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Développement des espaces géographiques. Exemple du terroir d'Assomé dans la basse vallée du Zio.

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par KOUAMI DODJI ADJAHO
Université de Lomé - Maà®trise en géographie 2010
  

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1.6. L'hydrographie

Le Zio est le principal cours d'eau dans la région. C'est une rivière de type endoréique. Il prend sa source au Mont Tobadja, sur le versant oriental du plateau de Dayes dans la chaîne atacorienne à une altitude de 720 m au Nord du village de Kpèlè-Elé et se jette dans la Lagune Togo. Il parcourt un bassin versant d'environ 175 km de long et 3 à 8 km de large qui couvre une superficie de 2.900 km² en passant par la plaine granito-gneissique avant d'entrer dans le bassin sédimentaire côtier.

La vallée du Zio est très étroite en amont sur 90 km, car évoluant sur une surface schisteuse et quartzitique dont la pente est de l'ordre de 32% (Gnongbo, 1989). Elle s'élargie à l'aval dans le bassin sédimentaire côtier au fur et à mesure que l'on s'approche de l'embouchure avec des pentes très faible de 0,1 % (Aliti, 2006).

Le régime hydrologique du Zio est tributaire des variations pluviométriques saisonnières. En effet, le régime hydrographique est commandé par une succession de périodes de crues et de décrues. Les premières coïncident avec les saisons sèches (Novembre à Mars)  tandis que les secondes correspondent aux saisons de pluies (avril - Juillet et septembre - octobre) :

§ La période des basses eaux s'identifie à celle de la grande saison sèche de décembre à mars. Durant les basses eaux, l'écoulement dans le chenal ne se résume qu'à des filets d'eau qui s'organisent en chenaux.

§ Les hautes eaux durent environ 5 mois avec deux maxima. Le premier maximum a lieu vers la fin du mois de juillet et provoque la grande crue. Quant au second, il se situe entre septembre et octobre. Au mois de juillet, le débit et la hauteur des eaux augmentent sensiblement sous l'effet des importantes précipitations qui surviennent dans les plateaux où le Zio prend sa source. Lorsque ces eaux arrivent dans la basse vallée où le lit mineur est très faiblement encaissé, elles débordent et inondent toute la vallée en provoquant d'importants dégâts. Lors du second maximum (septembre-octobre) le débit et la hauteur des eaux sont moins importants que ceux de Juillet de même que l'ampleur des inondations.

En nous référant à Akibodé (2000) la propagation des inondations, dans la basse vallée du Zio dont les sols sont déjà gorgés par les précipitations locales (en Juin et juillet)3(*), est due à la morphologie du bassin versant de la rivière. D'une part, en amont la haute vallée est étroite, sa déclivité accusée est doublée de l'imperméabilité du substrat; des facteurs qui selon Klassou (1996) assurent l'évacuation rapide des eaux. De l'autre, la morphologie assez plane de la basse vallée permet l'étalement des eaux comme dans un bassin de réception.

Dans le haut bassin où l'on enregistre des précipitations de l'ordre de 1400 à 1700 mm d'eau par an, les abondantes précipitations de la période d'hivernage alimentent le Zio dont le débit augmente sensiblement (30 m 3 /s en période de crue). A la faveur des conditions décrites plus haut, ces eaux arrivent de manière brutale et inattendue dans la basse vallée où elles débordent du lit pour submerger les champs et les villages riverains. Si l'avènement des crues est la manifestation naturelle du fonctionnement hydrologique du Zio, de nos jours, elles prennent des proportions particulièrement inquiétantes, à l'instar de celles qui ont causé des inondations en 2008.

En effet, les pluies diluviennes survenues dans les plateaux de Dayes dans la nuit du 29 au 30 Juillet 2008, ont provoqué la crue de la rivière Zio. Par ricochet, l'arrivée des eaux dans la basse vallée a causé de graves inondations. La localité de Togblékopé de même que les banlieues nord et est de Lomé et plusieurs villages situés dans la basse vallée ont été submergés par les eaux. Les populations ont été surprises par l'impétuosité des eaux. Plus de 10.000 personnes ont été affectées par ces inondations et six personnes en sont mortes. Les routes et les chemins de fer sont inutilisables. Plusieurs ponts dont ceux de Togblékopé et d'Amakpapé sur la Nationale N° 1 ont été endommagés.

* 3 Période de la grande saison pluvieuse où les précipitations sont abondantes, continues et très rapprochées.

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