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Caractérisation des systèmes de productions agricoles en territoire de Walungu. Cas du groupement de Kamisimbi.

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par Luc NYAMUGANDIKA
Université Catholique de Bukavu - Grade dà¢â‚¬â„¢Ingénieur Agronome A1 2012
  

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    ~ 0 ~

    UNIVERSITE CATHOLIQUE DE BUKAVU

    UCB

    B.P : 285 BUKAVU

    FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES

    CARACTERISATION DES SYSTEMES DE PRODUCTIONS AGRICOLES EN

    TERRITOIRE DE WALUNGU, CAS DU GROUPEMENT DE KAMISIMBI

    Présenté par: MITIMA NYAMUGANDIKA Luc

    Travail de Fin de Cycle présenté en vue de l'obtention du diplôme d'Ingénieur Agronome A1.

    Option: Agronomie générale Orientation: -

    Directeur : Ass. Ir. Patrick BALUKU

    ~ i ~

    EPIGRAPHE :

    « Quant à moi, je m'adresserais à Dieu, c'est à Dieu que j'exposerais ma cause (Job 5.8) ;
    Car, rien n'est impossible à Dieu : (Luc 1.37)»

    MITIMA NYAMUGANDIKA Luc

    ~ ii ~

    DEDICACE

    A l'Eternel Dieu, facilitateur de toute chose, l'unique patron en qui repose mon espoir

    A mes parents

    A mes frères et soeurs

    A mon très cher fils Gédéon NYAMUGANDIKA

    A ma très chère fiancée Chance NTAKORHWABA

    A tous ceux qui m'ont porté au tout profond de leur coeur un jour

    A tous ceux qui militent pour l'amour divin, la paix et la non- violence

    A tous ceux qui prônent pour la valorisation de la production agricole sous tous ses aspects

    Je dédie ce travail

    MITIMA NYAMUGANDIKA Luc

    ~ iii ~

    REMERCIEMENT

    Nous voici au terme du premier cycle de nos études marqué par des travaux de plusieurs efforts et privations de toute sorte, qu'il nous soit permis d'exprimer notre profonde gratitude à toute personne tant morale que physique qui a aider à faire parvenir à bon port ce travail.

    Nos remerciements s'adressent tout premièrement au corps professoral de la faculté des sciences agronomiques de l'Université Catholique de Bukavu qui nous a soutenus par des conseils et encouragements ; particulièrement à l'Assistant Ir Patrick SAFARI BALUKU, qui, malgré ses multiples occupations n'a ménagé aucun effort pour que ce travail aboutisse à sa forme essentielle. Nous vous exprimons notre profonde gratitude.

    Que tous nos amis et connaissances : Père Don Andrea, Dr Katchunga, Abbé Bashimbe, Papa Ferdinand, Papa Deo, Papa Jean Pierre, Papa Jean Paul, Papa Jean Marie, Chance, Joviale, Olivier, John, Bertin, Francky, Henri, Dikin, Pascal, Crispin, David, D'Arc et les autres, trouvent en ces mots l'expression de notre profond et sincère sentiment de gratitude pour toute forme de contribution manifestée à notre égard.

    Nous tenons à remercier tous les vaillants combattants avec qui les murs de la Maison Blanche nous ont vus peinés pendant cette première partie de notre parcours : Alex, Alu, Bapty, Christian, Espoir, Franco, François, Fabien, Marcellin, Mwendapole, Séverin,...

    Nous tenons en fin à remercier tous nos camarades ressortissant du Collège St. MATTHIEU de qui nous recevons toute sorte d'encouragement.

    ~ iv ~

    EN MEMOIRE DE :

    Ma grand-mère Thérèse M' Lugalika Maman Elizabeth M' Nkubiri Maman Félista M' Buhendwa

    Mes Oncles Simon Cakulya et Juvénal Cakulya; vous nous avez quitté trop tôt sans gouter aux fruits de nos efforts personnels, que nos ancêtres et leurs demeures vous soient hospitaliers.

    ~ V ~

    SIGLES ET ABREVIATIONS

    Dr : Docteur

    FAO : Fonds des Nations Unies pour l'Alimentation

    FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

    Ir : Ingénieur

    J.P : Jean Pierre

    Km : Kilomètre

    N : Effectif

    RDC : République Démocratique du Congo

    TFC : Travail de Fin de Cycle

    ONGD : Organisations Non Gouvernement de Développement

    UCB : Université Catholique de Bukavu

    SIDA : Syndrome Immino Déficient Acquis

    ~ vi ~

    RESUME

    Bien que favorisée par les conditions climatiques, la production agricole de la RDC en général et de la province du Sud Kivu en particulier continue à décroitre. Cette baisse de production est en grande partie due à l'exode rural, à la dégradation de l'environnement et aux guerres civiles.

    L'objectif global de ce travail était de caractériser les systèmes de productions dans le groupement de Kamisimbi. Pour y arriver, une enquête a été faite sur la caractérisation de système de productions agricoles dans le territoire de Walungu, cas du groupement de Kamisimbi pour comprendre à fond la fonction agricole dans ce groupement à fin d'y apporter une amélioration.

    Il a été trouvé que dans le groupement de Kamisimbi l'activité principale est l'agriculture pour 100%, la patate douce étant la culture prépondérante, mais cette agriculture est soumise à des contraintes dont : la rareté des sols, aux érosions, manque des semences de bonne qualité, manque de soins phytosanitaires aux cultures. Le travail du sol débute au mois d'Aout et le semis s'en suit au mois de Septembre. 82,2% pratiquent l'élevage des animaux domestiques dont les déchets abandonnés servent des fertilisants organiques pour les cultures.

    Auteur: MITIMA NYAMUGANDIKA Luc E-mail: lunyamugandika@gmail.com Tél : +243 977 389 889 ; +243 859 428 410 Directeur : Ass. Ir Patrick BALUKU

    ~ vii ~

    OBSTRAT

    Although favored by the climatic conditions, the agricultural production of the Democratic Republic of Congo in general and the province of South kivu in particular is decreasing. This decrease of the production is largely owed to the farming exodus, to the deterioration of the environment and the civil wars.

    The main purpose of this study was to characterize systems of productions in the grouping of Kamisimbi. So an investigation has been done on the characterization of agricultural production system in the territory of Walungu, case of the grouping of Kamisimbi to understand the agricultural function in depth in this grouping to and to bring an improvement there.

    It has been found that in the grouping of Kamisimbi the main activity is agriculture for 100%, the sweet potato is the main crops, but this agriculture is submitted to constraints of which: the rarity of soils, to erosions, lack of the good quality seeds. The work of soil starts to the month of August and the seedling follows itself of it to the month of September. 82, 2% exercise the raising of house pets of which the quit wastes serve some organic fertilizers for cultures.

    Author: MITIMA NYAMUGANDIKA Luc E-mail: lunyamugandika@gmail.com Tél : +243 977 389 889 ; +243 859 428 410 Directeur : Ass. Ir Patrick BALUKU

    ~ viii ~

    LISTE DES TABLEAUX CHAP. 0 : INTRODUCTION

    1.1. GRANDS SYSTEMES DE PRODUCTION

    1

    3

    1.1.1. Systèmes agricoles traditionnels

     

    3

    1.1.2. Systèmes traditionnels améliorés

     

    3

    1.1.3. Systèmes agricoles modernes

     

    3

    1.1.4. Grands systèmes régionaux de culture

     

    4

    1.2. PRODUCTION VEGETALE

     

    4

    1.3. GESTION D'UN SYSTEME DE CULTURE

     

    5

    1.3.1. Assolement

     

    5

    1.4. PRODUCTION ANIMALE

     

    5

    1.4.1. Système d'élevage

     

    5

    1.4.2. Le programme d'élevage

     

    7

    1.5. GESTION DU TERROIR

     

    7

    1.5.1 Boisement

     

    7

    1.5.2. Le Relief

     

    7

    CHAP. II: MILIEU ET METHODES

    8

     

    1. MILIEU

     

    8

    1.1. Situation géographique

     

    8

    1.2. Climat

     

    8

    1.3 Relief et végétation

     

    8

    ~ X ~

    1.4 Aspect socio-économique 9

    2. METHODOLOGIE 9

    CHAP. III : PRESENTATION ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS 10

    1. CARACTERISTIQUES DES MENAGES 10

    Tableau N°1 : Pourcentage des enquêtés en fonction de sexe, âge, niveau d'étude, taille des

    ménage et activité principale 11

    2. CAPITAL FONCIER 13

    Tableau n°2 : Pourcentage des enquêtés en fonction du nombre, de la superficie, du mode

    d'acquisition et de la localisation des champs. 13

    3. MAIN D'OEUVRE 15

    Tableau n°3 : Pourcentage des enquêtés en fonction de la main d'oeuvre et des membres

    affectés aux travaux agricoles 15

    4. ACTIVITES AGRICOLES 16

    Tableau 5: Pourcentage des enquêtés en fonction de l'origine des semences, du début du

    labour et du semis 17

    Tableau n°5 : pourcentage des enquêtés en fonction de lutte phytosanitaire et de fréquence

    de sarclage 18

    Tableau n°6 : pourcentage des enquêtés en fonction des outils aratoires et de leur

    appréciation. 19

    Tableau n°7 : pourcentage des enquêtés en fonction de destinée des produits agricoles et de

    preneurs en cas de vente. 20

    5. GESTION DU TERROIR 21

    6. CULTURES PRATIQUEES ET SYSTEME DE CULTURE 23

    ~ xi ~

    Tableau n°9 : Pourcentage des enquêtés en fonction des cultures pratiquées et systèmes de

    culture 23

    7. PRATIQUE D'ELEVAGE 26

    8. ENCADREMENT DES MENAGES PAR DES ONG 27

    CONCLUSION 29

    SUGGESTIONS 30

    BIBLIOGRAPHIE 31

    ~ 1 ~

    CHAP. 0 : INTRODUCTION

    L'économie des pays Africains dépend énormément de l'agriculture. Celle-ci (l'Agriculture) affecte le bien-être des populations en termes de revenus au niveau des ménages, de la sécurité alimentaire et même en termes d'économie globale du pays. (Tatahangy, 2000 ; cité par Kahambwe, 2011).

    De ce fait, le développement et la prospérité du tiers monde dépendent pour une grande partie de l'augmentation de la production agricole. Les terres usées doivent être mises au repos pour que la nature restaure leur faculté avant qu'elles ne soient complètement ruinées. ( Delleré ; citée par Ndibyayo, 2010).

    Malgré son potentiel agricole, la RDC est l'un des pays les plus frappés par la faim et l'insécurité alimentaire dans le monde. Selon la F.A.O l'insécurité alimentaire touche actuellement plus de 70% de la population (Anonyme, 2004).

    Cependant, bien que favorisée par les conditions climatiques, la production agricole de la RDC en général et de la province du Sud Kivu en particulier continue à décroitre. Cette baisse de production est en grande partie due à l'exode rural, à la dégradation de l'environnement ainsi qu'aux guerres civiles. Certains facteurs comme le VIH/SIDA, l'absence des technologies modernes tant de production que de transformation des produits agricoles, l'absence de politique agricole adéquate ; renforcent le déclin de la production et surtout que `agriculture y est encore à dominance familiale (Marasi, 2004).

    Parmi les contraintes majeures de la production agricole évoquées en RDC figurent au-delà de la guerre, les facteurs structurels importants liés aux insuffisances à caractère institutionnel, humain, et matériel des services agricoles (Marasi, 2004).

    Il faut surtout noter que l'incohérence du cadre institutionnel avec la dispersion des activités entre structures, de l'inefficacité de la vulgarisation agricole avec une approche inadaptée (les décisions sont souvent prises sans tenir compte des réalités du terrain) et des carences en ressources humaines de qualité et ressources financières et matérielles, un appui inexistant en organisation et structuration du monde rural, un approvisionnement déficient en instaurant un système d'informations rurales inopérant. Affrontés a plusieurs contraintes d'aléas chimiques et

    ~ 2 ~

    naturels notamment dans la perte de fertilité dans le manque d'espaces culturale arable, d'érosion, manque des semences,... Tout cela a un impact négatif sur l'agriculture se manifestant par la diminution des productions agricoles (Lunze, 2012).

    Actuellement, on assiste à des importations importantes des denrées alimentaires de tout genre dans le Sud-Kivu, ce qui pousserait à supposer que le paysan aurait modifié sa façon de gérer le terroir ou il aurait certaines perturbations qui feraient qu'il ne soit plus a même de répondre aux exigences de sa population

    L'agriculture à Walungu n'atteint plus de niveau de production optimale du fait que la plupart des facteurs qui pourraient influencer l'augmentation de la production agricole ne seraient pas du tout ou seraient minimalement utilisés dans cette partie du pays.

    L'amélioration des techniques culturales, l'utilisation des semences améliorées fourniraient des résultats substantiels

    L'objectif de ce travail est de caractériser les systèmes de productions dans le groupement de Kamisimbi, de déterminer les différents sous-systèmes de production, les contraintes de production, de faire l'état de lieu des facteurs de production et de déterminer le lien qui existe entre les différents sous-systèmes de production.

    A part cette introduction et vers la fin une conclusion et quelques recommandations sont émises. Ce travail est subdivisé en trois parties : la première porte sur les différents systèmes de production ; la seconde, le milieu matériel et méthode et en fin les résultats de l'enquête et leurs interprétations.

    ~ 3 ~

    CHAP.I : GENERALITES SUR LES SYSTEMES DE PRODUCTION

    Le système de production est l'ensemble de moyens des facteurs de production (force, travail, terre et équipement) combinés entre eux pour assurer une production animale et végétale en vue de satisfaire les objectifs d'un agriculteur (ou d'un groupe d'agriculteurs).

    Les éléments qui constituent ce système sont : le paysan et la famille, les moyens et techniques employés ainsi que les productions elles-mêmes (leur nature et leur niveau) (Jouve, 1986 ; cité par Kahambwe, 2011).

    1.1. GRANDS SYSTEMES DE PRODUCTION

    1.1.1. Systèmes agricoles traditionnels

    Ils s'apparentent plus à la cueillette et à la chasse, au moins pour certaines cultures de plein des champs qu'une agriculture véritable.

    Ex : la jachère a longtemps caractérisé les systèmes agricoles traditionnels dans les milieux paysans qui reposaient sur un assolement triennal (2 années de culture et 1 année de repos) ou un assolement biennal (1 année de culture et 1 autre de repos) ; plus propice à l'accumulation de l'humus dans le sol (Vilain, 1997).

    1.1.2. Systèmes traditionnels améliorés

    De par leurs expérimentations personnelles et des techniques apprises que les agriculteurs ont progressivement découvert certaines possibilités d'amélioration des systèmes culturaux traditionnels par une bonne sélection des choix de semences (grains et boutures),notion de rotation des cultures de fumure. Ici on parle de système de production à grande culture lors que plus de 50% de la surface agricole utile sont occupées par une seule culture. En général, sous ce terme sont groupées les cultures telles que : les céréales, les cultures fourragères (légumineuses et graminées), le colza, et les plantes sarclées (pomme de terre, betterave, etc.) (Vilain, 1997).

    1.1.3. Systèmes agricoles modernes

    Les diverses améliorations de culture ont été observées suite à l' augmentation progressive des échanges entre les différents groupes humains grâce à l'implantation des stations des recherche agricole appliquée dans beaucoup de points qui ont permis de montrer les possibilités des techniques mises au point dans ces stations et de là expliquer à un grand nombre d'agriculteurs

    Dans les systèmes culturaux d'altitudes, on trouve selon les zones climatiques de l'Afrique des systèmes vivriers suivants:

    ~ 4 ~

    voisins . Aux villages, les différentes techniques apprises sont mises en application par les agriculteurs. On a pu remarquer que les riches propriétaires des terres mettent en oeuvre plusieurs moyens pour accroitre la production agricole : assèchement de marais, déboisement et surtout suppression de la jachère par une meilleure utilisation des engrais naturels notamment grâce à l'accroissement de l'élevage (Vilain, 1997).

    1.1.4. Grands systèmes régionaux de culture

    Ces grands systèmes régionaux des cultures vivrières correspondent aux principaux types de végétations naturelles et sont donc déterminés par les conditions climatiques. Ces grands systèmes se subdivisent en savane, savane humide et foret ainsi que l'altitude qui modifie localement les conditions climatiques. De manière générale, à la savane correspond des systèmes des cultures alimentaires pures assez extensives tandis que la forêt sera mise en place des cultures arbustives (Vilain, 1997).

    1.1.4.1. Savane

    Elle est surtout le domaine des plantes céréalières assez plastiques quant à leurs conditions de culture et favorisant la sélection des variétés à cycle bien adapté à la saison pluvieuse locale. C'est une formation végétale fermée dans la quelle dominent les plantes herbacées de plus de 80 cm de hauteur (Vilain, 1997).

    1.1.4.2. Forêt

    Pour des raisons climatiques, elle est le domaine des cultures des tubercules ainsi que des bananiers. La savane et la forêt ont des cultures communes dont les courges, patates, maïs, haricot, arachide (Vilain, 1997).

    1.1.4.3. Zones intermédiaires

    Elles participent quant à la elles, à ces deux systèmes cités ci-haut et produisent aussi bien des céréales que des racines tubéreuses (Vilain, 1997).

    1.1.4.4. Systèmes culturaux d'altitudes

    ~ 5 ~

    > Extensifs à base de céréales et arachides en culture pure en zone de savane ;

    > Semi intensif à base des racines et tubercules en association ainsi que des bananiers en zone forestière.

    > Très intensifs regroupant les cultures typiques de savane et de foret, ou même originaires de régions tempérées dans les zones d'altitude (Vilain, 1997).

    1.2. PRODUCTION VEGETALE

    Système de culture :

    Il est à préciser que cette expression reste au singulier, on parle du système de culture et non des systèmes de cultures. Ce système inclut la nature des plantes cultivées, mais ne se limite pas à cela. Il ne vise pas non plus l'écosystème formé par un ensemble des parcelles cultivées de façon identique, mais plutôt vise la manière dont les parcelles sont cultivées.

    Un système de cultures est donc l'ensemble des modalités techniques mises en oeuvre sur des parcelles traitées de manière identique.

    Sebillotte (1990) montre l'intérêt de ce concept entant qu'outil opératoire pour les agronomes (Vilain, 1997).

    1.3. GESTION D'UN SYSTEME DE CULTURE

    1.3.1. Assolement

    L'assolement est la répartition de la surface de l'exploitation entre des cultures ayant les mêmes caractéristiques. Chaque ensemble constitue une sole.

    Ex : sole céréalière, sole des plantes sarclées, sole fourragère, etc.

    Dans le sens plus courant, l'assolement désigne la distribution des surfaces entre différentes cultures (Vilain, 1997).

    ~ 6 ~

    1.3.1.1. Rotation

    Elle est la suite des cultures se succédant sur une parcelle dans un ordre donné, se produisant de manière semblable au cours d'un temps donné. Lors que cette condition n'est pas respectée, on utilise plutôt le terme succession culturale.

    L'objectif de la rotation est d'obtenir la production maximale immédiate tout en préservant la fertilité du sol (Vilain, 1997).

    1.3.1.2. Monoculture

    La simplification extrême des rotations conduit naturellement à répéter plusieurs années de suite la même culture, c'est la monoculture. Sa pratique aujourd'hui exceptionnelle en Europe, est systématique dans d'autres régions du monde (Vilain, 1997). La différence qui existe entre une monoculture et une culture pure est qu'une culture pure est la présence sur une sole d'une seule espèce de plante tandis qu'une monoculture est la présence d'une seule espèce sur toute l'étendue de l'exploitation (Vilain, 1997).

    1.3.1.3. Association des cultures

    L'association des cultures est la pratique de plusieurs cultures sur une surface. Cette pratique est surtout d'ordre économique et social. L'association des cultures est à différencier avec la polyculture : on parle de la polyculture lors que toute l'étendue de l'exploitation est occupée par plus d'une espèce de plantes, et de cultures associées lorsqu'il ya sur une sole plus d'une espèce de plantes (Vilain, 1997).

    1.4. PRODUCTION ANIMALE

    1.4.1. Système d'élevage

    Dans le monde on distingue quatre principaux types de système d'élevage :

    ? Le nomadisme ? Le sédentarisme

    ? L'élevage extensif ou ranching

    ? L'élevage intensif

    ~ 7 ~

    1.4.1.1. Nomadisme

    C'est un système d'élevage traditionnel à but non commercial où les animaux vivent en symbiose avec le propriétaire. Celui-ci, il utilise les produits tels que le sang et le lait. Le nomadisme est pratiqué dans les régions surtout à climat tropical sec et à pluviosité allant de 250 à 600 voire 1000 mm où la densité de la population est faible. En zone sahélienne, on admet que la charge est d'un bovin pour au moins autant d'hectares de parcours qu'il y a de mois de saison sèche dans l'année. Le nomadisme varie d'un extrême à un autre c'est-à-dire qu'il y a des nomades qui se déplacent continuellement avec leurs troupeaux et d'autres qui pratiquent la transhumance c'est-à-dire qu'ils sont sédentaires en districts fixes mais déplacent leurs troupeaux d'une façon saisonnière vers le pâturage le plus favorables au cours de l'année. Le but du nomadisme parait être l'utilisation du meilleur pâturage naturel (non encore aménagé) au meilleur moment de l'année. Le nomadisme s'effectue suivant un itinéraire, une piste bien déterminée. Ainsi existe - t - il chez certaines ethnies un véritable code d'exploitation des parcours, le droit coutumier fait que chaque parcours est attribué à une ethnie (Birret, 1992).

    1.4.1.2. Elevage sédentaire ou sédentarisme

    Ce système se pratique dans les régions tropicales à pluviosité moyenne par des agriculteurs qui placent au fur et à mesure le bénéfice de la vente de leurs produits agricoles en achetant du bétail. C'est souvent des possesseurs d'animaux plus que des éleveurs. Ils confient leurs troupeaux à des gardiens salariés qui sont rémunérés soit en partie par la vente du lait, soit en argent ou en bétail. Cette exploitation se fait parfois sans tenir compte de l'avenir zootechnique du troupeau (Birret, 1992).

    1.4.1.3. Elevage extensif ou ranching

    Le ranching est un mode d'exploitation dans les conditions plus ou moins naturelles du milieu. Les troupeaux sont entretenus de façon rationnelle sur une étendue de pâturage avec un minimum de gardiennage.

    Les pâturages sont surtout formés par une végétation native de faible valeur nutritive. La densité des animaux est très faible parfois de sept hectares par animal. Le ranch ou veld ou station est un terme attribué à une très grande propriété de 10000 à 100000 hectares dont les limites sont bien

    ~ 8 ~

    définies et où le propriétaire a le droit d'exploitation. Il se caractérise par l'usage d'un personnel réduit, par un investissement moindre par hectare par la pratique d'une seule activité, l'élevage et par l'usage du feu comme mode de régénération de la végétation (Birret, 1992).

    1.4.1.4. Elevage intensif

    Dans ce type d'élevage, l'éleveur utilise le moins d'espace possible pour élever un grand nombre d'animaux. Dans ce système les animaux sont élevés à l'étable d'une façon permanente soit au pâturage d'une façon permanente, soit à l'étable selon l'âge l'époque de l'année ou l'état d'engraissement (Birret, 1992).

    Ce type d'élevage se subdivise en élevage intensif traditionnel et l'élevage en stabulation.

    'I' Elevage intensif traditionnel :

    Il est représenté par certaines techniques d'embouche réalisées dans plusieurs pays tropicaux.

    'I' Elevage en stabulation libre :

    Il se pratique dans une étable ouverte sur un ou plusieurs enclos.

    Les animaux sont en liberté et on met à leur disposition une aire d'exercices non ouverte, une aire de couchage couverte éventuellement paillée et une aire d'alimentation couverte non paillée à la quelle, parfois, est adjointe une étable de traite en cas de ferme laitière. Les animaux reçoivent une alimentation bien équilibrée (Birret, 1992).

    1.4.2. Le programme d'élevage

    Par programme d'élevage, on entend le type de produit fini que l'éleveur se destine à obtenir et qu'il désir livrer au marché de façon continue et soutenue. C'est la spécialisation que l'éleveur adopte en termes de qualité de viande ou de type d'animaux vivant qu'il veut livrer à l'acheteur (Birret, 1992).

    1.5. GESTION DU TERROIR

    Le terroir étant défini comme un village et l`ensemble de terres : cultures arbustes, pâturages, champs, boisement, parfois foret et brousse, lui appartenant traditionnellement et qui l'entourent.

    ~ 9 ~

    1.5.1 Boisement

    Les arbres jouent un rôle important dans le maintien de la productivité des terres. Ils jouent un rôle dans le système du sahel Ouest-Africain qui repose sur la légumineuse arborescence Acacia. Les racines profondes de cet arbre lui permettent de prélever en profondeur l'eau et d'éléments minéraux inaccessibles aux plantes de culture annuelle. Ses feuilles apportent l'Azote, d'autres éléments nutritifs et de matière organique très précieuse aux champs. (Mulangabo, 2004 ; cité par Kahambwe, 2011)

    1.5.2. Le Relief

    Du point de vue agricole, on distingue quatre types de terres par rapport au relief :

    'I' Les terres de plateau : sont situées au sommet des pentes, elles ne sont jamais inondées, car l'eau peut s'échapper en profondeur du sol ou vers les parties les plus basses .

    'I' Les terres en pente : situées sur le flanc des vallées. C'est sur les terres en pente que les risques d'érosion par l'eau sont plus élevés.

    'I' Les terres en pleine : elles sont proches d'une rivière; il peut arriver qu'elles soient inondées mais l'eau n'y stagne pas en permanence.

    'I' Les terres de bas fond : elles sont proches des sources, des ruisseaux et des rivières, là où les eaux sont calme.

    C'est dans les terres de bas fond que s'accumulent les argiles et limons entrainés par ruissellement de l'eau sur les pentes. Elles sont fréquemment inondées et marécageuses. Ces terres sont toujours humides car reçoivent l'eau qui s'écoule dans les vallées avoisinantes.

    Les terres de plateaux et de pente, elles sont le plus souvent appauvries par le l'érosion hydrique et éolienne et aussi elles sont sableuses caillouteuses (Dupriez, 1997)

    ~ 10 ~

    CHAP. II: MILIEU ET METHODES

    1. MILIEU

    1.1. Situation géographique

    Ce travail a été réalisé dans 3 localités du groupement de Kamisimbi, situé dans la chefferie de NGWESHE, territoire de WALUNGU, Province du Sud Kivu, en République Démocratique du Congo.

    Le groupement de KAMISIMBI est l'un des 16 groupements que compte la collectivité chefferie de NGWESHE, sa superficie est de 96,64km2 et compte 38 villages. Son altitude est de 2276m, latitude 02° 38' S et longitude28°40' E.

    Il est limité au Nord par le groupement de LUDAHA, zone rurale de KABARE, à l'Ouest par les groupements NDUBA et LURHALA, et a l'Est par le groupement de MUDUSA.

    Ce groupement est situé à 20km de la ville de Bukavu sur l'axe routier BUKAVU-SHABUNDA. (Rapport annuel, 2011).

    1.2. Climat

    Le groupement de Kamisimbi connait un climat doux du genre équatorial avec deux saisons sèches allant de janvier à février et de juin à septembre alternées par deux saisons de pluies intensives. La saison sèche est caractérisée par un temps brumeux accompagnée de brouillards

    Le groupement de KAMISIMBI a une hydrographie riche en rivières e, sources et de marrais fournissant des eaux fraiches et physiquement propres (Rapport annuel, 2011).

    1.3 Relief et végétation

    Le groupement de Kamisimbi a un relief varié, mais beaucoup plus montagneux et dont le sommet le plus haut est le mont BISUNZU avec 2520m d'altitude. Il est Constitué d'une végétation parsemée d'herbes courtes et d'arbustes. Le groupement de KAMISIMBI est donc une région de hautes altitudes. Son plateau montagneux donne à l'Est un escarpement en pente raide en direct de la Ruzizi situé à vol d'oiseau à 4km. Sa flore est un paysage composé de vastes plantations de quinquina et de théier, de savanes boisées ; quelques bananeraies et prairies couvrent les collines. (Rapport annuel, 2011).

    ~ 11 ~

    1.4 Aspect socio-économique

    La base de l'économie du groupement de Kamisimbi est l'agriculture, essentiellement visant les produits vivriers et maraichers. Comme cultures vivrières on peut citer : La patate douce, le manioc, la banane, le haricot, le sorgho, le maïs, le café arabica à petite échelle.

    Et comme cultures maraichères :la carotte, le choux pommé, le poireau, les oignons, la pomme de terre, la salade, l'amarante, l'épinard, et d'autres cultures du même genre mais à petite échelle. Actuellement, il est difficile de quantifier l'une ou l'autre de ces spéculations car aucun service n'est disposé pour inventorier les récoltes. Par contre, le sol étant généralement appauvri par l'érosion, il ya baisse des productions agricoles par rapport à la croissance de la population. Il faut noter que les cultures pérennes industrielles comme le quinquina et le théier occupent de vastes étendues exploitées respectivement par les sociétés Pharmakina et Irabata(Rapport annuel, 2011).

    L'élevage du gros bétail reste insignifiant par manque de pâturages, par conséquent, la population pratique l'élevage du petit bétail tels que: la chèvre, le mouton, le lapin, le cobaye, le porc et la poule ; qui est aussi devenu de plus en plus négligeable par manque d'animations sur la vulgarisation de l'élevage moderne et autres pratiques agricoles y afférentes.

    Le commerce se réalise en grande partie dans la ville de Bukavu, mais aussi les paysans écoulent leurs produits agricoles aux marchés de Cidorhe et Lwakabirhi. Le marché de Mugogo et de Kadutu sont hors du groupement ;le marché de CIDORHE est le seul marché du groupement. Il est opérationnel deux fois la semaine, chaque Mercredi et samedi. Pour écouler les produits du champ, le groupement de KAMISIMBI dispose d'une seule voie routière constituant sa voie de desserte agricole, mais à l'intérieur du groupement il ya quelques pistes routières comme CIDORHE-NYANGEZI, KASHALALO-MULAMBI, plantation PHARMAKINA-BUKAVU.

    Toutes ces routes laissent à désirer et ne sont entretenues que par les travaux manuels communautaires des paysans par manque de structures de développement (Rapport annuel, 2011).

    ~ 12 ~

    2. METHODOLOGIE

    La méthode utilisée au cours de ce travail était celle de l'enquête qui a été réalisée au cours de la période allant de12 mars au 7 avril 2012 dans le groupement KAMISIMBI.

    Trois localités dont ITARA, MUKU et MUSHOZI ont été choisis au hasard et au sein de chacun 15 ménages ont été choisis de manière systématique : les ménages enquêtés étaient séquencés de trois suite à leur dispersion dans l'espace et de leur faible densité.

    La collecte de données s'est faite grâce a un questionnaire d'enquête, minutieusement préparé, Comportant des questions fermées, ouvertes et cafeteria relatives à la caractéristique des enquêtés et aux systèmes de productions agricoles.

    Une pré-enquête, une documentation dans les Bibliothèques de l'UCB/KARHALE et ISDR/Bukavu a devancé ladite enquête et a favorisé l'accès aux informations ayant trait à la revue de la littérature pour mener à bon port ce présent travail.

    Les résultats obtenus ont été analysés par le logiciel Excel.

    ~ 13 ~

    CHAP. III : PRESENTATION ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS

    1. CARACTERISTIQUES DES MENAGES

    Le tableau 1 donne le pourcentage des enquêtés en fonction de sexe, âge, niveau étude, taille des ménage et activité principale.

    ~ 14 ~

    Tableau N°1 : Pourcentage des enquêtés en fonction de sexe, âge, niveau d'étude, taille des ménage et activité principale

    Caract.

    N

    Sexe

    Age

    Niveau d'étude

    Taille des Ménages

    Etat Civil

    Activité principale

    Local ités

    3

    M

    F

    18-25

    25-55

    55-Plus

    Primaire

    Second aire

    Illettrés

    2-5

    5-Plus

    Mariés

    Célib ataire s

    Agricult ure

    Autre s

    n

    %

    N

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    Itara

    15

    5

    33,3

    10

    66,7

    1

    6,7

    12

    80

    2

    13,3

    4

    26,7

    2

    13,3

    9

    60

    7

    46,7

    8

    53,3

    15

    100

    0

    0

    15

    100

    0

    0

    Muk u

    15

    8

    53,7

    7

    46,7

    2

    13,3

    6

    40

    7

    46,7

    5

    33,3

    5

    33,3

    5

    33,3

    3

    20

    12

    80

    15

    100

    0

    0

    15

    100

    0

    0

    Mush ozi

    15

    6

    40

    9

    60

    1

    6,7

    8

    53,3

    6

    40

    3

    20

    0

    0

    12

    80

    4

    26,6

    11

    73,3

    15

    100

    0

    0

    15

    100

    0

    0

    Total

    45

    19

    42,2

    26

    57,8

    4

    8,9

    26

    57,7

    15

    33,3

    12

    26,6

    7

    15,6

    26

    55,8

    14

    31,1

    31

    68,9

    45

    100

    0

    0

    45

    100

    0

    0

    ~ 15 ~

    Il ressort du tableau 1 que la totalité des enquêtés ont comme activité principale l'agriculture et sont des mariés dont 57,8% en moyenne sont de sexe féminin n'ayant pas fréquenté l'école pour plus de la moitié (55,8%) et dont l'âge varie entre 25 et 55 ans pour 55,8% en moyenne de cas. La taille de ménage est supérieure à 5 personnes pour 58,9% de cas. Ceci est dû au fait que pour le Muntu, les enfants constituent une source de richesse (Cishunguluka, 2011).

    ~ 16 ~

    2. CAPITAL FONCIER

    Le tableau 2 donne la proportion des enquêtés suivant le nombre, la superficie, le mode d'acquisition et la localisation des champs.

    Tableau n°2 : Pourcentage des enquêtés en fonction du nombre, de la superficie, du mode d'acquisition et de la localisation des champs.

    Caract.

    N

    Nombre des champs

    Superficie des champs

    Mode d'acquisition

    Localisation des champs

    Localités

    3

    I - II

    III - IV

    Ne connait pas

    =250m2

    250- 300m2

    Héritage

    Achat

    Hérita
    ge et
    achat

    plateau

    pente

    Bas fond

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    Itara

    15

    5

    33,3

    10

    66,7

    8

    53,3

    6

    40

    1

    6,7

    11

    73,4

    2

    6,7

    2

    6,7

    3

    20

    5

    33,3

    7

    46,7

    Muku

    15

    7

    46,7

    8

    53,3

    6

    40

    8

    53,3

    1

    6,7

    12

    80

    3

    20

    0

    0

    12

    80

    2

    13,3

    1

    6,7

    Mushozi

    15

    4

    26,7

    11

    73,4

    0

    0

    12

    80

    3

    20

    9

    60

    5

    33,3

    1

    6,7

    6

    40

    9

    60

    0

    0

    Total

    45

    16

    34,6

    29

    64,4

    14

    31,1

    26

    57,7

    5

    11,1

    32

    71,1

    10

    22,2

    3

    6,7

    21

    46,7

    16

    35,5

    8

    17,8

    17

    Il ressort du tableau 2 que 64,4% en moyenne des enquêtés sont en possession des champs dont le nombre varie entre 3 et 4, obtenus pour plus de 71,1% de cas par héritage vu que dans le Bushi la terre est le patrimoine que le défunt laisse à ses héritiers (Cishunguluka, 2011).

    Pour ce qui est de la superficie, on remarque que plus de 57% en moyenne des enquêtés possèdent des champs dont la superficie est inférieure à 250m2, au Bushi, les terres sont devenues rares à cause de la pression démographique (Anonyme, cité par Mirindi, 2011).

    Quant à la localisation des champs on trouve que 80% des enquêtés de Muku ont des champs situés sur plateau, la grande partie (46,7%) des enquêtés d'Itara ont des champs au bas fond suite a la présence de marais de Cironge dans ce milieu et 60% des enquêtés de Mushozi, ont de

    champs en pente.

    18

    3. MAIN D'OEUVRE

    Le tableau présente le pourcentage des enquêtés suivant la main d'oeuvre utilisée et les membres de famille affectés aux travaux agricoles.

    Tableau n°3 : Pourcentage des enquêtés en fonction de la main d'oeuvre et des membres affectés aux travaux agricoles

    Caractéristiques

    N

    Main d'oeuvre

    Membres affectés aux
    travaux agricoles

    Localités

    3

    Familiale

    Salariée

    Familiale
    +salariée

    Toute la
    famille

    Chefs des
    ménages

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    Itara

    15

    15

    100

    0

    0

    0

    0

    2

    13,3

    13

    86,7

    Muku

    15

    15

    100

    0

    0

    0

    0

    2

    13,3

    13

    86,7

    Mushozi

    15

    15

    100

    0

    0

    0

    0

    10

    66,7

    5

    33,3

    Total

    45

    45

    100

    0

    0

    0

    0

    14

    31

    31

    69

    Il ressort du tableau 3 que des enquêtés ne font recours qu'à la main d'oeuvre familiale compte tenu de faible revenu des ménages et que les membres de famille affectés aux travaux agricoles pour la plupart sont des chefs des ménages. Par contre à Mushozi, où le nombre de filles est de loin supérieur à celui des garçons, (Rapport annuel, 2011), on remarque que toute la famille est affectée aux travaux agricoles à 66,7%. Ceci est dû au fait que dans la culture SHI, on a tendance à négliger la scolarité des enfants filles qu'elles sont affectées aux travaux agricoles (Cishunguluka, 2011).

    4. ACTIVITES AGRICOLES

    A.SEMIS ET LABOUR

    Les tableaux 4 et 5 donnent respectivement la proportion des enquêtés en fonction de différentes sources des semences, et la saison mise à profit, la période de début du labour et de semis.

    Tableau 4: Pourcentage des enquêtés en fonction de l'origine des semences

    Caract.

    N

    Origine des semences

    Localités

     

    Marché

    ONG

    Réserves

     

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    Itara

    15

    10

    66,7

    0

    0

    5

    33,3

    Muku

    15

    9

    60

    1

    6,7

    5

    33,3

    Mushozi

    15

    6

    40

    0

    0

    9

    60

    Total

    45

    25

    55,6

    1

    2,2

    19

    42,2

    Tableau 5: Pourcentage des enquêtés en fonction de saison mise à profit, du début du labour et du semis

    Caract.

    N

    Saison mise a profit

    Début du labour

    Début du semis

    Saisons pratiquées

    Saisons pratiquées

    Localit és

     

    A

    B

    AetB

    Saison B

    Saison A

    Saison B

    Saison A

    Janvier

    Février

    Mars

    Avril

    Juillet

    Aout

    Mars

    Aout

    septembr e

     

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    N

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    N

    %

    n

    %

    n

    %

    Itara

    15

    8

    53,3

    7

    46,7

    0

    0

    1

    6,7

    5

    33,3

    1

    6,7

    1

    6,7

    4

    26,7

    3

    20

    7

    46,7

    2

    13,3

    6

    40

    Muku

    15

    12

    80

    3

    20

    0

    0

    2

    13,3

    0

    0

    1

    6,7

    2

    13,3

    5

    33,3

    5

    33,3

    3

    20

    2

    13,3

    10

    66,7

    Musho zi

    15

    15

    100

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    15

    100

    0

    0

    0

    0

    15

    100

    Total

    45

    35

    77,7

    10

    22,3

    0

    0

    3

    6,7

    5

    11,1

    4

    8,9

    1

    2,2

    9

    20

    23

    51,2

    10

    22,2

    4

    8,9

    31

    68,9

    Les tableaux 4 et 5 montrent respectivement que 55,6 % des semences proviennent des marchés ; 77,7% mettent à profit la saison A et labourent leur sol au courant du mois d'aout et le semis s'en suit au mois de Septembre pour 68,9% de cas. On remarque que les paysans du groupement de Kamisimbi respectent certaines normes agricoles recommandées notamment le semis et le labour requis dans la région.

    B. GESTION DES PESTES

    Le tableau 6 donne la proportion des enquêtés selon la lutte phytosanitaire et la fréquence de sarclage.

    Tableau n°6 : pourcentage des enquêtés en fonction de lutte phytosanitaire et de fréquence de sarclage

    Caract.

    N

    Lutte

    phytosanitaire

    Fréquence de sarclage

    Localités

    3

    n

    %

    Une fois

    Deux fois

    Trois fois

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    Itara

    15

    0

    0

    4

    26,7

    10

    66,6

    1

    6,7

    Muku

    15

    0

    0

    3

    20

    12

    80

    0

    0

    Mushozi

    15

    0

    0

    3

    20

    11

    73,3

    1

    6,7

    Total

    45

    0

    0

    10

    22,2

    33

    73,3

    2

    4,5

    Il ressort du tableau 6 qu'aucun soin phytosanitaire n'est appliqué aux cultures. Selon les enquêtés, les produits phytosanitaires coutent cher alors qu'ils ont un faible revenu ne leur permettant pas de s'en procurer.

    Le sarclage s'effectue deux fois le long du cycle cultural pour 73,3%des enquêtés pour. On remarque que les enquêtés respectent la fréquence de sarclage réservé aux cultures annuelles.

    C. OUTILS ARATOIRES

    Le tableau 7 donne le pourcentage des enquêtés en fonction des outils aratoires et de leur appréciation.

    Tableau n°7 : pourcentage des enquêtés en fonction des outils aratoires et de leur appréciation.

    Caractéristique

    N

     

    Outils aratoires

     

    Appréciation des outils

    Localités

    3

     

    Houe

     

    Autre

     

    Suffisants

    Insuffisants

    n

     

    %

    n

     

    %

    n

     

    %

    n

    %

    Itara

    15

    12

     

    80

    3

     

    20

    1

     

    6,7

    14

    93,3

    Muku

    15

    15

     

    100

    0

     

    0

    0

     

    0

    15

    100

    Mushozi

    15

    8

     

    53,3

    7

     

    46,7

    6

     

    40

    9

    60

    Total

    45

    35

     

    77,8

    10

     

    22,2

    7

     

    15,6

    38

    84,4

    Il ressort du tableau 7 que les paysans pratiquent une agriculture traditionnelle en ce sens que le labour se fait avec la houe à la main (77,8%). Par contre, on remarque une insuffisance des outils aratoires utilisés pour plus de 84% des enquêtés. Selon les enquêtés, avant la guerre de 1997, certains services chargés de vulgarisation agricole leur distribuaient des outils aratoires, jusqu'à ces jours ils n'arrivent plus.

    D. UTILISATION DES PRODUITS AGRICOLES

    Le tableau 8 donne le pourcentage des enquêtés en fonction de destinée des produits agricoles et de preneurs en cas de vente.

    Tableau n°8 : pourcentage des enquêtés en fonction de destinée des produits agricoles et de preneurs en cas de vente.

    Caractéristique

    N

    Destinée des produits agricoles

    Localités

    3

    Autosubsistance

    Vente

    n

    %

    n

    %

    Itara

    15

    15

    100

    15

    100

    Muku

    15

    14

    93,3

    1

    6,7

    Mushozi

    15

    14

    93,3

    1

    6,7

    Total

    45

    43

    95,5

    17

    37,8

    Il ressort du tableau 8 que 95,5% des enquêtés déclarent que les produits agricoles sont destinés à l'autosubsistance parce qu'ils ne trouvent pas de preneurs en cas de vente. C'est seulement à Itara où ces produits sont destinés à 100% à la vente parce qu'ils sont à proximité du marché de CIDORHE où ces produits sont écoulés.

    5. GESTION DU TERROIR

    Le tableau 9 présente le pourcentage des enquêtés suivant la pratique de fertilisation de sol, les types des fertilisants utilisés, la présence d'érosion aux champs, les moyens de lutte contre l'érosion et la pratique de boisement.

    Tableau n°9 : pourcentage des enquêtés en fonction de pratique de fertilisation, des types de fertilisants, de présence d'érosion, de moyens de lutte contre l'érosion et la pratique de boisement

    Caract.

    N

    Pratique de
    fertilisation

    Types de fertilisants

    Présence d'érosion

    Moyens de lutte contre
    l'érosion

    Boisement

    Localités

    3

    Oui

    Non

    Aucun

    Engrais vert

    Compos t

    Déchets animaux

    Oui

    Non

    Aucun

    Fossé

    Haies

    vivantes

    Oui

    Non

    N

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    Itara

    15

    15

    100

    0

    0

    0

    0

    0

    0

    2

    13,3

    13

    86,7

    11

    73,3

    4

    26,7

    6

    40

    7

    46,7

    2

    13,7

    4

    26,6

    11

    73,3

    Muku

    15

    13

    86,7

    2

    13,2

    2

    13,3

    5

    33,3

    2

    13,3

    6

    40

    9

    60

    6

    40

    2

    13,3

    9

    60

    1

    6,7

    4

    26,6

    11

    73,3

    Mushoz i

    15

    12

    80

    3

    20

    3

    20

    4

    26,6

    2

    13,3

    6

    40

    13

    86,7

    2

    13,3

    6

    40

    8

    53,3

    2

    13,3

    5

    33,3

    10

    66,7

    Total

    45

    40

    89

    5

    11,1

    5

    11

    9

    20

    6

    13,3

    25

    55,5

    33

    73,3

    12

    26,6

    14

    31,1

    24

    53,3

    5

    11

    13

    28,9

    32

    71

    Il ressort du tableau 9 que pour améliorer les conditions édaphiques, les paysans utilisent les fertilisants organiques tirés des déchets abandonnés par les animaux domestiques. Plus de 70% de cas attestent la présence d'érosion parce qu'ils ne plantent pas de haies antiérosives dans leurs champs, et la majorité de cas recourent à la création des fosses pour éradiquer cette dernière.

    6. CULTURES PRATIQUEES ET SYSTEME DE CULTURE

    Le tableau 10 donne la proportion des enquêtés en fonction des grands types de cultures pratiquées et leur système de culture.

    Tableau n°10 : Pourcentage des enquêtés en fonction des cultures pratiquées et systèmes de culture

    Caractérist iques

    N

    Types de cultures pratiquées

    Système de culture

     
     

    Cultures

    Cultures vivrières

    Maraichères

    Industriell

    Associé

    Pure

     
     

    fourragère s

     
     

    e

    e

     

    Localités

    3

    N

    %

    Manioc

    Maïs

    Patate

    Pomme

    Haricot

    Bananerai

    Sorgho

    Carotte

    Poireau

    Caféier

     
     
     
     
     
     
     
     

    douce

    de terre

     

    e

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    Itara

    15

    0

    0

    0

    0

    2

    13,

    1

    80

    5

    33,

    1

    66,

    0

    0

    6

    40

    1

    86,

    2

    13,

    0

    0

    8

    53,

    7

    46,

     
     
     
     
     
     
     

    3

    2

     
     

    3

    0

    7

     
     
     
     

    3

    7

     

    3

     
     
     

    3

     

    7

    Muku

    15

    0

    0

    7

    46,

    3

    20

    1

    86,

    2

    13,

    8

    53,

    4

    26,6

    0

    0

    4

    26,

    1

    73,

    1

    6,7

    1

    100

    0

    0

     
     
     
     
     

    7

     
     

    3

    7

     

    3

     

    3

     
     
     
     
     

    6

    1

    3

     
     

    5

     
     
     

    Mushozi

    15

    0

    0

    3

    20

    3

    20

    1

    100

    5

    33,

    1

    86,

    0

    0

    2

    13,

    5

    33,

    1

    66,

    0

    0

    1

    80

    3

    20

     
     
     
     
     
     
     
     

    5

     
     

    3

    3

    7

     
     
     

    3

     

    3

    0

    7

     
     

    2

     
     
     

    Total

    45

    0

    0

    1

    22,

    8

    17,

    4

    89

    1

    26,

    3

    69

    4

    9

    8

    17,

    2

    48,

    2

    51,

    1

    2,2

    3

    77,

    1

    22,

     
     
     
     

    0

    2

     

    8

    0

     

    2

    6

    1

     
     
     
     

    8

    2

    9

    3

    1

     
     

    5

    8

    0

    2

    Il ressort du tableau 10 que la majorité des enquêtés (89%) pratique la culture de la patate douce, la plupart la culture de haricot (69%), aucun enquêté ne pratique la culture des fourrages, presque la moitié (48,9%) pratique la carotte, plus de la moitié (51,1%) le poireau et 77,8% font l'association des cultures.

    Le haricot est une des cultures les plus importantes dans les régions de hautes altitudes de la RDC (Baudouin et al, cité par Mirindi, 2011) et la patate douce occupe la deuxième place après le manioc au Kivu dans la catégorie des plantes à racines et tubercules (Bisimwa, 1997 ; cité par

    Mirindi, 2011)

    7. PRATIQUE D'ELEVAGE

    Le tableau 11donne le pourcentage des enquêtés en fonction des ménages pratiquant l'élevage, le mode d'acquisition des animaux, les types de bétails élevés, la destinée des déchets abandonnés par les animaux, et le mode d'élevage pratiqué.

    Tableau n°11 : Pourcentage des enquêtés en fonction de Pratique d'élevage, du mode d'acquisition, du type de bétail, de destinée des déchets abandonnés par les animaux et du mode d'élevage.

    Caract.

    N

    Pratique d'élevage

    Mode d'acquisition des
    bêtes

    Type de bétail

    Destinée des déchets

    Mode d'élevage

    Localités

    3

    Oui

    Non

    Héritage

    Achat

    Gros bétail

    Petit bétail

    Volaille

    Engrais

    Autres

    Sur piquet

    divagation

    N

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    Itara

    15

    14

    93,3

    1

    6,7

    1

    6,7

    13

    86,7

    2

    13,3

    10

    66,7

    2

    13,3

    14

    93,3

    0

    0

    13

    86,7

    1

    6,7

    Muku

    15

    13

    86,7

    2

    13,3

    3

    20

    10

    66,7

    0

    0

    12

    80

    1

    6,7

    13

    86,7

    1

    6,7

    6

    40

    7

    46,7

    Mushozi

    15

    10

    66,7

    5

    33,3

    5

    33,3

    5

    33,3

    0

    0

    9

    60

    1

    6,7

    9

    60

    5

    33,3

    9

    60

    1

    6,7

    Total

    45

    37

    82,2

    8

    17,8

    9

    20

    28

    62,3

    2

    4,5

    31

    69

    4

    9

    36

    80

    6

    13,4

    28

    62,3

    9

    20

    Il ressort du tableau 11 que la majorité de cas (82,2%) pratiquent l'élevage des animaux domestiques qu'ils acquièrent à 62,3% par achat. Le petit bétail (chèvres et moutons) est le type d'élevage possédé pour la plupart de cas (69%) et 62,3% des enquêtés les élèvent sur piquet et leurs déchets abandonnés sont utilisés comme engrais organiques (80%). Selon les enquêtés, cependant, cette prépondérance du petit bétail par rapport aux autres types d'élevage est due au fait que la chèvre et le mouton jouent non seulement un rôle important dans le système de production alimentaire, mais aussi dans les cérémonies de mariage et dans beaucoup d'autres cérémonies d'ordre social.

    8. ENCADREMENT DES MENAGES PAR DES ONG

    Le tableau 12donne pourcentage des enquêtés en fonction d'encadrement des ménages par des ONG. Tableau n°12 : pourcentage des enquêtés en fonction d'encadrement de ménages

    Il ressort du tableau 12 que plus de 60% des enquêtés ne sont pas encadrés par des ONG, ce qui se manifeste par le manque d'information et de formation en matière agricole de la part de paysans. Ceci est dû à l'inaccessibilité des routes qui sont en état de délabrement (Rapport annuel, 2011).

    Caractérist iques

     

    N

    Encadrement des ménages

    Localités

    3

    Oui

    Non

    n

    %

    n

    %

    Itara

    15

    6

    40

    9

    60

    Muku

    15

    3

    20

    12

    80

    Mushozi

    15

    6

    40

    9

    60

    Total

    45

    15

    33,3

    30

    66,7

    9. EVALUATION DE LA PRODUCTION

    Le tableau 13 identifie l'appréciation de la production agricole, les causes de baisse, les raisons d'augmentation et la suffisance des champs.

    Tableau n°13: pourcentage des enquêtés en fonction de l'appréciation de la production agricole, les causes de baisse, les raisons d'augmentation et la suffisance des champs

    Caract.

    N

    Appréciation de la
    production

    Causes de faible production

    Raisons de production élevée

    Suffisance des

    champs

    Localités

    3

    Faible

    Elevée

    Pas

    d'engrais

    Pas

    d'encadrem

    en

    Maladie

    Sol vieilli

    Semence améliorée

    Pratique adéquate

    Usage

    d'engrais

    Oui

    Non

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    n

    %

    Itara

    15

    11

    73,3

    4

    26,6

    2

    13,3

    3

    20

    3

    20

    3

    20

    0

    0

    1

    6,7

    3

    20

    8

    53,3

    7

    46,7

    Mukul

    15

    8

    53,3

    7

    46,7

    7

    46,7

    1

    6,7

    0

    0

    0

    0

    1

    6,7

    2

    13,3

    4

    26,7

    7

    46,7

    8

    53,3

    Mushozi

    15

    7

    46,7

    8

    53,3

    2

    13,3

    3

    20

    1

    6,7

    2

    13,3

    0

    0

    4

    26,6

    3

    20

    6

    40

    9

    60

    Total

    45

    26

    57,8

    19

    42,2

    11

    24,4

    7

    15,6

    4

    8,9

    5

    11,1

    1

    2,2

    7

    15,6

    10

    22,2

    21

    46,7

    24

    53,3

    CONCLUSION

    L'objet global de ce travail était de caractériser les différents systèmes de production dans le groupement de Kamisimbi, en Territoire de Walungu.

    Pour y parvenir, une enquête a été menée auprès des paysans agriculteurs. Le travail a eu lieu dans 3 localités choisis au hasard, au sein des quelles 45 ménages ont été sélectionnés de façon systématique en raison de 15 dans chacune d'elles, on prélevait les données auprès d'un ménage après cinq de par leur dispersion et leur densité faible.

    Les résultats obtenus ont conduit aux conclusions suivantes :

    > La totalité des enquêtés ont comme activité principale l'agriculture et sont des mariés dont 57,8% en moyenne sont de sexe féminin n'ayant fréquenté l'école pour plus de la moitié et dont l'âge varie entre 25 et 55 ans à 55,8%. La taille est supérieure à 5 personnes pour 58,9% ;

    > 64,4% en moyenne des enquêtés sont en possession des champs dont le nombre varie entre 3 et 4, obtenus pour plus de 70% par héritage ;

    > Pour ce qui est lié à la superficie, on remarque que plus de 57% possèdent des champs dont la superficie est inférieure à 250m2 ;

    > Quant à la localisation des champs, plus de 45% des enquêtés ont des champs situés sur plateau ;

    > Les paysans font recours à la main d'oeuvre familiale compte tenu de faible revenu des ménages, les membres de famille affectés aux travaux agricoles pour la plupart sont des chefs des ménages ;

    > 55,6 % des semences proviennent des marchés ; 77,7% mettent à profit la saison A et labourent leur sol au courant du mois d'aout et le semis s'en suit au mois de Septembre pour 68,9% de cas.

    > Aucun soin phytosanitaire n'est appliqué aux cultures. Selon les enquêtés, les produits phytosanitaires coutent cher alors qu'ils ont un faible revenu ne leur permettant pas de s'en procurer ;

    > Le sarclage s'effectue deux fois le long du cycle cultural pour 73,3%des enquêtés ;

    > Les paysans pratiquent une agriculture traditionnelle en ce sens que le labour se fait avec la houe à la main (77,8%). Par contre, on remarque une insuffisance des outils aratoires utilisés pour plus de 84% des enquêtés ;

    > 95,5% des enquêtés déclarent que les produits agricoles sont destinés à l'autosubsistance parce qu'ils ne trouvent pas de preneurs en cas de vente. C'est seulement à Itara où ces produits sont destinés à 100% à la vente parce qu'ils sont à proximité du marché de CIDORHE ;

    > Pour améliorer les conditions édaphiques des cultures, les paysans utilisent les fertilisants organiques tirés des déchets abandonnés par les animaux domestiques. Plus de 70% de cas attestent la présence d'érosion parce qu'ils ne plantent pas de haies antiérosives dans leurs champs, et la majorité de cas recourent à la création des fosses pour éradiquer cette dernière ;

    > La majorité des enquêtés (89%) pratique la culture de la patate douce, la plupart la culture de haricot (69%), aucun enquêté ne pratique la culture des fourrages, presque la moitié (48,9) pratique la carotte, plus de la moitié (51,1%) le poireau et 77,8% font l'association des cultures ;

    > La majorité de cas (82,2%) pratiquent l'élevage des animaux domestiques qu'ils acquièrent à 62,3% par achat. Le petit bétail est le type d'élevage possédé pour la plupart de cas (69%) et 62,3% des enquêtés les élèvent sur piquet et leurs déchets abandonnés sont utilisés comme engrais organiques (80%).

    > Plus de 60% des enquêtés ne sont pas encadrés par des ONG ;

    > La majorité des enquêtés apprécient la production de leurs champs étant faible

    SUGGESTIONS

    1. Au gouvernement congolais

    + Renforcer la sécurité dans les milieux ruraux pour permettre aux investisseurs nationaux qu'internationaux d'oeuvrer dans le domaine agricole, et ceci aurait comme conséquence : la sécurité alimentaire

    2. Aux Organisations Non Gouvernementales de Développement : ONGD

    + Cibler surtout le milieu concerné et beaucoup plus les milieux ruraux n'ayant pas d'encadreurs en matière de développement ;

    + En cas de dons réservés aux paysans, diagnostiquer d'abord le problème auquel on veut apporter de solution à fond avant l'exécution;

    + Penser à la formation des moniteurs agricoles dans chaque coin des milieux ruraux pour la vulgarisation de nouvelles techniques agricoles.

    3. A la Faculté des Sciences Agronomiques/UCB

    + Déployer sur toute l'étendue de la province les étudiants en cas des Travaux Pratiques, et cela pour jouer un rôle dans la vulgarisation des notions relatives à l'agriculture générale ;

    + D'encourager les étudiants à orienter leurs Travaux de Recherche beaucoup plus dans tous les milieux ruraux de la province qu'en milieux urbains, car ceux-ci contribuent à l'amélioration de la production agricole.

    BIBLIOGRAPHIE

    Anonyme, 1991, Mémento de l'agronome, Ministère de la coopération française, 4è éd, Larousse, Paris : 1624 pp

    Rapport annuel Bureau du Groupement de Kamisimbi, 2011, rapport, inedit : 32 PP

    Birret J.P, 1992, Zootechnie Générale Tec et Doc Paris : 252 pp

    Cishunguluka A, 2O11, Cours de Sociologie Rurale, inédit, UCB : 41 pp

    Dupriez H, 1987, Agriculture Tropicale en milieu paysan, éd. TERRE ET VIE, Belgique: 280

    PP

    Dupriez H, 1991, les paysans et leurs terroirs, Enda-Fongs, terre et vie, Dakar,: 167 pp

    Kahambwe F, 2011, Caractérisation des systèmes des productions agricoles dans le Territoire de Kabare, cas du Groupement de Mudaka, TFC, inédit, UCB : 42 pp

    Lunze L, 2012, Cours des Techniques d'Amélioration et de Conservation des Sols, Cours, inédit, UCB : 104 pp

    Marasi, 2004, Essai d'évaluation d'amélioration et de contribution et l'étude de la gestion du terroir dans les périphéries de la ville de Bukavu, TFC, inédit, UCB : 31 pp

    Mirindi J.B, 2011, Contribution à la connaissance des pratiques paysannes dans une association Banane Haricot et de l'utilisation de différentes parties du Bananier en Territoires de Kabare et Walungu, Mémoire, UCB, inédit : 39pp

    Ndikubyayo, 2010, caractéristiques de système de culture à base du haricot (Phaseolus vulgaris L.) dans le groupement de Miti/ territoire de Kabare, TFC, UCB, inédit, 36pp

    Vilain, M., 1997, Production végétale, les composantes de la production, 3è éd, TEC et DOC Paris : 478 pp.

    QUESTIONNAIRE D'ENQUETE SUR LA CARACTERISATION DE SYSTEME DE PRODUCTIONS AGRICOLES DANS LE TERRITOIRE DE WALUNGU /Cas du Groupement de KAMISIMBI

    A. IDENTIFICATION DES ENQUETES

    1. Nom et post-nom :

    2. Age :

    3. Sexe : a. Masculin :
    b. Féminin :

    4. Niveau d'étude : a. Primaire : c. Universitaire :

    b. Secondaire : d. Sans :

    5. Localité :

    6. Taille du ménage

    7. Activité primordiale :

    B. CAPITAL FONCIER

    1. De combien de champs disposez-vous ?

    2. Quelle est la superficie approximative de chaque champ ?

    3. Comment avez-vous obtenu ces champs ?

    4. Comment ces champs sont-ils localisés ?

    a. Sur plateau :

    b. Sur pente :

    c. Au bas fond :

    C. MAIN D'OUEVRE

    1. A quelle main d'oeuvre faite-vous recours pour les travaux de vos champs ?

    a. Familiale :

    b. Salariée :

    c. Familiale et salariée :

    2. Quels sont les membres affectés aux travaux agricoles ?

    a. Toute la famille :

    b. Chefs des ménages :

    D. ACTIVITES AGRICOLES

    1. Comment détenez-vous les semences que vous utilisez ?

    a. Des marchés locaux :

    b. Des ONG :

    c. Des réserves après récolte :

    2. Quelle est le début de la période du labour ? ? Saison B :

    a. Janvier :

    b. février :

    c. Mars

    :

    ? Saison A : a. Avril :

    b. Juillet :

    c. Aout :

    3. Quelle est le début de la période de semis ? ? Saison B : Mai

    ? Saison A :

    a. Aout

    b. Septembre

    E. GESTION DES PESTES

    1. Utilisez-vous une lutte phytosanitaire quelconque ?

    a. Oui :

    b. Non :

    2. En cas de sarclage, combien de fois sarclez-vous vos champs ?

    a. Une fois :

    b. Deux fois :

    c. Trois fois :

    3. Quels sont les outils aratoires dont vous-vous servez lors des travaux agricoles ?

    a. Houe :

    b. Autres :

    4. Vos outils dont vous parlez, sont-ils suffisants pour accomplir vos travaux de champs ?

    a. Oui :

    b. Non :

    5. Quelle est la destinée de vos produits agricoles ?

    a. Autosubsistance :

    b. Vente :

    6. Trouvez-vous facilement des preneurs en cas de vente de vos produits ?

    a. Oui :

    b. Non :

    F. CULTURES PRATIQUEES ET SYSTEME DE CULTURE

    1. Quelles sont les cultures dont disposez-vous dans vos champs le plus souvent ?

    ....

    Et pourquoi ?

    2. Les semez-vous en pure ou en association ?

    G. PRATIQUE D'ELEVAGE

    1. Pratiquez-vous l'élevage ?

    a. Oui :

    b. Non :

    2. Comment avez-vous acquis ces animaux ?

    a. Héritage :

    b. Achat :

    3. Des quels types de bétail est constitué votre troupeau ?

    a. Gros bétail :

    b. Petit bétail :

    c. Volaille :

    4. Quelle est la destinée des déchets abandonnés par vos bêtes ?

    a. Engrais organiques :

    b. Autres :

    5. Comment élevez-vous vos animaux ?

    a. Sur piquet :

    b. Divagation :

    H. GESTION DU TERROIR

    1. Fertilisez-vous vos champs ?

    a. Oui :

    b. Non :

    2. Quels types de fertilisants utilisez-vous pour cette fin ?

    a. Aucun :

    b. Engrais vert :

    c. Compost :

    d. Déchets des animaux :

    3. Attestez-vous la présence d'érosion dans vos champs ?

    a. Oui :

    b. Non :

    4. Quel moyen empruntez-vous pour éradiquer cette dernière ?

    a. Aucun :

    b. Création des fossés :

    c. Implantation des haies vivantes :

    5. Plantez-vous des arbres dans vos champs ?

    a. Oui :

    b. Non :

    I. ENCADREMENT DES MENAGES PAR LES ONG

    1. Etes-vous encadrés par une ONG quelconque en matière agricole ?

    a. Oui, laquelle:

    b. Non :

    J. EVALUATION DE LA PRODUCTION

    1. Comment évaluez-vous le rendement de votre production suivant le temps ?

    a. Faible :

    b. Elevé :

    2. Quelles sont les causes de cette baisse ?

    a. Manque d'engrais :

    b. Pas d'encadrement aux paysans :

    c. Maladies des plantes :

    d. Vieillissement du sol :

    3. Quelles sont les raisons de cette augmentation ?

    a. Usage des semences améliorées :

    b. Pratiques adéquates :

    c. Usage d'engrais :

    4. Vos champs, sont-ils suffisants pour une production conséquente ?

    a. Oui :

    b. Non






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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984