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Problèmes d'approvisionnement en eau potable dans l'arrondissement de Toviklin.

( Télécharger le fichier original )
par Dégbey DJIDJI
Université dà¢â‚¬â„¢Abomey Calavi - Maîtrise en Géographie et Aménagement du Territoire 2008
  

Disponible en mode multipage

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SIGLES ET ACRONYMES

AEV : Adduction d'Eau Villageoise

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar

AUE : Association des Usagers de l'eau

BF : Borne Fontaine

CENATEL : CEntre NAtional de TELédetection et de la Surveillance de la Couverture Forestière.

CRDS : Centre Régional de Développement Sanitaire

DAEP : Direction de l'Approvisionnement en Eau Potable

DDSP : Direction Départementale de la Santé Publique

DG Eau : Direction Générale de l'Eau

DH : Direction de l'Hydraulique

DHAB : Direction de l'Hygiène et de l'Assainissement à la Base

DIE : Direction de l'Information sur l'Eau

DIEPA : Décennie Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement.

DSRP : Document de Stratégies de Réduction de la Pauvreté.

FED : Fonds Européen de Développement

FLASH : Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines.

FPM : Forage équipé de Pompe à Motricité humaine

HAADI Sud : Projet Hydraulique et Assainissement en Appui au Développement Institutionnel Sud

IGN : Institut Géographique National.

ImS : Intermédiation Sociale

INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique.

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

OMS : Organisation Mondiale de la Santé.

PADEAR : Projet d'Assistance au Développement du Secteur de l'Alimentation en Eau Potable et de L'Assainissement en milieu Rural

PDC : Plan de Développement Communal.

PE : Point d'Eau

PEA : Poste d'Eau Autonome

PM : Puits Moderne

RGPH3 : Recensement Général de la Population et de l'Habitat de 2002.

SBEE : Société Béninoise d'Electricité et d'Eau

SDH : Service Départemental de l'Hydraulique

S Eau : Service de l'Eau

SERHAU-SA : Société d'Etude Régionale, d'Habitat et d'Aménagement

Urbain.- Société Anonyme

SEPS : Service des Etudes, de la Planification et du Suivi

SHU : Service Hydraulique Urbaine

SONEB : Société Nationale des Eaux du Bénin

UAC : Université d'Abomey Calavi.

UNB : Université Nationale du Bénin

AVANT PROPOS

En choisissant ce thème à la fin de notre formation en Géographie, option aménagement du territoire, nous nourrissons l'ambition d'apporter notre pierre à l'amélioration des conditions de vie des populations de la commune de Toviklin. Le développement d'une localité ne peut jamais se dissocier de la satisfaction des conditions minimales des populations en matière d'eau potable.

Contribuer véritablement à la réduction des difficultés qu'éprouvent les femmes et les enfants à aller chercher de l'eau tous les matins et tous les soirs fait partie de notre prérogative car le développement de la nation part de la base. Au départ, nous avons choisi de mener la recherche sur toute l'étendue de la commune, mais compte tenu de l'expérience de nos professeurs dans le domaine de la recherche, ils nous ont conseillé de la réduire à l'échelle d'arrondissement. Une telle attitude nous a permis d'être plus efficace dans nos travaux. Cette étude qui porte sur les problèmes de l'approvisionnement en eau potable des populations dans l'arrondissement de Toviklin trouve son originalité dans le fait qu'aucune recherche d'envergure n'ait été effectuée dans ce domaine. Ainsi, elle permettra aux élus locaux d'adopter une politique plus appropriée en matière d'approvisionnement en eau potable afin de réduire les différents risques liés à cette denrée très chère si elle était de qualité douteuse. Les maladies opportunistes causées par ces eaux de qualité douteuse réduisent l'efficacité et le dynamisme des populations dans les différentes activités génératrices de revenus, sources de financement de l'éducation des enfants et de la satisfaction des besoins fondamentaux de l'homme.

C'est de cette manière que nous pensons apporter notre modeste contribution au processus de développement communautaire dans notre commune, oeuvrant ainsi pour la mise en oeuvre des objectifs du millénaire pour le Développement et les prérogatives de la décentralisation.

DEDICACE

Je dédie ce travail :

C au Seigneur Dieu Tout Puissant qui nous a donné le souffle de vie et qui guide nos pas,

C à mon père Mègnonhou DJIDJI pour l'amour et la confiance,

C à ma mère Philomène D. AGBOHOUNGA ; combattante aux espoirs infinis, reçois mes premières reconnaissances à travers ce travail,

REMERCIEMENTS

Tous mes remerciements vont :

A mon maître de mémoire, Dr Germain GONZALLO qui n'a ménagé aucun effort pour accepter de suivre ce travail, de m'apporter ses compétences techniques et de me donner les orientations nécessaires dans le cadre de la rédaction de ce mémoire de maîtrise. Recevez monsieur le professeur, toutes mes gratitudes et toutes mes reconnaissances.

A mes soeurs Marie, Louise, Houéfa et à mon frère benjamin Eugène K. DJIDJI, pour n'avoir jamais douté de ma détermination.

A mon fils, Agnon Elfried Boris DJIDJI et à sa maman Blanche ALIDJINOU pour toute la compréhension et les sacrifices acceptés.

Aux amis et frères Coffi DAVO, Dieudonné FAMBO, Nestor ZANKPO, Bruno KAKPO, Daniel EDAH et Eric TOHOUINDJI, pour le combat que nous menons ensemble.

A monsieur SOSSOU Antoine pour son soutien moral, matériel et financier.

Qu'il me soit aussi permis de remercier tout le personnel de la Direction Générale de l'Eau pour m'avoir accordé un stage. Je remercie particulièrement le Directeur Général M. Samari BANI et le DGA M. Christian ATINDEHOU, le DAEP M. Germain LOKO, le C-SHU M. Donatien AHOUANSE et le coordonnateur du Projet PADEAR GTZ/Kfw M. MARCOS Philibert qui n'ont ménagé aucun effort afin de m'offrir tout le cadre et le soutien nécessaire pour la réussite de ce travail.

Aux agents de la mairie de Toviklin dont les responsables du service planification.

A tous les amis et parents frères qui de près ou de loin m'ont soutenu pour ce travail, recevez ici tous mes sentiments de gratitude et de reconnaissance.

RESUME

Malgré les nombreuses stratégies élaborées pour favoriser son accès dans le monde, le problème de l'eau et surtout celui de l'eau potable continue de se poser avec acuité dans la majorité de nos régions.

Notre recherche qui porte sur les problèmes de l'eau potable dans l'arrondissement de Toviklin a consisté à la recherche documentaire, à l'enquête sur le terrain, aux interviews, à l'analyse et à l'interprétation des données recueillies. Cette méthode nous a permis d'aboutir aux résultats selon lesquels les populations de l'arrondissement de Toviklin manquent cruellement d'ouvrages hydrauliques, l'hygiène et l'assainissement de base ne constituent pas la préoccupation des autorités. Les résultats de nos analyses au laboratoire de la Direction Générale de l'Eau ont confirmé la qualité de l'eau consommée par ces populations. Pour y remédier, nous avons fait des suggestions.

Mots clés : Approvisionnement, eau potable, hygiène, assainissement, Toviklin

ABSTRACT

In spite of many strategies worked out to support its access in the world, the problem of water and especially that drinking water continuous to be posed with acuity in the majority of our areas. Our research which relates to the problems of drinking water in the district of Toviklin consisted with the information research, with the investigation on the ground, the interviews, the analysis and the interpretation of the data collected. This method enabled us to lead to the results according to which the populations of the district of Toviklin miss hydraulic works cruelly; the basic hygiene and cleansing do not constitute the first problem of the authorities. The results of our analyses at the laboratory of the General Direction of Water confirmed the quality of the water consumed by these populations. To cure it, we made suggestions.

Key words: Provisioning, drinking water, hygiene, cleansing, Toviklin

INTRODUCTION

« Eau, plus que la vie, tu es la vie » (Antoine de Saint- Exupéry, 1938). Cette denrée précieuse qu'est l'eau est un élément indispensable pour le développement humain.

L'histoire de l'évolution de la société humaine a révélé que pour un développement harmonieux de l'homme dans son milieu, il faut l'existence de l'eau en quantité et en qualité. L'évaluation de l'importance de l'eau est certes difficile à effectuer compte tenu du rôle qu'elle joue dans le processus de l'épanouissement de l'homme, mais il est certain que sans eau, il n' y aurait pas de vie sur terre.

L'approvisionnement en eau potable est la fourniture continue d'eau saine en quantité suffisante, et son accès facile ne nécessitant pas une longue marche et une longue attente. Cette eau est une garantie pour une santé saine, et partant du développement économique. Elle est d'une nécessité impérieuse pour l'homme chez qui elle représente 90% de son volume et 2/3 de son poids corporel (L. ODOULAMI, 1998, p 23)

Soucieuses d'améliorer les conditions des populations à l'accès à l'eau potable, les Nations Unies ont lancé en 1981, la décennie Internationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement (DIEPA ; 1981-1990) avec pour objectif, la fourniture d'eau saine à plus de la moitié de la population du globe qui en manque, principalement dans les pays du tiers monde. Le Bénin faisant partie de ce bloc a souscrit à ce programme en mettant sur place un plan d'urgence qui vise à équiper tous les villages en eau potable et pérenne sur la base d'un point d'eau pour 500 habitants (Stratégie Nationale de l'Approvisionnement en eau potable en milieu Rural du Bénin 2005-2015, page 5).

Cependant, le manque de pérennité des investissements engagés a été le principal point faible relevé par le bilan de la DIEPA à la Conférence Internationale de New Delhi en 1990. En vue de corriger cette situation, le gouvernement béninois a mis en place en 1992, le Projet d'Assistance au Développement du Secteur de l'Alimentation en Eau Potable et de l'Assainissement en milieu Rural (PADEAR). Ce projet a permis de mobiliser environ 65 milliards de francs CFA (soit 114 millions de US $) et de réaliser 6000 installations hydrauliques (forages équipés de pompes à motricité humaine, puits cimentés à grand diamètre, adduction d'eau villageoise).

Ainsi, la norme d'équipement est passée de « 1 point d'eau pour 500 habitants à 1 point d'eau pour 250 habitants ».

Toviklin fait partie des communes qui continuent de manquer d'eau et surtout d'eau potable.

Aujourd'hui dans cette commune, la question de l'eau se pose dans toutes les dimensions avec tous les problèmes qu'elle engendre.

Créée en 1978 à la suite de la reforme de l'organisation de l'administration territoriale au Bénin, cette commune au Sud ouest du Bénin dans le Département du Couffo est caractérisée par une croissance démographique galopante.

En effet, sa population estimée à 31299 en 1979, 50805 en 1992 avoisine en 2002, 60910 habitants (RGPH3) avec 27668 hommes et 33242 femmes et estimée à 72186 en 2006. La population de l'arrondissement de Toviklin seul compte en 2002, 13562 habitants. En 2006, sa population est estimée à 16075 habitants.

Cette réalité démographique a engendré l'augmentation des besoins des populations en ressources alimentaires dont principalement l'eau.

L'arrondissement de Toviklin a retenu notre attention dans ce travail car étant le chef lieu de la Commune et entravé par ce problème d'eau surtout dans ces hameaux les plus reculés.

La situation géographique, les conditions climatiques et édaphiques, la géomorphologie de cette région, le faible pouvoir d'achat des populations, la croissance démographique galopante, l'analphabétisme, le manque de volonté des populations sont autant de facteurs qui justifient la pertinence de notre recherche sur le thème « Problèmes d'approvisionnement en eau potable des populations dans l'arrondissement de Toviklin ».

Ce travail fera le diagnostic des infrastructures d'approvisionnement en eau potable, l'évaluation des besoins ainsi que des propositions concrètes d'approches de stratégies pour fournir de l'eau potable en quantité et surtout en qualité aux populations de cet arrondissement.

Première partie : Les données générales

Chapitre1 : Cadre théorique et physique

I - Cadre théorique

A) PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS

1- Problématique

L'eau constitue un bien considéré à l'instar de l'air, comme essentiel à la vie humaine. Elle est la plus cruciale des ressources naturelles et qui rend la vie possible et soutient les écosystèmes et les entreprises de l'homme. L'eau est à la fois une ressource stratégique et l'élément de base fondamental nécessaire à une économie saine (ODOULAMI L, 1999). L'accès à cette ressource pose encore d'énormes difficultés dans plusieurs régions du monde dont particulièrement les pays en voie de développement. En effet, un milliard quatre cent millions environ d'êtres humains dans le monde n'avaient toujours pas accès en 2003 à l'eau potable et parmi eux, 450 millions se situaient en Afrique (Gauthier, 2004).

Alors qu'environ 85% de la population urbaine en Afrique ont de l'eau potable, 55% de la population rurale n'y ont toujours pas accès (Enterprise Works World Wide, 2003). La situation est surtout alarmante dans les pays désertiques et sahéliens ou un litre d'eau vaut plus qu'un lingot d'or (l'eau s'obtient dans certains pays désertique par échange avec de l'or, parfois l'existence de ce métal ne garantit aucune sécurité en approvisionnement en eau car elle manque avec acuité). Sur le plan national, l'approvisionnement en eau potable en milieu rural reste assez faible en 2003. La situation oblige cependant encore plus de la moitié de la population rurale de s'approvisionner au marigot, à la rivière, au puits non protégé et même à partir des citernes remplies d'eau de pluie et mal entretenues (Protos , janvier 2006). Il existe un lien direct entre le manque d'accès à l'eau et toutes sortes de maladies dont sont victimes les populations pauvres dans le monde, en particulier dans les pays en voie de développement (Briand et Lemaître, 2004).

Aujourd'hui elle fait objet de grandes préoccupations des chefs d'État et de gouvernements et de plusieurs institutions nationales, régionales ou internationales comme, l'Union Africaine, le NEPAD, l'OMS, l'UNICEF etc. , compte tenu de l'enjeu qu'elle représente dans la vie de l'homme à travers plusieurs projets ou programmes.

Au Bénin, des populations continuent de souffrir de la qualité de l'eau telles que celles de Toviklin dans le Département du Couffo. Les effets néfastes des difficultés d'accès à l'eau potable sur la santé et l'hygiène constituent aussi un facteur prépondérant dans le cercle vicieux de la pauvreté dans cette commune. La charge d'aller chercher de l'eau revient en effet aux femmes et aux enfants qui doivent souvent parcourir de longues distances, leur laissant alors moins de temps pour des activités génératrices de revenu, l'éducation, etc. Ce phénomène agit énormément sur l'économie de chaque habitant, partant, de l'économie de la commune.

Dès lors, il convient de s'interroger sur les origines réelles des problèmes relatifs à l'accès à l'eau potable dans cette commune afin d'y remédier.

-Pourquoi le problème d'approvisionnement en eau potable se pose dans l'arrondissement de Toviklin ?

-Comment les ressources en eau sont- elles gérées dans cet arrondissement  ?

Face à ces différents problèmes liés à l'approvisionnement des populations en eau potable dans la commune de Toviklin et dans son chef lieu en particulier, il urge qu'une étude soit faite dans ce domaine afin de faire un diagnostic clair de la situation et de proposer des approches de solutions.

2-Les objectifs

a) Objectif général

L'objectif général de cette étude est d'appréhender et de contribuer à la résolution des problèmes d'approvisionnement en eau potable des populations dans l'arrondissement de Toviklin.

b) Objectifs spécifiques 

q inventorier les différentes infrastructures disponibles relatives à l'approvisionnement en eau potable;

q Evaluer les besoins en eau potable de la population ;

q Rechercher les stratégies d'approvisionnement et analyser la qualité des eaux consommées dans l'arrondissement ;

q Faire des suggestions en vue d'une meilleure gestion et d'un meilleur approvisionnement en eau potable des populations.

B- HYPOTHESES ET METHODOLOGIE DE TRAVAIL

1- Les hypothèses de travail

Les hypothèses qui guideront notre travail se présentent comme suit :

- L'arrondissement de Toviklin ne dispose pas d'ouvrages hydrauliques suffisants pour la satisfaction de ses besoins en eau potable

- L'absence d'accès permanent des populations à l'eau potable est due à leur faible pouvoir d'achat, à la mauvaise gestion des ouvrages existants et aux mauvaises conditions hygiéniques; 

- Il existe des stratégies pour un meilleur approvisionnement en eau et une gestion adéquate des équipements hydrauliques.

2- Méthodologie de travail

Pour rendre compte des problèmes liés à l'approvisionnement en eau potable dans l'arrondissement de Toviklin, une démarche méthodologique s'impose. Celle que nous envisageons comporte essentiellement trois phases à savoir :

-La recherche documentaire

-la collecte des données sur le terrain

-le traitement des données.

a)La recherche documentaire

C'est la recherche bibliographique : Elle s'est intéressée d'une part aux ouvrages généraux sur l'eau, l'assainissement, la santé et d'autre part aux travaux spécifiques disponibles sur le thème. Nous avons disposé d'une documentation assez riche et variée sur le Bénin, mais peu d'informations sur notre secteur d'étude. Certes, le souci d'acquérir des connaissances fiables et dignes d'intérêt scientifique nous a permis d'orienter nos recherches vers les centres de documentation, les bibliothèques et les services spécialisés suivants : UAC, FLASH, OMS, GTZ, (Service Départemental de l'Eau à Azovè) Mairie de Toviklin, INSAE, Direction Générale de l'Eau à Cotonou, la Direction Régionale de la SONEB à Lokossa, DDS Mono Couffo, etc....

Tous ces éléments sont résumés dans le tableau suivant :

Tableau I : Tableau synoptique

Centre

Nature du document

Type d'information

DG Eau

Mémoires, thèse, articles, rapports

Approche méthodologique

DHAB, DDSP (MSP)

Livres, rapports et articles

Données et Information sur le cadre d'étude

Centre de documentation de l'INSAE

Rapports RGPH1979, 1992, 2002.

Données démographiques et statistiques sur la zone d'étude

Centre de documentation de la FLASH/UAC

Mémoires, thèses, articles

Approche méthodologique

Information sur le cadre d'étude

b) Recherche sur le terrain

Après la collecte de la documentation de base, nous avons effectué des recherches sur le terrain.

Ces travaux ont duré deux mois et se sont déroulés en deux périodes : l'une pendant la saison sèche et l'autre pendant la pleine saison pluvieuse; caractérisées par deux phénomènes climatiques.

La saison sèche et la saison pluvieuse ont été choisies afin d'étudier le comportement des populations face aux problèmes de l'eau. Ces recherches ont été menées par l'intermédiaire :

des fiches d'enquête élaborées pour appréhender les problèmes de l'eau dans le milieu.

d'interviews et de discussions avec les responsables politico administratifs locaux et centraux, les techniciens et les utilisateurs des points d'eau.

Nos enquêtes ont porté sur les onze villages de l'arrondissement de Toviklin à savoir : Toviklin I, Toviklin II, Tannou-Avédji, Kpévé, Kpohoudjou, Davi, Doko Atchanviguémè, Doko Djoudomè, Akomè, Zohénou et Djigangnonhou.

Pour avoir des informations fiables, l'échantillonnage a été fait en fonction de la densité de la population de chaque village et de l'acuité des problèmes d'eau. L'échantillon est donc obtenu suivant la méthode de choix raisonné. Le pas de tirage est de 1/20e.Et puisque l'arrondissement compte 2090 ménages nos enquêtes ont porté sur dix ménages dans chaque village (suivant la formule du taux d'échantillonnage E=n/N. Soit au total 110 ménages composés de personnes dont les âges varient entre 15 et 85 ans. Ceci a été rendu possible grâce aux concours des chefs de village, des agents de la mairie et quelques personnes ressources recommandées par le maire.

Les résultats de ces enquêtes ont une certaine valeur représentative, car dans notre échantillon, toutes les catégories socio professionnelles étaient représentées : propriétaires de puits, puisatiers, réparateurs de pompes, femmes autour des points d'eau, agents de santé, chefs de ménage...

Nous avons par ailleurs fait l'observation directe sur le terrain de certains points d'eau et examiné les caractéristiques physiques d'échantillons d'eau.

