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Dynamique des paysages végétaux dans une ville moyenne et sa périphérie. Cas de Meiganga (de 1987 à  2015).

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par ISSOUHOU MOUHAMAN
Université de Ngaoundéré - Master 2015
  

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Conclusion

D'une manière générale, l'analyse de l'évolution du couvert végétal dans l'intervalle de temps [1987-2015], avec arrêt sur l'année 1999 a permis de constater les différents changements orchestrés à Meiganga ainsi qu'à sa périphérie. Dans l'ensemble, ces changements traduisent une régression de la végétation au profit des sols nus, champs et habitations. Au sein même des classes qu'englobe la végétation, d'importantes mutations sont à noter telles que la diminution des surfaces occupées par les forêts-galeries ainsi que celle des savanes arborées, contrairement aux forêts claires et savanes herbeuses qui gagnent en superficie. La carte des différences bien que limité par la présentation d'un résultat général, présente les superficies situées à proximité de la ville et les villages comme les plus touchés par cette régression. Les surfaces brulées ont également connu une augmentation de leurs superficies. Ces différents changements nous permettent de placer l'Homme au centre de cette dynamique, principalement dans l'intervalle [1999-2015], période pendant laquelle d'importants aménagements ont vu le jour et la végétation, fortement régressée (-125,04 km2). Toutefois, il s'agit là des déductions qu'il convient de traiter sur la base de données collectées sur le terrain.

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Chapitre 4. Facteurs d'évolution des paysages

végétaux

Introduction

Le couvert végétal est en constante mutation. Selon les milieux et le temps, la perception du degré de mutation est fonction de divers paramètres, commandés par certains facteurs en l'occurrence les facteurs naturels et les facteurs humains. Il convient dès lors de s'attarder sur ceux-ci afin de cerner les différents éléments qui s'y inscrivent. Ces éléments correspondent aux racines du problème, et par là même occasion, un frein à la pérennisation des paysages végétaux, et par extension, de l'environnement, au regard des différentes interactions qui existent entre les éléments du milieu naturel. Ainsi, présenter les différents facteurs (naturels, anthropiques et institutionnels) d'évolution de la végétation fera l'objet de ce chapitre.

4.1. Les facteurs naturels

Sous l'influence de la révolution et de la rotation autour du soleil, la Terre est le siège de déroulement de divers phénomènes et processus, et ce, de connivence avec tous les êtres vivants qui s'y trouvent. C'est ainsi que tous les différents phénomènes en présence ne sont guère statiques. Ainsi, en s'intéressant aux facteurs d'ordre naturel qui commandent l'évolution du couvert végétal, nous retenons pour notre cas précis le climat, le sol et certains êtres vivants que nous classons dans la bioturbation.

4.1.1. Le climat

Le climat est l'ensemble des phénomènes naturels qui conditionnent l'état de l'atmosphère en un lieu donné. Par ailleurs, il correspond à la distribution statistique des conditions atmosphériques dans une région donnée pendant une période de temps donnée. Ainsi, via ses différents éléments et facteurs, le climat peut avoir une influence néfaste ou positive sur le couvert végétal.

? Les précipitations

Le terme précipitation désigne des cristaux de glace ou des gouttelettes d'eau qui, ayant été soumis à des processus de condensation et d'agrégation à l'intérieur des nuages, sont devenus trop lourds pour demeurer en suspension dans l'atmosphère et tombent au sol ou s'évaporent avant de l'atteindre (Kiwix, 2011). Elles tombent en général sous forme

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liquide excepté lors de certaines averses où les gouttelettes se mêlent aux grêlons, causant des dégâts aussi bien sur les cultures que sur certaines infrastructures. La mauvaise répartition des précipitations ainsi que les pluies trompeuses sont des phénomènes qui prennent de l'ampleur au fil des ans dans la commune (Figure 8). Ainsi, le début tardif des pluies suivi d'une « période sèche » est la principale caractéristique de ces pluies trompeuses qui influe également sur la croissance des plantes.

? La température

La température est une grandeur physique mesurée à l'aide d'un thermomètre et étudiée en thermométrie. Dans la vie courante, elle est reliée aux sensations de froid et de chaud, provenant du transfert de chaleur entre le corps humain et son environnement. La croissance des plantes est souvent limitée par la température. C'est le facteur climatique le plus important. Tous les processus biologiques (photosynthèse, respiration) qui sont à la base de la production végétale exigent une température bien précise. En effet, on distingue des plantes qui ne se développent que lorsque certaines conditions bien précises de températures sont réunies. Ainsi, une amplitude thermique annuelle trop élevée pourrait avoir un effet négatif sur la croissance d'une quelconque espèce végétale, surtout sur les arbustes. Dans le Mbéré en général, les températures sont tempérées par rapport à celles du nord du plateau : sur 20 ans, on a enregistré à Meiganga une moyenne de 22,7°, une moyenne des maxima absolus de 31,4° et une moyenne des minima absolus de 14,5°C. Le maximum absolu sur ces 20 ans a été enregistré en avril, (...) et un minimum absolu de 9,1°C a été enregistré en décembre. Février et mars sont les mois les plus chauds, avec des températures maximales de 34° tandis que décembre et janvier avec des températures minimales de 11°C sont les mois les plus froids (Doufissa, op cit.).

? Les vents violents

Ils accompagnent généralement les averses dont la durée est comprise entre une trentaine de minutes et une heure, avec une vitesse atteignant les proportions importantes (30 km/h). Ces vents violents causent d'énormes dommages parmi lesquels le renversement, voire l'arrachement des arbres (photo 8). Ce fait est valable aussi bien pour les arbustes que les gros arbres. D'après les renseignements obtenus auprès des populations, la force des vents a accru au cours du temps. En effet, c'est durant les mois d'août et septembre, mois durant lesquels les précipitations sont les plus abondantes (450 à 600mm) que les vents les

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plus violents et dévastateurs sont enregistrés, de même qu'en début de saison pluie (avril-mai)

X : 14.280372° ; Y : 14.217868°

Photo 8. Arbre renversé par le vent

En avant plan de cette image, nous voyons un Daniellia oliveri en position horizontale, renversée par la force du vent selon les observations et les renseignements recueillis auprès des populations. Cette image a été prise au mois de mai, pendant lequel les précipitations atteignent les 260 mm et sont souvent accompagnées de vents violents.

Cliché et commentaire : Mouhaman I. oct 2014.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo