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L'analyse des outils de communication dans la lutte contre le paludisme dans une zone de santé publique. Approche communicationnelle.


par Bob MAKIESE MIKUBA
IFASIC - Licence 2017
  

Disponible en mode multipage

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DEDICACE

A mes très chers parents : Samuel MAYAMONA et Jackie WUMBA pour leur amour, leur attention, leur dévouement et tant de sacrifices consentis, en investissant sur ma modeste personne en termes d'une bonne éducation.

REMERCIEMENTS

Au terme de cette recherche qui sanctionne notre second cycle à l'université, nous voulons être reconnaissants aux personnes sans lesquelles cette étude n'aurait pas vu le jour.

Nos vifs remerciements au Professeur Fidèle MAKIESE, pour sa rigueur scientifique, ses critiques pertinentes qui nous ont permis de mener à bout cette recherche.

Notre gratitude au Chef de travaux Anaclet VUNGBO pour son aide à travers ses lectures, relectures, ses encouragements et conseils.

Nos sentiments de gratitude envers tous les corps académique et scientifique de l'Institut Facultaire des Sciences de l'information et de la Communication (IFASIC).

Nous ne pourrions terminer ces lignes sans remercier tout le personnel de la zone de santé de Matete, en particulier Monsieur Adonaï, Animateur communautaire qui a accepté de nous orienter dans notre recherche, malgré ses multiples occupations. Qu'il trouve ici l'expression de nos sincères remerciements.

A nos parents, à toute notre parenté, à nos frères et soeurs, à nos amis et à toutes les personnes qui ont manifesté un soutien à notre égard au cours de notre formation, nous disons grandement merci pour votre concours inestimable.

A tous ceux qui, sans doute diront que nous avons oublié de les citer, nous gardons dans notre coeur la chaleur que nous n'avons pas pu ressortir en les citant dans ces quelques lignes.

Makiese mikuba bob

SIGLES ET ABREVIATIONS

AC : Animateur Communautaire

AG : Administrateur Gestionnaire

AS : Aire De Santé

B.C.Z.S : Bureau Central de la Zone de Santé

CA : conseil d'administration

CCC : Communication pour le Changement de Comportement.

COCODEV : comité communal de développement

CODEV : comité de développement

CHAU : Chauffeur

CODESA : Comité de Santé

COGE : Comité de gestion

F.A.O : Food and Agriculture Organization.

IS : Infirmier superviseur

MCZ : Médecin Chef de Zone

MIILDA : Moustiquaire Imprégnée d'Insecticide à Longue Durée D'Action.

NUT : Nutritionniste

OMS : Organisation Mondiale de la Santé.

OP.CIT. : Opere Citato (ouvrage déjà cité)

PHARM : Pharmacien

PNLP : Programme National de Lutte contre le Paludisme.

PNS : Politique nationale de santé

SEC : Secrétaire

SNIS : Système National d'Information Sanitaire

SURV : Surveillant

TA : Technicien d'assainissement

ZS : zone de santé

INTRODUCTIALEON GENERALE

1. Problématique

Le présent travail s'intitule l'analyse des outils de communication dans laluttecontre le paludisme dans une zone de santé publique. Approche communicationnelle.

Le paludisme, connu depuis l'antiquité, reste un problème d'ampleur mondiale et une préoccupation majeure de la santé publique pour la RDC, en particulier les habitants de la commune de Matete notamment les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans. En considérant le nombre de victimes que cette maladie fait chaque année, le paludisme est devenu un problème social qui fait que la RDC à travers le Ministère de la santé a mise en place un programme de lutte contre cette maladie en l'occurrence du programme national de lutte contre le paludisme(PNLP).

En effet, la République Démocratique du Congo en général et la ville de Kinshasa en particulier sont victimes de l'épidémie du paludisme. Le gouvernement congolais, aidé par les partenaires étrangers, a déployé beaucoup d'efforts afin d'éradiquer cette maladie. Mais hélas, celle-ci ne fait que gagner du terrain. Cette situation suscite beaucoup de questions entres autres, celle de savoir si les mesures des préventions sont suffisantes, ou si la population a de la connaissance sur la maladie. Ainsi, il s'avère nécessaire de concevoir des pratiques communicationnelles efficaces en vue de faire face à cette maladie et le cas échéant se soigner.

Jacques Lendrevie propose à cette fin que la communication soit claire et efficace car, si la communication est bien passée et bien exécutée, elle devient un levier d'une puissance exceptionnelle pouvant inverser la tendance négative de l'évolution d'une épidémie1(*).

Cependant en plein 3e millénaire, il est difficile de se passer de la communication qui est devenue un moyen incontournable dans tous les domaines de la vie.Quand bien même plusieurs facteurs contribuent au changement des comportements, ce changement ne pourra survenir sans plan structuré et sans support de communication élaboré stratégiquement afin d'obtenir des résultats comportementaux précis et spécifiques. Quelqu'un devra communiquer, la bonne information de la bonne façon, au bon moment, aux personnes concernées et avec les bons effets2(*).

Ainsi, « parmi les raisons de besoin d'être informés, il y a l'intention de se mêler aux problèmes de l'actualité, de participer aux connaissances et aux opinions de groupe »3(*).

Ainsi, le problème général de rechercheréside dans l'absence de connaissances surl'efficacité des outils de communication utilisés par la zone de santé de Matete dans la lutte contre le paludisme.

Selon Paul watzlawick et ses collaborateurs : « La communication ne fait pas que véhiculer de l'information, elle impose aussi un comportement.»4(*)

Ce travail tourne autour d'une question générale de recherche formulée comme suit : quel est l'apport de la communication dans la lutte contre le paludisme ?

Aussi s'est-il exposé l'obligation de mener des investigations pour recenser les autres travaux qui ont déjà été réalisés dans ce domaine de recherche.Parmi ces travaux, nous avons retenu deux :

Le premier est celui de Lydiekimoni kabolo date du 2014, intitule : « la communication pour le changement des comportements appliqués dans la zone de santé de Ngaba dans la lutte contre le paludisme ».  L'auteur de ce travail pose la question de recherche suivante : comment la zone de santé de Ngaba organise-t-elle sa communication pour la lutte contre le paludisme et cette communication est-elle efficace ? Dans son hypothèse, elle stipule que la zone de santé organise la communication sur base du découpage territorial lequel est supervisé et animé par les leaders d'opinion.

Celui-ci a recouru à la méthode analytique. Le résultat obtenu indique que l'hypothèse est invalidée car ces résultats démontrent que la zone de santé de NGABA ne communique presque pas sur la lutte contre le paludisme. La seule occasion, pour elle, de communiquer est le moment de la distribution des moustiquaires imprégnées d'insecticide, une activité organisée à l'initiative du ministère de la santé.5(*)

Le deuxième travail planche, quant à lui, sur l'analyse du système de communication du processus national de réduction des émissions liées à la déforestation et la dégradation des forêts en RDC de 2009 à 2013  Mené en 2014 par Jarline kassanda munikongo, elle pose la question de savoir : quelle politique de communication faut-il mettre en place pour faire connaitre le déroulement du processus REDD+ en RDC ? Elle a émis l'hypothèse selon laquelle la CN-REDD utilise un système de communication qui facilite la mobilisation communautaire, la sensibilisation pour le changement social et la visibilité des actions menées dans le pays en rapport avec la protection des forêts.

L'auteur a recouru à l'Analyse structuro-fonctionnelle et systémiqueAussi, à l'issu de sa recherche, il conclutque la CN-REDD communique sous des formes multiples. Mais, elle n'a pas songé à mettre en place une structure de mobilisation des fonds propres pour alimenter ses activités au temps convenable, de mettre à la disposition de ces communautés locales et peuples autochtones différents canaux de communication traduit selon leur langue, langage et culture ou des moyens de communication qui leur donne l'accessibilité d'obtenir les informations à tout moment.6(*)

En égard à ce qui précède, pour notre part, nous posons la question spécifique ci-après : Ces outils de communication utilisés actuellement ont-ils des capacités de contribuer à sensibiliser la population dans la lutte contre le paludisme ?

2. Hypothèse

Au cours de ce travail,il est question d'oeuvrer à partir de l'hypothèse formulée comme suit : une organisation qui veut lutter efficacement contre une maladie, doit recourir à une variété d'outils ou moyens de communication susceptibles de convaincre la population cible à adopter un comportement qui le mette à l'abri de celle-ci.

3. Méthodologie

Toute méthode suppose un ensemble des opérations intellectuelles permettant d'analyser, de comprendre et d'expliquer la réalité étudiée7(*).

Pour mener cette étude, nous allons utiliser la méthode analytique. Celle-ci seraappuyée par les techniques,d'analyse documentaire et de l'entretien.

La méthode analytique nous a permis d'analyser les outils de communication utilisés par la zone de santé de Matete ainsi que données recueillies sur terrain.

La technique d'analyse documentaire nous a permis de compulser différents ouvrages, mémoires et autres documents ayant trait à notre recherche.

La technique d'entretien. Cette technique a été utilisée lors de la collecte des informations relatives à ce travail, dans le but de vérifier notre hypothèse. Nous nous sommes entretenus avec le responsable de communication de la zone de santé de Matete.

4. Le choix et intérêt du sujet

Le choix de notre sujet a été essentiellement guidé par trois intérêts à savoir : l'intérêt scientifique, l'intérêt social et l'intérêt personnel.

Pour le cas de l'intérêt scientifique, en tant que jeune chercheur devant un fléau qui décime des vies humaines, d'où nous pensons que ce travail constitue une contribution dans la lutte contre le paludisme en RDC.

Il y a aussi l'intérêt social, le paludisme constitue un facteur de sous-développement de la société du fait qu'il est à l'origine des problèmes sociaux comme la prévalence de la morbidité dans les ménages et dans les milieux du travail.

Enfin, l'intérêt personnel a motivé cette recherche. En voulant connaître la place qu'occupent les outils de communication dans la lutte contre le paludisme puisque aujourd'hui la communication est perçue comme un facteur incontournable dans tous les domaines de la vie.

5. Délimitation du sujet

En vue de bien mener notre analyse, nous avons délimité notre travail dans le temps et dans l'espace.

Dans le temps, notre travail s'est proposé de couvrir une période de 7 mois à savoir la période allant de mars à septembre, Et dans l'espacenotre analyse s'est focalisée sur les outils de communication utilisés dans la lutte contre le paludisme dans la zone de santé de Matete.

6. Division du travail

Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail comprend trois chapitres.

Le premier chapitre présente le cadre conceptuel et théorique. Il a été surtout question des concepts clés, nécessaires pour la compréhension de notre travail, ainsi que la théorie de la communication qui peut être adaptée à notre travail.

Le deuxième chapitre quant à lui, évoquera la présentation de la zone de santé de Matete.

Le troisième chapitre de notre étude portera sur l'analyse des outils de communication dans la lutte contre le paludisme.

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

Le présent chapitre est divisé en deux sections, le premier examine les concepts de base liés au thème de notre étude et la deuxième propose un cadre théorique susceptible de soutenir notre démarche épistémologique.

SECTION 1.CADRE CONCEPTUEL

I.1.1. COMMUNICATION

La communication est un élément indispensable dans la vie d'une société car, on ne peut pas ne pas communiquer8(*). Le verbe « communiquer » et le mot « communication » qui en dérive sont l'un et l'autre polysémiques. Cela signifie qu'elle comporte une pluralité de significations ; ce qui fait que tous les chercheurs se complètent sur la définition de la « communication ». Cela étant utilisé dans différents domaines et chaque chercheur la définit en fonction de ce qu'il aborde.

Une multitude de définitions a été donnée mais, nous allons en retenir quelques-unes.

« La communication est un processus verbal ou non par lequel on partage une information avec quelqu'un ou avec un groupe de manière que celui-ci comprenne ce qu'on lui dit. Parler, écouter, comprendre, réagir... constituent les différents moments de ce processus. La communication permet aux partenaires de se connaître, d'établir une relation entre eux. Cela peut entraîner des modifications d'attitude et de comportement. »9(*)

En matière de lutte contre le paludisme, cette définition vise le partage des informations entre tous les partenaires.

Pour la FAO, « la communication est un processus dynamique au cours duquel un émetteur et un récepteur échangent des informations, des idées, des opinions, des sentiments, ou des réactions. »10(*)

Quant à Simon PIERRE, « la communication est tout comportement qui a l'objectif de susciter une réponse ou un comportement spécifique de la part d'une personne ou d'un groupe spécifique. »11(*)

Par ailleurs, cet auteur écrit que la communication est un processus de transmission d'un message qui se fera grâce à un code qui peut être transformé par des gestes, des mots, d'expression...

De toutes les définitions qui ont été données au concept de « communication », on constate d'une part que chacune d'elles est libellée de façon quelque peu différente des autres. Chaque définition dépend donc de la personne, de son domaine et du contexte dans lequel le concept est utilisé.

D'autre part, il ressort de cela que chaque définition fait intervenir une notion de processus de communication tout en omettant une autre. Ainsi, la définition précédente, bien qu'elle mentionne celle du « code » omet la notion de « canal » qui est aussi importante, car sans canal, la communication est nulle.A ce propos, Mc LUHAN signale que « le passage c'est-à-dire le contenu de la communication est accessoire, le véritable message c'est le média qui le dérive en soi exerçant une action d'autant plus profonde qu'elle nous échappe. »12(*)

COOLEY, lui en considérant la communication comme un aspect intégrant de la conception sociologique, la définit comme« Le mécanisme par lequel les relations humaines existent (tous les symboles spirituels et les moyens qui servent à les transporter dans l'espace et dans le temps) ; il comprend l'expression du visage, les mots et l'écriture, l'imprimerie, le chemin de fer, le télégraphe, le téléphone, et y compris la dernière performance, ce qui sert à la conquête de l'espace et du temps. »13(*)

Dans la lutte contre le paludisme, cette définition contribuerait à la conception et à l'impression des documents qui peuvent aider dans la prise de conscience en vue de diminuer l'impact de ce fléau.

I.1.1.1. Les formes de communication

I.1.1.1.1. La communication interpersonnelle

La communication interpersonnelle est une forme de communication basée sur l'échange entre deux ou plusieurs personnes, qui sont face à face ou qui interagissent entre elles en adressant un message verbal ou non-verbal à un ou plusieurs interlocuteurs.

La posture, la façon de s'habiller, l'attitude, etc., d'une personne peuvent indiquer beaucoup de choses à son interlocuteur. Elles peuvent renseigner sur son caractère ou son tempérament.14(*)

Dans la lutte contre le paludisme, on utilise la communication interpersonnelle c'est-à-dire un dialogue confidentiel entre le patient et le médecin, aussi, entre les relais communautaires et le public cible en vue de permettre à la population de surmonter le stress et de prendre des décisions personnelles par rapport à la gravité du paludisme.

I.1.1.1.2. La communication de groupe

La communication de groupe part d'un émetteur et s'adresse à une catégorie de personnes bien déterminées qui ont une relation d'interaction. La communication de groupe permet l'échange entre les individus et crée une relation de réciprocité. La communication de groupe est complexe et multiple car elle est liée à la taille du groupe, à la fonction du groupe, et à la personnalité des membres qui les composent. Ce type de communication est efficace dans la lutte contre le paludisme surtout quand il s'agit des réunions des informations et des renseignements ou des exposés faits par le personnel de santé à l'intention de son public cible.15(*)

I.1.1.1.3. La communication de masse

Alphonse silberman indique16(*)que la communication de masse est un processus qui consiste à faire connaître des informations, des idées, des attitudes à un public nombreux et diversifié par l'entremise des médias créés à cette fin.

En effet la communication de masse est l'ensemble des techniques qui permettent de transmettre au même moment à un public plus vaste possible toutes sortes de messages. Il s'agit donc d'une communication dans laquelle un émetteur diffuse des messages vers tous les récepteurs disponibles, ceux-ci le souhaitent ou pas17(*).

Les supports de communication sont : la radio, la télévision, les journaux, l'affichage, les cassettes vidéos,les sketches télévisés ou radiodiffusés, etc.

Pour le cas de notre travail, la communication de masse peut intervenir dans le domaine de la sensibilisation sur les différents thèmes liés à la santé de la population en général, et dans la lutte contre le paludisme en particulier. Cette communication est surtout efficace par l'intermédiaire de la radiocommunautaire en milieu urbain précisément sur le marché de Matete car elle s'adresse à la fois aux instruits et aux analphabètes.

A la lumière de nos différents modes de communication, nous pouvons à notre tour dire que la communication est un outil efficace dans la prise de décision et le changement de comportement chez la population cible.

I.1.1.2. Les outils de communication

Ce sont les vecteurs, canaux par lesquels passent une communication (verbale ou non verbale) pour mieux atteindre les cibles. On distingue des outils « medias » et« hors medias » la presse (journal), la radio, la télé, l'affichage, le cinéma sont les véhicules des actions « medias ». Quant aux actions hors medias, il y a lieu de citer notamment la promotion, le marketing direct, les relations publiques, le sponsoring et le mécénat.
Le choix des bons outils de communication consiste à répondre aux questions du public visé, de sa fonction et de la manière dont il sera diffusé et utilisé. A chaque besoin son application. A chaque outil son utilisation.

Même si les médias facilitent la diffusion à un public nombreux, ils ne produisent pas toujours les effets souhaités du fait de la platitude des messages qui s'adressent à la fois à tous et à chaque personne.

C'est ainsi qu'il importe de recourir aussi aux moyens

Interpersonnels c'est-à-dire à la communication interpersonnelle.

Celle-ci est considérée comme la transmission et la réception d'idées, de faits, d'opinion, d'attitude et de sentiments de façon verbale, non verbale ou de deux façons à la fois, pour produire une rétroaction.

Grâce à une active écoute, les messages issus de l'Emetteur ont plus de chance d'être exactement compris et interprétés par le récepteur.

En souriant notamment, nous communiquons parfois un désir d'amabilité. Le ton de notre voix, lorsque nous disons simplement « bonjour », peut indiquer toute une gamme de sentiments, allant de la hargne de sentiment au chaleureux, plaisir ; ainsi que les mots que nous choisissons pour écrire, pour véhiculer un message, que nous souhaitons faire saisir à notre interlocuteur.

Plus grande est notre efficacité pour choisir et transmettre ces mots ; meilleurs est notre communication18(*)

I.1.2. PALUDISME

Le paludisme est une maladie parasitaire fébrile due à quatre espèces de plasmodium : « le plasmodium falciparum (agent de la fièvre tierce maligne, le plus dangereux et le plus répandu en régions chaudes), le plasmodium malariae (localisé en foyers, en zones tropicales), le plasmodium vivax (répandu en zones tempérées chaudes) et le plasmodium ovale (agent de la fièvre tierce bénigne, rencontré essentiellement en Afrique centrale et occidentale) » 19(*)

Selon le dictionnaire médical pour les régions tropicales, « le paludisme est un malaise général accompagné de fièvre apparaissant pendant quelques jours qui précèdent les accès paludéens aigus chez un sujet prémuni »20(*).

I.1.2.1. Les signes du paludisme

Lorsqu'une personne est piquée pour la première fois par un moustique anophèle, on parle de primo invasion. Les premiers jours qui suivent sont sans symptômes. C'est la période où les parasites circulent jusqu'au foie et s'y installent pour s'y développer. Le délai d'apparition des symptômes varie d'une semaine à quelques mois, selon l'espèce incriminée. Les premiers signes cliniques sont : fièvre modérée continue d'apparition progressive sans périodicité particulière, les troubles digestifs (diarrhée, nausées de vomissements, céphalées).21(*)

Les trois stades d'un accès palustre se déroulent sur plusieurs heures 22(*)

1) Un stade de frissons intenses accompagné d'une température de 39 à 40°C, d'une baisse de tension artérielle et le patient frissonne sous les couvertures.

2) Un stade de fièvre sèche pendant lequel la température s'élève de 40 à 41°C, la peau est sèche et brûlante. Le patient rejette ses couvertures.

3) Un stade de sueurs abondantes : la température retombe, la tension artérielle remonte. Le patient émet les urines de couleur foncée.

L'accès palustre est généralement suivi d'une sensation de fatigue accompagnée d'une période d'euphorie et de soulagement. Aussi, l'extrême faiblesse respiratoire chez l'enfant, l'inappétence, les courbatures, les maux de tête font partie des signes du paludisme.

Néanmoins, ces symptômes ne permettent pas à eux seuls d'affirmer que l'on souffre du paludisme, d'où selon les médecins la nécessité de se faire diagnostiquer reste primordiale même si le patient présente tous ces symptômes.

I.1.2.2. Epidémiologie

Le paludisme touche le monde, particulièrement les zones tropicales défavorisées d'Afrique, d'Asie et d'Amérique Latine. L'Afrique est, de loin, le continent le plus touché avec 90% des cas de paludisme recensés dans ses zones tropicales. Des épidémies peuvent survenir lors de mouvements de populations peu exposées au paludisme vers des zones hautement endémiques.23(*)

Les différentes espèces du parasite plasmodium impliquées

Quatre espèces de parasites du genre Plasmodium sont responsables de la maladie chez l'homme :

· Plasmodium falciparum est l'espèce la plus pathogène et responsable des cas mortels. Elle est présente dans les zones tropicales d'Afrique, d'Amérique Latine et d'Asie, et elle est dominante en Afrique ;

· Plasmodium vivaxcoexiste avec Plasmodium falciparum dans de nombreuses parties du monde, et est présente dans certaines régions tempérées ;

· Plasmodium ovale, principalement trouvée en Afrique de l'ouest, ne tue pas mais peut entraîner des rechutes 4 à 5 ans après la primo infection ;

· Plasmodium malariae a une distribution mondiale mais très inégale. Elle n'est pas meurtrière mais peut entraîner des rechutes jusqu'à 20 ans après la primo infection.

I.1.2.3. Transmission

Le paludisme est transmis à l'homme par la piqûre d'un moustiquefemelle, du genre Anophèles, lui-même infecté après avoir piqué un homme impaludé : la femelle, en prenant le repas de sang nécessaire à sa ponte, injecte le parasite à son hôte. Les mâles ne piquent pas.24(*)

I.1.2.6. Traitements

Le paludisme comme d'autres maladies parasitaires peut être soigné, même s'il arrive qu'il résiste à certains médicaments. Dans ce traitement, deux types de traitement sont révélés entre autres :

· Traitement curatif : où le médecin, après avoir diagnostiqué le patient, lui prescrit des médicaments à prendre selon l'état de la victime. Le médecin peut décider son hospitalisation ou tout simplement lui prescrire les médicaments à prendre chez lui. Pour le cas du paludisme simple, le patient peut prendre l'ACT comprimés pendant 3jours tandis que pour le paludisme grave, le patient est soumis à la perfusion de l'ACT injectablependant 3 jours après il reçoit l'ACT comprimés encore pendant 3 jours25(*).

· Traitement préventif qui vise à prévenir pour qu'il y ait moins de paludéens sur le territoire. Il s'agit de prendre des mesures de prévention et de les mettre en pratique pour limiter les dégâts. Cela est fait à travers :

· La lutte anti vecteur. Le but est de limiter la population d'anophèles ;

· Les mesures d'assainissement, suppression des eaux stagnantes, grandes ou petites ;

· L'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticides dans les ménages ;

· Application de lotion anti moustique ;

· Grillages anti-moustiques devant portes et fenêtres ;

· Destruction des moustiques par épandages intra domiciliaires d'insecticides à longue durée d'action (pulvérisation d'un insecticide) ;

· L'utilisation des plaquettes à diffusion électrique »26(*)

I.1.2.7. La mortalité

Selon le dictionnaire des termes de médecine27(*), « la mortalité ou taux de mortalité est le rapport qui existe entre le nombre de décès et le chiffre de la population où ils se sont produits, pendant un temps déterminé, généralement l'année en moyenne, unité de temps ».

I.1.2.8. La morbidité

En termes épidémiologiques, « La morbidité est le nombre d'individus souffrant d'une maladie donnée, pendant un temps donné, en général une année dans une population. L'incidence (les nouveaux cas), la prévalence (la somme de tous les cas) sont deux façons d'exprimer la morbidité d'une maladie28(*) ».

I.1.2.9. Les conséquences socio-économiques du paludisme

Le paludisme provoque des conséquences néfastes du fait qu'il cloue souvent ses victimes au lit, les empêchant de vaquer à leurs activités quotidiennes. Cette maladie est synonyme d'une perte de revenus importants et constitue un lourd fardeau pour les familles des victimes. Le paludisme entrave également la scolarité des enfants et le développement social en raison de l'absentéisme. Les victimes doivent dépenser à l'achat des médicaments ou aux frais d'hospitalisation sans oublier qu'ils sont inactifs au cours de la maladie.

Avec ces dépenses des familles des victimes, celles-ci s'appauvrissent. Et par conséquent, quand les familles s'appauvrissent, le pays en souffre29(*).

I.1.3.ZONE DE SANTE

C'est uneentité géographique bien délimitée (diamètre maximum 150 kms) contenue dans les limites d'un territoire ou d'une commune administratif, comprenant une population d'au moins 100.000 habitants (composée des communautés homogènes au point de vue socioculturelle) avec des services de santé à 2 échelons interdépendants (centres de santé au 1er échelon et un Hôpital Général de Référence (HGR) au 2ème échelon), sous la supervision d'une Equipe cadre de la Zone de santé.30(*)

La ZS est subdivisée en « Aires de santé ». Une aire de santé est une entité géographique délimitée, composée d'un ensemble de villages en milieu rural et/ou des rues en milieu urbain, établis selon des critères d'affinités sociodémographiques dont la taille de la population desservie est en moyenne de 10.000 habitants selon le milieu (rural ou urbain). Chaque Aire de santé est couverte par un Centre de Santé.

La PNS a comme stratégie les Soins de Santé Primaires pour atteindre son objectif social qui est « la Santé Pour Tous » en RDC. La PNS réaffirme la Zone de Santé (ZS) comme l'unité opérationnelle de sa mise en oeuvre au sein du système de santé de la RDC. La ZS est une entité décentralisée, de planification et de mise en oeuvre de la stratégie des Soins de Santé Primaires, bénéficiant de l'appui technique et logistique du niveau intermédiaire et fonctionnant conformément aux stratégies, directives et normes édictées par le niveau central du système de santé.

SECTION 2. CADRE THEORIQUE

La théorie est une façon d'expliquer ou de comprendre des réalités souvent complexes en proposant une interprétation à un certain niveau de généralité de pensée.

Ainsi, pour ce qui est de notre étude, une seule théorie de communication nous a paru d'une grande utilité. Il s'agit de : La Théorie de communication pour le changement de comportement ;

I.2.1. Théorie de la Communication pour le Changement de Comportement (CCC)

La résurgence de certains comportements problématiques en R.D. Congo, pose aujourd'hui le problème de la maîtrise des enjeux de changement de comportement dans sa globalité. Il est à noter de ce fait que, la plupart des programmes de sensibilisation, conçus pour aider les gens à modifier un comportement quelconque, opèrent selon un paradigme d'action qui traite la question de changement de comportement de façon isolée en se limitant au besoin d'information et aux actions visant un changement immédiat. Ainsi, tout porte à croire que pour initier un nouveau comportement, il suffit de produire des émissions radio et télédiffusées, des spots publicitaires et affiches afin de venir à bout du comportement déviant.

Par ailleurs, les récentes études dans le domaine de changement de comportement ont démontré les limites de cette démarche traditionnelle, qui met en avant plan des comportements prêts à adopter et ont ouvert une nouvelle piste de réflexion reposant, sur ce qui peut se présenter comme obstacle au changement de comportement tant au niveau individuel que collectif. Cet effort de chercher à saisir le changement de comportement à travers ses enjeux est comprimé dans l'approche dite de la « communication pour le changement de comportement » ou CCC en sigle.

I.2.1.1. Définition de la CCC

La CCC est « un processus interactif et participatif, à double voie, permettant d'échanger des informations, des idées, des connaissances, des opinions et des décisions, en vue de favoriser dans une communauté donnée ou chez certains individus, des changements durables de comportement ou l'adoption de comportements nouveaux concourant à l'amélioration des conditions de vie de cette communauté ou de ces individus »31(*).

La CCC vise ainsi à amener des individus, des groupes ou une population à adopter, à maintenir ou à changer volontairement une attitude et un comportement en vue de l'amélioration de la qualité de leur vie au plan individuel ou collectif.

Passage de l'Information Education et Communication (IEC) à la CCC

Ce concept a vu le jour ces dernières décennies où les acteurs de développement ont senti la nécessité d'assurer une plus grande participation des communautés.

« Reposant à l'origine sur les programmes d'IEC, la CCC a succédé à celle-ci en 1980 pour s'inscrire dans une approche plus globale, visant à agir sur les déterminants des changements des comportements »32(*). En tant qu'une « approche globale et intégrée, la CCC va au-delà de la simple transmission de messages, de connaissances et d'informations »

Avec la CCC, il s'agit désormais de :

· Faire une bonne analyse de la situation pour identifier avec les populations les facteurs qui favorisent un changement de comportement,

· Pousser et inciter les populations cibles à l'acquisition de nouveaux comportements,

· Impliquer les populations dans tout le processus de changement de comportement.

Elle a évolué de façon à promouvoir des messages mieux ciblés, favoriser le dialogue et l'appropriation commune du processus.

I.2.1.2. Composantes de la CCC

· Educateur : dans son intervention, l'agent de la CCC joue le rôle de facilitateur non pas celui de maître,

· Message : c'est le message qu'on souhaite basculer pour inciter le changement de comportement.

· Objectif : l'objectif principal de la CCC est de changer le comportement,

· Cible : la CCC a comme public cible l'individu, les communautés, les réseaux et les leaders,

· Acception : dans son acception du changement, la CCC estime que les comportements sont influencés par les facteurs socioculturels, d'environnement et des normes sociales.

· Canaux de communication : pour atteindre son objectif, la CCC véhicule sa communication à travers les réseaux sociaux, la communauté, le mass média et les canaux de proximité (les médias traditionnels),

· Technique de communication : la communication de la CCC se passe entre A et B. A et B sont des partenaires, donc égaux.

I.2.1.3. Rôle de la CCC

Le rôle que tend jouer la CCC dans le processus de changement de comportement est multiple, aussi à plusieurs niveaux :

Au niveau des individus, la CCC permet de :

· Susciter l'implication personnelle,

· Accroître les connaissances sur les solutions aux problèmes à résoudre,

· Obtenir une attitude favorable face à une pratique, une idée,

· Combattre les rumeurs,

· Changer, renforcer les pratiques et les comportements conformes aux solutions identifiées,

· Maintenir le bon comportement,

· Rendre l'individu maître de ses décisions,

· Encourager à informer, à persuader et à motiver d'autres individus.

Au niveau de la communauté ou du groupe, la CCC permet de :

· Impliquer la communauté dans le processus d'adoption des comportements désirables,

· Obtenir son soutien en faveur de ceux qui adoptent les comportements désirables,

· Obtenir un changement collectif,

· Rendre la communauté ou le groupe maître de son propre développement.

Au niveau de la société globale, la CCC permet de :

· Accroître la prise de conscience du public sur les problèmes et les solutions de la relation population et développement,

· Sensibiliser les différentes composantes de la société sur les politiques et les problèmes de population,

· Changer les valeurs, les habitudes et pratiques sociales dans le sens de l'intérêt collectif,

· Contribuer à obtenir un appui politique de haut niveau en faveur du programme.

I.2.1.4. Approches utilisées par la CCC

La CCC combine un ensemble d'interventions comportant la communication interpersonnelle, le mass média, les approches de participation communautaire qui tiennent compte des valeurs, du contexte et des relations existantes entre les membres d'une communauté.

1.2.1.5. Principe de base de la ccc

Pour qu'une communication pour le changement de comportement puisse donner du fruit, il faut qu'elle repose sur les principes suivants :

Etre fait par un travail de proximité : cibler des périodes bien définis, propice pour joindre les groupes cible, liées aux facteurs de risque et/ou qui incitent à changer le comportement :

Chaque intervention doit avoir des objectifs spécifiques bien déterminés ;être menée par les pairs pour favoriser une meilleure participation au sujetdes discussions au sein des groupes homogènes.

Faire appel à la participationactive des groupes cibles et des personnes influentes de la communauté en générale.

I.2.1.6. Modèles de changement de comportements

Pour promouvoir, renforcer et maintenir un comportement approprié, la CCC repose sur un ensemble des théories de changement de comportement, qui permettent de concevoir des programmes et des actions efficaces sur terrain. Il existe ainsi plusieurs théories de changement de comportement. Cependant, il serait toutefois fastidieux de répertorier de manière exhaustive toutes ces théories.Pour ce faire, nous allons nous limiter au modèle transthéorique, afin de servir de guide d'application de la CCC dont il est question ici.

I.2.1.6.1. Modèle Transthéorique

Formalisé par Prochaska et Diclémente, ce modèle est issu d'une étude comparative entre les principales théories développées en psychothérapie en 1970, pour aider les personnes dépendantes à l'alcool, au tabac et à la drogue à changer leur comportement33(*).

Durant cette période, le champ de la psychologie a été caractérisé non seulement par la multiplication des modèles de thérapie mais aussi, par les divergences profondes entre eux. Ainsi, vers la fin de cette décennie, les cliniciens étaient confrontés à plus de 200 modèles prétendant tous à l'efficacité. Cependant, plusieurs d'entre eux étaient confus et insatisfaits. Et selon ces deux psychosociologues, le champ était à cette époque si fragmenté qu'il était menacé d'éclatement.

En révisant ces différentes théories, Prochaska et Diclémente ne se sont pas contenté tout simplement à juxtaposer ces théories et leurs variantes pour en faire ressortir les similitudes et leurs divergences. Leur objectif était de développer un modèle transthéorique, capable d'intégrer les meilleurs éléments de chacune d'elles dans un tout cohérent.

Par conséquent, il n'exclut aucune technique ou autre modèle d'intervention, pourvu qu'on les utilise en tenant compte du stade de changement.

De façon brève, le modèle transthéorique décrit comment les gens modifient un comportement problématique ou acquiert un comportement positif. Il soutient que les personnes qui modifient leur comportement passent par une série de stades suivants :

· Précontemplation ;

· Contemplation ;

· Préparation ;

· Action ;

· Maintien ;

· Terminaison.

Et que la progression d'un stade à l'autre est facilitée par l'utilisation des bonnes stratégies de changement au bon moment.

I.2.1.6.1.1. Précontemplation :

A ce premier niveau, l'individu ne se sent pas absolument concerné par le problème. Dans cette phase les individus sont moins réceptifs au message car, elle est caractérisée par la résistance de reconnaître qu'un comportement pose problème et qu'il doit être modifié. Il a tendance à nier le problème ou à rejeter la faute sur les autres. A ce stade, il est primordial d'informer pour augmenter le niveau de la prise de conscience du problème.

I.2.1.6.1.2. Contemplation :

Au deuxième stade, l'intérêt pour la question est un peu plus fort. L'individu prend conscience du problème et l'importance d'un changement commence à être admise. Mais la connaissance est encore partielle, et le besoin d'être convaincu est encore fort avant de passer à l'acte. A ce stade, il convient d'aider l'individu à effectuer une autocritique sur les enjeux du changement et sa responsabilité. Pour ce faire, la communication doit se fonder sur les témoignages en rapport avec le bien fondé du changement.

I.2.1.6.1.3. Préparation :

C'est ici que les intentions et l'action se rencontrent. L'individu est prêt à s'engager dans le changement et commence à poser de petits gestes en identifiant les objectifs et les moyens pour y parvenir. Ses efforts restent cependant insuffisants pour maîtriser parfaitement le comportement à éliminer ou à acquérir. A ce stade, la communication doit être axée sur le côté pratique, c'est-à-dire le comment faire. Ceci pour amener l'individu à passer à l'acte.

I.2.1.6.1.4. Action :

Cette phase correspond au passage à l'acte. La personne se lance. Elle teste différentes options, différentes possibilités. A ce stade, les habitudes sont donc bouleversées et les nouveaux réflexes ne sont pas encore définitivement adoptés. L'effort à fournir ici consiste à valoriser le changement amorcé par des récompenses.

I.2.1.6.1.5.Maintien :

C'est la phase où les changements de comportement ont eu lieu, mais ils doivent être maintenus dans le temps pour devenir de véritables habitudes. Le stade de maintien constitue ainsi une phase de stabilisation du comportement et de prévention de la rechute. Il ne s'agit toutefois pas d'une phase statique. Car, malgré les progrès réalisés, les individus peuvent avoir des tentations persistantes de recourir à leurs anciens comportements, ce qui demande la poursuite des efforts de changement et l'anticipation des obstacles qui pourraient les amener à la rechute. Il convient à ce niveau de consolider le changement en évitant des situations qui peuvent entrainer la rechute.

I.2.1.6.1.6. Terminaison :

A cette étape les risques de rechute sont à peu à près nuls. Les nouveaux comportements ont été totalement intégrés, et ne sont plus du tout considérés comme contraintes. Ce sont des habitudes devenues des évidences, des automatismes complètement intégrés au comportement. A ce stade, il faut favoriser la relation d'aide entre les acteurs. D'où, la nécessité de mettre en place des structures d'accompagnements pour aider, conseiller, identifier les freins et déjouer certains obstacles.

Il faut cependant noter que ce dernier stade a fait l'objet de moins de recherches que les autres car, il constitue souvent un idéal à atteindre plutôt qu'une réalité tangible. D'après Prochaska et Diclémente, chez les anciens fumeurs et alcooliques par exemple, moins de 20 % des individus atteignent ce stade. Pour la majorité des gens, le maintien constitue donc le dernier stade dans le processus de changement. C'est sans doute pour ces raisons que le stade de terminaison ou conclusion est omis dans plusieurs présentations du modèle transthéorique qui décrit un modèle à cinq stades.

Conclusion partielle

Le premier chapitre était consacré au cadre conceptuel et théorique. C'est dans ce chapitre que nous avons défini les concepts nécessaires pour la compréhension de notre travail. Le chapitre a également évoqué la théorie qui convient et qui pourrait être adaptée à la lutte contre le paludisme dans la zone santé de Matete. Le deuxième chapitre sera consacré à la présentation de la zone santé de Matete.

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE DE SANTE DE MATETE

II.1. Historique

La zone de santé urbaine de Matete est l'émanation de l'ancienne zone de santé de Lemba-Matete. Elle fut créée au mois de mars 1986. Elle comptait dans son ensemble 11 aires de santé.

A la suite du découpage intervenu en janvier 2000, la zone de santé urbaine de Matete correspond actuellement aux limites administratives de la commune même de Matete. Ainsi, les treize quartiers de la commune de Matete correspondent aux treize aires de santé de la zone de santé de Matete.

Avec la politique du nouveau découpage, Le Médecin Chef de Zone est d'office le conseiller médical du Bourgmestre de la commune de Matete ou se situe la zone de santé de Matete.

II.2. Situation géographique et démographique :

II.2.1. Situation géographique :

La zone de santé urbaine de Matete est limitée34(*) :

· Au Nord : par le boulevard Lumumba qui la sépare de la zone de santé de Kingabwa ;

· Au Sud : par l'avenue Mbambakilenda qui la sépare avec la ZS de Kisenso ;

· A l'Est : par Ndjili qui la sépare de la zone de santé de Ndjili ;

· A l'Ouest : par la rivière Matete qui la sépare avec la zone de santé de Lemba.

II.2.2. Situation démographique :

· Population totale est estimée à 322.475

· Superficie de la ZS : 4,9 pour une densité de 65.790hab./Km2

· Cible nourrissons survivants de 0 à 11 mois : 11.254

· Cible naissances vivantes : 12.268 enfants.

Données de population35(*)

POPULATION

N O M B R E

Sources des données

Année

M

F

Total

Population 0- 11 mois

4020,44

4020,44

8040,88

Dénombrement PEV

2017

Population 12-59 mois

15076,65

15076,65

30153,3

Dénombrement PEV

 

Population 5- 14 ans

29148,19

29148,19

58296,38

Dénombrement PEV

 

Population 15 à 49 ans

43018,708

46235,06

89253,768

Dénombrement PEV

 

Population 50 à 59 ans

5025,55

5829,638

10855,188

Dénombrement PEV

 

Population 60 et plus

2211,242

2211,242

4422,484

Dénombrement PEV

 

Population totale

98701,802

102320,198

201022

Dénombrement PEV

 

Population flottante

 
 
 
 
 

Total général

98701,802

102320,198

201022

Dénombrement PEV

 

II.3. Description de la ZS MATETE :

La zone de santé urbaine de Matete est l'une de 35 ZS de la ville province de Kinshasa et fait frontière avec 4 Zones de Santé (Kisenso, Lemba, Kingabwa et Ndjili). Elle est subdivisée en 13 aires de santé qui sont : Dondo, Loeka, Lukunga, Lumumba, Lunionzo, Malemba, Maziba, Mbomb'ipoko, Sankuru, Sumbuka, Totaka et Vivi36(*).

II.3.1. Situation médico sanitaire

La zone de santé de Matete comprend 93 structures sanitaires dont seulement 46 collaborent avec la zone de santé et donnent les rapports SNIS mensuellement au BCZS, parmi ces structures, il y a trois structures étatiques dont deux centres de santé et un HGR (Hôpital Général de Référence), deux structures conventionnées catholiques, deux structures conventionnées protestantes et les autres sont des établissements privés.

Les principales pathologies rencontrées dans la zone de Matete sont :

· Le paludisme

· L'infection respiratoire aigue

· La malnutrition

· La diarrhée simple

· La rougeole

· La gastroentérite

· Etc.

II.3.2. Données socioculturelles :

La population de la zone de santé urbaine de Matete a un mode de vie urbano rural. Les principaux groupes ethniques sont : Bangala, Ba Swahili, Ba Luba et Ba Kongo. Le lingala est la langue plus parlée par la majorité de la population de Matete.

Les différentes religions rencontrées dans cette commune sont : Catholique, Protestante, Kimbanguiste, Armée du salut et les Eglises de réveil.

On rencontre plusieurs établissements scolaires dans cette zone de santé :

· Nombre d'écoles primaires : 42

· Nombre d'écoles secondaires privées : 22

· Nombre d'écoles conventionnées catholiques : 15

· Nombre d'écoles officielles : 10

· Nombre d'écoles Kimbanguistes : 3

· Nombre d'école de l'Armée du salut : 1

· Nombre d'Instituts Techniques Médicaux (ITM) : 2

On rencontre également un Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM) Presbytérien dans cette zone de santé.

II.3.3. Données socioéconomiques :

Cette zone de santé possède un environnement socioéconomique favorable. Elle a un marché qui est très fréquenté par les populations des communes de Matete, de Kisenso, de Lemba, de Ngaba et autres communes car c'est une entité à potentialité élevée du point de vue commerciale.

On y rencontre plusieurs magasins, boutiques, pharmacies, bars, hôtels et chambres froides.

II.3.4. Données environnementales :

Ces données sont caractérisées par l'insalubrité du milieu, plusieurs caniveaux sont bouchés ; les denrées alimentaires sont vendues au sol sur les rues, au marché et à ciel ouvert ; c'est ce qui entraine souvent plusieurs maladies des mains sales : la diarrhée, la fièvre typhoïde, l'amibiase, les verminoses etc.

II.3.5. Taches du personnel oeuvrant au bureau central de la zone de sante

II.3.5.1. Médecin Chef de Zone de Santé (MCZ) :

· Il supervise et contrôle tous les services de la zone de santé (BCZS, HGR et toutes les FOSA) ;

· Il prépare les réunions du Conseil d'Administration de la ZS;

· Il exerce son pouvoir hiérarchique sur l'ensemble du personnel de la ZS ;

· Il prépare les réunions du Comité de Gestion de la Zone de Santé ;

· Il coordonne toutes les activités de la ZS ;

· Il assure la planification des activités y compris la formation dans la ZS et veille à son exécution;

· Il exploite l'information sanitaire ;

· Il élabore les rapports d'activités de la ZS.

II.3.5.2. L'Administrateur Gestionnaire (AG) :

· Il supervise et contrôle la comptabilité, la caisse et fait rapport au MCZ ;

· Il propose au MCZ la programmation des dépenses et assure l'exécution ;

· Il centralise les prévisions budgétaires de ZS ;

· Il assure l'approvisionnement régulier de la ZS en matériel et équipement ;

· Il veille à l'ordre et à la discipline sur l'ensemble de la ZS ;

· Il assure la gestion du personnel de la ZS et fait compte rendu au MCZ ;

· Il assure la responsabilité du matériel existant dans la ZS et fournit les justifications d'utilisation (kilométrage et consommation du carburant) ;

· Il veille à l'utilisation rationnelle des biens de la ZS ;

· Il remet annuellement à jour l'inventaire des biens de la ZS ;

· Il supervise la collecte des données épidémiologiques et SNIS pour l'ensemble de la ZS et prépare la synthèse pour le Comité de Gestion et le Conseil de d'Administration ;

· Il supervise les activités de gestion des ressources des FOSA de la ZS.

II.3.5.3. Infirmier Superviseur (IS) :

· Il centralise les rapports mensuels des FOSA ;

· Il traite et interprète ces rapports sur l'ensemble des activités de la ZS ;

· Il supervise les FOSA dans les activités préventives et promotionnelles

· Il assure la gestion des vaccins dans la ZS ;

· Il centralise les rapports de supervision ;

· Il supervise le collecte des données épidémiologiques et SNIS pour l'ensemble de la ZS de la ZS et prépare la synthèse ;

· Il applique les principes généraux pour la gestion des soins de santé.

II.3.5.4. Nutritionniste (Nut.) ;

· Il assure la formation des prestataires des soins de la ZS ;

· Il forme le personnel dans les activités propres de la nutrition ;

· Il assure la planification des activités propres à la nutrition ;

· Il gère l'information nécessaire au suivi du programme de la nutrition.

II.3.5.5. Animateur Communautaire (AC) :

· Il redynamise le CODEV et le COCODEV aussi dans leurs compositions que dans leurs fonctions ;

· Il participe à l'élection des responsables des CODEV et COCODEV ;

· Il participe à certaines réunions des CODEV et de COCODEV nécessaires sur la prise de décisions délicates ;

· Il aide la population dans le processus des autres activités prônant pour le développement du milieu ;

· Il élabore un rapport mensuel résumant le niveau de la participation communautaire pour l'ensemble de la ZS moyennant les critères préalablement choisis et en fait le rapport au COGE ;

· Promouvoir et entretenir une collaboration avec les structures participatives de la communauté ;

· Il supervise les activités des organes de participation communautaire et les soins promotionnels dans les CS ;

· Il assure les relations publiques de la ZS.

II.3.5.6. Pharmacien :

· Il tient les fiches de stock de tous les médicaments et matériels gardés dans la pharmacie ;

· Il livre les médicaments et matériels dans différents services sur base des réquisitions ;

· Il établit un rapport mensuel de la pharmacie ;

· Il détient le profil de consommation de chaque produit pour adapter la commande à la consommation ;

· Il veille au maintien du stock et évite les ruptures de stock ;

· Il fait périodiquement l'inventaire des produits pharmaceutiques 

· Il gère mes médicaments et autres intrants de la ZS ;

· Il supervise la gestion des produits pharmaceutiques des FOSA de la ZS ;

· Il gère l'information sanitaire des activités supervisées.

II.3.5.7. Technicien d'Assainissement :

· Il assure des visites parcellaires : contrôle parcellaire de la propreté générale de la parcelle et l'état des installations sanitaires ; il contrôle et neutralise les gites larvaires, la présence des hautes herbes, d'eau stagnante, des immondices, des ordures, des épaves, des boites vides, des vieux pneus.... il contrôle les caniveaux devant les parcelles et le mode d'évacuation des eaux usées et ménagères ;

· Il fait de contrôle sanitaire des lieux de production, de transformation, de stockage et de vente des denrées alimentaires : marchés, restaurants, boulangeries, pâtisseries, confiseries, brasseries, kiosks et Nganda...

· Il organise des visites médicales de manipulation et des vendeurs des services alimentaires ;

· Il organise des visites médicales de la population scolaire ;

· Il assure l'approvisionnement, l'inspection et le contrôle de qualité de l'eau des boissons, des boissons industrielles et des denrées alimentaires (aménagement des sources et puits) ;

· il encadre les ménages dans la construction des latrines et des logements sociaux avec la technique adaptée ;

· il assure des contrôles sanitaires des maisons de détentions ;

· il assure des contrôles sanitaires des cimetières (inhumation, exhumation et transfert des cadavres) ;

· il assure l'éducation pour la santé en matière de l'hygiène et assainissement dans la communauté ;

· il assure la formation continue du personnel et de relais communautaires.

Tableau 1. PERSONNEL DU BCZS DE MATETE37(*)

CATEGORIE

QUALIFICATION

SEXE

FONCTION

EFFECTIF

%

1

Médecin

Médecin Spécialiste en Santé Publique

M

MCZ

01

3

2

AG

L2 en AGIS

M

1 AGT

1 AGTA

02

6

3

IS

L2 en SACO

M

Superviseur

02

6

4

Pharmacien

L2 en Pharmacie

M

Ph.

01

3

5

AC

L2 en SACO

M

Animateur Communautaire

02

6

6

NUT

G3 en Nutrition

F

Nutritionniste

01

3

5

TA

G3 en ASSN

M

TA

01

3

7

Secrétaire

D6 en sciences commerciales

M

Secrétaire de direction

01

3

8

Surveillant

D6 H. Pédagogiques

M

Sécurité

01

3

9

Brigadiers sanitaires

G3 : 3

A1 : 3

A2 : 3

A3 : 2

Pp1 : 9

M

Brigades d'hygiène et assainissement

20

60

10

Chauffeur

D6 Mécanicien Chauffeur

M

Conducteur

01

3

 

TOTAL

 
 
 

33

100

POPULATION TOTALE DE LA ZONE DE SANTE PAR AIRE DE SANTE 2017

Aires de santé

Pop. totale

0-59 mois

18,9%

0-11 mois

3,49%

0-11 mois et gestante

4%

6-11 mois

2%

12-59 mois

12%

6-59 mois

18%

Cible

PEV mensuel

4% :12

Femme en âge de procréer

21%

1

DONDO

10 763

2034

376

430

215

1292

1937

36

2260

2

LOEKA

9809

1854

342

392

196

1177

1766

33

20 599

3

LUBEFU

14 321

2707

500

573

286

1718

2578

48

3007

4

LUKUNGA

16 381

3096

572

655

328

1966

2948

55

3440

5

LUMUMBA

16 094

3042

562

644

322

1931

2897

54

3380

6

LUNIONZO

24 757

4679

864

990

495

2971

4456

82

5199

7

MALEMBA

16 579

3133

577

663

335

1989

2984

55

3481

8

MAZIBA

13 804

2609

482

552

276

1656

2485

46

2899

9

MBOMB'IPOKO

10 826

2046

378

433

216

1299

1949

36

2273

10

SANKURU

23 253

4395

812

930

465

2790

4185

77

4883

11

SUMBUKA

14 599

2759

510

584

292

1752

2628

49

3066

12

TOTAKA

19 166

3622

669

767

383

2300

3550

64

4025

13

VIVI

10 670

2017

372

427

213

1280

1921

35

2241

 

TOTAL

201 022

37 993

7016

8040

40822

24121

34 799

671

60 753

II.4. ORGANIGRAMME DE LA ZS DE MATETE38(*)

CA

COGE

MCZ

AG

SURV

CHAUF

SEC

IS

PHARM

AC

TA

NUT

Conclusion partielle

Le deuxième chapitre a été orienté sur la présentation de la zone de santé de Matete, cela a permis de situer notre cadre recherche. Le troisième chapitre est consacré à l'analyse des outils de communication utilisé dans la zone de santé de Matete.

CHAPITRE III : ANALYSE DES OUTILS DE COMMUNICATION DANS LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME

Dans ce chapitre, il est question d'analyser la place réservée à la communication dans lutte contre le paludisme dans la zone de santé de Matete. Comme le paludisme est une maladie qui peut être prévenue, la communication pourrait alors jouer un rôle central dans la lutte contre ce fléau.

Ce chapitre a pour mission de vérifier notre hypothèse de recherche. Il est divisé en trois sections : La première est consacrée au protocole méthodologique, la deuxième à la présentation des données de l'enquête, et enfinla troisième à la critique et suggestions.

SECTION 1. PROTOCOLE METHODOLOGIQUE

La recherche que nous menons porte sur L'analyse des outils de communication dans la lutte contre le paludisme dans une zone de santé publique. Approche communicationnelle. Nous sommes partis de la question de recherche suivante : quel est l'apport de la communication dans la lutte contre le paludisme?

Nous avons émis l'hypothèse selon laquelle, une organisation qui veut lutter efficacement contre une maladie, doit recourir à une variété d'outils oumoyensde communication susceptibles de convaincre la population cible à adopter un comportement qui le mette à l'abri de celle-ci.

Et Pour mener cette étude, nous avons utilisé la méthode analytique. Celle-ci est appuyée par les techniques d'analyse documentaire et de l'entretien.

La méthode analytiquenous a permis d'analyser les outils de communication utilisés par la zone de santé de Matete ainsi que données recueillies sur terrain.

La technique d'analyse documentairenous a permis de compulser différents ouvrages, mémoires et autres documents ayant trait à notre recherche.

La technique d'entretien. Cette technique a été utilisée lors de la collecte des informations relatives à ce travail, dans le but de vérifier notre hypothèse. Nous nous sommes entretenus avec le responsable de communication de la zone de santé de Matete.39(*)(Mr Adonaï)

Robert ESCARPIT dans son livre « L'écrit et la communication » indique qu'il ne faut pas confondre la communication et l'information. Selon lui

« La communication est un processus complexe fonctionnant à travers un certain nombre d'appareils dont les médias ne sont que la partie technologique. L'information est la mesure mathématique ou non du contenu du message que transmettent ces médias. Autrement dit, l'information peut être transmise unilatéralement mais la communication est toujours bilatérale ou multilatérale. »40(*)

Ainsi, nous opérationnalisons quelques concepts de base de notre hypothèse.

Concept

Dimension

Composants

Indicateurs

Organisation

Structure

Marchand

· Entreprise

· Industrie

· Hôpital

· Université

· Ecole

Non-marchand

· Organisation internationale

· Ministère

· Service spécialisé

· ONG

· Eglise

· ASBL

Concept

Dimension

Composants

Indicateurs

Moyens de communication

Support de transmissionde l'information

Medias

Hors medias

· Radio communautaire

· Télévision

· Journal

· Presse écrite

· Radio

· Mégaphone

· Banderole

· Dépliant

· Affiche

· Relations publiques

Comportement

Manifestation, manière d'agir


favorable


défavorable

· adhésion

· non-adhésion

Utilisation des techniques de collecte des données

A ce sujet, nous avons élaboré un guide d'entretien contenant les thèmes suivants :

1. pratique de communication de la zone de santé de Matete

2. Les outils ou moyens de communication utilisés par la zone

3. Le contenu du message de ces outils de communication

4. Principales actions de sensibilisation de la zone de santé

5. Principaux acteurs de communication de la zone de santé

6. Cible de communication

SECTION 2 : PRESENTATION DES DONNEES DE L'ENQUETE

III.2.1. PRATIQUE DE COMMUNICATION DE LA ZONESANTE DE MATETE

Il convient de souligner à ce niveau que la notion de communication ne laisse aucun secteur indiffèrent, qui d'ailleurs nous amène à étudier la pratique de communication de cette organisation comme toute autre organisation, la zone de santé de Matete dispose d'un département de communication qui exploite deux types de communication notamment : la communication interne et la communication externe.

Au niveau interne, la communication se fait sous diverses formes. Le personnel communique à travers les notes circulaires, les réunions, les rapports de travail, les conférences, etc.

La communication externe traite l'aspect extérieur de la zone de santé, la cible principale parmi tant d'autres est la population. Ici la zone de santé entre en contact avec sa cible à travers les aires de santé.

Comme service qui vise à l'amélioration de la qualité des soins de santé de la population, la zone de santé de Matete comme toute autre zone de santé utilise les stratégies de communication, notamment : le plaidoyer, la mobilisation sociale et la communication pour le changement de comportement41(*).

III.2.2. LES OUTILS DE COMMUNICATION :

La zone de santé de Matete met en exergue les outils de communication qui lui permet de lutter contre ce fléau qui décime la population. À savoir :les outils des medias et des hors-médias.

III.2.2.1. LES MEDIAS

Franci Ball désigne Le media comme une « technique utilisée par un individu ou un groupe pour communiquer à un autre individu ou à un autre groupe, autrement que face à face (à une distance plus ou moins grande), l'expression de leur pensée, quelles que soient la forme et la finalité de cette expression ».42(*)Parmi ces moyens, on cite :

· La Radio communautaire

III.2.2.1.1 Radio communautaire

Une radio communautaire est un outil à portée limitée, c'est principalement la radio du marché de Matete et la zone de santé en profite pour faire passer le message concernant la lutte contre le paludisme et le programme de distribution des moustiquaires imprégnées, dans la communauté43(*).

III.2.2.2. LES HORS- MEDIAS

Hors média concerne toutes les autres formes de publicité qui n'ont pas recours aux médias pour faire la compagne sensibilisation. Parmi ces moyens, on cite:

· Les affiches

· Les banderoles

· Lesdépliants

· Le mégaphone

III.2.2.2.1.L'affiche :

L'affiche est un support de publicité ou de propagande destiné à être vu dans la rue et plus généralement dans les espaces publics. Imprimée sur papier, sur tissu ou des supports synthétiques, elle adopte des dimensions variables, pouvant aller jusqu'à plusieurs mètres. Pour le cas de ce travail, celle-ci constitue un matériel didactique qui permet d'être vu par le public cible de la zone de santé de Matete pour des explications pratiques, claires et précise pour la compréhension du public cible sur l'importance de la moustiquaire et comment l'utiliser pour éviter la malaria.

III.2.2.2.2. La banderole :

Une banderole est un drapeau rectangulaire visible de loin : la banderole est un outil de communication évènementielle. Elle se compose d'un visuel ou logo imprimé sur matière tissu ou PVC et est fixé par des oeillets ou des sandows. Son emploi est habituel lors de divers types de manifestations. Dans le cas de la zone de santé de Matete la banderole est utilisée pendant la campagne de Distribution de MILDA (faites dormir toute la famille sous la moustiquaire imprégnée d'insecticide à longue durée d'action pour se protéger contre le paludisme).

III.2.2.2.3.Le dépliant :

C'est un document imprimé dont la forme définitive est obtenue à la suite d'un pliage approprié. Ils sont fournis par le PNLP, dans le but de montrer à l'aide des images graphiques à la population la cause du paludisme, les signes, la conduite à tenir pour l'éviter ainsi que le traitement.

III.2.2.2.4.Le mégaphone :

Est un outil servant à amplifier la voix, appareil portatif composé d'un pavillon, d'un micro et d'une poignée, ce dispositif fonctionne à pile. Cet ustensile est utilisé par un relais communautaire de la zone de santé de Matete pendant la sensibilisation de la population sur la lutte contre le paludisme, notamment l'annonce sur la distribution des moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée d'action, l'assainissement du milieux pour détruire les laves des moustiques etc.

III.2.3. LE CONTENU DU MESSAGE VEHICULE PAR CES OUTILS

Grâce à des messages appropriés, véhiculés vers les cibles concernées par les outils de communication adéquats, la communication favorise les changements nécessaires à la résolution des problèmes.Les messages principaux sont :

· Dormez chaque nuit sous la moustiquaire imprégnée d'insecticide à longue durée d'action (MILDA) en l'utilisant correcte ;tout en donnant des avantages que celle-ci peut regorgée entres autres : de vousprotéger contre les piqûres des moustiques qui donnent la malaria et de vous permettre d'avoir un sommeil tranquille.

· L'assainissement des milieux intra et péri domiciliaires.

· Les signes de la maladie

· Les moyens de prévention contre la maladie

· La conduite à tenir en cas d'apparition des signes de la maladie

III.2.4. LES PRINCIPALES ACTIONS DE SENSIBILISATION

Après avoir reçu le rapport venant des aires de santé (structures sanitaires), la zone de santé mène des actions suivantes :

III.2.4.1. Technique de porte à porte

En cas de l'épidémie, en l'occurrence du paludisme, la zone de santé déploie les relais communautaires dans chaque parcelle pour informer la population sur le danger de la maladie et lui donner des méthodes de prévention.

III.2.4.2. Focus groupe

Les relais communautaires réunissent des groupes d'individus (quatre à six personnes). Pour expliquer à la population de ce qu'elle doit faire. L'objectif ici c'est d'atteindre tout le monde afin d'avoir les différentes opinions de la population.

III.2.4.3. Ecoute-active ou visite à domicile

Les relais communautaires visitent chaque domicile, cela se fait par rendez-vous et avec des matières bien précises. Ils peuvent prendre toute une séance pour ne parler que de l'importance de l'utilisation de moustiquaire imprégnée, de l'assainissement de l'environnement etc. un relais communautaire peut s'occuper de Dix à quinze ménages dans une rue par jour, cela se fait chaque mois.

III.2.4.4. Sensibilisation dans les milieux publics

L'activité se déroule tous les 3 mois pour informer la population sur les différents moyens d'éviter le paludisme et où le traiter.

III.2.4.5. Sensibilisation des leaders communautaires

Chaque mois la zone de santé tient une réunion de sensibilisation des leaders communautaires (chefs des quartiers, pasteurs, prêtres, responsables des associations et ONG pour les impliquer dans les activités de lutte contre le paludisme dans la communauté)

III.2.4. 6. Plaidoyer

En ce qui concerne le plaidoyer, la zone de santé recourt aux décideurs, les autorités politico-administratives, et les leaders d'opinion,celui-ciest enfin considéré comme tout effort visant à influencer les responsables politiques et les décideurs en faveur des changements sociaux, à transformer les perceptions et attitudes du public, à changer les comportements ou à mobiliser les ressources humaines et financières.

III.2.5. ACTEUR DE COMMUNICATION

Selon Monsieur Adonaï44(*), il ne faut pas forcement être communicateur de formation pour communiquer, mais, il faut plutôt avoir la connaissance sur la matière à communiquer. Pour combattre le paludisme ou toutes sortes de maladies épidémiques, la zone de santé utilise certaines catégories des personnes pour propager le message sur les méthodes préventives afin d'éradiquer la maladie. Ces personnes sont appelées les relais communautaires.

Avant de poursuivre notre étude, il serait mieux de porter de l'éclairage sur l'appellation « relais communautaire ».

Un relais communautaire peut être défini comme une personne volontaire, habitant la rue ou le village. On sous-entend par cette appellation, toute personne qui sert de pont entre ses pairs (communauté) et les différents services et/ou structures de santé : c'est une personne majeure sans distinction de sexe qui fait la jonction entre sa communauté et le service de santé. Comme profil, cette personne doit être apte à communiquer facilement et avoir l'esprit d'écoute : elle doit être disponible, intéressée par son propre développement et celui de sa communauté. C'est une personne intègre et de bonne moralité.

III.2.5.1. Types de relais communautaires

Les relais communautaires peuvent être :

III.2.5.1.1. Structures sanitaires

Les médecins ou les infirmiers peuvent informer les patients pendant la consultation médicale ou lors des rencontres avec les femmes enceintes.

III.2.5.1.2. Organisation aux assises Communautaires

Les organisations non gouvernementales, les églises, les mutuelles, les radios de proximité, les staffs des jeunes, etc., servent aussi des moyens de communication pour la diffusion et propagation de l'information.

En vue d'atteindre toutes les couches de la population, la zone de santé à travers les relais communautaires, tient aussi compte de la population spécialisée c'est-à-dire le professionnel de sexe (PS), les personnes vivant avec virus (PVV), les enfants de la rue (les cheguets). Ces derniers ont une forme particulière de la communication, les animateurs ne font pas le face à face pour transmettre l'information mais ils ne s'entretiennent qu'avec les responsables des groupes et ces derniers à leurs tour communiquer aux autres.

Il est à noter que tout relais communautaire est soumis à une formation permanente pour permettre la circulation du message sans distorsion.

III.2.6 CIBLE DE COMMUNICATION :

La population est la cible principale de la communication. Comme il s'agit d'un danger public, tout le monde est concerné, à propos cette étude, la cible est la population de la Commune de Matete.

III.2.7. EVALUATION DE L'EFFICACITE DE CES OUTILS

Nous avons remarqué que la zone de santé de Matete, pour faciliter la lutte contre le paludisme. Elle mette en place Les outils de communication efficace dans le butde bien informer la population de certains paramètres comportant sur l'existence du paludisme notamment : les causes, signes ainsi que la conduite à tenir pour l'éviter.

Grace à ces outils, il s'est avéré une forte implication de la population en termes de prise de connaissance de la maladie, ses signes, également les méthodes préventives, tout en répondant massivement à l'appel de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée d'action à travers les aires de santé, ainsi que la pratique du curage de caniveaux bouchés à travers la communauté.

III.2.8. RESUME DES ACTIVITES PRINCIPALES DE COMMUNICATION

Nous résumons les activités principales de communication de la zone de santé selon l'objectif de communication

III.2.8.1. L'objectif de communication de la zone de santé

L'objectif de communication de la zone de santé est la Communication pour le changement de comportement (CCC)

La zone de santé procède par informer la population cible lorsqu'elle découvre une maladie et fait découvrir la présence de la maladie à la communauté et les moyens pour combattre son expansion, ainsi qu'à éduquer la population cible dans la manière de sensibilisation, en partageant avec la communauté, les mesures préventives, elle lui inculque l'esprit de responsabilité afin de vaincre la maladie.

Elle vise aussi à conscientiser la population afin que cette dernière opte pour les attitudes favorables notamment : l'utilisation régulière des moustiquaires imprégnées d'insecticide, l'assainissement de l'environnement etc.

III.2.9. INTERPRETATION DES RESULTATS

Après analyse des éléments à notre possession nous pouvons donc affirmé que la zone de santé de Matete utilise les outils de communication qui sont catégorisés en medias et en hors-média.

Les résultats obtenus nous permettent de relever certaines considérations.La zone de santé de Matete a mis en place des outils de communication qui trouvent appui sur certains éléments psychologiques comme la proximité des animateurs. En fait, la zone de santé de Matete recourt aux relais communautaires, ces personnes qui vivent au milieu des personnes ciblées par la communication mais qui disposent d'expérience capable de changer le comportement des personnes envers à qui le message est orienté.

Ces outils ont fini par contribuer à sensibiliser le plus grand nombre d'individus dans la mesure où ceux-ci se présentent comme des éléments accompagnateurs efficaces de la démarche des actions de sensibilisation mise en place par la zone de santé de Matete.

Et il s'est avéré une forte implication de la communauté à propos de lutte contre le paludismeen termes de prise de connaissance de la maladie, ses signes, également les méthodes préventives, tout en répondant massivement à l'appel de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée d'action à travers les aires de santé, ainsi que la pratique du curage de caniveaux bouchés à travers la communauté.

L'analyse nous a permis de remarquer que le message contenu sur les banderoles, les affiches, les dépliants, était clair, précis et compréhensif. La diversité des outils utilisés a permis de faire passer le message et de combattre avec efficacité cette maladie. Cela étant aussi, nous pouvons validés notre hypothèse.

SETION 3. CRITIQUE ET SUGGESTIONS

III.3.1. CRITIQUE

III.3.1.1. Aspects positifs

La mise en place d'une structure de communication dirigée par des spécialistes en la matière constitue un point positif pour cette organisation, cette structure gère la communication à tous les niveaux : la manière dont les informations sont transmises aux agents de la zone telle que guidé par la hiérarchie.

III.3.1.2. Aspects négatifs

Nous constatons un problème de maitrise de certains outils de communication comme site internet, qui n'est pas d'ailleurs disponible dans cette zone.

Aussi nous constatons que les outils de communication sont très sollicités en cas d'épidémie. En temps normal rien n'est dit sur cette maladie, alors que la lutte doit être une pratique de tous les jours.Et la population elle-même aussi constitue un obstacle à l'éradication de la maladie, car elle ne respecte pas toutes les règles de précaution.

III.3.2. SUGGESTIONS

Nous suggérons ce qui suit :

A la population ainsi qu'au personnel polico-administratif de Matete

· D'initier les activités d'assainissement

· Multiplier les dépôts de transit d'ordures dans la commune

· Aménager des canaux de drainage des eaux de pluie et usées dans chaque quartier

· Initier la participation communautaire dans le processus de communication

· D'initier des activités de CCC dans les quartiers chaque trimestre

Aux prestataires de santé

· Soutenir les activités de communication par des supports tels que les boites à image

· sensibilisations régulières et continues même quand la maladie semble disparaitre afin d'inculquer l'esprit de responsabilité à la communauté.

· d'outiller son service de communication en interne et en externe et de se procurer des matériels de communication de la nouvelle technologie pour le bon fonctionnement du travail

· De redynamiser les activités promotionnelles dans les AS, et d'élaborer des messages de communication pour le changement de comportements clairs adaptés aux réalités locales des AS et orientés vers la lutte contre le paludisme à base communautaire.

Perspectives

Afin de réduire la morbidité nous pensons qu'il faudrait :

· Un budget local pour vaincre le Paludisme

· Réévaluer régulièrement l'impact de la communication sur le paludisme.

Conclusion partielle

Le présent chapitre a été consacré à l'analyse des outils de communication dans la lutte contre le paludisme .Nous avons présenté les résultats de notre enquête effectuée sur terrain, lesquels valident notre hypothèse. Dans une première section, nous avons fourni les éléments méthodologiques qui nous ont permis de vérifier notre hypothèse sur terrain. La deuxième section a livré l'analyse proprement dite, à partir de laquelle nous avons identifié les outils de communication utilisés par la zone de santé de Matete et enfin la troisième section a abordé la critique et des suggestions.

Conclusion générale

Au terme de notre étude qui a porté sur l'Analyse outils de communication dans la lutte contre le paludisme dans une zone de santé publique. Approche communicationnelle.

Pour lutter contre le paludisme dans la Commune de Matete.

Nous avonsévalué les outils de communication de cette zone de santé pendant la période de l'épidémie.

Nous sommes partis de la question de recherche suivante : quel apport de la communication dans la lutte contre le paludisme.

Notre hypothèse a postulé qu'une organisation qui veut lutter efficacement contre une maladie, doit recourir à une variété d'outils et moyens de communication susceptibles de convaincre la population cible à adopter un comportement qui le mette à l'abri de celle-ci.

Pour réaliser ce travail, nous nous sommes servis de la méthodeanalytique appuyée par les techniques d'entretien et d'analyse documentairepour nous aider à comprendre comment la zone de santé procède à l'utilisation de ces outils de communication pendant la période de l'épidémie.

Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail à compris trois chapitres. Le premier chapitre a abordé le cadre conceptuel et théorique. Le deuxième a présenté la zone de santé de Matete et le dernier chapitre a analysé les outils de communication dans la lutte contre le paludisme.

Nos investigations nous ont permis de porter un jugement positif sur les outils de communication de la zone de santé de Matete pendant la période de l'épidémie. La zone de santé à mise en place des outils et actions de sensibilisation efficace et diversifiées qui participent d'une manière pertinente dans cette lutte. Les outils de communication n'ont pas gagné totalement du terrain, mais ont freinés la chaine de la propagation de la maladie. Les observations faites durant la période de recherche nous laissent confirmer l'efficacité de la communication dans la période de l'épidémie. La communication a permis un changement de comportement de la population. Elle a égalementbénéficié d'appui financier, matériel de certains partenaires

Donc la communication revêt une importance capitale dans tous les secteurs de la vie. Il suffit seulement que cela soit efficace et claire.

Notre hypothèse a ainsi été vérifiée, nous louons le rôle et le système de communication de la zone de santé pour cette lutte contre le paludisme.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. AXLEY, SR., Traduit en français dans le texte « Managérial and organizational communication in terens ofconduit metaphor», Academy of management, Review, 1994.

2. ESCARPIT, R., L'écrit et la communication, Paris, PUF, 1976.

3. FAO, Guide méthodologique d'élaboration d'une stratégie de communication multimédia, Viale delle Terme di Caracalla, Rome, 2002.

4. LAUBET, J.L., initiation aux méthodes de recherche en sciencessociales, L'Harmattan, Paris, 2000.

5. LOUIS, F., Le paludisme au Burundi, Yaoundé, 2008.

6. GARNIER DE LA MARE, Dictionnaire des termes de médicine,27e éd., MALDIRE, 2003.

7. OMS, Guide pratique pour la prise en charge du paludisme grave, 3e édition. Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2013.

8. LENDREVIE J., la communication efficace, Paris : Jouve, 1995.

9. LUHAN, Mc,Pour comprendre les médias, Paris, Seuil, 1976.

10. Manuel de formation pour la prise en charge des cas de paludisme au niveau des formations sanitaires, OMS, PNLP, MRTC/DEAP, PTF, Août 2005.

11. MICHELINE, F., et M.-F. VERMETTE, La recherche en communication : un atout pour les campagnes sociales, Québec, Presse de l'Université du Québec, 2010.

12. MOCH, olivier, les bases de la communication, paris, Puf, 2016.

13. PIERRE, S., Les relations interpersonnelles, Montréal, éd. Agence d'arc, 1975.

14. ROY, C., In Communication, Bidon, Tolérance, 12 juin 1995.

15. SILBERMANN, Alphonse, Communication de masse, Paris, Hachettes, 1981.

16. STOETZEL, J., Fonction de la presse dans les études de presse, Institution financière française, 1938.

17. VONEYE, F., Presse dans la Société Contemporaine, Paris, Armand Collin, 1945.

18. WATZLAWICK, P. et al. Une logique de la communication, Paris, Seuil, 1972.


II. NOTES DE COURS

1. WAWA MOZANIMU Jérémie, psychosociologie de la communication, cours de L1, KINSHASA, IFASIC, 2015-2016.

2. OKOMBA WETSHISAMBI, réseaux sociaux de communication, cours de L1, KINSHASA, IFASIC, 2015-2016.

3. FRANCI Ball, cité par WAWA MOZANIMU Jérémie, Nouveaux medias et société, cours de L1, KINSHASA, IFASIC, 2015-2016.

III. THESE

1. MULUMBA NGANDU, thèse de doctorat en médecine, Etude sur la connaissance et l'utilisation des moyens de prévention dupaludisme en Mairie de Bujumbura : Cas de la commune de Buyenzi, UB, 2007.

IV. TRAVAUX DE FIN D'ETUDE

1. KIMONI KABOLO Lydie, la communication pour le changement des comportements appliqués dans la zone de santé de Ngaba dans la lutte contre le paludisme, Mémoire, Kinshasa, IFASIC, 2014.

2. KASSANDA MUNIKONGO Jarline,  analyse du système de communication du processus national de réduction des émissions liées à la déforestation et la dégradation des forets en RDC de 2009à 2013, Mémoire, Kinshasa, IFASIC, 2014.

V. AUTRES DOCUMENTS

1. Ministère de la Santé, RDC, Recueil des normes de la Zone de santé, Kinshasa, 2006.

2. BCZS Matete, PRESENTATION DE LA ZS MATETE, 2017.

3. Faire reculer le paludisme (FPR) La communication pour agir sur les comportements et faire reculer le paludisme juin 2002.

VI. INTERVIEW

1. Interview avec Monsieur ADONAI, animateur communautaire de la zone de santé de Matete. Le 20/08/2017.

WEBOGRAPHIE

1. http://fr.wikipedia.org/wiki/paludisme. .htm consulté le 13/06/2017.

2. http://www.furura-science.com/fr/definition/t/d/morbidité-2770/consulté le 20/05/2017.

3. http://archive.k4health.org/system/files/Int%C3%A9rieur%20MANUEL_CCC 0.pdf, (Page consultée, le 21/06/2017).

4. http : //www.wikipedia.fr consulté le 20/07/2017.

5. http://www.adrenaline.112.org/Durge/Dinf/palu.htm consulté le O8/O5/2017.

TABLEDES MATIERES

DEDICACE I

REMERCIEMENTS II

SIGLES ET ABREVIATIONS III

INTRODUCTIALEON GENERALE 1

1.Problematique 1

2. Hypothese 4

3. Methodologie 4

4. Le choix et interet du sujet 4

5. Delimitation du sujet 5

6. Division du travail 5

CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 6

SECTION 1. CADRE CONCEPTUEL 6

I.1.1. COMMUNICATION 6

I.1.1.1. LES FORMES DE COMMUNICATION 8

I.1.1.1.1. La communication interpersonnelle 8

I.1.1.1.2. La communication de groupe 8

I.1.1.1.3. La communication de masse 9

I.1.1.2. LES OUTILS DE COMMUNICATION 9

I.1.2. PALUDISME 10

I.1.2.1. les signes du paludisme 11

I.1.2.2. epidemiologie 12

I.1.2.3. transmission 13

I.1.2.6. traitements 13

I.1.2.7. la mortalite 14

I.1.2.8. la morbidite 14

I.1.2.9. les consequences socio-economiques du paludisme 14

I.1.3.ZONE DE SANTE 15

SECTION 2. CADRE THEORIQUE 16

I.2.1. THÉORIE DE LA COMMUNICATION POUR LE CHANGEMENT DE COMPORTEMENT (CCC) 16

I.2.1.1. Definition de la ccc 17

I.2.1.2. Composantes de la ccc 18

I.2.1.3. Role de laccc 18

I.2.1.4. Approches utilisees par la ccc 19

I.2.1.5. Principe de base de la ccc 20

I.2.1.6. Modeles de changement de comportements 20

I.2.1.6.1. MODÈLE TRANSTHÉORIQUE 20

I.2.1.6.1.1. Precontemplation : 21

I.2.1.6.1.2. Contemplation : 22

I.2.1.6.1.3. Preparation : 22

I.2.1.6.1.4. Action : 22

I.2.1.6.1.5. Maintien : 22

I.2.1.6.1.6. Terminaison : 23

CONCLUSION PARTIELLE 23

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE DE SANTE DE MATETE 24

II.1. HISTORIQUE 24

II.2. Situation geographique et demographique : 24

II.2.1. Situation geographique : 24

II.2.2. Situation demographique : 24

II.3. Description de la zs matete : 25

II.3.1. Situation medico sanitaire 26

II.3.2. Donnees socioculturelles : 26

II.3.3. Donnees socioeconomiques : 27

II.3.4. Donnees environnementales : 27

II.3.5. TACHES DU PERSONNEL OEUVRANT AU BUREAU CENTRAL DE LA ZONE DE SANTE 27

II.3.5.1. Medecin chef de zone de sante (mcz) : 27

II.3.5.2. L'administrateur gestionnaire (ag) : 28

II.3.5.3. Infirmier superviseur (is) : 28

II.3.5.4. Nutritionniste (nut.) ; 29

II.3.5.5. Animateur communautaire (ac) : 29

II.3.5.6. Pharmacien : 29

II.3.5.7. Technicien d'assainissement : 30

II.4. ORGANIGRAMME DE LA ZS DE MATETE 33

CONCLUSION PARTIELLE 33

CHAPITRE III : ANALYSE DES OUTILS DE COMMUNICATION DANS LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME 34

SECTION 1. PROTOCOLE METHODOLOGIQUE 34

SECTION 2 : PRESENTATION DES DONNEES DE L'ENQUETE 38

III.2.1. PRATIQUE DE COMMUNICATION DE LA ZONE SANTE DE MATETE 38

III.2.2. LES OUTILS DE COMMUNICATION : 38

III.2.2.1. LES MEDIAS 38

III.2.2.1.1 radio communautaire 39

III.2.2.2. LES HORS- MEDIAS 39

III.2.2.2.1.L'affiche : 39

III.2.2.2.2. La banderole : 40

III.2.2.2.3.Le depliant : 40

III.2.2.2.4.Le megaphone : 40

III.2.3. LE CONTENU DU MESSAGE VEHICULE PAR CES OUTILS 41

III.2.4. LES PRINCIPALES ACTIONS DE SENSIBILISATION 41

III.2.4.1. Technique de porte a porte 41

III.2.4.2. Focus groupe 41

III.2.4.3. Ecoute-active ou visite a domicile 42

III.2.4.4. Sensibilisation dans les milieux publics 42

III.2.4.5. Sensibilisation des leaders communautaires 42

III.2.4. 6. Plaidoyer 42

III.2.5. ACTEUR DE COMMUNICATION 43

III.2.5.1. TYPES DE RELAIS COMMUNAUTAIRES 43

III.2.5.1.1. Structures sanitaires 43

III.2.5.1.2. Organisation aux assises communautaires 44

III.2.6 CIBLE DE COMMUNICATION : 44

III.2.7. EVALUATION DE L'EFFICACITE DE CES OUTILS 44

III.2.8. RESUME DES ACTIVITES PRINCIPALES DE COMMUNICATION 45

III.2.9. INTERPRETATION DES RESULTATS. 46

SETION 3. CRITIQUE ET SUGGESTIONS 47

III.3.1. CRITIQUE 47

III.3.1.1. Aspects positifs 47

III.3.1.2. Aspects negatifs 47

III.3.2. SUGGESTIONS 47

CONCLUSION PARTIELLE 48

CONCLUSION GÉNÉRALE 49

BIBLIOGRAPHIE 51

WEBOGRAPHIE 54

TABLEDES MATIERES 55

* 1 LENDREVIE J, la communication efficace, paris : Jouve, 1995, p. 33

* 2La communication pour agir sur les comportements et faire reculer le paludisme juin 2002 P.11

* 3STOETZEL, J, Fonction de la presse dans les études de presse, Institution financière française, Vol. III, n°1.

* 4 WATZLAWICK, P. et al. Une logique de la communication, Paris, Seuil, 1972, p.14.

* 5KIMONI KABOLO Lydie, la communication pour le changement des comportements appliqués dans la zone de santé de Ngaba dans la lutte contre le paludisme, Mémoire, Kinshasa, 2014, p.3

* 6KASSANDA MUNIKONGO Jarline,  analyse du système de communication du processus national de réduction des émissions liées à la déforestation et la dégradation des forets en RDC de 2009 à 2013, Mémoire, Kinshasa, 2014,  p.5

* 7 LAUBET, J.L., initiation aux méthodes de recherche en sciences sociales, L'Harmattan, Paris, 2000, p. 120.

* 8VONEYE, F., Presse dans la Société Contemporaine, Paris, Armand Collin, 1945. P. 11

* 9 ROY, C., in Communication, Bidon, Tolérance, 12 juin, 1995, p.29

* 10 FAO, Guide méthodologique d'élaboration d'une stratégie de communication multimédia, Rome, 2002, p.2.

* 11 PIERRE, S., Les relations interpersonnelles, Montréal, éd. Agence d'arc, 1975, p.342.

* 12 Mc. LUHAN, Pour comprendre les médias, Paris, Seuil, 1976, p.418.

* 13 SILBERMANN, Alphonse., Communication de masse, Paris, Hachettes, 1981.p.30.

* 14 WAWA MOZANIMU, psychosociologie de la communication, cour de L1, IFASIC, 2015-2016.

* 15 OKOMBA WETSHISAMBI, réseaux sociaux de communication, cours de L1, IFASIC, 2015-2016.

* 16 SILBERMAN, op.cit. p32.

* 17 MOCH, olivier, les bases de la communication, paris, Puf, 2016. P. 26

* 18AXLEY, SR, Traduit en français dans le texte « Managérial and organizational communication in terens of conduit metaphor », Academy of management, Review ; 1994, N°9, p.428

* 19 http://www.adrenaline.112.org/Durge/Dinf/palu.htm consulté le O8/O5/2017

* 20 BERNARD et GENEVIEVE, P., Dictionnaire médical pour les régions tropicales, éd. BERPS, p.554.

* 21MULUMBA NGANDU, tiré dans la thèse de doctorat en médecine, Etude sur la connaissance et l'utilisation des moyens de prévention du paludisme en Mairie de Bujumbura : Cas de la commune de Buyenzi, UB, 2007

* 22 Idem.

* 23 Paludisme/Wikipédia consulté le 09/05/2017

* 24Guide pratique pour la prise en charge du paludisme grave, 3e édition. Genève, Organisation mondiale de la Santé, 2013.

* 25 Ministère de la santé de la RDC, « Plan Stratégique National de Lutte contre le Paludisme 2011-2016 », 2011

* 26FRANCIS, L., Le paludisme au Burundi, Yaoundé, Cameroun, 2008, p.10

* 27GARNIER DE LA MARE, Dictionnaire des termes de médicine, 27e éd., MALDIRE, 2003, p.543

* 28 Http://www.furura-science.com/fr/definition/t/d/orbidité-2770/consulté le 20/05/2017

* 29 FRANCIS, L.,Le paludisme au Burundi, Yaoundé, Cameroun, 2008. P.14.

* 30 Ministère de la Santé, RDC, Recueil des normes de la Zone de santé, Kinshasa, 2006, P.4 

* 31 Centre de Documentation Electronique - VIH/sida - Côte d'Ivoire, Manuel de référence: Communication pour le changement de comportement et la mobilisation communautaire en matière de VIH/SIDA, [En ligne], http://archive.k4health.org/system/files/Int%C3%A9rieur%20MANUEL_CCC_0.pdf, (Page consultée, le 21/06/2017)

* 32A. SECK, Cité par Le Cadre de référence - Education Pour la Santé,[En ligne], http://www.mdm-scd.org/ files/FichesMethologiques/francais/Mdm_Cadre%20de%20r%C3%A9f%C3%A9rence%20-%20Education%20Pour%20la%20Sant%C3%A9.pdf, (Page consultée, le 24/06/2017

* 33 F. MICHELINE et M.-F. VERMETTE, La recherche en communication : un atout pour les campagnes sociales, Canada, Presse de l'Université du Québec, 2010, p. 22-24

* 34Source : BCZS de Matete, 2015.

* 35BCZS Matete, 2017 op.cit.

* 36BCZS Matete, 2017PRESENTATION DE LA ZS MATETE

* 37BCZS Matete, 2017.op.cit

* 38BCZS Matete, 2017.op.cit

* 39 Propos recueillis lors d'un entretien avec Monsieur Adonaï, Animateur communautaire de la zone de santé de Matete, le 20/08/2017

* 40ESCARPIT, R., L'écrit et la communication, Paris, PUF, Collection « Que Sais-Je ? », 1976, p.197.

* 41 Plan de communication de lutte contre le paludisme. Zone de santé de Matete, 2017.

* 42 WAWA MOZANIMU, nouveaux medias et société, cours de L1, IFASIC, 2015-2016.

* 43 Plan de communication, op.cit. 2017.

* 44 Propos recueillis lors d'un entretien avec Monsieur Adonaï, Animateur communautaire de la zone de santé de Matete, le 20/08/2017






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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite