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Production de masse de glossines de qualité. Contribution à  la campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et des trypanosomoses (pattec).

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par Lassan PERCOMA
Institut du Développement Rural/ Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso - Ingénieur du Développement Rural 2006
  

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3.2.4.1. Glossina palpalis gambiensis.

Les cages à 45, 53, 60 et 75 femelles sont marquées par une mortalité faible comparativement à celle du témoin, en témoigne l'analyse statistique par le calcul du taux de mortalité. Dans les cages à 90 femelles par contre, on note une forte mortalité avec un écart considérable entre les différentes répétitions (écart type de 43,39%) avant même la première larviposition.

La mortalité dans les cages témoin (grandes cages) pourrait s'expliquer par une insuffisance d'ingestion de sang. Les femelles affamées finissent par périr de faim avec un abdomen blanc. Les causes de la mortalité peuvent être liées à :

- la grande taille et à la possibilité éventuelle de déformation des cages qui

n'adhèrent pas correctement à la membrane couvrant le sang ;

- une éventuelle contamination du sang.

Selon Otiono et Youdeowei (1981) cité par Kaboré (1982), dans l'alimentation « in vitro », les mouches tsé-tsé ont besoin d'un contact tarsal avant de se gorger. Les mauvaises conditions réalisées par non seulement la taille mais aussi par les déformations des cages pourraient entraîner une mauvaise prise alimentaire. C'est cette mortalité qui serait à l'origine de la productivité faible des témoins par rapport à celle des femelles dans les cages à 45, 53 et 60.

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Les cages TPU-3, à raison de leur taille relativement petite par rapport à la membrane de silicone, a l'avantage de mieux s'adhérer à celle-ci et de permettre une bonne ingestion des glossines. C'est ce qui expliquerait le fait que, après un premier repas sanguin, toutes les femelles des cages TPU-3 aient un abdomen bien rouge et gonflé par rapport à celui des témoins. Selon Itard (2000), le sang contenu dans le jabot d'une mouche qui vient de se gorger est rouge brillant, alors qu'au cours de la digestion, celui de l'intestin prend la couleur du sang veineux. L'aspect de l'abdomen ainsi que sa couleur rouge impliquent que les femelles des cages TPU-3 ont ingéré une quantité importante de sang par rapport aux femelles témoins. Il est probable qu'il y'ait une relation entre la quantité de sang ingéré et la longévité ainsi que la productivité des femelles. Une colonie de Glossina palpalis maintenue 7/7 jours par Bauer et Politzar (1982) sur membrane artificielle a donné des performances qui se caractérisent par une mortalité journalière haute, une productivité basse et des pupes de faible poids. La plupart des femelles mortes étaient affamées. C'est donc à dire que le facteur nutritif a une influence certaine sur la longévité, la productivité et le poids des pupes. La productivité des femelles des cages à 45, 53 et 60 s'explique par une bonne alimentation de celle-ci.

La forte mortalité dans les cages à 90 femelles pourrait s'expliquer par une densité élevée des femelles qui peut être une source de stress causant de nombreuses pertes chez ces dernières.

Malgré un taux de mortalité faible dans les cages à 75 femelles, la productivité est approximativement égale à celle des témoins, aussi le poids moyen des femelles y est faible. En revanche le taux d'avortons dans ce lot est élevé. Melamby (1937) a montré qu'une alimentation insuffisante et interrompue peut être cause de nombreux avortements. Le poids faible des pupes, le taux d'avortons élevé de même que cette faiblesse de productivités pourraient s'expliquer par des conditions d'élevage inadéquates des femelles. Ce sont ces conditions qui entraîneraient un fort avortement des femelles.

Un des facteurs qui rend difficile la production de masse des glossines est son taux de productivité des femelles (une larve tous les 9 à 10 jours). Au regard des résultats obtenus, les femelles des cages à 75 ont certes un taux de mortalité faible mais sa productivité ne favorise pas une amélioration de la production des colonies. Il convient donc de garder par cage 60 femelles soit au total 80 mouches (mâles et femelles compris). Selon les normes acceptables données par l'AIEA, à savoir un mâle pour quatre femelles, chaque cage peut donc contenir 64 femelles et 16 mâles.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius