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Dynamique des paysages végétaux dans une ville moyenne et sa périphérie. Cas de Meiganga (de 1987 à  2015).

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par ISSOUHOU MOUHAMAN
Université de Ngaoundéré - Master 2015
  

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2.4. Les paysages végétaux de la périphérie de Meiganga : une flore au

potentiel notable

La réalisation de la carte d'occupation du sol via les outils de télédétection nous a permis de distinguer les grands ensembles qui structurent la physionomie du paysage d'une manière générale. Il revient à présent de changer, d'agrandir l'échelle de travail pour affiner la recherche en entrant dans les détails du couvert végétal via l'analyse des données collectées.

2.4.1. De la richesse spécifique de la zone

Pour analyser la végétation dans ses détails, nous avons procédé à la mise en place de 66 placettes (Tableau 4) et effectué 8 transects répartis dans notre zone d'étude (figure 16).

Tableau 4. Distribution des placettes par sites

Emplacement Nombre de placettes

Barde 11

Nganhi 19

Est Meiganga 2

Ouest Meiganga 6

Bounou 11

Meidougou 11

Dokolim 6

Total 66

Source : enquêtes de terrain, oct. 2014

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Figure 16. Répartition des placettes et transects effectués

Les Transects effectués d'une distance comprise entre 1,2 km (Est Meiganga) et 5km (Est Nganhi) ont contribué à réaliser l'inventaire floristique de même que le recueil des données sur le type de sols et la position topographique. Parmi ceux-ci, celui de Dokolim (figure 17), traversant trois formations végétales. Il commence dans une savane arbustive pour traverser une forêt-galerie et s'arrêter dans une savane herbeuse (une ancienne jachère dans laquelle des herbes d'une hauteur de plus de 2m ont colonisé les lieux)

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Figure 17. Transect de Dokolim

Des résultats obtenus à l'issue du dépouillement des données, l'inventaire floristique de la zone (figure 18) permet d'apprécier la diversité spécifique.

temac

hama

prma

como

haun

doqu

temo

vima

acho

boae

brmi

oxab

zaza

boco

hyac

onsp

sygu

anse

begr

buaf

ocrh

pabi

uato

digu

daol

laba

faal

voaf

clan

vido

alco

brsc

cogl

coni

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sala

fiva

pire

tegr

alzy

blsa

lecu

sael

selo

fisu

casi

lasc

crfe

lola

teal

sesi

ersi

0 100 200 300 400 500 600

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Figure 18. Inventaire floristique réalisé sur 66 placettes

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Au terme de l'inventaire floristique réalisé sur 66 placettes de 20 x 20 m, soit 2,64 ha, nous avons identifié au total 3705 ligneux appartenant à 104 espèces. Avec 586 occurrences, Annona senegalensis avec pour nom de code Anse (annexe 8), est l'espèce dominante. Cette espèce représente 15,82% des relevés obtenus. Elle est caractéristique des savanes arbustives. On la retrouve également dans les savanes arborée, boisée. Dans les formations fermées (forêts galerie et forêts claires), elle est quasi inexistante. Par ailleurs, issue de la famille Annonaceae avec une taille atteignant rarement les 3m, elle est très utilisée par l'homme pour ses vertus médicinales et alimentaires (fruits et feuilles comestibles).

Hymenocardia acida (Hyac) vient en deuxième position avec 489 pieds dénombrés (13,2%). C'est une espèce présentant les mêmes caractéristiques qu'Anonna senegalensis sur la structure, la localisation et l'usage. En plus de ces caractéristiques, Hymenocardia acida (samatadjé en foulbé), de la famille Hymenocardiaceae, est fortement utilisé comme bois de chauffe, de même que pour la fabrication du charbon. Ses tiges, très solides, durables et résistantes aux termites sont utilisées comme piquets et pour la fabrication des ustensiles. Quant à son écorce, il sert de liens et cordages pour les fagots de bois et la fabrication des cases. Enfin, la plupart des bâtons de berger proviennent de cet arbuste.

Terminalia mollis (Temo), de la famille Combretaceae représente 12,26% des relevés avec 454 occurrences et Lophira lanceolata, (Lolan) de la famille Ochnaceae ayant 239 occurrences à son compte, soit 6,45%. Ce sont des espèces qu'on retrouve dans les savanes arborées, boisées et les forêts claires. Avec une taille atteignant les 20m, elles sont principalement utilisées pour approvisionner les marchés de bois ainsi que pour produire du charbon. Elles sont également utilisées en pharmacopée traditionnelle et les racines de Terminalia mollis servent de colorant brun-rouge pour les habits (Ligneux du Sahel, CIRAD, 2008). Ces deux espèces sont en régression autour des villages, à cause de la forte pression exercée sur celle-ci.

Daniellia oliveri représente 6,10% avec 226 occurrences. De la famille Caesalpiniaceae, c'est une espèce qu'on retrouve dans tous types de formations végétales, principalement dans les forêts claires. Pouvant atteindre 25m, cette espèce est préservée pour des raisons traditionnelles. En effet, chez les Gbaya (ethnie majoritaire de la commune de Meiganga), cet arbre est reconnu comme lieu abritant les esprits, et n'est abattu qu'en cas d'extrême nécessité. C'est pourquoi il est observable aussi bien dans les habitations, dans

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les champs que dans le milieu naturel. La figure 19 présente les 20 espèces les plus présentes dans la zone d'étude.

400

700

600

500

300

200

100

0

62

586

43

103

34

96

36

226

55

97

489

51

239

36

171

35

102

80 85

454

Figure 19. Présentation des espèces les plus répandues

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