WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Assainissement et santé dans la ville de Lokossa.

( Télécharger le fichier original )
par Bénéricio Fidèle Coffi MIKPONHOUE
Université dà¢â‚¬â„¢Abomey Calavi Bénin - DEA 2013
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

    UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI

    *****************************

    Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines

    (FLASH)

    *****************************

    Ecole Doctorale Pluridisciplinaire « Espaces, cultures et

    Développement »

    **************************

    DIPLOME D'ETUDES APPROFONDIES (DEA)

    Filière : Gestion de l'Environnement

    Spécialité : Environnement, santé et développement

    ASSAINISSEMENT ET SANTE DANS LA VILLE DE LOKOSSA

    Présenté par

    B. Fidèle C. MIKPONHOUE

    Sous la direction de

    Prof. Christophe S. HOUSSOU & Prof. Euloge OGOUWALE

    Professeur Titulaire à l'UAC Maître de Conférences à l'UAC

    Soutenu le 14 Mars 2013

    Sommaire..................................................................................................................

    2

    Dédicace...................................................................................................................

    3

    Sigles et abréviations.................................................................................................

    4

    Remerciements............................................................................................................

    5

    Résumé........................................................................................................................

    6

    Abstract......................................................................................................................

    6

    Introduction...............................................................................................................

    7

    Chapitre I : Revue de littérature, problématique et démarche méthodologique.................

    9

    1-1- Revue de littérature..............................................................................................

    9

    1-2- Problématique.....................................................................................................

    12

    1-3- Hypothèses..........................................................................................................

    14

    1-4-Objectifs de recherche...........................................................................................

    14

    1-5- Clarification des concepts....................................................................................

    15

    1-6- Démarche méthodologique...................................................................................

    17

    Chapitre II : Diagnostic des problèmes d'assainissement de la ville de Lokossa................

    22

    2-1- Présentation du milieu d'étude............................................................................

    22

    2-2- Situation de l'assainissement dans la ville de Lokossa........................................

    24

    Chapitre III : Risques sanitaires liés aux problèmes d'assainissement dans la ville de Lokossa ....................................................................................................................

    35

    3-1-Principaux déterminants de la santé.......................................................................

    35

    3-2- Eau, assainissement et santé des populations de la ville de Lokossa.....................

    37

    3-2- Identification des risques sanitaires liés aux problèmes d'assainissement de la ville de Lokossa .................................................................................................................

    41

    Chapitre IV : Cadre Institutionnel, Mesures Et Perspective........................................

    43

    4-1-Cadre institutionnel de l'assainissement...............................................................

    43

    4-2- Mesures d'assainissement à promouvoir dans la ville de Lokossa...........................

    50

    CONCLUSION ET SUGGESTIONS...........................................................................

    54

    Perspectives pour la thèse...........................................................................................

    56

    Bibliographie..............................................................................................................

    61

    Liste des tableaux, des figures et des photos...............................................................

    65

    Questionnaire.............................................................................................................

    66

    Annexe.......................................................................................................................

    70

    Tables des matières....................................................................................................

    77

    Dédicace

    Sigles et abréviations

    CBT

    :

    Compagnie Béninoise de Textile

    CDQ

    :

    Comité de Développement de Quartier

    CeRPA

    :

    Centre Régional de Promotion Agricole

    CHD

    :

    Centre Hospitalier Départemental

    DGAT

    :

    Département de Géographie et Aménagement du Territoire

    DBM

    :

    Déchets Biomédicaux

    DDEPN

     

    Direction Départementale de l'Environnement et de la Protection de la Nature

    DDHU

    :

    Direction Départementale de l'Habitat et de l'Urbanisme

    DEA

    :

    Diplôme d'Etudes Approfondies

    DSM

    :

    Déchets Solides Ménagers

    DST

    :

    Direction des Services Techniques

    EIE

    :

    Etude d'Impact Environnemental

    FLASH

    :

    Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines

    FNDH

    :

    Forces Nouvelles pour un Développement Humain durable

    GIZ

    :

    Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (ex-Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit - GTZ)

    IEC

    :

    Information Education et Communication

    INSAE

    :

    Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

    IRSP

    :

    Institut Régional de Santé Public

    IUT

    :

    Institut Universitaire de Technologie

    MEHU

    :

    Ministère de l'Environnement de l'Habitat et de l'Urbanisme

    MOS

    :

    Matrice d'Orientation Stratégique

    OMD

    :

    Objectifs du Millénaire pour le Développement

    OMS

    :

    Organisation Mondiale de la Santé

    ONG

    :

    Organisation Non Gouvernementale

    PADEAR

    :

    Projet d'assistance au Développement du secteur de l'alimentation en eau potable et de l'assainissement en milieu rural

    PAE

    :

    Plan d'Action Environnementale

    PDC

    :

    Plan de Développement Communal

    PHAC

    :

    Plan d'Hygiène et d'Assainissement Communal

    PIP

    :

    Programme d'Investissement Public

    RGPH

    :

    Recensement Général de la Population et de l'Habitation

    SBEE

    :

    Société Béninoise d'Energie Electrique

    SEau

    :

    Service de l'Eau

    SHAB

    :

    Service de l'Hygiène et de l'Assainissement de Base

    SITEX

    :

    Société d'Industrie des Textiles

    SNV

    :

    Société Néerlandaise des Volontaires / Organisation Néerlandaise de Développement

    SONEB

    :

    Société Nationale des Eaux du Bénin

    UAC

    :

    Université d'Abomey Calavi

    Remerciements

    Au terme de la réalisation de ce mémoire, je tiens à remercier :

    - Monsieur le Professeur Christophe HOUSSOU, pour avoir accepté de diriger ce mémoire malgré ses multiples occupations. Ses observations et ses critiques constructives ne m'ont nullement fait défaut. Qu'il reçoive ici, mes sincères et profonds remerciements ;

    - Monsieur le Professeur Euloge OGOUWALE, pour ses nombreux conseils et ses remarques pertinents tout au long de ce travail ;

    - Mes amis qui ont contribué à l'accomplissement de ce travail.

    A tous infiniment merci !

    Résumé

    La ville de Lokossa tout comme les grandes villes est confrontée à des problèmes d'assainissement. La présente étude analyse les problèmes de santé liés à un mauvais assainissement de la ville de Lokossa.

    La démarche méthodologique adoptée va de la recherche documentaire à la collecte de données de terrain à l'issue desquelles des données relatives aux modes de gestion des déchets solides et liquides ménagers, aux conséquences du manque d'assainissement sur la santé des populations ont été collectées traités et analysées. Des analyses bactériologiques des eaux de puits ont été réalisées dans la ville de Lokossa.

    Les résultats obtenus montrent que le taux de couverture en latrine est de 20 % dans la ville de Lokossa. Seulement 4 % des ordures ménagères sont collectées par la voirie et deux ménages sur trois ne sont pas abonnés au réseau d'adduction potable de la ville. Cette situation est responsable des maladies dont souffrent les populations notamment le paludisme (75 % des cas déclarés), les parasitoses intestinales et gastro-entérites. L'amélioration de la politique d'assainissement de la ville de Lokossa reste une option à envisager.

    Mots clés : Ville de Lokossa, assainissement, santé

    Abstract

    The city of Lokossa all as the big cities are confronted to problems of purification. The present survey analyzes the problems of health bound to a bad purification of the city of Lokossa.

    The adopted methodological gait goes from the documentary research to the collection of land data to the exit of which of the relative data to the fashions of management of the domestic strong and liquid garbage, to the consequences of the purification lack on the health of the populations have been collected treaties and analyzed. Bacteriological analyses of the waters of well have been achieved in the city of Lokossa.

    The gotten results show that the rate of cover in latrine is of 20% in the city of Lokossa. Only 4% of the domestic garbage are collected by the road network and two households on three didn't subscribe to the network of drinkable adduction of the city. This situation is responsible for the illnesses of which endure the populations notably the malaria (75% of the declared cases), the intestinal parasitizes and gastroenteritis. The improvement of the politics of purification of the city of Lokossa remains an option to consider.

    Key words: City of Lokossa, purification, health

    INTRODUCTION

    Avec la dégradation des ressources naturelles et du cadre de vie, les problèmes environnementaux sont devenus une préoccupation majeure pour tous les États du monde. Ainsi, plusieurs sommets et conférences ont été organisés au plan international notamment à Stockholm (Suède) en 1972, à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992 et à Johannesburg (Afrique du sud) en 2002. L'Afrique n'est pas restée en marge des résolutions adoptées à l'issue de ces sommets et conférences.

    Cependant, dans les grandes villes africaines, plusieurs facteurs rendent difficiles la maîtrise de la gestion de l'assainissement urbain et l'accès à l'eau potable. La forte croissance démographique, s'accompagne d'un développement spatial anarchique qui échappe à tout contrôle des pouvoirs publics. Les populations s'installent sans avoir la possibilité d'accéder aux services urbains. Dans les zones d'habitat planifié ou administré, les promoteurs immobiliers et les municipalités se rejettent mutuellement la responsabilité de l'assainissement des eaux usées et des mauvaises conditions d'accès à l'eau potable, ce qui n'est pas le cas en ce qui concerne les déchets solides (Ngnikam, 2007).

    Ainsi un assainissement et une hygiène insuffisants favorisent la transmission des germes pathogènes et 88 % des cas de diarrhée sont directement liés à ces causes : parmi ces cas de diarrhée se trouvent des maladies graves comme le choléra, la fièvre typhoïde, les dysenteries qui sont toutes des maladies hydriques liées à un cycle de transmission fécale-orale (Prüss-Üstün et al, 2008).

    Pour l'Organisation Mondiale de la Santé (2005), 2,6 milliards de personnes soit 42 % de la population mondiale n'ont pas eu accès à des services d'assainissement de qualité en 2005. Ces privations provoquent beaucoup de décès et expliquent au moins 1,6 des 11 millions de décès d'enfants que l'on pourrait éviter chaque année. Dans les pays en développement, seulement 31 % des personnes résidant en milieu rural ont accès à des installations sanitaires de qualité, contre 73 % des citadins. En Afrique Subsaharienne, seuls 36 % de la population ont accès à des installations sanitaires (OMS, 2005).

    Cependant, l'insalubrité qui menace les villes moyennes du Bénin et la ville de Lokossa en particulier incite à entreprendre des études pour mieux comprendre cette situation. C'est ce qui a motivé le choix de ce thème intitulé Problématique de l'assainissement et de la santé dans la ville de Lokossa.

    La présente étude est répartie en quatre (4) chapitres :

    - le premier chapitre présente la revue de littérature, la problématique et la démarche méthodologique ;

    - le deuxième chapitre aborde les problèmes d'assainissement de la ville de Lokossa ;

    - le troisième chapitre fait ressortir les risques sanitaires liés aux problèmes d'assainissement dans la ville de Lokossa ;

    - le quatrième chapitre analyse le cadre institutionnel de l'assainissement en milieu urbain et propose des mesures et perspectives pour atténuer les problèmes d'assainissement dans la ville de Lokossa.

    CHAPITRE I :

    REVUE DE LITTERATTURE, PROBLEMATIQUE, ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE

    Le présent chapitre est consacré à la présentation du cadre théorique, et à la démarche méthodologique.

    1-1- Revue de littérature

    Il existe une littérature bien fournie sur les questions d'assainissement et de santé. La consultation de cette documentation a permis de faire le point sur les différentes approches dans le domaine de l'environnement en relation avec la santé publique. Plusieurs auteurs et institutions ont pu dans leur ouvrages, établir un lien entre la mauvaise gestion du milieu et les conséquences sanitaires qui en découlent.

    Selon la Banque Mondiale (2001), le développement économique améliore considérablement la qualité de vie dans les pays en développement produisant des gains incroyables, sans précédent dans l'histoire de l'humanité. Dans le même temps, les facteurs environnementaux tels que la pollution de l'air extérieur et dans les habitations, les maladies ainsi que l'exposition aux produits chimiques toxiques menacent la santé de millions de personnes et les ressources naturelles.

    Abondant dans le même sens, Diabagaté (2007) affirme que les conditions environnementales, économiques et sociales du milieu urbain déterminent la santé des populations. C'est pourquoi, à côté d'un modèle biomédical, il importe de développer les interprétations écologiques et environnementales de la santé et de se libérer des perspectives étroitement sectorielles.

    Jagland (2011), quant à lui décrit les liens étroits qui existent entre environnement, santé et pauvreté. Pour lui en effet, il apparaît de plus en plus clairement que la pauvreté et la mauvaise santé sont les principales causes de la dégradation environnementale, mais aussi que la santé et le recul de la pauvreté dépendent d'un environnement salubre.

    Ce constat presque général dans la plupart des villes des pays sous développés ne serait pas sans fondement. En effet, le mode de vie et la pauvreté justifierait un temps soit peu le comportement des hommes et des femmes vis à vis de l'environnement. A ce propos, Coulibaly (2002) dégage que les conditions de vie des habitants sont à la base de la dégradation de l'environnement urbain à Gaya au Niger. Il partage ainsi l'assertion de l'OMS (1981) qui faisait remarquer que les maladies transmissibles liées à l'eau sont rares dans les pays développés ; les niveaux de développement, la forte proportion des branchements individuels et les réseaux d'assainissement à entraînement par eau ont concouru à en faire disparaître les principales causes.

    Par ailleurs, de nombreuses littératures sur la question ont établi un lien direct entre un environnement malsain et la santé des populations. L'évacuation inadéquate et insalubre des déchets et en particulier d'excréta humains infectés entraîne la contamination du sol et des sources d'eau potable (OMS, 1992), et donc des maladies.

    Affognon (1999), par exemple a étudié les rapports qui existent entre les activités humaines et la pollution dans le quartier Enagnon de Cotonou. Dans sa démarche, il dégage l'impact de la pollution sur la vie des hommes et propose des solutions pour y remédier.

    Abondant dans le même sens, mais de façon spécifique Odulami (1999), Migan (1993) et Assani (1995) ont étudié la qualité des eaux dans certaines villes et sont arrivés à la conclusion que les eaux des sources renferment des rejets générés par les activités humaines et des germes fécaux qui sont responsables de plusieurs maladies d'origine hydrique telles que le choléra, la fièvre typhoïde, la dysenterie, les gastro-entérites, les parasitoses intestinales.

    Face à tous ces problèmes, il faut alors repenser la question santé-environnement comme le montre si bien le titre de l'ouvrage de Cassels et Janovski (1996) qu'il faut renforcer la gestion des systèmes de santé dans les districts et les provinces.

    Il s'en suit alors que pour réduire les déconvenues d'un environnement urbain malsain, le développement de l'alimentation en eau et celui de l'assainissement doivent être associé aux autres aspects du développement sanitaire (OMS, 1981).

    Le MEHU (2001) à travers son Plan d'Action Environnemental a compris que les effets quotidiens des pollutions, résultent entre autres de la vieillesse des équipements sur la santé humaine : maladies respiratoires, maladies liées à une mauvaise hygiène hydrique. Dans le même ordre d'idée, il montre que les déchets urbains ne sont « gérés« que de façon médiocre surtout dans les plus grandes villes. Les taux de gestion oscillent autour de 50 % pour tout le Bénin soit 140 000 tonnes par an puisque que selon les estimations 70 à 75 % des déchets domestiques de la ville de Cotonou ne sont pas collectées, même si, depuis quelques années, grâce à la libération du secteur de la gestion des déchets solides et des eaux usées, des entreprises privées contribuent à une évacuation plus intensive et plus rapide des déchets.

    L'OMS (1994) à travers son conseil de concertation pour l'approvisionnement en eau et l'assainissement déclare que l'absence d'assainissement présente une grave menace de pollution pour les ressources en eau et peut être considéré comme un déni du droit fondamental de l'homme à la dignité. Par cette affirmation, le conseil de concertation montre à quel point l'homme pris dans son entièreté a droit à un cadre de vie salubre et sain sans lequel il se trouve considérablement diminué.

    En grande partie, ce sont l'ignorance et la négligence de certains citoyens qui mettent les secteurs urbains et périurbains des cités béninoises dans un état d'insalubrité de plus en plus accentué. Certains se soucient très peu du maintien de leur cadre de vie dans un état de propreté acceptable.

    Pour le MEHU (2001), une faible partie de ces déchets (environ 15 %) est recyclée par le secteur informel, comme dans la plupart des pays africains. Il reste cependant qu'une grosse quantité est soit enfouie sur place, soit entassée dans les décharges sauvages qui envahissent souvent les grandes artères routières au grand mépris des règles d'hygiène élémentaire ou encore sert souvent de remblai pour les voies inondables lorsqu'elle n'est pas simplement rejetée dans les caniveaux d'évacuation d'eaux pluviales. Le manque de moyens et l'incivisme quasi généralisé des populations sont directement responsables de cet état de fait. Cependant, le Bénin dispose d'un arsenal juridique en matière d'environnement et de santé publique. Un nombre important de textes réglementaires sont élaborés et, mieux, des accords, traités et conventions internationaux ont été signés et ratifiés. Tous ces textes aussi bien nationaux qu'internationaux doivent contribuer à l'amélioration de l'environnement. Malgré cet arsenal de textes, la gestion de l'environnement connait encore un certain nombre de problèmes dont notamment la faible culture juridique des populations qui entraînent l'indifférence vis-à-vis des règles juridiques.

    Pour combler ces insuffisances ci-dessus citées, le Bénin s'est doté d'une Politique National de l'Assainissement qui a pour objectif de promouvoir l'assainissement dans le but de rendre salubre le cadre de vie des populations.

    En somme, ces différentes recherches documentaires ont été d'une grande utilité car elles ont permis de mieux circonscrire le sujet. Mais force est de constater que la plupart des études menées ne mettent pas l'accent sur les problèmes environnementaux et les risques sanitaires liées à ces problèmes dans les villes moyennes.

    1-2-Problématique

    En 2029, plus de 50 % de la population des pays en développement habitera en zone urbaine. Si la tendance actuelle se poursuit, la majeure partie de cette population vivra en ville, dans des quartiers non desservis par les services de base comme l'eau potable et assainissement (Seidl, 2009).

    Ainsi les conditions environnementales dans lesquelles vivent des centaines de millions de citadins dans le monde ont des conséquences néfastes voire catastrophiques sur leur santé (Diabagaté, 2007).

    Environ 2, 5 milliards de personne dans le monde souffrent du manque d'accès à un assainissement de base (ONU, 2006).

    Entre 2000 et 2003, 769 000 enfants sont décédés chaque année de diarrhée en Afrique Subsaharienne, soit plus de 2000 décès par jour (Houanou, 2008). La Direction des Études Démographique (2006) a montré qu'au Bénin, 14 % des enfants de 6 à 23 mois ont souffert de diarrhée en 2006.

    A l'origine de ces problèmes, l'insuffisance d'observance des règles d'hygiène, les comportements négatifs sur l'environnement comme la défécation dans les champs, forêts, buissons, masses d'eau ou d'autres espaces ouverts, ou l'élimination des matières fécales avec les déchets ménagers solides qui rendent l'eau de boisson insalubre et en font un vecteur de maladies hydriques (OMS, 2005).

    Au niveau mondial, 1,2 milliards de personnes pratiquent la défécation à ciel ouvert, 221 millions de personnes en Afrique subsaharienne (Aubry, 2005). Au Bénin, à la fin de l'année 2010, 41,9 % de la population béninoise avaient accès aux ouvrages d'évacuation d'excréta mais l'écart était important entre le milieu urbain (81,7 % de couverture) et le milieu rural (15,9 %) (Suivi Emicov, 2010).

    L'effet de contagion n'a pas épargné les villes moyennes à l'instar de Lokossa qui a connu elle aussi l'influence de la croissance humaine. D'après les statistiques du recensement général de la population et de l'habitation en 2002, cette ville comptait 36 954 habitants. Elle compte actuellement environ 46 354 habitants et cette population devrait passer à environ 77 226 habitants en 2025 selon les projections (INSAE, 2009).

    Dans la ville de Lokossa, l'évolution de la population n'est pas accompagnée d'un comportement susceptible de préserver le cadre de vie. Quelques exemples dénotent cette affirmation. En effet, les villes dans leur ensemble s'agrandissent sans un plan directeur précis (Dossou-Yovo, 2001). De plus la réalité sociologique qui caractérise ces populations est de pouvoir construire sa propre demeure. En dehors de ces considérations, l'attitude traditionnelle et le mode de vie des populations influencent la rationalité dans la manière d'agir et les systèmes de norme de gestion de l'environnement urbain.

    Ces pesanteurs sont le reflet d'une série de problèmes d'insalubrité dont l'homme se trouve à l'origine. L'illustration est que, la plupart des concessions ne disposent pas de lieu d'aisance convenable, les latrines traditionnelles qui sont construites par endroit constituent au même titre que les douches et puits de fortune, des gîtes larvaires (Allagbé, 2005).

    En conséquence, la pollution qu'engendrent les pratiques humaines sur le milieu urbain commence en revanche par créer un environnement malsain qu'il importe d'assainir d'où l'intérêt du thème : « assainissement et santé dans la ville de Lokossa ».

    La réflexion sur l'assainissement et la santé dans les villes moyennes du Bénin vise ainsi à apporter une lumière sur les questions suivantes : Quelles sont les problèmes d'assainissement que rencontre la ville de Lokossa ? Quels sont les impacts sur la santé des populations ? Quel est le cadre institutionnel qui régit l'assainissement dans cette ville? Quelles stratégies, mettre en place pour résoudre ces problèmes?

    1-3- Hypothèses

    - La pollution de l'environnement dans la ville de Lokossa est en majeure partie liée aux problèmes d'assainissement ;

    - les problèmes d'assainissement ont des conséquences sur la santé des populations;

    - les mesures d'assainissement dans la ville de Lokossa souffrent d'insuffisances.

    1-4- Objectifs de recherche

    Le présent travail vise d'une manière générale à contribuer à une meilleure connaissance des problèmes d'assainissement et leur effet sur la santé des populations de la ville de Lokossa. Spécifiquement il s'agit de :

    - étudier les problèmes d'assainissement dans la ville de Lokossa;

    - identifier les risques sanitaires liées aux problèmes d'assainissement de la ville de Lokossa ;

    - proposer des stratégies pour un meilleur assainissement de la ville de Lokossa.

    Pour atteindre ces objectifs, une démarche méthodologique a été adoptée. Mais avant, il convient de clarifier quelques concepts afin de faciliter l'exploitation du document.

    1-5- Clarification des concepts

    La formulation du sujet, objet de la présente étude, fait appel à l'utilisation fréquente de certains concepts qu'il convient de clarifier pour faciliter la compréhension de ce travail.

    - Assainissement

    Selon le groupe de travail des Nations Unies sur l'eau (2008), l'assainissement signifie l'accès et l'usage d'installations sanitaires pour le traitement des excrétions et des eaux usées ainsi que leurs services connexes, et ce, de manière à assurer le respect de l'intimité et de la dignité des usagés, ainsi qu'un environnement propre et sain pour tous.

    Dans le cadre de cette étude, l'assainissement implique le contrôle de l'approvisionnement public en eau, de l'évacuation des excréta et des eaux usées, de l'élimination des déchets et des vecteurs de maladies.

    - Santé

    Être en bonne santé, c'est être capable d'optimiser son équilibre de vie en développant au maximum et harmonieusement toutes ses ressources. Cela exige de vivre dans un cadre facilitant son épanouissement en l'absence de tout facteur perturbateur, cause de tension, d'agression usant son organisme, altérant ses facultés de récupération, détruisant sa résistance (N'Bessa, 2010).

    La santé telle qu'elle est perçue dans cette étude, se résume au bien être physique découlant de l'assainissement du milieu urbain et de l'application des règles d'hygiène de vie.

    - Ville moyenne

    Le concept de ville moyenne s'identifie au milieu urbain. Il s'entend comme une zone hétérogène qui regroupe tout chef lieu de commune ayant au moins 10 000 habitants et au moins une des infrastructures ci-après : bureau de poste et télécommunication, bureau de recette perception du trésor public, système d'adduction d'eau (SONEB), électricité (SBEE), centre de santé, collège d'enseignement général avec le second cycle d'une part et tout arrondissement ayant au moins quatre des infrastructures énumérées ci-dessus et au moins 10 000 habitants d'autre part (INSAE, 2002).

    Dans le contexte de l'étude, le concept ville moyenne est attribué à l'arrondissement de Lokossa dont la population s'évalue à environ 44 176 habitants (INSAE, 2010) et qui dispose de bureau de poste et télécommunication, de bureau de recette perception du trésor public, de système d'adduction d'eau (SONEB), d'électricité (SBEE), d'un Hôpital de zone, d'au moins 02 collèges d'enseignement général avec 2nd cycle.

    - Pollution

    Elle est la dégradation d'un milieu naturel par des substances chimiques, des déchets industriels ou ménagers (Larousse, 2010).

    Dans le contexte de cette étude, la pollution se réfère à la mauvaise gestion des déchets solides et liquides issues des activités humaines et des ménages.

    - Déchet

    Selon le guide de l'environnement, le déchet est tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation.

    Le concept de déchet dans cette étude s'identifie aux ordures ménagères, aux eaux usées, aux déchets biomédicaux, et aux matières hydro fécales.

    - Hygiène

    L'hygiène est l'ensemble des conditions sanitaires d'un lieu (Larousse, 2010). Dans le cadre de cette étude, elle résume les attitudes adoptées par les populations pour rendre leur milieu sain.

    1-6- Démarche Méthodologique

    La démarche méthodologique adoptée dans le cadre de cette étude comporte deux volets : la collecte des données et le traitement et l'analyse des données.

    1-6-1- Collecte des données

    La collecte des données dans le cadre de cette étude regroupe les données utilisées, la recherche documentaire, les enquêtes de terrain et les entretiens avec les responsables à divers niveau de la ville.

    1-6-2- Données utilisées

    Quatre types de données ont été recueillis dans le cadre de ce travail de recherche. Il s'agit des données:

    - portant sur les modes de gestion des ordures ménagères, des eaux usées et des déchets biomédicaux;

    - issues des analyses de laboratoires effectuées sur les eaux de puits de la ville de Lokossa;

    - relatives aux maladies liées aux problèmes d'assainissement dans la ville;

    - sur la perception qu'ont les populations de leurs problèmes de santé.

    1-6-3- Recherche documentaire

    Elle a permis de recenser les travaux et études relatifs au sujet et au milieu d'étude. Ainsi sont recensés, les ouvrages et informations à travers les bibliothèques et les centres de documentation de l'Université, des Ministères et des Institutions concernées. Les types d'informations collectées sont résumés dans le tableau I en Annexe. La bibliographie sur internet a été aussi utilisée et a permis de consulter les publications et des ouvrages généraux sur le thème.

    1-6-4- Enquête de terrain

    1-6-4-1- Echantillonnage

    L'échantillon a été déterminé par la méthode probabiliste et la technique de choix aléatoire et proportionnellement à la taille des ménages sur la base d'un certain nombre de critères. En effet, les personnes interrogées ont au moins dix huit (18) ans et soixante 60 ans au plus. L'échantillon a été déterminé à partir du nombre de ménages dans chaque quartier. La taille de l'échantillon a été déterminée en suivant la méthode de SCHWARTZ (2002). Elle a été calculée avec un degré de confiance de 95 % et une marge d'erreur de plus ou moins 5 %.

    N = Zá2. P Q / d2

    Avec : N = taille de l'échantillon par arrondissement

    Zá = écart fixé à 1,96 correspondant à un degré de confiance de 95 %

    P = nombre de ménages du quartier / nombre ménages de la ville

    Q = 1 - P

    d = marge d'erreur qui est égale à 5 %

    En procédant ainsi par quartier, un taux de d'échantillonnage de 15 % est appliqué au résultat pour déterminer le nombre exact de ménages à enquêter par arrondissement.

    Le tableau I présente le nombre de ménages enquêté par quartier de ville.

    Tableau I : Ménages enquêtés par quartiers

    Quartiers

    Population

    Ménages

    Echantillon

    Personnes ressources

    Tchicomè

    7394

    1607

    35

    10

    Glo guincomè

    9279

    2017

    42

    Takon zongo

    2119

    461

    12

    Saguè zounhoué

    4637

    1008

    24

    Agnivedji

    6182

    1344

    31

    Ahouanmè dékanmè

    4142

    900

    22

    Adjacomè

    628

    137

    4

    Agonvè

    4918

    1069

    25

    Total

    39299

    8543

    195

    10

    Sources : INSAE, 2010/ travaux de terrain, 2011

    Au total, 195 ménages ont été visités dont 42 à Tchicomè, 42 à Glo guincomè, 12 à Takon zongo, 24 à Saguè zounhoué, 31 à Agnivèdji, 22 à Ahouanmè dékanmè, 04 à Adjacomè et 25 à Agonvè. Les entretiens quant à eux ont eu lieu avec 04 responsables de la mairie de Lokossa, 01 statisticien de l'Hôpital de Zone, 04 responsables d'ONG de collecte d'ordures ménagères, un représentant de la Direction Départementale de la Santé et 01responsable du Service de l'Eau soit au total 10 personnes ressources.

    1-6-4-2- Techniques de collecte

    Plusieurs techniques ont été utilisées pour la collecte des données sur le terrain.

    - Entretiens

    Les entretiens ont été faits sur la base d'un questionnaire. Ce dernier a été utilisé pour recueillir les données quantitatives et qualitatives sur la gestion des ordures ménagères, des eaux usées dans les ménages. Le guide d'entretien quant à lui s'est adressé à tous les acteurs locaux intervenant dans la gestion des problèmes d'assainissement et de santé dans la ville de Lokossa.

    - Observation

    L'observation a permis de prendre connaissance de la localisation et la caractérisation des dépôts d'ordures et d'apprécier la proximité des sites de dépôt sauvage d'ordures par rapport aux populations. Les résultats de ces observations sont illustrés par des photos qui révèlent la réalité du terrain.

    - Analyse bactériologique des eaux de puits

    Pour l'analyse des eaux de puits, l'échantillonnage a été un choix raisonné. A cet effet, les eaux de puits ayant été analysés l'ont été dans les ménages ayant été identifiés pour subir le questionnaire et qui utilisent fréquemment ces puits pour les usages courants. Au total 16 échantillons d'eaux de puits ont été analysés à raison de 02 par quartier de ville.

    1-6-5- Traitement des données

    Après avoir recueilli les données quantitatives et qualitatives, il a été d'abord procédé à leur dépouillement puis à leur traitement et analyse. Les informations recueillies à partir des questionnaires ont été traitées manuellement (dépouillement, numérotation et codage) et avec le logiciel de calcul statistique Excel.

    Les réponses aux questions fermées ont été évaluées en considérant l'effectif total de l'échantillon et l'information recherchée pour pouvoir dégager les pourcentages. Quant aux questions ouvertes, un traitement du contenu a été fait de chaque proposition.

    Des analyses bactériologiques ont été alors effectuées pour connaître la quantité de coliformes fécaux contenus dans les eaux des puits échantillonnés sur l'ensemble de la ville.

    Plusieurs indices calculés ont permis d'évaluer le niveau d'assainissement dans la ville de Lokossa. Ce sont :

    - le taux de couverture en ouvrages d'assainissement autonome notamment en latrines

    Il est déterminé par le rapport du nombre de ménages disposant de latrines sur le nombre total de ménages estimés en 2010. Ce taux de couverture en latrines est obtenu à partir du recensement exhaustif des ménages disposant et/ou utilisant des latrines, organisé par la mairie avec l'appui technique de l'équipe de MedA Conseils.

    - Le taux d'accès aux ouvrages d'assainissement autonome dans la ville, notamment des latrines

    Celui-ci est déterminé par le rapport du nombre de ménages utilisateurs de latrines pour l'évacuation de leurs excréta sur le nombre total de ménages estimés en 2010 (21.764). Ce taux d'accès en latrines est obtenu à partir du recensement exhaustif des ménages disposant et/ou utilisant de latrines, organisé par la mairie avec l'appui technique de l'équipe de MedA Conseils.

    L'analyse diagnostique à l'aide du modèle Swot a permis de mettre en évidence les forces, faiblesses, opportunités et menaces au niveau du secteur de l'hygiène et de l'assainissement dans la commune de Lokossa.

    CHAPITRE II : DIAGNOSTIC DES PROBLÈMES D'ASSAINISSEMENT DE LA VILLE DE LOKOSSA

    Ce deuxième chapitre de l'étude aborde la présentation du milieu d'étude et la situation de l'assainissement dans la ville de Lokossa.

    2-1- Présentation du milieu d'étude

    La ville de Lokossa est située dans la commune de Lokossa et plus précisément dans l'arrondissement de Lokossa. Elle compte 08 quartiers répartis sur 9,35 km2. Ce sont les quartiers : Tchicomè, Glo guincomè, Takon zongo, Saguè Zounhoué, Agnivèdji, Ahouanmè dékanmè, Adjacomè et Agonvè. La ville de Lokossa est limitée au Nord par l'arrondissement de Ouèdèmè, au Sud par la commune d'Athiémé, à l'Est par l'arrondissement de Houin et à l'Ouest par le village d'Atikpéta. Elle est localisée au Sud-Ouest de la commune de Lokossa. Sa superficie représente 17,31 % de la superficie de l'arrondissement de Lokossa (54 km²). La figure 1 présente les situations géographique et administrative de la Ville de Lokossa.

    Figure 1 : Situations géographique et administrative de la ville de Lokossa

    Le climat de la ville de Lokossa est un climat chaud marqué par une humidité relativement élevée ; les précipitations qu'on y observe sont relativement modérées (900 à 1.100 mm), favorables aux inondations et à la pollution environnementale en saison de pluie, surtout dans les zones de terres noires ou à sols hydromorphes, comme c'est le cas de l'arrondissement de Lokossa.

    Les sols que l'on retrouve dans la ville de Lokossa sont de type ferralitique et hydromorphe, le premier est facilement dégradable si associé à de fortes pentes, tandis que le second reste très propice à la stagnation des eaux pluviales et usées. Ces caractéristiques pédologiques fragilisent l'équilibre sanitaire de la population.

    2-2- Situation de l'assainissement dans la ville de Lokossa

    2-2-1- Gestion des excrétas, eaux usées et boues de vidange

    Dans la ville de Lokossa, la couverture en latrines est bien en dessous des attentes nationales. Moins de trente ménages sur cent disposent d'une latrine pour l'évacuation des excrétas. Le taux de couverture en est de 28 % à Lokossa centre (enquête de terrain). La figure 2 présente le taux de couverture en latrines de la ville de Lokossa.

    Figure 2 : Couverture en latrines de la ville de Lokossa

    Le recensement exhaustif des dispositifs améliorés d'évacuation des excréta et des eaux usées réalisé par la Direction des Services Techniques (DST) de la mairie dans la ville de Lokossa a permis de comptabiliser au total 2.467 ménages disposant de latrines pour 8.543 ménages que comptait la ville en 2011. Dans la réalité des faits, un peu moins d'un millier d'ouvrages supplémentaires sont implantés sur le territoire communal sans vraiment servir. En effet, plus de 20 % des ouvrages existant matériellement ne servent pas, soit pour interruption prolongée de construction, soit parce qu'en mauvais état (DST, Mairie Lokossa).

    L'ampleur du besoin et l'acuité de la demande sont tels que malgré ce faible taux de couverture, la proportion moyenne de ménages utilisant des latrines est presque trois fois plus grande que celle de ménages disposant de latrines. Le taux d'accès aux latrines par les ménages est de 71 %. C'est la preuve de la forte pression liée à l'usage des infrastructures d'évacuation des excrétas. Ceci laisse supposer que près de 30 % des ménages n'ont pas du tout accès aux latrines.

    Les besoins en latrines familiales d'ici 2015, pour atteindre l'Objectif n° 7 du Millénaire pour le Développement (OMD) dans la commune de Lokossa  (objectifs relatifs à la réduction de moitié, de la proportion de ménages sans accès à un système amélioré d'assainissement), ont été évalués à 5.109 latrines, soit une moyenne de 1.022 latrines par an (Mairie Lokossa, 2010).

    D'une façon générale, près de 83 % des ménages ne disposant pas de latrines, utilisent comme lieux d'aisance la brousse, le reste (17 %) utilise les latrines publiques, les latrines des écoles, les abords des concessions, etc.

    La situation de la gestion des eaux usées est moins reluisante. Le recensement exhaustif réalisé a révélé deux types de puits perdus dans la ville de Lokossa : les puits perdus modernes (fosse partiellement maçonnée, couverture en béton...) et les puits perdus traditionnels qui sont en fait des trous creusés et fermés avec une feuille de tôle ou des bois empêchant les animaux de venir se baigner dans les eaux stagnantes. Sur cent ménages, moins de neuf disposent d'un puits perdu, avec 6 % de couverture en puits perdus modernes et 2 % en puits perdus traditionnels. Le peu de puits perdus existant dans la commune de Lokossa est essentiellement utilisé pour l'évacuation des eaux de douche. Cependant, dans la majeure partie des cas, il s'agit de puisards hors norme ou construits sur l'emprise des voies (photo 1). Il est également observé le phénomène des connexions illicites des ménages sur les canalisations publiques pour l'évacuation des eaux usées de toute nature est également très répandu.

    1a 1b

    Photo 1 : Puisards installés aux abords d'une concession à Agonvè

    Prises de vues : Mikponhoué, avril 2011

    La photo 1 présente une concession dont les canalisations de rejets d'eau usées débouchent directement dans la rue où est aménagé un trou couvert par une dalle (photo 1a) et un puisard en état de délabrement dans la rue (photo 1b).

    L'enquête de terrain a révélé que les abords des maisons sont les lieux prépondérants de rejet des eaux de lessive (67 %), de vaisselle (65 %) et de cuisine (63 %). Quant aux eaux de douche mal évacuées, elles stagnent aux alentours des maisons dans la plupart des ménages sans puits perdus.

    En ce qui concerne la gestion des boues de vidange, la commune de Lokossa, malgré son statut de ville secondaire et sa forte agglomération urbaine, ne dispose pas d'un service local de vidange des fosses fonctionnel. L'unique camion vidangeur existant est en panne et complètement amorti. De plus, le site utilisé pour le déversement des boues de vidange n'est pas aménagé.

    Pour répondre aux besoins des populations, un mécanisme palliatif a été mis en place : la mairie se réfère aux services d'une structure privée de vidange située à Cotonou après un recensement de 20 fosses pleines (car en deçà, le déplacement de l'opérateur ne serait plus rentable). Cette structure réalise la vidange des fosses au prix fixé et adopté en session communale pour Lokossa (41.600 FCFA). Cependant, avant d'atteindre ce nombre de 20 fosses pleines, les demandes durent plusieurs semaines si bien que les premiers inscrits éprouvent d'énormes difficultés dans l'exploitation de leurs fosses. Cet état de chose ne permet pas souvent de satisfaire les demandes des populations dans la période requise et suscite beaucoup de plaintes de la part de ces dernières. Certaines sont obligées de recourir tout simplement aux vidangeurs manuels, au mépris des risques encourus.

    2-2-2- Gestion des déchets solides par les ménages

    Dans la ville de Lokossa, 40 % des ordures ménagères sont déposées aux abords des concessions, contre 11 % sur des dépotoirs sauvages (photo 2), 10 % dans la brousse, 8 % dans la rue et 7 % pour les autres modes de rejet. A cela s'ajoute l'enfouissement des ordures dans des trous à 20 % et un léger taux de collecte par la `'voirie privée-ONG'' dans l'ordre de 4 % (Mairie de Lokossa).

    Photo 2 : Dépotoirs sauvages aux abords d'une concession dans le quartier Tchicomè

    Prise de vue : Mikponhoué, avril 2011

    Un regard sur cette photo montre les conditions de vie insalubre créées par les dépotoirs sauvages dans la ville de Lokossa et les risques sanitaires immédiats que cela pourrait engendrer sur les ménages avoisinants.

    En dépit du déversement des ordures aux abords des concessions, la collecte des déchets solides par les structures de collecte des ordures est un peu mieux observée, quoique la proportion soit faible (seulement 12 % des enquêtés souscrivent à un abonnement auprès de structures de collecte des ordures ménagères). Mais l'invariant partout dans la ville de Lokossa est que les abords des concessions est un lieu privilégié de rejet des ordures ménagères.

    En ce qui concerne le stockage des déchets, il se fait souvent à domicile et à l'aide des récipients usagés tels que les bidons coupés, les paniers, les sacs, etc. qui servent de poubelles. Ailleurs, les ordures ménagères sont mises en tas/trou dans la cour.

    Dans la ville de Lokossa, il existe un système formel de gestion des déchets solides ménagers. Un plan de zonage permet de quadriller les 8 quartiers de ville en 7 zones. La gestion des ordures ménagères dans chaque secteur délimité a été confiée à au moins une des quatre structures de collecte des ordures existantes.

    Cependant, le système de gestion des ordures mis en place ne fonctionne pas bien. Six zones sur sept n'ont pas de site de décharge intermédiaire et le seul qui existe (Tchicomè) n'est pas fréquemment utilisé. La photo 2 montre le site de décharge intermédiaire de Tchicomè.

    Photo 3 : Site de transit des ordures ménagères de Tchicomè

    Prise de vue : Mikponhoué, avril 2011

    La photo présente le site de transit des ordures ménagères de Tchicomè. Le site semble abandonné à cause de son éloignement par rapport aux autres quartiers de villes. Parfois, les agents de pré-collecte doivent parcourir plusieurs kilomètres (plus de 3 km) avec leurs charrettes avant de pouvoir déposer les ordures sur le site. Les ordures ménagères sont ainsi très souvent déversées sur d'autres sites illégaux tels que les bas-fonds et autres lieux publics (ponts, abords d'établissements scolaires, de maison etc.).

    Il existe ainsi une certaine anarchie dans la pré-collecte et le regroupement des ordures collectées. Associés à cela, d'autres phénomènes comme les abonnements parallèles de certains ménages qui conduisent aussi au déversement des déchets en cours de route et hors du site de regroupement, etc. Les structures de pré collecte n'ont aucune obligation formelle avec l'administration communale et il n'y a pas de contrat qui les lie; et aucune répression n'est faite pour les contrevenants.

    2-2-3- Gestion des déchets solides au niveau des institutions et des places publiques

    La gestion des déchets diffère d'une institution à une autre. Généralement, les établissements scolaires disposent d'un tas d'ordures ou d'un trou dans lequel les ordures sont jetées. Dans la majorité des cas, ces ordures sont brûlées.

    L'enlèvement des ordures dans le marché de la ville de Lokossa se fait quant à elle par la mairie. En ce qui concerne la gare routière, `'c'est l'agent d'entretien qui balaie le parc tous les soirs'' et l'observation des lieux révèle que cette gare présente des poches de saleté et les caniveaux (à ciel ouvert) qui l'entourent sont remplis de déchets solides.

    A l'exception de quelques entreprises qui se sont abonnées aux structures de pré-collecte des ordures, le stockage des ordures est fait dans des sachets plastiques ou jetées dans la brousse par la grande majorité des bars/restaurants.

    Les voies pavées et la place de l'indépendance sont mises au propre par des groupements de femmes ayant un contrat avec la mairie, de sorte qu'ils présentent un état plus ou moins salubre.

    Au niveau des formations sanitaires, les déchets solides produits sont récupérés à l'aide de poubelles de couleur souvent noire disposées au niveau de chaque division. Les poubelles, une fois remplies, sont vidées de leur contenu dans des fosses de fortune ou aux alentours immédiats. Dans les deux grandes formations sanitaires publiques de Lokossa Centre (CHD et Hôpital de zone), la gestion de l'enlèvement des DSM est confiée aux structures de collecte des ordures ménagères.

    La gestion de des déchets biomédicaux concerne la collecte séparative des différents types de déchets biomédicaux dans des récipients adaptés à chaque catégorie ainsi que leur destruction impérative et sécurisée. Les dispositifs prévus pour la collecte séparée des DBM existent au niveau des formations sanitaires visitées mais les déchets biomédicaux (DBM) ne sont pas détruits selon les normes. Une bonne partie de ces déchets est tout simplement brûlée dans des fosses à ciel ouvert.

    Pour éviter le mélange entre les différentes catégories de DBM, le décret portant gestion rationnelle des déchets biomédicaux en République du Bénin a prévu en son article 18 une identification des poubelles par leur couleur ou par leur étiquette visible selon le code de l'OMS. Ces couleurs sont rarement utilisées ; c'est le cas du CHD où les déchets infectieux qui doivent être collectés dans les poubelles de couleur rouge sont plutôt récupérés dans les poubelles de couleur verte. Les poubelles de couleurs recommandées existent mais non adaptées à la pratique selon certains membres du personnel médical. Ces poubelles sont simplement rangées au magasin car n'étant pas résistantes. De plus, le tri à la source souhaité n'est pas toujours respecté ce qui fait que les non putrescibles (flacons) et les objets tranchants se retrouvent ensemble (photo 4).

    Photo 4 : DBM incinérés sans tri (présence de flacons non éliminés dans la cendre)

    Prise de vue : Mairie Lokossa, avril 2010

    La photo montre la présence de reste de déchets bio médicaux surtout de reste de flacons non éliminés dans la cendre après incinération. Cela est dû à l'état de l'incinérateur du CHD qui est dans un état de délabrement avancé (cheminée défaillante ainsi que les portes). Dans les autres formations périphériques, les déchets liquides (liquides anatomiques) sont tout simplement enfouis dans des fosses sans aucune mesure particulière de sécurité. Quant aux déchets piquants, ils sont entreposés dans des boîtes de sécurité et acheminés vers le CHD ou l'Hôpital de zone.

    Au niveau des centres de santé privés, à l'exception de la clinique Padre Pio qui a déclaré envoyer ces DBM à l'hôpital de zone pour incinération, aucun dispositif normal n'est mis en place pour assurer la bonne gestion des DBM ainsi que les DSM.

    2-2-4- Gestion des déchets industriels

    Les industries textiles au sein de la ville de Lokossa, sont essentiellement la SITEX et la CBT. Des sources concordantes (populations riveraines, service technique de la mairie), font état d'une évacuation non règlementée des déchets liquides industriels issus de ces usines. Des enquêtes, il ressort qu'ils sont tout simplement rejetés dans la nature, dans les environs, avec pour corollaire tous les désagréments que cela pourrait causer aux populations riveraines en terme de pollution de l'eau de la nappe phréatique par infiltration dans le sol.

    2-2-5- Gestion des eaux pluviales

    Dans la ville de Lokossa, la gestion des eaux pluviales est confrontée à deux contraintes majeures à savoir : les inondations et l'érosion du sol.

    La figure 3 présente les équipements voirie et ouvrage d'assainissement de la ville de Lokossa.

    Figure 3 : Equipements, voirie et assainissement de la ville de Lokossa

    On remarque sur cette figure que le réseau de collecteur dans la ville de Lokossa ne couvre pas toute la ville.

    Les eaux usées et pluviales ne sont pas drainées par absence de systèmes d'évacuation approprié. Les drains et rigoles existant sont le lieu de dépôt d'ordures ménagères. Ainsi, ces eaux s'évacuent de façon anarchique le long des voies de dessertes et des rues accentuant l'érosion des voies (Diabagaté, 2007).

    Pour palier un tant soit peu à cette situation, des travaux de pavage ont été réalisés au niveau du réseau urbain structurant de la commune, essentiellement sur financement du gouvernement par le Programme d'Investissement Public (PIP).Cependant, aucun plan directeur d'évacuation des eaux pluviales n'existe pour la ville de Lokossa.

    CHAPITRE III : RISQUES SANITAIRES LIES AUX PROBLEMES D'ASSAINISSEMENT DANS LA VILLE DE LOKOSSA

    Ce chapitre dresse les principaux déterminants de la santé, fait la classification des maladies liées aux problèmes d'assainissement, évalue les risques sanitaires liés aux problèmes d'assainissement. Ensuite il présente la perception des populations sur les problèmes d'assainissement et la capacité organisationnelle des acteurs.

    3-1- Principaux déterminants de la santé

    Une politique de santé doit s'appuyer sur des preuves scientifiques claires. À cet égard, la question des déterminants sociaux est sans doute la plus complexe de toutes, puisqu'elle concerne les conditions de vie des populations, ainsi que leur mode de vie. Aujourd'hui, le réel impact des déterminants de la santé est connu : l'absence de relations sociales, les mauvaises conditions de vie, de travail, le chômage, la qualité de l'air, ... (Wilkinson et Marmot, 2004) sont reconnus comme ayant un réel impact sur la santé. Disposer d'un environnement social favorable avec de bonnes relations interpersonnelles à des effets positifs sur la santé (Berkman et al 2000). Il faut aussi porter attention aux déterminants liés à l'environnement physique tels que la qualité de l'habitat, l'accessibilité aux espaces verts et aux transports en commun, ....

    Si les soins médicaux peuvent prolonger la vie et améliorer le pronostic en cas de maladie grave, le contexte social et environnemental qui inclue l'assainissement est un facteur qui s'avère plus important pour la santé de la population dans son ensemble. Il représente l'une des principales causes de maladies. La figure 4 présente les déterminants de la santé.

    Figure 4 : Principaux déterminants de santé (Dahlgren, 1995)

    Dans la ville de Lokossa, les facteurs principaux influençant la santé des populations sont les conditions environnementales (à travers les problèmes d'assainissement), socio économiques (à travers la capacité financière des ménages à s'abonner aux ONG de collecte d'ordure ménagère, à avoir accès à l'eau potable, à disposer d'infrastructures d'assainissement), les conditions de vie et les facteurs individuels de mode de vie.

    Les conditions de vie du ménage regroupent un certain nombre de biens dont dispose le ménage dans son unité d'habitation et qui leur permet de satisfaire des besoins vitaux comme l'approvisionnement en eau, les toilettes, les moyens énergétiques, les moyens audiovisuels, les moyens de déplacement, l'évacuation des ordures et eaux usées, etc.(Enquêtes sur les migrations en milieu urbain, 2000).

    L'attention se porte ici alors sur les facteurs environnementaux et les conditions de vie des ménages. Les conditions de vie observées dans les quartiers de ville de Lokossa (environnement insalubre, inefficacité des systèmes de gestion des déchets solides et ménagers) et les analyses des eaux de puits effectués dans la ville de Lokossa démontrent l'impact saisissant qu'ont ces facteurs environnementaux sur la bonne santé des populations de la ville.

    3-2- Eau, assainissement et santé des populations de la ville de Lokossa

    La maîtrise de l'eau est loin d'être une réalité dans la commune de Lokossa. La fourniture d'eau potable dans la ville de Lokossa se fait par la SONEB. La figure 5 illustre l'évolution du nombre d'abonnés au réseau de la SONEB dans la ville de Lokossa.

    Figure 5 : Evolution du nombre de ménages abonnés à la SONEB

    Le nombre de ménages abonnés à la SONEB a progressé avec un taux d'accroissement moyen de 2,8% entre 2005 et 2009. Cependant ce chiffre représente juste 1/3 du nombre de ménages de la ville. Une bonne partie des ménages non abonnés utilisent les sources d'eau alternatives et principalement les eaux de puits.

    L'enquête ménage réalisé a permis d'identifier les différents usages faits de l'eau de la Soneb et des eaux de puits dans la ville de Lokossa. Le tableau II présente les différentes sources d'eau utilisées pour la consommation dans les ménages

    Tableau II : Sources d'eau utilisées pour la consommation dans les ménages

     

    Sources d'approvisionnement en eau

    Total ménages enquêtés

    SONEB

    Puits

    SONEB et Puits

    Boisson

    60 (31 %)

    90 (46 %)

    45 (23 %)

    195 (100 %)

    Cuisine

    25 (20 %)

    136 (62 %)

    34(18 %)

    195 (100 %)

    Source : Travaux de terrain, 2010

    De l'analyse de ce tableau, il ressort que 31 % des ménages enquêtés utilisent uniquement l'eau de la SONEB pour la boisson, 46 % uniquement l'eau de puits et 23 % les deux sources d'eau (eau de la SONEB et eau de puits) compte tenu des difficultés d'approvisionnement. Cependant, pour la cuisine, 20 % des ménages enquêtés utilisent l'eau de la SONEB contre 62 % pour l'eau de puits et 18 % pour les ménages qui alternent l'utilisation des deux sources d'eau.

    Le tableau III présente quant à lui la quantité de coliformes fécaux observée dans les eaux de puits suite à des analyses effectuées dans seize (16) ménages de la ville de Lokossa.

    Tableau III : Quantités de coliformes fécaux dans les puits échantillonnés

    Germes

    Quantité

    Nombre de puits

    Qualité de l'eau

    Coliformes fécaux

    1 à 10

    05

    Raisonnable

    10 à 100

    11

    Suspecte

    Source : Enquête de terrain, 2012

    L'observation des résultats issus de ces analyses montre une forte présence de coliformes fécaux dans quinze (15) échantillons d'eaux de puits avec des quantités de 82 UFC/ 100 ml d'eau. Entre 1 à 10 UFC/ 100ml d'eau, l'eau est considéré de qualité raisonnable. Aux delà, l'eau doit être traitée car suspecte.

    La présence de coliformes fécaux dans l'eau d'un puits met en évidence une pollution d'origine fécale, humaine ou animale, et la présence possible de pathogènes entériques. La consommation des eaux de ces puits constitue donc un risque pour la santé des populations. Les déterminants de la qualité des eaux de puits dans la ville de Lokossa sont présentés dans la figure 6.

    Recueil Transport Stockage Manipulation de l'eau

    pour consommation

     

    Paramètres biologiques

     

    Dépotoirs sauvages des ordures

     
     
     
     
     
     
     

    Qualité de l'eau des puits

     
     

    Paramètres physiques

     
     
     

    Paramètres chimiques

    Figure 6 : Déterminants de la qualité de l'eau dans la ville de Lokossa

    Source : MAKOUTODE, 1999

    Cette figure indique les relations entre la qualité de l'eau des puits (variable dépendante) et les déterminants (variables indépendantes) qui influencent cette dernière dans la ville de Lokossa. Les facteurs qui influencent la qualité biologique des eaux de puits dans la ville de Lokossa sont essentiellement la mauvaise gestion des déchets solides et liquides ménagers associée aux paramètres physiques du milieu (qualité du sol, inondation,...).

    La précarité de l'accès à l'eau potable reste un facteur déterminant pour la santé dans la ville de Lokossa. Celle-ci constitue une menace pour la santé des populations et ajoute une pression supplémentaire aux systèmes de santé publique déjà fragiles. L'eau étant considérée comme vecteurs de transmission, plusieurs maladies sont répertoriées comme pathologies liées à l'eau (tableau IV).

    Tableau IV : Principales maladies liées à l'eau selon l'OMS (1996)

    Maladies

    Cause et voie de transmission

    Dysenterie amibienne ou bacillaire

    Les protozoaires ou bactéries suivent la voie fécale-orale par l'intermédiaire d'eau contaminée, d'aliments, de contact de personne à personne.

    Maladie diarrhéique

    Des bactéries, virus et protozoaires divers suivent la voie fécale-orale par l'intermédiaire d'eau contaminée, d'aliments, de contact de personne à personne.

    Choléra

    Les bactéries suivent la voie fécale-orale par l'intermédiaire d'eau contaminée, d'aliments, de contact de personne à personne.

    Hépatite A

    Le virus suit la voie fécale-orale par l'intermédiaire d'eau contaminée, d'aliments, de contact de personne à personne.

    Paratyphoïde et typhoïde

    Les bactéries suivent la voie fécale-orale par l'intermédiaire d'eau contaminée, d'aliments, de contact de personne à personne.

    Polio

    Le virus suit la voie fécale-orale par l'intermédiaire d'eau contaminée, d'aliments, de contact de personne à personne.

    Ascaridiase

    Les oeufs fécondés sont transmis par les fèces humaines. Les larves que contiennent les oeufs se développent dans un sol chaud. Les humains ingèrent le sol que contiennent les aliments. Les larves écloses pénètrent dans la paroi intestinale, où elles parviennent à maturité.

    Draconculose (ver de

    Guinée)

    Le ver Dracunculus est ingéré par un crustacé, le Cyclops. Quand des humains digèrent le Cyclops, les larves du ver sont libérées dans l'estomac. Les larves pénètrent dans la paroi intestinale, puis deviennent des vers qui traversent les tissus. Au bout d'un an, le ver adulte atteint la surface de la peau des extrémités inférieures. La femelle entre en contact avec l'eau, puis décharge les larves dans l'eau.

    Schistosomiase

    (bilharzia)

    Les oeufs du ver schistosome sont transportés par les fèces humaines. Les oeufs éclosent au contact de l'eau, libérant le parasite miracidium. Le parasite se loge dans un escargot d'eau douce, dans lequel il se réplique. Il est libéré dans l'eau, puis pénètre dans la peau de l'homme et, quelques secondes après, dans les vaisseaux sanguins. Au bout de 30 à 45 jours, miracidium devient un ver, qui peut pondre de 200 à 2.000 oeufs par jour pendant une moyenne de 5 ans.

    Dengue

    Le virus est prélevé par un moustique sur un humain ou un animal infecté. Ledit virus incube pendant 8 à 12 jours et se réplique. Quand le moustique prélève ensuite du sang, il injecte alors le virus dans le sang d'un humain.

    Filariose (y compris

    éléphantiasis)

    Les larves du ver sont ingérées par un moustique et se développent. Quand le moustique infecté pique un humain, les larves pénètrent dans la blessure et atteignent les ganglions lymphatiques, où elles se reproduisent.

    Paludisme

    Les protozoaires se développent dans l'intestin d'un moustique et sont transmis par sa salive chaque fois qu'il prélève du sang. Les parasites sont alors transportés par le sang jusqu'au foie de l'homme, qu'ils envahissent et où ils se reproduisent.

    Source : OMS, 1996

    La recrudescence des maladies diarrhéiques et maladies à transmission vectorielle dans la ville de Lokossa est la résultante des problèmes d'assainissement observés dans les ménages et des difficultés d'approvisionnement en eau potable pour la consommation.

    3-3-Identification des risques sanitaires liés aux problèmes d'assainissement de la ville de Lokossa 

    3-3-1-Principales maladies liées aux problèmes d'assainissement

    Les habitudes acquises, les moyens financiers limités des populations à construire des latrines amènent les habitants à déféquer dans la nature. La présence d'eau permanente, les fosses septiques et les puisards mal façonnés ou défectueux, les mauvaises conditions d'hygiène favorisent la prolifération des gîtes larvaires causant d'énormes problèmes de santé dont les plus importants sont : le paludisme, les affections intestinales et gastroentérites.

    La figure 7 présente l'évolution des cas de paludisme et des affections intestinales et gastroentérites sur l'année 2010 dans la ville de Lokossa.

    PIGE : Parasitoses Intestinales et Gastro-Entérites

    Figure 7 : Proportion des différentes affections

    A la lecture de cette figure, on constate que le paludisme est la maladie la plus fréquente. Sur un total de 100 consultations pour des maladies liées à l'eau, l'on détecte environ 75 cas de paludisme.

    Quant aux parasitoses intestinales et gastro-entérites le taux est de 21 % des cas de consultation. Toutes les catégories de maladies autres que le paludisme et les parasitoses intestinales et gastro-entérites représente 4 % des cas de consultation.

    La situation de l'assainissement reste donc inquiétante dans la ville. Il apparaît en revanche que les populations ont une claire conscience des dangers qui les guettent. En effet, sur 100 ménages enquêtés, 95 ménages associent clairement d'une part ces maladies et l'insalubrité du cadre de vie et d'autre part, la dégradation du cadre de vie et le défaut d'ouvrages d'assainissement. En plus ces maladies empêchent une frange importante active de travailler.

    La ville de Lokossa est dotée d'un Centre Hospitalier Départemental (CHD) et elle dispose en outre d'un Centre Communal de Santé. Toutefois, l'on note une floraison de centres de santé privés due parfois à l'éloignement des formations publiques de santé, et dont les modalités d'installation de même que les conditions hygiéniques sont relativement douteuses.

    3-3-2- Connaissances, attitudes et perception des populations sur les problèmes d'assainissement et de santé

    L'analyse des données obtenues dans le cadre des pratiques d'hygiène, connaissances et perceptions des communautés révèle que les raisons majeures ayant amené certains ménages à construire des latrines sont, entre autres :

    -la conviction que la défécation à l'air libre constitue une pollution de l'environnement ;

    -la volonté d'assainir leur milieu de vie ;

    -la pression de l'urbanisation et la nécessité de l'occupation de l'espace ;

    -l'opportunité de l'appui technique et financier de certains projets de développement (ONG internationales, etc.).

    Parmi ceux qui n'ont pas de latrines, c'est surtout les moyens financiers et la disponibilité de la brousse qui sont évoqués comme facteurs limitant. Cependant, presque tous ces ménages (99 %) reconnaissent l'utilité et la nécessité de disposer d'une latrine. Mieux, 98 % des ménages ont estimé que l'on peut prévenir certaines maladies en construisant des latrines, ce qui suppose une certaine prise de conscience de la portée hygiénique des latrines familiales.

    Loin d'être une norme sociale, la pratique de la défécation dans la brousse à Lokossa répond plutôt à une demande sociale qui n'exprime pas forcément les aspirations des ménages en matière d'hygiène et d'assainissement. Compte tenu du niveau de prospérité des ménages dans l'agglomération urbaine, et du fait qu'il y a eu des interventions subventionnées antérieures, les acteurs sociaux ne disposant pas de latrines, sont plutôt dans une situation d'attentisme, espérant de la commune de Lokossa un quelconque appui (don en nature, appui financier, recherche de partenaires, etc.) pour une dotation en latrines familiales.

    Une certaine conscientisation au niveau des populations de Lokossa, de la logique selon laquelle `'un milieu sain est un facteur probant de bien-être des ménages'' existe. En effet, 97 % des ménages enquêtés pensent qu'une mauvaise gestion des ordures ménagères peut être source de maladies. Paradoxalement à cela, les résultats révèlent une mauvaise gestion des ordures ménagères et l'inobservation de règles d'hygiène. Cela porterait à croire qu'un système coercitif de contrôle formel pour contraindre les ménages à adopter des mesures d'hygiène serait nécessaire.

    CHAPITRE IV : CADRE INSTITUTIONNEL, MESURES ET PERSPECTIVE

    Ce dernier chapitre présente le cadre institutionnel et les mesures et perceptives pour l'assainissement de la ville de Lokossa.

    4-1-Cadre institutionnel de l'assainissement

    4-1-1-Cadre institutionnel au Bénin

    Le cadre institutionnel ici fait beaucoup plus référence aux mandats des différentes institutions et acteurs opérationnels impliqués dans la gestion des déchets et dans l'assainissement urbain. Ces mandats sont plus développés dans le Décret 2003-332 portant gestion des déchets en République du Bénin.

    -Gouvernement

    Au terme du Décret qui vient d'être cité, le Gouvernement :

    - réglemente les modalités et les techniques de gestion des déchets,

    - impose la gestion des déchets, résultant de la mise sur le marché de biens, de matières premières ou de produits, au responsable de leur production, de leur importation ou de leur commercialisation,

    - interdit la détention des déchets au-delà d'un terme ou d'une quantité déterminée,

    - autorise le recours à l'expropriation pour cause d'utilité publique, des biens immeubles nécessaires à l'implantation d'installations de gestion de déchets ou à la remise en état de sites.

    -Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature

    Créé par le Décret 2006-460 du 7 septembre 2006, le Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature (MEPN) est chargé entre autres de définir et de mettre en oeuvre la politique de l'Etat en matière d'environnement et de la protection de la nature. Il tient les rôles de promotion d'un meilleur cadre de vie, tant au milieu urbain que rural. D'après les dispositions du Décret n°2003-332 portant gestion des déchets en République du Bénin, il est chargé de :

    - promouvoir la recherche, le développement et l'utilisation de techniques écologiquement rationnelles,

    - réglementer la production de déchets, notamment par la fixation d'objectifs

    quantitatifs ou par toute disposition visant à favoriser l'utilisation des déchets

    comme matières premières d'un processus de consommation déterminé,

    - imposer aux entreprises la réalisation de plans pluriannuels de prévention, le secteur de l'assainissement étant l'une des prérogatives du MEPN.

    -Agence Béninoise pour l'Environnement

    Créée par décret 95-47 du 20 février 1995 et placée sous la tutelle du Ministère chargé de l'Environnement, elle est chargée de mettre en oeuvre (avec toutes les institutions nationales compétentes) la politique nationale en matière d'environnement. Elle veille à l'intégration de l'environnement dans les programmes, les plans et les projets en vue d'un développement durable au Bénin. C'est une institution d'exécution technique de la politique de la législation environnementale ou plus précisément de la réalisation des programmes et de la réglementation nationale ou départementale élaborée par la Direction de l'Environnement.

    -Ministère de la Santé

    Le Ministère de la Santé est chargé de la mise en oeuvre des récents changements de politique pour une amélioration des services d'assainissement. La politique du Bénin en matière d'assainissement, préparée conjointement par les Ministères de la Santé et de l'Environnement, porte sur les lignes directrices de la stratégie à mettre en oeuvre.

    Au niveau du processus de développement des composantes de politiques relatives tant à la gestion et à l'élimination des déchets qu'au niveau de l'hygiène du milieu, le degré d'implication du Ministère de la santé est important. Selon les attributions qui lui reviennent à travers le Décret portant son organisation et son fonctionnement, le Ministère de la Santé, par l'entremise de sa direction de l'Hygiène et de l'Assainissement de base et de ses directions départementales, est impliqué dans les travaux d'assainissement de base, la promotion des technologies d'assainissement à faible coût et l'éducation en matière d'hygiène du milieu.

    -Ministère de la Décentralisation, de la Gouvernance Locale de l'Administration et de l'Aménagement du Territoire

    C'est ce Ministère qui assure l'administration des circonscriptions et la tutelle des collectivités territoriales, dont il garantit le fonctionnement normal. Par rapport à la décentralisation et aux dispositions contenues dans le Décret n° 2003-333, cité plus haut, cette attribution révèle un intérêt particulier. Les collectivités territoriales sont désormais chargées de l'observation et de l'évaluation permanente de la satisfaction des besoins des populations. Elles apportent à terme, à travers l'action de leurs services techniques, une assistance aux communautés, aux ONG et aux associations d'usagers en matière d'amélioration de l'environnement urbain et de la gestion des déchets.

    -Ministère de l'Urbanisme, de l'Habitat de la Réforme Foncière et de la

    Lutte contre l'Erosion côtière

    Il intervient dans l'assainissement par sa Direction de l'Urbanisme et de l'Assainissement. Cette Direction réalise des travaux de voirie et intervient auprès des communes dans le cadre de la destruction des dépotoirs sauvages d'ordures. A côté de ces structures ministérielles, nous avons deux sociétés qui interviennent dans le secteur de l'environnement.

    -Agence d'Exécution des Travaux Urbains (AGETUR SA)

    Régie au départ par la loi de 1901 sur les associations, l'AGETUR est aujourd'hui une société anonyme. Elle assure, pour le compte de l'Etat, des communes et des partenaires au développement etc., la maîtrise d'ouvrage délégué des travaux d'infrastructure pouvant inclure la construction et la gestion de décharges contrôlées des déchets.

    -Société d'Etudes Régionales de l'Habitat et de l'Aménagement Urbain (SERHAU-SA)

    La SERHAU-SA est une société anonyme avec conseil d'administration. Elle assure les diverses missions ci-dessous :

    - fournir des prestations d'assistance, de conseil et d'études dans le domaine du

    développement urbain, de la gestion des services urbains et de l'habitat,

    - recevoir mandat ou délégation de maître d'ouvrages publics (Etat et collectivités locales) pour faire exécuter par des tiers toutes fournitures de biens, de services ou de prestations d'études. En recevant mandat ou délégation de maître d'ouvrages publics, la SERHAU a réalisé plusieurs types d'études incluant notamment la gestion des déchets pour le compte de l'Etat ou des collectivités locales (municipalités et communes).

    -Autres organes institutionnels du secteur

    En dehors des départements ministériels, d'autres institutions tiennent des rôles non négligeables dans le développement du secteur de l'assainissement et de la gestion des déchets au Bénin. Ces institutions sont :

    - les communes, qui ; au terme du chapitre III de la Loi n°97-029 du 15 janvier

    1999, disposent des compétences entre autres en matière d'environnement, d'hygiène et de salubrité. Au sein des communes, c'est le service technique

    qui se voit confier la gestion des déchets,

    - les Organisations Non Gouvernementales (ONG) : organisées en Collectif

    National des ONG de Gestion de l'Environnement et de l'Assainissement (CONOGEDA), elles contribuent à l'assainissement des habitats par la pré collecte, la collecte et la valorisation des déchets solides,

    - Les Entreprises privées qui assurent le transport des déchets et la gestion des

    décharges contrôlées.

    - Les partenaires techniques et financiers qui apportent une assistance technique et financière aux acteurs nationaux à travers la mise en oeuvre des projets et des

    recherches.

    Bref, ces institutions de l'Etat et les structures locales ont des fonctions de définition des politiques, des orientations, de planification, de contrôle et de suivi des programmes et projets relatifs à la gestion des déchets en général.

    4-1-2-Capacités organisationnelle et institutionnelle des acteurs dans la ville de Lokossa

    4-1-2-1- Structures de collecte d'ordures ménagères

    Du point de vue rentabilité, la redevance mensuelle que paient les abonnés varie de 500 F CFA à 1.000 F CFA. Selon les structures de collecte d'ordures ménagères, le taux de recouvrement est de l'ordre de 70 % chez les ménages abonnés. Au niveau structurel, on note la vétusté des charrettes et la quasi-inexistence d'équipements de protection pour les charretiers. S'agissant de la collaboration avec la mairie, elle se résume uniquement au suivi des activités, les structures de pré-collecte n'ont pas d'obligation contractuelle avec l'administration communale.

    4-1-2-2- Groupement de femmes balayeuses

    Dans la ville, les groupements de femmes sont en partenariat avec la Mairie avec des contrats dont les montants varient entre 6.000 et 70.000 F CFA par mois.

    Ces groupements en plus d'être intéressés par la Mairie, bénéficient de lots d'équipements octroyés par la Mairie et leurs activités sur le terrain sont planifiées et suivies.

    Cependant, on peut noter une démotivation des membres de certains groupements liés à l'incivisme des populations et à l'inactivité de la Mairie face au rejet quotidien des ordures ménagères et des eaux usées dans des espaces publics mis au propre par eux.

    4-1-2-3- Artisans maçons

    Par le biais de la Mairie, des maçons ont été formés par le PADEAR/GTZ en 2007 sur les modes de construction de différents types de latrines (VIP, mozambique, dalle San Plat, etc.) et équipés en matériels nécessaires à la réalisation des latrines (truelles, moules, mètres, etc.). Des sessions de renforcement de capacité ont été faites par d'autres structures telles que Protos et SNV, etc. Ces artisans formés développent des contacts avec les agents d'hygiène, les relais communautaires et des élus locaux ; cependant ils estiment être sous utilisés et que le marché de réalisation de latrines est peu dynamique.

    4-1-2-4-Appui des services déconcentrés et des partenaires techniques et financiers

    Le SHAB, le SEau, la DDHU sont disponibles pour fournir des conseils aux acteurs de l'administration de Lokossa en leur qualité de maîtres d'ouvrage, assumer leur fonction régalienne de vérification de la conformité des interventions avec la stratégie nationale et de suivi du secteur. Cependant, aucune relation particulière ou de complicité quelconque n'est développée.

    Quant aux partenaires techniques et financiers, plusieurs sont actifs dans la commune de Lokossa, notamment la GIZ, l'ONG Belge Protos, la SNV Bénin, Plan Bénin.... Ils contribuent dans ce sens à la construction d'infrastructures d'assainissement et d'approvisionnement en eau potable, à l'appui dans la gestion de ces ouvrages.

    4-1-2-5- Exercice de la compétence communale

    Dans la commune de Lokossa, l'exercice de la compétence communale en matière d'assainissement est assumé de deux manières: l'amélioration du cadre institutionnel local et la création de services techniques accompagnée de l'affectation des ressources y afférentes.

    Les changements intervenus sur le cadre institutionnel local portent essentiellement sur la prise d'arrêtés communaux sur l'hygiène et l'assainissement. Un premier arrêté portant autorisation d'institution de construction de latrines familiales dans la ville de Lokossa a été pris sous n°96/ 017/CC-L en date du 29 janvier 2010 (DST Mairie Lokossa, 2010). Il est venu institutionnaliser l'obligation pour chaque concession de disposer d'au moins une latrine. Cet engagement a été encore confirmé par la prise d'un autre arrêté communal trois mois plus tard, cette fois-ci sous le n°96/025/CC-L et portant autorisation de la mise en place d'un fonds pour la réalisation de latrines dans les ménages de la ville de Lokossa en date du 30 mars 2010 (DST Mairie de Lokossa, 2010).

    4-2- Mesures d'assainissement à promouvoir dans la ville de Lokossa

    En premier lieu, il faut rappeler qu'il s'agit de faire évoluer ou changer des comportements relatifs au propre et au sale. Aussi, toute politique visant à modifier les comportements doit s'inscrire dans le long terme. Par ailleurs, toute modification d'habitude aussi construit suppose que les populations comprennent les raisons et mesurent l'intérêt du changement proposé. A ce titre, les campagnes d'IEC (Information Education et Communication) ont montré leurs limites. Les promoteurs des campagnes de sensibilisation l'ont compris puisque, aujourd'hui, ils s'adressent préférentiellement à deux publics cibles :

    - les femmes qui, en tant que mères ou futures mères, peuvent transmettre à leurs enfants de nouvelles pratiques,

    - les enfants scolarisés prêts à acquérir et à intégrer des connaissances nouvelles

    Par le biais de l'école.

    4-2-1-Mesures concernant les déchets ménagers

    L'enfouissement des déchets reste la solution la plus abordable pour des populations dépourvues de moyens techniques et financiers. Il est assez courant que les déchets ménagers soient utilisés pour fumer les jardins. Cette pratique peut être maintenue sous réserve de leur enfouissement dès leur dépôt sur le jardin. L'incinération, autre technique simple, dépend de la nature des déchets et de la climatologie locale.

    Un site unique de dépôt peut être envisagé avec un traitement sommaire des déchets déposés soit par un recouvrement périodique, soit par une incinération

    entretenue en permanence. Sa localisation doit être soigneusement choisie pour éviter la pollution de l'environnement.

    La distance aux habitations doit aussi prise en compte.

    Il va de soi que des solutions plus performantes sont à utiliser, dès que la commune dispose de moyens plus conséquents.

    4-2-2-Mesures concernant la gestion des excrétas

    L'amélioration des latrines existantes est une autre piste à suivre. L'effet d'exemple des latrines améliorées (en particulier à fosse ventilée) installées dans les bâtiments publics, tout particulièrement les écoles, est certain. Plus que le discours de santé et d'hygiène, c'est souvent l'argument de confort (intimité, suppression des odeurs et des mouches) qui déclenche la volonté de changement et les investissements d'amélioration. Le tableau suivant présente les types de latrines à promouvoir.

    Caractéristiques de la zone

    Type de technologies d'assainissement

    Caractéristiques de la technologie

    Coût de la technologie

    Avantages

    Inconvénients

    Localités de terres de barres avec des nappes profondes à très profondes (supérieures > 10 m)

    Tous les types d'ouvrages d'assainissement,

    Priorité : latrines de type Mozambique ou de type CREPA

    Latrines VIP de type circulaire;

    Dalle reposant sur un soubassement en maçonnerie de 80 cm de profondeur

    Profondeur minimale de l'ouvrage : 4m

    Superstructure en matériaux locaux ou définitifs

    48 000 à 50 000 FCFA (profondeur minimale de 4 m avec superstructure paille ou claies)

    Moindre coût et à la portée des revenus des populations ;

    Très peu de technicité pour la réalisation

    Latrine non durable : Si le trou est rempli, on le ferme et on creuse un autre mais la dalle est récupérable

    Localité à sols indurés, difficiles à creuser ou en zones à terre hydromorphe

    Latrines d'assainissement écologique (ECOSAN)

    Ouvrages à double fosses par cabine avec cheminée de ventilation

    Profondeur : 0, 75 m

    Séparation de l'urine des fèces

    Plaques chauffantes à l'arrière

    Coût moyen 300 000 FCFA (matériaux définitifs) ;

    Vidange manuelle ; réutilisation agricole des excréta hygiénisés comme fertilisants)

    Ouvrage durable ;

    Obligation de pose de la toiture ;

    Jet de cendre ou de sciure dans la fosse à chaque visite ;

    Une forte technicité dans sa réalisation

     

    Toilettes modernes à fosse septique

    Fosse décalée par rapport à la superstructure;

    Chasse manuelle avec de quantité d'eau;

    Fosses à deux ou trois compartiments débouchant sur un puits d'infiltration

    550 000 FCFA (matériaux définitifs)

    Ouvrage à longue durée de vie du fait de la digestion et de la décantation de la boue avant le rejet du surnageant dans un puits d'infiltration;

    Disponibilité de l'eau

    Cuvette peu économique

    Coût récurrent de vidange

    Société de vidange n'existe pas dans la ville

    Une forte technicité dans sa réalisation

    Tableau V : Types de latrines à promouvoir

    Source : Enquête de terrain, 2010

    Si l'on tient compte des coûts, c'est surtout les latrines de types Mozambique ou CREPA qui sont les plus accessibles financièrement cependant elles sont quasi inexistantes dans la ville de Lokossa et semble plus adaptées au milieu rural. Il en est de même pour les latrines ECOSAN. Celles adaptées au besoin de modernité et de confort de la ville sont les toilettes modernes à fosses septique qui sont très couteuses et nécessite une forte consommation d'eau. Mais du point de vue environnemental, ces trois types de latrine sont recommandés.

    4-2-3-Mesures d'accès à l'eau potable et protection de la ressource

    Il faut continuer les programmes d'accès à l'eau potable et les accompagner de campagnes de sensibilisation sur la mise à disposition et la protection de la ressource : mode de stockage et de prélèvement de l'eau à domicile, aménagement des points d'eau et maintien de leur propreté, gestion de la ressource et des eaux usées...

    Là aussi, ces « bonnes pratiques » peuvent s'apprendre à l'école autour de la gestion du point d'eau installé.

    4-2-4-Pratiques d'hygiène

    Les messages d'hygiène n'ont de chance d'être intégrés dans de nouvelles pratiques que s'ils sont répétés régulièrement. Des évaluations à périodicité fixe sont à conduire pour connaître leur impact. On insistera sur le lavage des corps, celui du visage des enfants, le lavage des mains après défécation ou tout contact avec des selles et avant la prise des repas, la propreté de l'habitat, des ustensiles de cuisine et des vêtements. On insistera sur l'enfouissement des selles, en particulier celles des bébés et des enfants qui n'utilisent pas les latrines ou qui ne se rendent pas sur l'aire de défécation.

    CONCLUSION ET SUGGESTIONS

    L'amélioration des conditions de vie en milieu urbain est l'une des conditions sine qua non pour approcher le développement durable. Autrement dit, l'homme doit être placé au centre du développement. De ce point de vue la santé, qui se situe en amont et en aval de la recherche de solution pour le mieux être, doit être la chose la mieux partagée.

    L'étude sur l'assainissement et la santé dans les villes moyennes du Bénin, a permis de se rendre compte que la santé de milliers d'hommes est souvent menacée par le mauvais entretien de leur cadre de vie. Elle a en effet permis dans le cadre spécifique de la ville de Lokossa d'apprécier l'état d'insalubrité dans lequel vivent quotidiennement les populations, le mode de gestions des déchets solides et liquides. Et le constat est que le taux de couverture en latrine de la ville est de 28 % et d'une façon générale, 71 % des ménages de la ville utilisent ces latrines d'où un fort taux de pression. De plus, seulement 4 % des ordures ménagères sont collectés par la voirie, le reste est jeté aux abords des concessions et dans les lieux publics. Les conséquences qui en résultent sur le plan sanitaire sont non négligeables avec près de 75 % de cas de paludisme sur les pathologies hospitalisées à l'Hôpital de Zone en 2010.

    Il en est ressorti que l'environnement urbain se dégrade avec l'augmentation de la population qui induit une extension non souvent maîtrisée de la ville. La conséquence de cette dégradation se manifeste par la mauvaise gestion des ordures, des eaux usées, des excréta; lesquels deviennent les principaux facteurs de pollution de l'environnement et par ricochet entame cruellement la santé des populations par la pollution des sources d'eau, la multiplication des germes parasitaires et pathogènes.

    Les ménages enquêtés sont conscients de l'ampleur des conséquences sur l'environnement, la santé et le cadre de vie due à la mauvaise gestion et au non traitement des eaux usées. Les solutions préconisées vont des fosses septiques modernes aux stations d'épuration des eaux usées par voie naturelle.

    Cependant, le choix du meilleur système de gestion des eaux usées passe par la connaissance des paramètres socioculturels, économiques et environnementaux dans lequel il sera installé. La participation des ménages, principaux bénéficiaires, est une nécessité.

    L'étude a permis de relever leur volonté réelle à adhérer et à contribuer financièrement, matériellement, en main d'oeuvre à la mise en place de nouveaux systèmes plus performants. La capitalisation des ressources humaines, matérielles et financières endogènes est donc possible à condition que :

    -des campagnes de sensibilisation, d'information et de formation des ménages en matière d'hygiène et de risques sanitaires dues aux eaux usées soient effectuées ; on pourrait mettre à contribution des canaux tels que la télévision, les radios, les écoles, etc.,... ;

    -l'implication des ménages dans tout le processus de mise en oeuvre des projets d'assainissement du cadre de vie, depuis la phase de réflexion jusqu'à l'exécution;

    -la prise en compte de leurs avis sous forme d'organisation de la gestion des systèmes envisagés dans la ville afin d'en assurer l'efficacité et la pérennité des systèmes.

    Perspective pour la thèse

    Thème : Gestion territoriale des déchets ménagers urbains au Bénin : étude des cas des villes de Lokossa et de Cotonou

    Depuis maintenant plusieurs années, la gestion des déchets ménagers doit faire face à des difficultés liées à l'implantation d'équipements de traitement qui suscitent des conflits de manière systématique. De ce fait, la dimension sociale est devenue le point d'achoppement de cette politique publique longtemps appréhendée à travers des aspects techniques (Rocher, 2006).

    Cette situation se complique encore à cause de l'urbanisation rapide et galopante que connaît le continent africain, avec un taux de croissance démographique d'environ 5 % par an (Onibokun, 2001). Cette urbanisation incontrôlée, selon le rapport d'activités du Relais pour le développement Urbain Participé (RUP, 2003), pose des problèmes en ce qui concerne l'assainissement et la salubrité qui, pour être tous deux effectifs, nécessitent une bonne gestion des déchets urbains.

    L'insuffisance des services existants d'assainissement et une forte poussée démographique résultent en une dégradation environnementale et une menace réelle pour la santé publique. Des services adéquats d'alimentation en eau et d'assainissement environnemental sont une nécessité pour soutenir la stabilité urbaine, favoriser l'équilibre social, la croissance économique, le développement et l'amélioration des services publics dans les centres urbains. Cependant, aux cours des dernières décennies, l'approvisionnement en eau potable était la priorité du moment. Aujourd'hui, 2.5 milliards de personnes, soit environ 40 % de la population mondiale, vivent sans installations sanitaires de base.

    Le Bénin fait de nombreux efforts pour résorber le problème, sans toutefois aboutir à des résultats globalement satisfaisants. Le taux d'évacuation des déchets solides ménagers pour tout le Bénin est de 17 % avec 39 % en milieu urbain et 3 % en milieu rural (EMICOV, 2010).

    Selon les résultats du troisième recensement général de la population et de l'habitat, 78 % de la population Cotonou rejetaient ses déchets dans la nature ou simplement au dehors de la maison. La synthèse de plusieurs études concernant notamment les métropoles urbaines, montre que la pré collecte est assurée à moins de 50 %, la collecte à moins de 20 % et l'élimination adéquate à moins de 1 % (Houndantodé, 2012).

    Cependant, les modes de gestion des déchets solides ménagers et des risques inhérents divergent d'une ville à une autre. A ce sujet, plusieurs interrogations méritent d'être posées et pour lesquelles les recherches futures tenteront d'apporter des réponses.

    Quelles sont les pratiques liées à la gestion des DSM dans ces villes du Bénin?

    Quelles sont les stratégies utilisées dans le processus de collecte et de traitement des DSM dans ces villes du Bénin?

    Quelle est la situation géographique des sites de pré collecte et de collecte par rapport aux densités de population?

    Quelles sont les risques liés à ces gestions des DSM?

    Hypothèses de recherche

    - De mauvaises pratiques et attitudes subsistent dans la gestion des DSM dans les villes de Lokossa et de Cotonou.

    - Les processus de collecte des DSM dans les villes de Lokossa et de Cotonou présentent des failles.

    - Les sites de décharges formels et informels sont très proches des densités de population.

    Objectif général 

    L'objectif global vise à étudier les problèmes liés à la gestion territoriale des déchets ménagers urbains dans les villes de Lokossa et de Cotonou en mettant l'accent sur les risques qui y sont liés.

    Objectifs spécifiques

    - Analyser les représentations et pratiques populaires concernant les déchets solides ménagers dans les villes de Lokossa et de Cotonou.

    - Etudier les stratégies utilisées dans la collecte des DSM dans ces villes.

    - Spatialiser les sites de pré collecte et de collecte par rapport aux densités de population.

    Approche méthodologique

    La démarche méthodologique que nous allons adopter sera en fonction de chaque objectif et comportera les étapes suivantes : la recherche documentaire, les travaux de terrain, puis le traitement et l'analyse des données.

    - Méthode relative à l'objectif 1 : Analyser les représentations et pratiques populaires concernant les déchets solides ménagers dans les villes de Lokossa et de Cotonou.

    ü Matériel

    - Questionnaire et guide d'entretien ;

    - Appareil photo numérique ;

    - Grille d'observation.

    Méthode de collecte

    Enquête par questionnaire et par entretien. Elle permettra d'identifier les habitudes socioculturelles des populations dans la gestion des DSM.

    Méthode de traitement

    Le dépouillement des fiches d'enquête se fera de façon manuelle. Toutes les données recueillies seront encodées. Les diagrammes et courbes seront réalisés avec le logiciel Excel, les tableaux avec le logiciel Word  pour représenter les données quantitatives. A partir de là, des analyses seront faites.

    - Méthode relative à l'objectif 2 : Etudier les stratégies utilisées dans la collecte des DSM dans ces villes.

    ü Matériel

    - Fiches d'enquête et d'entretien ;

    - Appareil photo numérique;

    Méthode de collecte

    - Enquête par questionnaire et par entretien. Elle permettra d'une part, de mieux cerner les stratégies mises en place par les autorités locales dans la gestion des DSM et d'autre part d'évaluer leur fonctionnalité et leur efficacité.

    Méthode de traitement

    Le dépouillement des fiches d'enquête et d'entretien sera fait de façon manuelle. Toutes les données recueillies seront encodées. Les diagrammes et courbes seront réalisés avec le logiciel Excel, les tableaux avec le logiciel Word  pour représenter les données quantitatives. Des indicateurs de performances et ceux liées à la qualité et au fonctionnement des ouvrages d'assainissement collectifs seront calculés. Une analyse suivra.

    - Méthode relative à l'objectif 3 : Spatialiser les sites de pré collecte et de collecte par rapport aux densités de population.

    ü Matériel

    - GPS pour l'enregistrement des coordonnées géographiques ;

    - Carnet de terrain pour prendre des notes

    - Appareil photo numérique.

    Méthode de collecte

    Les coordonnées géographiques des sites de décharges formelles et informelles, les sites de pré-collecte et de collecte seront recueillies avec l'aide d'un GPS.

    Méthode de traitement

    Toutes les coordonnées recueillies des enquêtes seront encodées intégrées à des cartes de densité des populations des deux villes afin d'évaluer la proximité des décharges par rapport aux poches de populations.

    Résultats attendus

    Au terme de cette étude, les résultats auxquels nous parviendrons sont :

    - Les représentations et pratiques populaires concernant les déchets solides ménagers dans les villes de Lokossa et de Cotonou sont connues.

    - Les stratégies utilisées dans la collecte des DSM dans ces villes sont étudiées.

    - La spatialisation des sites de pré collecte et de collecte par rapport aux densités de population est faite.

    Bibliographie

    1- ADAMA H. (2001) : La gestion des ordures ménagères dans la ville de Garoua au Cameroun, Mémoire de DEA, FLASH, UAC, 50 p.

    2- AFFOGNON A. (1993) : Activités humaines et pollution dans le quartier Enagnon, ex-Akpakpa Dodomey de Cotonou : étude socio-environnementale, mémoire de maîtrise de géographie, UAC, 83 p.

    3- ALLAGBE H. (2005) : Impacts des inondations sur la santé des populations dans l'arrondissement de Godomey (Commune d'Abomey-Calavi), mémoire de maîtrise, UAC/FLASH, 75p.

    4- AUJOULAT L. P. (1963) : Santé et développement en Afrique, A. Colin, Paris, 285 p.

    5- AUBRY P. (2005) : Les maladies liées à l'eau. 429p.

    6- ASSANI KP. A. (1995) : Qualité et gestion de l'eau de boisson à Grand-Popo, Mémoire de maîtrise, Institut Régional de Santé Public, Cotonou, 129 p.

    7- DIABAGATÉ S. (2007) : Assainissement et gestion des ordures ménagères dans la commune d'Abobo : Cas du village d'AboboBaoulé. Mémoire de maîtrise. IGT. 98 p.

    8- DOSSOU-YOVO O. A. (2001) : Contribution à la gestion participative et à l'aménagement des zones inondables à Cotonou.

    9- BERKMAN LF et al. (2000) : From social integration to health - Durkheim in the new millennium. Social Science & Medicine 51: 843-857p.

    10- BOKO M. (1998) : Climats et Communautés rurales du Bénin : rythmes climatiques et rythmes de développement, thèse d'Etat es-lettres, volume 1, Dijon, 282 p.

    11- CASSELS A., JANOVSKY K. (1996) : Renforcer la gestion des systèmes de santé dans les districts et les provinces, Paris, 27 p.

    12- ESCOURROU G. (1990) : Le climat et la ville, Masson, Paris, 173 p.

    13- EMICOV (2010) : Suivi des indicateurs, INSAE.

    14- FERNANDEZ I. (1997) : Participation communautaire à la gestion des ordures ménagères dans la ville de Cotonou, mémoire de maîtrise, IRSP, Cotonou, 52 p.

    15- HOUNDANTODÉ J. (2012) : Gestion des déchets solides municipaux: où en est l'Afrique ?

    http://www.africatime.com/Benin/nouvelle.asp?no_nouvelle=678618&no_categorie Consulté le 11/10/12

    16- INSAE (2000) : Enquête sur les migrations en milieu urbain. Cotonou.

    17- INSAE (2003) : Troisième Recensement général de la population et de l'habitat 2002 (RGPH3), INSAE. Cotonou.

    18- INSAE (2010) : Projection de la population, INSAE. Cotonou.

    19- JAGLAND Th. : Tout se tient.

    http://www.ourplanet.com/imgversn/122/french/jagland.html [consulté le 15/1/11]

    20- KIKI MIGAN E.L.V. (1993): La problématique de gestion des déchets dans les mégapoles africaines et perspectives d'avenir (Cas de la ville de Cotonou en 1993), Thèse de doctorat, FSS Cotonou, 90 p.

    21-LAROUSSE (2010) : Le petit Larousse illustré, dictionnaire français, France, version électronique.

    22- MAHMAN Coulibaly A. (2002) : Environnement et santé publique à Gaya (Niger), Mémoire de maîtrise de géographie, UNB, 98 p.

    23- Martin Seidl (2009) : Eau et assainissement dans les pays en voie de développement, CEREVE.

    24- MEHU (2001) : Plan d'Action Environnemental du Bénin première version révisée, MEHU, Cotonou, 170 p.

    25- MEPN (2007) : Rapport national sur l'environnement marin et côtier du Bénin, Cotonou, 68 p.

    26- Ministère de la Justice et de la Législation (1987) : Code de l'hygiène publique, Cotonou, 27p.

    27- N'BESSA B. (1997) : Porto-Novo et Cotonou (Bénin) : origine et évolution d'un doublet urbain Thèse de Doctorat d'Etat es-lettres de Géographie, Université de Bordeaux Valence, 456 p.

    28- N'BESSA B. (2010) : Environnement et santé, cours de DEA, Université d'Abomey Calavi

    29- N'DOLEMBAYE J.M. (2006) : Environnement et santé dans la ville de N'Djamena : cas du VIème et VIIème arrondissement, mémoire de maîtrise, UAC/FLASH, 70p.

    30- NGNIKAM E. et Al. (2007) : Eau, Assainissement et impact sur la santé étude de cas d'un écosystème urbain à Yaoundé. Laboratoire Environnement et Sciences de l'Eau, Ecole Nationale Supérieure Polytechnique, 13 p.

    31- Onibokun A. (2001) : La gestion des déchets urbains, des solutions pour l'Afrique, Economie et développement, Abuja, Nigéria.

    32- ODOULAMI L. (1999) : Approvisionnement en eau potable dans les grandes villes du Bénin. Quelles politiques pour l'avenir? Cas de Cotonou, Porto Novo et Parakou, mémoire DEA, FLASH, UAC, 55 p.

    33- OMS (1981) : Eau potable et assainissement 1981-1990 : vers une meilleure santé, Genève, 59p.

    34- OMS (1984) : La gestion des déchets dangereux, Genève, 101p.

    35- OMS (1991) : L'hygiène de l'environnement dans l'aménagement urbain, Genève, 78p.

    36- OMS (1992) : Assainissement approprié pour les communautés à très faibles revenus, volume 1, Genève.

    37- OMS (2005) : Journée mondiale de l'eau, célébration de la décennie internationale d'action. L'eau source de vie. Genève, Suisse.

    38- PRÜSS- ÜSTUN et Al. (2008): Better health: costs, benefits and sustainability of interventions to protect and promote health. Geneva: World Health Organization http://www.who.int/quantifying_ehimpacts/publications/saferwater/en/index.html, [consulté le 10/09/11].

    39- ROCHER L. (2006) : Gestion territoriale des déchets ménagers et participation publique, Université François Rabelais-Tours, 447p.

    40- SEIDL M. (2009) : Eau et assainissement dans les pays en voie de développement, cours Master, CEREVE.

    41- WILKINSON R. & MARMOT M. (2004) : Les déterminants sociaux de la santé : les faits - 2ème édition -OMS Europe, Copenhague.

    Liste des tableaux

    Tableau I : Ménages enquêtés par quartiers

    19

    Tableau II : Sources d'eau utilisées pour la consommation dans les ménages

    38

    Tableau III : Quantités de coliformes fécaux dans les puits échantillonnés

    38

    Tableau IV : Principales maladies liées à l'eau selon l'OMS (1996)

    40

    Tableau V : Types de latrines à promouvoir

    52

    Liste des figures

    Figure 1 : Situations géographique et administrative de la ville de Lokossa

    23

    Figure 2 : Couverture en latrines de la ville de Lokossa

    24

    Figure 3 : Equipements, voirie et assainissement de la ville de Lokossa

    33

    Figure 4 : Principaux déterminants de santé (Dahlgren, 1995)

    36

    Figure 5 : Evolution du nombre de ménages abonnés à la SONEB

    37

    Figure 6 : Déterminants de la qualité de l'eau dans la ville de Lokossa

    39

    Figure 7 : Proportion des différentes affections

    41

    Liste des photos

    Photo 1 : Puisards installés aux abords d'une concession à Agonvè

    26

    Photo 2 : Dépotoirs sauvages aux abords d'une concession dans le quartier Tchicomè

    28

    Photo 3 : Site de transit des ordures ménagères de Tchicomè

    29

    Photo 4 : DBM incinérés sans tri (présence de flacons non éliminés dans la cendre)

    34

    QUESTIONNAIRE RELATIF A L'ASSAINISSEMENT ET A LA SANTE DANS LA VILLE DE LOKOSSA

    IDENTIFICATION DE L'ENQUETE

    Quartier de ville :

    Nom :

    Prénom (s) :

    Taille du ménage :

    Profession :

    Adresse :

    OBJECTIF 1 : DETERMINER LES SOURCES ET LES CAUSES DE POLLUTION DANS LA VILLE DE LOKOSSA

    Q1-Etes-vous abonné à une ONG de collecte d'ordures ménagères ?

    -oui

    -non

    Si non comment gérez-vous les ordures ménagères ?

    -enfouissement (dans un trou qu'on ferme)

    -incinération

    -dépotoirs derrière la maison ou à côté

    -autres (préciser)

    Q2-Où mettez-vous les eaux usées ?

    -dans la nature

    -dans les collecteurs d'eaux usées (puisard)

    Q3-Votre maison dispose t- elle de latrine ?

    -oui

    -non

    OBJECTIF 2 : Identification des risques sanitaires liés aux problèmes d'assainissement de la ville de Lokossa

    Q1- Quelle eau utilisez-vous pour la boisson ?

    -eau de la Soneb

    -eau de puits

    -autres (préciser)

    Q2-Quelle eau utilisez-vous pour la cuisine ?

    -eau de robinet

    -eau de puits

    -autres (préciser)

    Q3- Quelles sont les maladies les plus courantes dans votre ménage ?

    -

    -

    -

    Q4- Quels sont les maladies liées à l'eau que vous rencontrez ?

    -

    -

    -

    Q5- Quels sont les mesures que vous prenez pour prévenir ces maladies ?

    -paludisme :

    -diarrhées :

    -fièvres typhoïdes :

    -infections respiratoires :

    Q6-Quelles mesures prenez-vous quand un cas de maladie se déclare ?

    -vous allez dans un centre de santé

    - utilisation des pratiques traditionnelles (tisane)

    -automédication

    -autres (préciser)

    Q7-Où vous procurez-vous vos médicaments ?

    -à la pharmacie

    -chez les vendeuses ambulantes

    -autres (préciser)

    GUIDE D'ENTRETIEN A L'ENDROIT DES ELUS, AGENTS COMMUNAUX ET RESPONSABLES D'ONG DE COLLECTE D'ORDURES MENAGERES

    OBJECTIF 1 : DETERMINER LES SOURCES ET LES CAUSES DE POLLUTION DANS LA VILLE DE LOKOSSA

    IDENTIFICATION DE L'ENQUETE

    Nom :

    Prénom (s) :

    Profession :

    Adresse :

    Q1 : Quels sont les problèmes environnementaux qui touchent votre commune ?

    -

    -

    Q2 : Quelles sont les causes de ses problèmes ?

    -

    -

    Q1 : Comment procédez vous pour réduire les problèmes d'assainissement et de santé de votre commune ?

    -

    -

    Q2: Les méthodes employées sont-elles efficaces ?

    -oui

    -non

    Si non, pourquoi (les raisons) ?

    -

    -

    Q3 : Associez-vous la population à vos initiatives d'assainissement de la commune ?

    -oui

    -non

    Q4 : Est-ce que des mesures sont prises pour prévenir les risques sanitaires dus aux problèmes d'assainissement ?

    -non

    -oui

    Si oui, lesquelles ?

    -

    -

    OBJECTIF 2 : Risques sanitaires liés aux problèmes d'assainissement de la ville

    Q1-Quelles sont les épidémies les plus courantes dans la ville de Lokossa ?

    -

    -

    Q2-Quelles sont celles qui sont liées à un problème d'assainissement ?

    -

    -

    -

    Q3-Quelles sont les mesures préventives prises pour palier à ces problèmes ?

    -

    Annexes

    Annexe 1

    Tableau I : Synthèse de la recherche documentaire

    Centres visités

    Documents exploités

    Informations collectées

    INSAE (Institut National de la Statistique et de l'Analyse Économique)

    -Annuaire statistiques du RGPH 3, Cahier des villages et quartiers de ville du Mono

    Évolution des effectifs de la population de la commune de Lokossa et de la ville de Lokossa

    Ministère de la santé

    -Annuaires statistiques sanitaires 2009

    -Mémoires

    -Activités d'assainissement de base au Bénin, ressources sanitaires de la ville de Lokossa, surveillance épidémiologique

    -Informations sur les maladies hydriques et leur manifestation

    Mairie de Lokossa

    PDC de Lokossa

    -Situation géographique de la commune de Lokossa

    -Cadre d'étude

    Ministère de l'environnement de l'habitat et de l'urbanisme

    Mémoires de Maîtrise, mémoires de DEA, thèses de Doctorat

    -Méthodologie de rédaction d'un mémoire, revue de littérature sur l'assainissement et les modes de gestion des déchets

    Source : Travaux de terrain, 2010

    Tableau II : Répartition du personnel dans les structures communales

    Domaines

    Services correspondants au niveau communal

    Effectif total du personnel

    Dont par catégorie

    Répartition par sexe

     

     

     

    A

    B

    C

    D

    E

    H

    F

    Education

    cs

    14

    4

    6

    3

    1

     

    9

    5

    Santé

    HZ

    77

    11

    24

    7

    30

    5

    32

    45

    Hydraulique

     

    10

    3

    2

    1

    3

    1

    9

    1

    Voirie urbaine

    DDTPT

    13

    4

    2

    3

    3

    1

    11

    2

    Pistes rurales

    DDTPT

    13

    4

    2

    3

    3

    1

    10

    3

    Agriculture

    RCPA

    24

    5

    10

    7

    2

    0

    19

    5

    Elevage

    RCPA

    5

    1

    2

    2

    0

    0

    4

    1

    Pêche

    RCPA

    7

    1

    2

    4

    0

    0

    6

    1

    Environnement et ressources naturelles

    DDHU

    4

    1

    2

    0

    1

    0

    4

    0

    Culture, sport et loisirs

    DDJSL

    8

    1

    1

    2

    4

    0

    8

    0

    Sécurité

    Police

    27

    1

    7

    16

    3

    0

    26

    1

    Fiscalité

    RFU

    4

    3

    1

    0

    0

    0

    4

    0

    Budget et finances

     

    6

    4

    2

    0

    0

    0

    4

    2

    Tableau III : Modèle représentatif de l'assainissement dans la ville de Lokossa

    Thématiques

     

    Forces

    Faiblesses

    Opportunités

    Menaces

    Gestion des excrétas (latrines)

    - Existence d'un fonds communal de promotion des latrines familiales dans la ville de Lokossa

    - Prise de conscience de la nécessité de disposer de latrines par les communautés

    - Existence d'une direction des services techniques opérationnelle et qualifiée

    - Faible couverture en latrines familiales

    - Système de vidange des fosses non fonctionnel

    - Faible niveau de participation des communautés

    - Mauvaise répartition des latrines dans les établissements scolaires

    - Mauvais entretien des latrines existantes

    - Présence de partenaires (PROTOS & PADEAR) actifs dans la réalisation de latrines de démonstration et la sensibilisation

    - Existence de radios de proximité à large audience (passage de messages d'IEC)

    - Faible cadre synergique entre les divers acteurs intervenant

    - Possibilité limitée de subvention en masse de latrines familiales du fait du cadre institutionnel

    Gestion des déchets solides ménagers

    - Pro activité du service communal face aux cas signalés

    - Disponibilité de matériels et équipements communaux pour l'assainissement de la ville

    - Existence d'ONG de collecte des ordures

    - Site de décharge final identifié

    - Existence de groupements de femmes actifs pour l'entretien des lieux publics

    - Service en charge de l'environnement peu étoffé

    - Mauvaise organisation du système de collecte des ordures ménagères

    - Manque de points de regroupement

    - Découragement des abonnés aux structures de pré-collecte

    - Existence du Fonds National de Lutte pour l'Environnement

    - Existence de radio communautaire pour les actions d'IEC

    - Initiative du Groupement Intercommunal du Mono (GI-Mono) (possibilité de financement de micro projets)

    -

    Evacuation des Eaux pluviales

    - Existence d'un réseau d'évacuation des eaux de pluie

    - Entretien régulier des caniveaux (au moins deux fois par an)

    - Disponibilité d'une étude de référence sur les caractéristiques des voies et pistes de desserte de la commune

    -Insuffisance d'ouvrages d'évacuation des eaux de pluie

    - Mauvais usage des caniveaux par les populations (connexions illicites, rejet des déchets solides, etc.)

    - Absence d'un plan directeur d'évacuation des eaux de pluie

    - Collaboration effective de la DDHU

    - Erosion en pleine évolution des sols

    Proportion de sols hydromorphes non négligeable

    Gestion des Eaux usées

    -

    - Faible proportion de puits perdus

    - Inexistence d'une organisation de la commune pour la gestion des eaux usées

    - Faible niveau de prise de conscience des populations

    - Faible volonté des communautés à investir

    - Existence de radios de proximité à large audience (passage de messages d'IEC)

    - Existence d'agents d'hygiène, de relais communautaires et maçons actifs dans le secteur, sur le territoire communal

    -

    Gestion des déchets Biomédicaux

    -

    - Insuffisance de dispositifs d'élimination des déchets biomédicaux

    - Pas vraiment une priorité communale

    Néant

    -

    Annexe 2

    Objectifs du Millénaire pour le Développement

    Objectif 1. Eradiquer l'extrême pauvreté et la faim.

    Cible 1. Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion des personnes dont le revenu est de moins d'un dollar par jour.

    Cible 2. Réduire de moitié entre 1990 et 2015, la proportion des personnes qui souffrent de la faim.

    Objectif 2. Réaliser l'éducation primaire pour tous.

    Cible 3. S'assurer que vers 2015, les enfants du monde entier, garçons et filles, pourront suivre un cursus complet de cycle primaire.

    Objectif 3. Promouvoir l'égalité de sexe et donner des pouvoirs aux femmes.

    Cible 4. Eliminer la disparité de sexe dans l'éducation primaire et secondaire, de préférence pour 2005, et à tous les niveaux d'éducation en 2015 au plus tard.

    Objectif 4. Réduire la mortalité infantile.

    Cible 5. Réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans.

    Objectif 5. Améliorer la santé maternelle

    Cible 6. Réduire de trois quarts, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité maternelle.

    Objectif 6. Combattre le VIH/SIDA, la malaria et autres endémies.

    Cible 7. Avoir arrêté et commencé le recul de la diffusion du VIH/SIDA à l'horizon 2015.

    Cible 8. Vers 2015, avoir arrêté et commencé à renverser l'incidence de la malaria et autres endémies majeures.

    Objectif 7. Assurer la durabilité écologique.

    Cible 9. Intégrer les principes de développement durable dans les politiques et les programmes des pays et inverser les pertes de ressources écologiques.

    Cible 10. Réduire de moitié à l'horizon 2015 la proportion de personnes sans accès durable à l'eau potable.

    Cible 11. Vers 2020, avoir apporté une amélioration significative dans la vie d'au moins 100 millions d'habitants des taudis.

    Objectif 8. Développer un Partenariat Global pour le Développement.

    Cible 12. Poursuivre le développement d'un système plus ouvert, réglementé, prévisible et non discriminatoire d'échange commercial et financier.

    Cible 13. Satisfaire les besoins spéciaux des pays les moins avancés.

    Cible 14. Répondre aux besoins spéciaux des pays enclavés et des Etats insulaires en voie de développement.

    Cible 15. Traiter de manière globale les problèmes des dettes des pays en voie de développement par des mesures nationales et internationales afin de rendre soutenable à long terme le poids de la dette.

    Cible 16. En coopération avec les pays en voie de développement, développer et exécuter des stratégies pour le travail décent et productif des jeunes.

    Cible 17. En coopération avec les sociétés pharmaceutiques, donner l'accès aux médicaments essentiels à un coût abordable dans les pays en voie de développement.

    Cible 18. En coopération avec le secteur privé, rendre disponible les avantages des nouvelles technologies, surtout dans le domaine de l'information et des communications.

    Annexe 3

    Figure 1: Les défis du projet Ecosan aux niveaux social, financier et technique

    Figure 2 : Le cycle Ecosan

    Sommaire......................................................................................................................

    2

    Dédicace.......................................................................................................................

    3

    Sigles Et Abréviations...................................................................................................

    4

    Remerciements..............................................................................................................

    5

    Résumé.........................................................................................................................

    6

    Abstract.........................................................................................................................

    6

    Introduction...................................................................................................................

    7

    Chapitre I : Revue de littérature, problématique et démarche méthodologique...............

    9

    1-1- Revue de littérature................................................................................................

    9

    1-2- Problématique.......................................................................................................

    12

    1-3- Hypothèses...........................................................................................................

    14

    1-4-Objectifs de recherche...........................................................................................

    14

    1-5- Clarification des concepts....................................................................................

    15

    1-6- Démarche méthodologique...................................................................................

    17

    1-6-1- Collecte des données........................................................................................

    17

    1-6-2- Données utilisées..............................................................................................

    17

    1-6-3- Recherche documentaire..................................................................................

    18

    1-6-4- Enquête de terrain................................................................................................

    18

    1-6-4-1- Echantillonnage................................................................................................

    18

    1-6-4-2- Techniques de collecte..................................................................................

    19

    1-6-5- Traitement des données....................................................................................

    20

    Chapitre II : Diagnostic des problèmes d'assainissement de la ville de Lokossa...........

    22

    2-1- Présentation du milieu d'étude............................................................................

    22

    2-2- Situation de l'assainissement dans la ville de Lokossa........................................

    24

    2-2-1- Gestion des excréta, eaux usées et boues de vidange.......................................

    24

    2-2-2- Gestion des déchets solides par les ménages...................................................

    27

    2-2-3- Gestion des déchets solides au niveau des institutions et des places publiques

    30

    2-2-4- Gestion des déchets industriels........................................................................

    32

    2-2-5- Gestion des eaux pluviales..............................................................................

    32

    Chapitre III : Risques sanitaires liés aux problèmes d'assainissement dans la ville de Lokossa ....................................................................................................................

    35

    3-1-Principaux déterminants de la santé.......................................................................

    35

    3-2- Eau, assainissement et santé des populations de la ville de Lokossa.....................

    37

    3-2- Identification des risques sanitaires liés aux problèmes d'assainissement de la ville de Lokossa .................................................................................................................

    41

    3-2-1- Principales maladies liées aux problèmes d'assainissement ............................

    41

    3-2-2- Connaissances, attitudes et perception des populations sur les problèmes d'assainissement et de santé.......................................................................................

    42

    Chapitre IV : Cadre Institutionnel, Mesures Et Perspective........................................

    43

    4-1-Cadre institutionnel de l'assainissement...............................................................

    4-1-1- Cadre institutionnel au Bénin...........................................................................

    4-1-2- Capacités organisationnelle et institutionnelle des acteurs dans la ville de Lokossa

    43

    43

    48

    4-1-2-1-Structures de collecte d'ordures ménagères....................................................

    4-1-2-2-Groupement de femmes balayeuses.............................................................

    4-1-2-3-Artisans maçons............................................................................................

    4-1-2-4-Appui des services déconcentrés et des partenaires techniques et financiers

    4-1-2-5- Exercice de la compétence communale.............................................................

    48

    48

    49

    49

    49

    4-2- Mesures d'assainissement à promouvoir dans la ville de Lokossa...........................

    50

    4-2-1- Mesures concernant les déchets ménagers...........................................................

    50

    4-2-2- Mesures concernant la gestion des excrétas.........................................................

    51

    4-2-3- Mesures d'accès à l'eau potable et protection de la ressource.............................

    53

    4-2-4- Pratiques d'hygiène............................................................................................

    53

    CONCLUSION ET SUGGESTIONS...........................................................................

    54

    Perspectives pour la thèse...........................................................................................

    56

    Bibliographie..............................................................................................................

    61

    Liste des tableaux, des figures et des photos...............................................................

    65

    Questionnaire.............................................................................................................

    66

    Annexe.......................................................................................................................

    70

    Tables des matières....................................................................................................

    77






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera