WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

à‰tat des lieux de l'oeuvre des ONG internationales dans la région centre du Cameroun de 1960 à  2010.

( Télécharger le fichier original )
par Judith Tsafack
Institut des Relations Internationales du Cameroun - Master 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Paragraphe B) L'échec de la coopération gouvernementale

Le paysage politique et économique mondial a fortement évolué au cours des dernières années. De nombreuses économies émergentes sont aujourd'hui florissantes, les disparités entre et dans les pays en développement sont croissantes et de nouvelles problématiques telles que le changement climatique, font désormais figure de priorités au niveau mondial.

1) Les résultats mitigés de l'Aide Publique au développement et les méfaits des Programmes d'Ajustement Structurels

La fin des années 1950 met un terme à la colonisation et consacre une prise de conscience du retard de développement des jeunes Etats indépendants. La première conférence internationale

47 KOUCHNER Bernard est à l'origine du mouvement « sans frontiérisme ».

41

des pays afro-asiatiques tenue à Bandung en 1955 symbolisait la naissance du mythe d'un « Tiers-monde ». Conscients de ce retard économique et déterminés à y remédier, les dirigeants africains semblaient résolus à ce que leurs pays rattrapent le monde dit « développé ». Les stratégies de développement devaient être conçues dans cet objectif de rattrapage. Dans ce processus, de nombreux gouvernements occidentaux encourageaient les dirigeants africains, à travers de considérables financements (APD), à faire preuve d'audace, affirmant que le continent pourrait trouver des raccourcis sur la voie du développement (Banque mondiale, 1989)48. Malheureusement, ces financements ont pour certains favorisé l'irresponsabilité des leaders africains tandis que d'autres ont contribué à maintenir les jeunes Etats dans un engrenage de dépendance et d'endettement.

En effet, le paradigme de la modernisation a exigé, dans la Division Internationale du Travail, une spécialisation des pays en développement dans la production et la fourniture des produits primaires. A l'inverse, les pays développés devaient fournir des produits finis, y compris des usines clef en main (DIOUBATE, 2012). Les prix du marché étant fixés par les pays riches, les Etats africains ont ainsi écoulé leurs matières premières à moindre coût tout en demeurant dépendants des produits de première nécessité en provenance de l'Occident.

Par ailleurs, dans les années 1980, les différentes réformes prônées par les institutions financières internationales (IFI) pour soutenir le développement des pays défavorisés étaient concentrées dans les domaines économiques et macroéconomiques, dans le but de générer une croissance soutenue et au risque de porter atteinte à l'environnement et au respect de la souveraineté de ces Etats. Ils ont fondé de grands espoirs sur les solutions importées au détriment du bien-être de leurs populations. Pourtant, les partenaires internationaux, ignorant les conditions de précarité de ces dernières, n'ont pas su apporter des solutions adaptées aux problèmes africains, imposant à leurs Etats (notamment le Cameroun) des efforts suicidaires à travers les PAS. Ces évènements les ont contraint à privilégier l'équilibre budgétaire à la création de la valeur ajoutée et la satisfaction des besoins sociaux des populations.

Toutefois, un changement considérable dans la réflexion sur le développement s'opère à partir des années 1990. Les enseignements tirés de cet échec des PAS ont donné lieu à une compréhension plus large et plus intégrée du développement. Cette dernière s'avère plus

48 DIOUBATE Badara, Histoire et fondements théoriques de l'économie du développement, IRIC, CA2D, 2012.

42

pragmatique en se fondant sur le vécu des populations. De ce fait, tenir compte de la spécificité des pays signifie s'employer à lever les obstacles qui s'opposent à leur émergence socio-économique. Cela demande l'application de politiques et la mise en oeuvre de projets qui tiennent compte des normes et des systèmes de valeur propres à ces sociétés. C'est cet ensemble d'éléments qui a mis en lumière la nécessité de bâtir une forme de coopération au développement plus proche des besoins réels des populations et plus soucieuse des particularités de leur contexte, conférant ainsi aux OING la place privilégiée qui est aujourd'hui la leur.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille