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Assainissement et santé dans la ville de Lokossa.

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par Bénéricio Fidèle Coffi MIKPONHOUE
Université dà¢â‚¬â„¢Abomey Calavi Bénin - DEA 2013
  

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CHAPITRE I :

REVUE DE LITTERATTURE, PROBLEMATIQUE, ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE

Le présent chapitre est consacré à la présentation du cadre théorique, et à la démarche méthodologique.

1-1- Revue de littérature

Il existe une littérature bien fournie sur les questions d'assainissement et de santé. La consultation de cette documentation a permis de faire le point sur les différentes approches dans le domaine de l'environnement en relation avec la santé publique. Plusieurs auteurs et institutions ont pu dans leur ouvrages, établir un lien entre la mauvaise gestion du milieu et les conséquences sanitaires qui en découlent.

Selon la Banque Mondiale (2001), le développement économique améliore considérablement la qualité de vie dans les pays en développement produisant des gains incroyables, sans précédent dans l'histoire de l'humanité. Dans le même temps, les facteurs environnementaux tels que la pollution de l'air extérieur et dans les habitations, les maladies ainsi que l'exposition aux produits chimiques toxiques menacent la santé de millions de personnes et les ressources naturelles.

Abondant dans le même sens, Diabagaté (2007) affirme que les conditions environnementales, économiques et sociales du milieu urbain déterminent la santé des populations. C'est pourquoi, à côté d'un modèle biomédical, il importe de développer les interprétations écologiques et environnementales de la santé et de se libérer des perspectives étroitement sectorielles.

Jagland (2011), quant à lui décrit les liens étroits qui existent entre environnement, santé et pauvreté. Pour lui en effet, il apparaît de plus en plus clairement que la pauvreté et la mauvaise santé sont les principales causes de la dégradation environnementale, mais aussi que la santé et le recul de la pauvreté dépendent d'un environnement salubre.

Ce constat presque général dans la plupart des villes des pays sous développés ne serait pas sans fondement. En effet, le mode de vie et la pauvreté justifierait un temps soit peu le comportement des hommes et des femmes vis à vis de l'environnement. A ce propos, Coulibaly (2002) dégage que les conditions de vie des habitants sont à la base de la dégradation de l'environnement urbain à Gaya au Niger. Il partage ainsi l'assertion de l'OMS (1981) qui faisait remarquer que les maladies transmissibles liées à l'eau sont rares dans les pays développés ; les niveaux de développement, la forte proportion des branchements individuels et les réseaux d'assainissement à entraînement par eau ont concouru à en faire disparaître les principales causes.

Par ailleurs, de nombreuses littératures sur la question ont établi un lien direct entre un environnement malsain et la santé des populations. L'évacuation inadéquate et insalubre des déchets et en particulier d'excréta humains infectés entraîne la contamination du sol et des sources d'eau potable (OMS, 1992), et donc des maladies.

Affognon (1999), par exemple a étudié les rapports qui existent entre les activités humaines et la pollution dans le quartier Enagnon de Cotonou. Dans sa démarche, il dégage l'impact de la pollution sur la vie des hommes et propose des solutions pour y remédier.

Abondant dans le même sens, mais de façon spécifique Odulami (1999), Migan (1993) et Assani (1995) ont étudié la qualité des eaux dans certaines villes et sont arrivés à la conclusion que les eaux des sources renferment des rejets générés par les activités humaines et des germes fécaux qui sont responsables de plusieurs maladies d'origine hydrique telles que le choléra, la fièvre typhoïde, la dysenterie, les gastro-entérites, les parasitoses intestinales.

Face à tous ces problèmes, il faut alors repenser la question santé-environnement comme le montre si bien le titre de l'ouvrage de Cassels et Janovski (1996) qu'il faut renforcer la gestion des systèmes de santé dans les districts et les provinces.

Il s'en suit alors que pour réduire les déconvenues d'un environnement urbain malsain, le développement de l'alimentation en eau et celui de l'assainissement doivent être associé aux autres aspects du développement sanitaire (OMS, 1981).

Le MEHU (2001) à travers son Plan d'Action Environnemental a compris que les effets quotidiens des pollutions, résultent entre autres de la vieillesse des équipements sur la santé humaine : maladies respiratoires, maladies liées à une mauvaise hygiène hydrique. Dans le même ordre d'idée, il montre que les déchets urbains ne sont « gérés« que de façon médiocre surtout dans les plus grandes villes. Les taux de gestion oscillent autour de 50 % pour tout le Bénin soit 140 000 tonnes par an puisque que selon les estimations 70 à 75 % des déchets domestiques de la ville de Cotonou ne sont pas collectées, même si, depuis quelques années, grâce à la libération du secteur de la gestion des déchets solides et des eaux usées, des entreprises privées contribuent à une évacuation plus intensive et plus rapide des déchets.

L'OMS (1994) à travers son conseil de concertation pour l'approvisionnement en eau et l'assainissement déclare que l'absence d'assainissement présente une grave menace de pollution pour les ressources en eau et peut être considéré comme un déni du droit fondamental de l'homme à la dignité. Par cette affirmation, le conseil de concertation montre à quel point l'homme pris dans son entièreté a droit à un cadre de vie salubre et sain sans lequel il se trouve considérablement diminué.

En grande partie, ce sont l'ignorance et la négligence de certains citoyens qui mettent les secteurs urbains et périurbains des cités béninoises dans un état d'insalubrité de plus en plus accentué. Certains se soucient très peu du maintien de leur cadre de vie dans un état de propreté acceptable.

Pour le MEHU (2001), une faible partie de ces déchets (environ 15 %) est recyclée par le secteur informel, comme dans la plupart des pays africains. Il reste cependant qu'une grosse quantité est soit enfouie sur place, soit entassée dans les décharges sauvages qui envahissent souvent les grandes artères routières au grand mépris des règles d'hygiène élémentaire ou encore sert souvent de remblai pour les voies inondables lorsqu'elle n'est pas simplement rejetée dans les caniveaux d'évacuation d'eaux pluviales. Le manque de moyens et l'incivisme quasi généralisé des populations sont directement responsables de cet état de fait. Cependant, le Bénin dispose d'un arsenal juridique en matière d'environnement et de santé publique. Un nombre important de textes réglementaires sont élaborés et, mieux, des accords, traités et conventions internationaux ont été signés et ratifiés. Tous ces textes aussi bien nationaux qu'internationaux doivent contribuer à l'amélioration de l'environnement. Malgré cet arsenal de textes, la gestion de l'environnement connait encore un certain nombre de problèmes dont notamment la faible culture juridique des populations qui entraînent l'indifférence vis-à-vis des règles juridiques.

Pour combler ces insuffisances ci-dessus citées, le Bénin s'est doté d'une Politique National de l'Assainissement qui a pour objectif de promouvoir l'assainissement dans le but de rendre salubre le cadre de vie des populations.

En somme, ces différentes recherches documentaires ont été d'une grande utilité car elles ont permis de mieux circonscrire le sujet. Mais force est de constater que la plupart des études menées ne mettent pas l'accent sur les problèmes environnementaux et les risques sanitaires liées à ces problèmes dans les villes moyennes.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway