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La question des réfugiés à  Djibouti. Analyse et perspectives.

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par mohamed ahmed ali
université soa yaoundé 2 - Master 2 2015
  

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CONCLUSION GÉNÉRALE

Les phénomènes de réfugiés au monde est depuis plusieurs décennies une matière, qui fait couler beaucoup d'encre et de salive aussi bien dans les Etats d'accueil, de la part des organisations humanitaires, que des réfugiés eux-mêmes. La communauté internationale a tout de même prévu un arsenal juridique sur le réfugié mais ce dernier connait très souvent une application partielle ou sélective.

La réflexion centrale dans ce qui apparait comme un défi à relever pour la communauté internationale dans la corne de l'Afrique à propos des milliers des réfugiés somaliens ou Ethiopiens en république Djibouti est de savoir si les droits reconnus à tous ces réfugiés sont-ils respectés ?

On est parti de l'hypothèse selon laquelle les pays de la corne de l'Afrique en général connaissent une tragédie humanitaire suite aux conflits armés qui déchirent la Somalie depuis plusieurs décennies, ce qui a contraint des milliers des personnes au refuge dans les pays voisins dont la république de Djibouti.

La communauté internationale à, travers la MISOM, l'UA, le HCR et tout d'autres organisations humanitaires essaient tant bien que mal à subvenir aux besoins essentiels des populations meurtriers et des réfugiés somaliens basés à DJIBOUTI.

La problématique de cette étude, faut-il le rappeler, portait sur l'appréciation faite du bilan des actions de protection d'assistance menées en synergie entre l'UNHCR et la République de Djibouti au profit des réfugiés majoritairement Somaliens et Ethiopiens.

La question principale de notre étude fut de savoir si les actions conjointement menées par l'UNHCR et Djibouti, afin de porter protection et assistance aux réfugiés des pays limitrophes avaient non seulement été rentables du point de vue cadre institutionnel mais suffisamment opérantes sur le terrain.

A cet effet, deux hypothèses ont été émises : le Djibouti et le HCR entretiennent des relations soutenues dans le domaine de l'assistance et de la protection des réfugiés, la stratégie globale de coopération entre ces deux organes marche bien mais certaines insuffisances et limites sont observées sur plan opérationnel.

Dans la démarche de notre recherche, nous avons utilisé une approche méthodologique axée sur une méthode d'analyse (exégétique et systémique) et une méthode de collecte de données. En ce concerne que la méthode d'analyse, elle a permis de saisir le degré gestion des réfugiés en territoire Djiboutienne.

La méthode de collecte de données quant à elle, a permis de creuser de données fiables dont les analyse ont facilité l'évaluation de l'efficience des actions menées. Il en résulte de la démarche abordée supra des conclusions ci-dessous livrées.

L'Etat Djiboutien a mis en place un cadre juridique et institutionnel visant à encadrer les refugiés avec d'autres partenaires comme les organisations internationales et les organisations non gouvernementales, mais les opérations de protection des réfugiés sur le terrain laisse penser ou fait apparaitre des insuffisances liées à l'assistance et la protection de refugiés.

Ainsi, sans prétendre avoir épuisé tous les aspects de ce sujet, les recherches menées permettent de conclure que les insuffisances liées à la protection et à l'assistance sont réelles sur le terrain.

Toutefois, les solutions durables étant les voies idéales pour réduire la souffrance des refugiés et il est primordial de mettre en place des mécanismes pour accélérer ou faciliter les programmes de l'intégration locale, la réinstallation des refugiés.

La création d'organes du système d'alerte permettant une mise en oeuvre efficiente et efficace des plans opérationnels d'assistance demeure cruciale pour rentabiliser les actions des acteurs sur le terrain.

Toutefois, ces mesures significatives ne sauraient occulter l'attentisme manifesté par le Gouvernement Djiboutien dans cette synergie, notamment dans la mise en oeuvre effective des actions d'assistance et de protection.

Cet attentisme, conjugué aux défaillances structurelles et conjoncturelles observées, ont largement contribué à limiter les effets positifs de l'opérationnalisation de protection de refugiés.

L''absence d'une politique nationale claire de gestion des questions des réfugiés, révélatrice d'une non prise en compte des conséquences graves que pourraient générer la non satisfaction des besoins vitaux d'une population de plus en plus nombreuse, ne permet pas une prise en charge cohérente et adéquate.

Si ce travail a le mérite de mettre en exergue une meilleure connaissance de l'action conjuguée de la république de Djibouti et de l'UNHCR dans la prise en charge des réfugiés Somaliens Ethiopiens etc , il présente cependant des insuffisances avérées.

En effet, un séjour dans les régions de l'ALI ADDE et Holl Holl aurait été'un apport considérable. Il aurait permis une évaluation davantage objective et rationnelle des actions menées par les différents acteurs. In fine, cette descente aurait pu contribuer à s'assurer de l'effectivité des actions menées, de recueillir les avis des bénéficiaires et de juger de la réelle adéquation entre l'offre et la demande.

En guise de recommandations, tout en suggérant fortement que l'UNHCR renforce ses actions de protection et d'assistance en y intégrant davantage de partenaires opérationnels et des actions de conseils, la république de Djibouti devra dans le cadre de la mise sur pied d'une véritable politique nationale chargée des questions des réfugiés, créer un organe spécifiquement chargé de la coordination des actions des pouvoirs publics.

En outre, la république de Djibouti doit accroitre ses capacités financières en instaurant des mécanismes de collecte de fonds privés pour mieux résorber la question de refugiés. Les secteurs privés doivent apporter leur soutien financier pour accompagner l'Etat dans ses actions pour offrir une meilleure prise en charge des réfugiés.

L'Etat Djiboutien doit renforcer les capacités opérationnelles de ses organes opérants sur le terrain pour apporter une plus value en matière de protection des réfugiés.

La République de Djibouti doit jouer un rôle de modérateur dans la région souvent déchirée par les conflits récurrentes qui favorisent la recrudescence des réfugiés dans la corne de l'Afrique et en tant que membre de l'IGAD Djibouti doit influencer les pays limitrophes à trouver des solutions durables aux problématiques des réfugiés.

Dans ce processus, il faut mettre l'accent sur l'approche globale qui consiste à mettre en place une bonne gouvernance, une sécurité collective et un développement socio-économique qui pourra résoudre en marge les crises endémiques qui ralentissent le développement des pays.

Au niveau du continent, l'Union africaine doit promouvoir la paix et la sécurité en mettant en ordre de bataille l'approche globale qui consiste à instaurer une bonne gouvernance, la sécurité collective et surtout un développement social.

Dans même ordre d'idée, l'Union Africaine doit développer une politique rigoureuse pour renforcer et asseoir le processus de démocratisation en Afrique.

Mais il est à souligner que la recherche menée dans le cadre de cette étude a rencontré un certain nombre de difficultés relatives aux ressources pour mener à bien les travaux et surtout le temps imparti pour faire les travaux de la recherche qui brosse à la fois les éléments empiriques et théoriques pour réaliser des études prolixes et exhaustives.

Pour en finir Alain Fogue Tedome a écrit dans son ouvrage intitulé « enjeux géostratégiques et conflits politiques en Afrique noire » les ambitions affichées aussi bien dans les principes que dans les objectifs de cette nouvelle organisation panafricaine confirment l'échec de l'OUA face aux différents défis africains118(*).

* 118 Alain Fogue Tedom enjeux géostratégiques et conflits politiques en Afrique paris harmattan 2008,p.397.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand