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L'uniforme scolaire: facteur d'intégration sociale. Cas des établissements d'enseignement secondaire de la ville de Banfora.

( Télécharger le fichier original )
par Idrissa SIDIBE
ENS/UK BURKINA FASO - Certificat d'Aptitude à  l'Emploi de Conseiller d'Education 2015
  

Disponible en mode multipage

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Mémoire de fin de formation de Conseiller d'Éducation

THÈME:

L'UNIFORME SCOLAIRE : FACTEUR D'INTÉGRATION SOCIALE.

Cas des établissements d'enseignement secondaire de la ville de Banfora

Présenté et soutenu par: Sous la Direction de:

SIDIBÉ Idrissa Dr Paul-Marie BAYAMA

Elève Conseiller d'ÉducationAssistant en Philosophie

ÉNS/Université de Koudougou

Année académique : 2014-2015

DÉDICACE

À la mémoire de notre père et de notre mère arrachés à notre affection, qu'ils reposent en paix,

À ma chère épouse Delphine OULÉANÉ, qui a su nous soutenir et nous accompagner tout au long de ce processus,

À mon très cher fils Steve Hamed Isaac Yannick,

À tous ceux qui nous sont chers,

Nous dédions ce mémoire.

REMERCIEMENTS

La réalisation d'un mémoire de fin de formation est loin d'être une entreprise facile et un travail unilatéral tant elle nécessite la contribution d'autres personnes. C'est pourquoi, au moment où nous achevons ce travail, nous ne pouvons passer sous silence le soutien que nous ont apporté certaines personnes à qui nous voulons témoigner notre reconnaissance à travers ces toutes premières lignes :

C A notre directeur de mémoire, M. Paul-Marie BAYAMA, pour sa disponibilité constante, sa rigueur au travail, ses conseils avisés et son accompagnement sans faille tout au long de l'élaboration du présent mémoire;

C à l'administration et aux enseignants de l'ÉNS/UK pour la qualité de la formation reçue;

C à mon épouse Delphine OULÉANÉ et à mon fils Steve Hamed Isaac Yannick pour tous les sacrifices consentis durant cette séparation momentanée;

C à M. Brahima SANOU pour nous avoir guidé pendant la rédaction du document;

C à M. Abdoulaye TRAORÉ qui nous a facilité la réalisation de ce mémoire;

C aux chefs d'établissement, censeurs, éducateurs (assistants, attachés et conseillers d'éducation), professeurs, élèves et parents d'élèves des établissements concernés par notre enquête pour la collaboration dont ils ont fait montre;

C aux autorités éducatives, coutumières et religieuses de la ville de Banfora pour leurs avis éclairés;

C à nos collègues stagiaires pour la solidarité et la cordialité qui ont régné pendant notre séjour de formation à l'ÉNS/UK;

C à mes frères, mes soeurs, ma nièce Fatoumata Hortense, à nos amis (es) et connaissances, qui ont su partager nos préoccupations durant notre formation;

C à notre ami et frère Oumar KARAMA pour ses multiples soutiens, nous lui exprimons notre profonde gratitude;

C à toutes les secrétaires pour leurs services d'impression et de duplication, qu'elles trouvent ici l'expression de notre reconnaissance;

C à tous ceux qui, dans l'ombre, ont oeuvré pour la réalisation de ce document.

SIGLES ET ABRÉVIATIONS

APE : Associationdes Parentsdlèves

APPTSU : Association Pour le Port de la Tenue Scolaire Unique

ASSE : Assistantd'Éducation

ATTE : Attachéd'Éducation

CE : Conseillerd'Éducation

CNR : Conseil National de la Révolution

CPDLC : Conférence des Proviseurs et des Directeurs des Lycées et Collèges

CPLQ : Collège Privé Louis QUERBES

CRAEF : Commission de Réflexion et d'Action pour l'Éducation des Filles

DR : Directeur Régional

DR/MESS-ca: Direction Régionale du Ministère des Enseignements Secondaire et Supérieure des Cascades

ELOQ : Établissements Louis QUERBES

EPS : Éducation Physique et Sportive

FAPEO : Fédération des Associations des Parents de l'Enseignement Officiel de Belgique

IEPD : Inspecteur de l'Enseignement du Premier Degré

ISCB : Institut Sacré Coeur de Banfora

LMHFG : Lycée Municipal HÉMAFadouahGniambia

LMJT : Lycée Municipal Jacques TOULAT

LPTLQ : Lycée Privé Technique Louis QUERBES

LPLK : Lycée ProvincialLompolo KONÉ

MESS : Ministère des Enseignements Secondaire et Supérieur

MESSRS : Ministère des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique

SG : Surveillant Général

TIC : Technologie de l'Information et de la Communication

UFAPEC : Union Francophone des Associations des Parents de l'Enseignement Catholique de Belgique

UO : Université de Ouagadougou

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : répartition des établissements de la ville selon leur statut.........................27

Tableau 2 : effectifs des établissements ayant fait l'objet de notre étude.......................28

Tableau 3 : répartition des échantillons retenus par établissement..............................30

Tableau 4 : taux de recouvrement des questionnaires.............................................32

Tableau 5 : identification des élèves..................................................................34

Tableau 6 : éléments d'identification du personnel de la vie scolaire...........................35

Tableau 7 : identification des professeurs ayant répondu au questionnaire..................35

Tableau 8 : identification des censeurs ayant répondu au questionnaire........................36

Tableau 9 : uniforme scolaire et différences sociales..............................................37

Tableau 10 : autres moyens par lesquels les élèves peuvent toujours marquer les différences sociales.....................................................................................................38

Tableau 11 : éléments pouvant influencer le rendement scolaire des élèves..................39

Tableau 12 : uniforme scolaire et différences entre les religions.................................47

Tableau 13 : renseignements sur l'influence du rendement scolaire............................48

Tableau 14 : uniforme et résolution du problème des appartenances religieuses............49

Tableau 15 : influence du rendement scolaire.......................................................50

Tableau 16 : uniforme scolaire et atteinte à la liberté des élèves.................................52

Tableau 17 : uniforme et identification des élèves.................................................52

Tableau 18 : uniforme scolaire et amélioration de la discipline à l'école......................53

Tableau 19 : uniforme scolaire et amélioration du climat de travail............................53

Tableau 20 : uniforme scolaire et repérage d'intrus dans la cour de l'école...................54

Tableau 21 : avis des éducateurs sur la diversité des uniformes scolaires.....................55

Tableau 22 : effets positifs produits par l'uniforme scolaire.....................................56

Tableau 23 : opinions des parents sur la diversité des uniformes...............................57

Tableau 24 : uniforme scolaire et lutte contre les dérives vestimentaires......................59

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : identification des parents enquêtés................................................44

Graphique 2 : manière d'acquisition de la tenue scolaire par les élèves......................50

SOMMAIRE

DÉDICACE i

REMERCIEMENTS ii

LISTE DES GRAPHIQUES v

SOMMAIRE vi

INTRODUCTION GÉNÉRALE 1

première partie : 5

uniformes scolaires : historique et concepts 5

CHAPITRE PREMIER-HISTORIQUE ET CADRE CONCEPTUELLE 6

CHAPITRE II--REVUE DE LITTÉRATURE-CADRE THÉORIQUE 13

Deuxième PARTIE : ASPECTS pratiques 26

CHAPITRE PREMIER- CADRE MÉTHODOLOGIQUE 27

CHAPITRE II- PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS 34

CHAPITRE III-VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES 72

CHAPITRE IV- SUGGESTIONS-DIFFICULTÉS- LIMITES DE L'ÉTUDE 76

CONCLUSION GÉNÉRALE 81

BIBLIOGRAPHIE 83

RESUMÉ

La question de l'uniforme est un sujet qui défraiela chronique dans le monde scolaire, tant sur le plan international qu'au Burkina Faso.

En milieu scolaire burkinabè et plus particulièrement dans les établissements d'enseignement secondaire de la ville de Banfora, le port de l'uniforme scolaire est un sujet qui est au coeur de plusieurs causeries.

Pour comprendre ses enjeux, il nous a paru indispensable de parcourir quelques oeuvres et plusieurs articles diffusés sur internet.

L'objet de notre étude est de sensibiliser les parents et les élèves aux multiples avantages que comporte l'uniforme scolaire. Mais pour des raisons de temps, de moyens et d'efficacité nous nous intéressons au cas spécifique de la ville de Banfora.

Cette étude s'articulera autour de l'hypothèse principale suivante : « l'uniforme scolaire est un facteur d'intégration sociale ».

De cette hypothèse principale découlent les hypothèses secondaires qui sont :

- le port de l'uniforme scolaire est un élément déterminant de la laïcité ;

- l'uniforme scolaire est un code vestimentaire ;

- l'uniforme scolaire est un moyen de lutte contre les dérives vestimentaires dans les établissements d'enseignement.

Pour vérifier l'atteinte de nos objectifs, nous avons adressé des questionnaires écrits à certains participants de notre population cible et nous nous sommes entretenus avec des personnes de ressource notamment les autorités éducatives, religieuses et coutumières de la ville de Banfora.

Ainsi, à la lumière des données recueillies des questionnaires, des entretiens et de l'observation directe, nos hypothèses sont toutes confirmées. La démarche adoptée nous a permis de déboucher sur des suggestions en vue de faciliter l'acquisition et le port de l'uniforme scolaire.

Mots clés: uniforme scolaire, intégration sociale, laïcité, code vestimentaire, dérives vestimentaires.

INTRODUCTION GÉNÉRALE

La question de l'éducation des jeunes générations est depuis toujours au coeur des préoccupations des gouvernants des pays en développement. Son caractère universel oblige tous les états à lui accorder une place de choix à travers un système éducatif de qualité. L'école, l'institution qui en a la charge prend alors toute son importance.

L'école, en tant qu'institution spécialisée de l'Etat, se doit de procurer aux apprenants le savoir, le savoir-faire et le savoir-être, éléments indispensables à leur socialisation.

Cependant, force est de reconnaitre qu'entre le but visé et la réalité, l'écart est très grand. En effet, nous remarquons de nos jours qu'elle n'assure plus efficacement la troisième dimension de cette mission qui porte sur les savoirs-être, c'est-à-dire le sens des valeurs morales. Aussi, la mauvaise exploitation du développement et du libre accès aux Technologies de l'Information et de la Communication (TIC), la diffusion de certains feuilletons télévisés et la mode, ne facilitent pas à l'école, la réalisation de ses missions. On observe de plus en plus des types d'attitudes étrangères à notre culture, le style d'habillement (port de certaines tenues extravagantes ou indécentes), l'envie de marquer la différence malheureusement pas du point de vue du rendement scolaire.

Ainsi, chaque jour qui passe, au nom de la république, de la démocratie, et pour des raisons de religions des familles, des pays, des nations, des ethnies se déchirent et plongent dans de véritables tragédies.

L'école qui devrait être un lieu de saine concurrence, de défi dans les rendements scolaires semble s'être transformée en un lieu où règne la concurrence vestimentaire. La conséquence qui découle de ce constat est alarmante. En effet, certains établissements d'enseignement tendent à devenir des lieux d'étalage de richesses, de complexes de supériorité ou d'infériorité, de frustrations, de harcèlement sexuel, toutes choses pouvant être préjudiciables à la morale et au rendement scolaire. Selon BAMBARA Léocadie 1(*)(2011, p 15),«l'absence de la règlementation dans l'habillement dans les établissements d'enseignement secondaire public du Burkina Faso (de 1987-1988 à pratiquement 2005)s'est traduite par le retour des tenues extravagantes et indécentes dans ces établissements ».

Face à ce triste constat et à l'ampleur du phénomène, le gouvernement et les autorités en charge de l'éducation ont été interpellés en vue d'instaurer le port de l'uniforme scolaire dans les établissements d'enseignement à diverses occasions et sur plusieurs tribunes.

Sachant également que l'école d'aujourd`hui prône l'épanouissement de la personnalité enfantine, comment imposer l'uniforme sans porter atteinte à la liberté de l'enfant? Bien qu'il existe des entraves au port de l'uniforme, nous pensons qu'il a des avantages non négligeables sur l'intégration sociale des élèves.

C'est pourquoi nous avons choisi de travailler sur le thème : «L'uniforme scolaire facteur d'intégration sociale. Cas des établissements d'enseignement secondaire de la ville de Banfora».

Mais pourquoi avons-nous choisi de nous pencher sur le côté intégrateur du port de l'uniforme scolaire?

La production de ce mémoire est un impératif rentrant dans le cadre de notre formation à l'emploi de Conseiller d'Education. Ainsi trois (03) principales raisons nous ont motivé sur le choix de ce thème :

Sur le plan personnel, avant tout propos, il est convenable de préciser que nous nous intéressons au problème de la tenue scolaire, car nous pensons que l'uniforme constitue un facteur d'intégration sociale à l'école et nous proposerons des solutions dans le but d'essayer d'aplanir les disparités entre les apprenants. Sur ce plan nous avons remarqué que l'école est confrontée à des difficultés dans l'application du principe de laïcité et à des problèmes d'intégration et d'identité de la communauté scolaire.

Le principal intérêt de notre thème réside dans son actualité. En effet, l'actualité d'un tel sujet ne fait aucun doute quand on sait que les finalités de notre système éducatif sont de « faire du jeune burkinabè un citoyen responsable ».

Sur le plan professionnel, en tant qu'élève-conseiller d'éducation, il est de notre devoir de rédiger un mémoire de fin de formation traitant d'une question d'éducation. Mais nous savons tous que les problèmes éducatifs sont nombreux et récurrents. Pour ce faire, des réflexions doivent être menées à tout moment sur ces problèmes éducatifs afin d'apporter des solutions adéquates et durables. C'est pourquoi nous avons choisi de réfléchir sur le côté intégrateur de l'uniforme en milieu scolaire.Nous avons déjà servi pendant des années dans les établissements d'enseignement post-primaire et secondaire. Cela nous a donc permis de voir les conséquences souvent désagréables provoquées par les inégalités sociales en milieu scolaire. Pour cela, nous avons jugé nécessaire de nous pencher sur ce phénomène qui prend de l'ampleur.

Sur le plan institutionnel, l'école qui devrait être un lieu dans lequel règnerait un climat de bonne collaboration et de cohésion sociale entre les acteurs est malheureusement de nos jours un creuset de l'indiscipline et de l'asociabilité. Cette situation met en péril les objectifs assignés à l'école.

Ainsi nous espérons que les résultats de notre étude interpelleront les autorités en charge de l'éducation ainsi que les acteurs sur le phénomène afin que des mesures soient prises pour y remédier.

L'uniforme scolaire est-il un facteur d'intégration sociale en milieu scolaire? Telle est notre question principale. Les questions secondaires qui en découlent sont : L'uniforme scolaire est-il un facteur de laïcité à l'école? L'uniforme scolaire est-il un code vestimentaire?L'uniforme scolaire peut-il être un moyen de lutte contre les dérives vestimentaires dans les établissements d'enseignement? Que peut-on faire pour renforcer la fonction de socialisation de l'uniforme?

Toute recherche se fixe des objectifs à atteindre. Notre recherche veut analyserl'uniforme scolaire comme facteur d'intégration sociale.

Cet objectif général se traduit en trois objectifs spécifiques qui sont : montrer l'apport de l'uniforme scolaire dans la lutte contre les discriminations liées aux différences culturelles, montrer l'appartenance à un même groupe (repérer l'intrusion),montrer le rôle que joue l'uniforme scolaire dans la lutte contre les dérives vestimentaires, faire des suggestions pour renforcer le rôle intégrateur de l'uniforme.

Nos hypothèses de recherche se constituent en hypothèse principale et hypothèses secondaires.L'hypothèse principale est la suivante: l'uniforme scolaire est un facteur d'intégration sociale.De cette hypothèse, découlent trois hypothèses secondaires :

ü le port de l'uniforme scolaire est un facteur de laïcité à l'école,

ü l'uniforme scolaire est un code vestimentaire,

ü l'uniforme scolaire est un moyen de lutte contre les dérives vestimentaires en milieu scolaire.

La présente recherche s'articule en deux parties :

- la première partie est composée de l'analyse du contexte, des concepts et de la revue critique de la littérature.

- dans la deuxième partie, nous décrirons d'abord la méthodologie de recherche et procéderons ensuite à la présentation, à l'analyse et à l'interprétation des résultats de notre enquête puis à la vérification de nos hypothèses. Enfin, après avoir recensé les difficultés qui peuvent handicaper le rôle d'intégration et de cohésion sociale de l'uniforme scolaire, nous formulerons des suggestions à l'endroit de tous les acteurs de l'éducation.

première partie :

uniformes scolaires : historique et concepts

CHAPITRE PREMIER-HISTORIQUE ET CADRE CONCEPTUELLE

I. HISTORIQUE DU PORT DE L'UNIFORME SCOLAIRE AUBURKINA FASO

Le port de l'uniforme scolaire dans les établissements d'enseignement a commencé sous la Haute Volta (actuel Burkina Faso), d'avant les indépendances; il a connu des disparitions (avec la suppression des internats) et des tentatives d'instauration (sous la révolution par exemple). Nous aborderons les expériences antérieures puis l'expérience actuelle.

I.1.Expériences antérieures sur le port de l'uniforme scolaire

Selon Adélaïde BERE (2007, p21), des lectures et entretiens réalisés, il ressort que le port de l'uniforme scolaire dans les établissements d'enseignement remonte d'avant les indépendances jusqu'à la fin du régime du Président Maurice YAMÉOGO.La tenue scolaire était de mise avec le système des internats, gratuite, réservée à des « privilégiés » et allait de la coiffure aux chaussures en passant par les vêtements. Elle était l'objet de valorisation pour les bénéficiaires; de convoitise et de motivation pour ceux qui n'en bénéficiaient pas. Après la présidence de Maurice YAMÉOGO, avec la politique d'austérité budgétaire du ministre des finances Tiémoko Marc GARANGO appelée « garangose » et la suppression des internats, le port de l'uniforme scolaire semblait avoir disparu des établissements.

Sous le Conseil National de la Révolution(CNR), des mesures avaient été prises pour rendre obligatoire le port de l'uniforme scolaire. De l'entretien réalisé par Timothée OUOBA (2003, p4) avec Monsieur Philippe SOMÉ, Ministre de l'éducation Nationale à cette époque, il ressort que le but recherché était la démocratisation de l'école. L'uniforme répondait donc à une ambition politique de créer un sentiment d'égalité entre les enfants de diverses origines. Il ajoute que l'application de ces mesures a rencontré des obstacles compte tenu du manque de sensibilisation sur les enjeux du port de l'uniforme à cause de la pauvreté de la population. La société « soulga »chargée à l'époque de confectionner les tenues, avait des comptes de gestion déficitaires, ce qui a entrainé sa faillite et la disparition de l'uniforme scolaire dans la plupart des établissements d'enseignement, deux années plus tard. La mauvaise qualité des tissus figurait aussi au nombre des écueils rencontrés; l'uniforme scolaire avait été sacrifié au profit d'autres priorités. Cependant, cette disparition semblait n'être que partielle et temporaire.

I.2.Expérience actuelle

Entre la disparition du port de l'uniforme scolaire instauré sous la révolution et l'expérience actuelle, certaines nouvelles habitudes vestimentaires non conventionnelles tendant à saper les valeurs morales et à renforcer les inégalités sociales dans les édifices scolaires ont fait leur apparition. Cependant, selon Adélaïde BÉRÉ (2007), certains établissements privés convaincus de sa pertinence et de sa nécessité, l'avaient instauré d'office et veillaient rigoureusement à son application (entre autres, nous pouvons citer le Groupe Scolaire Saint-Viateur de Ouagadougou en 1995). Partie cette fois-ci des établissements privés, la nécessité d'instaurer le port de l'uniforme scolaire dans les établissements secondaires n'a cessé de se faire sentir.

Aussi, pour assainir le milieu scolaire en matière d'habillement et tenter de juguler cette dépravation des moeurs qui ne cessait de prendre de l'ampleur, des interpellations n'ont cessé de croître et de fuser de tous les côtés, notamment des administrations scolaires, des parents d'élèves, des journalistes, des religieux, de certains élèves, en somme de l'opinion publique. La question du retour de l'uniforme scolaire a donc été débattue à diverses occasions et sur plusieurs tribunes; notamment lors du Colloque sur l'Enseignement Secondaire au Burkina Faso, tenu du 13 au 17 avril 1993 à Bobo-Dioulasso. Ensuite, le port de l'uniforme fera l'objet d'une recommandation dans le but de l'amélioration de l'environnement scolaire lors du premier séminaire national de la Commission de Réflexion et d'Action pour l'Éducation des filles dans les Etablissements Secondaire et Supérieur (CRAEF) tenue du 08 au 10 mai 1996 à Ouagadougou. Mais cette recommandation restera sans suite.

La presse a également manifesté de l'intérêt pour la question; ainsi, la Radio PrivéeOuaga FM dans son émission hebdomadaire « les grandes questions », s'est penchée sur le port de l'uniforme scolaire pendant le mois d'octobre 2002; des journaux à travers des articles, ont débattu sur l'habillement d'une manière générale et spécifiquement au sein des établissements d'enseignement. À titre d'exemple, nous pouvons citer : le « Pays » dans sa rubrique « couleurs de vie » de Évasion n° 341 du 31 janvier 2003; « Extravagance des tenues vestimentaires » de Sidwaya n° 5478 du 16 décembre 2005 qui a fait le constat de l'extravagance des tenues vestimentaires des jeunes filles dans les rues et dans certains lycées et collèges; «Le grand Journal » de la Télévision Nationale du Burkina du 26 novembre 2006 a aussi abordé la question de l'uniforme scolaire.

Des mémoires de fin de formation ont également invité les autorités politiques et éducatives à instaurer le port de l'uniforme scolaire dans les établissements d'enseignement du Burkina Faso. Parmi ceux-ci, nous pouvons relever : « Enjeux du port de l'uniforme à l'école : cas desétablissements primaires et secondaires de la région du centre-est» de Timothée OUOBA, ÉNSK, Koudougou 2003; « Les enjeux du port de l'uniforme scolaire dans les établissementsd'enseignement secondaire de la ville de Ouagadougou» de Adélaïde BERE, CISU, 2007 et« Analyse critique du port de l'uniforme scolaire dans les établissements d'enseignementsecondaire » de Léocadie BAMBARA, CE, ÉNS/UK, Koudougou 2011.

À l'heure actuelle, il n'existe pas de textes règlementaires imposant le port de l'uniforme scolaire à l'école primaire, mais l'arrêté ministériel n° 2014/ 369/MESS/SG/ DGESG portant règlement intérieur des établissements d'enseignement technique, professionnel et secondaire, stipule à son article 24 que : « les établissements sont tenus de choisir une tenue officielle en collaboration avec l'association des parents d'élèves. Les élèves de l'établissement sont obligés de la porter dans l'enceinte de l'établissement.Les tenues sales ou débraillées, indécentes ou extravagantes sont interdites.Les tenues de sport doivent être décentes. En aucun cas, elles ne peuvent se substituer à la tenue scolaire ».

Cet arrêté ministériel rendant obligatoire le port de l'uniforme scolaire a suscité un grand engouement dans les établissements d'enseignement secondaire (privé et public). Cependant, OUOBA Timothée 2(*)(2003) se pose les questions suivantes : « comment faire accepter l'uniforme aux parents d'élèves majoritairement pauvres qui ne pourraient pas l'acheter? Avec un taux national de scolarisation relativement faible, cela ne serait-il pas un facteur de sélection et de discrimination à l' égard de ces derniers? En outre, comment s'y prendre pour amener les parents riches qui tiennent à ce que leurs enfants se distinguent de ceux des pauvres à accepter l'uniforme sans avoir l'impression d'être rabaissés à une échelle plus basse de la société? ».

Aussi, à l'ordre du jour de la 7èmeConférence des Proviseurs et Directeurs des Lycées et Collèges (CPDLC), tenue du 19 au 21 août 2004 à l'UO3(*), figurait également la question de l'uniforme scolaire. C'est au cours de cette conférence que les participants, dans l'optique de l'amélioration de l'image de l'école burkinabè, ont recommandé que le port de l'uniforme scolaire soit effectif et obligatoire à partir de la rentrée scolaire 2005-2006 sur toute l'étendue du territoire.Ainsi, s'appuyant sur l'article 18 de l'Arrêté n°2003-054 MESSRS/SG/DGESG/DGESTP portant Règlement Intérieur des Etablissements d'Enseignement Secondaire, les chefs d'établissements en collaboration avec les Directeurs Régionaux du MESSRS4(*) et les Associations des Parents d''Elèves ont instauré le port de l'uniforme scolaire dans leurs établissements.

L'effectivité de cette application a été confirmée lors de la huitième (8ième) CPDLC tenue du 04 au 05 septembre 2006 à Ouagadougou.

II. ÉLUCIDATION CONCEPTUELLE

Dans le cadre de ce travail, il est plus que nécessaire d'élucider certains concepts qui permettront de mieux comprendre notre étude. À ce propos, Émile DURKHEIM(1996) déclare que : « le savant doit d'abord définir les choses dont il traite afin que l'on sache bien de quoi il est question».

Dans cette optique, les concepts suivants : l'uniforme; l'uniforme scolaire, la laïcité à l'école, l'intégration sociale et l'inégalité sociale; retiendront notre attention.

II.1. L'uniforme; l'uniforme scolaire.

L'uniforme est un costume dont le modèle, la couleur, le tissu sont rigoureusement fixés et qui est imposé à un corps ou aux élèves d'une école ou d'un établissement.

Ainsi, « l'uniforme » est pour notre part, un vêtement de coupe et de couleur règlementaires porté par les élèves d'un même établissement, par un corps, etc...

L'uniforme scolaire n'est pas seulement le complet aux couleurs de l'école. Les écoles publiques ou privées au Burkina Faso qui imposent le port de l'uniforme imposent le plus souvent à leurs élèves de s'habiller selon certains codes : des couleurs de vêtements bien précises, une préférence marquée pour les pantalons classiques ou des jupes. L'uniforme scolaire n'est pas une façon type de s'habiller, mais plutôt une obligation de se vêtir de façon type. Par exemple, une école peut imposer le fait de porter tous les jours des tenues kaki comme c'est le cas dans certains établissements publics au Burkina Faso. L'uniforme scolaire est aussi une obligation qui ne porte que sur certaines heures de vie à l'école.

Quant à « l `uniforme scolaire », autrement dénommé tenue scolaire, il est un modèle de tenue exigé à tous les élèves qui sont dans les établissements d'enseignement sans aucune distinction. Il permet aux élèves de se ressembler en tout point. Cela sous-entend une égalité dans la façon de se vêtir. L`uniforme scolaire crée ainsi un sentiment d'appartenance à un même groupe, à une même unité. Par conséquent, l'uniforme instaure une égalité entre élèves car aucune différence ne s'observe dans leur style d'habillement. En ce sens, l'uniforme établit une égalité sociale, gage pour tout élève d'être libre des complexes liés aux inégalités sociales notamment la différence dans le niveau de vie entre élèves issus de familles riches et celles défavorisées.

II.2. La laïcité à l'école

La laïcité est le caractère de ce qui est laïque, indépendant des conceptions religieuses ou partisanes. En effet, la laïcité renvoie dans le domaine scolaire à l'exclusion de toute conception religieuse dans l'organisation de l'enseignement public. On note ainsi une nette séparation entre la religion et l'organisation de l'éducation publique. La laïcité en milieu scolaire est perçue aujourd'hui tantôt comme l'acceptation, ou la simple tolérance des religions, tantôt comme leur refus.

Dans le cas du Burkina Faso, la laïcité de l'enseignement public est mentionnée à travers l'article sept(07) de la loi d'orientation de l'éducation5(*) adoptée par l'Assemblée Nationale le 30 juillet 2007 en ces termes : «l'enseignement public est laïc ».

Quant au RI6(*), il consacre la laïcité à l'école en son article 45. Toutefois, il admet que l'instruction religieuse peut être organisée par les différentes confessions religieuses officiellement reconnues par l'État. Et cela en dehors des heures de cours et sur autorisation du proviseur. Aussi en son article 46, il ajoute que « La pratique religieuse se fait en dehors des heures de cours. Le fanatisme et l'intégrisme religieux sont proscrits. Le port de symbole d'appartenance à une religion reconnue est toléré pour autant qu'il reste conforme à la décence, à l'hygiène corporelle et aux exigences pédagogiques ».

Pour cette étude, nous retiendrons que, la laïcité signifie que l'État défend toute discrimination basée sur des considérations d'ordre religieux à l'école. Cela dénote une égalité de traitement dans le milieu scolaire public.

II.3. L'intégration sociale

Étymologiquement, le mot « intégration » vient du latin « integrare» qui veut dire renouveler, rendre entier. L'intégration désigne le fait d'entrer dans un tout, dans un groupe, dans un pays, etc...

Selon lePetit ROBERT de la langue française de 2009, l'intégration est l'opération par laquelle un individu ou un groupe s'incorpore à une collectivité, à un milieu.

En sociologie, l'intégration est le processus ethnologique qui permet à une personne ou à un groupe de personnes de se rapprocher et de devenir membre d'un autre groupe plus vaste par l'adoption de ses valeurs et des normes de son système social.

Quant à « l'intégration sociale », c'est l'action d'intégrer ou de s'intégrer dans la société ou dans un groupe social. Par cette définition, elle peut s'entendre comme la volonté expresse d'appartenir à un groupe social et d'être également accepté par le même groupe en son sein.

Pour nous, l'intégration sociale implique dans ce sens le vouloir vivre ensemble, l'abandon de toute considération qui puisse compromettre la vie collective dans une situation donnée. Dans le milieu scolaire, l'intégration s'observe par l'acceptation d'appartenir à une même institution, qu'est l'école ou l'établissement d'enseignement. C'est aussi l'acceptation de vouloir travailler ensemble, de collaborer. L'établissement d'enseignement se présente de ce fait comme un élément intégrateur, car il est le lieu ou le cadre de rencontre de personnes d'origines diverses et d'appartenances religieuses distinctes.

II.4. L'inégalité sociale

Pour le dictionnaire le Petit ROBERT de la langue française, l'inégalité est le défaut d'égalité (le fait pour les humains d'être égaux devant la loi, de jouir des mêmes droits).

Selon Encarta, c'est la disproportion qui crée une différence. Exemple : l'inégalité des classes.

Pour le dictionnaire des questions sociales (2005, p140), « les inégalités sociales sont une disparité dans le traitement des individus d'une même société dans leurs conditions d'existence : différences d'accès au travail, au système de santé, à la justice, à la culture, à la formation, dans la rémunération, le patrimoine, etc...». Elles correspondent à une répartition non uniforme des ressources mises à la disposition des individus qui suscite une échelle de valeur entre eux, en les rattachant variablement à la notion d'appartenance collective et à celle des trajectoires personnelles.

À l'école, les inégalités sociales sont multiples et multiformes. En effet elles se remarquent non seulement à travers l'habillement mais aussi par les moyens de locomotion, les chaussures, les téléphones portables, les coiffures, les bijoux et les cartables des élèves. Pour nous, l'adoption de l'uniforme dans les établissements d'enseignement permet un tant soit peu de lutter contre les inégalités liées à l'origine sociale des élèves. Pour ce faire, il faudrait pour les responsables et pour l'ensemble de la communauté éducative, exiger un modèle de couture simple, unique et consensuel pour tous les élèves.

CHAPITRE II--REVUE DE LITTÉRATURE-CADRE THÉORIQUE

I.REVUE DE LITTÉRATURE

La question de l'uniforme scolaire a de tout temps été controversée. Il est généralement sujet de débats entre les élèves, les enseignants et les parents. L'unanimité sur la question, le choix de la tenue (qualité, couleur, résistance), le respect des normes et le modèle de couture, et la réticence même de certains acteurs du système éducatif sont autant de questions abordées.

Pour apporter notre contribution à ce débat, nous avons lu quelques mémoires, des conclusions d'enquête et quelques articles tirés sur certains sites web. Nous allons faire appel aux différents auteurs pour confronter leur position sur les différentes thématiques développées : l'importance de l'uniforme scolaire, l'intégration sociale, la laïcité, le vivre-ensemble, le code vestimentaire et l'uniforme contre la délinquance en milieu scolaire.

I.1. De l'importance de l'uniforme scolaire

Pour la Fédération des Associations de Parents de l'Enseignement Officiel en Belgique (FAPEO7(*)), le port de l'uniforme scolaire permet de créer une identité propre à l'école. Selon elle, il symbolise une affirmation identitaire de l'école pour l'école et à l'école.

Quant à l'Union Francophone des Associations de Parents de l'Enseignement Catholique de Belgique (UFAPEC8(*)), « l'uniforme assure une certaine cohésion au sein d'un groupe et offre un sentiment d'appartenance,...,à une institution scolaire». Cette Union estime que l'uniforme permet autant d'identifier certains corps de métiers tels les Garde-forestiers, les pompiers, les policiers, hôtesses de l'air, infirmières, militaires, hôteliers, prêtres que d'offrir un certain prestige à leur profession.

Adama WATTARA9(*), psychopédagogue ivoirien, soutient que c'est parce qu'on n'a pas inculqué l'importance de l'uniforme depuis l'enfance que certaines sociétés ont du mal à l'adopter. Or, affirme-t-il, « Quand il n'y a pas d'uniforme dans certains secteurs, il y a des insignes qui distinguent le personnel. Il y a une responsabilité liée à la tenue ». Pour lui, il vaut mieux « habituer les gens, depuis le bas âge, au port de l'uniforme. Et, l'école est un endroit par excellence pour le faire »

Pour nous, futur conseiller d'éducation, l'importance de l'uniforme scolaire résulte de la facilité qu'on a à identifier un élève de son établissement parmi tant d'autres élèves afin de pouvoir lui venir rapidement en aide ou de l'interpeller au cas où il s'illustrerait par des agissements peu recommandables.

I.2. De l'intégration sociale

Selon Bénédicte LORIERS, analyste à l'UFAPEC, « Quand un élève porte l'uniforme propre à une école, nous pouvons rapidement identifier l'école d'où provient cet élève ». Aussi, a-t-elle ajouté, « Endosser un uniforme scolaire peut être considéré comme un rite qui permettrait à l'élève de se sentir intégré au groupe scolaire plus ou moins rapidement ». Pour Faustin AKONO10(*), l'institution de l'uniforme au Congo avait pour but essentiel de mettre fin aux clivages sociaux entre les enfants des nantis et les autres. Car, précise-t-il, « Par manque de beaux habits, certains étaient frustrés et cela laissait peut-être paraître le statut social de leurs parents ». Et de conclure que « du coup ils n'assistaient plus aussi bien aux enseignements ».

Quant à l'Association Pour le Port de la Tenue Scolaire Unique (APPTSU11(*)), elle estime que la tenue scolaire permettrait de « lutter contre toutes les formes de discriminations entre élèves en raison de leurs origines, de leurs religions ou de leurs classes sociales, et de favoriser la cohésion sociale et l'égalité des chances ».

Selon Adama WATTARA, l'État devrait faciliter les modalités d'acquisition de la tenue scolaire afin de ne pas permettre aux enfants de porter n'importe quoi dans une même classe pour éviter de faire la distinction entre l'enfant du riche commerçant du quartier et celui du plus misérable. Pour lui, cela aurait pour avantage de faire disparaître le complexe qui peut influencer négativement le rendement et l'évolution de l'élève.

Pour BÉRÉ Adélaïde (2007), sans le port obligatoire de l'uniforme scolaire, il est aisé à vue d'oeil d'imaginer la classe sociale de l'élève et l'on est tenté d'affirmer que l'école même semble favoriser la manifestation de ces inégalités en son sein d'où la nécessité pour elle d'oeuvrer à dissimuler ces différences par l'uniforme.

À contrario, la FAPEO, dans son analyse, estime que malgré son imposition, l'uniforme scolaire ne réduirait pas forcément les inégalités sociales, car la différence pourrait être perçue dans le nombre de tenues que les familles aisées achèteraient à leurs enfants. Ainsi, assure-t-elle, « le soin qui pourra être apporté à l'uniforme vieillissant risque de décliner avec le temps, marquant un peu plus encore la distinction avec un uniforme scolaire neuf ou moins utilisé ». Hugues DRAELANTS12(*), sociologue, soutient cette posture en affirmant que « l'uniforme scolaire est un instrument de sélection sociale et de construction d'une image élitiste des institutions scolaires. L'uniforme est censé uniformiser les élèves. Au fond, il différencie les écoles (...) ».

I.3. De la laïcité

Parlant des pratiques religieuses, de liberté d'opinion, liberté d'association et d'organisation, l'arrêté n°2014-369 /MESS/SG/DGESG portant Règlement Intérieur(RI) des établissements d'Enseignement technique, professionnel et secondaire général du Burkina Faso dispose à son article 46 que « la pratique religieuse se fait en dehors des heures de cours. Le fanatisme et l'intégrisme religieux sont proscrits. Le port de symbole d'appartenance à une religion reconnue est toléré pour autant qu'il reste conforme à la décence, à l'hygiène corporelle et aux exigences pédagogiques».

Aussi, le même règlement intérieur stipule à son article 24 que « les établissements sont tenus de choisir une tenue officielle en collaboration avec l'Association des Parents d'Elèves(APE).Les élèves de l'établissement sont obligés de la porter dans l'enceinte de l'établissement. Les tenues sales ou débraillées, indécentes ou extravagantes sont interdites. Les tenues de sport doivent être décentes. En aucun cas, elles ne peuvent se substituer à la tenue scolaire». Pour nous, l'instauration de l'uniforme dans les établissements est déjà un indice révélateur du souci de laïcité.

Si pour les uns la laïcité s'entend par la reconnaissance, la tolérance et l'égalité des religions dans les établissements, pour les autres, elle s'entend par leur interdiction. Certains mêmes, sous prétexte de laïcité de l'État ne se soumettent à aucune règlementation systématique. Pour OUÉDRAOGO Youssouf (2012, p102), « l'enjeu de la laïcité, c'est la construction d'un projet collectif, approprié par tous, reposant sur un vivre ensemble qui favorise les valeurs, les savoir-faire, les savoirs qui réunissent et non qui divisent, des valeurs qui reconnaissent d'où l'on vient, ce qu'on est, mais qui sachent où l'on va. L'école doit être restaurée parce que garante de la société souhaitable ».

Ainsi, il n'est pas rare de voir certains élèves porter la croix au cou pour montrer leur appartenance religieuse et le port du voile par des filles de confession musulmane dans les établissements d'enseignement.

Cependant, malgré le modèle de couture de l'uniforme scolaire imposé et pour des raisons d'appartenance religieuse, certains élèves cousent leurs uniformes au gré de leur volonté ou pour satisfaire les exigences de leur religion (chemises à manches longues au lieu de manches courtes comme modèle choisi par l'établissement; pantalons sautés et jupes trop longues). Pourtant la laïcité à l'école suppose « le vivre ensemble » malgré leurs différences et le respect des lois préalablement établies.

I.4. Du vivre ensemble

Le « vivre ensemble » est une mission particulière que se donne l'école d'inculquer aux jeunes. Ce « vivre ensemble » est une condition première à toute situation d'apprentissage en milieu scolaire.

Selon l'APPTSU, l'uniforme scolaire serait « la seule solution adaptée, par son application dès l'entrée en classe de maternelle et jusqu'à la fin du second cycle, pour instaurer des valeurs communes et apprendre à nos enfants à vivre en société». Pour Cheikh MBAYE13(*), censeur au lycée Maurice DELAFOSSE au Sénégal,« la tenue scolaire donne une identité commune aux élèves ». Elle permet, toujours selon lui, « d'égaliser et d'instaurer un meilleur climat social dans l'établissement »; toute chose qui peut bien favoriser le vivre-ensemble. Car, termine-t-il en disant qu' « avec la tenue, il n'y aura plus de complexe entre élèves ».

Pour l'UFAPEC, « l'uniforme scolaire assure une certaine cohésion au sein d'un groupe et offre un sentiment d'appartenance....à l'institution scolaire ».

Toujours, dans l'analyse faite par l'UFAPEC, Arnold GOLSTEIN14(*) pense que « l'uniforme donne aux élèves le sentiment d'appartenir à une même communauté, ce que les plus perturbés d'entre eux ressentent comme un soutien ». Pour lui, « l'uniforme doit contribuer au mieux vivre ensemble, au respect de l'autre, et donc peut être vu comme un moyen pour lutter contre la violence entre élèves et le racket des vêtements de marque ». Toutefois, selon la même analyse, l'imposition de l'uniforme scolaire peut produire l'effet contraire. En effet, imposer un code vestimentaire au jeune enfant, c'est nier son individualité. Ainsi, comment pourrait-on l'amener plus tard à accepter les autres malgré leurs différences?

Pour BÉRÉ A., la tenue scolaire contribue à résoudre certains problèmes sociaux et cultive chez les élèves un esprit de solidarité, d'égalité, d'humilité et de modestie. Elle permet de niveler les classes sociales tout en amenant les élèves à s'intégrer dans le processus de groupe.

Pour nous, le vivre-ensemble ne saurait se faire si l'esprit de cohésion n'est pas réalisé.

I.5. De l'uniforme scolaire comme code vestimentaire

La plupart des élèves adhèrent plus facilement aux « codes » de leur école grâce à la couleur, au modèle de tissu et de couture et au logo imprimé sur leur uniforme. Le code couleur peut permettre, dans certains cas, de sortir des obligations que la mode impose aux jeunes.

Pour la journaliste Vanessa LHUILLIER15(*), « ce code peut se révéler moins onéreux, car les parents peuvent sortir du diktat de la mode. Il permet de protéger les familles les moins favorisées de la pression consumériste et de lutter contre le racket des vêtements de marque ».

Ainsi, pour la FAPEO16(*), de manière à peine dissimulée, l'uniforme scolaire vient se positionner dans les écoles comme un contrepoids aux marques. Les modes se succédant de manière rapide, satisfaire aux exigences vestimentaires de son époque peut représenter une charge considérable au niveau financier très dur à suivre pour les parents même quand ils ont envie de faire plaisir. « Être à la mode » n'est pas seulement un caprice d'enfant, mais peut représenter un vecteur d'intégration ou de non-exclusion d'un enfant dans son école. L'uniforme met fin à ce genre de pratique de compétition et permet aux élèves d'affirmer leur identité en ne s'axant que sur les éléments scolaire de l'école. C'est une alternative à cette guerre des marques ou du dernier «jean slim» à la mode.

Grâce à l'uniforme, les élèves peuvent davantage se consacrer à leur apprentissage, mieux réussir à l'école, sans la distraction engendrée par les tenues dictées par l'appartenance à un groupe donné. L'uniforme peut permettre que les élèves ne s'attachent pas aux aspects extérieurs de la personne, mais qu'ils puissent découvrir la valeur de l'autre sans se préoccuper de l'apparence.

Du point de vue de la sécurité, l'uniforme porté par tous les élèves permet aux éducateurs de reconnaitre facilement les « intrus potentiels » dans l'école. D'ailleurs, c'est incontestable, l'uniforme est un moyen comme un autre de lutter contre les vols ou les rackets, en plus de lutter contre la « course aux marques ».

Les élèves en tenue deviennent fiers de porter les couleurs de leurs établissements (surtout par rapport à d'autres jeunes « de l'extérieur ») et apprennent à apprécier l'école parce que c'est « leur école ». L'uniforme sur le dos, l'élève n'est plus « client forcé de son école », il en devient aussi l'ambassadeur, en quelque sorte. Cette rigueur de l'habit, rejaillit positivement sur l'ambiance de travail. Il sanctifie en quelque sorte l'école : on y entre différemment qu'en se promenant dans la rue.

Sur le plan pédagogique, les problèmes de rendements scolaires, de complexe sont minimisés. Les élèves sont sur le même pied d'égalité. Il n'y a ni frustration, ni complexe pouvant influer négativement sur les résultats scolaires. Les élèves ne se soucient que de leurs cahiers et des résultats des compositions. Aussi, dans certains cas, l'uniforme peut réduire la violence à l'école, car les contraintes vestimentaires du groupe de pairs représentent des brutalités insidieuses : isolement, sentiment de honte ou d'être mal aimé. Perdre l'estime de soi peut engendrer le découragement dans les apprentissages. L'indifférence des adultes désorientés par rapport à l'entrée de la culture juvénile dans l'établissement scolaire peut être ressentie par certains jeunes comme une forme de violence. Le code vestimentaire à l'école instaure une limite au règne de l'aspect extérieur et à la toute-puissance de l'individu. Il confère à l'élève la possibilité de se distinguer par son intelligence, son assiduité aux études et son ouverture aux autres.

I.6. L'uniforme scolaire contre la délinquance en milieu scolaire

L'uniforme scolaire produit des changements qualitatifs remarquables au sein des structures scolaires. En effet, il crée un climat propice à l'apprentissage et à l'enseignement au sein des classes et dans les établissements.

Pour BÉRÉ Adélaïde(2007), le port de la tenue scolaire met l'enseignant et l'apprenant dans de bonnes dispositions car il réduit, voire supprime le port de certaines tenues indécentes (mini-jupes, tenues transparentes, moulantes, haillons). Ces tenues mettent certainement les professeurs et les élèves, mal à l'aise durant les cours, comme en témoignent les propos d'un élève : « l'habillement indécent, surtout quand cela porte atteinte à la pudeur me tourmente les pensées. Cela me fait perdre les idées et je n'arrive pas à me concentrer comme il faut pour travailler; surtout quand c'est une fille de laclasse ».

Les établissements scolaires s'allouent les services de couturiers ou donnent des critères ainsi que les motifs de l'uniforme aux parents qui désirent coudre ailleurs. En général, pour les garçons, il faut une chemise simple et un pantalon, et pour les filles une chemise simple et une jupe simple. L'uniforme scolaire atténue le harcèlement sexuel en milieu scolaire, évite de voir les habillements extravagants des filles et certains styles de garçons.

Il est à noter aussi que l'uniforme évite aussi le port de certaines tenues affichant l'effigie d'hommes politique ou faisant la publicité d'alcool, de tabac ou de drogue; toute chose pouvant inciter les élèves à la délinquance.

I.7. Les mémoires

Nous ne pouvons pas traiter de l'uniforme scolaire sans nous intéresser aux recherches et études faites autour de la question à travers des mémoires. Il s'agit entre autre de mémoires de fin de formation qui ont invité les autorités politiques et éducativesà instaurer le port de l'uniforme scolaire dans les établissements d'enseignement du Burkina Faso. Parmi ceux-ci, nous pouvons relever : « Enjeux du port de l'uniforme à l'école : cas desétablissements primaires et secondaires de la région du centre-est» de Timothée OUOBA, ÉNSK, Koudougou 2003; «Les enjeux du port de l'uniforme scolaire dans les établissementsd'enseignement secondaire de la ville de Ouagadougou» de Adélaïde BÉRÉ, CISU, 2007 et « Analyse critique du port de l'uniforme scolaire dans les établissements d'enseignementsecondaire » de Léocadie BAMBARA, CE, ÉNS/UK, Koudougou 2011.

Ces trois(03) mémoires que nous avons parcourus traitent tous du port de l'uniforme scolaire. Si le travail de OUOBA T. s'est effectué avant la vulgarisation de l'uniforme dans les établissements secondaires, celui de BÉRÉ À. s'est déroulé pendant la période de sensibilisation ou de l'instauration de l'uniforme scolaire. Tous les trois auteurs relèvent la nécessité et les avantages qu'il comporte pour le système éducatif burkinabè. Pour cela, OUOBA T. propose des voies et moyens pour parvenir à cette instauration. Quant à BÉRÉ A., en plus de son plaidoyer pour l'adoption de l'uniforme scolaire, elle relève les difficultés et obstacles qui entravent son appropriation par les élèves. BAMBARA L., quant à elle, s'est intéressée aux insuffisances que comporte le port de l'uniforme scolaire à l'état actuel de son application dans les établissements secondaires.

Ces différents auteurs ont donc eu pour souci majeur d'encourager l'adoption de l'uniforme dans les établissements et, pour ce faire, ont annoncé une panoplie de suggestions à l'endroit de tous les acteurs de l'éducation pour y parvenir.

L'une d'une mission de l'uniforme scolaire étant de promouvoir les valeurs morales notamment dans le rappel de bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement, nous avons jugé utile de faire appel à SAVADOGO T. Michel dans son mémoire de fin de formation à l'emploi de Conseiller d'Éducation dont le thème est : « Situation sur la formation civique et morale des élèves du secondaire : Etat des lieux. Enjeux et perspectives », ÉNS/UK, Koudougou 2012. Ce dernier part du constat que l'enseignement secondaire ne forme pas ses apprenants à la vie communautaire ou sociale. Parlant de la nécessité du vivre ensemble, il affirme que« la diversité est aussi un autre phénomène qui préoccupe les sociétés contemporaines. La vie en société commande immanquablement celle de la vie en groupe ou en communauté. Or, il se révèle que les groupes n'ont pas très souvent les mêmes origines, ne partagent pas forcément les mêmes valeurs et ne partagent pas non plus les mêmes idéaux ».SAVADOGO T. Michel se demande aussi si un système éducatif peut être performant en s'appuyant uniquement sur la formation intellectuelle au détriment des valeurs morales et civiques. Se rendant à l'évidence, il relève que« les comportements déviants des élèves ne proviennent pas uniquement de l'absence de la formation civique et morale au secondaire. La famille y a sa part de responsabilité, de même que les médias et par l'évolution de la technologie et des moyens de communication, sans oublier les facteurs sociopolitiques qui ont contribué très souvent à saper le sentiment national de certains Burkinabè de la diaspora ». Ainsi, les facteurs explicatifs de cet état de fait vont au-delà du cadre scolaire, parce que l'étude laisse constater que l'institution scolaireà elle toute seule ne viendra pas à bout de ce phénomène.

I.8. Les textes officiels

Le thème de notre recherche nous a amené à nous intéresser à la loi d'orientation de l'éducation, et aux arrêtés ministériels relatifs à notre objet de recherche.

Le décret n° 2007-540/PRES promulguant la loi n°013-2007/AN du 30 juillet portant loi d'orientation de l'éducation nous donne les grandes orientations du système éducatif burkinabé. L'article 3 de ce décret indique « L'éducation est une priorité nationale » et « toute personne vivant au Burkina Faso a droit à l'éducation sans discrimination aucune, notamment celle fondée sur le sexe, l'origine sociale, la race, la religion, les opinions politiques, la nationalité ou l'état de santé. Ce droit s'exerce sur la base de l'équité et de l'égalité des chances entre tous les citoyens».

Parmi les droits et des devoirs énumérés dansla loi d'orientation de l'éducation, la liberté occupe une place de choix. L'article 38 alinéa 2 dit : « Les apprenants disposent, dans le respect du pluralisme et du principe de neutralité, de la liberté de conscience et de culte de même que de la liberté d'expression. L'exercice de ces libertés ne doit pas porter atteinte aux activités d'enseignement»17(*).

En plus de cet article de la loi d'orientation, l'arrêté n° 2014-369/MESS/SG/DGESG portant règlement intérieur des établissements d'Enseignement technique, professionnel et secondaire général du Burkina Faso dispose à son article 45 que« l'enseignement public burkinabè est laïc. Cependant l'instruction religieuse ne peut être organisée par les différentes confessions religieuses officiellement reconnues par l'Etat et sur autorisation du chef d'établissement. L'instruction religieuse est donnée en dehors des heures de cours. Elle ne doit perturber ni les études ni le repos des élèves ». Il dispose à son article 46 que« la pratique religieuse se fait en dehors des heures de cours. Le fanatisme et l'intégrisme religieux sont proscrits. Le port de symbole d'appartenance à une religion reconnue est toléré pour autant qu'il reste conforme à la décence, à l'hygiène corporelle et aux exigences pédagogiques».

Le règlement intérieur des établissements d'enseignement post-primaire et secondaire au Burkina Faso régit la vie dans les lycées et collèges. Les rôles et les comportements des élèves y sont mentionnés.

Ainsi, parlant du retour de l'uniforme scolaire dans les établissements d'enseignement et dans le cadre de l'application de la recommandation de la 7ièmeCPDLC, l'Arrêté n°2003-054/MESSRS/SG/DGESG/DGESTP du 20 mars 2003 en a fait cas en ces termes : « Les établissements sont libres de choisir une tenue officielle. Les élèves de l'établissement sont obligés de la porter. Au cas où il n'existerait pas une tenue officielle de l'établissement, les élèves doivent avoir une tenue vestimentaire propre, correcte et adaptée. Les tenues sales ou débraillées, indécentes ou extravagants sont interdites. L'instauration d'un uniforme scolaire obligatoire peut être décidée par chaque Association des parents d'Elèves. L'administration de l'établissement valide la décision après avoir pris l'avis du directeur régional dont il relève ».

Plusieurs autres règlements se sont succédés jusqu'au dernier Arrêté n°2014-369/MESS/SG/DGESG du 23 septembre 2014 qui stipule à son article 24 que « Les établissements sont tenus de choisir une tenue officielle en collaboration avec l'association des parents d'élèves. Les élèves de l'établissement sont obligés de la porter dans l'enceinte de l'établissement. Les tenues sales ou débraillées, indécentes ou extravagantes sont interdites. Les tenues de sport doivent être décentes. En aucun cas, elles ne peuvent se substituer à la tenue scolaire ».

La bonne application des dispositions du règlement intérieur contribue à la formation complète du citoyen de demain, capable des'intégrer harmonieusement dans la société démocratique.

II. CADRE THÉORIQUE

Pour mener à bien notre étude qui se veut sociologique, nous allons nous référer à trois théories : la théorie sociologique d'Émile DURKHEIM, la théorie de la reproduction de Pierre BOURDIEU et de Jean Claude PASSERON et la théorie des inégalités scolaires de Raymond BOUDON.

Ces deux dernières, bien qu'évoquant la question de l'intégration sous l'angle systémique s'opposent entre elles.

II.1. La théorie sociologique de l'éducation d'Émile DURKHEIM

On considère généralement qu'Émile DURKHEIM est le fondateur de la sociologie française de l'éducation parce qu'il affirmait que l'école a pour finalité de produire des individus socialisés, à travers une « éducation morale » visant à former des acteurs adaptés à des conditions sociales données, et des individus autonomes, des citoyens capables de s'élever vers la culture de la « grande société ». En fait, cette sociologie participait de la construction d'une école de la République chargée d'assurer la formation d'une conscience nationale, d'une participation démocratique et d'une morale universelle et laïque; l'école de la République devait se mettre au service de la Raison et de l'intégration des individus dans la société. L'ampleur des tâches attribuées à l'école a fait de celle-ci une organisation centrale chargée d'instituer la nouvelle société qui s'est formée au XIXesiècle et d'incarner l'idéal révolutionnaire. Plus que toute autre institution, l'école a incarné la République.

C'est dans l'esprit donc de permettre à l'école d'incarner toute République en particulier celle du Burkina Faso, que les défenseurs du port de l'uniforme scolaire avancent leurs arguments. Selon eux, le port de l'uniforme dans nos établissements publics permet de gommer les différences sociales qui peuvent exister entre les élèves d'un même établissement. De fait, en uniformisant l'apparence extérieure des enfants, il devient dès lors impossible de les différencier, de les catégoriser, voire de les hiérarchiser. Aussi, de manière à peine dissimulée, l'uniforme scolaire vient se positionner dans les écoles comme un contrepoids aux marques. Les modes se succédant de manière rapide, satisfaire aux exigences vestimentaires de son époque peut représenter une charge considérable au niveau financier dans un pays sous-développé comme le nôtre. « Être à la mode » n'est pas seulement un caprice d'enfant, mais peut représenter un vecteur d'intégration ou de non-exclusion d'un enfant dans son école. L'uniforme scolaire met fin à ce genre de pratique de compétition et permet aux élèves d'affirmer leur identité en ne s'axant que sur les éléments scolaires de l'école. Comme le dit si pertinemment Ervin GOFFMAN18(*), « C'est en abolissant les principes de différenciation sociale du monde extérieur qu'une institution (...) peut se donner progressivement une orientation conforme à sa propre conception de l'honneur».

II.2.La théorie de la reproduction de Pierre BOURDIEU et de Jean Claude PASSERON (1970)

L'école est après la famille, le principal outil de socialisation des jeunes. Les sociologues sont partagés sur les effets de cette socialisation. D'une part, l'école est vue comme un instrument d'intégration et de développement social, et, d'autre part, elle est considérée comme un outil de reproduction des inégalités sociales.

Ainsi, pour Pierre BOURDIEU et Jean Claude PASSERON (1970), l'école participe à la reproduction sociale. Pierre BOURDIEU, à travers la Reproduction, essaie de mettre en évidence les lois par lesquelles l'école reproduit la structure du capital culturel. Ils expliquent donc les inégalités face à l'école. Selon eux, la réussite scolaire est fortement déterminée par la distance entre la culture des enfants et la culture scolaire (culture savante). Cette dernière est une culture savante qui utilise l'abstraction et qui privilégie la théorie et la démonstration sur la pratique et l'exemple. Autrement dit, le primat du style du discours sur le fond. Selon eux, cette culture scolaire est empruntée à la culture des catégories dominantes ou favorisées et les enfants de ces catégories ne percevant pas de rupture entre leur culture familiale et la culture scolaire ont toutes les chances de réussir leurs études et donc de rester dans la même catégorie sociale que celles de leurs parents.

Inversement, les enfants des catégories dominées ou défavorisées sont victimes d'une rupture entre culture familiale et culture scolaire et peuvent donc éprouver des difficultés à s'adapter à l'école. Par conséquent, leur chance de réussite scolaire et d'ascension sociale est donc faible.

Encore, plus loin, évoquant les effets de la démocratisation de l'enseignement sur la mobilité sociale, il souligne que cela a eu peu d'effets sur cette mobilité. BOURDIEU dans ses explications, avance que les familles les mieux dotées en capitaux utilisent l'école dans un but de reproduction sociale. Ainsi, l'inégale dotation des familles en capital culturel explique grandement l'inégalité devant l'école. Ceux qui appartiennent à la classe dominante en sont richement dotés alors que les membres des classes populaires en sont faiblement pourvus. BOURDIEU, met l'accent sur le concept de capital culturel qui peut, selon lui, prendre trois formes : celle de l'habitus19(*), celle des biens culturels possédés par un individu, celle enfin des diplômes qui sanctionnent officiellement un niveau culturel pour expliquer les inégalités sociales face à l'école.

Le port de l'uniforme scolaire est donc considéré en théorie comme une politique de réduction des inégalités scolaires vue que les parents défavorisés ont du mal à subvenir aux besoins scolaires de leurs enfants. Cela devrait nécessairement faciliter l'intégration des élèves des couches défavorisées dans nos établissements publics au Burkina Faso. Cependant, dans son application les inégalités disparaissent-elles réellement pour laisser place à une intégration scolaire de tous les enfants?

À cet effet, nous soutenons Pierre BOURDIEU lorsqu'il évoque la question de la dotation en capital économique des couches favorisées par rapport à celles défavorisées. C'est dire donc que le port de l'uniforme ne réduit pas les inégalités scolaires en faveur d'une plus grande intégration mais reproduit toujours cette distinction sociale entre les deux types de catégories sociales.

Ainsi, économiquement, il est à noter qu'un uniforme scolaire coûte cher. Pour peu qu'une famille ait plusieurs enfants dans une école où le port de l'uniforme est obligatoire, l'investissement que représente ces achats peut devenir une lourde charge pour les parents. Il est aussi à remarquer que les familles les plus fragiles financièrement, n'achètent qu'un nombre réduit d'uniformes, à savoir un ou deux. Ce qui est d'ailleurs le cas général dans notre pays. Or, les familles plus aisées pourront en acheter plus, puisqu'elles disposent de revenus plus importants. Ce qui est ici du domaine du privé (le revenu de la famille) sera visible physiquement : un uniforme utilisé tout au long de l'année s'usera plus vite. Aussi, le soin qui pourra être apporté à l'uniforme vieillissant risque de décliner avec le temps, marquant un peu plus encore la distinction avec un uniforme scolaire neuf ou moins utilisé.

On en revient à la question des marques. De même, les écoles qui exigent le port de certaines couleurs de vêtement ne peuvent éviter la distinction due aux marques.

À ce niveau comment les enfants se représenteront dans de telle situation de distanciation sociale? En d'autres termes, le problème consistant à gommer les inégalités scolaires réapparait.

II.3. La théorie des inégalités scolaires de Raymond BOUDON (1973)

Selon Raymond BOUDON(1973), ce sont les stratégies individuelles et familiales qui expliquent les inégalités de parcours et de réussite à l'école. Selon son approche, les jeunes et les familles arbitrent de façon rationnelle entre les coûts et les avantages qu'ils analysent en fonction de leurs goûts, leurs capacités, leurs moyens financiers, leurs expériences, leurs attentes, leurs espoirs, et leurs anticipations. Pour lui, ce ne sont donc pas les inégalités socioculturelles qui expliquent les inégalités, mais des stratégies et des choix divergents.

Appliquer sa théorie à l'usage des uniformes scolaires dans notre pays signifie que les élèves et leurs familles respectives sont en mesure de répondre aux exigences de l'école en usant de différentes stratégies. Ainsi, l'achat de l'uniforme ne devrait pas leur poser de problème si réellement la volonté y est du côté aussi bien de la famille et de l'enfant de maintenir ce dernier à l'école.

L'approche individualiste de Raymond BONDON néglige les phénomènes de domination et ne tient pas compte de la grande pauvreté des couches populaires aussi nombreuses dans le pays des Hommes intègres. Ces enfants et leurs familles sont dans un état de faiblesse en capital économique, culturel et social. Ce qui limite alors nombre d'initiatives visant à favoriser la réussite scolaire des enfants car il faut un minimum permettant à l'enfant de s'intégrer dans sa nouvelle sphère de vie qu'est l'école. En effet, les frais de scolarité qui ne cessent d'augmenter partout (surtout dans le privé) et particulièrement dans notre pays; les fournitures scolaires sans quoi aucun apprentissage n'est possible; l'habillement, première chose à garantir à l'enfant avant de quitter la maison pour l'école, etc...

En définitive, aucune des approches à elle seule n'est suffisante pour expliquer la question de l'intégration scolaire. Bien qu'étant parfois antagonistes, elles sont tout de même complémentaires à certains points.

Deuxième PARTIE : ASPECTS pratiques

CHAPITRE PREMIER- CADRE MÉTHODOLOGIQUE

Le travail de recherche requiert une démarche bien rigoureuse, aussi convient-il avant tout, de présenter notre champ d'étude, notre population cible, notre méthode d'échantillonnage, nos instruments de collecte de données, la validation de nos instruments de mesure, notre procédure d'administration, notre mode de traitement des données recueillies.

I. PRÉSENTATION DU CHAMP D'ÉTUDE

Pour notre étude nous avons retenu la commune de Banfora, chef-lieu de la provincede la Comoé dans la région des Cascades. Elle est subdivisée en 15 secteurs.

À la faveur de la communalisation intégrale survenue en 2006, la commune de Banfora englobe aujourd'hui les limites du département en intégrant 22 villages.

Au niveau de l'offre éducative, la ville de Banfora compte au post-primaire et au secondaire dix-neuf (19) établissements d'enseignement général dont quatre (04) publics, douze (12) privés, et trois (03) établissements d'enseignement technique (voir tableau ci-dessous).

Tableau 1: répartition des établissements de la ville de Banfora selon leur statut

TYPED'ENSEIGNEMENT

ETABLISSEMENTS

Publics

Privés

Total

Enseignement général

04

12

16

Enseignement technique

01

02

03

TOTAL

05

14

19

Source : recherche sur le terrain (Mars 2015)

Les effectifs des établissements d'enseignement général et technique du secondaire de la ville de Banfora pour l'année scolaire 2014-2015 sont,selon les services statiques de la DRESS, de 3054 élèvessoit 1904 garçons et 1150 filles.

Vu que notre objet de recherche porte sur les établissements d'enseignement secondaire de la ville de Banfora, nous nous intéresserons seulement à trois(03) établissements d'enseignement secondaire général public, un(01) établissement d'enseignement général et technique privé et deux (02) établissements d'enseignement général privé (LMHFG, LPLK,LMJT, ÉLOQ,ISCB)soit au total cinq. Il est nécessaire de signaler que les ÉLOQ se composent de deux établissements dont le Lycée Privé Technique Louis Querbes (LPTLQ) et le Collège Privé Louis Querbes (CPLQ). Les grands effectifs de ces établissements ont guidé nos choix.

Le tableau ci-dessous présente les effectifs des établissements d'enseignement secondaire général et technique qui ont fait l'objet de notre étude.

Tableau2: effectifs des établissements ayant fait l'objet de notre étude

ETABLISSEMENTS

STATUT

EFFECTIFS

 

Publics

Privés

Gle/Tech

G

F

T

L.P.L.K

Public

 

Gle

399

175

574

L.M.H.F.G

Public

 

Gle

412

237

649

L.M.J.T.B

Public

 

Gle

334

208

542

I.S.C

 

Privé

Gle

123

83

206

C.P.L.Q

 

Privé

Gle

102

57

159

L.P.T.L.Q

 

Privé

Tech.

166

102

268

TOTAL

1536

862

2398

Source : services statistiques de la DRESS-ca (rapports de rentrée scolaire 2014-2015)

C'est une population scolaire suffisamment importante qui peut servir de base fiable à notre étude.Par ailleurs, l'une des raisons qui ont motivé le choix de la ville de Banfora et qui n'est pas des moindres est le fait que notre famille y réside toujours. Cela nous a beaucoup facilité notre travail de recherche.

II. POPULATION CIBLE

Notre population cible se compose de cinq (05) groupes d'acteurs fortement impliqués dans la vie scolaire des établissements d'enseignement secondaire.

· Les personnes de ressource

Il s'agit d'un premier groupe de deux (2) catégories de personnes de ressource comprenant un encadreur pédagogique de la Direction Régionale du Ministère des Enseignements Secondaire et Supérieur et des autorités coutumières et religieuses. Ils constituent des acteurs incontournables non seulement de la promotion et de l'implication des élèves dans le port de l'uniforme pour les uns mais aussi garants de la laïcité en milieu scolaire pour les autres.

· Le personnel de l'Administration

La seconde composante est constituée du personnel de l'administration en poste dans les lycées. Ce sont les chefs d'établissements, les censeurs et les éducateurs scolaires (assistants, attachés, conseillers d'éducation). Leur contribution n'est pas des moindres, car ils sont directement impliqués dans la gestion des établissements d'enseignement secondaire. Ils veillent au respect du règlement intérieur dans les établissements. Ils constituent un maillon incontournable de la chaîne.

· Les enseignants

Le troisième groupe de notre population cible comprend les enseignants. Ils sont toujours en contact avec les élèves. Nous pensons qu'ils ont une analyse objective de la tenue scolaire.

· Les élèves

L'étude sur la question du port de l'uniforme scolaire ne saurait être menée pour aboutir à des résultats suffisamment intéressants sans l'implication des élèves car ils sont les premiers acteurs concernés par son port. Ils sont bien placés pour en parler.

· Les parents d'élèves

Le cinquième et dernier groupe comprend les parents d'élèves. Ils sont sensés poser les premiers jalons d'une éducation réussie. Ils sont aussi chargés de l'achat et du suivi du port de l'uniforme scolaire par leurs enfants.

III. L'ÉCHANTILLONNAGE

En raison de la taille de notre population, nous avons pris des échantillons qui seront représentatifs dans chaque groupe d'acteurs. Cet échantillonnage a eu pour but de cibler davantage les personnes à enquêter. Il s'est fait plus ou moins en fonction de la taille de chacun d'eux. Ainsi, un total de trois cents(300) élèves ont été retenus sur une population totale estimée à(2398) élèves au secondaire.

Quant aux éducateurs, vingt-cinq (27) ont été ciblés par un questionnaire écrit à eux adressé. Le nombre d'enseignants ayant pris part à l'enquête est estimé à cinquante (50), soit une moyenne de dix (10) permanents par établissement afin d'éviter une double participation à l'enquête. En ce qui concerne les parents enquêtés, ils sont estimés à cent (100), choisis de façon aléatoire au sein des établissements ciblés par l'intermédiaire des élèves, des éducateurs et nous-même.

Pour réaliser nos entretiens, nous avons rencontré le proviseur ou le directeur des études dans les établissements ciblés. Ainsi nous avons quatre (04) chefs d'établissements et un (01) directeur des études.

Le tableau suivant dresse la répartition des échantillons retenus par établissement au niveau des élèves, des éducateurs, des enseignants, des parents d'élèves, des censeurs et chefs d'établissements.

Tableau 3: répartition des échantillons retenus par établissement

Établissements

Élèves

Éducateurs

Enseignants

Parents

CE /Censeurs

Total

LMHFG

60

05

10

20

01

96

LPLK

60

04

10

20

01

95

LMJT

60

06

10

20

01

97

ELOQ

60

06

10

20

01

97

ISCB

60

06

10

20

01

97

Total

300

27

50

100

05

482

Source : enquête sur le terrain (Février 2015)

Nous nous sommes aussi entretenus avec trois (03) autorités coutumières et religieuses de la ville de Banfora.

Un (01) cadre a également été sollicité pour un entretien. Il s'agit du Directeur Régional des Enseignements Secondaire et Supérieur des Cascades.

Au total, ce sont quatre cent-quatre-vingt-onze (491) participants qui ont été retenus dans la population cible pour notre étude.

IV.LA METHODE DE COLLECTE DE DONNÉES

IV.1.La pré-enquête

Elle a été une étape fondamentale pour notre recherche. Ainsi, cette pré-enquête nous a permis de recueillir l'avis des répondants sur leur compréhension des questions; aussi, elle nous a guidé dans l'élaboration de nos outils de collecte de données. Cette pré-enquête, a été administrée à un échantillon aléatoire. Sur un questionnaire et un guide d'entretien réalisés auprès d'un public ciblé dans l'établissement où nous avons effectué notre stage, les résultats nous ont servi de base pour recadrer certains aspects des outils de collecte des données.

IV.2. Les instruments de collecte de données

En fonction de la problématique de notre étude, l'association des approches quantitative et qualitative nous a paru nécessaire pour la mener à bien.

La première approche nous a amené à travers un questionnaire composé de questions ouvertes et fermées à obtenir une variété de réponses et un maximum de données.

La seconde nous a permis, à travers le guide d'entretien que nous avons élaboré, de réaliser des entretiens avec neuf (09) participants. Cette méthode a assuré à l'enquêté la libre expression par rapport à chacune des thématiques abordées. Nous avons également élaboré une grille d'observation qui nous a permis d'observer l'effectivité du port de la tenue scolaire par les élèves dans les établissements.

Au total, nous avons utilisé trois outils (le questionnaire écrit, le guide d'entretien et la grille d'observation) afin d'obtenir le maximum d'informations.

IV.2.1. Le questionnaire écrit

Cet instrument de collecte, à travers le caractère anonyme que nous lui avons donné avec des questions ouvertes et fermées, nous a permis d'enquêter plusieurs participants à la fois et de mettre à contribution certains éducateurs pour son administration. Des élèves ont été sollicités pour aller les remettre à leurs parents.

Le questionnaire a abordé quatre principaux thèmes. Ce sont : l'uniforme scolaire comme facteur d'intégration sociale, élément déterminant de la laïcité, code vestimentaire, moyen de lutte contre les dérives vestimentaires en milieu scolaire, et des suggestions pour faciliter son acquisition et son port.

Il a été individuellement et librement rempli par les participants. Cependant, il a fallu quelques éclaircissements et quelques explications aux élèves pour leur permettre de mieux comprendre ce qui leur a été demandé afin de répondre objectivement. Il en a été de même pour certains parents d'élèves pas suffisamment instruits et à qui, des traductions en langue dioula ont été nécessaires.

IV.2.2. L'entretien

Le choix de cet outil est motivé par le fait qu'il permet un contact direct entre l'enquêté et l'enquêteur et permet aussi d'avoir des informations qualitatives. Les entretiens ont tous porté sur les mêmes thèmes que le questionnaire écrit.

IV.2.3. L'observation directe

Il s'agit d'une méthode basée sur l'observation visuelle des comportements des élèves par rapport au port de l'uniforme scolaire à travers les établissements. Elle permet d'être attentif à l'apparition ou à la transformation des comportements, aux effets qu'ils produisent et aux contextes dans lesquels ces comportements sont observés. Elle permet donc de se rendre compte du port effectif de la tenue scolaire, du respect du modèle de tissu et de couture imposé et de constater leur appartenance au même groupe.

IV.3.Situation de recouvrement des questionnaires, des entretiens et de l'observation

IV.3.1. Situation de recouvrement du questionnaire écrit

À la suite du dépouillement, nous avons procédé à une synthèse du recouvrement des questionnaires et le bilan est présenté dans le tableau ci-après :

Tableau 4: Taux de recouvrement des questionnaires

Mode de collecte

Participants

Questionnaires administrés

Questionnaires collectés

Taux de recouvrement

Questionnaires

Elèves

300

252

84%

Educateurs

27

27

100%

Enseignants

50

47

94%

Parents d'élèves

100

84

84%

Censeurs

5

4

80%

 

Total

482

414

85.89%

Source : Enquête réalisée sur le terrain (février 2015)

Au niveau du recouvrement du questionnaire, la situation est la suivante :

Ø Sur 300 questionnaires remis aux élèves, 252 ont été recouvrés, soit 84%, les quarante-huit(48) manquants sont le fait de ceux qui ont égaré les leurs ;

Ø Sur 27 questionnaires remis aux éducateurs, il y a eu 100% de recouvrement ;

Ø Sur 50 questionnaires remis aux enseignants 47 ont été recouvrés soit 94%. Nous avons attendu en vain le retour des questionnaires manquants;

Ø Sur 05 questionnaires remis aux censeurs, 04 ont été recouvrés soit 80%;

Ø Sur 100 questionnaires remis aux parents d'élèves, 84 ont été recouvrés, soit 84%. À ce niveau 16 questionnaires n'ont pu être retrouvés.

Au total, 414 questionnaires ont été recouvrés sur les 482 remis aux participants, soit 85.89%.

On peut dire que le taux de recouvrement est satisfaisant dans l'ensemble (85.89%) et particulièrement excellent au niveau des éducateurs.

IV.3.2. Situation de réalisation des entretiens

L'entretien a eu pour objet de recueillir les avis et les suggestions de nos interlocuteurs sur les rôles que joue l'uniforme scolaire dans la socialisation des élèves dans les établissements d'enseignement secondaire de la ville de Banfora. Ainsi, nous avons pu réaliser neuf (09) entretiens.

IV.3.3. Situationdel'effectivité de l'observation directe

L'observation directe a effectivement eu lieu dans les deux établissements que nous avons choisis(ÉtablissementsLouis QUERBES et Lycée Municipal HÉMA FadouahGniambia).

Cette phase nous a permis d'observer le comportement des élèves dans leurs tenues sur plusieurs moments de la journée, aux abords des établissements, dans l'enceinte de l'établissement et dans les salles de classe du LMHFG, pendant les heures dites creuses par les élèves mais considérées comme des heures d'études.

IV.4. La méthode d'analyse des données

Après la collecte des données brutes auprès des enquêtés, nous avons, dans le chapitre suivant, procédé à leur analyse afin de les rendre facilement compréhensibles et exploitables.

Pour ce faire, nous avons fait le choix d'une analyse thématique. Chaque thème ayant été plus ou moins abordé avec toutes les catégories des enquêtés. Les résultats sont présentés tantôt sous forme de tableau, tantôt sous forme de synthèses, suivis de commentaires. Pour terminer cette partie, la synthèse globale des suggestions a été faite.

CHAPITRE II- PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS

Cette partie traitera de la présentation des résultats. Ainsi donc nous allons examiner d'abord les résultats du questionnaire adressé aux élèves, aux éducateurs, aux professeurs, puis nous présenterons ceux des censeurs et des parents d'élèves. Enfin, nous allons présenter les résultats des entretiens réalisés avec le Directeur Régional du Ministère des Enseignements Secondaire et Supérieur de la Région des Cascades, des chefs d'établissements retenus pour les besoins de la cause et de quelques autorités coutumières et religieuses de la ville de Banfora.

En rappel, les thèmes abordés au cours de notre étude sont les suivants :

- l'uniforme scolaire comme facteur d'intégration sociale;

- l'uniforme scolaire comme facteur de laïcité à l'école;

- l'uniforme scolaire comme code vestimentaire;

- l'uniforme scolaire facteur de lutte contre les dérives vestimentaires en milieu scolaire;

- et les suggestions pour faciliter l'acquisition et le port de la tenue scolaire dans les établissements.

I. IDENTIFICATION DES ENQUÊTÉS

Avant l'analyse des données recueillies, il nous a paru judicieux d'identifier les participants ayant répondu à nos questionnaires afin de mieux appréhender leurs avis et leurs suggestions.

I.1.Identification des élèves enquêtés

Tableau 5: identification des élèves

Classe

SECONDE

PREMIERE

TERMINALE

TOTAL

Genre

G

F

T

G

F

T

G

F

T

G

F

T

Nombre

42

39

81

49

38

87

62

22

84

153

99

252

Taux

51,85

48,14

32,14

56,32

43,67

34,52

73,80

26,19

33,33

60,71

39,28

100

Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)

L'identification de cette catégorie s'est faite en fonction du sexe et de la classe. Le tableau ci-dessus nous révèle que 153 garçons et 99 filles, soit un total de 252 élèves, ont répondu au questionnaire.

I.2. Identification du personnel de la vie scolaire

Tableau 6 : éléments d'identification du personnel de la vie scolaire

ÉLÉMENTS D'IDENTIFICATION

TITRE

SEXE

NOMBRE D'ANNÉES A LA VIE SCOLAIRE

FONCTION

Homme

Femme

Total

1 à 2 ans

3 à 5 ans

+ de 5 ans

SG20(*)

CE

02

01

03

03

00

00

03

ATTE

05

02

07

00

02

05

00

ASSE

00

05

05

02

02

01

00

AUTRES

09

03

12

02

04

06

03

TOTAL

16

11

27

07

08

12

06

Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)

Comme l'indique le tableau ci-dessus, trois(03) CE, sept (07) ATTE, cinq (05) ASSE et douze (12) autres ont répondu au questionnaire à eux adressé , soit un total de vingt-sept éducateurs dont seize (16) hommes et onze (11) femmes.

Parmi eux, sept (07) ont entre une et deux années d'ancienneté, huit (08) en ont entre trois(03) et cinq (05), et douze (12) en ont plus de cinq(05). Aussi, six(06) assurent la fonction de surveillant général.

I.3. Identification des enseignants

Tableau 7 : identification des professeurs ayant répondu au questionnaire

ÉLÉMENTS D'IDENTIFICATION

SEXE

ANCIENNETÉ (ans)

Homme

Femme

TOTAL

1 à 2

3 à 5

+ de 5

33

14

47

05

14

28

70,21%

29,78%

100%

 

Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)

Les enseignants ayant répondu au questionnaire sont au nombre de quarante-sept (47) soit un pourcentage de 94% dont trente-trois (33) hommes et quatorze (14) femmes. Il faut signaler à ce niveau que des critères précis avaient été donnés aux personnes qui nous ont aidé à administrer le questionnaire aux enseignants, soient 05 femmes sur 10 enseignants par établissement sauf au CPLQ et au LPTLQ où il fallait remettre les fiches à 02 femmes sur 05 enseignants. Malgré ces dispositions, nous avons constaté au recouvrement que la situation est celle présentée dans le tableau.

Au niveau de leur ancienneté, 21 ont plus de cinq ans de service, 14 ont entre trois et cinq ans et 05 ont entre un et deux ans.

I.4. Identification des censeurs

Tableau 8 : identification des censeurs ayant répondu au questionnaire

ÉLÉMENTS D'IDENTIFICATION

SEXE

ANCIENNETÉ (ans)

Homme

Femme

TOTAL

1 à 2

3 à 5

+ de 5

03

01

04

01

01

02

75%

25%

100%

 

Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)

Les censeurs qui ont répondu au questionnaire sont au nombre de quatre (04) soit un pourcentage de 80% dont trois (03) hommes et une (01) femme.

Au niveau de leur ancienneté, 02 ont plus de cinq ans de service, une (01) a entre trois et cinq ans et un(01) a entre un et deux ans.

I.5. Identification des parents d'élèves

Graphique 01: identification des parents enquêtés

Les parents enquêtés ayant effectivement répondu à notre questionnaire sont au nombre de quatre-vingt-quatre (84) dont soixante-deux(62) hommes et vingt-deux(22) femmes. Seize (16) fiches n'ont pu être recouvrées.

Les réponses aux questionnaires collectés émanent de différentes couches socioprofessionnelles. Ce sont des fonctionnaires, des cultivateurs, des entrepreneurs, des commerçants, des retraités et autres parents de différents corps de métiers que nous avons regroupés dans la catégorie« autres ».

Aussi tous les parents enquêtés affirment avoir au moins un enfant inscrit dans un établissement d'enseignement post-primaire et secondaire.

II. LES AVIS DES ENQUÊTÉS

II.1. De l'uniforme scolaire comme facteur d'intégration sociale

II.1.1.Le point de vue des élèves

Sur 252 élèves enquêtés, 141 soit 55,95% trouvent que l'uniforme permet de réduire les inégalités sociales et les mettre sur le même pied d'égalité.

86 autres, soit 34,12% de cette population cible,affirment que la tenue scolaire permet non seulement de les identifier ainsi que leur établissement d'origine mais aussi de repérer l'intrusion au sein de leur école.

Parmi ces mêmes participants, 41 soit 16,26% trouvent que l'uniforme scolaire contribue à la lutte contre les dérives vestimentaires dans les édifices scolaires. Ainsi il permettrait selon eux d'éviter le port des tenues indécentes et extravagantes.

Aussi, 21 élèves de cette population cible soit 8,33% pensent que la tenue scolaire leur a été imposée pour l'instauration de la discipline en milieu scolaire à travers le respect du règlement intérieur.

Nous avons cherché à savoir si l'uniforme scolaire permet de cacher les différences sociales et le tableau ci-dessous en fait le point.

Tableau9: uniforme scolaire et différences sociales

REPONSE

OUI

NON

SANS REPONSE

TOTAL

Nombre de répondants

225

26

01

252

Pourcentage

89,28%

10,31%

0,39%

100%

Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)

De la lecture de ce tableau, 225 enquêtés sur 252 soit 89,28% disent que l'uniforme scolaire cache les différences sociales marquées par l'habillement, 26 soit 10,31% répondent par la négative. Un (01) enquêté sur 252, soit 0,39% n'a point répondu à cette question.

Le tableau suivant nous montre les moyens par lesquels, les élèves marquent les différences sociales.

Tableau 10: autres moyens par lesquels les élèves peuvent marquer les différences sociales

RÉPONSE

Téléphones portables

Moyens de locomotion

Coiffures

Bijoux

OUI

NON

Pas de réponse

OUI

NON

Pas de réponse

OUI

NON

Pas de réponse

OUI

NON

Pas de réponse

Nombre de répondants

184

50

18

217

26

09

160

76

16

181

56

15

Pourcentage

73.01

19.84

7.14

86.11

10.31

3.57

63.49

30.15

6.34

71.82

22.22

5.95

Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)

Selon ce tableau, 184 enquêtés sur 252 élèves soit 73.01% affirment qu'avec les téléphones portables ils arrivent toujours à marquer les différences sociales à l'école.

217 enquêtés soit 86.11% trouvent que les enfants issus de familles riches se font toujours remarquer à l'école avec leurs moyens de locomotion.

160 enquêtés sur les 252, ce qui correspond à un taux de 63.49% affirment que les coiffures (notamment celles des filles) leur permettent de se différencier de leurs camarades issus des familles les moins nanties financièrement.

Pour 181 élèves sur les 252 enquêtés trouvent que les bijoux aussi montrent l'inégalité sociale à l'école.

En plus des moyens cités plus haut, certains élèves (54 soit 21.42%) trouvent les inégalités sociales sont toujours remarquables à l'école à travers les cartables, leur documentation, les stylos, la qualité des tissus des uniformes, leurs modèles de couture, leurs sous-vêtements, les tenues de sport, l'argent de poche, les chaussures, les tablettes ou autres ordinateurs portables et aussi leurs effets d'habillement lors des journées culturelles modernes et traditionnelles.

204 répondants sur 252, disent que l'uniforme scolaire permet de ne pas faire de différence entre les élèves issus de familles riches et ceux provenant de familles pauvres.

200 enquêtés sur 252 soit un taux de 79.36% reconnaissent que l'uniforme scolaire améliore leur relation car appartenant au même groupe. Par contre, 36 soit 14.28%, pensent le contraire et 36 autres soit 14.28% n'ont pas jugé bon de répondre à cette question.

Sur les 252 enquêtés, 212 soit 84.12%, estiment que la tenue scolaire améliore l'image de l'école burkinabè.

À la question de savoir si le port de l'uniforme scolaire contribue à résoudre le complexe de supériorité et d'infériorité à l'école, 210 enquêtés sur 252, soit un taux de 83.33% ont répondu par l'affirmative.

148 enquêtés sur 252, soit un taux de 58.73% ont répondu par l'affirmative à la question de savoir si les tenues vestimentaires peuvent influencer le rendement scolaire des élèves.

Nous avons cherché à savoir si les tenues vestimentaires et les origines sociales des élèves influencent leur rendement scolaire et le tableau suivant en fait la situation.

Tableau 11: éléments pouvant influencer le rendement scolaire des élèves

ITEMS

Réponses recueillies

OUI

NON

SANS REPONSE

Nombre

Taux

Nombre

Taux

Nombre

Taux

Leurs tenues vestimentaires

252

148

58.73%

93

36.90%

11

4.36%

Leurs origines sociales

252

160

63.49%

81

32.14%

11

4.36%

Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)

À la lumière de ce tableau, il apparaît que, 148 enquêtés sur 252, soit un taux de 58,73% ont répondu par l'affirmative à la question de savoir si les tenues vestimentaires peuvent influencer le rendement scolaire des élèves. Par contre, 93élèves sur 252, ce qui représente 36,90%, ont donné des avis contraires et 11 autres élèves, soit 4,36% n'ont pas daigné répondre à cette question.

Quant à la question de savoir si les origines sociales des élèves peuvent influencer leur rendement scolaire, sur 252 enquêtés, 160 élèves, soit 63.49% ont répondu par l'affirmative contre 81élèves soit 32.14%.

Graphique 02: manière d'acquisition de la tenue scolaire par les élèves

À la question de savoir comment les élèves ont obtenu leurs uniformes scolaires, le graphique ci-dessus fait le bilan des réponses.

Ainsi, 228 élèves sur 252 enquêtés, soit 90.62% ont été dotés par leurs parents. 19 élèves, 7,53% sur 252 ont acquis leurs uniformes d'eux-mêmes. 03 élèves, soit 1,19% parmi les enquêtés ont eu leurs uniformes par l'intermédiaire d'autres sources.

Ce graphique nous indique que la majorité des élèves enquêtés, soit 90,62% ont acquis leurs uniformes grâce à leurs parents.

À la question de savoir si les élèves peuvent utiliser une tenue pendant deux années scolaires, 183 sur 252 enquêtés, soit 72,61% ont répondu par l'affirmative. Pour se justifier, ils avancent les raisons suivantes:

- le tissu est de bonne qualité;

- pour des raisons d'économie;

- le modèle ne change pas d'une année à une autre;

- le bon entretien de la tenue;

- les parents ne peuvent pas acheter des tenues chaque année;

- la tenue est toujours en bon état.

Par contre, 63 élèves enquêtés sur les 252 enquêtés, soit 25% disent qu'ils ne peuvent pas utiliser les tenues de cette année pour l'année prochaine, car, avancent-ils :

- le tissu n'est pas de bonne qualité;

- la tenue est trop usagée;

- la tenue a perdu sa couleur;

- la tenue est abimée;

- la perte ou le vol de la tenue;

- la tenue ne convient plus à leur taille.

Aussi, 90 élèves sur les 252 enquêtés, soit 35,71% trouvent que l'uniforme scolaire porte atteinte à leur liberté vestimentaire. Comme raisons, ils avancent:

- ne pas pouvoir s'habiller comme ils le souhaitent;

- être sur le même pied d'égalité;

- être obligés de porter la tenue même en période de fraicheur, de chaleur ou de poussière (elle n'est souvent pas adaptée au climat);

- ne pas pouvoir exhiber leurs vêtements ou faire la concurrence en matière d'habillement.

Par contre, 140 élèves enquêtés sur les 252, soit un taux de 55,55% affirment que l'uniforme permet de:

- s'habiller en dehors des heures ouvrables comme ils le désirent, surtout le weekend;

- être sur le même pied d'égalité en matière d'habillement à l'école;

- éviter de dépenser beaucoup dans l'habillement;

- conserver leurs habits de maison;

- se concentrer sur les études et être plus discipliné.

II.1.2.Le point de vue des éducateurs

Sur 27 éducateurs enquêtés, 22 soit 81,48% trouvent que l'uniforme permet de réduire les inégalités sociales et mettre les élèves sur le même pied d'égalité.

05 éducateurs soit 18,51% affirment que la tenue scolaire permet non seulement d'identifier les élèves ainsi que leur établissement d'origine mais aussi de repérer l'intrusion au sein de leur école.

Sur les 27 éducateurs, 04 soit 14,81% trouvent que l'uniforme scolaire contribue à la lutte contre les dérives vestimentaires dans les édifices scolaires. Ainsi il permettrait selon eux d'éviter le port des tenues indécentes et extravagantes.

À la question de savoir si l'uniforme scolaire est un facteur d'intégration sociale, tous ont répondu de façon unanime par l'affirmative soit 100%.

Nous avons demandé aux enquêtés une justification et les réponses recueillies sont les suivantes :

- l'uniforme scolaire permet de réduire les inégalités sociales sur le plan vestimentaire;

- les élèves se sentent acceptés par tous;

- l'uniforme scolaire donne une identité à l'élève;

- les élèves sont mis sur le même pied d'égalité par l'uniforme;

- ils appartiennent tous au même groupe.

27 éducateurs sur les 27 enquêtés soit 100% ont répondu par un « oui » à la question de savoir si l'uniforme scolaire dissimule les inégalités sociales marquées par l'habillement entre élèves. La majorité des éducateurs trouvent qu'en plus des téléphones portables de dernière génération, des moyens de locomotion, des coiffures et des bijoux, les inégalités sociales sont toujours visibles à l'école à travers les cartables, la documentation, les stylos, la qualité des tissus des uniformes, les modèles de couture, l'argent de poche et les chaussures des élèves.

À la question de savoir si le port de l'uniforme scolaire permet de ne pas faire la différence entre les élèves issus de familles riches et ceux issus de familles pauvres, 23 éducateurs sur 27, ce qui représente 85,18% répondent par l'affirmative. Par contre, 04 soit 14,81% ont répondu par la négative.

Quant à la question de savoir si l'uniforme scolaire permet d'améliorer l'image de l'école burkinabè, 25 éducateurs, soit 92,59% se sont prononcés positivement. 02 autres, soit 7,40% n'ont pas daigné donner des éléments de réponse.

À la question de savoir si le port de l'uniforme scolaire contribue à résoudre le problème de supériorité et d'infériorité à l'école, 26 éducateurs sur 27 enquêtés, soit un taux de 96,29% ont répondu par l'affirmative et un (01), soit 3,70% n'a pas voulu répondre.

II.1.3. Le point de vue des enseignants

Sur les 47 enseignants enquêtés, 31 soit 65,95% trouvent que l'uniforme permet de réduire les inégalités sociales et du même coup mettre les élèves sur le même pied d'égalité.

11 enseignants soit 23,40% affirment que la tenue scolaire permet non seulement d'identifier les élèves ainsi que leur établissement d'origine mais aussi de repérer l'intrusion au sein de leur école.

Sur les 47 enseignants, 05 soit 10,63% trouvent que l'uniforme scolaire contribue à la lutte contre les dérives vestimentaires dans les édifices scolaires. Ainsi il permettrait selon eux d'éviter le port des tenues indécentes et extravagantes.

Aussi, 04 enseignants de cette population cible soit 8,51% pensent que la tenue scolaire a été imposée aux élèves pour l'instauration de la discipline en milieu scolaire à travers le respect du règlement intérieur.

À la question de savoir si l'uniforme scolaire est un facteur d'intégration sociale, sur les 47 enquêtés, 41 enseignants, ce qui représente 87,23%, ont répondu par l'affirmative. Pour cette catégorie d'enquêtés, l'uniforme scolaire réduit le risque d'exhibition de certains élèves aisés, lutte contre le complexe d'infériorité lié à l'habillement, montre l'appartenance des élèves à une même communauté éducative, évite la concurrence vestimentaire, l'exclusion des enfants pauvres et permet de gommer toute appartenance à une religion ou à une classe sociale quelconque, pour imposer un modèle identitaire reposant sur l'unicité.

44 enquêtés sur 47, soit un taux de 93,61%, ont répondu par l'affirmative à la question de savoir si l'uniforme scolaire dissimule les inégalités sociales marquées par l'habillement.

41 enquêtés sur 47 enseignants soit 87,23% affirment qu'avec les téléphones portables les élèves arrivent toujours à marquer les différences sociales à l'école.

47 enquêtés soit 100% trouvent que les enfants issus de familles riches se font toujours remarquer à l'école avec leurs moyens de locomotion.

42 enseignants sur les 47, ce qui correspond à un taux de 89,36% affirment que les coiffures (notamment celles des filles) leur permettent de se différencier de leurs camarades issus de familles pauvres.

Pour 44 enseignants sur les 47 enquêtés, soit 93,61%, trouvent que les bijoux aussi montrent l'inégalité sociale à l'école.

En plus des moyens cités plus haut, certains enquêtés trouvent que les inégalités sociales sont toujours remarquables à l'école à travers les cartables, la documentation des élèves, les stylos, la qualité des tissus des uniformes, les modèles de couture, l'argent de poche et la qualité de leurs chaussures.

À la question de savoir si le port de l'uniforme scolaire permet de ne pas faire la différence entre les élèves issus de familles riches et ceux issus de familles pauvres, 35 enseignants sur 47, ce qui représente 74,46% répondent par l'affirmative.

Par contre, 07 soit 14,89% ont répondu par la négative. Ces derniers prétendent que le rôle de la tenue n'est pas d'effacer la différence mais de l'atténuer.

À la question de savoir si les élèves portent toujours l'uniforme scolaire, 10 enquêtés sur les 47 professeurs, soit un taux de 21,27% ont répondu favorablement. À l'opposé, 37 soit 78,72% affirment que certains élèves ne portent pas leur uniforme souvent.

Quant à la question de savoir si l'uniforme scolaire permet d'améliorer l'image de l'école burkinabè, 38 enseignants, soit 80,85% se sont prononcés positivement.

À la question de savoir si l'uniforme scolaire contribue à résoudre les complexes de supériorité et d'infériorité à l'école, 39 professeurs sur les 47 enquêtés, ce qui correspond à 82,97% ont répondu par l'affirmative et 03 enseignants, soit 6,38% ont répondu par la négative. 05 autres, soit 10,63% n'ont point répondu à cette question.

II.1.4. Le point de vue des censeurs

À la question de savoir pourquoi les élèves doivent porter l'uniforme scolaire, 02 censeurs, soit 50% des enquêtés pensent que la tenue scolaire a été instituée dans le but de gommer les différences liées à l'origine sociale des apprenants.

04 censeurs, soit 100% de nos enquêtés, trouvent qu'en plus de la diminution des disparités, l'uniforme facilite la reconnaissance des élèves et montre leur appartenance à un établissement d'enseignement donné.

À la question de savoir si la tenue scolaire permet de réduire les charges scolaires desparentssur le plan vestimentaire, tous nos enquêtés, soit 100% ont répondu par l'affirmative.

À la question de savoir si l'uniforme scolaire est un facteur d'intégration sociale, l'ensemble des censeurs ayant pris part à notre enquête ont répondu de façon unanime par un « oui ». Ils justifient leur réponse en disant que l'uniforme réduit les inégalités sociales et permet aux élèves de se fréquenter sans complexe en matière d'habillement.

Unanimement, 04 censeurs sur les 04 enquêtés, soit 100% reconnaissent que la tenue scolaire dissimule les inégalités sociales marquées par l'habillement entre élèves.

À la question de savoir par quels autres moyens les élèves peuvent toujours marquer les différences sociales, tous nos enquêtés, soit 100% reconnaissent que les élèves peuvent toujours marquer les différences sociales avec les téléphones portables, les moyens de locomotion et les bijoux. 03 censeurs sur les 04 enquêtés, soit 75% affirment que les élèves peuvent toujours marquer la différence avec les coiffures. Par contre, 01 sur les 04 enquêtés, soit 25% pense le contraire. Un(01) de nos enquêtés trouve qu'en plus des moyens cités plus haut, les élèves peuvent toujours marquer les différences sociales avec les chaussures de qualité, les cartables et leur entretien corporel.

À la question de savoir si l'uniforme scolaire permet de ne pas faire la différence entre les élèves issus de familles riches et ceux issus de familles pauvres, 03 de nos enquêtés, soit 75% ont répondu par l'affirmative. Un (01) censeur, soit 25% pense le contraire. Pour se justifier, il affirme que la tenue scolaire réduit la différence mais ne la supprime pas complètement.

04 censeurs sur les 04 enquêtés, soit 100% affirment que l'uniforme scolaire permet d'instaurer de meilleurs rapports non seulement entre les élèves, mais aussi entre les élèves et les professeurs. Ils affirment aussi que l'uniforme scolaire permet d'améliorer l'image de l'école burkinabè.

À la question de savoir si l'uniforme scolaire améliore les rapports entre les élèves et les éducateurs, 03 censeurs, soit 75% ont répondu par l'affirmative.

À la question de savoir si le port de l'uniforme scolaire contribue à résoudre le problème de complexes de supériorité et d'infériorité à l'école, tous nos enquêtés, soit 100% ont répondu par l'affirmative.

II.1.5. Le point de vue des parents d'élèves

Sur les 84 parents enquêtés, 47 soit 55,95% trouvent que l'uniforme permet de réduire les inégalités sociales et du même coup, mettre les élèves sur le même pied d'égalité en matière d'habillement.

35 parents, soit 41,66% affirment que la tenue scolaire permet non seulement de les identifier ainsi que leurs établissements d'origine mais aussi de repérer l'intrusion au sein de leur école.

Sur les 84 parents, 13 soit 15,47% trouvent que l'uniforme scolaire contribue à la lutte contre les dérives vestimentaires dans les établissements scolaires. Ainsi il permettrait selon eux d'éviter le port des tenues indécentes.

Aussi, 05 parents de cette population cible soit 5,95% pensent que la tenue scolaire leur a été imposée pour l'instauration de la discipline en milieu scolaire à travers le respect du règlement intérieur.

68 parents sur les 84 enquêtés, soit 80,95% affirment que la tenue scolaire permet de réduire leurs dépenses sur le plan vestimentaire. 16 sur les 84 enquêtés, soit 19,04% prétendent le contraire.

À la question de savoir si l'uniforme scolaire est un facteur d'intégration sociale, 75 parents sur les 84 enquêtés, ce qui représente 89,28% ont répondu par l'affirmative. Nous avons demandé à cette tranche de notre population cible de justifier sa réponse.

Pour ces parents, l'uniforme met les élèves sur le même pied d'égalité en matière d'habillement, résout le problème de complexe de supériorité et d'infériorité, est signe d'appartenance à un groupe, permet d'identifier les intrus au sein de l'établissement, évite les discriminations, facilite l'adaptation de l'élève à son milieu, raffermi les liens de solidarité entre élèves, permet aux élèves de préserver leur dignité en évitant le port de certaines mauvaises tenues et permet d'identifier l'élève et son école.

05, soit 5,95% avouent le contraire. 04 autres, soit 4,76% n'ont point répondu à cette question.

68 enquêtés sur les 84 parents, ce qui donne 80,95% affirment que l'uniforme scolaire dissimule les inégalités sociales marquées par l'habillement à l'école.

68 enquêtés sur 84 parents soit 80,95% affirment qu'avec les téléphones portables les élèves arrivent toujours à marquer les différences sociales à l'école. Par contre 16 autres soit 19,04 % ont répondu à cette question par la négative.

75 enquêtés soit 89,28% trouvent que les enfants issus de familles riches se font toujours remarquer à l'école avec leurs moyens de locomotion. 09 autres, soit 10,71% prétendent le contraire.

58 enquêtés sur les 84, ce qui correspond à un taux de 69,04% affirment que les coiffures (notamment celles des filles) leur permettent de se différencier de leurs camarades issus de familles pauvres. 26, soit 30,95% trouvent que les coiffures n'affichent pas de différence sociale à l'école.

Pour 61 parents sur les 84 enquêtés, soit 72,61% trouvent que les bijoux aussi montrent la différence entre les élèves. Cependant, 23 enquêtés soit 27,38% affirment le contraire.

En plus des moyens cités dans le tableau, certains enquêtés trouvent que les inégalités sociales sont toujours présentes à l'école à travers les cartables, les fournitures scolaires des élèves, la qualité des tissus des uniformes, la qualité des chaussures et leur argent de poche.

44 enquêtés sur les 84 parents, ce qui correspond à 52,38% pensent qu'avec l'uniforme scolaire on ne peut plus faire la différence entre les élèves issus de familles riches et ceux issus de familles pauvres.

Pour justifier leur réponse, ces parents affirment que le modèle de tissu et de couture ainsi que la couleur sont imposés à tous.

Par ailleurs, 40 autres, soit 47,61% avouent le contraire. Pour ces derniers, les différences persistent à travers les moyens de locomotion, les téléphones portables de dernière génération. Il y a aussi le fait que certains élèves ne se conforment pas au modèle standard. La différence se remarque aussi par leur état de propreté du corps (pommade) ainsi que les emplettes pendant la récréation. Pour certains, l'uniforme à lui seul ne peut pas établir l'égalité entre les riches et les pauvres en témoignent le comportement et le langage qu'ils tiennent entre eux.

73 parents sur les 84 enquêtés, soit un pourcentage de 86,90%, affirment que l'uniforme scolaire contribue à réduire le problème de complexes de supériorité et d'infériorité à l'école. Par contre, 11 autres, soit 13,09% ne sont pas de cet avis.

À la question de savoir si l'uniforme scolaire améliore l'image de l'école burkinabè, 80 enquêtés sur les 84 parents, soit 95,23% ont répondu par l'affirmative et 03 parents, soit 3,57% ont répondu par la négative. Un (01) autre, soit 1,19% n'a pas répondu à la question.

II.2. De l'uniforme scolaire comme facteur de laïcité à l'école

II.2.1. Le point de vue des élèves

Sur 252 enquêtés, 190 élèves, soit 75,39% trouvent que leurs conditions psychologiques peuvent influencer leur rendement scolaire. Par contre, 50 élèves, soit 19,84% des enquêtés affirment le contraire. 12 autres élèves, soit 4,76% n'ont pas répondu à cette question.

À la question de savoir si leurs pratiques religieuses influencent leur rendement scolaire, 36 élèves sur 252 enquêtés, soit 14,28% ont répondu par la négative et 205 sur les 252, soit 81,34% affirment le contraire. 11 élèves, soit 4,36% des enquêtés n'ont point répondu à cette question.

Tableau 12: uniforme et différence entre les religions

RÉPONSE

OUI

NON

Pas de réponse

TOTAL

Nombre de répondants

98

141

13

252

Pourcentage

38,88%

55,95%

5,15%

100%

Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)

Ce tableau nous montre que 98 enquêtés sur 252, ce qui représente 38,88% pensent que l'uniforme scolaire permet de masquer la différence entre les religions. À l'opposé, 141 élèves sur les 252 enquêtés, soit 55,95% affirment le contraire. 13 autres, soit 5,15% ne se sont pas prononcés sur la question.

II.2.2. Le point de vue des éducateurs

À la question de savoir si un modèle de tissu et de couture est imposé aux élèves, tous nos enquêtés ont répondu par l'affirmative.

À la question de savoir si tous les élèves respectent le modèle de tissu et de couture, 20 enquêtés sur les 27 éducateurs, soit un taux de 74,07% ont répondu par un « non ». Ces différents enquêtés ont avancé un certain nombre de raisons qui sont les suivantes :

- les élèves ont tendance à suivre la mode;

- les nouveaux élèves ignorent l'existence d'un modèle imposé;

- les élèves veulent toujours marquer la différence en matière d'habillement;

- le modèle imposé ne leur plaît pas;

- à cause de leur confession religieuse certains ont des modèles différents.

07 éducateurs de cette population ciblée, soit 25,92% affirment que les élèves respectent le modèle de tissu et de couture imposé.

Le tableau suivant nous permet de savoir si les conditions psychologiques et les pratiques religieuses des élèves influencent leur rendement scolaire

Tableau 13: renseignements sur l'influence du rendement scolaire

ITEMS

Réponses recueillies

OUI

NON

SANS RÉPONSE

Nombre

Taux

Nombre

Taux

Nombre

Taux

Vos conditions psychologiques

27

25

92,59%

02

7,40%

00

00%

Vos pratiques religieuses

27

08

29,62%

18

66,66%

01

3,70%

Source :enquête sur le terrain (Mars 2015)

À la lecture de ce tableau, il apparait que sur 27 enquêtés, 25 éducateurs, soit 92,59% trouvent que les conditions psychologiques des élèves peuvent influencer leur rendement scolaire. Par contre, 02 éducateurs, soit 7,40% des enquêtés affirment le contraire.

À la question de savoir si les pratiques religieuses des élèves influencent leur rendement scolaire, 18 éducateurs sur 27 enquêtés, soit 66,66% ont répondu par l'affirmative et 08 sur les 27, soit 29,62% affirment le contraire. Un (01) éducateur, soit 3,70% des enquêtés n'ont pas répondu à cette question.

Quant à savoir sile port de l'uniforme scolaire contribue à résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses à l'école, le tableau suivant nous renseigne.

Tableau 14: uniforme et résolution du problème des appartenances religieuses

RÉPONSE

OUI

NON

Pas de réponse

TOTAL

Nombre de répondants

22

04

01

27

Pourcentage

81,48%

14,81%

3,70%

100%

Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)

Au regard de ce tableau, il apparaît que 22 enquêtés sur 27 éducateurs, ce qui correspond à 81,48% pensent que le port de l'uniforme scolaire contribue à résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses à l'école. 04 autres éducateurs, soit 14,81% affirment le contraire. Un (01) éducateur de la même proportion d'échantillon n'a pas daigné répondre à cette question.

À la question de savoircomment l'uniforme scolaire peut- être facteur de laïcité à l'école,nous avons reçu plusieurs réponses dont les principales sont:

- le fait que tous les élèves respectent le modèle de tissu et de couture,

- l'uniforme scolaire n'a aucun signe confessionnel ni d'appartenance religieuse,

- l'uniforme n'empêche pas le port de signes ostentatoires (voile, croix, etc....).

II.2.3. Le point de vue des enseignants

À la question de savoir s'il existe un modèle de tissu et de couture, 42 de nos enquêtés, soit 89,36% ont répondu par l'affirmative. 02 enseignants soit 4,25% des 47 enseignants ont répondu par la négative. 03 autres soit 6,38% n'ont point répondu à cette question.

À la question de savoir si tous les élèves respectent le modèle de tissu et de couture, 28 enquêtés sur les 47 éducateurs, soit un taux de 59,57% ont répondu par un « non ». Ces différents enquêtés ont avancé un certain nombre de raisons qui sont les suivantes :

- les élèves voulant suivre la tendance optent pour des modèles de couture peu recommandables en milieu scolaire;

- les nouveaux élèves ignorent l'existence d'un modèle imposé;

- certains élèves ont un goût de la fantaisie lié à une volonté inébranlable de se singulariser;

- le modèle imposé ne leur plaît pas;

- certains élèves achètent souvent des tissus de qualité et de couleur approximative;

- à cause de leur confession religieuse certains ont des modèles différents.

17 enseignants de cette population ciblée, soit 36,17% affirment que les élèves respectent le modèle de tissu et de couture imposé.

02 autres enseignants, soit 4,25% n'ont guère répondu à cette question.

Nous leur avons aussi demandé à savoir siles éléments suivants peuvent-ils influencer le rendement scolaire des élèves. Le tableau suivant présente leur opinion sur cette question.

Tableau 15: influence du rendement scolaire

ITEMS

Réponses recueillies

OUI

SANS REPONSE

Nombre

Taux

Nombre

Taux

Vos conditions psychologiques

47

44

93,61%

03

6,38%

Vos pratiques religieuses

47

44

93,61%

03

6,38%

Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)

Ainsi, pour 47 enquêtés, 44 enseignants, soit 93,61% trouvent que les conditions psychologiques des élèves peuvent influencer leur rendement scolaire. 03 enseignants soit 6,38% n'ont pas répondu à la question.

À la question de savoir si les pratiques religieuses des élèves influencent leur rendement scolaire, 44 enseignants sur 47 enquêtés, soit 93,61% ont répondu par l'affirmative. 03 enseignants, soit 6,38% des enquêtés n'ont pas fourni de réponse à cette question.

À la question de savoir si le port de l'uniforme scolaire contribue à résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses à l'école, parmi les réponses recueillies, 28 enquêtés sur 47 enseignants, ce qui correspond à 59,57% pensent que le port de l'uniforme scolaire contribue à résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses à l'école. 15 autres enseignants, soit 31,91% affirment le contraire. 04 enseignants, soit 8,51% de la même proportion d'échantillon n'ont pas daigné répondre à cette question.

À la question de savoir si l'uniforme scolaire peut être un facteur d'intégration sociale, nous avons reçu plusieurs réponses dont les principales sont :

- le fait que tous les élèves respectent le modèle de tissu et de couture;

- l'uniforme scolaire n'a aucun signe confessionnel ni d'appartenance religieuse;

- l'uniforme n'empêche pas le port de signes ostentatoires (voile, croix, etc...).

- la disparition pure et simple des signes ostentatoires;

- l'uniforme évite le port des tenues à caractère religieux.

II.2.4. Le point de vue des censeurs

À la question de savoir s'il existeun modèle de tissu et de couture imposé aux élèves,100% de nos enquêtés reconnaissent l'existence d'un modèle de tissu et de couture dans leurs établissements respectifs.

Quant à la question de savoir si ce modèle est respecté de tous, les censeurs ont répondu par la négative. Ces derniers pensent que c'est souvent par ignorance ou pour créer la différence dans l'optique de se faire remarquer que certains élèves ne respectent pas le modèle de tissu et de couture qui leur est imposé.

Tous nos enquêtés, soit 100% trouvent que les conditions psychologiques des élèves peuvent influencer leur rendement scolaire.Pour la même population cible, les pratiques religieuses des élèves ont un impact sur leur rendement scolaire.

La moitié de nos enquêtés, soit 50% affirment que l'uniforme scolaire contribue à résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses à l'école. Par contre l'autre moitié soutient le contraire.

À la question de savoir comment l'uniforme scolaire peut être un facteur de laïcité à l'école, nos enquêtés trouvent qu'à première vue, l'uniforme cache les appartenances religieuses. Certains parmi eux pensent que le strict respect du modèle de couture pourrait rendre toute sa laïcité à l'uniforme. D'autres par contre trouvent que la laïcité de l'uniforme viendrait du fait qu'il n'interdit pas le port de signes ostentatoires religieux.

II.2.5. Le point de vue des parents d'élèves

69 parents, soit 82,14%, ont répondu par l'affirmative à la question de savoir s'il existe un modèle de tissu et de couture imposé aux élèves. 13 enquêtés, soit 15,47% ont répondu à cette question par la négative. 02 autres parents, soit 2,38% n'ont point répondu à la question.

Nous avons cherché à savoir sil'uniforme scolaire porte atteinte à la liberté des enfants. Le tableau ci-dessous nous informe sur les réponses des parents d'élèves.

Tableau 16 :uniforme scolaire et atteinte à la liberté des élèves

RÉPONSE

OUI

NON

Pas de réponse

TOTAL

Nombre de répondants

21

58

05

84

Pourcentage

25%

69,04%

5,95%

100%

Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)

À la lecture de ce tableau, 21 parents, ce qui représente 25% trouvent que l'uniforme scolaire porte atteinte à la liberté de leurs enfants. À l'opposé, 58 enquêtés, soit 69,04% affirment le contraire. 05 autres parents soit 5,95% ne se sont pas prononcés sur cette question.

21 enquêtés sur les 84 parents, ce qui donne 25%, trouvent que les pratiques religieuses des élèves n'influencent pas leurs rendements scolaires. Par contre 62, soit 73,80% affirment le contraire. Un (01) parent, soit 1,19% ne s'est pas prononcé sur cette question.

À la question de savoir si le port de l'uniforme scolaire contribue à résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses, 51 parents enquêtés, soit 60,71% ont répondu par l'affirmative. 33 sur les 84, soit 39,28% pensent que la tenue scolaire ne contribue pas à résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses à l'école.

73 parents sur les 84 enquêtés, soit 86,90% ont affirmé que l'uniforme scolaire permet aux élèves de religions différentes d'être égaux à l'école. À cette même question, 11 parents, soit 13,09% ont répondu par la négative.

II.3. De l'uniforme scolaire comme code vestimentaire

II.3.1. Le point de vue des élèves

Tableau 17: uniforme et identification des élèves

RÉPONSE

OUI

NON

Pas de réponse

TOTAL

Nombre de répondants

217

31

04

252

Pourcentage

86,11%

12,30%

1,58%

100%

Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)

Ce tableau nous indique que, sur 252 enquêtés, 217 élèves, ce qui représente 86,11% affirment que l'uniforme scolaire permet d'identifier les élèves contre 31, soit 12,30% qui soutiennent le contraire. 1,58%, soit 04 élèves sur les 252 enquêtés n'ont pas pris la peine de répondre à cette question.

Le tableau suivant nous renseigne sur l'amélioration de la discipline à l'école par l'uniforme scolaire

Tableau 18: uniforme scolaire et amélioration de la discipline à l'école

RÉPONSE

OUI

NON

Pas de réponse

TOTAL

Nombre de répondants

205

42

05

252

Pourcentage

81,34%

16,66%

1,98%

100%

Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)

À la question de savoir si l'uniforme scolaire permet d'améliorer la discipline à l'école, 205 élèves sur les 252 enquêtés, ce qui correspond à 81,34%, ont répondu positivement contre 42, soit 16,66%. 05 élèves n'ont point répondu à cette question soit 1,98%.

À la question de savoir sil'uniforme scolaire permet d'améliorer le climat de travail dans la classe, les réponses collectées se présentent comme suit dans le tableau ci-dessous.

Tableau 19: uniforme scolaire et amélioration du climat de travail

RÉPONSE

OUI

NON

Pas de réponse

TOTAL

Nombre de répondants

204

42

06

252

Pourcentage

80,95%

16,66%

2,36%

100%

Source : enquête sur le terrain (Mars)

D'après ce tableau, sur un effectif de 252 enquêtés, 204 élèves, soit un taux de 80,95% affirment que l'uniforme scolaire permet d'améliorer le climat de travail dans la classe. 42 élèves, soit 16,66%, ont répondu par la négative. 06 enquêtés sur 252, soit

2,36% n'ont point donné de réponse à cette question.

Nous avons cherché à savoir si l'uniforme scolaire permet de repérer d'éventuels intrus dans la cour de l'école. Ainsi, le tableau ci-dessous nous fait la situation des avis des participants.

Tableau 20: uniforme scolaire et repérage d'intrus dans la cour de l'école

RÉPONSE

OUI

NON

Pas de réponse

TOTAL

Nombre de répondants

220

22

10

252

Pourcentage

87,30%

8,77%

3,96%

100%

Source : enquête sur le terrain(Mars2015)

Ce tableau nous montre que sur un effectif de 252 enquêtés, 220élèves, soit 87,30% disent que l'uniforme scolaire permet le repérage d'intrus dans la cour de l'école. 22 élèves, soit 8,77% sur les 252 enquêtés ont répondu par la négative à cette question. 10 élèves sur 252 enquêtés n'ont point répondu à cette question.

II.3.2. Le point de vue des éducateurs

À la question de savoir si l'uniforme scolaire permet d'identifier les élèves, tous nos enquêtés ont répondu par l'affirmative, soit 100%.

Quant à la question de savoirquel est l'impact de l'uniforme scolaire sur la discipline à l'école, nous avons relevé les avis suivants :

- le respect du règlement intérieur;

- le respect mutuel;

- l'uniforme scolaire permet d'éviter les dérives vestimentaires;

- la bonne conduite des apprenants;

- l'uniforme scolaire apporte un plus sur la discipline.

Pour ce qui concerne l'amélioration du climat de travail dans la classe par la tenue scolaire, tous nos enquêtés, soit 100% de notre population cible ont répondu de façon unanime par l'affirmative.

À la question de savoir si l'uniforme scolaire crée de bonnes conditions aux professeurs pour enseigner, tous nos enquêtés ont répondu par l'affirmative, soit 100%.

26 éducateurs sur les 27 enquêtés, ce qui représente 96,29% estiment que l'uniforme scolaire permet d'éviter les acquisitions illicites de vêtements de luxe par certains élèves et un (01), soit 3,70% pense le contraire.

Parlant dela diversité des tenues scolaires dans les établissements d'enseignement du pays, le tableau ci-dessous nous présente les avis des éducateurs qui ont pris part à l'enquête.

Tableau 21 : avis des éducateurs sur la diversité des uniformes scolaires

RÉPONSE

POUR

CONTRE

Pas de réponse

TOTAL

Nombre de répondants

10

16

01

27

Pourcentage

37,03%

59,25%

3,70%

100%

Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)

Ainsi, ce tableau indique que sur 27 enquêtés, 10 éducateurs, soit 37,03%, sont pour la diversité des tenues scolaires dans les établissements d'enseignement. 16 éducateurs, soit 59,25% des enquêtés affirment être contre l'uniformisation de la tenue scolaire à tous les établissements d'enseignement du pays. Un (01) enquêté, soit 3,70% n'a pas répondu à la question.

II.3.3. Le point de vue des enseignants

À la question de savoir si l'uniforme scolaire permet d'identifier les élèves, tous nos enquêtés ont répondu par l'affirmative, soit 100%.

Nous avons cherché à savoir quel est l'impact de l'uniforme scolaire sur la discipline à l'école et nous avons eu droit à plusieurs réponses parmi lesquelles nous pouvons relever entre autres :

- le respect du port de l'uniforme est un acte de discipline;

- l'uniforme garantit la pudeur en matière d'habillement;

- avec l'uniforme, l'élève se sent reconnu et hésite avant de poser un acte d'indiscipline;

- l'uniforme scolaire permet de se conformer aux principes scolaires.

À la question de savoir si l'uniforme scolaire permetde repérer les intrus au sein de l'établissement, 100% de nos enquêtés ont répondu de façon unanime par l'affirmative.

Nous avons cherché à savoir si la tenue scolaire permet de créer de bonnes conditions aux enseignants pour dispenserles cours et d'éviter les acquisitions illicites des vêtements de luxe par certains élèves. Le tableau ci-dessous nous fait l'état des avis de nos participants à l'enquête.

Tableau 22 : effets positifs produits par l'uniforme scolaire

ITEMS

OUI

NON

Sans Réponse

Nbre

%

Nbre

%

Nbre

%

Créer de bonnes conditions aux professeurs pour enseigner

44

93,61%

02

4,25%

01

2,12%

Éviter les acquisitions illicites des vêtements de luxe par certains élèves

44

93,61%

03

6,38%

00

00%

Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)

Au regard du tableau, 44 enseignants sur 47, soit 93,61%, reconnaissent que l'uniforme scolaire permet de créer de bonnes conditions aux enseignants pour enseigner. 02, soit 4,25% sont de l'avis contraire. Un (01) enseignant soit 2,12% ne s'est pas exprimé sur la question.

44 enquêtés sur les 47 enseignants, soit 93,61% ont attesté que le port de l'uniforme scolaire permet d'éviter les acquisitions illicites des vêtements de luxe par certains élèves et 03 d'entre eux, soit 6,38% ont affirmé le contraire.

Sur 47 enquêtés, 12 enseignants, soit 25,53%, sont pour la diversité des tenues scolaires dans les établissements d'enseignement. 35 enseignants, soit 74,46% des enquêtés affirment être contre l'uniformisation de la tenue scolaire à tous les établissements d'enseignement du pays.

II.3.4. Le point de vue des censeurs

À la question de savoir si l'uniforme scolaire permet d'identifier les élèves, tous nos enquêtés ont répondu à l'unanimité par l'affirmative.

Nous avons cherché à savoir quel est l'impact de l'uniforme sur la discipline à l'école et, pour nos enquêtés, le simple fait de porter l'uniforme scolaire est déjà un acte de discipline car allant dans le sens du respect du règlement intérieur. Certains affirment que l'uniforme facilite leur identification et même coup renforce la discipline

À la question de savoir si l'uniforme scolaire permet d'améliorer le climat de travail dans la classe, tous nos enquêtés ont répondu par l'affirmative. De même, ils ont aussi répondu par l'affirmative à la question de savoir si l'uniforme scolaire permet de repérer les intrus au sein de l'établissement.

Tous les censeurs enquêtés reconnaissent que l'uniforme scolaire permet de créer de bonnes conditions aux enseignants pour enseigner et aussi, d'éviter les acquisitions illicites des vêtements de luxe par certains élèves.

Nous avons cherché à savoirsi les censeurs enquêtés sont pour ou contre la diversité des tenues scolaires dans les établissements d'enseignement du pays et la moitié de nos participants soit 50% des censeurs sont pour et l'autre moitié se positionne contre cette diversité.

II.3.5. Le point de vue des parents d'élèves

À la question de savoir sil'uniforme scolaire permet d'identifier les élèves, 84 parents sur les 84 enquêtés ont répondu « oui » de façon unanime.

À la question de savoir si l'uniforme scolaire contribue à lutter contre l'indiscipline et la violence à l'école, 45 parents, soit 53,57% ont répondu par l'affirmative et 39 enquêtés, soit, 46,42% par la négative.

Nous cherché à savoirquelle appréciation les parents font du modèle de couture de l'uniforme de leurs enfants et pour toute réponse, la majorité des parents trouve que le modèle est respectable et valorise l'éthique sociale et morale.

Tous nos enquêtés, soit 100%, estiment que l'uniforme scolaire permet de repérer les intrus au sein de l'établissement d'enseignement.

72 parents, soit 85,71% estiment que l'uniforme scolaire évite les acquisitions illicites des vêtements de luxe par certains élèves. 11 enquêtés, soit 13,09% affirment le contraire. Un (01) autre, soit 1,19% n'a pas répondu à notre question.

Le tableau ci-dessous nous renseigne sur les avis des enquêtés surla diversité des tenues scolaires dans les établissements d'enseignement du pays.

Tableau 23: opiniondes parents sur la diversité des uniformes scolaires

RÉPONSE

POUR

CONTRE

Pas de réponse

TOTAL

Nombre de répondants

47

33

04

84

Pourcentage

55,95%

39,28%

4,76%

100%

Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)

À la question de savoir si les parents sont pour la diversité des tenues scolaires dans les établissements, 47 de nos enquêtés, soit 55,95% ont répondu par l'affirmative. 33, soit 39,28% sont exprimés contre. 04 autres, soit 4,76% n'ont point répondu à cette question.

II.4. De l'uniforme scolaire comme moyen de lutte contre la débauche dans les établissements d'enseignement

II.4.1. Le point de vue des élèves

Au regard des réponses recueillies, sur 252 enquêtés, 242 élèves, soit 96,03% affirment que le port de l'uniforme scolaire permet d'éviter le port de tenues débraillées. En revanche, 07 élèves, soit 2,77% prétendent le contraire. 03 élèves, Parmi les enquêtés, 03 élèves, soit 1,19% n'ont pas daigné répondre à cette question.

Quant à la question de savoir si la tenue scolaire permet de rappeler les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement, 215 élèves sur les 252 enquêtés, ce qui correspond à un taux de 85,31% ont répondu par l'affirmative. Par contre, 10 élèves, soit 3,96% ne sont pas d'avis avec eux. 02 élèves de la même population cible, soit 0,79% n'ont pas jugé nécessaire de répondre à la question.

234 élèves, soit 92,85% sur les 252 enquêtés, disent que l'uniforme scolaire permet d'éviter le port de tenues indécentes à l'école. Cependant, 14 élèves soit 5,55% affirment le contraire. Sur les 252 enquêtés, 04 autres élèves, ce qui représente 1,58% n'ont point répondu à cette question.

À la question de savoir si la tenue scolaire permet de lutter contre les habits qui laissent voir les parties intimes des élèves, 236 sur les 252 enquêtés, soit un taux de 93,65% ont répondu par l'affirmative et 12, soit 4,76% ont répondu par la négative. 04 élèves n'ont point donné de réponse à cette question.

Sur les 252 enquêtés, 199 élèves, ce qui correspond à un taux de 78,96% pensent que l'uniforme scolaire permet de lutter contre le harcèlement sexuel en milieu scolaire. 49 élèves de la même population cible, soit un taux de 19,44% ne sont pas du même avis. Et enfin 04 élèves sur les 252, ce qui représente 1,48%, se sont abstenus de répondre à la question.

II.4.2. Le point de vue des éducateurs

Le tableau suivant nous montre le rôle que joue l'uniforme scolaire dans la lutte contre les dérives vestimentaires en milieu scolaire.

Tableau 24: rôles de l'uniforme dans la lutte contre les dérives vestimentaires à l'école

ITEMS

OUI

NON

Nombre

%

Nombre

%

Évite le port de tenues débraillées

26

96,29%

01

3,70%

Rappelle les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement

27

100%

00

00%

Réduit les provocations et indispositions favorisées par le port de certaines tenues de mode par certains élèves

25

92,59%

02

7,40%

Évite le port de tenues indécentes

24

88,88%

03

11,11%

Lutte contre les habits qui laissent voir les parties intimes des élèves

24

88,88%

03

11,11%

Source : enquête sur le terrain (Mars 2015)

De la lecture de ce tableau, il apparaît que sur 27 enquêtés, 26 éducateurs, soit 96,29% affirment que le port de l'uniforme scolaire permet d'éviter le port de tenues débraillées. En revanche, 01 éducateur, soit 3,70% prétend le contraire.

Quant à la question de savoir si la tenue scolaire permet de rappeler les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement, 27 éducateurs sur les 27 enquêtés, ce qui correspond à un taux de 100% ont répondu par l'affirmative.

À la question de savoir si l'uniforme scolaire réduit les provocations et indispositions favorisées par le port de certaines tenue de mode par certains élèves, 25 enquêtés sur les 27 éducateurs ce qui représente 92,59% ont répondu par l'affirmative et 02, soit 7,40% par la négative.

24 éducateurs, soit 88,88% sur les 27 enquêtés, disent que l'uniforme scolaire permet d'éviter le port de tenues indécentes à l'école. Cependant, 03 élèves soit 11,11% affirment le contraire.

À la question de savoir si la tenue scolaire permet de lutter contre les habits qui laissent voir les parties intimes des élèves, 24 sur les 27 enquêtés, soit un taux de 88,88% ont répondu par l'affirmative et 03, soit 11,11% ont répondu par la négative.

II.4.3. Le point de vue des enseignants

Des réponses recueillies, il ressort que sur 47 enquêtés, 44 enseignants, soit 93,61% affirment que le port de l'uniforme scolaire permet d'éviter le port de tenues débraillées.

Quant à la question de savoir si la tenue scolaire permet de rappeler les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement, 44 enseignants sur les 47 enquêtés, ce qui correspond à un taux de 93,61% ont répondu par l'affirmative.

À la question de savoir si l'uniforme scolaire réduit les provocations et indispositions favorisées par le port de certaines tenue de mode par certains élèves, tous nos enquêtés soit 100% ont répondu unanimement « oui ».

46 enseignants, soit 97,87% sur les 47 enquêtés, disent que l'uniforme scolaire permet d'éviter le port de tenues indécentes à l'école.

À la question de savoir si la tenue scolaire permet de lutter contre les habits qui laissent voir les parties intimes des élèves, 42 sur les 47 enquêtés, soit un taux de 89,36% ont répondu par l'affirmative et 05, soit 10,63% ont répondu par la négative.

Quant à la question de savoir si l'uniforme permet de diminuer le harcèlement sexuel en milieu scolaire, 44 enquêtés sur les 47 enseignants, soit 93,61% ont répondu par l'affirmative et 03 autres, soit 6,38% ont répondu par la négative.

II.4.4. Le point de vue des censeurs

Sur les 04 enquêtés, 03 censeurs, soit 75% affirment que le port de l'uniforme scolaire permet d'éviter le port de tenues débraillées. En revanche, 01 parent, soit 25% prétend le contraire.

Quant à la question de savoir si la tenue scolaire permet de rappeler les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement, 04 censeurs sur les 04 enquêtés, ce qui correspond à un taux de 100% ont répondu par l'affirmative.

De même, à la question de savoir si l'uniforme scolaire réduit les provocations et indispositions favorisées par le port de certaines tenue de mode par certains élèves, nos enquêtés ont tous répondu par l'affirmative, soit un taux de 100%.

03 censeurs, soit 75% sur les 04 enquêtés, disent que l'uniforme scolaire permet d'éviter le port de tenues indécentes à l'école. Cependant, 01 enquêté soit 25% affirme le contraire.

À la question de savoir si la tenue scolaire permet de lutter contre les habits qui laissent voir les parties intimes des élèves, cette tranche de nos enquêtés, soit un taux de 100% ont répondu par l'affirmative.

02 censeurs sur 04 enquêtés, ce qui représente, 50% trouvent que la tenue scolaire diminue le harcèlement sexuel en milieu scolaire. 02 autres, pensent le contraire.

II.4.5. Le point de vue des parents d'élèves

Sur 84 enquêtés, 80 parents, soit 95,42% affirment que le port de l'uniforme scolaire permet d'éviter le port de tenues débraillées. En revanche, 04 parents, soit 4,76% prétendent le contraire.

Quant à la question de savoir si la tenue scolaire permet de rappeler les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement, 81 parents sur les 84 enquêtés, ce qui correspond à un taux de 96,42% ont répondu par l'affirmative. À l'opposé, 03 soit 3,57% pensent le contraire.

À la question de savoir si l'uniforme scolaire réduit les provocations et indispositions favorisées par le port de certaines tenue de mode par certains élèves, 80 enquêtés sur les 84 parents, ce qui représente 95,23% ont répondu par l'affirmative et 04, soit 4,76% par la négative.

83 parents, soit 98,80% sur les 84 enquêtés, disent que l'uniforme scolaire permet d'éviter le port de tenues indécentes à l'école. Cependant, 01 élève soit 11,19% affirme le contraire.

À la question de savoir si la tenue scolaire permet de lutter contre les habits qui laissent voir les parties intimes des élèves, 83 sur les 84 enquêtés, soit un taux de 98,80% ont répondu par l'affirmative et 01, soit 11,19% a répondu par la négative.

74 parents sur 84 enquêtés, ce qui représente, 88,09% trouvent que la tenue scolaire diminue le harcèlement sexuel en milieu scolaire. 10 autres, ce qui correspond à un taux de 11,90%, pensent le contraire.

II.5. Des difficultés et suggestions

II.5.1. Des difficultés rencontrées par les élèves

Comme difficultés rencontrées par les élèves par rapport au port de l'uniforme scolaire, nous pouvons relever entre autres :

- le tissu de la tenue n'est pas adapté au climat;

- la couleur de l'uniforme ne leur plaît pas;

- les élèves du premier cycle manquent de respect à leurs ainés du secondaire car ils portent tous le même uniforme;

- les parents ne leur payent plus de nouveaux vêtements;

- la mauvaise qualité de la tenue (elle se salit, vieillie et se déchire vite);

- l'entretien de la tenue pour ceux qui n'en ont qu'une seule;

- le changement de tenue avant et après les cours d'ÉPS20(*);

- la tenue coûte cher;

- l'uniforme leur a été imposée;

- le modèle de couture leur a été imposée;

- la privation de liberté en matière d'habillement;

- le port de l'uniforme par des personnes de mauvaise foi dans le but de commettre des malversations.

II.5.2. Des suggestions faites par les élèves

Les élèves apprécient différemment le port de l'uniforme scolaire dans les établissements d'enseignement secondaire. Ils ont évidemment fait des suggestions tout aussi divergentes. Entre autres suggestions, nous avons retenu les principales qui se résument comme suit :

- choisir un uniforme pour tous les établissements d'enseignement secondaire du pays. Cela aurait pour avantage d'éviter à l'élève le changement de tenue chaque fois qu'il doit changer d'établissement;

- améliorer la qualité de l'uniforme;

- insister sur le modèle de couture de la tenue;

- appliquer rigoureusement les sanctions qui existent;

- sensibiliser les élèves sur les avantages liés au port de l'uniforme scolaire;

- subventionner les tissus de l'uniforme;

- impliquer les élèves au choix du tissu;

- réduire le coût de l'uniforme;

- insérer les frais de l'uniforme dans la scolarité;

- faire des donsde tenues aux élèves.

II.5.3. Des difficultés rencontrées par les éducateurs

À la question de savoir quelles difficultés relatives au port de la tenue les éducateurs rencontrent-ils avec les élèves. Plusieurs réponses nous ont été fournies. Ce sont entre autres :

- le non-respect du règlement intérieur;

- non-respect du modèle de couture;

- cas de récidive même après sanction infligée;

- les tenues débraillées (sans boutons);

- la tenue est mal entretenue ou déchirée;

- le vol de la tenue;

- la tenue n'est pas adaptée au climat;

- après l'ÉPS, certains élèves ne portent pas l'uniforme;

- on ne sait que faire souvent face à un élève dont la tenue ne respecte pas rigoureusement les modèles et les couleurs;

- certains parents ne contrôlent pas le port de la tenue par leurs enfants.

II.5.4.Des suggestions faites par les éducateurs

Après nous avoir cité les difficultés qu'ils rencontrent avec les élèves par rapport au port de l'uniforme, les éducateurs enquêtés ont bien voulu faire des suggestions pour faciliter le port de la tenue scolaire.

À l'endroit des élèves, ils proposent d'éviter de suivre la mode à l'école; d'entretenir régulièrement leur tenue; de respecter le modèle de tissu et de couture et le règlement intérieur.

Aux parents, les éducateurs suggèrent de s'impliquer dans l'achat (d'au moins deux tenues) et la couture de l'uniforme, contrôler l'habillement des enfants avant qu'ils ne quittent la maison pour l'école et veiller à l'entretien et à la propreté de leurs tenues.

À l'endroit des autorités en charge de l'éducation, les éducateurs proposent d'organiser les secteurs de vente et de couture sans faire de la surenchère, sensibiliser les parents et les élèves sur les vertus de l'uniforme, initier un concours pour primer les élèves les mieux vêtus par classe dans les établissements d'enseignement, choisir une seule tenue pour tous les lycées et collèges du pays, fixer des sanctions précises pour ceux qui enfreignent au RI et enfin, rendre accessible et à coût social le tissu de la tenue.

II.5.5. Des difficultés rencontrées par les enseignants

Comme difficultés relatives au port de l'uniforme scolaire rencontrées par les enseignants, ces derniers ont relevé entre autres :

- certains élèves ne portent la tenue que lorsqu'ils sont en classe;

- ils n'aiment pas la porter pour motif qu'il se salit vite;

- certains élèves portent des habits décousus et déboutonnés;

- le non-respect du modèle de couture imposé;

- le refus de certains élèves de porter régulièrement la tenue;

- le port de tenues couramment appelées demie saison.

II.5.6. Des suggestions faites par les enseignants

Après nous avoir livré les difficultés qu'ils rencontrent avec les élèves par rapport à l'uniforme, les enseignants enquêtés ont bien voulu faire des propositions pour en faciliter l'acquisition et le port.

Ainsi, à l'endroit des élèves, ils proposent de : considérer l'uniforme comme un outil de travail, d'être fiers de le porter car ayant beaucoup de vertus, de l'entretenir soigneusement et de se conformer au règlement intérieur.

Aux parents, les enseignants proposent de s'approvisionner en tissu pendant les moments de « vaches grasses », ne pas attendre la rentrée des classes pour chercher à s'en procurer; acheter au moins deux tenues pour chaque élève, avoir un regard sur le modèle et la propreté de la tenue de leurs progénitures, s'approvisionner auprès des établissements, conseiller, discuter avec leurs enfants sur le bien-fondé du port de l'uniforme, payer progressivement les frais scolaires pendant les vacances pour réduire les charges à la rentrée, privilégier l'achat des tissus en coton, veiller au port de la tenue par les enfants depuis la maison.

À l'endroit des autorités en charge de l'éducation, les enseignants proposent d'imposer la même tenue à tous les établissements publics, subventionner les tissus pour permettre aux plus démunis de pouvoir s'en procurer, intégrer le prix de l'uniforme aux frais de scolarité, impliquer tous les acteurs de l'éducation (administration scolaire, élèves, enseignants et parents) dans le choix de la tenue, sensibiliser les parents et les élèves, mettre le tissu et le modèle de couture à la disposition des élèves et de leurs parents, adapter la tenue au climat, contribuer à l'acquisition de l'uniforme en le mettant à la disposition des élèves à un prix supportable, prévoir des sanctions exemplaires pour inciter les élèves au port de la tenue, chaque établissement doit avoir ses couturiers et exiger le port dès le premier jour de la rentrée scolaire.

II.5.7. Des difficultés rencontrées par les censeurs

Des difficultés relevées par les censeurs, nous pouvons citer entre autres :

- le port irrégulier de l'uniforme par certains élèves;

- l'obligation de faire la police derrière certains élèves afin qu'ils portent la tenue;

- certains élèves sont souvent en demi-saison (pantalon sans chemise...);

- les tir-éclairs, les boutons sont souvent défaillants;

- l'administration scolaire seule mène la lutte.

II.5.8. Des suggestions faites par les censeurs

À l'endroit des parents et des élèves, les censeurs proposent une sensibilisation pour susciter leur adhésion en leur faisant comprendre l'importance du port de l'uniforme scolaire dans leur apprentissage. Aux parents d'élèves, ils demandent de doter leurs enfants d'au-moins deux (02) tenues par année scolaire.

Les censeurs invitent les autorités éducatives à :

- choisir des tissus adaptés au climat et à la bourse des parents;

- uniformiser la tenue scolaire sur l'étendue du territoire;

- confectionner des tenues de différentes tailles et les mettre à la disposition des établissements d'enseignement;

- subventionner les tenues scolaires;

- sensibiliser l'opinion nationale aux valeurs de la laïcité pour prévenir les excès.

II.5.9. Des difficultés rencontrées par les parents d'élèves

Des difficultés relevées par les parents d'élèves, nous pouvons citer entre autres : le non-respect du port de l'uniforme, le coût de la tenue, certains établissements confessionnels privés obligent les élèves à porter des tissus à motifs religieux, la disponibilité tardive , la mauvaise qualité des tissus proposés et leur diversité , l'inadaptation de la tenue au climat et le manque de sensibilisation des élèves par rapport aux avantages qu'offre l'uniforme. Par contre beaucoup d'autres parents affirment qu'ils ne rencontrent aucune difficulté.

II.5.10. Des suggestions faites par les parents

Les parents enquêtés ont eu à répondre à la question suivante : « quelles propositions faites-vous pour faciliter l'acquisition et le port de l'uniforme scolaire? »

Les réponses données sont multiples et diverses. Les suggestions faites s'adressent aux administrations scolaires et au MESS21(*). Elles se résument ainsi qu'il suit :

- sensibiliser les élèves au port de l'uniforme;

- améliorer la qualité des tissus et les adapter au climat;

- faciliter l'acquisition des tissus;

- intégrer les frais des tenues aux frais de scolarité;

- veiller au contrôle strict du port de la tenue;

- sanctionner les élèves réfractaires au port de l'uniforme;

- mettre des tissus à prix abordable en vente au niveau des établissements;

- imposer le même uniforme à tous les établissements avec des logos différents;

- impliquer les parents et les élèves au choix des tissus;

- subventionner les tissus;

- distribuer gratuitement les uniformes aux plus démunis;

- s'offrir les services des couturiers par établissement.

II.6. La synthèse des entretiens

Les entretiens que nous avons réalisés dans le cadre de notre étude, ont concerné les autorités éducatives (Directeur régional, Proviseurs, Directeurs des études) en fonction dans la ville de Banfora et trois autorités coutumières et religieuses (évêque, président de la communauté musulmane, chef de canton) de la place.

Ces entretiens ont porté sur l'importance de l'uniforme scolaire dans l'intégration sociale des élèves dans les établissements d'enseignement secondaire de la ville de Banfora. Pour clore chacun des entretiens, des suggestions envisageables pour faciliter l'acquisition et le port de l'uniforme ont été faites par les responsables d'établissement, le Directeur Régional de l'Enseignement Secondaire et Supérieur et les autorités religieuses et coutumières.

II.6.1. Des entretiens avec les interviewés

Au cours de notre étude, nous avons interviewé un total de cinq (05) responsables d'établissement, un (01) chef de service et trois (03) autorités religieuses et coutumières (évêque du diocèse de Banfora, président de la communauté musulmane et chef de canton de Banfora). Soit un total de neufs (09) entretiens.

Il faut rappeler que tous les établissements ciblés ont été visités à cet effet. Selon la préférence de chacun des participants, les entretiens ont été soit enregistrés, soit transcrits. Ainsi, nous en avons enregistré huit qui ont duré en moyenne une trentaine de minutes chacun, et transcrit un (01) qui a duré une quarantaine de minutes.

Auprès de ces enquêtés, il s'est agi de recueillir leur avis sur la question du port de l'uniforme scolaire par les élèves, en leur qualité de premier responsable de service concerné par notre étude et aussi comme personnes de ressource. Le guide conçu pour l'entretien comporte les questions suivantes :

- selon vous, qu'est-ce qui a motivé l'institution du port de l'uniforme scolaire dans les établissements d'enseignement?

- pensez-vous que l'uniforme scolaire peut être un facteur d'intégration sociale en milieu scolaire?

- les pratiques religieuses des élèves peuvent-elles influencer leurs rendements scolaires?

- le port de l'uniforme contribue-t-il à résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses en milieu scolaire?

- que pensez-vous de la diversité des uniformes scolaires à travers les établissements d'enseignement de notre pays?

- quel est l'impact de la tenue scolaire sur les dérives vestimentaires des élèves?

- l'uniforme scolaire améliore-t-il l'image de l'école burkinabè?

- quelles propositions pouvez-vous faire pour faciliter l'acquisition et le port de l'uniforme scolaire, aux parents? À l'État?

À l'issue des entretiens, nous avons fait la synthèse des opinions recueillies selon les thématiques abordées.

II.6.2. Les opinions des interviewés

II.6.2.1. De l'institution du port de l'uniforme scolaire dans les établissements d'enseignement

Cette question est posée dans l'intention de nous faire une idée sur les raisons qui justifient l'instauration du port de l'uniforme dans les établissements d'enseignement du Burkina Faso. À cette question, nos enquêtés ont des perceptions diversifiées.

Une partie des participants à l'étude estime que l'instauration de l'uniforme scolaire répond au souci d'harmoniser l'habillement dans les établissements d'enseignement afin de lutter contre les dérives vestimentaires, les disparités, les frustrations (surtout les filles dont les parents ne sont pas aisés).

Certains de nos interviewés trouvent que l'uniforme permet de réduire considérablement les inégalités sociales et mettre les élèves sur le même pied d'égalité.

D'autres affirment qu'il permet d'identifier les élèves ainsi que leur établissement d'origine.

Certains enquêtés pensent que la tenue scolaire a été imposée aux élèves pour l'instauration de la discipline en milieu scolaire à travers le respect du règlement intérieur.

II.6.2.2. De l'uniforme scolaire comme facteur d'intégration sociale

À cette question, un (01) de nos interviewés affirme que l'uniforme scolaire peut être un facteur d'intégration sociale à condition que le modèle de couture soit respecter de tous. Uniforme signifie une seule forme,dit-il pour justifier son point de vue.

Pour la plupart des personnes interviewées, l'uniforme s'impose comme barrière à toute forme de discrimination et est fédérateur de cohésion et d'égalité entre les élèves au sein de la communauté éducative.

En définitive, tous sont d'accord que l'uniforme est un facteur d'intégration sociale en milieu scolaire.

II.6.2.3. De l'influence des rendements scolaires des élèves par leurs pratiques religieuses

À cette question, nous remarquons que les avis sont quelque peu divergents.

En effet, si pour les uns les pratiques religieuses n'ont aucune emprise sur les rendements scolaires des élèves, pour la majorité de nos interviewés, elles influent positivement sur leurs résultats scolaires car soutiennent-ils que les religions constituent en elles-mêmes une autre forme d'éducation qui enseigne des valeurs sociales telles que le respect d'autrui, l'entre-aide mutuelle, la solidarité et l'amour du travail bien fait. Aussi, disent-ils que les religions de par leurs principes de base, amènent les adeptes à une prise de conscience, à se tracer une bonne ligne de conduite, donc à plus de discipline. Ceci entraine donc le respect du modèle de couture imposé et le port correct de la tenue scolaire. Cependant, notent-ils que si cela ne pose aucun problème dans les établissements d'enseignement confessionnels, force est de remarquer que dans les établissements d'enseignement public, certains élèves suspendent les cours à une certaine heure de l'après-midi pour s'adonner à leur pratique religieuse.

II.7. Bilan de l'observation directe

Selon Paul NDA cité par Jean Baptiste NDAGUIMANA et repris par Brahima SANOU (2012, p91),

« L'observation directe est décrite comme une observation ou le chercheur est présent sur le terrain. À partir d'une grille d'observation, il note, décrit les comportements des acteurs au moment où ils se produisent, tels que les conduites des élèves et des enseignants en classe. L'observation consiste donc à regarder se dérouler sur une période de temps donnée des comportements ou des événements et à les enregistrer ».

Le temps d'observation que nous avons passé dans deux établissements d'enseignement post-primaire et secondaire nous a permis d'observer quelques situations.

Sur la grille d'observation confectionnée à cet effet, nous avons retenu les faits les plus saillants que nous avons observés dans chacun des établissements visités.

Aux ÉLOQ22(*), dès 6h30mn, nous étions arrêté face à l'entrée principale. L'arrivée massive des élèves a généralement lieu entre 6h40mn et 6h50mn. L'attitude d'une petite fille à 6h45mn a particulièrement attiré notre attention. Descendue de son vélo, elle a tout de suite sorti la chemise de l'uniforme de son cartable et l'a porté avant de franchir la porte d'entrée de l'établissement.

D'autres élèves ont tout simplement ajusté le bas de leur pantalon qu'ils avaient préalablement replié.

A 6h55mn, l'unique passage ouvert aux élèves est bouclé. Tous les arrivants après cette heure sont considérés comme retardataires et sont tenus de rester hors de l'établissement jusqu'à 7h30mn. Les éducateurs sont postés à l'entrée pour vérifier le port de l'uniforme scolaire.

Lorsque nous sommes entré dans l'établissement, nous nous sommes mis au niveau de la guérite d'où nous avions une vue panoramique de la vaste cour. De cette position, nous avons pu constater l'effectivité du port de l'uniforme scolaire et le respect du modèle de couture imposé dans cet établissement. À aucun moment nous n'avons remarqué un quelconque manquement à cette disposition. En effet, les ÉLOQ étant confessionnels, le règlement intérieur y est rigoureusement respecté et tout manquement est synonyme de renvoi temporaire et de convocation des parents de l'éventuel fautif. Dans ces établissements, nous avons pu remarquer que malgré le port de l'uniforme scolaire certains élèves affichaient des signes d'appartenance religieuse. Mais tous étaient identiques dans l'uniforme et marchaient fièrement ensemble en petits groupes.

Ensuite, au LMHFG, nous avons pu observer le comportement des élèves sur plusieurs moments de la journée, aux abords de l'établissement, dans l'enceinte de l'établissement et dans les salles de classes pendant les heures considérées comme creuses par les élèves.

D'abord, aux alentours de l'établissement et plus précisément au « petit marché », il nous a été donné de voir plusieurs élèves en demi-saison. Ensuite, pendant que se déroulaient les cours d'ÉPS, certains élèves dispensés ou supposés malades portaient des tenues déboutonnées et même souvent indécentes. Dans cet établissement, il y a des mouvements incessants d'élèves, des va-et-vient interminables entre les salles de classe et le « petit marché», avec pour la plupart du temps la chemise de l'uniforme nouée à la hanche ou carrément dans le sac. Dans ce méli-mélo, seuls les malchanceux se voient souvent interpelés par l'administration. Les éducateurs étant en nombre insuffisant. Une chose qui nous a beaucoup marqué a été le silence et la passivité de certaines personnes. Elles qui étaient censées rappeler à l'ordre ces élèves fautifs.

Enfin, les visites que nous avons effectuées dans certaines classes qui n'avaient pas cours, nous ont permis de constater que certains élèves ne portaient pas l'uniforme scolaire en classe. Cependant, à chacune de nos entrées dans les classes, ils s'empressaient de porter leur tenue. À midi comme à 17h, au son de la cloche, en sortant de la classe ou de l'établissement, certains élèves se précipitent pour enlever leur chemise. Nous avons aussi remarqué que ceux qui portaient l'uniforme scolaire étaient égaux sur le plan vestimentaire malgré leurs différences.

Les résultats de cette observation confirment le rôle intégrateur de l'uniforme en milieu scolaire.

CHAPITRE III-VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES

Les données que nous avons collectées et analysées, nous permettront de confronter nos présomptions à la réalité de terrain par la vérification des hypothèses émises. Pour l'étude de notre problématique sur le port de l'uniforme scolaire par les élèves, nous avons une hypothèse principale et trois hypothèses secondaires avec des indicateurs qui sont les suivants:

L'hypothèse principale est : l'uniforme scolaire est un facteur d'intégration sociale.

· Hypothèse secondaire 1: Le port de l'uniforme est un facteur de laïcité à l'école.

Indicateurs : l'analyse des fiches d'enquête, des observations sur le terrain et des entretiens, nous permettra de vérifier si :

- les pratiques religieuses des élèves peuvent influencer leurs rendements scolaires,

- le port de l'uniforme scolaire contribue à résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses des élèves.

· Hypothèse secondaire 2 : L'uniforme scolaire est un code vestimentaire.

Indicateurs : cette hypothèse sera vérifiée par les indicateurs suivants :

- l'uniforme scolaire permet d'identifier les élèves,

- l'uniforme contribue à la lutte contre l'indiscipline et la violence en milieu scolaire,

- l'uniforme scolaire permet de repérer les intrus au sein de l'établissement d'enseignement.

· Hypothèse secondaire 3 : L'uniforme scolaire est un moyen de lutte contre les dérives vestimentaires.

Indicateurs : les données recueillies sur le terrain devront nous permettre de constater que :

- l'uniforme scolaire permet de rappeler les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement des élèves,

- l'uniforme scolaire évite le port des tenues indécentes,

- l'uniforme scolaire permet de lutter contre le harcèlement sexuel à l'école.

Nous procédons à la vérification de cette hypothèse principale à partir des secondaires.

III.1. Vérification de l'hypothèse secondaire 1

Hypothèses secondaire 1 :le port de l'uniforme est un facteur de laïcité

Tous les indicateurs utilisés pour la vérification de cette hypothèse ont reçu une confirmation avec un taux allant de 66,66% à 100%. Ainsi, à la question de savoir si leurs pratiques religieuses influencent leurs rendements scolaires, la majorité des élèves, soit 81,34% répond par l'affirmative. Selon les avis des éducateurs (66,66%), des professeurs (93,61%), des censeurs enquêtés (100%), les pratiques religieuses des élèves ont un impact sur leurs rendements scolaires et (73,80%) des parents confirment les opinions des élèves. La majorité des chefs d'établissements le reconnaissent aussi. Le Directeur Régional des Enseignements Secondaire et supérieur des Cascades, l'Évêque du diocèse de Banfora et le Chef de canton épousent aussi cette opinion.

Pour ce qui concerne le deuxième indicateur, 55,95% des élèves affirment que l'uniforme scolaire permet de masquer la différence entre les religions. La majorité des éducateurs (81,48%) pense que le port de l'uniforme scolaire contribue à résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses à l'école. 59,57% des professeurs épousent cette opinion.À cette question, la moitié de nos censeurs enquêtés, soit 50% approuve aussi cette idée. 60,71% des parents ont aussi répondu par l'affirmative. Les autorités en charge de l'éducation, coutumières et religieuses ont répondu dans le sens des autres enquêtés.

Vu que la majorité des participants à l'enquête est de notre avis, nous pouvons affirmer que l'hypothèse 1 est vérifiée.

III.2. Vérification de l'hypothèse secondaire 2

Hypothèse secondaire 2 : l'uniforme scolaire est un code vestimentaire

L'analyse des résultats des enquêtes menées en considération de nos indicateurs de vérification, a révélé que la grande majorité des élèves, des éducateurs, des enseignants, des censeurs, des parents, et des autorités éducatives, coutumières et religieuses, reconnaissent que l'uniforme scolaire permet d'identifier les élèves.

Par rapport à l'indiscipline, la majorité des acteurs sont unanimes sur ce point. En effet, les élèves (81,34%), les éducateurs, les professeurs, les censeurs, les parents (53,57%) et les autorités éducatives, coutumières et religieuses pensent tous que le port de l'uniforme est synonyme de respect du règlement intérieur donc de discipline.

À la question de savoir si le port de l'uniforme scolaire permet de repérer des intrus au sein des établissements d'enseignement, tous les participants à l'enquête ont répondu de façon unanime par l'affirmative.

Du point de vue des différents enquêtés sur le repérage d'intrus en milieu scolaire, nous pouvons dire que notre hypothèse 2 estconfirmée.

III.3. Vérification de l'hypothèse secondaire 3

Hypothèse secondaire 3 : l'uniforme scolaire est un moyen de lutte contre les dérives vestimentaire

Les indicateurs émis sur cette hypothèse sont tous confirmés lors de nos enquêtes. En effet, 85,31% des élèves affirment que le port de l'uniforme scolaire permet de rappeler les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement. 100% des éducateurs, 93,61% des professeurs, 100% des censeurs et 96,42% des parents confirment les avis des élèves. Aussi toutes les autorités éducatives, coutumières et religieuses abondent dans le même sens.

Concernant l'indicateur qui soutient que le port de l'uniforme scolaire évite le port des tenues indécentes, tous les enquêtés sont unanimes sur cette question. Les élèves 92,85%, les éducateurs 88,88%, les professeurs 97,87%, les censeurs 75% et les parents 98,80%, reconnaissent ce fait. Il ressort aussi de nos investigations que toutes les autorités éducatives, coutumières et religieuses confirment cette réalité.

De l'indicateur concernant la participation à la lutte de l'uniforme scolaire contre le harcèlement sexuel en milieu scolaire, les constats montrent que 78,96% des élèves, 88,88% des éducateurs, 93,61% des professeurs, 50% des censeurs et 88,09%des parentstrouvent que le port de l'uniforme scolaire contribue effectivement à lutter contre le harcèlement sexuel à l'école. Les entretiens réalisés avec les autorités éducatives, coutumières et religieuses confirment les avis des autres enquêtés. Par rapport aux réponses des enquêtés, nous pouvons dire que notre hypothèse 3 est donc vérifiée.

III.4. Vérification de l'hypothèse principale

Hypothèse principale : l'uniforme scolaire est un facteur d'intégration sociale

Au terme de l'interprétation des données et de la vérification de nos hypothèses secondaires, l'hypothèse principale se trouve donc confirmée. En effet, ces données nous ont permis d'établir que l'uniforme scolaire est un élément déterminant de laïcité, un code vestimentaire, un moyen de lutte contre les dérives vestimentaires, donc un facteur d'intégration en milieu scolaire.

Mais quelles suggestions pouvons-nous faire pour faciliter l'acquisition et le port de l'uniforme scolaire?

CHAPITRE IV- SUGGESTIONS-DIFFICULTÉS- LIMITES DE L'ÉTUDE

Pour contribuer à l'acquisition et au port de l'uniforme dans le milieu scolaire, nous présentons à travers ce chapitre les suggestions des participants qui malgré leur caractère modeste, pourraient être d'un apport considérable si elles venaient à être prises en compte. Aussi, paraît-il opportun pour nous de proposer des solutions personnelles, de relever les difficultés rencontrées et les limites de l'étude.

IV.1. Des suggestions des enquêtés et propositions de solutions personnelles

IV.1.1. De la synthèse des suggestions faites par les enquêtés

Les enquêtés apprécient différemment le port de l'uniforme scolaire dans les établissements d'enseignement secondaire. Ils ont évidemment fait des suggestions tout aussi divergentes. Entre autres suggestions, nous avons retenu les principales qui se résument comme suit:

- choisir un uniforme unique pour tous les établissements d'enseignement secondaire public du pays. Pour eux, cela aurait pour avantage d'éviter à l'élève le changement de tenue chaque fois qu'il doit changer d'établissement,

- améliorer la qualité de l'uniforme;

- insister sur le modèle de couture de la tenue;

- appliquer rigoureusement les sanctions qui existent;

- sensibiliser les élèves sur les avantages liés au port de l'uniforme scolaire;

- subventionner la tenue;

- impliquer les élèves dans le choix du tissu;

- réduire le coût de l'uniforme;

- insérer les frais de l'uniforme dans la scolarité;

- faire des dons de tissus de tenues scolaires aux élèves indigents.

À l'endroit des élèves, les éducateurs, les enseignants, les parents et les censeurs proposent d'éviter de suivre la mode à l'école; d'entretenir régulièrement leur tenue; de respecter le modèle de tissu et de couture ainsi que le règlement intérieur, de considérer l'uniforme comme un outil de travail et d'être fiers de le porter car ayant beaucoup de vertus.

Aux parents, les éducateurs, les enseignants, les censeurs et les autorités éducatives, coutumières et religieuses suggèrent de s'impliquer dans l'achat (d'au moins deux tenues) et la couture de l'uniforme, de contrôler l'habillement des enfants avant qu'ils ne quittent la maison pour l'école, de veiller à l'entretien et à la propreté de leurs tenues, de s'approvisionner en tissu pendant les moments de « vaches grasses » et auprès des établissements, de ne pas attendre la rentrée des classes pour chercher à s'en procurer; d'avoir un regard sur le modèle de la tenue de leurs progénitures, de conseiller, de discuter avec leurs enfants sur le bien-fondé du port de l'uniforme, de payer à tempérament les frais scolaires pendant les vacances pour réduire les charges à la rentrée, de privilégier l'achat des tissus en coton.

À l'endroit des autorités en charge de l'éducation, les enquêtés proposent d'organiser les secteurs de vente et de couture sans faire de la surenchère, initier un concours pour primer les élèves les mieux vêtus par classe dans les établissements d'enseignement, fixer des sanctions précises pour ceux qui enfreignent au RI, rendre accessible et à coût social le tissu de la tenue, choisir des tissus adaptés au climat et à la bourse des parents et enfin, sensibiliser l'opinion nationale aux valeurs de la laïcité pour prévenir les excès. Par ailleurs, le DR23(*)pense que vu la diversité des professions des membres des bureaux APE, ils pourraient s'organiser de concert avec les autorités en charge de l'éducation à subventionner les tissus et à les mettre à la disposition des établissements d'enseignement et des autres parents à coût social et en quantité suffisante.

À l'état, les autorités éducatives, religieuses et coutumières proposent d'adopter une politique visant à mettre les tissus des uniformes scolaire à la portée des parents d'élèves à coût raisonnable et à multiplier les recrutements d'éducateurs en nombre suffisant afin de juguler un tant soit peu les cas d'indiscipline liés au port de la tenue scolaire dans les établissements d'enseignement. Ces autorités proposent aussi à l'État, d'exonérer les tissus des différentes taxes, la réouverture d'une unité de production textile pour l'impression des tissus de l'uniforme, la nationalisation de la tenue scolaire et sa subvention

IV.1.2. Des propositions personnelles

Le port de l'uniforme est devenu aujourd'hui un phénomène de société. Depuis son avènement au Burkina Faso, il est devenu une réalité incontournable. Il a pénétré la société et le monde scolaire avec un lot d'avantages. La population burkinabè étant majoritairement pauvre, il vient pour lisser les disparités sociales liées à l'habillement, permettre l'identification des élèves et réguler la discipline au sein des établissements d'enseignement. À présent, le respect de son modèle de couture et de son port est devenu le maître-mot des responsables éducatifs. Quelle est notre vision par rapport à cet état de fait?

Nous nous fondons sur le principe sociologique de R. BOUDON. Ce sociologue estime que l'individu est l'élément premier de tout phénomène social. Par conséquent, l'analyse de tout phénomène social doit partir de l'homme, pris individuellement.

Pour notre part, nous pensons qu'il faut d'abord informer et sensibiliser largement les élèves et leurs parents sur les avantages du port de la tenue scolaire. Car c'est d'abord à leur niveau que ce changement de comportement devrait s'opérer pour une adhésion sans faille.

Pour ce faire, chaque matin, les éducateurs pourraient se poster aux différentes entrées des établissements d'enseignement pour rappeler l'obligation du port de l'uniforme scolaire aux éventuels contrevenants, tolérer mais sensibiliser les élèves dont les tenues ont des fermetures défaillantes. Quant aux enseignants, ils pourraient également inviter les élèves au port correct de la tenue en classe. Le personnel administratif pourraient rappeler permanemment aux élèves le port de l'uniforme scolaire, à l'aide d'une affiche collée dans la classe et dans les différents bureaux de l'administration et portant la mention : « ACCÈS INTERDIT SANS TENUE SCOLAIRE » ou « TENUE SCOLAIRE EXIGÉE ».

Placer ensuite l'élève face à ses responsabilités individuelles dans la gestion de son uniforme quant à l'utilisation rationnelle, l'entretien et à la propreté.

Dans la même logique, les enseignants en cours devraient porter des tenues décentes afin de servir de modèle aux élèves. Car nous, adultes, devrions donner l'exemple.

Quant aux parents, ils devraient aussi jouer leur partition en mettant tout en oeuvre pour doter leurs progénitures d'au moins deux uniformes par an, et avoir un regard sur l'entretien et le port de la tenue de leurs enfants.

Dans les établissements d'enseignement public, nous avons pu constater le non-respect du modèle de couture de la tenue scolaire. Pour pallier cela, nous suggérons que soient désignés des couturiers attitrés par établissement pour la confection des uniformes. Sinon, les élèves pourront toujours coudre la tenue scolaire à leur guise pour afficher leurs différences.

De plus, pour éviter que les élèves ne déboutonnent leurs chemises afin d'exhiber leurs sous-vêtements ou leurventre, nous suggérons une nouvelle coupe de chemise avec trois boutons seulement placés à partir de la poitrine jusqu'au coup. La partie descendante restant totalement cousue, comme cela est déjà le cas dans certains établissements d'enseignement de la place.

À l'endroit de l'état, nous suggérons l'uniformisation de la tenue scolaire sur le territoire national ou sa régionalisation (afin de l'adapter au climat), la réouverture de l'usine Faso Textile (FASOTEX) qui pourra s'occuper de la confection des tissus de l'uniforme et promouvoir ainsi le coton burkinabè. À défaut, exonérer les tissus importés. Les faire rentrer dans le pays sans taxation et les mettre à la disposition des parents en temps opportun.

Après cela, nous suggérons que pareillement aux publicités faites à travers les médias sur les établissements surtout privés pour inciter les parents à les choisir pour l'inscription de leurs enfants, soient aussi conçus des spots publicitaires invitant les élèves au port correct de l'uniforme. Dans ces publicités, on pourra faire ressortir les avantages que comporte le port de l'uniforme pour les élèves. Cela incitera les élèves au port effectif et permanent de la tenue scolaire.

Enfin, nous suggérons à l'état d'étendre l'imposition du port de l'uniforme scolaire aux établissements d'enseignement primaire car l'adhésion peut être plus facile si elle est inculquée dans les habitudes dès le bas âge.

IV.1.3. Les difficultés liées à la recherche

Au cours de notre étude, nous avons rencontré par moments quelques difficultés. La ville de Banfora est notre champ d'étude et aussi la localité où nous avons fait notre stage professionnel. La distance qui la sépare de la ville de Koudougou où réside notre Directeur de mémoire, n'a pas facilité notre travail de recherche. En effet, des difficultés financières et des problèmes de santé ne nous ont pas permis de le rencontrer physiquement et régulièrement. Mais grâce à son esprit de sacrifice et de compréhension, et sa volonté de nous accompagner jusqu'au bout, il nous a permis de lui acheminer les différents aspects de notre projet de mémoire par internet.

L'une des difficultés auxquelles nous avons été beaucoup confrontéest celle des rendez-vous non respectés pour les entretiens avec certains chefs d'établissements et aussi pour la récupération de nos fiches d'enquête avec les élèves. Nous sommes reparti plusieurs fois dans les établissements pour entrer en possession de nos questionnaires et faire des entretiens. Malgré cela, certaines personnes n'ont pas respecté leurs engagements.

Aussi, avons-nous désagréablement compris, au cours de la phase de collecte de données, que l'engouement que notre pré-enquête avait suscité s'était effrité. Nous avons dû faire preuve de patience pour recouvrer le maximum de nos questionnaires. Il faut souligner que quelques-uns semblent avoir été volontairement dissimulés. Quant aux entretiens, un s'est passé comme si nous avons été un élément de trop, malgré le rendez-vous qui avait été programmé.

Certains répondants n'ont pas rempli entièrement leurs fiches. Ils se contentaient de répondre à quelques questions. Cette situation a rendu difficile l'exploitation et l'interprétation des réponses des enquêtés.

IV.1.4.Les limites de notre étude

L'étude que nous avons menée sous l'angle sociologique ne saurait prétendre aborder la question du port de l'uniforme scolaire dans toutes ses dimensions. Nous l'avons traité ici dans son caractère intégrateur. Ceci constitue une limite et nous pensons que d'autres études viendront l'approfondir; le faible effectif de la population d'étude constitue aussi une entrave à notre recherche. Nous aurions pu avoir d'autres informations si notre population d'étude avait été plus vaste.

Cependant, en dépit de toutes ces limites, nous sommes certain que notre étude va constituer une piste de réflexion et va permettre à d'autres chemins de s'ouvrir dans la recherche de solutions possibles pour la question du port de l'uniforme scolaire.

CONCLUSION GÉNÉRALE

L'éducation est le moyen par lequel l'on transmet des valeurs aux individus. Elle est indispensable au développement des sociétés et même des États. C'est ainsi que la question de l'éducation demeure une préoccupation essentielle pour les autorités burkinabé. Plusieurs moyens sont utilisés pour y parvenir. C'est dans ce sens que des réflexions ont toujours été dirigées autour de la question. Celle que nous avons menée ici englobe cette réalité et spécifiquement celle de l'intégration de l'élève en milieu scolaire à travers le port de l'uniforme.

Ainsi au terme de notre étude, il ressort que la question de l'uniforme scolaire est un sujet très controversé, qui nécessite d'être abordée avec tact dans un contexte de pauvreté de la population et de la cherté de la vie dans notre pays.

Cependant, force est de constater que les avantages que comporte l'uniforme sont indéniables notamment dans sa capacité d'identification de l'élève, d'imposition de la discipline au sein des édifices scolaires, du respect de la laïcité en milieu scolaire et de son pouvoir de dissimulation des inégalités sociales à l'école.

C'est donc au regard de son importance, que nous nous sommes proposé de réfléchir sur le thème : « l'uniforme scolaire : facteur d'intégration sociale à l'école. Cas de quelques établissements d'enseignement de la ville de Banfora ». Cette thématique nous a conduit à formuler notre hypothèse principale de la façon suivante : « L'uniforme scolaire est un facteur d'intégration sociale.»

Nous nous sommes certes basé sur des études antérieures pour aborder notre thème, mais certaines approches sociologiques nous ont permis de le cerner. Les approches comme les théories : de l'éducation de DURKHEIM, de la Reproduction de Pierre BOURDIEU et de Jean Claude PASSERON, des inégalités scolaires de Raymond BOUDON nous ont orienté dans le choix des ouvrages et l'élaboration des outils pour le travail sur le terrain.

Les enquêtes menées dans six (06) établissements d'enseignement publics et privés de la ville de Banfora nous ont amené à travailler avec quatre-cent vingt-trois (423) personnes des deux (02) genres résidant dans cette localité.

Dans le but de recueillir les avis des uns et des autres sur la question, nous avons utilisé une méthode mixte à savoir la méthode quantitative et qualitative. La première a consisté à l'élaboration des fiches de questions adressées à une partie de notre population cible. La deuxième a consisté à la conception d'un guide d'entretien avec les autorités éducatives, coutumières et religieuses de la ville de Banfora.

Après l'analyse et l'interprétation des résultats, nous avons remarqué que nos hypothèses de recherche de départ sont confirmées.

Par rapport aux difficultés évoquées par les différents enquêtés, des suggestions ont été formulées à l'endroit de tous les acteurs de l'éducation. Entre autres suggestions, des propositions sur la sensibilisation et l'implication des parents d'élèves dans leur rôle d'éducation et de suivi de leurs enfants dans le portde la tenue scolaire ont été faites. Les enquêtés souhaitent aussi que vu la cherté de la vie et compte tenu du fait que la majorité des scolarisés vient des familles pas des plus aisées, une subvention des tissus de l'uniforme scolaire de la part de l'état pour lui faciliter un tant soit peu son acquisition.

Enfin, nous disons qu'aucune oeuvre scientifique n'est parfaite surtout dans le domaine de la recherche. L'uniforme scolaire est un thème si vaste et complexe qu'il est difficile d'affirmer avec certitude que cette étude a cerné tous ses aspects et proposé les solutions les plus pertinentes. Il serait donc intéressant que des réflexions se poursuivent sous cet angle pour un « vivre ensemble » à l'école. Dans ce sens, nous proposons à d'autres chercheurs d'aborder les autres aspects de l'uniforme.

BIBLIOGRAPHIE

I. LES OUVRAGES GÉNÉRAUX

· BOUDON, R.L'inégalité des chances.A. Colin, Coll.« u » 1973

· BOURDIEU, P., PASSERON, JC,La reproduction.Ed Minuit, Paris 1970

· DURKHEIM, E.,Education morale, Paris : PUF, 1970

· DURKHEIM, E., Education et sociologie. Ed PUF, Paris, 1997

· KI-ZERBO, Joseph, Eduquer ou périr : UNICEF, 1990

· AKONO, Faustin, Quand l'école privée crée la confusion en matière de tenuescolaire. ADIAC CONGO. Le 11 novembre 2013

· WATTARA, Adama, Retour de la tenue scolaire obligatoire. Le 8 septembre2010

· LHUILLIER, Vanessa, Faut-il imposer l'uniforme aux élèves?, in Le Soir, le 23novembre 2011

· DEFFENSE, Cathy, La tenue identique permet de moins voir la pauvreté, in Le Soir,mercredi 23 novembre 2011, p.13

· DRAELANT, Hugues, L'uniforme se déforme, in La Libre Belgique, 7 novembre2011

II. MÉMOIRES

· OUOBA, Timothée (2003), Enjeux du port de l'uniforme à l'école : cas desétablissements primaires et secondaires de la région du CENTRE-EST. Mémoire de fin de formation à la fonction d'Inspecteur de l'Enseignement du Premier Degré 84 pages.

· BÉRÉ, Adélaïde(2007), Enjeux du port de l'uniforme scolaire dans lesétablissements d'enseignement secondaire de la ville de Ouagadougou. Mémoire de fin de formation de Conseiller d'Intendance Scolaire et Universitaire (CISU), 65 pages.

· BAMBARA, Léocadie (2011), analyse critique du port de l'uniforme scolaire dansles établissements d'enseignement secondaire. Mémoire de fin de formation à la fonction de Conseiller d'Education, ÉNS/UK, KOUDOUGOU. 77 pages.

· SAWADOGO T. Michel (2012), situation sur la formation civique et morale des élèves du secondaire. Etat des lieux-Enjeux et perspectives. Mémoire de fin de formation à l'emploi de Conseiller d'Education, ÉNS, KOUDOUGOU, 100 pages.

III. TEXTES LÉGISLATIFS ET RÈGLEMENTAIRES

· Loi n°013-2007/AN portant loi d'orientation de l'éducation du Burkina Faso

· Arrêté n°2014-369/MESS/SG/DGESG portant Règlement Intérieur des établissements d'enseignement technique, professionnel et secondaire général du Burkina Faso.

· Arrêté n°2003-054 MESSRS/SG/DGESG/DGESTP portant règlement intérieur des établissements d'enseignement secondaire du Burkina Faso.

· Arrêté n°091-133 MEBA/MESSRS/MAT/ du 03 octobre 1991 portant création des Associations des Parents d'Elèves (APE).

IV. RAPPORT DE RENCONTRES

· Rapport de la 7è CPDLC tenue du 19 au 21août 2004 à l'Université de Ouagadougou

· Rapport de la 8è CPDLC tenue à Ouagadougou les 04 et 05 septembre 2006.

V. DICTIONNAIRES

· LEGENDRE, R. (2005); Dictionnaire actuel de l'éducation; Montréal, Edition Guérin; Paris. ESKA, 3è édition; 1500 pages.

· Le dictionnaire des questions sociales (2005)

· HACHETTE (1992)

· Le Petit LAROUSSE (2008)

· Le Petit ROBERT (2009)

· Encarta (2009)

VI. SITOGRAPHIE

· www.cnrtl.fr/definition/habitus

· www.fapeo.be

· www.ufapec.be

· http://news.educarriere.ci

· http://adiac-congo.com

· http://asso-tenue-scolaire-unique.wifeo.com/apptsu.php

· www.mediaf.org

· http://www.ecolemargueritedelajemmais.qc.ca/vie-a-lecole/luniforme-de-lecole

· http://reynier.com/antro/interetnique/pdf/integration.pdf

· http://proulxj.worldpress.com/categary/uniforme -scolaire

· http://www.atlantico.fr

· www.etudier.com

· http://fr.wikipedia.org/wiki/P.Bourdieu

· http://fr.wikipedia.org/wiki/R.Boudon

· http://www.oft.gov.uk/shared-oft/reports/consumer-protection/schooluniformssummar

· http://www.berlaymont.be/fr/reglement-dordre-interieur/uniforme.html

· www.Le Faso.net : Le port de l'uniforme désormais exigé à Ouagadougou du 06 octobre 2004

· www.lematin.ch, « l'uniforme à l'école : salubre révolution!»

· www.lexpress.fr, « faut-il rétablir l'uniforme à l'école?»

TABLE DES MATIÈRES

DÉDICACE i

REMERCIEMENTS ii

LISTE DES GRAPHIQUES v

SOMMAIRE vi

INTRODUCTION GÉNÉRALE 1

première partie : 5

uniformes scolaires : historique et concepts 5

CHAPITRE PREMIER-HISTORIQUE ET CADRE CONCEPTUELLE 6

I. HISTORIQUE DU PORT DE L'UNIFORME SCOLAIRE AU BURKINA FASO 6

I.1. Expériences antérieures sur le port de l'uniforme scolaire 6

I.2. Expérience actuelle 7

II. ÉLUCIDATION CONCEPTUELLE 9

II.1. L'uniforme ; l'uniforme scolaire. 9

II.2. La laïcité à l'école 10

II.3. L'intégration sociale 11

II.4. L'inégalité sociale 11

CHAPITRE II--REVUE DE LITTÉRATURE-CADRE THÉORIQUE 13

I. REVUE DE LITTÉRATURE 13

I.1. De l'importance de l'uniforme scolaire 13

I.2. De l'intégration sociale 14

I.3. De la laïcité 15

I.4. Du vivre ensemble 16

I.5. De l'uniforme scolaire comme code vestimentaire 17

I.6. L'uniforme scolaire contre la délinquance en milieu scolaire 18

I.7. Les mémoires 19

I.8. Les textes officiels 20

II. CADRE THÉORIQUE 22

II.1. La théorie sociologique de l'éducation d'Émile DURKHEIM 22

II.2. La théorie de la reproduction de Pierre BOURDIEU et de Jean Claude PASSERON (1970) 23

II.3. La théorie des inégalités scolaires de Raymond BOUDON (1973) 25

Deuxième PARTIE : ASPECTS pratiques 26

CHAPITRE PREMIER- CADRE MÉTHODOLOGIQUE 27

I. PRÉSENTATION DU CHAMP D'ÉTUDE 27

II. POPULATION CIBLE 28

III. L'ÉCHANTILLONNAGE 29

IV. LA METHODE DE COLLECTE DE DONNÉES 30

IV.1. La pré-enquête 30

IV.2. Les instruments de collecte de données 30

IV.2.1. Le questionnaire écrit 31

IV.2.2. L'entretien 31

IV.2.3. L'observation directe 31

IV.3. Situation de recouvrement des questionnaires, des entretiens et de l'observation 32

IV.3.1. Situation de recouvrement du questionnaire écrit 32

IV.3.2. Situation de réalisation des entretiens 33

IV.3.3. Situation de l'effectivité de l'observation directe 33

IV.4. La méthode d'analyse des données 33

CHAPITRE II- PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS 34

I. IDENTIFICATION DES ENQUÊTÉS 34

I.1. Identification des élèves enquêtés 34

I.2. Identification du personnel de la vie scolaire 35

I.3. Identification des enseignants 35

I.4. Identification des censeurs 36

I.5. Identification des parents d'élèves 37

Graphique 01 : identification des parents enquêtés 37

II. LES AVIS DES ENQUÊTÉS 37

II.1. De l'uniforme scolaire comme facteur d'intégration sociale 37

II.1.1. Le point de vue des élèves 37

II.1.2. Le point de vue des éducateurs 42

II.1.3. Le point de vue des enseignants 43

II.1.4. Le point de vue des censeurs 44

II.1.5. Le point de vue des parents d'élèves 45

II.2. De l'uniforme scolaire comme facteur de laïcité à l'école 47

II.2.1. Le point de vue des élèves 47

II.2.2. Le point de vue des éducateurs 48

II.2.3. Le point de vue des enseignants 50

II.2.4. Le point de vue des censeurs 51

II.2.5. Le point de vue des parents d'élèves 52

II.3. De l'uniforme scolaire comme code vestimentaire 53

II.3.2. Le point de vue des éducateurs 54

II.3.4. Le point de vue des censeurs 57

II.3.5. Le point de vue des parents d'élèves 57

II.4. De l'uniforme scolaire comme moyen de lutte contre la débauche dans les établissements d'enseignement 58

II.4.1. Le point de vue des élèves 58

II.4.2. Le point de vue des éducateurs 59

II.4.3. Le point de vue des enseignants 60

II.4.4. Le point de vue des censeurs 60

II.4.5. Le point de vue des parents d'élèves 61

II.5. Des difficultés et suggestions 62

II.5.1. Des difficultés rencontrées par les élèves 62

II.5.2. Des suggestions faites par les élèves 62

II.5.3. Des difficultés rencontrées par les éducateurs 63

II.5.4. Des suggestions faites par les éducateurs 63

II.5.5. Des difficultés rencontrées par les enseignants 64

II.5.6. Des suggestions faites par les enseignants 64

II.5.7. Des difficultés rencontrées par les censeurs 65

II.5.8. Des suggestions faites par les censeurs 65

II.5.9. Des difficultés rencontrées par les parents d'élèves 66

II.5.10. Des suggestions faites par les parents 66

II.6. La synthèse des entretiens 66

II.6.1. Des entretiens avec les interviewés 67

II.6.2. Les opinions des interviewés 68

II.6.2.1. De l'institution du port de l'uniforme scolaire dans les établissements d'enseignement 68

II.6.2.2. De l'uniforme scolaire comme facteur d'intégration sociale 68

II.6.2.3. De l'influence des rendements scolaires des élèves par leurs pratiques religieuses 68

II.7. Bilan de l'observation directe 69

CHAPITRE III- VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES 72

III.1. Vérification de l'hypothèse secondaire 1 73

III.2. Vérification de l'hypothèse secondaire 2 73

III.3. Vérification de l'hypothèse secondaire 3 74

III.4. Vérification de l'hypothèse principale 74

CHAPITRE IV- SUGGESTIONS-DIFFICULTÉS- LIMITES DE L'ÉTUDE 76

IV.1. Des suggestions des enquêtés et propositions de solutions personnelles 76

IV.1.1. De la synthèse des suggestions faites par les enquêtés 76

IV.1.2. Des propositions personnelles 77

IV.1.3. Les difficultés liées à la recherche 79

IV.1.4. Les limites de notre étude 80

CONCLUSION GÉNÉRALE 81

BIBLIOGRAPHIE 83

LISTE DES ANNEXES 90

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Formulaire de consentement

Annexe 2 : Questionnaire adressé aux élèves

Annexe 3 : Questionnaire adressé aux éducateurs

Annexe 4 : Questionnaire adressé aux professeurs

Annexe 5 : Questionnaire adressé aux parents d'élèves

Annexe 6 : Questionnaire adressé aux censeurs

Annexe 7 : Guide d'entretien avec les autorités éducatives, coutumières et religieuses

Annexe 8 : Grille d'observation

A N N E X E S

ANNEXE 1

FORMULAIRE DE CONSENTEMENT

Nom: SIDIBE

Prénom: Idrissa

Statut: Élève-conseiller d'éducation à L'ÉNS/UK

Chers élèves, chers éducateurs, chers enseignants, chers censeurs, chers parents d'élèves.

Ce questionnaire vous est adressé dans le cadre de la rédaction d'un mémoire devant sanctionner la fin de notre formation de Conseiller d'Education à l'École Normale Supérieure de Koudougou (ÉNS/UK).

Elle porte sur le thème « l'uniforme scolaire comme facteur d'intégration sociale ».

Notre ambition vise à montrer l'apport de l'uniforme dans l'encrage de l'intégration sociale de l'élève dans le milieu scolaire.

Cette réflexion ne peut se mener sans votre concours précieux en tant que premiers acteurs du système éducatif. C'est pourquoi, nous sollicitons votre contribution à travers ce questionnaire.

Tout en vous rassurant du caractère confidentiel et anonyme de vos réponses, nous vous remercions d'avance pour votre collaboration sincère.

Merci pour votre aimable collaboration!

ANNEXE 2

Questionnaire adressé aux élèves

Classe :...........

Sexe : Masculin Féminin

Consignes : répondez sur cette fiche en mettant une croix dans la case de votre choix ou en écrivant directement votre réponse sur les lignes en pointillés.

I.L' uniforme scolaire comme facteur d'intégration sociale :

1-Selon vous, pourquoi les élèves doivent-ils porter l'uniforme scolaire?

..............................................................................................................................................................................................................................

2-L'uniforme scolaire cache-t-il les différences sociales marquées par l'habillement entre les élèves?

Oui Non

3-La tenue scolaire permet-elle de réduire les dépenses des parents sur le plan vestimentaire?

Oui Non

4-Par quels autres moyens les élèves peuvent-ils toujours marquer les différences sociales?

-téléphones portables : Oui Non

-moyens de locomotion : Oui Non

-coiffures : Oui Non

-bijoux : Oui Non

- autres........................................................................................................................................................................................................................

5 - Le port de l'uniforme permet-il de ne pas faire la différence entre les élèves issus de familles riches et ceux issus de familles pauvres? Oui Non

6-Peut-on affirmer que l'uniforme scolaire produit des changements qualitatifs dans votre établissement? Oui Non si oui, dans quel domaine?

-meilleurs rapports entre élèves : Oui Non

-meilleurs rapports entre élèves et éducateurs : Oui Non

-meilleurs rapports entre élèves et professeurs : Oui Non

-amélioration de l'image de l'école burkinabé : Oui Non

7-Le port de l'uniforme contribue-t-il à résoudre le problème de complexes de supériorité et d'infériorité à l'école? Oui Non

8-Les éléments suivants peuvent-ils influencer le rendement scolaire des élèves ?

-leurs tenues vestimentaires : Oui Non

-leurs origines sociales : Oui Non

9-comment avez-vous acquis votre uniforme?

Grâce aux parents par vous-même autres

10-À combien vous revient à peu près une tenue? (chemise, tee-shirt+jupe; chemise, tee-shirt et pantalon).

2000f-3995f 4000f-4995f 5000f et plus

11-Combien de tenues utilisez-vous pour toute l'année?

Une Deux Trois Plus

12-Pouvez-vous utiliser les tenues de cette année pour l'année prochaine?

Oui Non

Pourquoi?............................................................................................................................................................................................................................................................................................

13-Pensez-vous que l'uniforme scolaire constitue une atteinte à votre liberté en matière d'habillement? Oui Non justifiez votre réponse:

..............................................................................................................................................................................................................................

II-L `uniforme scolaire comme facteur déterminant de la laïcité

14-Les éléments suivants peuvent-ils influencer votre rendement scolaire?

-vos conditions psychologiques Oui Non

-vos pratiques religieuses Oui Non

15-L'uniforme scolaire permet-il de masquer la différence entre les religions?

Oui Non

III-L'uniforme scolaire peut-il être un code vestimentaire?

15-L'uniforme scolaire permet-il d'identifier les élèves? Oui Non

16-L'uniforme scolaire permet-il d'améliorer la discipline à l'école?

Oui Non

17-L'uniforme scolaire permet-il d'améliorer le climat de travail dans la classe? Oui Non

18-L'uniforme scolaire permet-il de repérer les intrus dans la cour de l'école? Oui Non

IV-L'uniforme scolaire comme moyen de lutte contre la débauche dans lesétablissements

19-La tenue scolaire permet de :

-éviter le port de tenues débraillées, provocatrices : Oui Non

-rappeler les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement : Oui Non

-réduire les provocations et indispositions favorisées par le port de certaines tenues de mode par certains élèves : Oui Non

-éviter le port des tenues indécentes : Oui Non

-lutter contre les habits qui laissent voir les parties intimes des élèves :

Oui Non

-lutter contre le harcèlement sexuel à l'école : Oui Non

V-Difficultés et suggestions :

20-citez quelques inconvénients ou difficultés liés au port de la tenue scolaire :

..............................................................................................................................................................................................................................

-Quelles propositions pouvez-vous faire pour faciliter le port de l'uniforme scolaire?

................................................................................................................................................................................................................................

ANNEXE 3

Questionnaire adressé aux éducateurs

Titre: conseiller(e) Attaché(e) Assistant(e) Autre

Fonction: C.P.E Oui Non

Sexe : Masculin Féminin

Nombre d'années à la vie scolaire:..............ans.

Consignes : répondez sur cette fiche en mettant une croix dans la case de votre choix ou en écrivant directement votre réponse sur les lignes en pointillés.

I-L `uniforme comme facteur d'intégration sociale :

1-Selon vous, pourquoi les élèves doivent-ils porter l'uniforme scolaire?

..............................................................................................................................................................................................................................

2-La tenue scolaire permet-elle de réduire les charges scolaires des parents sur le plan vestimentaire?

Oui Non

3-L'uniforme scolaire est-il un facteur d'intégration sociale?

Oui Non

-si oui, pourquoi?

..............................................................................................................................................................................................................................

4-L'uniforme scolaire dissimule -t-il les inégalités sociales marquées par l'habillement entre élèves?

Oui Non

5-Par quels autres moyens les élèves peuvent-ils marquer toujours les différences sociales?

-téléphones portables : Oui Non

-moyens de locomotion : Oui Non

-coiffures : Oui Non

-bijoux : Oui Non

Autres:......................................................................................................................................................................................................................

6-Le port de l'uniforme scolaire permet-il de ne pas faire la différence entre les élèves issus de familles riches et ceux issus des familles pauvres?

Oui Non

Sinon pourquoi?

................................................................................................................................................................................................................................

7-Selon vous la tenue scolaire permet-elle aux parents  d'économiser (épargner) en matière d'habillement? Oui Non

8-L'uniforme scolaire serait-il une charge de plus pour les parents déjà épuisés par la scolarité, l'achat des fournitures scolaires de leurs enfants?

Oui Non

9-Les élèves portent-ils toujours la tenue scolaire? Oui Non

10-Quelle réaction avez-vous face à un élève qui n'est pas en tenue dans votre établissement?

.............................................................................................................................................................................................................................

11-Quelles raisons les élèves avancent-ils lorsqu'ils ne sont pas en tenue scolaire?

..............................................................................................................................................................................................................................

12-peut-on affirmer que l'uniforme scolaire produit des changements qualitatifs dans votre établissement? Oui Non si oui, dans quel domaine?

Meilleurs rapports entre élèves.

Meilleurs rapports entre élèves et éducateurs.

Meilleurs rapports entre élèves et professeurs.

Améliorer l'image de l'école burkinabé.

13-Le port de l'uniforme scolaire contribue -t-il à résoudre le problème de complexes de supériorité et d'infériorité à l'école? Oui Non

II-L `uniforme scolaire comme facteur de laïcité à l'école :

14-Ya-t-il un modèle de tissu et de couture imposé aux élèves?

Oui Non

-le respectent-ils tous? Oui Non

- sinon, pourquoi?

..............................................................................................................................................................................................................................

15-Les éléments suivants peuvent-ils influencer le rendement scolaire des élèves?

- leurs conditions psychologiques : Oui Non

-leurs pratiques religieuses : Oui Non

16-Le port de l'uniforme scolaire contribue-t-il à résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses à l'école? Oui Non

17-Comment l'uniforme scolaire peut-il être un facteur de laïcité à l'école?

..............................................................................................................................................................................................................................

III-L `uniforme scolaire comme code vestimentaire :

18-L'uniforme scolaire permet-il d'identifier les élèves? Oui Non

19-Quel est l'impact de l'uniforme scolaire sur la discipline à l'école?

..............................................................................................................................................................................................................................

20-La tenue scolaire permet-elle d'améliorer le climat de travail dans la classe ? Oui Non

21-L'uniforme scolaire permet-il de repérer les intrus au sein de l'établissement ? Oui Non

22-L'uniforme scolaire produit les effets positifs suivants :

-crée de bonnes conditions aux professeurs pour enseigner : Oui Non

-évite les acquisitions illicites des vêtements de luxe par certains élèves :

Oui Non

23-Etes-vous pour ou contre la diversité des tenues scolaires dans les établissements d'enseignement du pays? Pour Contre

IV- L'uniforme scolaire comme moyen de lutte contre la débauche en milieu scolaire:

24-Quelle importance revêt pour vous le port de l'uniforme scolaire?

-évite le port de tenues débraillées, provocatrices : Oui Non

-rappelle les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement : Oui Non

-réduit les provocations et indispositions favorisées par le port de certaines tenues de mode par certains élèves : Oui Non

-évite le port de tenues indécentes : Oui Non

-lutte contre les habits qui laissent voir les parties intimes des élèves :

Oui Non

V-Difficultés et suggestions :

25-Quelles difficultés relatives au port de la tenue rencontrez-vous avec les élèves?

..............................................................................................................................................................................................................................

26-Quelles propositions faites-vous pour faciliter le port de l'uniforme scolaire?

a- aux élèves..........................................................................................

.................................................................................................................

b- aux parents:.......................................................................................

.................................................................................................................

c- aux autorités en charge de l'éducation:..................................................

...............................................................................................................

ANNEXE 4

Questionnaire adressé aux enseignants

Nom de l'établissement:..........................................................................

Sexe : Masculin Féminin

Ancienneté dans l'enseignement :.................................................................

Matière enseignée :....................................................................................

Consignes : répondez sur cette fiche en mettant une croix dans la case de votre choix ou en écrivant directement votre réponse sur les lignes en pointillés.

I-L `uniforme comme facteur d'intégration sociale :

1-Selon vous, pourquoi les élèves doivent-ils porter l'uniforme scolaire?

.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

2-La tenue scolaire permet-elle de réduire les charges scolaires des parents sur le plan vestimentaire? Oui Non

3-L'uniforme scolaire est-il un facteur d'intégration sociale? Oui Non

-si oui, pourquoi?

..............................................................................................................................................................................................................................

4-L'uniforme scolaire dissimule -t-il les inégalités sociales marquées par l'habillement entre élèves : Oui Non

5-Par quels autres moyens les élèves peuvent-ils marquer toujours les différences sociales ?

-téléphones portables : Oui Non

-moyens de locomotion : Oui Non

-coiffures : Oui Non

-bijoux : Oui Non

- autres(précisez) :.......................................................................................

6-Le port de l'uniforme scolaire permet-il de ne pas faire la différence entre les élèves issus de familles riches et ceux issus de familles pauvres?

Oui Non

Sinon, pourquoi?...........................................................................................................

.................................................................................................................

7-Selon vous la tenue scolaire permet-elle aux parents d'économiser (épargner) en matière d'habillement? Oui Non

8-L'uniforme scolaire serait-il une charge de plus pour les parents déjà épuisés par la scolarité, l'achat des fournitures scolaires de leurs enfants? Oui Non

9-Les élèves portent-ils toujours la tenue scolaire? Oui Non

10-Quelle réaction avez-vous face à un élève qui n'est pas en tenue dans votre classe?

..............................................................................................................................................................................................................................

11-Quelles raisons les élèves avancent-ils lorsqu'ils ne sont pas en tenue scolaire?

..............................................................................................................................................................................................................................

12-peut-on affirmer que l'uniforme scolaire produit des changements qualitatifs dans votre établissement? Oui Non si oui, dans quel domaine?

Meilleurs rapports entre élèves.

Meilleurs rapports entre élèves et éducateurs.

Meilleurs rapports entre élèves et professeurs.

Améliorer l'image de l'école burkinabé.

13-Le port de l'uniforme scolaire contribue-t-il à résoudre le problème de complexes de supériorité et d'infériorité à l'école? Oui Non

II-L'uniforme scolaire comme facteur de laïcité à l'école :

14-Ya-t-il un modèle de tissu et de couture imposé aux élèves? Oui Non

-le respectent-ils tous? Oui Non

- sinon, pourquoi?

..............................................................................................................................................................................................................................

15-Les éléments suivants peuvent-ils influencer le rendement scolaire des élèves?

-leurs conditions psychologiques : Oui Non

-leurs pratiques religieuses : Oui Non

16-Le port de l'uniforme scolaire contribue-t-il à résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses à l'école? Oui Non

17-Comment l'uniforme scolaire peut-il être un facteur de laïcité à l'école?

..............................................................................................................................................................................................................................

III- L'uniforme scolaire comme code vestimentaire :

18-L'uniforme scolaire permet-il d'identifier les élèves? Oui Non

19-Quel est l'impact de l'uniforme scolaire sur la discipline à l'école?

..............................................................................................................................................................................................................................

20- La tenue scolaire permet-elle d'améliorer le climat de travail dans la classe?

Oui Non

21-L'uniforme scolaire permet-il de repérer les intrus au sein de l'établissement?

Oui Non

22-L'uniforme scolaire produit-il les effets positifs suivants :

-créer de bonnes conditions aux professeurs pour enseigner : Oui Non

-éviter les acquisitions illicites des vêtements de luxe par certains élèves :

Oui Non

23-Etes-vous pour ou contre la diversité des tenues scolaires dans les établissements d'enseignement du pays? Pour Contre

IV- L'uniforme scolaire comme moyen de lutte contre la débauche en milieu scolaire :

24-Quelle importance revêt pour vous le port de l'uniforme scolaire?

-évite le port de tenues débraillées : Oui Non

-rappelle les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement :

Oui Non

-réduit les provocations et indispositions favorisées par le port de certaines tenues de mode par certains élèves : Oui Non

-évite le port de tenues indécentes : Oui Non

-lutte contre les habits qui laissent voir les parties intimes des élèves :

Oui Non

-diminue le harcèlement sexuel en milieu scolaire : Oui Non

V-Difficultés et suggestions :

25-Quelles difficultés relatives au port de la tenue rencontrez-vous avec les élèves?

..............................................................................................................................................................................................................................

26-Quelles propositions faites-vous pour faciliter l'acquisition et le port de l'uniforme scolaire?

a- aux élèves....................................................................................

...............................................................................................................

b- aux parents :.......................................................................................

.................................................................................................................

c- aux autorités en charge de l'éducation :...................................................

...............................................................................................................

ANNEXE 5

Questionnaire adressé aux censeurs

Nom de l'établissement :...........................................................................

Sexe : Masculin Féminin

Ancienneté dans la fonction :..................................................................

Consignes : répondez sur cette fiche en mettant une croix dans la case de votre choix ou en écrivant directement votre réponse sur les lignes en pointillés.

I-L `uniforme comme facteur d'intégration sociale :

1-Selon vous, pourquoi les élèves doivent-ils porter l'uniforme scolaire?

..............................................................................................................................................................................................................................

2-La tenue scolaire permet-elle de réduire les charges scolaires des parents sur le plan vestimentaire? Oui Non

3-L'uniforme scolaire est-il un facteur d'intégration sociale? Oui Non

-si oui, pourquoi?..........................................................................................

.................................................................................................................

4-L'uniforme scolaire dissimule-t-il les inégalités sociales marquées par l'habillement entre élèves? Oui Non

5-Par quels autres moyens les élèves peuvent-ils marquer toujours les différences sociales?

-téléphones portables : Oui Non

-moyens de locomotion : Oui Non

-coiffures : Oui Non

-bijoux : Oui Non

-autres(précisez) :....................................................................................

6-Le port de l'uniforme scolaire permet-il de ne pas faire la différence entre les élèves issus de familles riches et ceux issus de familles pauvres?

Oui Non

Sinon, pourquoi?......................................................................................................................

................................................................................................................

7-Selon vous la tenue scolaire permet-elle aux parents d'économiser (épargner) en matière d'habillement? Oui Non

8-L'uniforme scolaire serait-il une charge de plus pour les parents déjà épuisés par la scolarité, l'achat des fournitures scolaires de leurs enfants? Oui Non

9-Les élèves portent-ils toujours la tenue scolaire? Oui Non

10-Quelle réaction avez-vous face à un élève qui n'est pas en tenue dans votre établissement?

..............................................................................................................................................................................................................................

11-Quelles raisons les élèves avancent-ils lorsqu'ils ne sont pas en tenue scolaire?

..............................................................................................................................................................................................................................

12-peut-on affirmer que l'uniforme scolaire produit des changements qualitatifs dans votre établissement? Oui Non si oui, dans quel domaine?

Meilleurs rapports entre élèves.

Meilleurs rapports entre élèves et éducateurs.

Meilleurs rapports entre élèves et professeurs.

Améliorer l'image de l'école burkinabé.

13-Le port de l'uniforme scolaire contribue-t-il à résoudre le problème de complexes de supériorité et d'infériorité à l'école? Oui Non

II- L'uniforme scolaire comme facteur de laïcité à l'école :

14-Ya-t-il un modèle de tissu et de couture imposé aux élèves? Oui Non

-le respectent-ils tous? Oui Non

- sinon, pourquoi?

..............................................................................................................................................................................................................................

15-Les éléments suivants peuvent-ils influencer le rendement scolaire des élèves?

-leurs conditions psychologiques : Oui Non

-leurs pratiques religieuses : Oui Non

16-Le port de l'uniforme scolaire contribue-t-il à résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses à l'école? Oui Non

17-Comment l'uniforme scolaire peut-il être un facteur de laïcité à l'école?

..............................................................................................................................................................................................................................

III- L'uniforme scolaire comme code vestimentaire :

18-L'uniforme scolaire permet-il d'identifier les élèves? Oui Non

19-Quel est l'impact de l'uniforme scolaire sur la discipline à l'école?

..............................................................................................................................................................................................................................

20-La tenue scolaire permet-elle d'améliorer le climat de travail dans la classe?

Oui Non

21-L'uniforme scolaire permet-il de repérer les intrus au sein de l'établissement?

Oui Non

22-L'uniforme scolaire produit-il les effets positifs suivants?

-créer de bonnes conditions aux professeurs pour enseigner : Oui Non

-éviter les acquisitions illicites des vêtements de luxe par certains élèves :

Oui Non

23-Etes-vous pour ou contre la diversité des tenues scolaires dans les établissements d'enseignement du pays? Pour Contre

IV- L'uniforme scolaire comme moyen de lutte contre la débauche en milieu scolaire :

24-Quelle importance revêt pour vous le port de l'uniforme scolaire?

-évite le port de tenues débraillées : Oui Non

-rappelle les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement : Oui Non

-réduit les provocations et indispositions favorisées par le port de certaines tenues de mode par certains élèves : Oui Non

-évite le port de tenues indécentes : Oui Non

-lutte contre les habits qui laissent voir les parties intimes des élèves :

Oui Non

-diminue le harcèlement sexuel en milieu scolaire : Oui Non

V-Difficultés et suggestions :

25-Quelles difficultés relatives au port de la tenue rencontrez-vous dans votre établissement?

..............................................................................................................................................................................................................................

26-Quelles propositions faites-vous pour faciliter l'acquisition et le port de l'uniforme scolaire?

a - aux élèves...............................................................................................

.................................................................................................................

b- aux parents d'élèves :.................................................................................

.................................................................................................................

d- à l'état :...................................................................................................

.................................................................................................................

ANNEXE6

Questionnaire adressé aux parents d'élèves

Profession:..........................................................................................

Nombre d'élèves scolarisés:..................................................................

Sexe ; Masculin Féminin

Consignes : répondez sur cette fiche en mettant une croix dans la case de votre choix ou en écrivant directement votre réponse sur les lignes en pointillés.

I-L `uniforme comme facteur d'intégration sociale.

1-Comment avez-vous accueilli l'instauration de l'uniforme scolaire dans les écoles ?

Positivement Négativement

2-Selon vous, pourquoi vos enfants doivent-ils porter l'uniforme scolaire ?

..............................................................................................................................................................................................................................

3-La tenue scolaire permet-elle de réduire vos dépenses sur le plan vestimentaire ?

Oui Non

4-L'uniforme scolaire est-il un facteur d'intégration sociale des élèves? Oui Non

-si oui, pourquoi?

..............................................................................................................................................................................................................................

5-L'uniforme scolaire dissimule-t-il les inégalités sociales marquées par l'habillement entre élèves? Oui Non

6-Par quels autres moyens les élèves peuvent-ils marquer toujours les différences sociales ?

-téléphones portables : Oui Non

-moyens de locomotion : Oui Non

-coiffures : Oui Non

-bijoux : Oui Non

Autres(précisez) ..............................................................................................................................................................................................................................

7-Pensez-vous qu'avec l'uniforme scolaire on ne peut plus faire la différence entre les élèves issus de familles riches et ceux issus de familles pauvres?

Oui Non

Sinon, pourquoi?.....................................................................................................................

...............................................................................................................

8- La tenue scolaire vous permet-elle d'économiser (épargner) en matière d'habillement? Oui Non

9- L'uniforme scolaire serait-il une charge scolaire de plus pour vous? Oui Non

10- À combien vous revient à peu près une tenue scolaire?.........................................

11- Quelle appréciation faites-vous de ce prix?

Abordable Cher Très cher

12- L'uniforme scolaire vous permet-il d'étaler vos richesses? Oui Non

13-Le port de l'uniforme scolaire contribue -t-il à résoudre le problème de complexes de supériorité et d'infériorité à l'école? Oui Non

14- L'uniforme scolaire améliore-t-il l'image de l'école burkinabé? Oui Non

II-L `uniforme scolaire comme facteur de laïcité à l'école :

15-Ya-t-il un modèle de tissu et de couture imposé aux élèves? Oui Non

16-L'uniforme scolaire porte-t-il atteinte à la liberté de vos enfants? Oui Non

17-Les pratiques religieuses des élèves peuvent-elles influencer leurs rendements scolaires? Oui Non

18-Le port de l'uniforme scolaire contribue-t-il à résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses à l'école? Oui Non

19- L'uniforme scolaire permet-il aux élèves de religions différentes d'être égaux à l'école? Oui Non

III- L `uniforme scolaire comme code vestimentaire :

20- L'uniforme scolaire permet-il d'identifier les élèves? Oui Non

21-L'uniforme scolaire contribue-t-il à lutter contre l'indiscipline et la violence à l'école? Oui Non

22-Quelle appréciation faites-vous du modèle de couture de l'uniforme de vos enfants?

..............................................................................................................................................................................................................................

23- L'uniforme scolaire permet-il de repérer les intrus au sein de l'établissement?

Oui Non

24 -L'uniforme scolaire évite les acquisitions illicites des vêtements de luxe par certains élèves. Vrai Faux

25- Êtes-vous pour ou contre la diversité des tenues scolaires dans les établissements d'enseignement du pays? Pour Contre

IV- L'uniforme scolaire comme moyen de lutte contre la débauche en milieu scolaire :

26- Quelle importance revêt pour vous le port de l'uniforme scolaire?

-évite le port de tenues débraillées, provocatrices : Oui Non

-rappelle les bonnes moeurs dans le domaine de l'habillement : Oui Non

-réduit les provocations et indispositions favorisées par le port de certaines tenues de mode par certains élèves : Oui Non

-évite le port de tenues indécentes : Oui Non

-lutte contre les habits qui laissent voir les parties intimes des élèves: Oui Non

-diminue le harcèlement sexuel en milieu scolaire : Oui Non

V-Difficultés et suggestions :

27- Quelles difficultés rencontrez-vous par rapport à la question de la tenue scolaire?

..............................................................................................................................................................................................................................

28- Quelles propositions faites-vous pour faciliter l'acquisition et le port de l'uniforme scolaire?

...................................................................................................................................................................................................................................................

ANNEXE 7

Guide d'entretien avec les autorités éducatives, coutumières et religieuses

1. Selon vous, qu'est-ce qui a motivé l'institution du port de l'uniforme scolaire dans les établissements d'enseignement?

2. Pensez-vous que l'uniforme scolaire peut être un facteur d'intégration sociale en milieu scolaire?

3. Les pratiques religieuses des élèves peuvent-elles influencer leurs rendements scolaires?

4. Le port de l'uniforme scolaire contribue-t-il à résoudre le problème d'expression des appartenances religieuses en milieu scolaire?

5. Que pensez-vous de la diversité des uniformes scolaires à travers les établissements d'enseignement de notre pays?

6. Quel est l'impact de la tenue scolaire sur les dérives vestimentaires des élèves?

7. L'uniforme scolaire améliore-t-il l'image de l'école burkinabé?

8. Quelles propositions pouvez-vous faire pour faciliter l'acquisition et le port de l'uniforme scolaire?

ü Aux parents

ü A l'état

Merci pour votre aimable collaboration!

ANNEXE 8

GRILLE D'OBSERVATION

Nom de l'établissement....................................................................................

MOMENTS

FAITS OBSERVÉS

LIEUX

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Date .......................................................................

* 1 BAMBARA, L. Analyse critique du port de l'uniforme scolaire dans les établissements d'enseignement secondaires. CE, ENS/UK, 2008-2011.

* 2 OUOBA, T. Les enjeux du port de l'uniforme scolaire au primaire et au secondaire dans la région du Centre-Est, IEPD, ENS/UK, 2002-2003, p14

* 3 UO : Université de Ouagadougou

* 4 MESSRS : Ministère des Enseignements Secondaire Supérieur et de la Recherche Scientifique

* 5 Loi n°013-2007/AN du 30 juillet 2007, loi d'orientation de l'éducation, article 12, Journal Officiel, septembre 2007, p.11.

* 6 RI : Règlement Intérieur

* 7 www.fapeo.be, « l'uniforme scolaire »

* 8 www.ufapec.be, « l'uniforme scolaire peut-il effacer les inégalités, et est-il adapté à nos réalités actuelles? »

* 9 http://news.educarriere.ci - Adama, WATTARA, « Retour de la tenue scolaire obligatoire »

* 10 AKONO, Faustin, rédacteur en chef du journal congolais « les dépêches de Brazzaville »

* 11 http://asso-tenue-scolaire-unique.wifeo.com/apptsu.php

* 12 DRAELANTS, Hugues (sociologue), L'uniforme se déforme, in La Libre Belgique, 7 novembre 2011.

* 13 Www.mediaf.org: Interview réalisée par MEDIAF (Réseau des Médias Francophones)

* 14 Arnold GOLSTEIN : Directeur du Centre de recherche sur la violence de l'université de Syracuse

* 15 LHUILIER, Vanessa, Faut-il imposer l'uniforme aux élèves?, in Le Soir, 23 novembre 2011.

* 16Fédération des Associations de l'Enseignement Officiel www.fapeo.be-secretariat@fapeo.be

* 17 La loi n°013-2007/AN du 30 juillet 2007 loi d'orientation de l'éducation, article 38, Journal Officiel, septembre 2007, p.24.

* 18 GOFFMAN. E., Asiles. Etudes sur la condition sociale des malades mentaux, traduit de l'anglais par LAINE L. et LAINE C., Paris, Les éditions de minuit, 1968, p.172.

* 19 www.cnrtl.fr/definition/habitus

* SG : Surveillant Général

* 20 ÉPS : Éducation Physique et Sportive

* 21 MESS : Ministère des Enseignements Secondaire et Supérieur

* 22ELOQ : Etablissements Louis QUERBES

* 23 DR : Directeur Régional






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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote