WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Développement des espaces géographiques. Exemple du terroir d'Assomé dans la basse vallée du Zio.

( Télécharger le fichier original )
par KOUAMI DODJI ADJAHO
Université de Lomé - Maà®trise en géographie 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

5.3. L'environnement

La dégradation de l'environnement est un fait réel à l'échelle nationale et la situation ne cesse de s'empirer. Cependant, l'Etat s'est doté d'un certain nombre d'outils de gestion de l'environnement qui sont entre autres :

- la loi n° 88-14 du 3 novembre 1988 portant code de l'environnement qui constitue le texte de base en matière de gestion et de protection environnementale;

- la politique Nationale sur l'Environnement;

- le Plan National d'Action pour l'Environnement (PNAE);

- le Programme d'Action National de lutte contre la Désertification;

- la stratégie de conservation et d'utilisation durable de la diversité biologique;

- le cadre national de biosécurité;

- le plan national de mise en oeuvre de la Convention de Stockholm;

- la stratégie nationale de mise en oeuvre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques;

- la loi-cadre sur l'environnementpromulgué le 30 mai 2008;

- la loi portant code forestier du 19 juin 2008. Par ailleurs,la loi n° 2007-011 relatives à la décentralisation et aux libertés locales confie d'importantes attributions environnementales aux collectivités territoriales.

Certes,les avancées obtenues à travers tous ces outils dans le domaine de la gestion de l'environnement sont très importantes, mais à ce jour, il n'en demeure pas moins vrai qu'elles ne constituent qu'un "saut qualitatif vers l'amélioration de la gestion de l'environnement et la promotion du développement durable". En effet, toutes ces lois ne sont pas suivies de textes d'application pouvant encadrer leur concrétisation sur le terrain.

A Assomé, outre les formes traditionnelles de dégradation de la biodiversité, la détérioration de l'environnement s'est accentuée depuis les années 70 par l'extraction artisanale de gravier qui occupe près de la moitié de l'étendue du terroir. Nonobstant, cette activité qui sur la forme est régit par des dispositions réglementaires de l'Etat, dans les faits, se déroule dans l'indifférence totale des dits dispositions.

A priori, tout gisement est un patrimoine étatique et selon les normes de la direction des mines et dela géologietout propriétaire terrien qui voudrait creuser une carrière doit avoir une autorisation d'exploitation ou un titre minier délivré par la DirectionGénéraledes Mines et de la Géologie (DGMG). Le dossier de demande d'autorisation d'exploitation se compose d'un plan d'étude d'impactou un plan de remise en état aprèsl'exploitation.Pour ce faire, la direction exige des exploitants, un plan de la parcelle à exploiter; ce dernier doit être à une échelle de 1/50000. Cependant. le coûtde réalisation de ce plan revenant trop cher d'une part, et les géomètres fournissant des plans assez réduits, la direction accepte bien des plans de localisation aux échelles de 1/2000 pour des exploitations artisanales (petites exploitations) et 1/5000 pour de grands travaux. Ces plans permettent aux ingénieurs d'étudier les impacts corrélatifs à ces exploitations afin de pouvoir en accorder ou non les autorisations.Il faut aussi que le gérant ou l'exploitant donne une preuve de sa capacité financière pouvant garantir la remise en l'état des portions de terres qui seront affectées par l'extraction.

Les exploitations à des fins commerciales sont sujettes au payement d'un droit d'exploitation, alors que les exploitations de gisement à des fins d'usage privé ou personnel en sont exemptées. Les droits sont fixés à 200 000 F CFA pour une exploitation artisanale et 300 000 FCFA pour les grands travaux.Ces droits sont payables au trésor public. En outre, il faudra s'acquitter des frais d'inscription de dossier qui s'élève à 150 000 F CFA et de la redevance superficiaire : 50 000 FCFA payables àla Direction Générale des Mines et de la Géologie (DGMG). En revanche, il est prescrit qu'aucune exploitation artisanale ne doit dépasser cinq hectares (5 ha).

Avec toute cette coordination et cette réglementation, les réalités sur le terrain sont autres. En effet, l'exploitation artisanale de gravier se déroule dans une absence totale de cadre réglementaire. Presque tous les exploitants de graviers n'ont pas de titre minier et ignorent complètement son existence. C'est-à-dire qu'ils n'ont jamais payé de droits fixes, ni de frais d'instructions de dossier et de redevance superficiaire. Seules les grandes exploitations à intérêt national commel'extraction de phosphate ou l'extraction de certains minerais sont reconnues et autorisées par le service des mines.

La direction des mines perçoit tout au moins des taxes de redevance minières qui s'élèvent à100F CFA /m3. Cependant, ces derniers sont ramenés à 500F CFA par voyage c'est-à-dire que tout camion qui transporte du gravier doit payer500FCFA par voyage. Et du fait qu'il n'y ait pas de police minière, les contrôles sont difficiles et souvent inexistants. Ce qui fait que les jours de travail exigés par le service des mines ne sont pas respectés et les volumes à extraire ne sont pas non plus respectés.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery