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Gestion de l'asymétrie d'information et réduction du risque de crédit dans les institutions de microfinance camerounaises. Cas d'Afib S.A.

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par Jafarou MOUNKAME NDAM
école supérieure de gestion /université de dschang - Master 2  0000
  

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B) Limites et recommandations

L'intérêt de ce paragraphe est de présenter ce qui n'a pas bien marché afin de faire de projections pour un meilleur travail dans le futur.

1) Limitede l'étude

Parmi les limites de notre travail, nous pouvons mentionner;la non prise en compte de plus ratios comptables et financiers dans les variables explicatives, ceci étant donné le caractère qualitatif et non quantitatif des variables de notre travail.les ratios comptables et financiers qui sont des données objectives, et peuvent donner les chiffres exacts sur la santé financière du client. On retient alors leur fort pouvoirexplicatif du risque de crédit chez un client lors des opérations de crédits.

Le choix des caractéristiques des entreprises, les effets provenant de la taille de notre échantillon sont très limités, des secteurs d'activités, de la taille de ces PME ou TPE sont susceptibles de masquer certains facteurs explicatifs tous ces paramètres ont favorisé la non significativité de la plupart des variables indépendantes qui sur le point théorique sont significatives pour prédire le risque de crédit.

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Gestion de l'asymétrie d'information et réduction du risque de crédit les institutions de
microfinance camerounaises : cas d'AFIB S.A

La régression logistique par les modèle logit et probit accepte une marge d'erreur dans les résultats, cette situation nous pousse à dire que les résultats ne sont pas des chiffres exactes mais plutôt des montants approximés ce qui laisse le doute sur la valeur prédictive de ces modèles. Bien plus, la pertinence de prévision des modèles utilisés dépend des facteurs tels que la taille de l'échantillon, la taille des entreprises.

2) Recommandations de l'étude

Nous pensons que Pour une amélioration de notre travail, nous devons tour à touraugmenter la taille de l'échantillon c'est-à-dire le nombre d'entreprises qui composent notre échantillon soit revu à la hausse, considérer si possible les données sur une durée plus longue.De même, introduire plus de ratios financiers dans les modèles car il ne fait aucun doute que la plupart des données quantitatives sont très crucial dans l'explication du risque de crédit des clients.

Bien plus, pour s'assurer de la qualité globale de nos estimations. Nous devons entre autre utiliser d'autres méthodes statistiques adaptées à la réalité des IMF pour améliorer nos résultats empiriques telle que :la méthode du crédit scoring par exemple.

De même, pour obtenir des résultats plus consistants, notre sujet pourrait être élargi au niveau national afin de tester le phénomène sur un échantillon plus grand.

Globalement, pour une résolution optimale du problème qui a fait l'objet de notre mémoire, nous prévoyons entre autre trois points sur les quels le chargé d'affaires d'AFIB doit se penser pour réduire le risque de crédit et l'asymétrie d'informations.

Premièrement,procédé à un rationnement des PME et TPE qui présente les signes du risque de crédit élevé. Il ressort des études que le rationnement de crédit constitue pour une institution financière l'une des meilleures solutions aux problèmes d'anti-sélection et d'aléa moral. Dans le contexte d'une haute asymétrie.L'institution ne peut se protéger contre un risque éventuel de crédit que par le rationnement puisqu'elle par une obligation de rentabilité et son seul source de revenu est le prix des services sur les crédits qu'elle accorde à la clientèle (intérêt). De même, c'est aussi un moyen utilisé par les institutions financières pour faire faces aux problèmes d'asymétrie d'information avec ses clients, il permet aux institutions financières de limiter d'une manière considérable le risque de crédit qui plane sur

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elles ceci en limitant l'opportunisme des emprunteurs. Comme, le pense (Rouges, 2003), le rationnement est une solution simple et rationnelle pour prévenir le risque de crédit et elle avance en ses termes : « il vaut mieux ne pas prêter dès lors qu'on anticipe un risque élevé que de prêter à un taux élevé et accroître ainsi les effets desincitatifs au remboursement. »20. Par exemple pour l'ensemble de demandes de crédits effectuées par les clients, l'agent de crédit d'AFIB doit accorder un montant moyen à chaque client et tenir compte de son risque.

Deuxièmement, procéder à une politique de proximité avec le client, où prévaut la notion de « know your Customer ». L'échange d'informations entre le client et l'institution financière permet de connaître le client. Le fait d'être très proche du client permet d'acquérir des informations privées sur lui, de mieux l'évalué à moindre coût. Bien plus, cette politique est introduite dans la microfinance comme une mesure permettant de réduire le risque de crédit ; (Servet, 1996, MAYOUKOU, 2000) cité par (ESSOMBA, 2013). De même, par la finance proximité on parvient réduire l'opportunisme dont jouissent les clients dans les opérations de prêt car le chargé d'affaires effectue des descentes sur le terrain de façon régulière et planifiée pendant et après la consommation du crédit. Ceci, afin de s'assurer que le crédit est utilisé pour des fins préalablement définis.Dans cette hypothèse on sait avec qui le client marche, son domicile, et même parfois ce qu'il mange.

Troisièmement, procéder la prise des collatéraux (les garanties), les garanties constituent un signal qui apportent de l'information à la microfinance. Elles aident les IMF à obtenir les informations sensibles et nécessaires sur les clients ; dans ce sens un client moins risqué fournir un nombre important de garanties que de supporter un taux d'intérêt élevé. Selon, (MAKAMURA, 1993), cité par (Rouges, 2003), les IMF peuvent avoir recours aux garanties réelles (hypothèques, gages et nantissements), et personnelles (caution, l'aval) qui se présentent comme un moyen de contrôle des asymétries d'information. Bien, les garanties ont pour fonction le recouvrement des créances de l'institution en cas de non remboursement du crédit. Les garanties conditionnement l'emprunteur à ne pas se lancer dans les projets trop risqués ceci par crainte de les perdre. Aussi, les garanties sont très efficaces pour réduire le

20Rouges, V.,(2003), GESTION BANCAIRE DU RISQUE DE NON-REMBOURSEMENT DES CREDITS AUX ENTREPRISES : UNE REVUE DE LA LITTERATURE, Identification et maîtrise des risques : enjeux pour l'audit, la comptabilité et le contrôle de gestion, Belgique. PP, 1-17.

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risque de sélection adverse et de limiter le risque d'aléa moral. Et, elles permettent ainsi de résoudre les problèmes qui découlent de la meilleure information que détient le client par rapport à l'institution de microfinance avant toute décision de prêt.

En somme, on pourrait éventuellement préconiser la relation de long terme entre l'IMF et ses clients car elle permet d'atténuer le risque de crédit, ceci à travers l'échange d informations sensibles et privées sur les clients. Elle permet aussi d'évaluer les clients afin de cerner les bons et les mauvais. Malgré,ses avantages, elle regorge aussi des inconvénients. Parmi les quels, le comportement laxiste de l'institution envers ses anciens clients et son engagement auprès des entreprises même en cas de tension de trésorerie.

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Conclusion générale

En définitive, il était question pour nous de traiter de la gestion de l'asymétrie et la réduction du risque de crédit dans les IMF camerounaises : cas d'AFIB. Le risque de crédit est le risque principal de toute activité de prêt dans les institutions financières dans leurs missions d'intermédiaire financier. Il part de l'hypothèse de l'existence de l'asymétrie informationnelle dans la relation prêteur-emprunteur. Et qui fait donc naître les problèmes de sélection adverse, de l'aléa moral et celui de l'opportunisme de l'emprunteur, dans la mesure où ce dernier maîtrise et détient pour lui seul les informations sensibles de son projet qu'il cache au prêteur. Bien plus, cette situation rend plus complexe l'évaluation du risque de défaut d'un client. Par conséquent, augmente le risque de crédit dans les IMF. De même, le risque de crédit part du constat d'un retard de remboursement à une perte totale de créance. En effet, le risque de crédit provient du fait de l'insolvabilité de l'emprunteur suite à un comportement opportuniste de sa part ou d'un fait ne relevant pas de sa volonté (problème conjoncturel).

Au terme de notre analyse, il ressort que la gestion efficiente de l'asymétrie d'information permet de réduire le risque de crédit dans les institutions financières. Dans la mesure où elle se base sur les informations recueillies à travers les services fournis à destinations des clients et sur la relation de financement qui les lie aux emprunteurs. Les informations recueillies permettent de traiter et de diminuer les problèmes liés à l'anti sélection, à l'aléa moral et permettent aux IMF de mieux estimer le risque de défaut liés aux prêts accordés. Bien plus, les informations collectées lors de l'accord (études préalables avant le prêt), et le suivi du crédit ont une influence positive sur la gestion du risque. En ce sens que la gestion de l'asymétrie d'information à travers (la relation de long terme, l'ancienneté, la détention de compte, la prise des garanties, etc.), peuvent se traduire par une gestion efficiente du risque de défaut. Dans la mesure où on a recueilli les informations privées, sensibleset objectives qui permettent de mieux cerner la santé financière des clients emprunteurs.

