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Dynamique des paysages végétaux dans une ville moyenne et sa périphérie. Cas de Meiganga (de 1987 à  2015).

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par ISSOUHOU MOUHAMAN
Université de Ngaoundéré - Master 2015
  

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1.4. Un cadre social propice au développement des activités

Les faits humains dans la ville de Meiganga et sa périphérie se classent en deux grands groupes notamment un cadre social consacré essentiellement aux données démographiques ainsi qu'aux activités pratiquées et un cadre économique dédié aux principales activités génératrices de revenus.

1.4.1. Un cadre social cosmopolite

La population totale de l'arrondissement est estimée à environ 104 626 âmes avec plus de 60 000 vivants en campagne. Elle est repartie de la manière suivante :

- Les Gbaya. Ils sont majoritaires et représentent près de 60% de la population. Ils sont réputés dans la pratique l'agriculture, la chasse et le petit commerce. L'agriculture est la principale activité et celle-ci présente deux facettes. D'une part on a l'agriculture extensive, faite par les grands producteurs et ce, sur de grandes superficies, dont les récoltes sont généralement destinées à la vente. D'autre part, nous avons les petits producteurs qui pratiquent l'agriculture de subsistance destinée à l'autoconsommation sur des surfaces réduites pour diverses raisons (difficile accès aux terres insuffisance de moyens financiers, faible main d'oeuvre, outils rudimentaires, etc.). Le manioc, le

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maïs et les légumes sont les principales spéculations qu'on retrouve chez ce peuple. L'apiculture traditionnelle est une activité que l'on retrouve aussi chez ce peuple même si cette dernière est faiblement pratiquée.14

- Les Foulani et Haoussa représentent 20% de la population. Parmi eux, on compte plusieurs originaires des pays voisins en occurrence le Nigéria, le Niger et la R.C.A. Ils ont pour principale activité le commerce. Dans les zones rurales, en plus du commerce, ces peuples pratiquent l'agriculture (culture des céréales, tubercules et légumes) et l'élevage (bovin, caprin et avicole). Le commerce est constitué pour la plupart de la vente de produits alimentaires, vestimentaires, et électroniques.

- Les Bororos. Ils représentent 10% de la population et pratiquent en guise d'activités génératrices de revenus l'élevage bovin et le commerce. Ils pratiquent également l'agriculture ; principalement la culture du maïs et des légumes. Le commerce est également présent avec la vente du lait et des produits dérivés, généralement pratiqué par les femmes et jeunes filles. Ces populations par le passé étaient essentiellement des pasteurs nomades. Aujourd'hui, ils sont de plus en plus stables et ne migrent que lors des périodes où le pâturage est rare, notamment en saison sèche où la transhumance est la seule option pour les éleveurs incapables de recourir aux palliatifs (tourteaux et champs fourragers). Cette situation s'explique par l'envahissement des pâturages par les espèces exotiques introduites à l'instar du « Bokassa-Grass » (Chromolaena Odorata). Les Bororos s'ouvrent également au monde avec leur prise de conscience progressive sur l'importance de l'éducation scolaire. On remarque ainsi l'envoi des enfants en âge scolaire à l'école lorsqu'il y'en a à proximité et quelques fois la création des écoles par les parents comme c'est le cas à Bounou.

- Les Mboum, les Mbéré et Laka représentent les 5%. Ils sont essentiellement agriculteurs. Parmi eux, on rencontre aussi des artisans et des petits commerçants, généralement des aventuriers à la recherche du pain quotidien et d'insertion sociale.

- Les autres (Arabe choa, Bamiléké, Béti, Barnoun, etc.) représentent 5%, et pratiquent diverses activités. On les rencontre principalement en zone urbaine. On y retrouve des employés du secteur privé, des agents de l'État (enseignants, force de maintien de l'ordre, etc.), des commerçants, etc.

14 Enquête de terrain

En plus de ces différents groupes, notons que la commune de Meiganga, parce qu'elle partage ses frontières avec le pays voisin qu'est la R.C.A compte des milliers d'étrangers entre autres des réfugiés, des touristes et des aventuriers.

Par le passé (années 90), l'arrondissement a connu des conflits de leadership entrainant des querelles entre Peuls et Gbaya, situation qui a causé un retard au niveau du développement de la localité sur le plan socioéconomique. Fort heureusement, grâce au dialogue ainsi qu'aux efforts des uns et des autres, on assiste à une cohabitation entre ces peuples, tournés vers la préservation des acquis, l'atteinte de l'objectif de l'heure à savoir le développement.

Tableau 1. Répartition ethnique de la population de la commune de Meiganga et

leurs principales activités.

Groupes ethniques

Proportion

Activités principales

Gbaya

60%

Agriculture et Chasse

Foulbé, Haoussa

20%

Élevage et commerce

Bororo

10%

Élevage

Mboum, Mbéré, Laka

5%

Agriculture

Autres

5%

Divers

Source : PCD commune de Meiganga, 2013

Une projection de ces données relatives à la proportion des groupes ethniques sur un Camembert nous donne la représentation suivante :

20%

10%

Repartition de la population

5% 5%

60%

Gbaya Foulbé, Haoussa Bororo Mboum, Mbéré, Laka Autres

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Figure 11. Répartition de la population dans la commune de Meiganga

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Avec une population totale de 88 745 âmes, dont 43 305 hommes et 45 440 femmes15, en faisant une projection, on obtient 121602 habitants en 201516 (figure 12). Avec une superficie d'environ 7000 km2, on obtient une densité de 17 habitants au km2. Ces chiffres nous permettent de placer Meiganga parmi les communes moyennement peuplées du Cameroun.

Figure 12. Carte de la population projetée sur les bases du recensement de 2005

La population de Meiganga, de par sa diversité, exerce diverses activités qui concourent à développer l'économie locale de cette commune.

15 BUCREP, 3ème RGPH, 2005

16 P(2014) = (1,032)9 x P(2005) où P : population ; 1,32 : indice de croissance ; 9 : le nombre d'années entre 2005 et 2014 notamment 2014-2005

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