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Aménagement d'un parc de loisirs dans la ville de Brazzaville. Cas de la réserve forestière de la patte d'oie.

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par Vasili Stella ONDAKARI
Université de Yaoundé 1 - Master II 2016
  

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ABSTRACT

To reply to all amenities, the city must consolidate habitat functions, work, move, and play (Le Corbusier, 1943). Now, for the population of the city to flourish will require that the latter allows him to take advantage of the recreational activity in an appropriate space. The city of Brazzaville which is the subject of this study has various green spaces it provides to its residents for their entertainment and development. Unfortunately, these areas are mostly dilapidated or damaged by lack of maintenance and poor management policy of green spaces in the city. This is the case of the Forest Reserve Patte d'Oie, which is located in downtown Brazzaville.

The objective of this study is to develop an attractive and functional recreational park in the center of Brazzaville, specifically in the Forest Reserve Patte d'Oie. To achieve three specifics objectives were defined namely, develop a diagnostic Forest Reserve Patte d'Oie, establish a rereading of the regulatory framework relating there, and finally transform Forest Reserve Patte d'Oie in a frame distraction, convenient to education for the population of the city of Brazzaville.

The methodology of this study combines the collect of background data, interviews and observations conducted to the ground in the satisfaction survey on the proposed development of a leisure park in the city of Brazzaville conducted among a sample of 256 users.

The results show that, the Forest Reserve Patte d'Oie is degraded, its organization and its operation are defective. Moreover, it appears a lack of recreational facilities in Patte d'Oie, resulting in a clear insecurity among users.

Endly, it will develop five areas of the forest reserve Patte d'Oie by leisure facilities to ensure populations healthy recreation in the city of Brazzaville. And the cost of our planning is estimated at roughly to 209 182 944 FCFA.

KEYWORDS: Improvement, Leisure Park, City of Brazzaville.

INTRODUCTION

GÉNÉRALE

1Donatien N'Zala Philippe Miankodila Université de Brazzaville, Institut de Développement rural, Laboratoire d'écologie appliquée et de protection de l'environnement 2002.

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La ville, pour répondre à l'ensemble des commodités de l'homme, doit regrouper un certain nombre de fonctions : habiter, travailler, circuler, auxquelles on ajoute se distraire comme le pensait l'architecte Le Corbusier. Pour répondre à un épanouissement total de l'homme, la ville doit permettre à sa population de tirer profit des activités ludiques. Le sport combine tout ce qui est jeux et détentes. Parmi les équipements qui ont trait à cette fonction figurent les parcs de loisirs.

À l'image des autres grandes métropoles africaines, Brazzaville est une ville dynamique dotée d'un environnement dont le paysage et les espaces verts se transforment rapidement. Ville arborée, elle est faite d'arbres servant d'abri, d'alignements, de jardins, de clôtures, d'ornement et d'espaces verts, d'où son appellation de « ville verte ». Ces espaces verts urbains atténuent l'effet des chaleurs tropicales suffocantes, améliorent le microclimat et protègent du vent. Lieux de détente, de loisirs et d'ornement nécessaires à la vie humaine1, ces espaces verts forment un véritable écran anti bruit offrant à la ville un calme relatif.

Pendant la période coloniale, ces milieux artificiels, fragiles et menacés ont fait l'objet d'une attention soutenue. Actuellement, dans le contexte de pauvreté de la population et d'occupation anarchique de l'espace urbain, ils sont presque à l'abandon, car moins pris en compte par le gestionnaire dans la politique d'aménagement des parcs et espaces verts.

L'aménagement et la modernisation des parcs et espaces verts, servant de loisir, sont au coeur des politiques urbaines des pays en voie de développement. Une bonne intégration d'un parc de loisir public dans la construction du tissu urbain est déterminante pour la qualité de vie des citadins.

C'est dans cette perspective que le Ministère de l'Économie Forestière et du Développement Durable considère la Patte d'Oie comme : « un centre d'attraction culturelle, de loisirs et le poumon essentiel de la ville de Brazzaville par sa valeur écologique, la séquestration du carbone de l'air, mais aussi par le dégagement le plus important de l'oxygène ».

La Patte d'Oie qui constitue l'objet de l'étude est située dans le centre-ville de Brazzaville. Cet espace est un lieu de rencontre qui conforte des liens sociaux entre l'Homme et la nature. [FOA, 2010]

3

Ce travail est une réflexion sur la stratégie de mise en oeuvre des solutions pour l'aménagement d'un parc de loisirs dans la ville de Brazzaville.

I. CONTEXTE

Depuis l'accession des pays africains à l'indépendance, certaines de leurs villes sont devenues des centres politiques et économiques, marqués par une forte croissance démographique liée à leur attraction tant sur le plan social que sur le plan économique.

Par ailleurs, l'évolution démographique importante, suivie de la non-maîtrise de la gestion foncière, engendre une inadéquation entre l'offre et la demande en équipements et services urbains de base. Elle augmente forcément le volume des besoins.

Créée le 13 août 1938, la réserve forestière de la Patte d'Oie est située en plein coeur de la ville de Brazzaville. D'une superficie de 240 ha à l'origine, elle est réduite à 94ha à l'heure actuelle dont 28 ha seulement sont recouverts de forêts artificielle et naturelle, soit une réduction de 120 ha en 78 ans. Son avenir est très compromis par les pressions anthropiques qui s'y exercent notamment : feux de brousse, prélèvement de bois, construction de bâtiments.

Au Congo, les premières forêts mises en réserve datent des années 1930. La politique de conservation de la faune et de la flore est bien avancée en République du Congo avec la création de grands parcs nationaux ainsi que les réserves ou les sanctuaires de la faune et de la chasse.

De nos jours, le pays compte quinze(15) aires protégées couvrant une superficie de 3.687.881 hectares soient plus de 10% de la superficie du territoire national.

Ces aires sont réparties comme suit :

Tableau 1: Aires protégées de la République du Congo

AIRES PROTEGEES

Catégories

Nombre

Superficie (ha)

Parc national

3

2.306.377

Réserve de biosphère

1

148.006

Réserve communautaire

1

461.815

Réserve de faune

4

587.440

Réserve forestière

1

94

Domaine de chasse

2

45.924

Sanctuaire

3

143.225

Total

15

3.687.881

 

Source : Ministère des eaux et forêts, juin 2015

4

La forêt de la Patte d'Oie a été classée par l'arrêté n°3037 du 13 août 1938. Cette décision se situe dans le cadre de la nouvelle politique d'aménagement de la ville de Brazzaville sous l'impulsion du Gouverneur de l'AEF. Cette forêt était habitée par des autochtones de Kimbouala. Le 09 mai1947, une commission nommée par arrêté de l'administrateur en chef du Moyen Congo présidée par l'adjoint au chef du département du Pool, siégea en vue d'allouer une indemnité de déguerpissement aux indigènes habitant le village de Kimbouala suivie de quelques mesures incitatives dont les frais d'exhumation des corps des ancêtres et quelques allocations semestrielles aux ayants droit.

Parallèlement s'est engagé le lotissement illégal de la plus grande partie des deux "réserves forestières", en principe protégée contre la construction. La réserve de la Patte d'Oie (240 ha), constituée par l'administration coloniale en 1938 "en vue de la conservation et de la régénération de la forêt" avait été acquise au prix de substantiels dédommagements des propriétaires coutumiers.

À l'indépendance, cette réserve est entrée dans le domaine de l'État congolais, mais depuis 1974, plusieurs descendants des propriétaires coutumiers ont loti et vendu la plus grande partie de ces parcelles proches du centre-ville et de l'aéroport à une clientèle aisée pour la plupart des fonctionnaires de l'Etat. Certains de ces quartiers illégaux portent aujourd'hui les noms de leurs revendeurs, comme le quartier "Diata", à l'ouest de la ville.

Après une tentative infructueuse, la direction des eaux et forêts a renoncé à recouvrer la "forêt" de la Patte d'oie (Auger A. 1982). En 1972, la construction du Palais des Congrès et du Boulevard des Armées a achevé la destruction de la forêt, dont le parc zoologique, la concession de l'ORSTOM et le jardin d'essai de l'Université constituent aujourd'hui les seuls et derniers vestiges.

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