CONCLUSION GÉNÉRALE
L'éducation est le moyen par lequel l'on transmet des
valeurs aux individus. Elle est indispensable au développement des
sociétés et même des États. C'est ainsi que la
question de l'éducation demeure une préoccupation essentielle
pour les autorités burkinabé. Plusieurs moyens sont
utilisés pour y parvenir. C'est dans ce sens que des réflexions
ont toujours été dirigées autour de la question. Celle que
nous avons menée ici englobe cette réalité et
spécifiquement celle de l'intégration de l'élève en
milieu scolaire à travers le port de l'uniforme.
Ainsi au terme de notre étude, il ressort que la
question de l'uniforme scolaire est un sujet très controversé,
qui nécessite d'être abordée avec tact dans un contexte de
pauvreté de la population et de la cherté de la vie dans notre
pays.
Cependant, force est de constater que les avantages que
comporte l'uniforme sont indéniables notamment dans sa capacité
d'identification de l'élève, d'imposition de la discipline au
sein des édifices scolaires, du respect de la laïcité en
milieu scolaire et de son pouvoir de dissimulation des inégalités
sociales à l'école.
C'est donc au regard de son importance, que nous nous sommes
proposé de réfléchir sur le thème : «
l'uniforme scolaire : facteur d'intégration sociale à
l'école. Cas de quelques établissements d'enseignement de la
ville de Banfora ». Cette thématique nous a conduit
à formuler notre hypothèse principale de la façon suivante
: « L'uniforme scolaire est un facteur d'intégration
sociale.»
Nous nous sommes certes basé sur des études
antérieures pour aborder notre thème, mais certaines approches
sociologiques nous ont permis de le cerner. Les approches comme les
théories : de l'éducation de DURKHEIM, de la Reproduction de
Pierre BOURDIEU et de Jean Claude PASSERON, des inégalités
scolaires de Raymond BOUDON nous ont orienté dans le choix des ouvrages
et l'élaboration des outils pour le travail sur le terrain.
Les enquêtes menées dans six (06)
établissements d'enseignement publics et privés de la ville de
Banfora nous ont amené à travailler avec quatre-cent vingt-trois
(423) personnes des deux (02) genres résidant dans cette
localité.
Dans le but de recueillir les avis des uns et des autres sur
la question, nous avons utilisé une méthode mixte à savoir
la méthode quantitative et qualitative. La première a
consisté à l'élaboration des fiches de questions
adressées à une partie de notre population cible. La
deuxième a consisté à la conception d'un guide d'entretien
avec les autorités éducatives, coutumières et religieuses
de la ville de Banfora.
Après l'analyse et l'interprétation des
résultats, nous avons remarqué que nos hypothèses de
recherche de départ sont confirmées.
Par rapport aux difficultés évoquées par
les différents enquêtés, des suggestions ont
été formulées à l'endroit de tous les acteurs de
l'éducation. Entre autres suggestions, des propositions sur la
sensibilisation et l'implication des parents d'élèves dans leur
rôle d'éducation et de suivi de leurs enfants dans le portde la
tenue scolaire ont été faites. Les enquêtés
souhaitent aussi que vu la cherté de la vie et compte tenu du fait que
la majorité des scolarisés vient des familles pas des plus
aisées, une subvention des tissus de l'uniforme scolaire de la part de
l'état pour lui faciliter un tant soit peu son acquisition.
Enfin, nous disons qu'aucune oeuvre scientifique n'est
parfaite surtout dans le domaine de la recherche. L'uniforme scolaire est un
thème si vaste et complexe qu'il est difficile d'affirmer avec certitude
que cette étude a cerné tous ses aspects et proposé les
solutions les plus pertinentes. Il serait donc intéressant que des
réflexions se poursuivent sous cet angle pour un « vivre ensemble
» à l'école. Dans ce sens, nous proposons à d'autres
chercheurs d'aborder les autres aspects de l'uniforme.
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