Les résultats d'analyses physico-chimiques et bactériologiques ont été obtenus au laboratoire de la Direction Générale de l'Eau à Cotonou. Afin d'aboutir aux résultats fiables, nous avons associé les technicien de laboratoire au prélèvement, à la conservation et à l'analyse des quatre échantillons prélevés dans l'arrondissement suivant les exigences de chaque aanalyse. Enfin nous avons procédé au dépouillement des résultats des enquêtes, exploité toutes les données recueillies.

Il reste à signaler que lors du déroulement de nos recherches, nous étions confronté à d'énormes difficultés, notamment d'ordre technique et sociologique. A notre arrivée dans les villages, les populations pensent qu'il s'agissait d' un projet qui veut leur réaliser des puits et se mettent à fournir de fausses informations, aggravant ainsi le niveau d'approvisionnement en eau dans le village. Ceci fausse énormément les données. Aussi, la plupart des itinéraires effectués à motocyclette sur des voies en mauvais état nous ont causé assez de peines. Quant aux difficultés financières, elles ont été durement ressenties. Toutes ces étapes de notre recherche ont abouti à la rédaction de ce mémoire.

c) Le traitement des données

Après le travail sur le terrain, il importe d'analyser les informations recueillies, les comparer à la réalité. Les données recueillies sur le terrain nous ont permis de comprendre les stratégies mises en place pour l'approvisionnement en eau potable et les problèmes qui en découlent. Pour mieux conduire notre recherche, nous avons demandé un stage à la Direction Générale de l'Eau afin de nous familiariser avec les termes techniques, les différentes procédures et stratégies mises en oeuvre par cette institution pour donner satisfaction aux demandes en eau des populations rurales. La Direction de l'Approvisionnement en Eau Potable (DAEP) nous a donné le cadre nécessaire pour réaliser notre chef d'oeuvre. Nous avons bénéficié de la compétence technique de tous les cadres de cette direction qui n'ont ménagé aucun effort à mettre à notre disposition un ordinateur et de la documentation bien fournie.

II- Cadre physique

A- LA BIOGEOGRAPHIE DU MILIEU

1- Le milieu naturel

La commune de Toviklin est créée en 1978 à la suite de la réforme de l'organisation administrative et territoriale de cette même année. Elle couvre une superficie de 120 Km2 . Elle se situe entre 6°50'et 6°58' latitude nord et 1°45'et 1°53' longitude ouest et limitée :

- au Nord par la commune de Klouékanmé

- au Sud par la commune de Dogbo

- à l'Est par la commune de Lalo

- à l'ouest par la commune de Djakotomey.

Elle compte sept Arrondissements dont six ruraux (Adjido, Avedjin, Doko, Houédogli, Missinko, Tannou-Gola et Toviklin Centre)

L'arrondissement urbain Toviklin qui fait l'objet de la présente étude compte 11 villages et 56 hameaux.

Il est limité au nord par l'arrondissement de Missinko et d'Avédjin, au sud par la Commune de Dogbo, à l'ouest par l'arrondissement de Doko et à l'est par la Commune de Lalo (cf figure 1). Il fait partie de la 6e zone agro écologique qui représente la zone de terre de barre de Klouékanmè, Djakotomey, Dogbo et Toviklin.

2-Le relief

La commune de Toviklin présente un relief relativement peu accidenté. Elle se situe sur le plateau sédimentaire du continental terminal. Sa situation hydrogéologique est caractérisée par le sédimentaire avec l'affleurement du socle par endroit. Ce plateau présente un relief structural comme tous les autres reliefs de l'Afrique occidentale soudanienne. Il est constitué de formations sédimentaires qui se sont déposées successivement sur le socle précambrien (granite et grès). Les sols sont ferralitiques et argilo sableux fortement dégradés mais très bien drainés et à faible capacité de rétention. Il s'agit en réalité des sols profonds et faciles à travailler selon la culture. Mais il est pratiquement impossible de faire la culture de contre saison à cause de l'inexistence de cours d'eau. Toutes ces caractéristiques du relief de la commune de Toviklin ne favorisent pas la présence de cours d'eau exploitable par les populations. La nappe phréatique y est très profonde (60 à 110 m de profondeur).

B- L'HYDROGRAPHIE ET L'HYDROLOGIE

1- Climat et hydrologie

Toviklin connaît un climat de type subéquatorial avec deux saisons de pluies et deux saisons sèches. La température est relativement élevée. L'amplitude thermique est de 6°C avec un maximum de 34°7C enregistré en saison sèche (février -mars- avril) sans grande variation entre le jour et la nuit. Le degré hygrométrique, comme dans tout le Bénin, est moins élevé que dans les autres climats de type subéquatorial. Il n'atteint que rarement les 80% tandis que l'évapo-transpiration n'excède que rarement 1000 mm. Le nombre de jours de pluie tourne autour de 100 jours par an.

Aucun cours d'eau ne traverse la commune. Il n'y n'existe non plus d'importants plans d'eau où pourraient se développer les activités de pêche. De même, la nappe phréatique est très profonde, ce qui ne favorise pas la réalisation des ouvrages en hydraulique villageoise. Ces facteurs sur les conditions climatiques et hydrologiques ont un impact négatif sur l'approvisionnement en eau dans la zone.

2- Précipitation et végétation

La pluviométrie se situe entre 800 et 1400 mm d'eau par an. Cette situation d'insuffisance se trouve aggravée par les aléas climatiques observés ces dernières années avec des répercussions désastreuses sur le secteur agricole.

La végétation naturelle a complètement disparu pour faire place à une jachère arbustive et aux palmiers à huile dont les performances agronomiques restent très faibles. Dans cette région, la période de croissance végétative varie entre 80 jours et 100 jours. Cette végétation est aussi dominée en dehors du palmier à huile de graminées.

Tableau II : Hauteur mensuelle des pluies sur 30 ans (1974 -2004) à la station de DOGBO

Année

1974

1975

1976

1977

1978

1979

1980

1981

1982

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2004

Total (mm) ((annuel

852,5

1081,2

783,8

379,6

763,9

1216,2

588,4

781,2

484,2

736,7

486,4

1045,8

1051,1

1074,8

513,9

838,4

1207,2

856,4

874,6

992,9

994,2

1068,6

1006,4

1012,1

835,8

1261,5

656,3

997,7

978,9

1081,7

1209,4

946,2

Source : D'après les données de l'ASECNA Mai 2007

Ce tableau résume la moyenne annuelle pluviométrique à le station de Dogbo.

Eu égard à tout ce qui précède, il est alors nécessaire qu'une évaluation des besoins de la population en eau potable soit faite en rapport avec la dynamique de la population.

Chapitre 2 : Dynamique de la population

I - Implications de la croissance démographique

A- EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE DE TOVIKLIN

La population de Toviklin selon le recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) 2002 est de 60.910 habitants. Cette population est à dominance féminine, les femmes représentent 54,46% de la population totale (PDC) Toviklin page 16-17).

Elle est en majorité jeune, à l'instar de l'ensemble de la population béninoise (trois personnes sur quatre sont âgées de moins de trente ans) et sa densité humaine est de 506 habitants au km2.

L'arrondissement de Toviklin à lui seul compte 13.562 habitants avec 6252 hommes contre 7310 femmes. Cette population urbaine a connu une augmentation rapide à cause de l'urbanisation de la ville. Elle est estimée à 16075 habitants en 2006. Ce qui agit énormément sur la consommation en eau potable surtout pour les activités domestiques et les petits commerces dans la ville. C'est ce que illustre la figure 2 en prenant en compte la période 1979 - 2006.

0

5000

10000

15000

20000

Population

Année

Evolution démographique de 1979 à 2006

Population

7657

11173

13562

16075

1979

1992

2002

2006

y

Figure 2 : Evolution démographique dans l'arrondissement de Toviklin

Source : INSAE, Juillet 2007

Ce graphique illustre l'évolution de la population de l'arrondissement de Toviklin de 1979 à 2006. Cette population estimée en 1979 à 7657 habitants est passée en 2006 à 16075 habitants avec un taux de croissance démographique évalué à 1.96% l'an. Ce qui justifie aujourd'hui la demande croissante en eau potable des populations pour la satisfaction des besoins vitaux.

Selon la norme de la stratégie nationale d'approvisionnement en eau potable, il faut alors 65 points d'eau (1PE/ 250hbts) pour tout l'arrondissement.

Les enfants de 0 à 5 ans représentent 25% de la population totale en 2002 (INSAE 2002). Cela signifie que cette frange de la population de l'arrondissement a droit à 16 points d'eau. Aussi cette couche est- elle très vulnérable à la consommation d'eau de qualité douteuse et est ainsi exposée aux risques de contamination de maladies hydriques dont principalement les diarrhées. Cette situation justifie le taux de mortalité infantile très élevé dans l'arrondissement.

B- STRUCTURE SOCIO ECONOMIQUE

La Commune de Toviklin est essentiellement agricole. En 2002, on y enregistrait 25.424 actifs agricoles dont 10159 dans l'arrondissement de Toviklin. Ce secteur constitue la principale source de revenu pour la quasi totalité de la population rurale de la commune. Mais dans le centre urbain, les populations s'adonnent aux petits commerces comme la vente de divers dans des boutiques, l'achat et la revente des produits agricoles surtout chez les femmes. Toutefois, il faut retenir que les activités agricoles dominent le milieu rural mais en revanche le milieu urbain est caractérisé par le petit commerce et les services, toute activité qui nécessite l'utilisation intense de l'eau.

II- Evaluation des besoins en eau des populations

A- NIVEAU DE SATISFACTION EN 2006

1) Demande de branchement de la SONEB

La croissance démographique qu'a connue l'arrondissement de Toviklin a engendré l'augmentation de la demande en eau. En effet, le taux d'abonnement des populations de cet arrondissement au niveau de la SBEE1(*)a passé de 2,5%en 1999 à 3,5% en 2006 et est estimé à 4,5% pour 2011.

Ces indicateurs montrent effectivement que la demande augmente au fur et à mesure que la population s'accroît.

Le tableau suivant résume l'évolution de la demande dans toute la commune depuis 2002.

Tableau III : Evolution de la demande de branchement de 2002 à 2007

Année

Demande de devis

Raccordement

Résiliation

2002

15

09

03

2003

07

08

04

2004

11

09

09

2005

13

06

00

2006

16

06

07

2007

05

04

02

Source : Plan d'investissement actualisé, système d'AEP de Toviklin, Plan directeur Eau-période 2002-2011 ; Nov 2000

Ce tableau indique l'évolution de la demande en eau de la SONEB (2002 à 2007). Ces éléments montrent le rapport croissance démographique et demande en eau. Le même scénario se produit dans les milieux ruraux. Toutefois, ces demandes ne sont pas toutes satisfaites car parfois le devis dépasse le pouvoir d'achat des populations (103 070 Fcfa) pour le raccordement d'une pompe

Par ailleurs, il n'est pas rare de rencontrer des coupures en pleine ville pour cause de non payement de facture.

2- Evolution des ouvrages hydrauliques

Les ouvrages hydrauliques regroupent les points d'eau tels que les puits modernes, les forages et les adductions d'eau villageoise. Il importe de souligner ici que depuis 2000, les populations sont conscientes qu'elles ont la possibilité de bénéficier de ces infrastructures hydrauliques mais faute de moyens, elles continuent de s'approvisionner au puits traditionnels. En ce moment, les puits traditionnels connaissent une fréquentation assez importante. Ces populations se sentent ainsi en sécurité car elles pourront s'approvisionner à ces sources d'eau de qualité douteuse sans attendre un long moment.

B- ESTIMATIONS POUR LA SATISFACTION DES POPULATIONS

1- Besoins en 2007

La population de l'arrondissement de Toviklin selon les estimations de l'INSAE (Mai 2007) est évaluée à 16075 habitants. Selon la norme de la stratégie nationale de l'approvisionnement en eau potable en milieu rural (un point d'eau pour 250 habitants), il manque environs 50 points d'eau pour satisfaire l'arrondissement de Toviklin en eau potable. Ces puits ou forages doivent être réalisés avant 2008 si l'on devait respecter les OMD.

2- Estimations des Puits Modernes et des Forages

Les enquêtes effectuées sur le terrain en février 2007 et les données disponibles à la mairie de Toviklin nous ont permis de nous rendre compte que la population de Toviklin ne dispose pas de nombre suffisant d'ouvrages hydrauliques modernes (PM :08 et FPM : 01) . A cet effet, compte tenu des besoins ressentis par les populations et en prenant en compte le taux de croissance démographique qui est de 1,96% par an, il urge que des estimations soient faites pour les huit années à venir.

Ainsi, il est urgent que d'ici à 2015 que les populations de l'arrondissement bénéficient de 70 points d'eau (PM, FPM, ou AEV).

Conclusion partielle

Les données générales recueillies sur la zone d'étude présentent l'aspect théorique et physique de la situation réelle en matière d'approvisionnement en eau potable. Et pour mieux approfondir cette étude, il importe d'analyser la situation d'approvisionnement et inventorier les équipements hydrauliques existants dans cet arrondissement.

Deuxième partie : Analyse de la situation de l'approvisionnement en eau potable dans l'Arrondissement de Toviklin

Chapitre 3 : Ressources en eau dans le milieu

Les ressources en eau concernent l'utilisation des eaux de pluie, des plans d'eau et les réserves souterraines. Les disponibilités en eau varient en fonction du climat, de la nature géologique du milieu et des types d'aménagement mis en place.

I- Différentes sources d'approvisionnement en eau dans l'arrondissement

Les populations de l'arrondissement de Toviklin s'approvisionnent à partir de trois sources fondamentales. Il s'agit essentiellement des eaux de pluie (conservées dans les citernes), les eaux de surface et de profondeur.

A- EAUX PLUVIALES

1-Pluviométrie et hydrographie

La pluviométrie de la commune de Toviklin est relativement bien connue grâce aux relevées réalisées régulièrement à la station météorologique de Dogbo. Les données pluviométriques de 1974 à 2006 (33 ans) font apparaître les caractéristiques principales suivantes.

Les pluies se répartissent sur les 12 mois de l'année mais environs 80% tombent de mars à juin et de septembre à octobre (6 mois). La pluviométrie annuelle moyenne de cette période est environ de 1200 mm. (fig. 3)

En général, la saison des pluies s'installe très progressivement entre mars et juillet pour atteindre un maxi en juin et de façon moindre en juillet. Elle s'arrête très rapidement en août avec une chute très rapide en septembre et octobre. L'observation du graphique de la figure n°2 illustre bien la répartition des pluies sur 33 ans. Les populations de l'arrondissement surtout celles rurales s'alimentent à partir des eaux de ces pluies qui sont généralement appréciées par leur douceur, surtout dans les milieux où le problème d'eau se pose. Les lieux de stockage de ces eaux sont divers et généralement mal entretenus

Figure n°3 : Répartition des pluies sur 33ans à la station de Dogbo (1974-2006)

Source : D'après les données de l'ASECNA Mai 2007

2-Données générales du climat

La commune de Toviklin est caractérisée par un climat subéquatorial avec une alternance de deux saisons pluvieuses et de deux saisons sèches :

q Une grande saison pluvieuse de mi mars à mi juillet

q Une petite saison sèche de mi juillet à mi septembre

q Une petite saison pluvieuse de mi septembre à mi novembre

q Une grande saison sèche de mi novembre à mi mars

Ces caractéristiques s'expliquent par la circulation atmosphérique générale essentiellement régie par deux masses d'air atmosphériques :

*L'air tropical continental sec désigné sous le nom d' « harmattan »

*L'air équatorial maritime humide appelé « mousson »

La rencontre de ces deux masses d'air crée un front, le Front Intertropical (FIT) défini comme la surface de contact des deux masses d'air. Le FIT se déplace suivant un mouvement de balançoire. C'est ce balancement au cours d'une année qui détermine les rythmes saisonniers du Bas- Bénin auquel appartient notre secteur d'étude. Le climat de ce secteur d'étude connaît fréquemment de fluctuations d'une année à une autre ; ce qui a entraîné un déficit hydrique sur les 33 ans d'observation de la pluviométrie surtout pendant les saisons sèches.

3- Déficit hydrique

Le déficit hydrique est la différence entre la hauteur d'eau précipitée (P) et le pouvoir évaporant (ETP). A la station de Bohicon, les valeurs moyennes décadaires des ETP calculées à partir des observations de 1976 à 2005 et les précipitations moyennes décadaires de 1976 à 2005 ont donné les bilans potentiels hydriques suivants :

Tableau IV: Bilan potentiel à la station de Bohicon (1976 à 2005)

Mois

Janv

Fév

Mars

Avril

Mai

Juin

Juil

Août

Sept

Oct

Nov

Déc

Total annuel

Pluies

(mm)

4,2

3,39

7,6

32,7

31,1

29,6

47,3

95,7

77,3

89,8

101,1

104

112.6

135

135.5

120.9

152.5

171.4

51.1

90.0

107

37.9

75.1

78.1

97.9

108.2

128.1

107.67

107.41

118.39

18.7

25.75

28.48

5.5

21.6

11.7

726.6

947.2

998.6

ETP

(mm)

45

41

41.9

48

43.1

44.1

53.3

47.8

46.4

50.1

47.1

46.4

46.1

45.8

44.8

40.3

39.7

38

38.6

35.3

36.5

37.8

35.5

36.3

40

37.4

37.1

42.7

41.2

37.1

44.3

42.1

42.8

42.5

39.3

42

528,7

495,3

453,4

D

Déficit hydrique

-40.8

-37.6

-34.3

-15.3

-12

-14.4

-5.9

47.9

30.9

39.8

54.1

57.6

66.5

89.2

90.7

80.6

112.8

133.4

12.5

54.7

70.5

0.0

40.0

41.8

57.9

70.8

91.8

64.9

66.2

81.2

-25.6

-16.3

-14.3

-36.9

-17.6

-30.3

197.9

451.9

545.2

Total

mensuel

-112.7

-41.7

72.9

151.5

246.4

326.8

137.7

81.8

220.5

212.3

-56.2

-142.3

1195

Source : D'après les données de l'ASECNA, 2007

Ce tableau fait ressortir le déficit hydrique des mois de novembre (56.2 mm), décembre (142.3mm), janvier (112.7mm) et février (41.7mm).Les huit autres mois sont excédentaires comme l'indique le tableau. Comme on le perçoit, le climat de type subéquatorial du sud Bénin présente la particularité d'être moyennement pluvieux. Les périodes des saisons sèches uniquement connaissent les déficits hydriques. Ce qui justifie le tarissement observé au niveau de certains points d'eau pendant les saisons sèches.

B- EAUX DE SURFACE

Le relief de la commune de Toviklin est peu accidenté. Sa situation hydrogéologique est caractérisée par le sédimentaire avec l'affleurement du socle par endroits. Il s'agit du plateau sédimentaire du continental terminal. Ce relief ne permet pas à cette commune de bénéficier de l'accumulation ou de la stagnation des eaux de pluie.

Ici, les eaux de surface dont nous pouvons parler sont les eaux stagnantes qui se constituent juste après les grandes pluies surtout pendant la grande saison des pluies (mi mars à mi juillet).

Ces plans d'eau ont une durée de vie très limitée en fonction de l'importance de la quantité de pluie tombée.

Lorsque la quantité d'eau tombée est assez importante, ces eaux stagnantes aux abords des routes durent jusqu'à une semaine. C'est le cas de la zone située entre le village Akomè et Tannou -Avédji.

Par ailleurs, certaines populations creusent elles mêmes des fossés lors de construction des murs en terre de barre pour emmagasiner l'eau pour pétrir le sable. Elles sont aussi utilisées à la production d'huile rouge (préparation de noix de palme, lavage du matériel de travail etc.

Pendant la saison pluvieuse, ces trous creusés sont remplis de l'eau de pluie dont la durée d'assèchement va jusqu'à deux semaines.

De façon générale, l'eau de pluie est utilisée pour satisfaire plusieurs besoins à savoir :

- pétrir le sable pour la construction des murs en terre de barre, les maisons en dur,

- arroser les cultures de contre saison comme la tomate ;

- laver les habits, les divers ustensiles de cuisine etc...

Finalement, ces trous sont remplis d'ordures ménagères, constituant ainsi des nids de moustiques et responsables de plusieurs maladies comme le paludisme (cf. cycle du paludisme en annexe)

C- EAUX DE PROFONDEUR

Lorsqu'il pleut, une partie de l'eau se perd par infiltration à travers les fissures et les pores de l'écorce terrestre et descend sous l'effet de la pesanteur jusqu'à rencontrer une couche imperméable d'argile ou roches compactes au dessus de laquelle elle s'amasse : ce sont les réserves souterraines ou eau de profondeur.

L'eau de profondeur est la source la plus importante des sources d'approvisionnement pour la plupart des communautés rurales ; elle offre des avantages multiples, notamment, elle est souvent exempte de bactéries pathogènes et est généralement utilisée sans traitement.

Les couches géologiques exercent un pouvoir filtrant sur les eaux de profondeur. Ce pouvoir épurant est fonction des données hydrogéologiques.

1-Données hydrogéologiques

Les études hydrogéologiques du secteur d'étude reposent sur l'interprétation de la carte hydrogéologique réalisée au 1/200 000e par M. ENGALENC avec le projet FED en 1985 et celles des coupes de forages profonds et les résultats de prospections géologiques effectuées en février 2006 par HYDRO TPE pour le compte de la réalisation des ouvrages hydrauliques dans l'arrondissement de Toviklin.

La commune de Toviklin est située sur les aquifères de calcaires du paléocène, une nappe captive exploitable par des forages de 90 à 190 mètres de profondeur. Il s'agit des aquifères de sable de Mæstrichtien: c'est une nappe captive entre les faciès argilo marneux du paléocène et du socle ancien.

On y rencontre aussi des aquifères de socle qui sont discontinus, très limités et à très faible potentialité. Il en ressort deux types de nappes :

une couche d'altération argilo sableuse de 10 à 30 mètres d'épaisseur exploitable par des puits modernes à grand diamètre et dont la perméabilité est de l'ordre de 8.10-6 m/s,

un rocher sous jacent à la couverture d'altération dans les fissures qui constitue un aquifère discontinu.

Cette diversité de nature géologique fait de la commune de Toviklin, une zone plus ou moins difficile sur le plan hydrogéologique.

La nappe est peu épaisse dans la région et présente des disparité et on observe à certaines profondeurs, des affleurements du socle. Cet état de chose explique le tarissement précoce de plusieurs puits traditionnels dans la région. ( fig.4)

Figure 4 : Coupe hydrogéologique du Département du Couffo

Source : M. ENGALEC 1985, Carte hydrogéologique modifiée

2- Citernes, puits et forages

a) Citernes

Les citernes sont les simples trous de grand diamètre creusés manuellement dans le sol à l'aide d'une pioche, d'une pelle ou de tout autre matériel d'excavation. Elles sont aussi des puisards sans margelle de faible profondeur (1 à 2 mètres) souvent creusés par les populations à côté des maisons construites en tôles ou dans le lit des eaux de ruissellement. Ces citernes servent souvent à retenir l'eau de pluie ou les eaux de ruissellement. Les citernes sont pour la plupart érigées à côté des maisons en tôle avec un dispositif approprié et fabriqué pour recueillir l'eau à travers des tuyaux, des entonnoirs en tôle comme l'indique la photo n°1.

La Direction Générale de l'eau avait fait l'option dans les années 1990 mais ces ouvrages ne garantissent ni la potabilité de l'eau ni la durabilité de l'ouvrage.

Les eaux de pluie qui en sont issues ne sont pas de bonne qualité car elles sont mal conservées. A cela s'ajoute la pollution des eaux de pluie causée par l'insalubrité de l'environnement immédiat.

Photo n°1: Citerne traditionnelle dans le hameau de Sèkouhoué

Cliché : Dégbey D. Février 2007

b) Puits

Selon le dictionnaire Larousse, les puits sont des trous profonds creusés dans la terre pour en tirer de l'eau. Dans la commune de Toviklin , on distingue deux sortes de puits :

-les puits ordinaires ou puits traditionnels

-les puits modernes cimentés.

Puits traditionnels

Les puits traditionnels sont des forages à grand diamètre qui ne respectent pas les règles de l'art. Ces puits ne sont pas cimentés jusqu'au niveau statique, c'est-à-dire jusqu'au toit de l'aquifère. Les parois n'étant pas cimentées, on enregistre des pousses de moisissures le long des trous de ces puits. Ces moisissures polluent l'eau qui pourtant au départ est potable.

Au fil des ans, ces parois se dégradent et ensablent ainsi le puits qui perd une grande partie du volume d'eau qu'il contient et rend ainsi l'eau polluée. Les populations n'ayant autre source que cette dernière sont obligées de se servir de l'eau de ce puits pour satisfaire leurs besoins. Plusieurs maladies surviennent après la consommation de cette eau, mais compte tenu de l'ignorance de la population, personne n'en parle et toute infection hydrique est attribuée aux dieux. C'est le cas de certaines maladies dermatologiques qui sont attribuées au dieu SAKPATA, le dieu de la terre.

Les puits sont au nombre de 89 lors de notre dernier passage dans les villages et quartiers de Toviklin en juin 2007. Ils sont pour la plupart abandonnés par les populations car ayant fait plusieurs années sans entretien deviennent de vieux puits taris et subissent des désagrégations à cause de leur âge. Ils appartiennent à des familles ou à une seule personne dont les eaux sont destinées à la vente.

Dans l'arrondissement urbain (Toviklin I et II), ces puits ne sont plus nombreux, ils sont délaissés au profit des eaux de la SONEB. Les quelques individus qui continuent de s'approvisionner à cette source sont ceux dont le pouvoir d'achat est très faible.

La qualité de l'eau au niveau des puits traditionnels est douteuse par rapport à celle des puits modernes car ces puits traditionnels sont soumis à des effets polluants. Cela s'explique par les raisons suivantes :

v la technique de captage des eaux, ce qui engendre un fréquent éboulement des parois.

v les moyens d'exhaure ne sont rien d'autre que des puisettes en caoutchouc munies de cordes.

v la protection n'est qu'une simple couverture de bois, de feuille de palmier ou de feuille de tôle pour les nantis.

v l'absence d'une margelle et d'une aire anti -bourbier facilite l'intrusion des eaux de ruissellement.

v l'absence de cuvelage laisse pénétrer les eaux d'infiltration des alentours où les hommes, les femmes et les animaux domestiques déposent leurs excréments.

Les puits traditionnels sont plus nombreux que ceux modernes dans l'arrondissement car ils représentent pratiquement 60% des ouvrages hydrauliques.

Photo n°2: Puits traditionnel dans le village de AKOME

Cuvelage non renforcé,

Cliché : Dégbey DJIDJI, Février 2007

Dans l'arrondissement de Toviklin, ces puits traditionnels sont plus fréquentés que les puits modernes à cause du coût de la bassine d'eau. En effet, les populations préfèrent cette eau de qualité douteuse pour plusieurs autres raisons à savoir :

- la distance entre elles et le puits moderne,

- le coût de la bassine d'eau

- la fréquentation des puits par les femmes,

- difficulté de trouver un compagnon pour aller puiser l'eau car ceci se fait souvent à deux au moins pour réduire les peines.

Les puits modernes

Les puits modernes sont des puits à grand diamètre (1,2m à 2,2m) pouvant atteindre 100 mètres de profondeur selon le niveau des aquifères et selon l'unité hydrogéologique de la région. Dans l'Arrondissement de Toviklin, ces puits sont financés par la Direction Générale de l'Eau sur appui financier à travers des programmes tels que PADEAR, COOP92, GTZ/KFW, OPEP/KFW, JAPON, BADEA, CEAO, CE I, IDA-DANIDA, USAID, SNV, FED, CBA etc exécutés par les ONGs ou des entreprises travaillant dans le domaine de l'approvisionnement en eau comme FORAG-FORATEC, INTRAFOR, FORAG-SA, NISAKU, BATICO-BENIN. Ceci se fait avec la participation financière des populations locales selon les indications des stratégies nationales d'approvisionnement en eau potable et le principe « l'eau paie l'eau » (250.000F pour les FPM, PM, et 5% du coût des ouvrages AEV).

Construits suivant des techniques modernes un puits moderne correspond à un point d'eau et est en mesure d'alimenter 250 habitants dans les conditions judicieuses d'usage. Les parois des puits modernes sont cuvelées jusqu'au captage. Dans l'arrondissement de Toviklin, nous avons enregistré au 31 décembre 2006, huit puits modernes financés par les structures ci-dessus citées.

Au total, il existe 09 puits modernes dont le moyen d'exhaure est pour la plupart des poulies ou des treuils. Il est à noter qu'aucun PEA n'est disponible dans l'arrondissement ainsi que des AEV.

Au 31 décembre 2006, la population de l'arrondissement de Toviklin pour s'approvisionner normalement en eau potable selon les normes de la stratégie nationale de l'approvisionnement en eau potable en milieu rural a besoin de 59 points d'eau car pour une population de 16075, le taux de couverture est de 15.24% et le taux de desserte est de 8.47%.

Pendant que la population de cet arrondissement s'accroît au rythme exponentiel, les demandes en eau des populations ne sont pas satisfaites tant au niveau des AEV, des PEA qu'au niveau des adductions d'eau de la SONEB.

Photo n°3: Puits moderne à Tannou-Avédji (Cuvelage fortement renforcé en béton armé)

Cliché : Dégbey D. Février 2007

c) Forages

Les forages sont des ouvrages de captage des eaux souterraines : ce sont des trous de diamètre relativement réduit (creusés dans le sol à l'aide des machines appelées sondeuses et pouvant atteindre une très grande profondeur pour permettre d'extraire un important volume d'eau. Ils interviennent dans le cadre des adductions d'Eau Villageoise (AEV)

Les forages permettent de parer aux difficultés d'approvisionnement en eau potable dans les zones à faible pluviométrie et dans celles où l'eau de surface est polluée.

Le forage est muni d'un moyen d'exhaure qui est la pompe : celle-ci est choisie en fonction des caractéristiques ci-après.

-Le débit possible d'exploitation,(au moins 5,1m3)

- Le côte du niveau statique et dynamique

-le diamètre du forage

-la profondeur à laquelle la pompe peut descendre.

Dans l'arrondissement de Toviklin, il n'existe pas de PEA ni d'AEV, il n'existe qu'un seul FPM dans le village de Doko Djoudomè qui continue de fonctionner jusqu'au aujourd'hui.

Photo n°4 : FPM à Latéhoué (Village de Doko djoudomè)

Cliché : Dégbey D. Septembre 2007

3- Adduction d'eau de la SONEB

Pour conférer à l'arrondissement de Toviklin, le caractère de centre urbain et atteindre les objectifs fixés par la stratégie AEPA, l'idée de création de station de pompage et de traitement d'eau par la SBEE naquit.

Ainsi, un château d'eau métallique de 84 m3 a été installé en 1987 et permet de desservir le centre ville de Toviklin et récemment certains arrondissements de la commune. Le système actuel d'environ 13 mètres de hauteur est alimenté par un seul forage qui a été exécuté en 1987. Son débit est de 30m3/h (aquifère du Maestrichtien). Ce débit assuré par la pompe d'exhaure est de 25 m3/h (HMT 100m). Le traitement de cette eau se fait par chloration.

Le poste de chloration comprend :

. 1 pompe doseuse de débit 6,6 L /h

. 2 bacs pour la solution d'hypochlorite d'une capacité de 250 Litres chacun.

Cette pompe est exploitée en moyenne 2h et 5h par jour au maximum.

Aujourd'hui, 45% de la population du centre urbain s'approvisionnent à la borne fontaine (Toviklin I et II)

Il existe à ce jour, 13 bornes fontaines dont 04 non fonctionnelles et 09 fonctionnelles installées par la SONEB laissées à la gestion des populations. Le non fonctionnement de certaines bornes fontaines est dû à la mauvaise gestion (gestion peu rigoureuse, clientélisme, favoritisme envers proches ayant aboutit à une incapacité de règlement des factures). Il faut noter que en dehors du centre urbain, les autres villages ne sont pratiquement pas couverts par la SONEB. Ceci montre que au fur et à mesure qu'on s'éloigne du centre ville, l'accessibilité devient de plus en plus faible.

Photo n°5 : Château d'eau de la commune de Toviklin

Cliché : Dégbey D. Février 2007

Tableau V : Récapitulatif du taux de couverture et desserte de l'arrondissement de Toviklin en eau potable.

Paramètres

des zones

couvert

Non couvert

Desservi

Non desservi

Taux en %

15.24%

84.76%

8.47%

91.53%

Taux de couverture et de desserte en eau potable à Toviklin

Couvert

Non couvert

Desservi

Non desservi

91,53%

15.24%

84.76%

8.47%%%

Figure 5 : Taux de couverture et de desserte en eau potable à Toviklin

Source : D'après les données du Service Départemental de l'Eau du Couffo; Mai 2007

II- Situation sanitaire dans l'Arrondissement

La santé des populations d'un milieu dépend de plusieurs paramètres dont principalement les conditions hygiéniques, la qualité de l'eau consommée, l'éducation des populations à la base, bref, de l'assainissement du cadre de vie.

Cette partie du travail traitera de la situation sanitaire en rapport avec la consommation de l'eau par les populations et son implication dans la propagation des maladies hydriques.

A- CONDITIONS HYGIENIQUES

En milieu rural, les populations sont pour la plupart analphabètes. Cette situation ne permet pas de se garantir les conditions minimales de santé. Toutes situations qui mettent les populations dans une insécurité sanitaire. Le pire est que elles ne se rendent pas compte du danger qu'elles courent en se comportant de la sorte. Partant, elles développent plusieurs maladies principalement celles issues de l'eau. Il s'agit principalement des diarrhées chroniques chez les enfants et les adolescents, le paludisme pratiquement chez tout le monde et d'autres maladies dermatologiques. La situation est tellement préoccupante que les autorités locales ont pris désormais à bras le corps le problème d'assainissement dans la commune. Mais faute de moyens, ils n'ont pas pu atteindre leur objectif.

Par ailleurs, il n'existe qu'un seul centre de Santé public. Ce qui a favorisé la prolifération des centres clandestins créés par des infirmiers formés sur le tas. Cette situation moins reluisante plonge les populations dans une insécurité sanitaire dans l'arrondissement.

1- Traitement des ordures ménagères

Lors de notre enquête sur cette recherche, nous nous sommes rendus compte que les ordures ménagères chez les populations de l'arrondissement de Toviklin ne représentent aucune menace. En effet, il n'est pas rare de rencontrer autour d'une maison, au bord des rues, des ordures ménagères de toutes les formes ; versées sans tenir compte de la proximité des habitants. Les principales raisons qui justifient ce fait sont relatives au fait que les autorités locales ne sont pas encore arrivées à sensibiliser, à conscientiser la population sur la nécessité de l'évacuation des ordures ménagères hors des habitations. La conséquence immédiate est que les enfants tombent régulièrement malades alors que les moyens pour les soigner ne sont pas disponibles. Par ailleurs, la décomposition de ces ordures ménagères cause la pollution des eaux de surface et celles de profondeur à travers les éléments chimiques toxiques qu'elles produisent.

Les lieux de conservation de ces ordures constituent pour les populations les lieux d'aisance à cause du manque de latrine et l'habitude des populations à aller dans les brousses pour se mettre à l'aise. Ces éléments posent le problème d'assainissement dans la zone d'étude

2- Traitement des eaux usées

Les eaux usées sont celles qui ont servi à laver, à faire la cuisine, la vaisselle etc et qui ne sont plus utiles. Pour cela, il faut leur trouver un endroit très adapté pour éviter la pollution des eaux des nappes ou de créer des nids de prolifération des larves des moustiques très hostiles à la santé des populations.

Dans l'arrondissement de Toviklin, nos enquêtes nous ont révélé que 90% des populations versent les eaux usées à côté des maisons, au bord des rues. Car aucune disposition n'a été prise par les autorités pour palier à ce problème.

3-Entretien des puits

En dehors des puits modernes, des forages, et des AEV qui sont, à leur réception des sources d'eau potable, les puits traditionnels constituent des sources d'eau de qualité douteuse. Les populations n'entretiennent pas les alentours de ces puits. De plus les bassines utilisées pour s'approvisionner sont pour la plupart des bassines très sales. Par ailleurs, cherchant à équilibrer la charge portée sur la tête, les femmes mettent des feuilles de palmiers, d'autres herbes dans l'eau. Même si cette eau au départ est de bonne qualité, elle devient polluée à cause du comportement des bonnes dames. C'est le cas illustré sur le schéma et la photo ci-dessous.

Lieux de conservation

(Jarres)

Puits traditionnels/

Citernes

Matériels de transport

(Bassines, bidons etc) utilisation branchages, les toiles cirées

A la source, Pollution (15%) pollution (20%)

Pollution à 10%

Ce schéma illustre l'itinéraire emprunté par l'eau et les conditions dans lesquelles ces eaux sont entretenues. La relation directe qui se dessine est la contamination de ces eaux qui, quelle que soit la source se trouve polluée à la consommation. Un travail important se doit d'être fait afin de permettre aux populations de se rendre compte du danger qu'elles courent en adoptant ces moyens de transporter et de conserver l'eau.

Photo n°6 : Puits traditionnel mal entretenu à Akomè

Cliché : Dégbey D. Février 2007

Cette photo montre les conditions dans lesquelles les femmes s'approvisionnent en eau à partir des puits traditionnels. Des conditions qui sont peu recommandées

B- EDUCATION SANITAIRE

La santé des populations dépend aussi et surtout de l'organisation interne des centres de santé et de la disponibilité de ses agents en nombre suffisant avec le personnel qualifié et rompu à la tâche avec le coût des soins à la portée des populations.

1- Formations sanitaires

Dans l'Arrondissement, il n'existe que le centre de santé de la commune avec un total de 18 agents.

Par contre dans les milieux un peu plus reculés du centre ville, les populations sont soignées par des personnes n'ayant pas nécessairement les qualités requises pour faire le travail et ce pour plusieurs raisons : traitement à moindre coût, l'automédication avec des médicaments de qualité douteuse. Pendant que l'OMS prévoit un médecin pour 10.000 habitants, la commune de Toviklin a un seul médecin pour plus de 69000 habitants. Toute situation qui ne garantie pas l'accès aux soins de qualité aux populations surtout lorsqu'il s'agit des maladies hydriques.

2- Personnel soignant

Le personnel soignant de l'arrondissement de Toviklin s'évalue à 18 agents avec 02 APE et 16 contractuels :

01 Médecin,

05 Infirmiers Diplômés d'Etat (IDE)

01 Sage Femme d'Etat, 03 Assistants sociaux, 02 commis de pharmacie, 05 agents de soutien

01 particulier

Ce personnel a besoin de renforcement de capacité afin de mieux satisfaire la population de Toviklin. A ce centre, il manque cruellement le matériel de travail et il est très important de l'équiper de façon adéquate afin que le service soit celui de qualité.

Chapitre 4 : Gestion de l'eau par les populations

La gestion de l'eau par les populations se traduit par la détermination de la couverture en quantité et en qualité d'eau des communautés humaines en rapport avec l'assainissement de base du milieu.

I- Couverture en eau des populations

La couverture en eau des populations peut être définie comme le pourcentage de la population ayant besoin de point d'eau et qui l'a effectivement. Elle a pour composant la disponibilité et l'accessibilité.

A- DISPONIBILITE EN QUANTITE

1- Evolution des points d'eau

La situation de l'ensemble des points d'eau potable dans l'arrondissement de Toviklin a été évaluée comme l'indique le tableau suivant.

Tableau VI : Evolution des points d'eau potable dans l'arrondissement de Toviklin à partir de 2002.

 

1987 -2002

2003-2006

Total

PM

Fonct

05

03

08

Non Fonct

04

FPM

Fonct

-

01

01

Non Fonct

-

-

BF

Fonct

10

03

13

Non Fonct

04

Source : Enquête de terrain, Juillet 2007

Ce tableau indique le point global de l'évolution des Points d'Eau potable ainsi que leur fonctionnalité dans l'arrondissement de Toviklin.

En effet, les PM n'ont pas évolué de façon sensible ; de 05 en 2002, on est passé à 8 en 2007. Les FPM sont restés constants alors que les BF ont augmenté de 3. Le nombre de FPM est très insignifiant dans l'arrondissement.

On en déduit que les populations ne s'intéressent pratiquement pas à ce type d'ouvrage.

Par ailleurs, sur 8 ouvrages (PM), quatre sont tombés en panne ou abandonnés par les populations.

De même sur les treize BF présentes, quatre sont tombées en panne ou abandonnées pour non payement de facture, la mauvaise gestion, le clientélisme etc. Il se pose ainsi le problème de gestion et d'entretien des points d'eau.

2- Problème d'entretien des points d'eau

Si une chose très importante est de mettre en place des points d'eau, une autre aussi importante est de les suivre et de les entretenir. Nous insistons ici sur les ouvrages hydrauliques réalisés par la Direction Générale de l'Eau avec l'appui financier des partenaires en vue de satisfaire les populations en eau potable. Car ces puits et forages réalisés à grands frais sont parfois abandonnés par manque d'entretien et la population continue de souffrir de l'eau potable. Lors de notre enquête sur le terrain, nous avons remarqué que plusieurs puits modernes sont abandonnés et les populations qui en bénéficiaient sont retournées aux sources initiales (puits traditionnels, les eaux de pluie, les citernes etc) dont les eaux sont de qualité douteuse. C'est le cas d'un puit moderne à Guehounguehounhoué dans le village AKOME

Photo n°7 : Un PM abandonné à AKOME pour mauvaise gestion

Cliché : Dégbey DJIDJI, Février 2007

3- Différents moyens de conservation d'eau à domicile

Les principaux moyens pour constituer les réserves d'eau à domicile dans l'arrondissement de Toviklin se résument dans le tableau suivant :

Tableau VII: Les principaux moyens utilisés pour la constitution de réserve d'eau à domicile

Moyens

Fréquence d'utilisation

Jarres non couvertes

+ + +

Sceaux non couverts

+ + +

Bassines non couvertes

+ + +

Tonneaux non couverts

+ +

Buses

+

Citernes

+

Légende : + Peu courant

+ + Courant

+ + + Très courant

Source : résultat d'enquête février 2007

Les jarres, les sceaux et bassines non couverts constituent les moyens les plus fréquents utilisés en zone rurale. Les citernes sont des récipients dont les parois

sont crépies. De forme carrée ou circulaire, ces citernes ont une capacité d'environ 4 à 10m3 pour la plupart. Une gouttière légèrement inclinée faite de feuilles de tôle ondulée est placée à la base de la toiture et descend jusqu'à la citerne. Pour les quelques uns qui ont les moyens de se construire une citerne, au bout de deux à trois ans environs, celle-ci est fissurée et ne peut plus contenir de l'eau. Par contre si elle ne l'est pas, l'eau qu'elle contient n'est alors pas du tout propre par manque de simple nettoyage périodique.

Pour palier ces inconvénients de conservation d'eau à domicile, nous avons proposé plus loin des méthodes plus simples.

B- DISPONIBILITE EN QUALITE

Les points d'eau existant dans l'arrondissement de Toviklin peuvent être classés en sources d'eau potable et en sources d'eau polluée.

1- Sources d'eau potable

Les sources d'eau potable se répartissent dans l'arrondissement de Toviklin comme l'indique le tableau suivant :

Tableau VIII: Répartition des points d'eau dans l'arrondissement de Toviklin

Points d'eau

Puits modernes

Forages

Bornes Fontaines

Nombre

08

01

13

Source : résultat d'enquête, Février 2007

De ce tableau, il ressort qu'à priori, les puits modernes, les forages et les Bornes Fontaines constituent les sources d'eau potable. Mais il convient de remarquer que l'eau de ces points d'eau potable à la source, perd son caractère potable dans les domiciles du fait de certaines habitudes malsaines des populations qui sont :

ü eau prélevée à la source avec des récipients peu propres,

ü protection de l'eau pendant le trajet : source - domicile à l'aide de feuilles poussiéreuses et salles,

ü Réserves faites dans des conditions peu recommandées et ne répondant à aucune norme de salubrité.

2- Sources d'eau polluée

Les puits ordinaires ou puits traditionnels sans margelle creusés par les populations ne sont pas couverts et sont donc exposés à la contamination par divers germes .De même , l'eau est directement prélevée de ces puits à l'aide des récipients non hygiéniques.

Les eaux de pluie conservée dans les citernes et les jarres non protégées et pendant longtemps sont aussi des sources d'eau polluée.

Les sources d'eau de surface ne donnent pas non plus d'eau potable. Notamment l'eau de ruissellement et des plans d'eau est polluée par les matières fécales, des fientes d'animaux, les ordures de toutes sortes etc...

C) ACCESSIBILITE

1- Accessibilité géographique et fonctionnelle

C'est la répartition des points d'eau par zone en fonction de la distance parcourue par les femmes avant de s'approvisionner en eau.

Dans notre zone d'étude, les femmes ne parcourent moins de distance que pendant la saison des pluies (utilisation et conservation des eaux de pluie dans les citernes et les jarres à domicile, conservation des eaux de ruissellement pour usage particulier). En revanche, le travail est plus sérieux pendant la saison sèche. En effet, les populations parcourent entre 500 mètres et 3 kilomètres avant de s'approvisionner en eau. Cette corvée est due au tarissement des points d'eau du fait de la nature hydrogéologiques de la région.

Par ailleurs, les forages, les puits modernes et les bornes fontaines installés dans l'arrondissement sont situés à des distances raisonnables de quartiers de ville et de villages. L'affluence des populations autour de quelques points d'eau potable (photo n°3 et n°4) fait perdre un long temps d'attente qui varie entre une (1) à trois (3) heures. C'est l'accessibilité fonctionnelle.

2-Accessibilité financière

Généralement dans nos campagnes, la corvée d'eau revient aux femmes.

Elles parcourent environs 3 à 5 Km avant de revenir avec 18 litres d'eau pour les besoins de ménage. Compte tenu de la taille de ce dernier, elle fera le trajet 4 à 5 fois par jour. Si le trajet lui prend environs deux heures, on réalise bien que la pauvre femme ne soit plus disponible pour grand-chose dans la journée. Cette situation oblige certaines femmes à acheter l'eau au point le plus proche quelle que soit la qualité.

Le tableau ci-dessous montre les différents prix selon la nature des points d'eau.

Tableau IX: Prix de vente selon les points d'eau et la capacité des récipients

Point d'eau

Récipients

Prix

Zone urbaine

Zone rurale

Puits traditionnels

Bassine de 20 litres

10F

10F

Puits moderne

Bassine de 20 litres

10F

10F

Forage

Bassine de 20 litres

10F

10F

Eau courante

Bassine de 20 litres

35F

40F

Source : Résultat d'enquête, Février 2007

Il ressort de ce tableau qu'en zone rurale, la bassine d'eau de puits (traditionnel ou moderne) coûte 10F tant en milieu rural qu'en milieu urbain. De même, cette bassine d'eau des puits modernes et des forages est vendue au même prix. A ce niveau, le coût de la bassine d'eau n'a pas varié par rapport à la qualité du fait de la politique des partenaires ayant financé les ouvrages qui ont associés les bénéficiaires à la gestion de l'eau. Ainsi, lors de notre enquête, nous avons constaté que le prix des eaux issues des ouvrages HAADI SUD sont fixés en partenariat avec les bénéficiaires et le coût de la bassine d'eau est à 10 francs afin de se conformer au prix auquel les populations étaient habituées avec les puits traditionnels et les citernes.

En revanche, le prix de la bassine de 20 L d'eau des bornes fontaines varie entre 35 et 40 francs CFA car le coût du branchement n'est pas à la portée de tout le monde. (103.070F CFA si le réseau passe devant la maison du client).Cela nécessite autres dépenses supplémentaires si le branchement ne passe pas devant la maison du client. Toutes ces conditions rendent l'accès difficile surtout aux populations rurales et même certains citadins dont le pouvoir d'achat est très faible.

Pourtant le m3 d'eau est vendu par la SONEB à 198F pour la tranche sociale et à 415F pour la tranche commerciale selon le changement intervenu le 30 Avril 2002 relatif à la hausse du m3 d'eau qui était à 138F pour la 1ere tranche et à 290F pour la 2eme tranche. (La tranche sociale ou 1ere tranche se situe entre 0 et 5m; le m3 contenant environ 30 bassines d'eau et la tranche commerciale ou 2eme tranche à partir de 5m3).

La conséquence directe qui s'en est déduite est la réticence des populations à aller vers ces sources d'eau pourtant plus recommandées. Ainsi, le problème d'approvisionnement en eau potable continue de se poser avec pour cause l'abandon des puits modernes et des forages bien équipés où les conditions hygiéniques et la potabilité de l'eau sont garanties.

3-Utilisation des points d'eau

Dans certains villages de l'arrondissement de Toviklin, les pompes des forages ne sont pas utilisées et parfois elles sont enchaînées et cadenassées de peur que ne surviennent des pannes dont la réparation nécessite de grosses dépenses. De même les puits modernes sont abandonnés car peu fréquentés par les femmes. Conséquence, les quelques rares femmes qui viennent n'arrivent plus à puiser de l'eau seule et se charger. Ce qui les amène finalement à retourner aux puits traditionnels dont le prix de la bassine est beaucoup moins cher que celui des puits modernes et l'assistance est en permanence disponible pour les charger sur la tête. Par contre, personne n'est disponible à charger les femmes au niveau de ces puits et forages construits suivant les normes et qui fournissent de l'eau de bonne qualité.

Par ailleurs, lors de nos enquêtes sur le terrain, certains puits modernes et plusieurs pompes sont tombés en panne et abandonnés depuis un ou deux ans selon les cas. Le puits de la photo n° 7 est tombé en panne il y a environ 2ans. Les populations sont retournées à la source initiale : le puits de la photo n°6.

Tout ceci pose la problématique de l'assainissement de base et son implication dans la qualité de l'eau dans l'arrondissement.

II- ASSAINISSEMENT DE BASE ET QUALITE DE L'EAU CONSOMMEE A TOVIKLIN

Il s'agira de montrer à travers cette partie le rapport entre l'assainissement de base et la qualité de l'eau consommée à Toviklin.

A- EAU ET L'ASSAINISSEMENT DE BASE

Dans cette rubrique, nous allons montrer comment le péril fécal, les ordures ménagères, les déchets solides et liquides fréquemment négligés constituent une menace pour les populations. Nous aborderons la gestion qu'elles font des différents déchets qu'elles produisent.

1- Péril fécal

Dans l'arrondissement de Toviklin, et surtout dans les hameaux un peu éloignés du centre ville, le péril fécal est l'un des problèmes les plus graves qui est souvent ignoré ou tout au moins sous estimé par les populations.

Les eaux consommées par les populations peuvent subir des contaminations d'origine fécale soit avant ou après puisage. Ainsi, même si l'eau puisée est saine, elle ne peut plus l'être au moment de la consommation. Par exemple au moment où les femmes portent l'eau sur la tête, elles mettent dans le récipient une toile sirée ou une branche d'arbre pour que l'eau ne se renverse sous l'effet de batillage.

De même au moment du puisage, les récipients et les cordes souillés trempent dans le puits et contaminent l'eau.

Les excréments humains laissés dans la nature ou dans des fosses mal construites dans le centre ville de Toviklin et presque inexistants dans les villages, contaminent les eaux de ruissellement et les eaux de boisson par les germes qu'elles comportent. Ce phénomène est à la base de la pollution des eaux de surface surtout pendant les saisons pluvieuses. Les populations tombent malades en buvant cette eau polluée ou en se baignant dans ces eaux de surface non traitées.

Voici quelques unes des impressions que nous avons recueillies au cours de nos enquêtes chez une femme dans un hameau de Tannou Avédji (Tchokahounhoué)

`'  Nous avons assez de place en brousse pour nous mettre à l'aise. Les latrines sont pour ceux qui sont en ville. Moi j'ai peur de monter sur les latrines car la dalle va se casser et je vais tomber dans le grand trou''

2- Mode de gestion des ordures ménagères

Les populations de l'arrondissement de Toviklin produisent quotidiennement des ordures ménagères. Pour éviter l'encombrement dans les maisons, elles gèrent individuellement ou collectivement ces ordures.

Mais le mode de gestion le plus courant est la gestion individuelle qui se concrétise sur le terrain par la pratique suivante : la constitution d'un dépotoir, l'enfouissement et l'incinération.

Dans les milieux ruraux, les populations ont l'habitude de verser les ordures ménagères juste à coté des maisons ou sur des espaces non occupés.. En fonction du temps, ces lieux deviennent des dépotoirs de grandes envergure autour des maisons. Afin de diminuer les odeurs et l'ampleur des pollutions, elles les amassent et les brûlent : c'est l'incinération.

Par ailleurs, lorsque certains déchets ne sont combustibles comme les tessons de bouteille, on creuse des trous pour les enterrer : c'est l'enfouissement. Aucune des trois modes de gestions ne respectent les conditions de gestion des ordures ménagères dans le cadre de la préservation de la nature, il est alors important de trouver une solution adéquate afin d'épargner ces populations de la pollution des nappes, partant des eaux souterraines.

3-Mode de gestion des eaux usées

Dans les milieux ruraux et particulièrement dans les villages de l'arrondissement de Toviklin, la gestion individuelle des eaux usées est caractérisée par le rejet tout azimut. En effet, il n'y a pas de quartiers de ville ou de villages où les eaux de lessive, de douche et de cuisine ne jonchent le sol. Dans l'arrondissement, les populations se déchargent des eaux sales le plus simplement possible au mépris de la réglementation en vigueur dans notre pays.

On remarque dès lors la formation des boues et des eaux stagnantes ça et là créant un environnement insalubre, lieu de naissance et de prolifération des moustiques, de mouches, de parasites etc... Ceci porte atteinte à la santé des populations. Les conséquences directes de cette pratique sont l'accroissement du taux de paludisme et d'autres maladies d'origine hydrique décrites plus loin. A cela il faut ajouter la pollution atmosphérique par l'envol des poussières qui se forment par la suite de l'assèchement des eaux usées versées sur les tas d'ordure à l'alentour des maisons. Du coup, un mélange nauséabond se créé et constitue le nid des gîtes larvaires des moustiques. Parfois les enfants viennent s'amuser dans ces eaux peu recommandées et dans les boues qui en sont issues aux conséquences très graves pour leur santé.

En conclusion, la gestion individuelle des ordures et des eaux usées ne procure aucune satisfaction dans la résolution des problèmes d'assainissement. Elle contribue au contraire à accroître l'insalubrité et aggrave de ce fait les problèmes de santé publique.

B- QUALITE DE L'EAU CONSOMMEE PAR LES POPULATIONS

Si en quantité, les populations de Tovklin ne disposent pas assez de points d'eau, voyons la qualité des différentes sortes d'eau dont elles disposent et de préférence celle des échantillons prélevés en septembre 2007 à savoir :

-l'eau de puits traditionnel ;

-l'eau de pluie conservée dans les citernes ;

-l'eau de fond de jarre contenant de micro-organismes (eau mal conservée et ayant un long séjour dans la jarre).

-l'eau des puits moderne ;

Les résultats de l'analyse de ces quatre échantillons réalisés au laboratoire de la DG Eau, nous permettront d'apprécier la qualité des eaux consommées dans l'arrondissement à travers une étude comparative des substances physico chimiques et bactériologiques en rapport avec la norme internationale de l'eau potable selon l'OMS.

Le tableau ci après donne le résumé des analyses faites sur les quatre échantillons.

1-Qualité physique

La qualité physique d'une eau dépend de plusieurs paramètres. En effet, il faut comprendre que la turbidité d'une eau correspond à l'absence de limpidité. Sa norme est qu'elle ne doit pas dépasser 5 à 25 unités de couleur vraie. Elle permet de mesurer la teneur de l'eau en matière de suspension. Celle d'une eau claire est inférieure à 15 gouttes de mastic de 50 ml d'eau. Le PH est la puissance d'hydrogène d'un milieu. Sa norme est de 6,5 à 8,5.

Tableau X: Résultats d'analyse physique des échantillons d'eau

Echantillon

d'eau

Composants physiques

Caractéristiques

1

Eau de pluie conservée dans une citerne

Couleur

8uc

Odeur

-

Turbidité

26mg/L

Goût

Fade

Température

27,6

Conductibilité

53uS/cm

pH

7,1

2

Eau de puits traditionnel

Couleur

29uc

Odeur

-

Turbidité

51mg/L

Goût

-

Température

27,7

Conductibilité

106uS/cm

pH

6,3

3

Eau de fond de jarre

Couleur

221uc

Odeur

-

Turbidité

65mg/L

Goût

mauvais

Température

27,7

Conductibilité

131uS/cm

pH

7

4

Eau de puits moderne (Kpévé)

Couleur

8 uc

Odeur

-

Turbidité

2 mg/L

Goût

acceptable

Température

33°C

Conductibilité

313 uS/cm

pH

7,2

NB : Dans les tableaux suivants, les chiffres 1, 2, 3 ont une signification.

1- Eau de pluie conservée dans une citerne

2- Eau de puits traditionnel

3- Eau de fond de jarre

4- Eau de puits moderne

Source : DIE/ DGEau- Laboratoire national de la DGEau

Des résultats des quatre échantillons d'eau analysés dans la cadre de cette recherche, seul l'eau de puits modernes présente les éléments physiques dans des proportions acceptables. Les trois autres échantillons sont moins admis selon la norme internationale de l'eau potable selon l'OMS (cf tableau XII)

2-Qualité chimique

L'analyse chimique des échantillons nous donne les résultats suivants :

Tableau XI : Résultats de l'analyse chimique

Composants chimiques

Unité

Différents types d'échantillons

1

2

3

4

CATION

Calcium (Ca2+)

Mg/L

10,42

6,41

16,03

30,45

Magnésium (Mg2+)

Mg/L

0,97

1,95

1,459

3,89

Sodium (Na+)

Mg/L

-

-

-

-

Potassium (K+)

Mg/L

-

-

-

-

Manganèse (Mn2+)

Mg/L

-

-

-

-

Fer (Fe Total)

Mg/L

-

-

-

-

Aluminium (Al3+)

Mg/L

-

-

-

-

Ammonium (NH4+)

Mg/L

0,129

0,387

0,903

0,012

ANIONS

Bicarbonates

(HCO3-)

Mg/L

36,6

30,5

73,2

61

Carbonates

(CO32-)

Mg/L

0

0

0

0

Chlorures (Cl-)

Mg/L

8,87

21,3

10,65

32

Sulfates (SO4 2- )

Mg/L

-

-

-

9

Nitrates (NO3-)

Mg/L

8,36

19,8

0

15,4

Nitrites (NO2-)

Mg/L

0,0099

0,0429

0

0,89

Silice (SiO2-)

Mg/L

-

-

-

-

Phosphates

(PO4 3-)

Mg/L

0,24

0,37

0,32

0,45

Fluorures (F-)

Mg/L

0,02

0,06

0,07

0,7

Iodures (I- )

Mg/L

-

-

-

0,07

Source : DIE/ DGEau- Laboratoire national de la DGEau, septembre 2007

Le tableau ci-dessus montre les différentes variations des proportions des éléments chimiques d'une eau. Selon qu'il s'agit de l'eau de PM ou des autres sources, la proportion des éléments chimiques sont très variables. Ainsi, en analogie avec la proportion des éléments qui constituent une eau potable décrits dans le tableau x, nous pouvons conclure que les eaux qui sont consommées dans Toviklin ne sont pas toutes de bonne qualité.

3-Qualité bactériologique

Il est important de rappeler ici les normes des concentrations limites des substances bactériologiques d'une eau.

. Approvisionnement en eau par conduite : un échantillon de 100ml ne doit pas contenir plus de 3 coliformes.

. Approvisionnement en eau en milieu rural ou sans conduite : un échantillon de 100ml d'eau de puits privé, collectif ou de source doit contenir moins de 10 coliformes.

Les bactéries de groupes coliformes sont des micro-organismes indicateurs de pollution, leur présence dans l'eau prouve que celle-ci a été prouvée par les déchets d'origine humaine ou animale.

L'examen bactériologique de nos quatre échantillons a donné les résultats suivants.

Tableau XII: Résultats de l'analyse bactériologique

Micro organisme

Différents types d'échantillons

1

2

3

Coliformes fécaux à 37°c

200/100mL

50/100 mL

220/100mL

Coliformes Totaux à 44°c

100/100mL

3/100 mL

0/100 mL

Source : DIE/ DGEau- Laboratoire national de la DGEau

C- ETUDE COMPARATIVE DE L'EAU CONSOMMEE A TOVIKLIN ET LES NORMES D'UNE EAU POTABLE

1-Normes d'une eau potable

La potabilité de l'eau se rapporte à trois caractéristiques :

- L'absence des germes pathogènes et d'organismes parasites responsables de maladies contagieuses ; c'est l'innocuité de l'eau.

- les caractéristiques organoleptiques : turbidité, couleur, saveur, odeur qui concourent à l'agrément ou au désagrément d'une eau de boisson.

- la teneur limite d'un certain nombre de substances toxiques ou indésirables

L'eau potable est donc destinée à la boisson et à autres usages.

L'hygiène exige que cette eau réponde à certains critères physiques, chimiques et bactériologiques.

a) Critères physico chimiques

Une eau potable est incolore sous une faible épaisseur et d'une teinte bleutée sous une grande épaisseur ; elle doit être limpide.

L'eau potable ne doit dégager aucune odeur et ne doit avoir aucune saveur. Les goûts pour la plupart des cas, indiquent la présence de certaines matières organiques.

Quant à la température, ses limites ne sont pas absolues parce que liées aux milieux climatiques. Cependant, il est conseillé que la température de l'eau soit comprise entre 8°c et 18°C

Du point de vue chimique, l'eau potable ne se définit pas par une composition précise, mais par la nature de certains éléments qu'elle ne doit pas contenir et par la concentration limite extrême d'autres éléments qu'elle peut contenir.

Les sels calcaires et magnésiens, par leur présence en quantité modérée sont avantageux alors que la présence d'azote ammoniacal dans une eau indique la souillure par les matières d'origine animale telles le purin les fèces. L'eau potable contient des éléments indésirables qui en réalité sont des éléments chimiques ne pouvant se trouver qu'en faible proportion dans l'eau à cause de leur toxicité.

La liste des éléments chimiques que nous retrouvons dans l'eau est très longue, presque toutes les matières naturelles ou artificielles sont solubles dans l'eau à un degré plus ou moins important. A cet effet, l'OMS a élaboré une liste des éléments chimiques avec leur teneur admissible, c'est-à-dire sans danger pour la santé de l'homme.

Le tableau suivant présente la liste simplifiée de ces éléments tirés du « Que sais je ? n°884 »

Tableau XIII : Caractéristiques physico chimiques d'une eau potable

Eléments physico-chimiques

Unité

Teneur admise

Teneur excessive

Turbidité 

UNT

5

>10

Couleur

UCV

5

>10

PH

 

7à 8,5

<6,5ou >8.5

Nitrates

mg/l

10

15

Matières dissoutes

mg/l

1000

1500

Sodium

mg/l

200

250

Aluminium

mg/l

0,2

0,5

Cuivre

mg/l

1

1,5

Fer

mg/l

0,3

1

Zinc

mg/l

 

15

Dureté

mg/l/caco2

500

1500

Calcium

mg/l

75

200

Chlorures

mg/l

200

600

Fluorures

mg/l

1,5

2

Magnésium

mg/l

50

150

Sulfate

mg/l

200

400

Manganèse

mg/l

0,1

0,5

Plomb

mg/l

0,1 (maxi)

 

Sélénium

mg/l

0,05 (maxi)

 

Arsènic

mg/l

0,2 (maxi)

 

Chrome exhavalent

mg/l

0,05 (maxi)

 

Cyanure

mg/l

0,01 (maxi)

 

UNT : Unité néphrélométrique de turbidité, UCV : Unité de Couleur Vraie

Sources : D'après Normes Internationales applicables à l'eau de boisson (OMS) : l'hydrologie - QSJ N° 884

b) Critères bactériologiques

Les critères physiques et chimiques ne suffisent pas pour conclure qu'une eau est potable, car une eau chimiquement pure, peut contenir des germes pathogènes nuisibles à la santé. Pour s'en convaincre, il suffit de se référer aux rôles des micro-organismes dans le cas de péril hydrique.

Mais l'eau pure ne contenant ni germes, ni coliformes est rare dans la nature. Ainsi, l'eau propre à la consommation n'est pas nécessairement exempte de germes, mais plutôt la valeur quantitative ou qualitative que lui confère la potabilité ou le contraire.

En définitive, la qualité d'une eau potable est appréciée à partir de certains critères. Ceux impératifs sont essentiellement physico-chimiques et bactériologiques. Les critères souhaitables sont la température, la turbidité, la couleur et la dureté c'est-à-dire sa richesse en calcaire.

Quand l'eau est trop riche en calcaire, elle est trop désagréable au goût, ne facilite pas la cuisson des légumes, fait des grumeaux insolubles avec le savon et rend la lessive difficile et onéreuse.

Tableau XIV : Caractéristiques bactériologiques d'une eau potable.

Micro organisme

Unités

Valeurs admises

Coliformes fécaux

N\100ml

0

coliformes

N\100ml

10

Source : Villand (MC) 1990 : Eau et Santé

2-Comparaison sur le plan physico-chimique

Tableau XV : Etude comparative des substances physico-chimiques

Composants physico-chimiques

Teneur admissible

Teneur de l'eau consommée à Toviklin

Etat de la teneur

Turbidité 

5

0à 9

excessif

Couleur

5

8à 221

excessif

PH

6,5à 8,5

6.3 à 7.9

Normal

Ion sulfurique

3

1à 9

 

Chlorures

250mg/L

10 à 41 mg/L

Faible

Magnésium

50 mg/L

1 à 9 mg/L

Faible

Azote nitrique

1 mg/L

3 à 33 mg/L

 

Permanganate de potassium

5 mg/L

 
 

Arsénic

0.05 mg/L

 
 

Calcium

75 mg/L

8,4 à 17 mg/L

excessif

Fer total

0,3 mg/L

 
 

Zinc

5 mg/L

 
 

Manganèse

0,1 mg/L

 
 

Nitrate d'azote

10 mg/L

3 à 33,43mg/L

Excessif

Fluorure

1,5 mg/L

0,03 à0.7 mg/L

Faible

Aluminium

0,2 mg/L

 
 

Ion d'acide bicarbonaté

<15 mg/L

2à 170,4 mg/L

 

Dureté totale

500 mg/L

18 à 160 mg/L

Faible

3- comparaison sur le plan bactériologique

Tableau XVI: Comparaison bactériologique des eaux consommées à Toviklin

Micro organisme

Valeurs

admises

Différents types d'échantillons

Observations

1

2

3

Coliformes

fécaux à 37°c

0/100mL

200/100mL

50/100 mL

220/100mL

Valeurs excessives

Coliformes

Totaux à 44°c

10/100mL

100/100mL

3/100 mL

0/100 mL

Valeurs excessives

Source : Résultats d'analyses, Laboratoire DGEau

De ce tableau comparatif, il ressort que les eaux consommées dans l'arrondissement de Toviklin comportent assez de coliformes fécaux.

Les recommandations des techniciens de laboratoire stipulent que ces eaux doivent être traitées par les méthodes usuelles de désinfections qui sont proposées dans la dernière partie de ce travail.

Conclusion partielle

Cette partie de l'étude a permis d'avoir une vue claire sur les équipements hydrauliques, sources d'eau potable dans l'arrondissement de Toviklin. Les conditions sanitaires dans cette région ne sont pas du tout appréciables car aucune disposition n'a été prise dans le sens de l'assainissement afin d'assurer la potabilité de l'eau consommée. Quant à la qualité de l'eau, elle n'est pas autant mauvaise compte tenu des résultats de l'analyse faite sur quatre différents échantillons d'eau prélevés dans la région. Cependant, il est important d'appliquer des méthodes usuelles de désinfection pour rendre l'eau plus potable.

Troisième partie : Qualité de l'eau et la santé dans l'arrondissement de Toviklin

Chapitre 5 : Problèmes sanitaires liés à l'eau dans l'arrondissement

La santé de l'homme dépend de façon primordiale de la qualité de l'eau et de son utilisation. Il doit absorber quotidiennement une quantité minimale d'eau. L'eau est vitale et ce besoin quantitatif a toujours été une évidence pour l'homme puisqu'elle s'impose à lui par la soif. Malheureusement l'homme a rarement la faculté de se rendre compte que l'eau peut entraîner des risques de maladies.

Cette ignorance de la majorité des populations rurales et urbaines constitue un véritable frein à l'éradication des maux d'origine hydrique.

Selon l'OMS, plus de 80% des maladies qui sévissent à la surface de la terre sont d'origines hydriques ou liées au milieu aquatique. Sur le plan sanitaire, il convient de souligner, pour mieux le regretter, que « L'eau est la première cause de mortalité et de morbidité au monde, de façon directe ou indirecte. Trois millions d'enfants meurent chaque année avant l'âge de cinq ans du fait du manque d'accès à une eau potable. Les épidémies de paludisme et de dengue qui affectent plusieurs centaines de millions de personnes sont les plus grandes épidémies mondiales » (Guéné C. 2004). L'arrondissement de Toviklin constitue aussi l'une des victimes de ces maux.

I- Eau et facteurs de maladies

Il existe deux facteurs fondamentaux qui expliquent la présence des maladies hydriques dans l'arrondissement de Toviklin.

A- FACTEURS CHIMIQUES ET NATURELS RESPONSABLES DE MALADIES

1- Climat et ses implications

L'alternance de deux saisons de pluies et deux saisons sèches maintient la permanence des vecteurs inféodés de l'eau.

De part sa situation en latitude, le Bénin appartient au domaine des climats chauds et humides de la zone intertropicale. Il se trouve ainsi dans un ensemble climatique allant de l'est du Ghana à la partie occidentale du Nigéria (BOKONON GANTA (BE) 1987 cité par GODONOU(J) 1983 ).

Le faciès climatique de la partie méridionale diffère de celle de la partie septentrionale.

En réalité, le sud du Bénin dans lequel se trouve la commune de Toviklin connaît un climat subéquatorial de type Guinéen ou Béninien. Il s'agit en effet d'un climat à quatre saisons dont une grande et une petite pluvieuse qui s'alternent avec une grande et une petite saison sèche.

En période d'abondance de pluie, les vecteurs ou hôtes intermédiaires inféodés tels les anophèles entretiennent tout au long de l'année, le cycle du paludisme, pondant dans les collections aquatiques les larves qui s'y développent et donnent naissance à de nouvelles générations d'adultes. Ce qui maintient le taux d'endémicité du paludisme à environ 18% du total des maladies enregistrées à Toviklin.

Le paludisme reste alors la pathologie la plus fréquente de la Commune suivi des infections respiratoires. Les maladies diarrhéiques ont aussi une prévalence relativement importante après le paludisme. Les autres infections connaissent une faible prévalence.

2-Eléments chimiques de l'eau responsables de maladies

L'eau potable a certaines normes définies par l'OMS en fonction des éléments chimiques qu'elle contient. Certains de ces éléments sont utiles voire indispensables à la santé de l'homme quand ils sont à faible concentration, mais peuvent devenir toxiques à forte concentration.

Ainsi, si la concentration de fluorure dans l'eau est inférieure à 0,5mg/L, on notera dans la population une incidence élevée de la carie dentaire. Cette maladie menace plus de 25% de la population de Toviklin (DDS Mono Couffo, 2001).

La concentration trop faible d'iode est responsable de trouble de la thyroïde. Il est également prouvé que l'ingestion de forte dose de sodium joue le rôle important dans le développement de l'hypertension chez les sujets prédisposés.

Certains éléments peuvent en quantité trop élevée donner à l'eau un goût désagréable (fer, chlorure, sulfate, cuivre) ce qui poussent les populations à se détourner de la source potable pour utiliser un approvisionnement qui peut être dangereuse.

B- EAU, FACTEUR DE TRANSMISSION DE MALADIES ET DE DEVELOPPEMENT D'AGENTS PATHOGENES

Malgré que les maladies liées à l'eau soient réunies sous le même nom, les moyens de contamination ne sont pas toujours les mêmes. L'eau engendre les vecteurs de maladies sous différentes stratégies. Elle peut en effet être le véhicule des agents pathogènes, le lieu de reproduction d'insectes vecteurs de maladies transmissibles. Bref, l'eau donne de graves maladies aux populations de Toviklin soit par contact, soit en favorisant le développement d'insectes ayant une vie larvaire aquatique qui représente un danger pour les populations.

1-Eau, véhicule de nombreux agents pathogènes

Ces agents pathogènes peuvent être :

-des bactéries : Vibron cholérique, shigellas (agents de la dysenterie bacillaire) Salmonelles (fièvres typhoïdes)

-des virus : poliomyélite, hépatite

-des protozoaires : amibes dysentériques

-des vers : ascaris, trichocéphales, ankylostomes, anguillules, vers de guinée, schistosomes.

Le rôle de l'eau dans la transmission des agents infectueux varie selon la biologie c'est-à-dire le cycle évolutif de ces germes pathogènes.

2- Eau comme reproductrice d'insectes vecteurs de maladies

La conservation des eaux dans de mauvaises conditions associée aux conditions hygiéniques peu recommandées donne à l'eau, cette caractéristique reproductrice d'insectes vecteurs de maladies. Il s'agit pour la plupart des eaux usées mélangées avec des ordures, les herbes etc...

Cette situation favorise la multiplication des gîtes larvaires, les vers, les insectes etc..

Dans l'arrondissement de Toviklin, les gîtes larvaires sont la principale source du paludisme surtout pour les populations situées aux côtés des plans d'eau et aux côtés des grandes brousses.

Chaque espèce d'anophèle a des gîtes de pontes ou gîtes larvaires préférentiels. Ce sont des collections d'eau temporaires ou permanentes exposées à l'ombre ou au soleil, pourvues ou non de végétations et répondant à des exigences chimiques ou physiques variées.

II- Affections liées à l'eau dans l'arrondissement

L'état de santé des populations notamment dans le domaine des maladies hydriques est assez mal connu. Très peu d'enquêtes épidémiologiques sont réalisées et les consultations dans les centres de santé, voire des diagnostiques sont le plus souvent symptomatiques. Cependant, on peut estimer que les maladies liées à l'eau sont à l'origine d'une part importante de la mortalité infantile dans cet arrondissement.

Les maladies d'origine hydrique se classent en deux ordres.

A- AFFECTIONS LIEES A L'EAU DE BOISSON

1- Maladies diarrhéiques (gastro entérites)

Elles constituent un problème majeur de santé publique en zone tropicale où elle constitue l'une des principales causes de la mortalité infantile. Chaque année en Afrique, en Asie et en Amérique Latine, quelques 800 millions d'enfants de moins de 5 ans sont atteints de diarrhée aigue et 3 à 7 millions en meurent dans 80 % des cas avant l'âge de 2 ans.

Les diarrhées se transmettent par l'ingestion d'eau souillée par les selles ou par les mains sales ou des récipients mal protégés ; elles se transmettent également par l'ingestion d'aliments contaminés par lavage ou arrosage.

Dans l'arrondissement de Toviklin, les diarrhées constituent une des causes principales des consultations.

Le tableau suivant résume les indices et le taux de mortalité pour 10.000 habitants des maladies diarrhéiques dans la commune de Toviklin.

Tableau XVII : Indices et taux de mortalité pour 10.000 habitants des maladies diarrhéiques

Commune

de Toviklin

Choléra

Diarrhée fébrile

Autres diarrhées

Autres affections

gastro intestinales

Total des maladies

diarrhéiques

Inc

TM

Inc

TM

Inc

TM

Inc

TM

Inc

TM

00

00

46,46

00

34,77

00

94,50

00

175,73

00

Source : SEPS/DDSP -Mono/Couffo

Ce tableau montre la fréquence des affections paludéennes dans la commune de Toviklin. Sur 10 000 habitants, environs 47 personnes sont affectées de diarrhée fébrile, 35 environs sont affectées d'autres diarrhées et 95 personnes environs souffrent des affections gastro intestinales.

Au total, environ 180 sur10 000 personnes sont atteintes de la diarrhée.

Toutefois, l'évolution de la médecine a permis de sauver tous ces individus en particulier les 15 ans et plus.

2- Maladies dermatologiques (dermatoses)

Ces maladies sont dues à une allergie de la peau. Elles sont répandues dans la commune de Toviklin car cette population utilise les eaux de pluie et de ruissellement pour se laver. La conséquence directe est que ces personnes grattent la peau et engendrent des plaies sur le corps.

Plus de 25% de la population de Toviklin sont victimes de ce mal.

B- AFFECTIONS LIEES AUX VECTEURS VIVANTS DANS L'EAU

1- Bilharziose vésicale

La bilharziose est une infection parasitaire due aux bilharzies, atteignant l'intestin, le rectum, le foie ou l'appareil urinaire.

Encore appelé schistosomiase, la bilharziose fait partie des maladies créées par l'utilisation des eaux souillées surtout de surface dans les milieux ruraux. Le parasite se transmet lors de la baignade ou de la boisson de ces eaux peu recommandées.

A Toviklin, cette maladie n'est pas très connue des populations mais elle attaque les enfants. En ces moments là, les parents cherchent la cause au niveau de leur Vodoun. Mais bizarrement, après des cérémonies, le mal continu son petit bonhomme de chemin. Cette situation a conduit beaucoup d'enfants de vie à trépas. Il est alors temps pour que cette population connaisse ce mal pour s'en prévenir.

2- Paludisme

Le paludisme ou malaria est une maladie fébrile due à la présence dans l'organisme humain de protozoaires parasites du genre plasmodium transmis par la piqûre du moustique femelle appelé anophèle.

Le parasite qui est à la base du paludisme est de quatre espèces.

- le plasmodium falciparum

- le plasmodium virax

- le plasmodium malariae

- le plasmodium oval

Le plasmodium falciparum est le plus redoutable car il tue. Il sévit dans les pays tropicaux toute l'année. Plus de 160 millions de cas ont été recensé dans le monde dont principal vecteur est l'anophèle qui assure la transmission de la maladie (VILLAND M.C. 1990).

Chez l'homme, l'hématozoaire est introduit dans le sang sous forme de sporozoïtes contenus dans les glandes salivaires de l'anophèle. Ils gagnent aussitôt le foie où ils se localisent dans les hématies qu'ils finissent par éclater en libérant de nombreux mérozoïtes. Les mérozoïtes vont parasiter à leur tour de nouvelles hématies. Chaque mérozoïtes se divise, grossit et éclate à son tour pour libérer de nouveaux mérozoïtes et le cycle continue.

Chaque éclatement entraîne la destruction d'une hématie et correspond à un excès thermique dont la périodicité varie selon la durée du cycle. (Voir le cycle du paludisme en annexe)

Toutes les 48 heures ou toutes les 72 heures, le malade ressent la fièvre. L'anophèle aspire le sang infecté du malade et va l'inoculer dans un corps sain faisant des victimes sur tout son passage à chaque fois qu'il pique un homme. Les périodes d'abondance de pluie sont les périodes de multiplication des moustiques, principaux vecteurs de la maladie.

Toviklin est la commune la plus affectée par cette maladie (830/00 en 2005)

C- CONSEQUENCES SOCIO ECONOMIQUES LIEES AUX AFFECTIONS DANS L'ARRONDISSEMENT

Les affections liées à l'eau ont toujours des conséquences négatives sur le plan économique et social.

En effet, les sujets atteints sont tôt ou tard incapable de travailler efficacement.

Elles imposent de lourdes charges et freinent l'amélioration du niveau de vie des populations. Ainsi, le paludisme et les maladies nutritionnelles ont certes des incidences socio économiques sur les populations. Spécialement au niveau du paludisme, il est difficile d'évaluer l'impact de cette maladie sur les activités économiques.

Cependant, BORRELY R. (cité par AGOSSOU, 1996) considère habituellement que la capacité de travail d'un paludéen est affectée quantitativement et qualitativement. Les arrêts de travail provoqués par des accès palustres portent atteinte à la production et par conséquent diminue le taux de revenu.

Somme toute, la dégradation de l'état de santé compromet les capacités de travail donc de production. C'est dans cet esprit que le professeur Comlan A. QUENUM en 1979 écrit « le paludisme dans les régions où il sévit, entraîne jusqu'à 30 ou 40% d'incapacité en toute saison rendant le pays impropre à l'habitation. Extirper le paludisme, c'est non seulement délivrer l'homme de la maladie et de sa menace, mais aussi améliorer la terre, accroître la capacité de travail, faciliter l'éducation, autant de facteurs qui contribuent au progrès. »

Chapitre 6 : Quelques suggestions

Cette partie réservée aux suggestions traitera des stratégies à mettre en oeuvre pour aider les élus locaux à élaborer des programmes afin de fournir de l'eau potable aux populations, et inciter les populations à une prise de conscience collective afin d'abandonner les comportements qui concourent à la pollution de l'eau.

I- Pour la consommation d'une eau potable

La consommation d'une eau potable est une nécessité impérieuse pour les populations afin de garantir une bonne santé. S'approvisionner en quantité suffisante d'accord ; mais aussi et surtout en qualité (cf normes d'une eau potable).

A- STRATEGIES POUR REMEDIER A UNE EAU DOUTEUSE

S'il est indispensable de consommer de l'eau potable à tout moment de sa vie et à coût bas, il est aussi vrai qu'il faut adopter des stratégies adéquates pour la préserver, l'entretenir et de la conserver.

Cette partie du travail indique comment il est possible de mieux gérer les ressources en eau disponibles afin de tirer meilleur profit à travers nos habitudes et notre volonté.

Partant, pour consommer une eau de bonne qualité, les populations de l'arrondissement de Toviklin doivent adopter des mesures fondamentales :

* Le traitement de l'eau de boisson : c'est la désinfection et, dans certains cas la filtration ou la décantation.

* Adoption de mesures pouvant éliminer les causes de contamination : ce sont toutes les mesures préventives : la réalisation de périmètre de protection, scellement des pompes, aménagement des sources, conception et propreté des récipients, mesures d'hygiènes diverses.

1- Désinfection de l'eau par les moyens physiques

Une eau traitée doit être incolore, limpide, sans germes pathogènes et avoir un goût agréable. Nous insisterons sur la désinfection solaire et la filtration.

a- Ebullition

L'eau portée à une franche ébullition se trouve débarrassée d'un grand nombre de germes microbiens à l'exception de ceux qui résistent à une forte température. L'ébullition est un moyen simple et consacré par expérience, mais elle exige une source d'énergie. Mais cette méthode de rendre potable l'eau rend celle-ci non dégustatrice due au départ des gaz dissouts tels que le gaz carbonique et l'oxygène.

Pour remédier à cette évidence, il faut laisser l'eau se refroidir en contact avec l'air pendant un long moment, puis éviter les transvasements qui pourraient provoquer des contaminations.

b- Désinfection solaire

Cette méthode consiste à exposer l'eau dans des récipients (en plastique ou en verre transparent) fermée à la lumière directe au moment de la journée où l'ensoleillement est intense. Ensuite, on la laisse se refroidir pendant la nuit avant de l'utiliser le jour suivant. Au soleil, les radiations ultraviolettes tuent les bactéries mais libèrent la matière organique. Ce mode est beaucoup moins efficace que si l'eau est troublée ou contiennent certaines substances telles que les sulfates, les nitrates et les composés de fer. C'est une méthode moins coûteuse qui doit être vulgarisée dans tous les arrondissements de Toviklin où l'eau de surface est directement consommée.

c-Filtration.

Deux systèmes de filtres sont à proposer :

· Le premier consiste à faire passer l'eau à travers un linge fin et propre en vue de la débarrasser des impuretés, des kystes et des oeufs sans toutefois pouvoir détruire les germes pathogènes. Mais il faut prendre assez de précaution à ce propos. Il s'agit d'utiliser le même côte du linge au dessus du récipient qui recueille l'eau filtrée pendant toute la durée de la filtration. Le cas échéant, les microbes retenus par le linge tombent dans l'eau.

A chaque filtration il faut éviter de tourner la face du linge jusqu'à la fin et il faut proprement laver le linge avant chaque filtration.

· Le deuxième système est celui des filtres fabriqués à domicile.

On superpose trois récipients (par exemple une calebasse sur deux canaris). L'eau à filtrer s'écoule en goutte à goutte du réservoir supérieur vers le filtre composé de couches superposées : graviers - sable plus ou moins fins- charbon de bois pour aboutir finalement dans le récipient d'eau filtrée à la base.

L'entretien de ce filtre doit s'effectuer en retirant un à deux centimètres de sable et en rajoutant du sable propre. Ce qui élimine la couche humide qui met quelques jours à une semaine pour se régénérer. Son efficacité ne peut donc être assurée en permanence. Le problème des filtres est celui de leur entretien ; mal entretenus, ils deviennent une source concentrée de germes.

2- Désinfection chimique

La désinfection chimique consiste à une utilisation du chlore à des doses déterminées pour détruire les germes pathogènes contenus dans l'eau. La désinfection de l'eau par le chlore introduite dans les premières années du XXe siècle constitue une des avancés technologiques pour le traitement de l'eau. Une chloration efficace de l'eau aboutit à une réduction importante des gastro-entérites directement liées à l'eau.

Le chlore est donc le désinfectant le plus utilisé pour détruire les bactéries qui se trouvent dans l'eau mais certains facteurs influencent ce mode de désinfection.

La température de l'eau à désinfecter : plus la température est élevée, plus la désinfection est rapide.

Le temps de contact : l'effet de la désinfection est d'autant plus complet que le désinfectant reste plus longtemps au contact de l'eau.

La nature de l'eau à désinfecter : la présence de matières organiques favorise la prolifération bactérienne ; une eau riche en matières organiques colloïdes en suspension, donc ayant une turbidité élevée, exigera une dose importante de désinfectant et nécessitera même parfois une filtration préliminaire.

Le pH de l'eau : la désinfection est plus efficace pour un PH acide. La chloration par l'hypochlorite de sodium (eau de javel) peut apporter une solution satisfaisante pour les collectivités rurales mais la dose à administrer doit être définie, rigoureusement, suivie et contrôlée par les personnes compétentes.

Il faut remarquer que dans une eau contenant des matières organiques, il se formera des composés chlorés qui donneront une odeur et un goût désagréable à l'eau, ce qui peut créer des réticences chez les populations rurales. Une chloration doit être menée très correctement et précisément.

Elle exige une personne formée en techniques de laboratoire de chimie. Le tableau suivant montre les différents types de désinfectants utilisés dans la désinfection chimique, leur mode d'action et leurs doses respectives.

Tableau XVIII: Différents désinfectants utilisés dans la désinfection chimique

Désinfectant

Dose

Durée de l'opération avant la consommation

Remarques

Chlore

1à3 Mg/L d'eau

30 mm environ

Efficacité pour détruire les micro-organismes et surtout les bactéries

Eau de javel

1à3 Mg/L d'eau

15 mm environ

-

Solution d'iode

2à 4 gouttes par litre d'eau

15 mm environ

Une solution tirée à 2% est mieux indiquée

Permanganate de potassium

Permanganate de K : 5g

Kaolin lavé : 145g soit 200g du mélange pour 1 m3 d'eau

30à60 mm environ

Efficacité pour détruire tout agent pathogène et surtout les vibrons cholériques

Source : DOSSA Patrice D. 1995. Aménagement et gestion d'une source à TOKANMEY KPODJI/ Com de Klouékanmey

A la lecture de ce tableau, on remarque qu'à chaque germe pathogène correspond un désinfectant destructeur. Il est à noter que pour éviter des risques d'auto-intoxication, ces produits chimiques ne seront pas laissés à la portée des utilisateurs. Pour ce faire, des personnes choisies, formées seront chargées de purifier les points d'eau dans les hameaux.

Le tableau suivant résume les avantages et les inconvénients des différents modes de désinfection.

Tableau XIX : Résumé des avantages et inconvénients des différentes méthodes de désinfection.

Méthodes

Avantages

Inconvénients

Ebullition

Efficacité

· L'eau produite ne contient plus d'oxygène

· Nécessité d'une source d'énergie (bois) valable uniquement pour des périodes courtes d'épidémie

Filtration sur linge fin

(utiliser toujours sur la même face)

Elimine les cyclops (qui sont vecteurs du ver de Guinée)

N'élimine que les vers de Guinée

Filtration sur sable et charbon actif

Filtration sur bougie en porcelaine

Fixation par absorption des gaz, des matières colorées (acides humiques, des matières organiques)

Elimination des kystes, d'amibes, des oeufs d'ascaris)

· Colmatage du filtre

· Problème d'entretien

· L'eau doit être ensuite désinfectée chimiquement

Système de micro-filtration sur bloc de carbone compressé

Très efficace pour éliminer les micro-organismes, les matières organiques et les colloïdes

A tester

· Mal utiliser, ils peuvent être dangereux

· Appareils qui s'adaptent sur des robinets

· Doivent être modifiés pour leur utilisation en hydraulique villageoise

· Coût très élevé

Désinfection chimique

Elimine bactéries et moins sûrement, les virus

· Les kystes d'amibes et les oeufs d'ascaris exigent les doses élevées

· Exige une manipulation précise pour la préparation et le contrôle des produits

· Les produits désinfectants en comprimés doivent être testés

· Si l'eau traitée contient des matières organiques, formation de composés chlorés, eau colorée, odeur, goût..., refus des populations

Désinfection solaire

Elimination des bactéries

· Superpose beaucoup de soleil

· Libération de la matière organique provenant des bactéries

· Nécessité d'éliminer les matières en suspension et les matières organiques avant la désinfection solaire

· Développement d'autres micro-organismes s'il y a des sels nutritifs

Source : VILLAND (MC) 1990 Eau et Santé.

B- BONNE CONSERVATION DE L'EAU

1-Conservation de l'eau à domicile

La qualité de l'eau consommée par nos populations à domicile dépend des conditions de conservation et du matériel utilisé pour la conserver.

La conservation de l'eau dans l'arrondissement de Toviklin est caractérisée par une certaine légèrement de la part de la population dans l'entretien des récipients en l'occurrence les jarres et les bassines.

Pour remédier à cela il faut :

C Eduquer régulièrement les populations sur la nécessité de rendre propre l'environnement immédiat,

C Apprendre aux femmes les méthodes de conservation du matériel utilisé pour la conservation de l'eau à domicile,

C Laver au moins tous les deux jours ces matériels,

C Garder tous les bols propres afin d'éviter les contaminations externes

C Eviter de laisser les enfants faire des cacas autour des jarres et autres matériels de conservation.

2- Matériel de transport de l'eau

Les populations transportent l'eau sur une distance assez raisonnable du fait que les points d'eau sont installés à environs deux à trois kilomètres du lieu de résidence. Ceci créé une incidence sur la qualité de l'eau vue la distance parcourue et le matériel de transport utilisé. Parfois ces matériels ne sont pas lavés, de même ils sont mal entretenus.

Il urge alors que des mesures urgentes soient prises pour palier ce problème.

Parmi des mesures, on peut citer :

* L'entretien des récipients,

* La couverture des récipients avec des plateaux

* Utilisation des bidons pour éviter les contaminations

* L'adoption d'une politique communale de la promotion de l'utilisation des bidons appropriés.

C- MESURES PREVENTIVES

1-Réduction de la participation financière initiale des communautés bénéficiaires

Dans le but d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement, il est prévu que d'ici l'an 2015 que 67% de la population doivent avoir accès à l'eau potable. Cet objectif ne peut jamais être atteint si des barrières continuent d'être créées. Parmi ces barrières, nous avons la participation financière des populations bénéficiaires qui dépasse le pouvoir d'achat des populations. Il serait alors souhaitable que cette participation des communautés bénéficiaires soit à défaut d'être supprimée réduite en tenant compte du niveau des populations.

La commune pourrait aussi la prendre en charge avec les fonds communaux institués dans les communes.

L'Etat doit aussi oeuvrer pour la réalisation du principe « eau pour tous et pour tout »

2-Professionnalisation de la gestion des points d'eau par l'affermage

L'absence de structures efficaces et l'absence de traitement de l'eau des forages et des puits modernes et surtout des puits traditionnels et des citernes doivent être compensées par une très grande rigueur dans les moyens mis en oeuvre pour :

· Protéger la zone de captage et le point d'eau,

· Surveiller le matériel d'exhaure, les récipients et dans l'application des de mesures d'hygiènes, le transport, le stockage de l'eau et son utilisation.

Un soin tout particulier doit être apporté au scellement du matériel d'exhaure et à la vérification de l'étanchéité des abords immédiats du point d'eau.

Pour palier à tous ces phénomènes, sources de pollution des points d'eau, il est alors important de mettre en place un périmètre de protection et les aménagements des différents points d'eau existant dans l'arrondissement.

Aussi est il important de renforcer les puits traditionnels qui existent et qui servent aux populations.

Et ce travail doit être confié au fermier qui pourrait assurer la bonne gestion des ouvrages et un meilleur approvisionnement des populations de l'arrondissement.

II- QUELQUES MESURES D'ASSAINISSEMENT

L'assainissement est l'ensemble des mesures et actions qui visent à améliorer les conditions influant directement ou indirectement sur la santé de l'individu, de la famille ou de la collectivité. La qualité de l'eau dépend aussi bien des éléments qui constituent cette eau que les éléments qui composent l'environnement immédiat de même que les dispositions mises en place pour la protection et la préservation des périmètres des sources d'approvisionnement par les populations.

Il s'agit ici de concilier comportement (conditions d'hygiène) des populations sur le plan sanitaire et environnemental et la qualité de l'eau consommée. Cette relation évidente permet de prendre des mesures fondamentales dites primordiales et les mesures accessoires dites secondaires.

A- MESURES PRIMORDIALES

Les mesures primordiales concernent la gestion des déchets liquides, solides et ménagers produits par les populations dans l'arrondissement de Toviklin.

1- Gestion des déchets liquides

Elle concerne les eaux usées, les urines et les excrétas humains et animaux qui mélangent ces liquides.

En effet, Pettenkofer (ADJAMONSI (P), 1994, p.21) démontrait que l'homme évacue par an en moyenne 334Kg de matières fécales et 428kg d'urine soit environ 915g de matières fécales et 1,2kg d'urine par jour.

L'arrondissement de Toviklin ayant une population de 16075( INSAE, estimation de 2006) évacuerait 5369 tonnes de matières fécales et 6880 tonnes d'urines par an et en 2006. Dans les milieux ruraux, plus 80% vivent sans latrines, sans douche etc... et versent les eaux usées, les urines et les matières fécales dans la nature. Tout ceci ajouté à la malpropreté prédispose l'environnement à la pollution. Les nappes phréatiques sont ainsi polluées contaminant alors les eaux souterraines consommées à 70% par ces populations.

Face à cette situation, il est alors impérieux de chercher des stratégies afin de pallier à ce problème.

Il est indispensable à chaque ménage de disposer d'une latrine pour éviter la contamination de la nappe phréatique et s'épargner des maladies hydriques qui en sont issues.

A cet effet, les élus locaux sont alors interpellés afin d'orienter les politiques de développement en privilégiant l'assainissement car la politique d'approvisionnement et l'assainissement sont indissociables. Aussi est il important de voter des lois pour punir l'insalubrité. Ceci pourrait conditionner les populations à adopter les bons comportements.

Mettre à la disposition des populations rurales des latrines, en associer l'éducation sanitaire rigoureuse permettrait de diminuer la contamination des eaux de puits, de ruissellement et de citernes dans l'arrondissement.

Une autre solution très importante est la suppression de l'élevage où les animaux sont en divagation, versant les matières fécales partout dans la nature ainsi que les urines très toxiques. Une législation permettrait de limiter les dégâts.

Les eaux usées doivent être versées dans des fosses construites à cet effet. Ceci permettrait d'éviter la prolifération des insectes nuisibles à la santé des hommes.

2- Gestion des ordures ménagères

Les ordures ménagères sont des matières usées solides qui, comme leur nom l'indique proviennent de la vie domestique. Elles sont composées des substances minérales et de matières organiques souvent fermentescibles. L'inconvénient majeur des ordures ménagères est leur putrescibilité. Elles peuvent aussi contenir des microbes pathogènes.

Pour l'arrondissement de Toviklin, c'est un problème véritable de se débarrasser correctement de la quantité considérable d'ordures ménagères.

J. BOYER en 1995 écrit que chaque personne produit environ 1,5kg d'ordure par jour, or l'arrondissement de Toviklin compte 16075 habitants. Pour se conformer aux travaux de J. BOYER, on peut estimer que cet arrondissement produit environ 24,2 tonnes d'ordures ménagères par jour. La gestion de ces ordures devient un problème épineux auquel la solution passe d'une part et avant tout par une campagne de sensibilisation et d'éducation des populations et d'autres parts, par la mise en place et la vulgarisation d'un système de collecte simple, efficace et moins contraignant.

Il s'agit de conditionner les ordures à domicile. A ce niveau, des poubelles constituées d'un récipient en plastique à couvercle seront recommandées. Il sera donc mis à la disposition des populations par les services de la mairie et ce gratuitement, des bacs en plastique résistants.

Dès lors, il ne sera plus admis la constitution des dépôts sauvages dans les coins des maisons, des rues, des établissements scolaires et formations sanitaires ; ces ordures entassées dans ces poubelles seront périodiquement enlevées par les services de la mairie et déposées à une destination reconnue officiellement.

Les terrains vagues éloignés des populations sont mieux indiqués pour les décharges publiques. A ce niveau, les ordures pourraient être incinérées ou

Récupérées par la mairie pour traitement et transformation en engrais pour les cultures dans la commune.

B- MESURES SECONDAIRES

C'est l'ensemble des mesures non moins importantes. Elles sont surtout préventives. Il s'agit essentiellement du contrôle régulier de la qualité de l'eau sur le terrain, l'enquête socio sanitaire et l'intermédiation sociale.

1- Intermédiation sociale

Malgré le faible taux de scolarisation dans la commune, il est impérieux pour les populations d'avoir une connaissance des maladies hydriques à travers une éducation sanitaire considérée comme un moyen préventif des maladies, notamment celles liées à l'eau de boisson.

La connaissance de ces maladies permet aux populations de comprendre que leur prévention ne peut se faire en buvant une eau de bonne qualité et avec de bonnes habitudes d'hygiène individuel et collectif. Les enseignements et les messages transmis par l'éducation pour la santé seront formatifs et éducatifs.

Les populations doivent apprendre les règles essentielles de l'hygiène individuel (corporel, alimentaire, fécal, urinaire), souligner le danger des `'mains sales'', insister sur le péril fécal et la nécessité de construire des latrines limitant les risques de contamination de l'aquifère et des points d'eau.

Les personnes chargées de donner de tels enseignements s'appuieront sur des documents bien conçus et spécifiques portant sur les problèmes des villages concernés, des documents illustrés de dessins simples.

2- Enquête socio sanitaire comme préalable à l'installation des points d'eau

L'enquête socio sanitaire est une inspection et une évaluation sur place par une personne qualifiée de toutes les conditions, installations et pratiques de l'approvisionnement en eau qui créent ou qui risquent d'engendrer un danger pour la santé et le bien être des populations.

L'enquête s'impose pour permettre une interprétation valable des résultats des analyses. En effet, toute analyse bactériologique ou chimique quel qu'aient été les soins dont elle a fait objet ne peut remplacer une connaissance approfondie de la ressource en eau, de l'équipement et de ses défectuosités des sources de contamination, des habitudes, des populations.

C'est l'acteur socio sanitaire qui doit décider de la solution à adopter pour remédier au défaut et améliorer la qualité de l'eau. Ces objectifs principaux sont la détection et la correction des anomalies et des insuffisances. Une enquête socio sanitaire s'impose pour le choix d'une source d'approvisionnement et chaque fois que survient un changement ou un événement important qui pourrait affecter la qualité de l'eau (épidémie, saisons des pluies, aménagement agricole à proximité du point d'eau, réparation ou transformation de la pompe et intervention aux abords du point d'eau).

Cette enquête doit intervenir bien évidemment si l'analyse bactériologique révèle une contamination car c'est elle qui doit identifier l'origine de la contamination.

3- Contrôle régulier de la qualité de l'eau sur le terrain

L'analyse de la situation de la mairie de Toviklin en matière d'approvisionnement en eau montre clairement une insuffisance chronique du réseau d'eau de boisson ; ces points d'eau sont pour la plupart pollués. Pour mettre fin à ce phénomène responsable du fort taux de maladies hydriques dans l'arrondissement, un contrôle du petit nombre de points d'eau potables qui desservent les populations s'avère nécessaire. Ce contrôle se fera par un opérateur de terrain ou par les agents d'hygiène. Celui-ci doit être capable de surveiller la qualité bactériologique de l'eau et effectuer sur place des observations et certaines mesures physico chimiques simples à l'aide d'appareils portatifs. Ces observations et mesures fourniront des indications sur la minéralisation de l'eau, détecteront une contamination microbienne ou des signes de développement d'une pollution organique, vérifieront la stabilité de la qualité de l'eau.

Ce contrôleur doit surtout au préalable surveiller l'environnement des captages et savoir faire des dilutions et dosage du chlore. Aussi, l'analyse de la qualité bactériologique permettra de détecter les maladies d'origine fécale. Elle a pour objet d'identifier les agents pathogènes de l'eau qui, transportés dans l'intestin, déclenchent des infections intestinales graves. Ces affections peuvent être contractées à la suite de la consommation d'une eau souillée par déjections animales ou par celles des malades ou des porteurs sains. Ensuite ce contrôle sera orienté vers les éléments chimiques de l'eau car à concentration élevée, ils sont nuisibles pour la santé de l'homme tel que indiqué dans le tableau12 relatif à l'étude comparative des éléments physico chimiques et bactériologiques des eaux dans l'arrondissement de Toviklin.

En définitive, cette recherche sur l'approvisionnement en eau potable dans l'arrondissement de Toviklin a justifié tous les problèmes que pose les hypothèses de départ de ce taravail. Ainsi donc, les objectifs ont été totalement atteints.

Conclusion partielle

Le manque d'hygiène et de l'assainissement constitue la réelle entrave à la consommation d'eau potable dans l'arrondissement de Toviklin. Les habitudes des populations, les lieux de conservation des eaux sont les moins souhaitables et les plus inadaptés. Ce qui rend la population vulnérable face aux maladies opportunistes comme le paludisme et ses corollaires, les maladis dermatologiques ainsi que celles diarrhéiques.

CONCLUSION

Au terme de cette étude sur l'approvisionnement en eau potable dans l'arrondissement de Toviklin, il ressort plusieurs paramètres indispensables qui permettent de mieux comprendre les problèmes d'eau qui se posent.

L'analyse de la situation de l'approvisionnement en eau potable dans la zone de l'étude montre que la situation est alarmante sur deux plans.

La mauvaise qualité de l'eau due aux mauvais comportements relatifs à l'hygiène et à l'assainissement des populations d'une part et d'autre part, les conditions hydrogéologiques propres à la zone.

En effet, en dehors de la pluviométrie relativement satisfaisante (900 à 1400 mm par ans) les populations de l'arrondissement de Toviklin sont confrontées à un déficit hydrique en l'occurrence pendant la saison sèche.

L'hydrogéologie indique clairement que l'aquifère n'est pas aussi proche pour que l'eau de profondeur soit facilement exploitée. Plusieurs essais dans certaines localités de la zone d'étude ont été négatifs. Cette géologie sur le sédimentaire côtier est souvent difficile à prospecter. Ce qui justifie la profondeur des puits qui varie entre 60 et 125 mètres.

Ces puits en majorités tarissent pendant la saison sèche et exposent ainsi les populations aux risques de contamination hydrique du fait que l'eau issue de ces types de puits est remplie de sable et de micro-organismes.

Quant aux puits modernes et aux forages, la mauvaise gestion est la cause principale de leur abandon. Toutes situations qui prédisposent les populations à recourir aux sources d'eau de qualité douteuse.

La qualité de l'eau consommée dans les 10 villages (si on exclu le centre urbain (Toviklin I et II) est sans doute en inadéquation avec la norme internationale de l'eau potable selon l'OMS selon les résultats des analyses faites sur quatre échantillons d'eau prélevés dans la zone d'étude.

Plusieurs individus sont victimes de maladies hydriques comme les diarrhées chroniques surtout chez les nourrissons, les enfants et les adolescents. De même, le faible pouvoir d'achat des populations ne leur permet pas de s'approvisionner en eau potable (en moyenne 100 francs par jour par ménage).

La situation la plus alarmante est le manque d'éducation sanitaire (insuffisance d'agents d'hygiène et de l'assainissement) et la sensibilisation afin de permettre aux populations de bénéficier d'un environnement propre pour éviter les petites maladies opportunistes.

Eu égard à tout ce qui précède, nous pouvons affirmer sans nous tromper que le problème d'approvisionnement en eau potable, loin d'être un problème spécifique à la localité de Toviklin est un problème connu au plan mondial.

C'est alors qu'on se pose la question de savoir s'il existe de solutions automatiques afin de régler définitivement ce problème.

Toutefois, il faut pour ce cas spécifique de Toviklin :

§ Sensibiliser les populations sur la nécessité de garder l'environnement immédiat très propre,

§ Faire un suivi régulier de la gestion des ouvrages réalisés,

§ Renforcer le fonds communal de l'eau instauré par la mairie afin d'aider certaines populations qui ne sont pas en mesure de s'acquitter de la participation financière instaurée par les partenaires avant la réalisation des ouvrages, à bénéficier de l'eau potable,

§ Réduire la participation financière des communautés bénéficiaires afin de permettre l'accès à un plus grand nombre,

§ Responsabiliser la mairie pour la mobilisation de la participation financière,

§ Initier chaque semaine des campagnes de salubrité (suivi par la mairie) dans tous les villages,

§ Renforcer la capacité des Associations des Usagers de l'Eau (AUE),

§ Passer à la professionnalisation des ouvrages hydrauliques pour une meilleure gestion et un meilleur approvisionnement des populations.

Aussi est il important de réhabiliter les puits traditionnels dans certaines localités où la population est loin de fournir la participation financière. Ceci peut être initié par les communes. Toutes ces suggestions ajoutées à la volonté politique des élus locaux et des gouvernants ne pourraient-elles pas permettre de trouver un début de solutions à cette situation qui a tant durée ?

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages généraux

1) ARCHAMBAULT (J.) 1960 : Les eaux souterraines de l'Afrique Occidentale. Berger Levrault, Nancy, 137p.

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8) INSAE 2004 : Cahiers des villages et quartiers de ville du département du Couffo, 25 p.

9) MSP, MEHU 1994 : Développement du secteur de l'assainissement : document de politique nationale (version provisoire), 38 p.

10) N'DONG (E.)  1988 : Le rôle de l'agent technique d'assainissement dans la lutte antipaludique, province de l'estuaire au Gabon, 58 p.

REED (R.), FRANCEYS (R.) et PICKFORD (J.) 1995 : Guide de l'assainissement individuel, OMS, Genève, 258 p.

11) de SAINT EXUPERY (A.) 1938: Terre des hommes, 218 p.

12) SLANSKY (M.) 1954 : Etude géographique et hydrologique du Bas-Dahomey, DFMG Gouvernement Fédéral de l'AOF, 270 p.

13) SNV et Plan Bénin 2003 : Synthèse du Plan de Développement Communal (PDC) de Toviklin, 80p.

14) VILLAND (M.C.) 1990: Eau et Santé : Elément d'un manuel pédagogique pour des programmes d'hydrauliques villageoises dans les pays en développement : Ministère de la coopération du développement, 71 p.

Ouvrages spécifiques

15) CHERET (I) 1967 : L'eau : Edition du Seuil Paris 127 p.

16) DGH (2005) : Stratégie nationale de l'approvisionnement en eau potable en milieu rural du Bénin 2005-2015, 35p.

17) PINEO (C.S.) 1975 : Adduction d'eau et évacuation des excréta dans les pays en développement, quelques réflexions, OMS, Genève 43 pages

18) NACE (R..) 1969 : L'eau et l'homme : Aperçu mondial UNESCO, Paris, 50p.

Mémoires et rapports

19) ADJAMONSI (P.) 1994 : Qualité de l'eau et problèmes de santé à Cotonou, Mémoire de maîtrise en géographie, 107p.

20) AGOSSOU (C.) 1996 : Approvisionnement en eau potable des populations de la sous Préfecture d'Allada, mémoire de maîtrise en géographie, 120p.

21) AGODOU (H.), OROU GOURA (J.) 1979 : Le problème de l'eau à Porto Novo, ENS, 94 p.

22) ANATO (L.) 1983 : Approvisionnement en potable et assainissement de base dans la commune de Comé en RPB, CRDS, UNB, OMS, 86 pages

23) ATEKOU (R.) 1987 : Approvisionnement en eau potable de la population du District Rural de Savalou en République Populaire du Bénin : Mémoire pour l'obtention du diplôme de santé publique, Cotonou, CRDS, 108 p.

24) BIO-KANA (A.) 1991 : La gestion des ressources en eau dans la Sous Préfecture de Kalalé. Mémoire de maîtrise de Géographie FLASH, UNB, 132 p.

25) DANON (O.) 1991: L'eau dans la vie des populations dans la sous préfecture de DJIDJA, mémoire de maîtrise en Géographie, UNB, 132 p.

26) DEGUENON (A.) 1982 : Etude d'un projet d'alimentation en eau potable de Tori-Bossito, Mémoire de fin de formation en Génie civil, UNB, 84 P.

27) DOSSA (P.) 1995 : Aménagement et gestion d'une source à Tokanmey Kpodji dans la commune de Klouékanmey, mémoire de maîtrise de géographie, 125 p.

28) da MATHA (H) 1994 : Les problèmes de l'eau et de l'assainissement dans la circonscription urbaine d'Abomey, 114 p.

Mémoire de maîtrise de Géographie FLASH UNB 172 p.

29) GBOVI (A.M.) 1988 : Approvisionnement et consommation des ménages en eau potable dans les quartiers périphériques de la ville de Cotonou : Cas du quartier AHOGBOHOUE (Sud du Bénin) IPD/ AOS, Ouagadougou, 146 p.

30) KLELE (J.) 2003 : Rapport de l'enquête sur l'état des lieux des infrastructures d'assainissement et hydraulique dans la commune de Toviklin, 121 p.

31) ODOULAMI (L.) 1999 : Approvisionnement eu eau dans les grandes villes du Bénin. Quelles politiques pour l'avenir ? Cas de Cotonou, Porto-Novo et Parakou. Mémoire pour l'obtention du Diplôme d'Etude Approfondie (D.E.A.), UNB, 55P.

32) DDSP 2006 : Annuaire des statistiques sanitaires SEPS, 95 p.

Articles

33) AMOUGOU (J.) 2002 : L'eau, bien public, bien privé : l'Etat, les communautés locales et les multinationales, in L'eau, patrimoine commun de l'humanité, CETRI et L'Harmattan, 16 pages.

34) GUERARD (S.) 2003 : Choisir un mode d'exploitation : gestion directe ou gestion déléguée, in Guide pratique de la gestion de l'eau, éditions Weka, 11 p.

35) JANIQUE (E.) 2003 : Eau et assainissement : croyances, modes et modèles, Paris, Agence Française de Développement AFD, 15p.

Liste des tableaux, figures et photos

Liste des tableaux

Titre des tableaux

Pages

I

Tableau synoptique

13

II

Hauteur mensuelle des pluies sur 30 ans (1974 -2004) à la station de DOGBO

20

III

Evolution de la demande de branchement de 2002 à 2007

24

IV

Bilan potentiel à la station à Bohicon (1976 à 2005)

28

V

Récapitulatif du taux de couverture et desserte de l'arrondissement de Toviklin en eau potable

41

VI

Evolution des points d'eau potable dans l'arrondissement de Toviklin à partir de 2002.

47

VII

Les principaux moyens utilisés pour la constitution de réserve d'eau à domicile

49

VIII

Répartition des points d'eau dans l'arrondissement de Toviklin

50

IX

Prix de vente selon les points d'eau et la capacité des récipients

53

X

Résultats d'analyse physique des échantillons d'eau

59

XI

Résultats de l'analyse chimique

60

XII

Résultats de l'analyse bactériologique

61

XIII

Caractéristiques physico chimique d'une eau potable

63

XIV

Caractéristiques bactériologiques d'une eau potable

65

XV

Etudes comparatives des substances physico-chimiques

65

XVI

comparaison bactériologique des eaux consommées à Toviklin

66

XVII

Indices et taux de mortalité pour 10.000 habitants des maladies diarrhéiques

72

XVIII

Différents désinfectants utilisés dans la désinfection chimique

80

XIX

Résumé des avantages et inconvénients des différentes méthodes de désinfection.

81

Liste des figures

Titre des figures

Pages

1

Carte de situation géographique de l'arrondissement de Toviklin

17

2

Evolution démographique dans l'arrondissement de Toviklin

22

3

Graphique illustrant la répartition des pluies sur 33ans à la station de Dogbo

27

4

Coupe hydrogéologique du Département du Couffo

32

5

Taux de couverture et de desserte en eau potable à Toviklin

42

Liste des photos

Titre des photos

Pages

1

Citerne traditionnelle dans le hameau de Sèkouhoué

34

2

Puits traditionnel dans le village de AKOME

36

3

Puits moderne à Tannou-Avédji

38

4

FPM à Latéhoué (Village de Doko djoudomè)

39

5

Château d'eau de la commune de Toviklin

41

6

Puits traditionnel mal entretenu à Akomè

45

7

Un PM abandonné à AKOME pour mauvaise gestion

49

Annexes

Annexe 1 : Fiche d'enquête sur les problèmes liés à l'approvisionnement en eau potable dans l'arrondissement de Toviklin

Questionnaires pour les ménages

A- Identification du ménage

Villages.............................Chef de ménage..............................

Sexe .................................Profession .....................................

Maison...............................Age..............................................

Ethnie....................................Religion ....................................

1-Niveau d'instruction

Primaire Supérieur Analphabète

2- Quelle est la profession de(s) épouse (s).............................................

3-Combien d'enfants  avez vous?

4-Combien de personnes vivent sous votre toit ?

B- Mode d'approvisionnement en eau et difficultés rencontrées

5- Avez-vous de l'eau courante ? Oui Non

6- Quelle eau utilisez vous ?

Puits Marigot Citerne Pompe

Achetez vous l'eau ? Oui Non

7- Si oui Combien coûte la bassine d'eau ?

8-combien de bassine d'eau utilisez vous par jour ?

9-avez-vous de puits personnels Oui Non

10-Est il protégé Oui Non

11- Quelle est son élévation par rapport au sol ? mètres

12- Quelle est sa profondeur ? Mètres

13-Est-ce que la carence d'eau se pose ? Oui Non

Si oui, en quelle période et quelles dispositions prenez vous pour l'éviter ?

................................................................................................................................................................................................

14- Que faites vous des eaux usées ?

-où les jetez vous ?

Dans la cour ? Dans la rue Dans les sanitaires

Dans les caniveaux

15- Votre maison a-t-elle une douche, sanitaire

WC

16- Avez-vous une fois mené des actions concertées contre la carence de l'eau ?

Oui Non

-En quoi consiste - t- elle ?

................................................................................................................................................................................................

17- En période de pluie, vos enfants passent ils dans les eaux de ruissellement ?

Oui Non

18- Quelles sont les maladies que vous avez l'habitude de contracter ?

.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

19- En quelle période de l'année êtes vous malade ?

.................................................................................................

20- comment vous vous êtes soignés ? Dispensaire Clinique

Soins traditionnels

21-Protégez vous contre les moustiques ? Oui Non , Si oui, comment ?

Serpentin

Moustiquaires imprégnées

Bombe insecticide

22- Combien dépensez vous par mois pour la santé de votre famille ?

................................................................................................................................................................................................

23- combien de Km parcourez vous avant de vous procurez l'eau en temps de pénurie ?

.................................................................................................................................................................................................

24- combien existent il dans l'arrondissement de Toviklin

- De pompes

- De puits modernes

- Forages

- De puits traditionnels

- De citernes

Questionnaires pour les agents de la mairie

Nom :.........................................................................................

Prénom :.....................................................................................

Fonction :....................................................................................

1-Pourquoi Toviklin n'est pas totalement doté à ce jour d'un système d'eau courante ?

2- Que comptez vous faire pour palier à ce mal ?

3-combien existent il dans l'arrondissement de Toviklin

- De pompes

- De puits modernes

- Forages

- De puits traditionnels

- De citernes

4- Quelle est la périodicité de la révision des pompes ?

................................................................................................................................................................................................

5-Existe il des mécanismes mises en place pour protéger les puits modernes, les forages, les citernes et les puits traditionnels ? ................................................................................................................................................................................................

6- Tous les villages de l'arrondissement sont ils pourvus de pompes ? Oui

Non

7- Quels rôles jouez vous dans l'approvisionnement en eau potable des populations et de la gestion des ouvrages réalisés ?

................................................................................................................................................................................................................................................................................................

8- Que pensez vous de notre enquête sur l'approvisionnement et la gestion de l'eau à Toviklin ?

................................................................................................................................................................................................

9- Que pensez vous des maladies qui résultent de la consommation de l'eau de qualité douteuse dans l'arrondissement de Toviklin ?

................................................................................................................................................................................................

10- Quelles sont les stratégies en vue pour un meilleur approvisionnement en eau potable dans l'arrondissement ?

................................................................................................................................................................................................

11- Combien d'agents d'hygiènes existent il dans votre commune ?

................................................................................................

12- Comment sont elles gérées les ordures ménagères dans la commune ?

13- Quelles sont vos suggestions ?

Questionnaires pour les agents de santé

Nom :.........................................................................................

Prénom :.....................................................................................

Fonction :....................................................................................

1- Comment appréciez vous l'état de santé des populations de l'arrondissement de Toviklin ?

................................................................................................................................................................................................

2- Appréciez vous la qualité de l'eau consommée par celles-ci ?

.................................................................................................................................................................................................

3- Quelles sont les affections dominantes dans l'arrondissement ?

..........................................................................................................................................................................................

4- Quel est l'impact de la consommation de ce type d'eau sur la santé des enfants de moins de cinq ans ?

..........................................................................................................................................................................................

5- Comment les traitez vous ?

................................................................................................................................................................................................

6- Quelles leçons donnez vous à vos patients sur l'hygiène et l'assainissement du cadre de vie ?

................................................................................................................................................................................................

7- Quelles difficultés rencontrez vous en matière d'éducation sanitaire ?

...................................................................................................

.................................................................................................

8- Quelles solutions envisagez vous pour le futur ?

................................................................................................................................................................................................

ANNEXE 2 : Résultats des analyses des quatre échantillons d'eau

Département

Commune

Arrondissement

Village

Localité

Type_Ouvrage

Date_Analyse

pH

Température

Conductivité

DURETE

COUFFO

TOVIKLIN

ADJIDO

DANSOUHOUE

DANSOUHOUE

Forage

17/03/2003

5,369999886

30,39999962

97

23

COUFFO

TOVIKLIN

AVEDJIN

TOHOUNHOUE

ETCHEHOUE

Puits Moderne

31/07/2003

6,880000114

27,5

495

152

COUFFO

TOVIKLIN

DOKO

TOULEHOUDJI

MAYIKOUNOUHOUE

Puits Moderne

02/09/2003

6,989999771

28,89999962

390

66

COUFFO

TOVIKLIN

HOUEDOGLI

HOUEGANGBE

HOUEGANGBE

Puits Moderne

09/07/2004

6,519999981

31,20000076

367

160

COUFFO

TOVIKLIN

MISSINKO

ZAFFI

ZAFFI CENTRE

Forage

01/04/2004

5,460000038

31,79999924

95,30000305

18

COUFFO

TOVIKLIN

TANNOU-GOLA

DJIKEME

DJIKEME

Piézomètre

04/04/2007

6,21999979

29,79999924

88

22

COUFFO

TOVIKLIN

TANNOU-GOLA

GBAYEDJI

GBINNOU HOUE

Puits Moderne

26/06/2006

7,929999828

25,29999924

488

165

COUFFO

TOVIKLIN

TANNOU-GOLA

OUSSOUME

SODJINOU HOUE

Puits Moderne

12/06/2007

7,78000021

26,79999924

349

151

COUFFO

TOVIKLIN

TANNOU-GOLA

TANNOU GOLA

TANNOU GOLA CENTRE

Puits Moderne

01/06/2006

7,539999962

26

283

120

COUFFO

TOVIKLIN

TANNOU-GOLA

TCHANKOE

TCHANKOE

Forage

15/05/2007

6,650000095

26,20000076

88

30

COUFFO

TOVIKLIN

TOVIKLIN

DOKO DJOUDOME

LATE HOUE

Forage

19/07/2005

5,760000229

24

154

37

COUFFO

TOVIKLIN

TOVIKLIN

KPEVE

KPEVE

Forage

29/07/2003

7,199999809

33

313

92

COUFFO

TOVIKLIN

TOVIKLIN

KPOHOUDJOU

EDA HOUE

Puits Moderne

31/07/2003

5,869999886

27,60000038

132

50

Commune

Arrondissement

Village

Localité

COULEUR

Turbidité

ALCALINITE

TDS

Cl

F

I

HCO3

NO3

TOVIKLIN

ADJIDO

DANSOUHOUE

DANSOUHOUE

8

2

20

47,40000153

15,97500038

0,059999999

0,150000006

24,39999962

22

TOVIKLIN

AVEDJIN

TOHOUNHOUE

ETCHEHOUE

226

71

200

247

28,39999962

0,769999981

0,159999996

244

3,079999924

TOVIKLIN

DOKO

TOULEHOUDJI

MAYIKOUNOUHOUE

18

5

100

195

14,19999981

0,769999981

0,219999999

122

4,840000153

TOVIKLIN

HOUEDOGLI

HOUEGANGBE

HOUEGANGBE

8

2

122,5

183

14,99800014

0,029999999

0,129999995

149,4499969

21,56000137

TOVIKLIN

MISSINKO

ZAFFI

ZAFFI CENTRE

18

4

22,5

47,70000076

15,97500038

0,219999999

0,07

27,45000076

8,800000191

TOVIKLIN

TANNOU-GOLA

DJIKEME

DJIKEME

1

0

7,5

44

7,989999771

0,100000001

0,49000001

9,149999619

33,43999863

TOVIKLIN

TANNOU-GOLA

GBAYEDJI

GBINNOU HOUE

42

8

105

244

40,81999969

0,219999999

0,029999999

128,1000061

29,03999901

TOVIKLIN

TANNOU-GOLA

OUSSOUME

SODJINOU HOUE

59

9

140

174

23,06999969

0,25

0,270000011

170,8000031

9,680000305

TOVIKLIN

TANNOU-GOLA

TANNOU GOLA

TANNOU GOLA CENTRE

58

9

35

142

12,42000008

0,349999994

0,239999995

42,70000076

13,63999939

TOVIKLIN

TANNOU-GOLA

TCHANKOE

TCHANKOE

36

1

45

44

8,869999886

0,109999999

0,379999995

54,90000153

6,159999847

TOVIKLIN

TOVIKLIN

DOKO DJOUDOME

LATE HOUE

33

8

80

77

21,29999924

0,039999999

0,02

97,59999847

16,28000069

TOVIKLIN

TOVIKLIN

KPEVE

KPEVE

8

2

50

156

31,95000076

0,699999988

0,07

61

15,39999962

TOVIKLIN

TOVIKLIN

KPOHOUDJOU

EDA HOUE

5

0

105

66

10,64999962

0,579999983

0,039999999

128,1000061

7,919999599

Commune

Arrondissement

Village

Localite

NO2

SO4

PO4

Ca

Mg

NH4

TOVIKLIN

ADJIDO

DANSOUHOUE

DANSOUHOUE

0,0033

0

0,349999994

6,010000229

1,940000057

0,051599998

TOVIKLIN

AVEDJIN

TOHOUNHOUE

ETCHEHOUE

0,026400002

27

0,569999993

50,50099945

6,320000172

0,683699965

TOVIKLIN

DOKO

TOULEHOUDJI

MAYIKOUNOUHOUE

0,0198

52

0,779999971

20,04000092

3,890000105

0,167699993

TOVIKLIN

HOUEDOGLI

HOUEGANGBE

HOUEGANGBE

0,013200001

1

0,49000001

57,31399918

4,133999825

0,0129

TOVIKLIN

MISSINKO

ZAFFI

ZAFFI CENTRE

0,0099

0

0,330000013

5,610000134

0,939999998

0,025799999

TOVIKLIN

TANNOU-GOLA

DJIKEME

DJIKEME

0,013200001

4

0,400000006

4,809999943

2,430000067

0,025799999

TOVIKLIN

TANNOU-GOLA

GBAYEDJI

GBINNOU HOUE

0,0231

17

0,689999998

52,09999847

8,510000229

0,051599998

TOVIKLIN

TANNOU-GOLA

OUSSOUME

SODJINOU HOUE

0,0066

1

0,430000007

44,88999939

9,619999886

0

TOVIKLIN

TANNOU-GOLA

TANNOU GOLA

TANNOU GOLA CENTRE

0,062699996

8

 

33,66999817

8,75

0,0129

TOVIKLIN

TANNOU-GOLA

TCHANKOE

TCHANKOE

0,013200001

0

0,439999998

7,210000038

2,920000076

0,258000016

TOVIKLIN

TOVIKLIN

DOKO DJOUDOME

LATE HOUE

0,095699996

6

0,239999995

8,409999847

3,890000105

0,116100006

TOVIKLIN

TOVIKLIN

KPEVE

KPEVE

0,894299984

9

0,449999988

30,45999908

3,890000105

0,0129

TOVIKLIN

TOVIKLIN

KPOHOUDJOU

EDA HOUE

0,0363

1

0,550000012

17,63599968

1,460000038

0,0129

ANNEXE 3 : Hauteur mensuelle des pluies sur 33 ans (1974 -2006) à la station de DOGBO

Année

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

Total annuel

1974

4,3

0

72,1

63,4

78,1

164

153,1

85,9

161,3

52,8

17

0,5

852,5

1975

0

52,3

122,2

222,4

107,3

174,8

128,7

35,7

51,9

98,6

21

66,3

1081,2

1976

0

74,2

121,5

125,5

114,2

119,6

9,3

21,8

35,1

92,2

70,4

0

783,8

1977

16

13,6

9,6

13,4

4,2

26,5

12,1

70,5

77,2

126,5

10

0

379,6

1978

20

61,2

49,9

133,3

146,1

92,6

35,3

0

107,9

39,6

67,5

10,5

763,9

1979

0

39,3

19,3

138,3

235,6

329,1

122,4

68,5

165,8

92,2

5,7

0

1216,2

1980

4,2

46,9

7,5

118,9

44,9

75

25,4

39,7

157,9

56,1

9,1

2,8

588,4

1981

0

7

7,4

15,6

74,2

200,9

71

40,8

158,2

205,8

0,3

0

781,2

1982

2,3

35

23,7

72,3

40,6

140,3

34,9

2,2

2,7

124,3

5,9

0

484,2

1983

0

0

31,5

86,2

223,7

122,9

55,3

7,5

83,3

66,2

18,1

42

736,7

1984

0

29,9

119,8

28,3

40,8

48

18,2

51,7

87

62,7

0

0

486,4

1985

0

20,3

83,3

167

201,8

54,1

127,4

76,2

104,6

211,1

0

0

1045,8

1986

0

50,2

177,5

117,7

95

192,8

162,9

10,2

64,4

146

34,4

0

1051,1

1987

19,1

32,5

109,7

40,4

45,1

276,7

62,9

147,7

244,9

95,8

0

0

1074,8

1988

0

74,5

122,4

88,6

228,4

0

0

0

0

0

0

0

513,9

1989

0

0

0

0

191,2

260,3

142

127,7

30,7

70,5

16

0

838,4

1990

0

11,5

18,8

183,7

82,3

234,2

192,3

73,7

91,4

158,2

30,7

130,4

1207,2

1991

4,4

31,7

128

105,6

95,8

64,7

120

72,4

97,7

112,8

18,9

4,4

856,4

1992

0

0

28,8

64,9

307,5

51,5

61,6

148

114,5

88,7

9,1

0

874,6

1993

0

78,9

80,1

131,1

68,2

135,9

52,8

80,8

175,2

136,4

44,2

9,3

992,9

1994

10,4

25,2

50,6

162,2

76,6

171,7

79

25,2

158,9

133

101,4

0

994,2

1995

0

6,5

241,2

117,7

159,9

137,9

27,3

65,8

104,3

132,7

2,8

72,5

1068,6

1996

14,2

71,2

98,4

73,3

145,8

104,7

156,8

163,8

35,6

142,6

0

0

1006,4

1997

0

1

163,7

120,7

139,4

182,2

55

53,6

92

104,8

41,2

58,5

1012,1

1998

7,1

17,3

35

123,6

189,5

132,8

29,1

60,4

78,2

110,2

50,7

1,9

835,8

1999

25

61,2

113,8

51,7

103,9

255

273,1

139,6

95,2

124,8

18,2

0

1261,5

2000

0

0

22,1

52,5

113,6

123,2

45,9

127,4

104,4

61,9

5,3

0

656,3

2001

0

14,3

75,3

126,2

118,1

313,5

13,7

46,5

183,4

58

23

25,7

997,7

2002

0

6

24,1

108,7

125,2

168,4

208

14,3

125

152,3

46,9

0

978,9

2003

11,2

76,7

39,6

252,1

52,6

239,4

142,1

29,7

113,1

74,9

50,3

0

1081,7

2004

18,7

22,4

113,2

108,9

182,9

130,9

81,4

94,2

220,2

216

5,9

14,7

1209,4

2005

0

26,7

88,3

22,4

184,6

64,4

65,1

51,9

234,7

138,4

53,3

16,4

946,2

2006

14,9

10,2

67,9

90,9

296,6

124,2

26

57,6

52,7

166,9

14

0

921,9

Source : D'après les données de l'ASECNA Mai 2007

ANNEXE 4 : Le cycle de l'eau

Source: french wikipedia, original upload 21 juin 2003 by Hemmer fr: Image :{{ subst: PAGENAME}} {{GFDL}} Category:Water cycle\

Annexe 5 : Cycle du développement du paludisme

'

Source : WIKIPEDIA, encyclopédie libre sur WWW.google.fr

Annexe6: Mode de transmission des maladies liées à l'eau

Eau

Décès

Débilité

Aliments

Sol

Excréta infectés

Nouvel hôte

Arthropodes

Main

Source : ANATO (L.) 1983, page 39

ANNEXE 7 : UNITE HYDROGEOLOGIQUE DU BASSIN SEDIMENTAIRE COTIER

Source : Carte hydrogéologique du bassin sédimentaire côtier/ Géohydraulique 1985-FED

SOMMAIRE

SIGLES ET ACRONYMES 1

AVANT PROPOS 3

DEDICACE 4

REMERCIEMENTS 5

RESUME 6

INTRODUCTION 7

PREMIÈRE PARTIE : LES DONNÉES GÉNÉRALES 10

CHAPITRE1 : CADRE THÉORIQUE ET PHYSIQUE 10

I - CADRE THÉORIQUE 10

II- CADRE PHYSIQUE 18

CHAPITRE 2 : LA DYNAMIQUE DE LA POPULATION 21

I - LES IMPLICATIONS DE LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE 21

II- L'ÉVALUATION DES BESOINS EN EAU DES POPULATIONS 23

DEUXIÈME PARTIE : L'ANALYSE DE LA SITUATION DE L'APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DANS L'ARRONDISSEMENT DE TOVIKLIN 26

CHAPITRE 3 : RESSOURCES EN EAU DANS LE MILIEU 26

I- DIFFÉRENTES SOURCES D'APPROVISIONNEMENT EN EAU DANS L'ARRONDISSEMENT 26

II- LA SITUATION SANITAIRE DANS L'ARRONDISSEMENT 42

CHAPITRE 4 : LA GESTION DE L'EAU PAR LES POPULATIONS 47

I- LA COUVERTURE EN EAU DES POPULATIONS 47

II- L'ASSAINISSEMENT DE BASE ET QUALITE DE L'EAU CONSOMMEE A TOVIKLIN 54

TROISIÈME PARTIE : LA QUALITÉ DE L'EAU ET LA SANTÉ DANS L'ARRONDISSEMENT DE TOVIKLIN 67

CHAPITRE 5 : LES PROBLÈMES SANITAIRES LIÉS À L'EAU DANS L'ARRONDISSEMENT 67

I- L'EAU ET LES FACTEURS DE MALADIES 68

II- LES AFFECTIONS LIÉES À L'EAU DANS L'ARRONDISSEMENT 71

CHAPITRE 6 : QUELQUES SUGGESTIONS 76

I- POUR LA CONSOMMATION D'UNE EAU POTABLE 76

II- QUELQUES MESURES D'ASSAINISSEMENT 84

CONCLUSION 90

BIBLIOGRAPHIE 93

TABLE DES MATIERES

SIGLES ET ACRONYMES 1

AVANT PROPOS 3

DEDICACE 4

REMERCIEMENTS 5

RESUME 6

INTRODUCTION 7

PREMIÈRE PARTIE : LES DONNÉES GÉNÉRALES 10

CHAPITRE1 : CADRE THÉORIQUE ET PHYSIQUE 10

I - CADRE THÉORIQUE 10

A) PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS 10

1- Problématique 10

2-Les objectifs 12

a) Objectif général 12

b) Objectifs spécifiques 12

B- HYPOTHESES ET METHODOLOGIE DE TRAVAIL 12

1- Les hypothèses de travail 12

2- Méthodologie de travail 12

II- CADRE PHYSIQUE 18

A- LA BIOGEOGRAPHIE DU MILIEU 18

1- Le milieu naturel 18

2-Le relief 18

B- L'HYDROGRAPHIE ET L'HYDROLOGIE 19

1- Climat et hydrologie 19

2- Précipitation et végétation 20

CHAPITRE 2 : LA DYNAMIQUE DE LA POPULATION 21

I - LES IMPLICATIONS DE LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE 21

A- L'EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE DE TOVIKLIN 21

B- LA STRUCTURE SOCIO ECONOMIQUE 23

II- L'ÉVALUATION DES BESOINS EN EAU DES POPULATIONS 23

A-LE NIVEAU DE SATISFACTION EN 2006 23

1) Demande de branchement de la SONEB 23

2- L'évolution des ouvrages hydrauliques 24

B- LES ESTIMATIONS POUR LA SATISFACTION DES POPULATIONS 25

1- les besoins en 2007 25

2-les estimations des Puits Modernes et des Forages 25

Conclusion partielle 25

DEUXIÈME PARTIE : L'ANALYSE DE LA SITUATION DE L'APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE DANS L'ARRONDISSEMENT DE TOVIKLIN 26

CHAPITRE 3 : RESSOURCES EN EAU DANS LE MILIEU 26

I- DIFFÉRENTES SOURCES D'APPROVISIONNEMENT EN EAU DANS L'ARRONDISSEMENT 26

A- EAUX PLUVIALES 26

1-Pluviométrie et hydrographie 26

2-Les données générales du climat 27

3-Le déficit hydrique 28

B- EAUX DE SURFACE 29

C- LES EAUX DE PROFONDEUR 30

1-Les données hydrogéologiques 30

2-Les citernes, les puits et les forages 33

3- L'Adduction d'eau de la SONEB 39

II- LA SITUATION SANITAIRE DANS L'ARRONDISSEMENT 42

A- LES CONDITIONS HYGIENIQUES 42

1-Le traitement des ordures ménagères 43

2-Le traitement des eaux usées 44

3-L'entretien des puits 44

B- L'EDUCATION SANITAIRE 45

1-Les formations sanitaires 46

2-Le personnel soignant 46

CHAPITRE 4 : LA GESTION DE L'EAU PAR LES POPULATIONS 47

I- LA COUVERTURE EN EAU DES POPULATIONS 47

A- LA DISPONIBILITE EN QUANTITE 47

1-L'évolution des points d'eau 47

2-Le problème d'entretien des points d'eau 48

3-Les différents moyens de conservation d'eau à domicile 49

B- LA DISPONIBILITE EN QUALITE 50

1-Les sources d'eau potable 50

2-Les sources d'eau polluée 51

C) L'ACCESSIBILITE 51

1-L'accessibilité géographique et fonctionnelle 51

2-L'accessibilité financière 52

3-L'utilisation des points d'eau 53

II- L'ASSAINISSEMENT DE BASE ET QUALITE DE L'EAU CONSOMMEE A TOVIKLIN 54

A- L'EAU ET L'ASSAINISSEMENT DE BASE 54

1-Le péril fécal 55

2- Le mode de gestion des ordures ménagères 56

3-Le mode de gestion des eaux usées 56

B- QUALITE DE L'EAU CONSOMMEE PAR LES POPULATIONS 57

1-La qualité physique 58

2-Qualité chimique 59

3-Qualité bactériologique 60

C- ETUDE COMPARATIVE DE L'EAU CONSOMMEE A TOVIKLIN ET LES NORMES D'UNE EAU POTABLE 61

1-Les normes d'une eau potable 61

2-Comparaison sur le plan physico-chimique 65

Conclusion partielle 66

TROISIÈME PARTIE : LA QUALITÉ DE L'EAU ET LA SANTÉ DANS L'ARRONDISSEMENT DE TOVIKLIN 67

CHAPITRE 5 : LES PROBLÈMES SANITAIRES LIÉS À L'EAU DANS L'ARRONDISSEMENT 67

I- L'EAU ET LES FACTEURS DE MALADIES 68

A- LES FACTEURS CHIMIQUES ET NATURELS RESPONSABLES DE MALADIES 68

1-Le climat et ses implications 68

2-Les éléments chimiques de l'eau responsables de maladies 69

B- L'EAU, FACTEUR DE TRANSMISSION DE MALADIES ET DE DEVELOPPEMENT D'AGENTS PATHOGENES 69

1-L'eau, véhicule de nombreux agents pathogènes 70

2-L'eau comme reproductrice d'insectes vecteurs de maladies 70

II- LES AFFECTIONS LIÉES À L'EAU DANS L'ARRONDISSEMENT 71

A- LES AFFECTIONS LIEES A L'EAU DE BOISSON 71

1-Les maladies diarrhéiques (gastro entérites) 71

2-Les maladies dermatologiques (dermatoses) 72

B- LES AFFECTIONS LIEES AUX VECTEURS VIVANTS DANS L'EAU 72

1-La bilharziose vésicale 72

2-Le paludisme 73

C- LES CONSEQUENCES SOCIO ECONOMIQUES LIEES AUX AFFECTIONS DANS L'ARRONDISSEMENT 74

CHAPITRE 6 : QUELQUES SUGGESTIONS 76

I- POUR LA CONSOMMATION D'UNE EAU POTABLE 76

A- LES STRATEGIES POUR REMEDIER A UNE EAU DOUTEUSE 76

1-La désinfection de l'eau par les moyens physiques 77

2- La désinfection chimique 78

B- UNE BONNE CONSERVATION DE L'EAU 82

1-La conservation de l'eau à domicile 82

2-Le matériel de transport de l'eau 82

C-LES MESURES PREVENTIVES 83

1-La réduction de la participation financière initiale des communautés bénéficiaires 83

2-La professionnalisation de la gestion des points d'eau par l'affermage 83

II- QUELQUES MESURES D'ASSAINISSEMENT 84

A- LES MESURES PRIMORDIALES 84

1-La gestion des déchets liquides 85

2- La gestion des ordures ménagères 86

B- LES MESURES SECONDAIRES 87

1- L'intermédiation sociale 87

2-L'enquête socio sanitaire comme préalable à l'installation des points d'eau 87

3-Le contrôle régulier de la qualité de l'eau sur le terrain 88

Conclusion partielle 89

CONCLUSION 90

BIBLIOGRAPHIE 93

Liste des tableaux, figures et photos 96

Annexes 98

* 1 Société Béninoise d'Electricité et d'Eau, remplacée dans le domaine de la distribution de l'eau par la SONEB (Société Nationale des Eaux du Bénin) pour compter du 02 Janvier 2004 au terme du décret n°2003-203 du 12 Juin 2003.






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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld