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Assainissement et santé dans la ville de Lokossa.

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par Bénéricio Fidèle Coffi MIKPONHOUE
Université dà¢â‚¬â„¢Abomey Calavi Bénin - DEA 2013
  

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3-3-Identification des risques sanitaires liés aux problèmes d'assainissement de la ville de Lokossa 

3-3-1-Principales maladies liées aux problèmes d'assainissement

Les habitudes acquises, les moyens financiers limités des populations à construire des latrines amènent les habitants à déféquer dans la nature. La présence d'eau permanente, les fosses septiques et les puisards mal façonnés ou défectueux, les mauvaises conditions d'hygiène favorisent la prolifération des gîtes larvaires causant d'énormes problèmes de santé dont les plus importants sont : le paludisme, les affections intestinales et gastroentérites.

La figure 7 présente l'évolution des cas de paludisme et des affections intestinales et gastroentérites sur l'année 2010 dans la ville de Lokossa.

PIGE : Parasitoses Intestinales et Gastro-Entérites

Figure 7 : Proportion des différentes affections

A la lecture de cette figure, on constate que le paludisme est la maladie la plus fréquente. Sur un total de 100 consultations pour des maladies liées à l'eau, l'on détecte environ 75 cas de paludisme.

Quant aux parasitoses intestinales et gastro-entérites le taux est de 21 % des cas de consultation. Toutes les catégories de maladies autres que le paludisme et les parasitoses intestinales et gastro-entérites représente 4 % des cas de consultation.

La situation de l'assainissement reste donc inquiétante dans la ville. Il apparaît en revanche que les populations ont une claire conscience des dangers qui les guettent. En effet, sur 100 ménages enquêtés, 95 ménages associent clairement d'une part ces maladies et l'insalubrité du cadre de vie et d'autre part, la dégradation du cadre de vie et le défaut d'ouvrages d'assainissement. En plus ces maladies empêchent une frange importante active de travailler.

La ville de Lokossa est dotée d'un Centre Hospitalier Départemental (CHD) et elle dispose en outre d'un Centre Communal de Santé. Toutefois, l'on note une floraison de centres de santé privés due parfois à l'éloignement des formations publiques de santé, et dont les modalités d'installation de même que les conditions hygiéniques sont relativement douteuses.

3-3-2- Connaissances, attitudes et perception des populations sur les problèmes d'assainissement et de santé

L'analyse des données obtenues dans le cadre des pratiques d'hygiène, connaissances et perceptions des communautés révèle que les raisons majeures ayant amené certains ménages à construire des latrines sont, entre autres :

-la conviction que la défécation à l'air libre constitue une pollution de l'environnement ;

-la volonté d'assainir leur milieu de vie ;

-la pression de l'urbanisation et la nécessité de l'occupation de l'espace ;

-l'opportunité de l'appui technique et financier de certains projets de développement (ONG internationales, etc.).

Parmi ceux qui n'ont pas de latrines, c'est surtout les moyens financiers et la disponibilité de la brousse qui sont évoqués comme facteurs limitant. Cependant, presque tous ces ménages (99 %) reconnaissent l'utilité et la nécessité de disposer d'une latrine. Mieux, 98 % des ménages ont estimé que l'on peut prévenir certaines maladies en construisant des latrines, ce qui suppose une certaine prise de conscience de la portée hygiénique des latrines familiales.

Loin d'être une norme sociale, la pratique de la défécation dans la brousse à Lokossa répond plutôt à une demande sociale qui n'exprime pas forcément les aspirations des ménages en matière d'hygiène et d'assainissement. Compte tenu du niveau de prospérité des ménages dans l'agglomération urbaine, et du fait qu'il y a eu des interventions subventionnées antérieures, les acteurs sociaux ne disposant pas de latrines, sont plutôt dans une situation d'attentisme, espérant de la commune de Lokossa un quelconque appui (don en nature, appui financier, recherche de partenaires, etc.) pour une dotation en latrines familiales.

Une certaine conscientisation au niveau des populations de Lokossa, de la logique selon laquelle `'un milieu sain est un facteur probant de bien-être des ménages'' existe. En effet, 97 % des ménages enquêtés pensent qu'une mauvaise gestion des ordures ménagères peut être source de maladies. Paradoxalement à cela, les résultats révèlent une mauvaise gestion des ordures ménagères et l'inobservation de règles d'hygiène. Cela porterait à croire qu'un système coercitif de contrôle formel pour contraindre les ménages à adopter des mesures d'hygiène serait nécessaire.

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