Après une définition des concepts du sujet dans un premier temps, nous avons procédé en une mise en relation entre l'asymétrie d'information et le risque de crédit dans les IMF (chapitre 1), nous avons exploré la revue de la littérature des travaux sur le sujet et nous

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avons relevé les différentes solutions tant sur le plan théorique que sur le plan pratique, qui sont entre autre la prise des garanties, le rationnement du crédit, les contrats de prêts groupes, la relation de long terme, la confiance, etc. (chapitre 2). Nous avons en suite présenté la structure d'accueil et les problèmes asymétriques liés aux opérations de prêts en son sein (chapitre 3).

En fin, nous avons axé notre chapitre 4 sur une étude empirique, qui est celle de savoir si la gestion efficiente de l'asymétrie d'information peut permettre de réduire le risque de crédit entre le prêteur et l'emprunteur dans une institution de microfinance. Nous nous sommes basés sur 100 dossiers de crédits accordés par AFIB à un ensemble des TPE et PME. Les données collectées dans ces dossiers nous ont permis de constituer un ensemble des variables explicatives afin d'expliquer le risque de crédit (variable dépendante) chez un client et d'étudier moyennant une régression logistique (modèles probit et logit), l'apport de la gestion de l'asymétrie dans la réduction du risque de crédit.

Nos résultats nous montrent que le risque de crédit est inhérent à la mauvaise situation financière des entreprises emprunteuses. Dans le modèle probit, nous relevons une relation significative des variables indépendantes telles que l'historique de compteau seuil de 5%, l'exclusivité de financement (qui est le fait pour un emprunteur de ne bénéficier que du financement d'une seule institution.), au seuil de 10%, dans la prédiction du risque de crédit chez un emprunteur. Et, dans le modèle Logit en plus des variables telles que l'historique de compte, l'exclusivité de financement nous avons l'ancienneté de la relation qui est aussi significative au seuil de 5% permettent de mieux appréhender le risque de crédit dans notre structure. Globalement la régression logistique nous a permis d'expliquer au moins 58% de risque de crédit. Et on peut être tenté de dire sans risque de nous tromper que sa mise en oeuvre à AFIB pourrait permettre de réduire d'une façon considérable le risque d'impayés dont elle est victime. Car, d'après notre résultat seul 7% de risque restent sans être expliqués sur les 65% d'impayés initialement constatés.

Certes, les développements entrepris lors de notre travail, nous ont permis de conclure que les institutions financières et AFIB en particulier, sont capables de réduire risque de crédit qui les pousse parfois à la fermeture. Ceci par leur capacité à collecter, à traiter, et à produire les informations capitales pour l'évaluation des clients. Aussi, il ressort de cet enseignement

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que les IMF privilégient le plus souvent la relation de long terme qui pour a vertu la réduction de l'asymétrie d'information entre les IMF et ses clients lors des opérations de prêts. Car sur la base de la proximité et des informations collectées au fil du temps, permettent une meilleure appréciation de la capacité de remboursement du client, et donc facilite l'évaluation du risque de crédit chez les clients.

Tout de même, notre mémoire professionnel reste incomplet par le fait que dans notre démarche nous n'avons pas pris en compted'autres éléments de contrôle des clientstels que son chiffre d'affaires, pour prévenir le risque dans les IMF. Aussi, nous n'avons pasintégré dans l'étude plusieurs ratios comptables et financiers qui fournissent des données objectives pour l'évaluation de chaque client. Toute fois, la taille très petite de notre échantillon n'a pas favorisé l'obtention des résultats plus significatifs qui pourrait se vérifier sur le plan national.

En somme, nous avons projeté pour l'amélioration du risque de crédit et le problème de l'asymétrie d'information dans les IMF camerounaises et à AFIB en particulier ; de procéder au rationnement des clients qui présentent les risques élevés. De promouvoir la finance de proximité entre l'institution et son client ; c'est-à-dire on doit se rapprocher au plus près du client, parce qu'il faut un périmètre de confiance dans lequel on maîtrise son écosystème, l'accompagné afin de réduire au maximum le comportement opportuniste dont manifeste souvent les clients après obtention du prêt. Et la prise des garanties. Il serait intéressant pour nous d'étendre notre étude sur le plan national ce qui permettrait sans doute d'améliorer les résultats obtenus dans le cadre de cet enseignement.Ou bien étudier l'impact de la finance de proximité sur la réduction du risque de crédit dans le contexte d'asymétrie d'information. Voilà en quelques sortes des problèmes qui mériteraient notre attention et sur lesquels les travaux futurs apporteraient plus de lumière.

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