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à‰tude clinique thérapeutique évolutive de l'anémie palustre grave chez l'enfant à˘gé de 0 à  5 ans.

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par Ivan NGELEKA
Université de Kamina - Docteur en médecine 2015
  

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CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE PALUDISME GRAVE

I.1. Définition

Le paludisme grave est une complication grave du paludisme à plasmodium falciparum [10] ; c'est l'ensemble des manifestations cliniques et biologiques liée à l'infection par le plasmodium et susceptibles d'engager le pronostic vital à brève échéance [4].

I.2. Etiologie

Selon leurs apparitions et leurs virulences,

1. Le Plasmodium Falciparum

2. Le Plasmodium Vivax

3. Le Plasmodium Ovale

4. Le Plasmodium Malariae

5. Et on y ajoute le Plasmodium Knowlesi de découverte récente.

Ce sont des protozoaires intercellulaires dont la multiplication est asexuée (ou schizogonique) chez l'homme et sexuée (ou sporogonique) chez le moustique vecteur qui est l'anophèle femelle. [5]

Au cours de leur cycle biologique, les plasmodies changent sans cesse d'aspect et de taille, par suite de l'alternance de phases de croissance.

I.2.1. Cycle du développement du plasmodium

S'effectue dans deux hôtes différents :

- Chez l`anophèle : c`est un cycle sexué

- Chez l`homme : c`est un cycle asexué

Au cours de la piqûre, le moustique infesté injecte avec sa salive des centaines des parasites, sous forme de sporozoïtes fusiformes qui ne restent dans la circulation sanguine qu'une demi-heure. Ils gagnent rapidement le foie où s'effectue le cycle exo érythrocytaire primaire (cycle pré érythrocytaire, schizogonie tissulaire primaire) : les sporozoïtes pénètrent dans les hépatocytes où ils se « cachent » sous le nom de Crypto zoïdes : ceux-ci grossissent.

Leur noyau se divise et en une semaine environ, et constitue un schizonte mature ou corps bleu, qui est basophile, volumineux contenant quelques milliers de noyaux, déformant l'hépatocyte hôte et repoussant son noyau en périphérie.

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L'éclatement du corps bleu libère des nombreux mérozoïtes qui pour la plupart s'emboisent dans les capillaires sinusoïdaux et passent dans la circulation, amorçant les premières schizogonies sanguines.

En cas d'infestation par le plasmodium vivax, ou plasmodium ovale, certains mérozoïtes restent peut être dans le foie, pénètrent dans des hépatocytes sains, effectuant un cycle exo érythrocytaire secondaire (schizogonie tissulaire secondaire) à l'origine des nouveaux corps bleus susceptibles de ré ensemencer pendant des mois ou même des années le sang en Mérozoïtes et de déterminer des reviviscences schizogoniques (=érythrocytaires).

Ce type de rechute n'existe pas avec les plasmodiums falciparum et malariae. Le cycle exo érythrocytaire secondaire par colonisation d'hépatocytes saines à partir des Mérozoïtes du corps bleu primitif est actuellement remis en question. On pense que certains Cryptozoïtes peuvent rester quiescents pendant un temps variable. Il y aura ainsi deux populations de sporozoïtes, les uns évoluant immédiatement jusqu'au stade de corps bleu intra hépatique et les autres, appelés hypnozoïtes restant endormis dans les hépatocytes.

Le Plasmodium falciparum (et le plasmodium malariae) ne comportent ni hypnozoïtes ni schizogonie tissulaire secondaire.

Dans le sang s'effectue le cycle asexué érythrocytaire, chaque mérozoïte pénètre par endocytose dans une hématie et s'y transforme en trophozoïtes : celui-ci mesure 2 à 3 u et possède une volumineuse vacuole nutritive qui refoule en périphérie son cytoplasme et son noyau. Il grossit et son noyau se divise : c'est alors une schizonte qui se charge de pigment malarique ou hémozoïne. La multiplication des noyaux dont chacun s'entoure d'une plage cytoplasmique forme une schizonte mûre ou un corps en Rosaces.

L'hémoglobine se dégrade et, dans l'hématie parasitée apparaissent des granulations de SCHÜFFNER (pour le plasmodium vivax et ovale), des tâches de MAURER (pour le plasmodium falciparum) ou rien (pour le plasmodium malariae).

Le corps en rosace ou une schizonte mûre se dilate et éclate; cet éclatement contemporain de l'accès fébrile libère des Mérozoïtes qui vont parasiter des Hématies vierges et effectuer des nouveaux cycles schizogoniques érythrocytaires. Chaque cycle érythrocytaire dure 48H pour le plasmodium vivax, Pl. ovale ou falciparum et 72 H pour le plasmodium malariae.

Lors de l'éclatement des rosaces, l'hémozoïne libérée est phagocytée soit dans le sang par des polynucléaires neutrophiles ou des monocytes, qui deviennent mélanifères soit par des histiocytes dans le foie (cellules de Kupffer), la rate ou la moelle hématopoïétique.

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Dans le sang s'amorce enfin le cycle sexué ou sporogonique. Après plusieurs cycles schizogoniques, apparaissent dans les hématies des éléments à potentiel sexuel qui sont les gamétocytes mâles et femelles.

Chez l'anophèle femelle s'effectue le cycle sexué ou sporogonique. En prenant son repas sanguin sur un paludéen, l'anophèle femelle absorbe des Trophozoïtes, des schizontes, des rosaces et des gamétocytes. Les éléments asexués sont digérés et seuls les gamétocytes ingérés assurent la poursuite du cycle.

Dans l'estomac du moustique, le gamétocyte mâle se transforme en gamète par ex flagellation, le gamétocyte femelle par expulsion de corpuscules chromatiniens. La fécondation du gamète femelle donne un oeuf mobile : c'est l'ookinète qui traverse la paroi de l'estomac de l'anophèle et se fixe au niveau de sa face externe formant l'oocyste dans lequel s'individualisent les sporozoïtes libérés par éclatement de l'oocyste. Ces derniers gagnent avec prédilection les glandes salivaires de l'anophèle.

La durée du cycle sporogonique varie de 10 à 40 jours selon la température de l'espèce plasmodiale. Elle est de 12 jours pour le plasmodium falciparum. Le cycle s'arrête lorsque la température moyenne est inférieure à 16°C pour le plasmodium vivax et à 18°C pour le plasmodium falciparum.

En résumé on distingue trois étapes qui sont :

1. L'étape anophélienne avec son cycle sexué ou sporogonique

2. L'étape humaine tissulaire avec son cycle asexué ou schizogonique, hépatique et le stockage éventuel d'hypnozoïtes

3. L'étape humaine vasculaire ou érythrocytaire avec son cycle asexué (schizogonique) et l'amorce du cycle sexué.

Retenons que le cycle exo érythrocytaire est d'une semaine et que le plasmodium falciparum est l'espèce la plus redoutable, celle qui tue, c'est aussi la plus largement répandu. [5 ,6].

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Figure 1 : cycle parasitaire [7]

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