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La question des réfugiés à  Djibouti. Analyse et perspectives.

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par mohamed ahmed ali
université soa yaoundé 2 - Master 2 2015
  

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Paragraphe2 : Les différents types d'assistance aux réfugiés

En dehors de la protection juridique le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et le gouvernement Djibouti déploient une assistance variée à travers les subventions assistance alimentaires (nourriture), équipements (ustensiles de cuisine, outils, installations sanitaires et abris) et le programme de construction d'infrastructures éducatives et sanitaires (école, dispensaire) et à cela s'ajoute la sécurisation des refugiés. Il sera étudié dans le premier paragraphe (A) accès à l'éducation pour les enfants de refugiés, puis dans le deuxième paragraphe (B) l'octroi des cartes d'identités de refugiés donnant une liberté de circulation.

A.L'Accès à l'éducation pour les enfants de réfugiés

D'une manière générale, la population de refugiés bénéficient d'un accès optimal à l'éducation primaire pour l'instant, les infrastructures existent déjà sur place et les cours sont dispensés dans les deux camps qui abritent les refugiés.

Selon le HCR les taux de scolarité pour enfants sont à 70%55(*). Les structures scolaires sont remises en état au camp d'ALI ADDE, où le HCR a construit dix (10) salles de classe supplémentaires. Au total 18 salles de classe sont ouvertes dans le camp ALI ADDE et plus mille deux cent(1200) élèves scolarisés, mais le camp de HOLL HOLL n'est pas doté des salles de classe, mais quand mêmes équipés, les bénévoles viennent dans le camp pour dispenser les cours sous la véranda et les salles de classe sont en cours de construction.

Le HCR et les partenaires doivent doubler les efforts pour augmenter les salles, mais aussi prévoir le collège d'enseignement secondaires pour les élèves admis à la classe supérieure.

Il est à souligner que toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fondamental56(*).

Le haut commissariat des Nations Unies et Djibouti doivent mettre une stratégie pour créer l'enseignement pour les enfants des réfugiés pour continuer leur étude supérieur.

Après avoir étudié la problématique de l'éducation de refugiés, il est important d'évoquer les distributions de cartes d'identité de refugiés pour leur propre sécurité dans le pays hôte.

B.L'octroi des cartes d'identités de réfugiés.

Pour accroitre la sécurité des refugiés, le HCR ont distribué des nouvelles cartes d'identités à 10.000 réfugiés installés dans le camp d'ALI ADDE. Les cartes sont délivrées à tous les réfugiés âgés de plus de 18 ans57(*).

Les réfugiés à Djibouti disposaient auparavant d'attestations renouvelables de courte durée comme document d'identité58(*). Alors que la répression contre les migrants illégaux s'est accrue dans la ville, les réfugiés doivent absolument pouvoir prouver leur identité.

Les réfugiés urbains recevront également des cartes d'identité ultérieurement. Parallèlement, le HCR et l'ONARS mènent également des formations pour les policiers et d'autres fonctionnaires au sujet des nouvelles cartes d'identité, afin d'assurer que soit respecté le statut de protection spécifique dont bénéficient les réfugiés enregistrés.

Alors que déjà les réfugiés éthiopiens, érythréens et somaliens bénéficient généralement de la liberté de mouvement pour quitter le camp, de nombreux réfugiés sont confrontés à des problèmes sécuritaires dans la capitale. Les cartes d'identité sont vues comme un moyen d'aider les réfugiés à jouir de leurs droits garantis par la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, ratifiée par le Gouvernement de Djibouti en 1977.

Après avoir passés dans un camp de réfugiés, le Somalien Mohamed Mahdi, âgé de 24 ans59(*), a poussé un soupir de soulagement, après avoir reçu pour la première fois une carte d'identité officielle plastifiée.

Le témoignage de Mahamed Mahdi est très illustratif pour mesurer la vitalité de la carte d'identité du réfugié qui permet la libre circulation pour les réfugiés vivant en République de Djibouti.

Les autres membres de refugiés attendent impatiemment leur carte d'identité de refugié, mais il faut souligner que la procédure de la délivrance de la carte est très longue et elle constitue un entrave considérable même si les réfugiés possèdent une attestation provisoire du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés

CONCLUSION PARTIELLE DU CHAPITRE II

Malgré les efforts consentis par les acteurs pour porter assistance aux réfugiés hébergés dans les camps et ALI ADDE et HOLL HOLL, une nette amélioration des conditions de vie des refugiés n'est pas visible sur le terrain, même si beaucoup des choses ont été faites pour assurer la gestion des réfugiés à Djibouti.

La redynamisation des actions du HCR conjuguée à une mise sur pied d'une véritable politique nationale renforcée pour la gestion des refugiés à Djibouti permettra de répondre adéquatement aux nombreux besoins relevés. Après cette étude linéaire, il serait question également de trouver des solutions durables aux problématiques de Djibouti.

Il est important de citer à ce stade de l'étude que le gouvernement Djiboutien doit fournir des efforts pour faire un réaménagement ou ajustement dans ces actions pour pallier à un certain nombre de problémes soulevés plus haut dans notre étude.

Certes, il n'y a pas des solutions miracle, mais il est toujours utile d'étudier en profondeur les contraintes pour apporter des solutions concrètes et viables afin d'améliorer les conditions de vie des refugiés en quête de sécurité et de la paix.

Monsieur. Guterres António Guterres60(*), le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés disait que les organismes humanitaires  peuvent seulement atténuer l'impact des conflits sur des personnes ordinaires.  « Il n'y a pas de solution humanitaire. La solution est politique et consiste à résoudre les conflits à l'origine de  ces niveaux prodigieux  de déplacements ».

On peut en déduire de la déclaration faite par Mr Gutteres Antonio qu'il est important d'apporter une solution durable pour absorber les problématiques de refugiés dans le monde, car la solution humanitaire n'est que provisoire.

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE

Au terme de l'article 35 de la Convention de 1951 relative au statut de réfugié « Les Etats Contractants s'engagent à coopérer avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, ou toute autre institution des Nations Unies qui lui succéderait, dans l'exercice de ses fonctions... » Ce qui tout au long de cette première partie s'est vérifié.

En fait, on observe sur le terrain une réelle synergie entre l'Etat de DJIBOUTI et l'UNHCR ainsi que d'autres partenaires opérationnels.

L'UNHCR tout comme le DJIBOUTI s'est engagé à soulager la détresse des réfugiés présents sur son sol aussi bien dans le domaine de l'éducation que celui de la santé malgré quelques écueils.

En réalité, la prise en charge de ces populations réfugiés par ces deux acteurs revêt de nombreux aspects notamment la prise en charge médicale, nutritionnelle, psychosociale et éducative.

Les Organisations Non gouvernementales interviennent sur le terrain pour améliorer les conditions de vie des réfugiés en apportant un supplément d'aide. Il est à souligner que tous acteurs interviennent au profit des réfugiés en détresse et ils travaillent en étroite collaboration pour mieux assurer la coordination sur le terrain afin de porter secours aux réfugiés.

Mais il est toujours est-il de dire que malgré la présence de ces acteurs, les besoins des réfugiés augmentent de jour en jour dans les camps des réfugiés. Il est impossible d'envisager pour être réaliste une protection à 100% mais améliorer les conditions de vie de chaque réfugié est un challenge pour les différents acteurs.

DEUXIÈME PARTIE :

Un Nécessaire réaménagement de l'action de l'Etat

* 55 Rapport global 2009 du HCR .P.5

* 56 Article 26 de la déclaration universelle des droits de l'homme.

* 57 Articles d'actualités HCR du 25 aout 2009.

* 58 http : Source ONARS de Djibouti publié sur la Journal La Nation quotidien.

* 59 Témoignage d'un refugié publié à l'agence Djiboutienne de l'information.

* 60Extrait d'une déclaration Mr Antonio Guterres haut commissaire des Nations Unies pour les refugiés publié dans la magasine Afrique Renouveau avril 2015 P.24

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery