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Analyse de l'impact du taux de change sur les prix des biens de consommation en RDC de 2001 à  2014.

( Télécharger le fichier original )
par Daniel ITONGWA LAISI
Université de Kinshasa - Gradué 2014
  

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EPIGRAPHE

Exige beaucoup de toi-même et attends peu des autres ainsi beaucoup d'ennuis te seront épargné.

Confucius.

II

DEDICACES

A Dieu Tout Puissant pour le souffle qu'il nous a donné et qu'il continu a nous accordé ;

A mes parents ASSANI Laïsi et MACHOZI Scholastique, qui ont tant souffert pour m'éduquer en mes prodiguant les conseils qui m'ont conduit à la réussite ;

A mes frères et soeurs JOSEPH Laïsi et sa femme Grovette, JOSEPHINE Laïsi et son mari Maombi, PASCAL Laïsi, Christine, Immaculée, Lucia, François et Anna, ainsi qu'à JAMES Wabenga et sa femme Ornella ;

A mes amis Abandelwa Fulgence,Ahadi Gloire, Bagula Jean Claude, Bwanya Moise, Chance Bahati, Heshima Imani, Kambere Ghislain, Jean Baptiste Lukeula, Kasomo Trésor, Mali Willy, Michael Ludunge,Ndaye Bruno, Pius Lotala, etc. et sans oublier ma très chère amie Judith Kalalu, et toutes nos connaissances sans exception pour tout ce qu'ils ont été pour nous ;

A mon oncle paternel, MATENDA Basubi et toute sa famille ainsi qu'à toutes mes nièces, mes neveux et mes cousines et cousins;

A toute la famille WATUNAKANZA, Daniel Watunakanza et sa femme Clémentine Fatuma ainsi que ses enfants Pamphile, Chouchou, Albin, Gloire, Aziza et Léa pour toute son assistance tant morale que matérielle;

A tous ceux qui me sont chers et tous mes regrettés familiers.

III

REMERCIEMENTS

Le présent travail n'est pas seulement le fruit de mes propres efforts, mais aussi les efforts de bien de personnes à qui j'exprime mes vifs remerciements. D'abord à l'Eternel tout puissant qui nous a donné l'opportunité de poursuivre nos études.

Mes remerciements sont ensuite adressés au Directeur de ce travail le Professeur Mvudi MATINGU, qui malgré ses multiples occupations, a bien voulu diriger ce travail.

Mes remerciements s'adressent également aux corps enseignent de l'UNIKIN, particulièrement à celui de la Faculté des Sciences Economiques et Gestion pour la formation universitaire de qualité reçue.

Je ne peux pas terminer, sans remercier nos camarades de promotion qui n'ont cessé de m'encourager au cours de la réalisation de ce travail.

Enfin, à tous ceux qui de près ou de loin ont contribué moralement ou matériellement à l'aboutissement de ce travail. Je dis merci.

iv

SIGLES ET ABREVIATIONS

BCC : Banque Centrale du Congo

CPM : comité de la politique monétaire

FC : Franc Congolais

FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

FMI : Fond monétaire Internationalité

INS : Institut National de Statistique

IPC : Indice des Prix à la Consommation

NTIC : Nouvelles technologies de l'Informatique et de la

télécommunication

PEG : Programme Economique du Gouvernement

PIB : Produit Intérieur Brut

PIR : Programme Intérimaire Renforcé

PME : Portemonnaie électronique

PMV : Portemonnaie virtuel

PRC : Programme Relais de Consolidation

RDC : République Démocratique du Congo

TVA : Taxe sur la valeur ajoutée

USD: United State Dollar

UNIKIN: Université de Kinshasa

1

INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE

La situation économique de la République Démocratique du Congo (RDC) est en train de s'améliorer progressivement après avoir connue une longue période de crise, laquelle a atteint son point le plus aigu au cours de la décennie 90.

En 2001, le pays avait mis en place un programme des stabilisations macroéconomiques dénommées « Programme Intérimaire Renforcé », en sigle PIR.1 Ce programme, était élaboré avec l'assistance des services du FMI, et avait une double finalité, à savoir de stabiliser le cadre macroéconomique en vue de préparer les conditions de relance économique et favoriser la reprise de la coopération internationale.

Au plan macroéconomique, le PIR avait pour objectif ultérieure de casser l'hyperinflation.

La mise en place des institutions politiques stables à partir des élections de 2006 a permis à la RDC à travers sa politique économique à contrôler certains indicateurs macroéconomiques avec efficacité.

La politique monétaire qui est l'un des instruments de la politique économique a permis le gouvernement de la RDC de stabiliser les prix et de sauvegarder le pouvoir d'achat de la population.

La mise en oeuvre d'une politique monétaire adéquate par l'autorité monétaire, précisément la Banque Centrale du Congo ( BCC) ainsi que la relance des investissements productifs dans certains secteurs ont permis de résorber le taux d'inflation et de maintenir stable le taux de

1 Rapport annuel BCC 2001 p.16.

2

change du dollar américain ou Franc Congolais. Le taux d'inflation est passé de 4,44% en 2003 à 9,22% en 2004 ; 21,24% en 2005 à 18,2% en 2006 ; 9,96% en 2007 à 27,57% en 2008 ; 53,44% en 2009 à 9,84% en 2010 ; 23,4% en 2011 à 5,76% à fin Juillet 2012.2

Ainsi, l'autorité monétaire du pays a fait de la politique monétaire son cheval de bataille pour lutter contre l'inflation et à la ramener à un taux qui envoisine 2%, ce qui a été le cas en 2013 et en 2014. L'indice des prix élaboré par la Banque centrale du Congo a renseigné, en 2013, une faible inflation comparativement en 2012.

En effet, le rythme annuel de formation des prix intérieurs s'est établi à 1,98% à fin décembre 2013 soit un niveau en deçà de la cible.3 Il sied de signaler que le taux annuel moyen en 2013 s'était situé à 1,16% contre 9,34% en 2012.L'année 2014 elle s'est vue soldée avec un taux d'inflation de 1,03% ce qui n'était pas le cas les années précédentes.

L'autorité monétaire a poursuivis sa démarche en visant la stabilité du taux de change. À fin 2001, la monnaie s'était dépréciée de 84,0% à l'interbancaire par rapport au dollar américain contre 91,0% une année plus tôt, s'établissant à 311,6 CDF le dollars US contre 50,0 CDF.4

En Décembre 2006, le Franc Congolais a enregistré encore une dépréciation de 14,3% à l'indicatif, s'établissant à 503,4 CDF, le dollar contre 431 CDF le 31 Décembre 2005.

Ce taux est resté en deçà des prévisions, soit 526 CDF de dollar sur le marché libre, le taux de change s'est déprécié de 15,8% se situant à 516 CDF le dollar contre 434 CDF l'année précédente.

2 Condensé des informations statistiques de la BCC ; Juillet 2012.

3 BCC Rapport annuel 2013, p.25.

4 BCC. Rapport annuel 2001.

3

Par ailleurs, la stabilité du taux de change observé depuis 2010 s'est poursuivie en 2013 et en 2014, grâce à une bonne coordination des politiques conjoncturelles.

En effet, le taux de change indicatif s'est établi à 926 CDF les dollars à fin décembre 2013 contre 915 CDF en 2012. Cette stabilité du taux de change a permis à la population à sauvegarder son pouvoir d'achat pendant une certaine période.

A fin décembre 2014, à l'interbancaire le dollar américain s'est échangé à 925 CDF contre 926 CDF à la période correspondants de 2013 soit une appréciation de la monnaie nationale de 0, 1%.

Ainsi, nous nous posons les questions suivantes auxquelles nous tenterons de répondre :

? Quelles est la cause principale de la stabilité du taux de change sur le marché des changes ?

? Dans quelles proportions les taux de change influence-t-il les prix des biens de consommation en RDC ?

2. OBJECTIFS DU TRAVAIL

a. Objectif général

L'objectif général de notre étude est de déterminer l'impact du taux de change sur le prix des biens de consommation.

b. Objectifs spécifiques

? Analyser les instruments de la politique monétaires ;

? Présenter les régimes des changes en application en RDC ;

? Examiner l'évolution des taux de change et des prix avant et après

2001.

4

3. HYPOTHESE

On considère l'hypothèse comme une proposition de réponse

provisoire à une question de recherche. Cette réponse doit par la suite être soumise à l'épreuve des faits.

Ainsi, nos hypothèses des recherches sont les suivantes :

1. Le régime de changes flottants adopté depuis 2001 serait la cause principale de la stabilité du taux sur le marché des changes ;

2. le taux de change influencerait les prix des biens de consommations dans une certaine proportion en RDC.

4. CHOIX, INTERET ET DELIMITATION DU SUJET

Les soucis de savoir si le taux de change a un effet sur les prix

des biens de consommation en RDC, nous a conduits à réaliser ce travail. Au monde scientifique en général et plus particulièrement aux chercheurs en sciences économiques, cette étude s'inscrit dans le mouvement évolutif de la science en matière du taux de change dans un pays.

A nous-mêmes chercheur, cette étude nous a aidés à améliorer et à approfondir notre connaissance en matière de taux de change et de bien d'autres choses.

La période d'analyse va de 2001 à 2014 soit 14 ans et le cadre spatial de l'étude c'est la RDC.

5. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

En vue d'aboutir à des résultats attendus, nous avons recouru

aux méthodes et techniques ci-après :

5

· La méthode comparative pour faire des comparaisons entre les différentes années du période considéré dans le cadre de notre étude ;

· La méthode statistique pour élaborer et quantifier les différents tableaux et graphiques ;

· La méthode inductive pour faire l'observation des faits et des évènements qui avaient eu lieu au courant de chaque année avant de faire la généralisation ;

· la méthode déductive qui part des généralités pour expliquer les cas particuliers permettent d'expliquer les situations concrètes de la RDC ;

· la technique documentaire en consultant des ouvrages, des mémoires des TFC, documents officiels et d'autres documents écrits qui ont trait avec cette étude ;

· l'internet qui est l'un des outils utile en matière d'informations.

6. CANEVAS DU TRAVAIL

Ce présent travail comprend trois chapitres outre l'introduction et la conclusion. Le premier concerne les généralités sur la politique monétaire, le deuxième est consacré à l'évolution du taux de change et des prix en RDC et le troisième analyse l'impact du taux de change sur les prix des biens de consommation.

6

CHAPITRE PREMIER : GENERALITES SUR LA POLITIQUE

MONETAIRE

Après avoir présenté l'introduction du présent travail, ce

chapitre sera consacré à la compréhension de quelques concepts qui pourront être utilisés tout au long de ce travail. Ainsi, ce chapitre sera donc subdivisé en trois sections dont la première portera sur la monnaie, la deuxième sur la politique monétaire et la troisième sur le taux de change et l'inflation.

1.1. LA MONNAIE

1.1.1. Définition

La monnaie peut être définie de différentes manières, selon différentes approches et selon différents auteurs.

C'est le cas par exemple de Gregory N. Mankiw et Mark P. Taylor qui la définie dans leur ouvrage intitulé « Principe de l'économie » comme étant l'ensemble des actifs de l'économie que les individus utilisent régulièrement pour acheter des biens et services à d'autres individus.

De toutes les façons l'approche qui rejoint l'assentiment de l'idéologie économique dominante est celle qui consiste à définir la monnaie par ses fonctions. Selon cette approche, est considérée comme monnaie, tout objet susceptible d'exercer les fonctions monétaires.

On reconnait ainsi trois fonctions à la monnaie énumérées depuis longtemps par Aristote, entre autre la fonction d'unité de compte, la fonction d'intermédiaire des échanges et celle de réserve de valeur.

7

1.1.2. Unité de compte

La monnaie est une unité de compte parce qu'elle constitue un équivalent général des échanges qui permet :

? D'exprimer, en termes de prix, les biens, prestations et dettes,
? De compter ou dénombrer les biens et services en circulation,

? D'exprimer et de mesurer, de manière abstraite, des réalités concrètes5.

Certains auteurs parlent d'étalon des valeurs dans la mesure où elle permet une estimation beaucoup plus précise de la valeur d'un objet ou d'un service.

1.1.3. Intermédiaire des échanges

La monnaie est un intermédiaire des échanges dans la mesure où est cédée en contre partie des biens et services dans les échanges commerciaux. Elle s'interpose dans l'échange entre deux biens, contournant ainsi une difficulté du troc.

La fonction d'intermédiaire des échanges fait que l'existence de la monnaie facilité considérablement les échanges. Ainsi, la monnaie fait que ventes et achats s'effectuent contre monnaie et que la recherche d'un partenaire directement intéressé par une contrepartie productive d'un bien donné n'a plus lieu d'être. L'existence de la monnaie facilite les échanges et permet d'accroitre l'activité6.

5 NKOO MABANTULA, M.B, Cours d'économie politique 1 G1 économie, FASEG, UNIKIN, 2012-2013, p.93.

6 GILBRET, A. F. Economie politique, 6e éd. Economie, paris, 1996. P.446.

8

1.1.4. Réserves de valeurs

La monnaie est considérée comme réserve de valeurs parce qu'elle permet de transférer le pouvoir d'achat dans le temps et constitue à ce titre une partie des avoirs des agents économiques7.

Elle peut être conservée pour décaler dans le temps les paiements des biens et services.

La monnaie est un instrument d'épargne, elle permet de mettre en réserve de la valeur pour une utilisation ultérieure8.

1.1.5. Formes de la monnaie

Après avoir définie la monnaie à partir de ses fonctions, nous pouvons à présent analyser ses différentes formes.

Au cours de l'histoire la monnaie a pris des formes diverses suivant un processus de dématérialisation, les formes monétaires sont passées de la monnaies marchandise à la monnaie virtuelles dans l'ère contemporaine.

Actuellement, la monnaie est essentiellement scripturale, c'est-à-dire constituée d'avoir matérialisés par une inscription dans les comptes bancaires ou postaux dont les principaux instruments de circulation sont les chèques et les cartes bancaires.

Nous allons poursuivre notre analyse en démontrant ce qu'a été la monnaie avant d'avoir cette forme actuelle.

7 ITIMELONGO, T. Notes de cours d'économie monétaire générale, G3 Economie, FASEG, UNIKIN, 2014-2015, P15.

8 JEAN, B. ARCANGELO, F. et YVES, Z. Monnaies et système monétaire. 9e Ed, Bréal, Rome, 2002. P.13.

9

1.1.6. Monnaie marchandise

Depuis, l'ancien temps dans nos sociétés humaines certains biens ou objets ont été sélectionnés comme monnaie en raison de la valeur qu'ils revêtaient.

Ces objets ou marchandises ont été divers selon les sociétés : en Europe occidentale le bétail, en Afrique noire, les ethnologues ont souvent observé dans les sociétés traditionnelles l'emploi monétaire du mil, du sel, des coquillages et en Egypte le chat.

En effet, ces objets renferment certains inconvénients à savoir : ils sont périssables, leur indivisibilité constituée un obstacle sérieux à la conclusion de petites transactions.

C'est ainsi que l'or et l'argent ce sont imposés comme instruments monétaires non seulement parce qu'ils sont indestructibles mais aussi parce qu'ils sont divisibles. Il sied de signaler que la monnaie marchandise renferme un inconvénient majeur : elle est encombrante, c'est-à-dire son utilisation n'est pas commode dans les transactions.

1.1.7. Monnaie fiduciaire

La monnaie fiduciaire était apparue à la suite des dépôts des agents économiques en or et en argent auprès des orfèvres. Ces derniers délivraient un reçu en contre partie de ces dépôts.

En effet, la monnaie fiduciaire, c'est une monnaie qui est fondée sur la confiance à son émetteur. Le terme fiduciaire vient du mot latin « fiducia » qui signifie « confiance ». Fondée sur la confiance car la remise et l'acceptation de ces reçus ne soulevaient aucune difficulté par le détenteur de l'or. Donc il accordait la confiance à l'orfèvre.

10

Aujourd'hui cette monnaie fiduciaire est constituée par l'ensemble des billets et pièces en circulation. C'est un instrument monétaire dont le pouvoir d'émission revient à la banque centrale d'un pays ou au pouvoir public. Pour la RDC c'est la Banque Centrale du Congo, BCC en sigle.

1.1.8. Monnaie scripturale

Cette monnaie est dénommée scripturale parce qu'elle est inscrite sur les livres des établissements émetteurs essentiellement les banques.

La monnaie scripturale est créée par les dépôts à vue des particuliers auprès des banques commerciales. Ces dernières inscrivent au crédit des comptes de particulier la somme déposée pour constater ces dépôts.

Donc toutes les transactions s'effectuées à partir de jeu d'écrire sur des registres, débit et crédit, il n'y a pas la manipulation de billets. Cette monnaie est représentée principalement par le chèque.

1.1.9. Monnaie électronique

La monnaie électronique peut être définie comme l'ensemble des techniques informatiques, magnétiques, électroniques et télématique permettant l'échange de fonds sans support de papier9.

L'avènement de la monnaie électronique va de pair avec l'utilisation des nouvelles technologies de l'informatique et de la communication, NTIC en sigle. Le concept de monnaie électronique est apparu avec la technologie de la carte à microcircuit et son utilisation dans des cartes prépayées multi prestataires.

9 DOMINIQUE, P. La monnaie et ses mécanismes, 4e, Ed, Paris, la découverte, 2004. P.17.

11

Plus récemment, les nouvelles perspectives offertes par des réseaux ouverts de type internet ont élargi les potentialités de développement de la monnaie électronique qui prend deux formes principales :

1. Le porte-monnaie électronique (PME), qui repose sur l'utilisation du microprocesseur d'une carte, sur lequel sont enregistrés des signes électroniques représentant un pouvoir d'achat transférable à un nombre élevé de bénéficiaires potentiels ;

2. Le portemonnaie virtuel (PMV), pour lequel ces même signes électroniques sont stockés dans la mémoire d'un ordinateur et permettent d'effectuer des transactions à distance en utilisant de télécommunication du type internet.

1.1.10. Masse monétaire

La quantité de monnaie disponible dans une économie à un moment donné est mesurée par la masse monétaire. La masse monétaire c'est l'ensemble des moyens de paiement détenus par les agents non financiers.

1.1.11. Composantes de la masse monétaire

La quantité de monnaie en circulation dans une économie est mesurée par les agrégats monétaires dont on peut grouper du plus liquide au moins liquide : l'agrégat M1, l'agrégat M2 et l'agrégat M3. Ces agrégats constituent la masse monétaire, ils ont pour objet de recenser les avoirs détenus par les agents économiques non financiers.

M1 ou disponibilités monétaires : il comprend les moyens de paiement au sens stricte ou la monnaie proprement dite, composée de la monnaie fiduciaire (billets et pièces métalliques) émise par l'Etat (Banque

12

Centrale oud Trésor Public) la monnaie scripturale (dépôt à vue) émise par les banques commerciales ou banques de dépôt10.

En d'autres termes il regroupe les instruments de paiement mis à la disposition du public.

L'agrégat M2 rassemble l'agrégat M1 et les placements à terme effectué auprès des établissements de crédit et du Trésor. Pour être plus précis M2 = M1 + dépôts à terme c'est-à-dire quasi monnaie.

L'agrégat M3 comprend l'agrégat M2 augmenté de placement à terme, les titres à court terme négociables, les dépôts à vue et les autres dépôts et titre du marché monétaire en devise.

D'une façon générale, la structure des agrégats monétaires n'est pas immobile et sa modification est due à des origines conjoncturelles (évolution des taux d'intérêt par exemple) et à des origines structurelles (fiscalité).

1.1.12. Contre parties de la masse monétaire

Les contre parties de la masse monétaire constituent la source de la création monétaire au profit des agents non financiers. On distingue trois contre parties de la masse monétaire : les avoirs extérieurs nets, les créances nettes sur l'Etat et les crédits à l'économie.

? Les avoirs extérieurs nets mesurent l'incidence sur le stock de monnaie des transactions courantes et en capital entre les agents non financiers résidents et les non-résidents,

? Les créances nettes sur l'Etat retracent l'endettement net de l'Etat vis-à-vis du système bancaire dans son ensemble,

10 ITIMELONGO, T. Notes de cours d'économie monétaire générale. G3 Economie. FASEG. 2014-2015. P.19.

13

? Les crédits à l'économie décrivent le financement accordés aux agents économiques non financiers par les établissements de crédit. Ces deux dernières contreparties forment le crédit intérieur.

On aura remarqué que les contreparties de la masse monétaire se retrouvent dans les différents postes de l'actif du bilan d'une banque centrale.

1.2. POLITIQUE MONETAIRE 1.2.1. Fondements théoriques

La politique monétaire est l'un des instruments de la politique économique, c'est l'ensemble des moyens dont dispose les autorités monétaire pour agir sur l'activité économique par l'intermédiaire de la masse monétaire et des taux d'intérêt. En d'autres termes c'est un ensemble des moyens dont disposent les Etats ou les autorités monétaires (banque centrale), pour agir sur l'activité économique par l'intermédiaire de l'offre monétaire

1.2.2. Effets économiques de la politique monétaire

Les effets de la politique monétaire ne sont pas appréhendés de la même manière selon que l'analyse est d'inspiration Keynésienne ou néoclassique11.

Ces différentes analyses sont démontrées dans les lignes qui

suivent.

11 BERNARD, B. et YVES, S. initiation à la macroéconomie. 9e Ed, dunod, Paris, 2007. p.431.

14

A. Analyse keynésienne

Si l'économie est en deçà du plein emploi, la politique monétaire a deux impacts. Elle agit en premier lieu sur le PIB et l'emploi ; elle intervient, en deuxième lieu sur le niveau du taux d'intérêt. Ces effets passent par la baisse du taux d'intérêt que la banque centrale provoque en accroissant l'offre de monnaie.

La diminution du taux d'intérêt induit une hausse de l'investissement qui par la suite l'intermédiaire du multiplicateur, augmente le PIB réel, la demande globale et les emplois. Pour les économistes keynésiens, si elle a des effets sur l'activité économique, la politique monétaire est cependant moins efficace que la politique budgétaire.

Pour soutenir cette affirmation ils avaient avancé deux

arguments :

? Le premier invoque l'inélasticité de la demande d'investissement aux taux d'intérêt. Keynes pensait en effet que l'investissement dépendait fondamentalement de l'efficacité marginale du capital, lequel est gouverné par les prévisions et les anticipations des entrepreneurs, et très peu par les taux d'intérêt.

? Le deuxième argument, celui de la trappe à liquidité, énonce que la politique monétaire devient totalement inefficace lorsque le taux d'intérêt est très bas. Keynes pensait que le taux d'intérêt pouvait atteindre un niveau si faible qu'arrivé en ce point les agents économiques ne pouvaient plus anticiper la moindre baisse ;

15

Dans ce contexte, les agents renoncent à détenir des actifs financiers car leurs prix sont très élevés. La demande de monnaie est alors une demande pour le seul motif de transaction, et elle ne dépend du taux d'intérêt12.

B. Analyse néoclassique

L'hypothèse de la neutralité de la monnaie (proposition qui stipule qu'un changement de l'offre de monnaie n'a pas l'effet sur les variables réelles de l'économie) a été reprise et systématisée par le courant

néoclassique pour qui la politique monétaire est sans effet sur la
production et l'emploi.

A long terme, l'inflation est la seul conséquence d'une politique monétaire expansive. Une politique de relance monétaire n'aboutit à long terme qu'à augmenter le taux d'inflation et à laisser le PIB et le chômage à leurs niveaux naturels.

1.2.3. Canaux de transmission de la politique monétaire

Les canaux de transmission de la politique sont les voies par lesquelles les instruments à la disposition d'une banque centrale modifient les comportements des agents dans le but d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixé13.

Ces canaux peuvent être objectifs ou subjectifs. Parmi les canaux dits « objectifs », deux revêtent une particulière importance : le canal du taux d'intérêt et le canal du crédit, auxquels s'ajoutent le canal du bilan, le canal du cours des actions et celui du taux de change.

12 BERNARD, B. et YVES, S. initiation à la macroéconomie. 9e Ed, dunod, Paris, 2007.Pp433-434. 13BERNARD, B. et YVES, S. initiation à la macroéconomie. 9e Ed, dunod, Paris, 2007.P436.

16

Les canaux (( subjectifs )) sont liés aux anticipations des marchés sur base d'annonces et d'interventions de la banque centrale. L'hypothèse ici privilégiée pour illustrer ces mécanismes est celle d'une baisse des taux d'intérêt.

1.2.4. Objectifs de la politique monétaire

La politique monétaire a des objectifs dits ultimes et ceux dits

spécifiques ou intermédiaires. Ainsi, dans cette section nous allons essayer de potasser ces différents objectifs.

1.2.5. Objectifs ultimes

Les objectifs ultimes ou finals de la politique monétaire

coïncident avec ceux de la politique économique générale, en l'occurrence la stabilité des prix, l'équilibre extérieur, la croissance économique et le plein emploi.

En d'autres termes c'est la recherche du carré magique. ? Stabilité des prix

C'est un objectif qui vise singulièrement à esquiver tant l'inflation que la déflation. L'objectif de stabilité de prix, comme le nom l'indique il pointe à maintenir stable le niveau général des prix afin de ne pas assister à des situations d'inflation dans une économie.

1.2.6. Objectifs spécifiques ou intermédiaires

Par (( objectif intermédiaire )) on définit une notion, un

concept, ou un agrégat représentatif d'un ensemble de comportements sur lequel les autorités estiment avoir une influence et dont elles pensent

17

qu'ils relie à l'objectif final par une relation plus ou moins connue et plus ou moins stable14.

Ainsi, les banques centrales à qui reviennent les décisions monétaires peuvent porter leur choix entre divers types d'objectifs spécifiques que nous pouvons regrouper en trois : les objectifs quantitatifs, les objectifs du taux d'intérêt et ceux du taux de croissance. C'est-à-dire les autorités monétaires visent à stabiliser le taux de croissance de la masse monétaire à un niveau aussi proche que possible du taux de croissance de l'économie réelle, le niveau du taux d'intérêt ainsi que le niveau du taux de change.

1.2.7. Instruments de la politique monétaire

La banque centrale dispose d'un certain nombre

d'instruments qui l'aide à contrôler l'offre de monnaie. Ces instruments peuvent être regroupés au nombre de trois : les interventions sur le marché monétaire ou opérations d'open market, les réservés obligatoires et le taux d'escompte.

1.2.8. Interventions sur le marché monétaire ou opérations d'open market

On parle d'opération d'open lorsque market lorsque la

banque centrale achète et vend les obligations d'Etat. L'argent que la banque centrale utilise pour acheter ces obligations augmente la base monétaire et donc l'offre de monnaie. A l'inverse l'argent qu'elle reçoit lorsqu'elle vend ces obligations réduit la base de monnaie et donc l'offre de monnaie.

14 DIDIER, B. La monnaie, Ed, la revue banque éditeur, Paris, 1992, p.213.

18

1.2.9. Réserves obligatoires

Elles désignent les réglementations par lesquelles les banques centrales obligent les banques commerciales à respecter un coefficient de réserves minimal. Toute hausse du coefficient des réserves obligatoires réduit le multiplicateur et donc l'offre de monnaie.

1.2.10. Taux d'escompte

C'est le taux d'intérêt que prélève la banque centrale lorsqu'elles cossent des prêts aux banques commerciales.15

Les banques commerciales empruntent auprès de la banque centrale lorsque leurs réserves sont suffisantes pour respecter le coefficient des réserves obligatoires.

Plus le taux d'escompte est faible moins il est couteux d'emprunter auprès de la banque centrale et plus les banques commerciales ont recours à cette modalité de financement. En

conséquence toute réduction du taux d'escompte accroit la base
monétaire et donc l'offre de monnaie.

1.3. TAUX DE CHANGE

1.3.1. Définition

Le taux de change peut être défini au certain c'est-à-dire le

prix d'une unité de monnaie nationale par rapport à une monnaie étrangère ; à l'incertain c'est-à-dire le prix d'une unité de monnaie étrangère par rapport à la monnaie nationale16.

Le taux de change détermine donc la valeur extérieur d'une monnaie, lorsque le taux de change augmente, on parle d'une

15 GREGORY N ; M Macroéconomie. Traduction de la 7 Ed. Américaine par JIHAD C. EL Naboulsi, 5 Ed. Française, de Boeck, 2010, p.689.

16 NKOO MABANTULA, M.B. Cours d'économie politique 1, G1 économie, FASEG, UNIKIN 2012-2013.p.104

19

dépréciation monétaire et lorsqu'il diminue l'on d'une appréciation monétaire.

Le taux de change entre deux pays est le prix auquel se font les échanges entre eux.

1.3.2. Types de taux de change

Les économistes définissent deux taux de change : le taux de change nominal et le taux de change réel17.

Cela étant nous allons essayer de décortiquer chacun d'eux afin d'avoir une idée sur ce qu'ils renferment.

1.3.3. Le taux de change nominal

Le taux de change nominal est le prix relatif des monnaies de deux pays. En d'autres termes c'est le nombre d'unités monétaires que l'on peut obtenir en échange d'une unité d'une autre monnaie.

Ainsi, lorsque l'on dit que le taux de change entre le dollar américain et le franc congolais est de 920 FC par dollar, sa signifie qu'il est possible de recevoir sur les marchés de change, 920 FC en échange d'un dollar. Lorsqu'on parle du taux de change entre deux pays, on pense généralement au taux de change nominal.

Nous pouvons distinguer deux manières d'exprimer le taux de change : si un dollar permet d'acquérir 920 FC, alors 1 FC s'échangera contre 0,00108696 dollar.

C'est ainsi que nous pouvons dire le taux de change est alternativement de 920 FC par dollar ou de 0,00108696 dollar par franc

17 GREGORY N ; M. Macroéconomie, Traduction de la 7e Ed. Américaine pour JIHAD C. EL Naboulsi, 5e Ed. Française, de Boeck, 2010.p 187.

20

congolais. Ces deux manières d'exprimer le taux de change sont strictement équivalentes.

1.3.4. Le taux de change réel

Le taux de change réel est le prix relatif des biens entre deux pays, c'est-à-dire qu'il exprime les prix relatifs des produits étrangers par rapport aux produits nationaux exprimés en monnaie nationale. Il nous dit à quel taux il est possible d'échanger les biens d'un pays contre les biens d'un autre : quelque fois il est appelé termes de l'échange.

Pour bien comprendre la relation entre le taux de change nominal et réel, prenons le cas d'un bien unique que produisent beaucoup de pays : le ciment.

Supposons qu'un sac de ciment congolais coute 18400 FC et un sac de ciment équivalent américain vaut 40$. Pour comparer les prix de ces deux sacs de ciment, nous devons les convertir en monnaie commune. Si 920 FC vaut 1$, le sac congolais coute 20$, soit la moitié de ce que coute le sac de ciment américain. En d'autres termes aux prix courants, il est possible d'échanger deux sacs de ciment congolais contre un seul sac américain.

Nous pouvons illustrer cette petite théorie à travers un petit calcul de la manière suivante :

Taux de change réel = (taux de change nominal) x (prix du bien interieur)

(prix du bien étranger)

=

1$ 18400FC

Taux de change réel ~FC)x 4 $ ciment congolais) 5 = 0. sac ciment américain

(

américain) sac ciment congolais
ciment
A ces prix et à ce taux de change, nous obtenons un demi-sac

de ciment américain par sac congolais. Il sied signaler que deux facteurs

21

conditionnent le taux utilisé pour échanger les biens intérieurs et étrangers : le prix de ces biens en monnaie nationale d'une part et le taux d'échange de ces monnaies, d'autre parts.

Le taux de change réel entre deux pays se calcul à partir du taux de change nominal et de niveau des prix dans chacun des pays concernés. Si le taux de change réel est élevé, les biens étrangers sont relativement bon marché et les biens intérieurs relativement chers. Si le taux de change réel est faible, les biens étrangers sont relativement chers et les biens intérieurs relativement bon marché18.

1.3.5. Déterminants du taux de change

La formation de taux de change est influencée par quelques facteurs que nous allons illustrer dans ce paragraphe et dont on peut regrouper en trois.

1.3.6. La balance des transactions courantes :

Si les exportations de biens et de services d'un pays vers la RDC sont inférieures aux importations de biens et de services ; on a alors un déficit du solde de la balance des transactions courantes de ce pays par rapport à la RDC.

Si les exportations sont supérieures aux importations, si les sorties de dollar sont supérieures aux entrées de franc congolais, si la demande de franc congolais est plus forte que la demande de dollar, et enfin si la demande de franc congolais est supérieure à l'offre de franc congolais alors il y a une hausse du cours de franc congolais par rapport au dollar.

18 GREGORY N ; M. Macroéconomie, Traduction de la 7e Ed. Américaine pour JIHAD C. EL Naboulsi, 5e Ed. Française, de Boeck, 2010.p 189.

22

Baisse du taux de change de dollar par rapport aux francs congolais, il va falloir plus de dollar pour avoir 1 FC. Ainsi, nous pouvons conclure qu'une balance courante excédentaire apprécie le taux de change et une balance courante déficitaire le déprécie.

1.3.7. Différentiel d'inflation :

Il se définit l'écart entre le taux d'inflation du pays et celui de

ses partenaires commerciaux19.

Si les sorties de franc congolais sont supérieures aux entrés de dollars, si la demande de dollars est supérieures à la demande de FC et si la demande de dollars est supérieure à l'offre de dollars alors il va y avoir une hausse du cours du $ par rapport aux FC jusqu'à ce que cette hausse compenses le différentiel d'inflation.

1.3.8. Taux d'intérêt :

Leur influence est évidente : si un pays augmente ses taux

d'intérêt, alors les placements qu'il propose deviennent plus attractifs. Son taux de change va s'apprécier.

Si l'entrée de dollar est supérieure à la sortie de FC, si la demande de FC est supérieure à la demande de dollar et si l'offre de dollar est supérieure à la demande de dollar, alors il va y avoir une baisse du cours du dollar par rapport aux FC.

1.3.9. Types de régime de change

Le régime de change ou régime de taux de change, d'une zone

monétaire fait partie de la politique monétaire adopté par les autorités monétaires, qui détermine en grande partie le comportement du taux de

19 http://www.ac-grenoble.fr/.../doc Taux de change et régimes de change.

23

change de la monnaie vis-à-vis des autres devises (ou d'une devise en particulier)20.

Le régime de change désigne l'ensemble des règles par lesquelles un pays ou un ensemble de pays organisent la détermination des taux de change. Il existe une grande variété de taux de change correspondant plus ou moins à deux grands types de régimes : le régime des changes fixes et le régime de changes flottant ou flexibles.

Le choix d'un régime de change par rapport à une autre relève de la politique monétaire décidée par un pays ou une zone monétaire.

1.3.10. Régime de change fixe

Dans ce régime le taux de change est fixé arbitrairement par les autorités monétaires. L'équilibre du marché des changes est assuré par l'intervention de la banque centrale qui vend les devises étrangères si l'offre dépasse la demande des devises et achète les devises si l'offre est inférieure à la demande.

Un régime de change fixe peut être accompagné d'un non convertibilité de la monnaie concerné. Dans ce cas il n'existe pas de marché des changes (à part éventuellement un marché parallèle, à taux généralement décoté par rapport aux taux officiel) permettant aux particuliers et aux entreprises, domestiques et étrangères, de l'acheter ou de la vendre librement. Cette opération ne peut se faire qu'en passant par la banque centrale elle-même21.

20 http://www.fr. Wikipédia.org/wiki/Régime de change. 21 http://www.fr.wilkipedia.org/wiki/Régime de change.

24

1.3.11. Régime de change flottant

Le régime de change flottant est basé sur la détermination du cours de change de chaque monnaie par rapport aux autres par la confrontation de l'offre et la demande des diverses devises sur le marché des changes sans intervention des autorités monétaires.

Toutefois, en cas de forte instabilité du cours de change une autorité monétaire peut intervenir sur le marché de change soit en vendant ou en achetant une ou des devises soit en instaurant le contrôle de change.

Dans un régime de change flexible (ou flottant), à l'inverse, aucun engagement n'est pris au sujet du taux de change, qui évolue librement, en fonction de l'offre et de la demande sur le marché des changes.

1.4. INFLATION

1.4.1. Définition

Le terme inflation provient du latin : Le substantif

(( inflation » qui signifie gonflement, dilatation, est issu d verbe (( flare » qui signifie souffler.

Ainsi, nous pouvons la définir comme la perte du pouvoir d'achat de la monnaie matérialisée par une augmentation générale et durable des prix en d'autres termes c'est la hausse généralisée et durable des prix dans l'économie22.

Nous pouvons aussi définir certains concepts dérivés de l'inflation c'est le cas de :

22 http://www.fr.wilkipedia.org/wiki/inflation.

25

? La déflation : elle décrit la situation d'une économie où est constatée une baisse générale et durable des prix. Certains parlent d'une inflation négative. Une vraie déflation est généralisée et affecte toute l'économie.

? La désinflation : décrit la situation d'une économie où est constatée une baisse du taux d'inflation, qui cependant reste positif. On parle de situation de désinflation si par exemple, le taux d'inflation enregistré, après des années à 10% en moyenne, baisse à 7%, puis 5% puis 2%.

? La stagflation : est une situation particulière où l'on constate dans une économie la simultanéité d'un niveau élevé d'inflation et d'une croissance faible, voire d'une récession.

? L'hyperinflation ou inflation galopante : correspond à la situation d'une économie affectée par une inflation extrêmement élevée, échappant à tout contrôle.

1.4.2. Causes de l'inflation

Plusieurs causes peuvent être pointées, séparément ou de manière combinée :

1.4.3. Inflation induite par excès de masse monétaire

L'inflation a d'abord été considérée comme un désordre attribué à l'augmentation de la masse monétaire en circulation. C'est le point de vue théorique avancé par l'école quantitative au XIXe siècle, à la suite d'Irving Fisher et, au XXe siècle avec l'Ecole monétaire. Dans cette

situation, en l'absence de création de richesse réelle, la conséquence
directe se manifeste sous la forme d'une augmentation de la demande et par suite des prix. On considère que l'inflation monétaire résulte de

26

l'émission par les autorités monétaires de monnaie en trop grande quantité.

1.4.4. L'inflation induite par la demande

Si la demande d'un produit ou d'un service essentiel excède

l'offre et que les producteurs ne peuvent ou ne veulent augmenter immédiatement la production, alors l'excès de demande va conduire à l'augmentation des prix.

Le phénomène d'excès pouvant concerné un marché spécifique ou au contraire l'ensemble de l'économie, si, par exemple la demande générale est trop stimulée par une politique budgétaire ou par une offre de crédit bancaire trop dynamique23.

1.4.5. Inflation importée

L'on parle de l'inflation importée lorsque les hausses de

couts résultent de l'augmentation des prix des biens importés, qu'il s'agisse de matières premières, de biens semi-finis ou de produits finis.

1.4.6. Conséquences de l'inflation

L'inflation a des conséquences négatives pour les agents

détenant de la monnaie, puisqu'avec la hausse des prix la même quantité de monnaie permettra d'acheter moins de choses d'où la perte de pouvoir d'achat.

Lorsque le taux d'inflation est supérieur au taux d'intérêt nominal, le taux d'intérêt réel est négatif : c'est-à-dire que l'on gagne de

23 http://www.fr.wilkipedia.org/wiki/inflation.

27

l'argent à emprunter. Cela stimule d'ailleurs la demande et a tendance à alimenter d'avantage les pressions inflationnistes.

Face à une mesure d'inflation, le créancier ne peut qu'imparfaitement se couvrir, l'inflation étant un phénomène imprévisible. Il peut alors soit avoir recours aux systèmes de couverture financière, notamment les swaps de taux d'intérêt pour les relations déjà établies.

Pour les finances publiques, l'inflation diminue de la même manière le poids de la dette pour les Etats, et a parfois été délibérément utilisée à cette fin. Afin de se couvrir, lorsque l'Etat débiteur est suspecté de vouloir recourir à cette méthode, les investisseurs en dette publique demande souvent une majoration du taux d'intérêt par intégration d'une prime de risque, ou l'indexation du taux selon une clause dite de révision ou selon la valeur d'un bien non contrôlable par l'Etat débiteur. (Par ex : devise étrangère, panier de monnaies, valeur or, etc.)

L'inflation a des couts pour l'ensemble de l'économie, liés à des difficultés d'allocation efficace des ressources et aussi des gains, liés à l'irrationalité sur les marchés financiers.

28

CHAPITRE DEUXIEME : EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE

ET DES PRIX EN RDC

Dans ce chapitre, il sera question de faire un aperçu

chronologique sur l'évolution du taux de change et de prix en RDC pendant certaines périodes de l'économie congolaise sous étude. Cette étude repose essentiellement sur les chiffres provenant de la banque centrale du Congo (BCC).

Le chapitre se divise en deux sections : la première c'est l'évolution du taux de change et la deuxième c'est l'évolution des prix en RDC.

2.1. EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE EN RDC

Dans cette section, il sera question d'expliquer l'évolution du

taux de change en RDC en faisant une petite rétrospection sur les périodes d'avant 2001 et en prenant en considération seulement les périodes sous-études soit de 2001 à 2014.

2.1.1. Evolution du taux de change avant 2001

Au cours de l'année 2000, le marché des changes a été

caractérisé par l'administration du taux, la poursuite de la dépréciation du franc congolais et les réajustements du cours des changes intervenus aux mois de janvier, juin et octobre 2000 ont permis de réduire l'écart entre le cours interbancaire et parallèle.

Néanmoins, l'écart moyen en 2000 a été plus élevé par rapport à l'année 1999. A fin décembre 2000, le franc congolais avait perdu 91,0% de sa valeur à l'interbancaire face au dollar américaine contre 46,7% une année auparavant.

29

Le taux de change officiel s'est situé à 50 CDF le dollar contre 4,5 au terme de l'année 1999. Sur le marché libre, la monnaie nationale s'était déprécie de 81,9% face au dollar américain contre 85,9% en 1999. En effet, de 25,5 CDF à fin décembre 1999, le taux de change s'était établi à 141 CDF à la période correspondante de 2000.

La dépréciation du taux de change observé sur ces deux marchés était due essentiellement à deux facteurs, à savoir l'expansion de la base monétaire à des fins de monétisation du déficit du secteur public et la contraction de l'offre de devises consécutives au monopole d'achat et de vente du diamant congolais confié à la fin du mois de juillet 2000, à la société Idi Diamonds. Le différentiel du taux observé au niveau des marchés interbancaire et parallèle s'est établi à 18,2% à fin 2000 contre 466,7% au terme de l'année précédente.

Néanmoins, l'écart moyen des taux entre les deux marchés a été de 240,0% en 2000 contre 157,9% en 1999.

2.1.2. Evolution du taux de change de 2001 à 2014

L'an 2001 a été marqué par la mise en oeuvre d'un programme de stabilisation macroéconomique dénommé « Programme Intérimaire Renforcé », en sigle PIR.

Ce programme, élaboré avec l'assistance des services du FMI, avait une double finalité, à savoir stabiliser le cadre macroéconomique en vue de préparer les conditions de relance économique et favoriser la reprise de la coopération internationale. Au plan macroéconomique, le PIR avait pour objectif ultime de casser l'hyperinflation.

En effet, les cinq premier mois ont connu l'application de taux des changes multiples, notamment le taux officiel, le taux parallèle,

30

Cette stabilité était destinée à rétablir les conditions de la rentabilité des investissements par la mise en place d'un cadre légal susceptible de sécuriser les biens et les personnes. Dans ce contexte, plusieurs mesures des réformes ont été arrêtées notamment dans les domaines des finances publiques, du change, de la monnaie et de l'économie réelle.

S'agissant du secteur de change, la politique mise en oeuvre s'est traduite par la dévaluation de 84,1% de la monnaie nationale, l'unification de taux de change et l'instauration d'un régime de change flottant, à travers l'organisation d'un marché libre et transparent. Le marché des changes en 2001 a été caractérisé par une évolution en 2 phases. La période de janvier à mai a été marquée par une surévaluation de la monnaie nationale consécutive à l'administration du taux de change officiel, une forte dépréciation du franc congolais au marché parallèle et un faible niveau de transaction l'interbancaires en devises.

La seconde période, de juin en décembre 2001, correspond essentiellement à la libéralisation du marché des changes induisant un accroissement du volume de transaction interbancaire en devises ainsi

qu

'une appréciation de la monnaie.

Au terme de l'année 2001, la monnaie nationale s'est dépréciée de 84,0% à l'interbancaire par rapport au dollar US contre 91.0% une année plus tôt, s'établissant à 311.6 CDF le dollars US contre 50,0 CDF.

31

et le taux fiscale institué par le ministère des finances et du budget pour la perception des droits et taxes dus au trésor.

Le taux des changes officiel est demeuré figé à 50,0 CDF pour un dollar américain de fin décembre 2000 jusqu'au 25 mai 2001, avant l'entrée en vigueur de la mesure d'unification des taux de change décidée dans le cadre du PIR.

Par contre, le taux des changes parallèles est passé de 141,0 CDF le dollar US à fin 2000 à 352,5 CDF au 25 mai 2001, accusant ainsi une dépréciation de 60,0%. Le différentiel des taux entre les marchés parallèle et officiel qui s'établissait à 182.0% à fin décembre 2000 est ainsi monté 605,0%.

L'accélération de la dépréciation du franc congolais observée au cours de cette période sur le marché parallèle a résulté de l'expansion des liquidités intérieures destinées à couvrir le déficit du secteur public dans un contexte d'amenuisement de l'offre des devises.

A partir du 26 mai jusqu'à fin décembre 2001, la période pendant laquelle l'on a procédé par l'unification des taux de change décidée le 26 mai 2001, entrainant une dévaluation de 84,1% de la monnaie nationale.

Du 26 mai au 31 décembre 2001, le taux de change est passé de 313,5CDF le dollar américain à 311,6 CDF, soit une appréciation de 6.4%, cette évolution est consécutive aux politiques précédentes menées au plan budgétaire et monétaire ainsi qu'à la libéralisation du marché des changes. Le différentiel entre les taux officiel et parallèle s'est sensiblement contracté, tombant à 1,4% fin décembre 2001.

Au cours de l'exercice 2007, l'évolution du taux a été caractérisée par une forte dépréciation (janvier et février), une

32

En 2002, le PIR a été relié par un programme triennal connu sous le nom de programme économique du gouvernement (PEG) et qui vise notamment la consolidation des acquis et du taux de change, et la mise en place d'un train de réforme structurelles.

Les réalisations de la politique monétaire se sont traduites par la décélération du rythme de formation des liquidités monétaires qui a eu une incidence positive sur la réduction de l'inflation et la fluctuation modérée du taux de change en 2002 et en 2003.

Ainsi, en 2002 le taux de change s'était situé à 382,1 CDF le dollar US contre 372,5 CDF le dollar en 2003.

Au cours de l'année fin 2004, la monnaie nationale s'était dépréciée de 16.1% par rapport au dollar américain. En effet, le taux de change indicatif s'était situé à 444,1 CDF le dollar au 30 décembre 2004 contre 372.52 CDF à fin décembre 2003. Sur le marché parallèle, le franc congolais avait connu une dépréciation de 17.9%, passant de 371.72 CDF le dollar au 31 décembre 2003 à 452.50 CDF au 31 décembre 2004.

Il sied de signaler que pour les années qui suivent la situation n'était pas la même, c'est le cas de l'année 2005 où le taux de fin décembre était de 431,3 CDF alors que à fin décembre 2006, le franc congolais a enregistré une dépréciation de 14.3% à l'indicatif, s'établissant à 503.4 CDF le dollar contre 431.3 CDF le 31 décembre 2005. Ce taux est resté en deçà des prévisions, soit 525.8 CDF le dollar. Sur le marché libre, le taux de change s'était déprécie de 15.8%, se situant à 515.9 CDF le dollar contre 434.3 CDF l'année précédente.

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appréciation remarquable durant les 3 mois suivant et une relative stabilité au cours des sept derniers mois.

Cette évolution trouve sa justification dans les politiques monétaire et budgétaire mises en oeuvre. En effet, le relâchement de ces politiques s'est accompagné d'une instabilité des prix intérieurs et du taux de change et leur resserrement par contre a induit une amélioration de l'évolution de ces paramètres des conjonctures.

A fin décembre 2007, le franc congolais a enregistré une appréciation de 2,2% sur le marché libre et une stabilité à l'indicatif. En effet, le taux de change s'est établit à 502,9CDF le dollar au 31 décembre 2007 contre 503,4 CDF le 31 décembre 2006, sur le marché libre, le taux de change est passé de 515,9 CDF le dollar à 504,7 CDF d'une année à l'autre.

A fin décembre 2008, le franc congolais a enregistré une dépréciation de 21.3% à l'indicatif et de 23.2% sur le marché libre. En effet, le taux de change s'est établi à 639,3 CDF le dollar au 31 décembre 2008 contre 502.9 CDF le 31 décembre 2007.Sur le marché parallèle, le taux de change est passé de 504.7 CDF le dollar à 657.5 CDF d'une année à l'autre.

Pendant l'exercice 2009, le taux de change a enregistré une dépréciation de 29.2% à l'indicatif et de 28.1% au parallèle contre une respectivement 21.3% et 23.2% une année plus tôt, en dépit d'un excèdent de l'offre des devises observé sur le marché des changes. Cette situation a été induite essentiellement par les anticipations des agents économiques. En effet, l'année s'était clôturée avec un taux de change de 902.66 CDF à l'indicatif et 914.50 CDF au parallèle.

L'année 2012 a été globalement marquée par une relative stabilité du taux de change, la valeur du franc congolais a enregistré, au

34

Au terme de l'année 2010, le franc congolais s'était déprécie de 1,4% à l'indicatif et 2,1% sur le marché parallèle contre des dépréciations respectives de 29,2% et 28,1% à fin 2009.

En effet, le taux de change s'est établi à 915,1 CDF le dollar à l'indicatif et 934,5 au parallèle à fin décembre 2010 contre respectivement 902,66 CDF et 914,5 CDF à la période correspondante de l'année précédente.

Cette situation résulte essentiellement de la poursuite de l'amélioration de coordination des politiques budgétaire et monétaire.

Par ailleurs, la stabilité du taux de change observé depuis 2010 s'est poursuivis en 2011 et 2012 ainsi qu'en 2013 et en 2014.

En 2011, l'évolution du taux de change a été globalement stable. En effet, par rapport à décembre 2010, il a été noté des appréciations de la monnaie nationale de 0.5% et de 1.9% au parallèle ainsi qu'une dépréciation de 0.4% au marché libre.Au mois de décembre 2011 il a été observé des dépréciations de l'ordre de 3.7% à l'interbancaire et 5.0% au parallèle, cette évolution est expliquée notamment par la poursuite des opérations d'achat des devises par la Banque Centrale. En effet, l'année 2011 s'était soldée avec un taux de change de 910.65 CDF à l'indicatif et 914.00 CDF au parallèle.

Pendant l'exercice 2012, la politique de change a permis de maintenir la stabilité du taux sur le marché des changes et de conforter le niveau des réserves internationales.

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terme de cette année, une dépréciation de 0.5% par rapport à fin décembre 2011. Le taux de change à l'indicatif et au parallèle se sont situés respectivement à 915.17 CDF et 923.33 CDF le dollar américain à fin décembre 2012, renseignant des dépréciations de l'ordre de 0.5% et 1.0%.

En 2013 le taux de change indicatif s'est établi à 925,5 CDF le dollar à fin décembre 2013 contre 915,2 CDF en 2012.

Par ailleurs, l'année 2014 à fin décembre, le dollar américain s'est échangé à 925 CDF à l'interbancaire contre 926 CDF à la période correspondante de 2013 soit une appréciation de la monnaie nationale de 0,1%.

2.2. EVOLUTION DE PRIX EN RDC

Il sera question d'analyser l'évolution des prix à l'intérieur du pays. Tout en prenant en considération les périodes d'analyse de cette étude. Toute fois nous allons faire une petite rétrospection sur les périodes qui précèdent, la première période d'analyse de cette étude en vue d'avoir une idée sur le passé et de mieux faire l'extrapolation.

2.2.1. Evolution des prix avant 2001.

L'observation des prix intérieurs au terme de l'année 2000 laisse apparaitre une accentuation de l'inflation par rapport à l'année 1999, tant sur les marchés de Kinshasa que ceux des Lubumbashi.

Selon l'indice des prix à la consommation des ménages sur les marchés de Kinshasa, calculé par la BCC, le taux d'inflation fin période s'est situé à 511,2% en 2000 contre 483,7% en 1999, en terme de

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moyenne, le taux d'inflation s'est élevé à 552,5% en 2000 contre 245,2% une année plus tôt.

Au premier semestre, l'évolution des prix a été influencée principalement par les augmentations des prix de carburant à la pompe intervenue le 08 février et le 14 juin 2000 qui ont eu des implications directes sur les prix des biens et de services. Au second semestre, outre les difficultés d'approvisionnement en carburant et les réajustements des prix à la pompe le 20 octobre et le 11 décembre 2000, les prix intérieur ont été impulsés à la hausse par la rareté de devises consécutive à la décision de confier le monopole d'achat du diamant artisanal à une société privée.

Selon l'institut national de la statistique, l'accroissement des prix sur les marchés à Lubumbashi a été de 446,2% au terme de l'année 2000 contre 395,8% en 1999. Ce taux d'inflation est inférieur de 65,0 points à celui de Kinshasa.

Comme à Kinshasa, la dépréciation continue du franc congolais est essentiellement le facteur explicatif de l'évolution des prix.

Par ailleurs, l'accroissement des prix observés sur les marchés de Lubumbashi au cours de l'an 2000, bien qu'ayant concernés tous les postes de dépenses a été plus important au niveau des rubriques « services » et « alimentations ».

L'évolution des prix à Lubumbashi au cours de l'année 2000 laisse apparaitre un taux d'inflation moyen de 134,6% au premier semestre contre 132,8% au second, ce qui a porté le taux d'inflation moyen mensuel au premier semestre à 16,0% contre 15,0% au second semestre.

37

2.2.2. Evolution des prix de 2001 à 2014.

Le rythme d'accroissement des prix intérieurs s'est ralenti au cours des sept derniers mois de l'année 2001.

En effet, le taux d'inflation moyen mensuel au cours de la période 2001 s'est établi à 0,3% entre mai et décembre 2001 contre 18,1% entre janvier et mai 2001.

Il sied de signaler que cette année (2001) a été marquée par une décélération du rythme d'augmentation des prix sur le marché de Kinshasa que sur celui de Lubumbashi. A Kinshasa, l'indice des prix calculé par la BCC situait le taux d'inflation fin période à 135,1% en 2001 contre 511,2% en 2000. Le taux enregistré en 2001 est de 5.9 points inférieurs à l'objectif révisé de 141,0% dans le PIR. Le taux d'inflation moyen annuel a été de 357,3% en 2001.

En effet, l'analyse de l'indice générale des prix révèle de la décélération de l'inflation a concerné toutes les rubriques. Les prix dans la composante (( alimentation )) et (( logement )) ont augmenté de 112,0% et 182,0% en 2001 contre respectivement 418,1% et 473,1% l'année précédente, ceux des rubriques (( habillement )) et (( autres articles et services » se sont accrus de 181,5% et 157,0% en 2001, alors qu'ils avaient progressé respectivement de 691,4% et 968,5% en 2000.

Les prix des produits alimentaires ainsi que ceux des articles services devises ont contribué respectivement pour 48,6% et 27,2% dans la formation des prix, loyer et les prix d'articles d'habillement sont intervenus pour 15,2% et 8,9%.

38

D'après les données de l'INS, la hausse des prix sur les marchés de Lubumbashi en 2001 a été 215,2%, après avoir atteint 446,2% une année auparavant.

Les politiques appliquées dans le cadre du PIR ont permis de réduire le niveau de l'inflation à Lubumbashi. Toute fois la baisse observée a été de moindre ampleur par rapport à celle enregistré sur les marchés de Kinshasa.

En 2002, l'évolution en pourcentage était de l'ordre de 15,8 en fin période et de 64,4 en moyenne annuelle, d'où une variation négative de 120,0 afin période et de 264,0 en moyenne annuelle.

Par ailleurs, le ralentissement notable du rythme de formation des prix observé en 2002 s'est poursuivi en 2003. Selon l'indice des prix à la consommation des ménages calculé par la BCC, le taux d'inflation s'était établi à 4.4% contre 15.8% une année au paravent. Ce taux est de 1.6% inférieur à l'objectif de 6.0% fixé dans le PEG.

Après un ralentissement remarquable en 2003, le rythme de formation des prix s'est accéléré en 2004. Selon l'indice des prix à la consommation des ménages calculé par la BCC, le taux d'inflation fin période s'était établi à 9.2% en 2004 contre 4.4% une année au paravent. Ce taux est de 0.3 point de pourcentage supérieur à l'objectif de 8.9% prévu dans le PEG.

Comme en 2004, le processus de désinflation de l'économie observé entre 2001 et 2003 ne s'était pas poursuivi en 2005, en dépit des efforts entrepris au cours du second semestre de cette année. En effet au cours de l'année 2005, l'inflation s'est établie à 21.3% contre 9.2% en 2004 et 8.5% pour la moyenne africaine. Cette réalisation situé le taux

39

d'inflation à 1.3% point le pourcentage inferieur à l'objectif révisé de 22.6% retenu pour l'année.

Comparativement à l'année 2005, il a été observé une atténuation des tensions inflationnistes en 2006 corrélées positivement au ralentissement de l'expansion monétaire. En effet, en glissement annuel, le taux d'inflation s'est établi à 18.2% contre 21.3% en 2005, soit un recul de 3.1 points de pourcentage. En moyenne annuelle, il se situe à 13.2% contre 21.4% l'année précédente. Le taux fin période est en dépassant de 3.2 points par rapport à l'objectif révisé de 15.0% fixé dans le cadre du Programme Relais de Consolidation (PRC).

Au cours de l'exercice 2007, le rythme de formation des prix des intérieurs, la désinflation de l'économie, notée depuis 2005, s'est poursuivie. Au terme de l'année (2007), la hausse du niveau général des prix s'est établi à 9,9% contre 18,2% et 21,3% respectivement en 2006 et 2005. Cependant, la volatilité de l'inflation, est demandée l'un des problèmes auxquels se trouve contrée la politique monétaire, hormis la dollarisation et la sous bancarisation de l'économie nationale.

En 2008, le taux d'inflation a atteint 27.6% contre un objectif de 23.5%. Le rythme de formation des prix intérieurs a connu une accélération, situant le taux d'inflation annuel à 27.57% contre 9.96% en 2007.

L'analyse de l'inflation au cours de l'année sous revue met en exergue 4 phases :

? Phase d'inflation d'origine monétaire : de janvier à mars ;

? Phase d'inflation importée et par les couts : de mars à juillet ; ? Phase de désinflation : de juillet à octobre ;

En 2012 la situation était un peut améliorer, l'inflation s'était situé à 2,79%. En effet, sur le marché des biens et services, l'inflation

40

? Phase de reprise d'inflation : de novembre à décembre.

Par ailleurs, la reprise de l'inflation observée en 2008 s'est accélérée en 2009 avec une ampleur jamais atteinte depuis que le pays a renoué sa coopération avec la communauté financière internationale. En effet, le taux d'inflation s'est élevé à 53.4% contre 27.6% une année au paravent, soit un écart à la hausse de 25.6 points de pourcentage.

Cette situation est consécutive à la conjugaison des chocs à la fois endogènes et exogènes tenant principalement à la forte dépréciation de la monnaie nationale face aux devises étrangères dans une économie fortement dollarisée.

En 2010, le taux d'inflation annuelle s'est situé à 9,8% contre une réalisation de 53,4% en 2009 et un objectif de 9,9% sur l'ensemble de l'année, les prix ont progressé de manière discontinue à travers 3 phases caractérisées par :

1. Des évolutions erratiques sur fond de fortes poussées inflationnistes au cours de deux premiers mois de l'année ;

2. Une relative stabilité entre mars et aout ;

3. Et un retour des tensions à partir du mois de septembre à cause des effets conjugués de l'excès de liquidité et du renchérissement des principaux de grandes consommations sur le marché international.

L'an 2011, a été marqué par l'accélération du rythme de formation des prix intérieurs. En effet, le taux d'inflation, à fin période s'est situé à 15.4% contre 9.8% pour l'année précédente.

41

s'était de nouveau repliée, se situant à 1,07% en 2013 contre 2,72% en 2012, face à un niveau programmé de 4,0%.

En 2013, le marché de biens et services a été caractérisé globalement par un une stabilité des prix intérieurs. Toutes les fonctions de l'indice des prix à la consommation en 2013 ont présenté des prix relatifs négatifs consécutifs à la production d'une part importante de leurs articles et à l'administration des prix des certains produits. Par

contre, seule la fonction « produits alimentaires et boissons non
alcoolisées » a présenté un prix de l'ordre de 0,21 point.

Il sied de révéler que cette fonction regorge la quasi-totalité des produits d'origine importée notamment les matières premières utilisées dans la production des boissons non alcoolisées. De ce fait, les prix relatifs de ces produits sont fonction des couts consentis pour les droits d'entrée et pour le transport.

En 2014, sur le marché des biens et services, l'on a observé un taux d'inflation de 1,03% contre 1,07% en 2013 ce qui n'était pas le cas pour les précédentes périodes.

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2013 2014

Evolution de taux de change fin période de l'indicatif (officiel) de 2001 à 2014

Série 1; 0

42

Tableau 1. Evolution de taux de change fin période de l'indicatif (officiel) de 2001 à 2014

ANNEE

TAUX DE CHANGE

2001

312

2002

382

2003

373

2004

444

2005

431

2006

503

2007

502

2008

639

2009

903

2010

915

2011

911

2012

915

2013

926

2014

925

Source : Rapports annuels BCC

43

Tableau 2. Evolution du taux d'inflation fin période de 2001 à 2014

ANNEE

TAUX D'INFLATION (%)

2001

135,1

2002

15,8

2003

4,4

2004

9,2

2005

21,3

2006

18,2

2007

9,96

2008

27,57

2009

53,4

2010

9,8

2011

15,4

2012

2,72

2013

1,07

2014

1,03

Source : Rapports annuels BCC

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Graphique II : evolution du taux d'inflation fin période de
2001 à 2014

44

CHAPITRE III : IMPACT DU TAUX DE CHANGE SUR LES
PRIX DES BIENS DE CONSOMMATION EN RDC

Après avoir eu l'idée sur l'évolution du taux de change dans le pays ainsi que l'évolution des prix pendant les différentes périodes sous examen, il est évident de connaitre aussi les effets du taux de change sur les prix.

C'est ainsi que ce présent chapitre a pour objet d'analyser l'impact du taux de change sur les prix des biens de consommation en RDC.

Ce chapitre est subdivisé en deux sections, la première section traite de répercussions de taux de change sur les prix des biens de consommation, la deuxième analyse l'influence de taux de change sur l'inflation.

3.1. REPERCUSSIONS DU TAUX DE CHANGE SUR LES PRIX DES BIENS DE CONSOMMATION EN RDC

L'économie de la République Démocratique du Congo (RDC)

est extravertie, c'est-à-dire son économie est tournée vers l'extérieur.

C'est ainsi que analyser l'impact du taux de changer sur les prix des biens de consommation produit localement serait injuste aussi longtemps que le pays reçoive au jour les jours les biens en provenance de l'étranger.

En effet, les répercussions du taux de change vont s'analyser aussi bien sur les prix des biens de consommation exportés que sur les prix des biens importés car une variation du taux de change sur le marché affecte les prix de deux cotés.

45

Il sied de signaler que le régime de change flottant joue un rôle fondamental dans le mécanisme de transmission de la politique monétaire, d'autant plus il permet au pays à stabiliser le taux de change pendant un certain temps et à s'orienter vers un cadre de lutte contre l'inflation.

Par ailleurs, le panier de consommation utilisé pour calculer l'indice des prix à la consommation (IPC) du pays comprend habituellement des biens produits localement et des biens importés de l'étrange.

La proportion de la variation des prix des biens de consommation sur le marché est donc conditionnée par les variations du taux de change.

Ainsi si le taux de change d'un pays donné est faible et que donc, les biens qu'il produit sont relativement bon marché, les résidents de ce pays achèteront peu de biens et services à l'étranger, au contraire des résidents des autres pays, pour la même raison. Les exportations nettes de ce pays seront donc élevées.24

Un taux faible est synonyme de l'appréciation monétaire. C'est l'inverse qui se passe lorsque le taux de change est élevé rendant élevé aussi le prix des biens intérieurs par rapport à celui des biens étrangers.

Dans ce cas, les résidents du pays concerné achètent de nombreux biens importés, alors que les autres pays ne lui achètent que peu des biens et services, ses exportations nettes sont faibles.

24 GREGORY, M. Macroéconomie, traduction de la 7éme éd. Américain par JIHAD. C. EL Naboolsi, 5éme éd. Française, de BOECK 2010. p.189.

46

Le taux de change affecte donc les prix relatifs des biens d'un pays donné par rapport aux biens étranger. Ainsi, le prix en Franc Congolais d'un bien produit aux Etats-Unis est déterminé par deux facteurs : le prix en dollars US de ce bien, et le taux de change Francs contre dollars.25

En effet, la variation du taux de change sur les prix des biens de consommations en RDC a des conséquences selon que le taux de change se dépréciés ou s'appréciés.

Dans le cas de la dépréciation de la monnaie nationale c'est-à-dire qu'il y a hausse du taux de change, les prix des biens de consommation se trouvant sur le territoire national vont augmenter.

Supposons que le taux de change Franc contre dollar est de 900 FC, un opérateur économique vend un sac de maïs à 10$ soit 9000 FC actuellement. Si un mois après le taux de change se déprécie en passent à 920 FC le dollar américain, le même sac de maïs coutera alors 9200 FC d'où hausse de prix.

Cette situation aura comme conséquence sur la balance commerciale du pays car si le taux de change est passé à la hausse un bon nombre de résident va acheter de nombreux biens importés, alors que les autres pays n'achètent que peu les biens locaux. D'où faible niveau des exportations.

En plus, il y a risque de perdre la valeur de la monnaie nationale car la majorité de la population va préférer acheter les biens en utilisant le dollar au détriment du Franc Congolais car le dollar est stable.

25 ITIMELONGO, T. Economie monétaire, G3 Economie FASEG, UNIKIN 2014-2015 p. 87.

47

Dans le pays (RDC), cette situation de dépréciation de la monnaie nationale s'était observée beaucoup plus pendant les périodes d'avant 2001 quand le pays appliqué le système de change administré.

C'est le cas par exemple de l'année 2000 où le Franc Congolais a perdu (sa valeur) 91, 0% de sa valeur à l'interbancaire face au dollar Américain contre 46, 7% une année auparavant.26

Depuis le 26 Mai 2001, le pays avait procède par l'unification des taux de change en libéralisant le marché des changes, nous assistons actuellement à des situations un peu idéal malgré les situations de guerre multiples dans certains coins du pays.

Ainsi, le régime de change flottant explique la stabilité du taux de change ces dernières périodes.

Au cas où à la monnaie nationale est apprécié c'est-à-dire il y a baisse de taux de change, les prix de biens de consommation se trouvant sur le marché vont diminuer.

En revanche, comme les agents économiques réagissent aux incitations stipule l'un des principes de l'économie, ceux se trouvant sur le territoire national vont acheter beaucoup de biens de consommation produit localement au détriment de biens importés.

Supposons que le taux de change Franc/dollar est de 920 FC, aujourd'hui et qu'un agent économique étranger vend un sac du riz à 25$ soit 23.000Fc en monnaie nationale.

26 Rapport annuel 2000. BCC.

48

Si un temps après le taux de change est apprécié en passant à 900 FC le dollar, le sac vaudra alors 22500 FC en monnaie nationale d'où une baisse de prix du sac du riz.

Par conséquent l'importateur va préférer soit vendre son produit en dollar chose qui sera impossible pour lui dans un pays où il y a un système de change efficace ou soit il va chercher à ajuster ces prix à la hausse dans l'exposition d'avoir une marge bénéficiaire élevé. D'où perte de compétitivité sur le marché.

Le pays lui va voir sa balance commerciale excédentaire car il va exporter beaucoup des produits.

REFK selmi jendouba, dans sa thèse de DEA intitulé transmission des variations du taux de change sur les prix à la consommation, a démontré deux raisons au moins pour lesquelles la transmission du taux de change aux prix intérieurs peut ou ne pas être intégrale même si la transmission au prix à l'importation l'Est.27

Premièrement, les coûts de distribution comme les coûts de transports, de commercialisation et de services, peuvent créer des écarts entre les prix à l'importation et les prix à l'exportation, écarts qui fluctueront si les distributeurs ajustent leurs marges bénéficiaires en réaction aux mouvements de la monnaie locale.

Deuxièmement l'application de stratégies de prix diffèrent par les grossistes étrangers et les détaillants locaux à l'égard des produits vendus sur le marché national peuvent expliquer que la transmission aux prix des biens consommés intérieurement soit inférieure à la part des biens

27 Pour en savoir plus, consulter : la transmission du taux de change sur les prix à la consommation DEA 2007. Tunisie Op.cit.

Ainsi, le taux de change sera considéré comme la variable indépendante (X) et le taux d'inflation comme variable dépendante KY).

49

importés dans le panier de l'indice de prix à la consommation même si la transmission aux prix à l'importation est complète.

Cela peut être le cas par exemple lorsque les sociétés étrangères exportatrices fixent leur prix dans la monnaie de leur pays, pendant que les détaillants locaux préfèrent les établir dans la monnaie nationale.

De ce qui précède, il a été indiqué que les prix des biens fluctuent généralement en fonction des variations du taux de change, il importe de signaler alors que le taux de change constitue un des mécanismes de la politique monétaire qui permet à cette politique à aboutir à des résultats efficients et efficaces.

Ainsi, soucieuse de garantir le bien être de la population l'autorité monétaire se force à maintenir stable son taux de change que ça soit à l'indicatif ou soit sur le marché parallèle et cela s'observe ces cinq dernières années car en maintenant stable son taux de change non seulement les prix vont se comporter bien sur le marché mais aussi elle verra sa balance commerciale stable ainsi que le pouvoir d'achat de la population assuré.

3.2. ANALYSE DE L'INFLUENCE DU TAUX DE CHANGE SUR L'INFLATION

Dans cette section il sera question de faire la régression simple pour mieux voir dans quelle mesure le taux de change influe sur l'évolution des prix.

50

Mathématiquement on peut l'écrire sous forme de la droite d'ajustement de la forme Y=a+bX où Y : variable dépendante et X : variable indépendante.

Cette équation va nous permettre de calculer certains coefficients tout au long de notre étude à savoir :

? Le coefficient de régression (b)

? Le coefficient de corrélation (r)

? Le coefficient de détermination (R2)

Le tableau ci-dessous regorge les données relatives à cette étude.

Années

Taux de change (X)

Taux d'inflation (Y)

2001

312

135.1

2002

382

15.8

2003

373

4.4

2004

444

9.2

2005

431

21.3

2006

503

18.2

2007

502

9.96

2008

639

27.57

2009

903

53.4

2010

915

9.8

2011

911

15.4

2012

915

2.72

2013

926

1.07

2014

925

1.03

3.1.2. Présentation du résultat

Dans cette section il sera question de présenter le résultat de la

relation qui existe entre l'évolution du taux de change et l'évolution des prix en calculant certains coefficients. En d'autre terme il sera question de vérifier l'hypothèse suivante :

51

? Le taux de change influencerait les prix des biens de consommations dans une certaine proportion en RDC.

Ainsi, le tableau ci-dessous sera notre tableau de bord permettant de calculer les différents coefficients.

Année

Xi

Yi

xi2

xi yi

yi2

2001

312

135.1

97344

42151.2

18252.01

2002

382

15.8

145924

6035.6

249.64

2003

373

4.4

139129

1641.2

19.36

2004

444

9.2

197136

4084.8

84.64

2005

431

21.3

185761

9180.3

453.69

2006

503

18.2

253009

9154.6

331.24

2007

502

9.96

252004

4999.92

99.2016

2008

639

27.57

408321

17617.23

760.1049

2009

903

53.4

815409

48220.2

2851.56

2010

915

9.8

837225

8967

98.04

2011

911

15.4

829921

14029.4

237.16

2012

915

2.72

837225

2488.8

7.3984

2013

926

1.07

857476

990.82

1.1449

2014

925

1.03

855625

952.75

1.0609

Total

 
 

6711509

170513.82

23446.2507

3.1.3. Calcul du coefficient d'estimation (b)

Le coefficient b représente la pente de la droite d'ajustement,

est appelé coefficient d'ajustement, d'estimation ou de régression de Y en X. Il mesure la valeur de la variable dépendante Y lorsque la variable indépendante X varie de 1 unité28.

La formule pour le calculer se présente de la manière

suivante :

28 MVUDI, M.S. Notes de cours de statistique descriptive. . G1 Economie. FASEG. 2014-2015. P.81.

52

N????????? - ??????????

?? = N?????2 - (?????)2

Il nécessaire de calculer le coefficient a car il accompagne le coefficient b dans la détermination de la droite d'ajustement. Sa formule mathématique est la suivante :

?????2????? - ??????????????

??= N?????2 - (?????)2

Ainsi, après la manipulation de différents chiffres dans le tableau ci-dessus nous avons abouti aux résultats ci-après :

??=

(6711509)(324.95) - (9081)(170513.82)

= ????. ????????

(14)(6711509) - (9081)2

?? = (14)(6711509) - (9081)2

= -??. ??????????

(14)(170513.82) - (9081)(324.95)

La droite d'ajustement se présente de la manière suivante :

Y= ????.????????- ??.????????X

3.2.4. Calcul du coefficient de corrélation (r)

Le coefficient de corrélation simple et linéaire permet de

mesurer le degré de covariation et d'association entre les variables X et Y. Formule de calcul :

????????? - N?? ??

r= v(?????2 - N?? 2)(?????2 - N?2)

53

Après avoir effectué le calcul on a eu le résultat suivant :

170513.82 - 210776.3481

= -??.????????

?? = v(6711509 - 5890324.748)(23446.2507 - 7542.311)

3.2.5. Calcul du coefficient de détermination (R2)

Le coefficient de détermination permet de mesurer la dépendance de Y sur X. Il est aussi appelé coefficient d'explication.

Sa formule de calcul est la suivante : R2=r2

Le résultat issu du calcul est le suivant : R2=0.1241

3.2.6. Interprétation du résultat

Notre modèle montre que12% de la variation des prix est expliquée par la variation du taux de change et 88% est expliquée par autres facteurs que le taux de change qui n'ont pas été pris en considération dans le modèle et cela durant la période allant de 2001 à 2014 en RDC.

54

CONCLUSION GENERALE

Au cours de ce travail, qui a traité l'analyse de l'impact de taux de change sur les prix des biens de consommation en RDC, nous avons démontré que le taux de change a des effets sur les prix de biens de consommation en RDC, mais aussi sur l'inflation étant donné que l'inflation est la finalité de la hausse généralisée de prix sur l'ensemble de l'économie.

Au regard de l'évolution des économies du monde aujourd'hui, les pays qui disposent des politiques monétaires efficaces ont réussi à maintenir stable les fluctuations du taux de change quel que soit le régime de change en application.

Loin de nous l'idée de proposer à la République Démocratique du Congo une politique monétaire, afin de contrôler toutes les fluctuations du taux de change, nous mettons par contre, en exergue le maintien du pouvoir d'achat de la population et la stabilité des prix à long terme tout comme à court terme.

Ainsi, pour que la politique monétaire puisse assurer la stabilité du taux de change, les solutions suivantes indispensables doivent être puisées :

? Dans un premier temps, le gouvernement doit s'assurer si cette politique monétaire est en interaction avec les autres composantes de la politique économique ;

? dans un deuxième temps, le gouvernement doit faire en ce que les objectifs de la politique monétaire n'entrent plus en conflit.

55

Nous proposons, la reforme à faire, qui est basée sur les conditions suivantes :

1. Afficher les prix de tous les biens vendus sur le territoire national en monnaie nationale (Franc Congolais) ;

2. Encourager l'exportation que l'importation afin d'avoir les devises importantes pour réguler la situation en cas de hausses du taux de change.

En dehors de ces solutions indispensables, nous citons d'autres solutions jugées nécessaires :

1. Intervention de l'autorité monétaire toujours sur le marché des changes quel que soit le régime de change en application.

2. Disponibiliser toujours les devises ou les francs congolais au moment opportun pour réguler la situation au marché.

3. Assurer l'administration des prix de certains biens.

En conséquence, l'élaboration de la politique monétaire efficace, exige que soit également pris en compte d'autres composantes de la politique économique (politique budgétaire, équilibre extérieure), afin de mieux maitriser les fluctuations du taux de change sur le marché.

4. REFK Selmi, La transmission du taux de change sur les prix à la consommation : cas de TUNISIE DEA 2007. Op.cit.

56

BIBLIOGRAPHIE

1. OUVRAGES

1. BERNARD, B. et YVES, S. Initiation à la macroéconomie, 9éme éd

dunod, paris, 2007. p431. pp 431-434.

2. DIDIER, B. La monnaie éd, la revue banque édition, paris, 1982. p.213.

3. DOMINIQUE, P. La monnaie et ses mécanismes, 4éme éd, paris la découverte, 2004. p.17.

4. GILBERT, A. F. Economie politique, 6éme éd. Economica, paris 1996. p. 446.A

5. GREGORY. N, M. Macroéconomie traduction de la 7éme éd. Américaine par JIHAD. C EL NABODSI, 5éme éd. Française, de Boeck, 2010 p.686.

6. JEAN, B., ARCANGELO, F. et YVES, Z. Monnaies et systèmes monétaires 9éme éd, Breal, Rome, 2002. p.13.

I. NOTES DE COURS ET ARTICLES

1. ITIMELONGO, T. Notes de cours d'économie monétaire générale G3 économie. FASEG, UNIKIN. 2014-2015.

2. MVUDI, M.S. Notes de cours de statistique descriptive. G1 Economie. FASEG. 2014-2015. P.81

3. NKOO. MABANTULA, M.B. Cours d'économie politique 1. G1 Economie FASEG, UNIKIN 2012-2013.

57

5. SAMIA. J. Taux de change et inflation : une analyse en modelé VAR du canal du taux de change : cas de la TUNISIE p.2. Op.cit.

2. REVUES

1. Rapport annuel, BCC, 2000-2014

3. INTERNET

1. http : //w.w.w.ac.grenoble.fer /.../ doc taux de change et régime de

change.

2. Http : // w.w.w. fr.wikipedia.org/wiki/Régime de change.

3. Http: // w.w.w. fr.wikipedia.org/wiki/inflation.

58

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE i

DEDICACES ii

REMERCIEMENTS iii

SIGLES ET ABREVIATIONS iv

INTRODUCTION 1

1. PROBLEMATIQUE 1

2. OBJECTIFS DU TRAVAIL 3

3. HYPOTHESE 4

4. CHOIX, INTERET ET DELIMITATION DU SUJET 4

5. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 4

6. CANEVAS DU TRAVAIL 5

CHAPITRE PREMIER : GENERALITES SUR LA POLITIQUE MONETAIRE 6

1.1. LA MONNAIE 6

1.1.1. Définition 6

1.1.2. Unité de compte 7

1.1.3. Intermédiaire des échanges 7

1.1.4. Réserves de valeurs 8

1.1.5. Formes de la monnaie 8

1.1.6. Monnaie marchandise 9

1.1.7. Monnaie fiduciaire 9

1.1.8. Monnaie scripturale 10

1.1.9. Monnaie électronique 10

1.1.10. Masse monétaire 11

1.1.11. Composantes de la masse monétaire 11

1.1.12. Contre parties de la masse monétaire 12

1.2. POLITIQUE MONETAIRE 13

1.2.1. Fondements théoriques 13

1.2.2. Effets économiques de la politique monétaire 13

1.2.3. Canaux de transmission de la politique monétaire 15

1.2.4. Objectifs de la politique monétaire 16

1.2.5. Objectifs ultimes 16

1.2.6. Objectifs spécifiques ou intermédiaires 16

59

1.2.7. Instruments de la politique monétaire 17

1.2.8. Interventions sur le marché monétaire ou opérations d'open market 17

1.2.9. Réserves obligatoires 18

1.2.10. Taux d'escompte 18

1.3. TAUX DE CHANGE 18

1.3.1. Définition 18

1.3.2. Types de taux de change 19

1.3.3. Le taux de change nominal 19

1.3.4. Le taux de change réel 20

1.3.5. Déterminants du taux de change 21

1.3.6. La balance des transactions courantes : 21

1.3.7. Différentiel d'inflation : 22

1.3.8. Taux d'intérêt : 22

1.3.9. Types de régime de change 22

1.3.10. Régime de change fixe 23

1.3.11. Régime de change flottant 24

1.4. INFLATION 24

1.4.1. Définition 24

1.4.2. Causes de l'inflation 25

1.4.3. Inflation induite par excès de masse monétaire 25

1.4.4. L'inflation induite par la demande 26

1.4.5. Inflation importée 26

1.4.6. Conséquences de l'inflation 26

CHAPITRE DEUXIEME : EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE ET DES PRIX EN RDC

28

2.1. EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE EN RDC 28

2.1.1. Evolution du taux de change avant 2001 28

2.1.2. Evolution du taux de change de 2001 à 2014 29

2.2. EVOLUTION DE PRIX EN RDC 35

2.2.1. Evolution des prix avant 2001. 35

2.2.2. Evolution des prix de 2001 à 2014. 37

Tableau 1. Evolution de taux de change fin période de l'indicatif (officiel) de 2001 à

2014 42

60

Tableau 2. Evolution du taux d'inflation fin période de 2001 à 2014 43

CHAPITRE III : IMPACT DU TAUX DE CHANGE SUR LES PRIX DES BIEN DE

CONSOMMATION EN RDC 44

3.1. REPERCUSSIONS DU TAUX DE CHANGE SUR LES PRIX DES BIENS DE

CONSOMMATION EN RDC 44

3.2. ANALYSE DE L'INFLUENCE DU TAUX DE CHANGE SUR L'INFLATION 49

Le tableau ci-dessous regorge les données relatives à cette étude. 50

3.1.2. Présentation du résultat 50

3.1.3. Calcul du coefficient d'estimation (b) 51

3.2.4. Calcul du coefficient de corrélation (r) 52

3.2.5. Calcul du coefficient de détermination (R2) 53

3.2.6. Interprétation du résultat 53

CONCLUSION GENERALE 54

BIBLIOGRAPHIE 56

1. OUVRAGES 56

2. REVUES 57

3. INTERNET 57

TABLE DES MATIERES 58






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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci