CONCLUSION
L'objet global de ce travail était de
caractériser les différents systèmes de production dans le
groupement de Kamisimbi, en Territoire de Walungu.
Pour y parvenir, une enquête a été
menée auprès des paysans agriculteurs. Le travail a eu lieu dans
3 localités choisis au hasard, au sein des quelles 45 ménages ont
été sélectionnés de façon
systématique en raison de 15 dans chacune d'elles, on prélevait
les données auprès d'un ménage après cinq de par
leur dispersion et leur densité faible.
Les résultats obtenus ont conduit aux conclusions
suivantes :
> La totalité des enquêtés ont comme
activité principale l'agriculture et sont des mariés dont 57,8%
en moyenne sont de sexe féminin n'ayant fréquenté
l'école pour plus de la moitié et dont l'âge varie entre 25
et 55 ans à 55,8%. La taille est supérieure à 5 personnes
pour 58,9% ;
> 64,4% en moyenne des enquêtés sont en
possession des champs dont le nombre varie entre 3 et 4, obtenus pour plus de
70% par héritage ;
> Pour ce qui est lié à la superficie, on
remarque que plus de 57% possèdent des champs dont la superficie est
inférieure à 250m2 ;
> Quant à la localisation des champs, plus de 45%
des enquêtés ont des champs situés sur plateau ;
> Les paysans font recours à la main d'oeuvre
familiale compte tenu de faible revenu des ménages, les membres de
famille affectés aux travaux agricoles pour la plupart sont des chefs
des ménages ;
> 55,6 % des semences proviennent des marchés ;
77,7% mettent à profit la saison A et labourent leur sol au courant du
mois d'aout et le semis s'en suit au mois de Septembre pour 68,9% de cas.
> Aucun soin phytosanitaire n'est appliqué aux
cultures. Selon les enquêtés, les produits phytosanitaires coutent
cher alors qu'ils ont un faible revenu ne leur permettant pas de s'en procurer
;
> Le sarclage s'effectue deux fois le long du cycle cultural
pour 73,3%des enquêtés ;
> Les paysans pratiquent une agriculture traditionnelle en
ce sens que le labour se fait avec la houe à la main (77,8%). Par
contre, on remarque une insuffisance des outils aratoires utilisés pour
plus de 84% des enquêtés ;
> 95,5% des enquêtés déclarent que les
produits agricoles sont destinés à l'autosubsistance parce qu'ils
ne trouvent pas de preneurs en cas de vente. C'est seulement à Itara
où ces produits sont destinés à 100% à la vente
parce qu'ils sont à proximité du marché de CIDORHE ;
> Pour améliorer les conditions édaphiques
des cultures, les paysans utilisent les fertilisants organiques tirés
des déchets abandonnés par les animaux domestiques. Plus de 70%
de cas attestent la présence d'érosion parce qu'ils ne plantent
pas de haies antiérosives dans leurs champs, et la majorité de
cas recourent à la création des fosses pour éradiquer
cette dernière ;
> La majorité des enquêtés (89%)
pratique la culture de la patate douce, la plupart la culture de haricot (69%),
aucun enquêté ne pratique la culture des fourrages, presque la
moitié (48,9) pratique la carotte, plus de la moitié (51,1%) le
poireau et 77,8% font l'association des cultures ;
> La majorité de cas (82,2%) pratiquent
l'élevage des animaux domestiques qu'ils acquièrent à
62,3% par achat. Le petit bétail est le type d'élevage
possédé pour la plupart de cas (69%) et 62,3% des
enquêtés les élèvent sur piquet et leurs
déchets abandonnés sont utilisés comme engrais organiques
(80%).
> Plus de 60% des enquêtés ne sont pas
encadrés par des ONG ;
> La majorité des enquêtés
apprécient la production de leurs champs étant faible
SUGGESTIONS
1. Au gouvernement congolais
+ Renforcer la sécurité dans les milieux ruraux
pour permettre aux investisseurs nationaux qu'internationaux d'oeuvrer dans le
domaine agricole, et ceci aurait comme conséquence : la
sécurité alimentaire
2. Aux Organisations Non Gouvernementales de
Développement : ONGD
+ Cibler surtout le milieu concerné et beaucoup plus
les milieux ruraux n'ayant pas d'encadreurs en matière de
développement ;
+ En cas de dons réservés aux paysans,
diagnostiquer d'abord le problème auquel on veut apporter de solution
à fond avant l'exécution;
+ Penser à la formation des moniteurs agricoles dans
chaque coin des milieux ruraux pour la vulgarisation de nouvelles techniques
agricoles.
3. A la Faculté des Sciences
Agronomiques/UCB
+ Déployer sur toute l'étendue de la province
les étudiants en cas des Travaux Pratiques, et cela pour jouer un
rôle dans la vulgarisation des notions relatives à l'agriculture
générale ;
+ D'encourager les étudiants à orienter leurs
Travaux de Recherche beaucoup plus dans tous les milieux ruraux de la province
qu'en milieux urbains, car ceux-ci contribuent à l'amélioration
de la production agricole.
|