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L'instrumentalisation de la dollarisation dans la lutte contre l'inflation


par Jephté TSHIBAMBA WA TSHIBAMBA
Université Protestante au Congo - Licence 2019
  

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1.2. Études des cas

Les deux travaux, que nous avons cités dans la section précédente, comportent à la fois des mérites et des limites. De ce fait, nous allons voir l'apport de ces travaux dans le cadre de notre recherche.

Le premier chercheur a le mérite d'avoir bien étayé les faits. Cette étude avait comme objectif de montrer la relation qui existe entre la dollarisation, le taux de change ainsi que le taux d'inflation.

D'après les résultats de ses recherches, une augmentation du taux de dollarisation provoquerait une augmentation du taux de change, ce qui entrainerait une forte dépréciation de la monnaie locale.

Cela est d'autant plus vrai puisqu'une simple analyse qualitative nous permet de l'affirmer en fonction d'un des déterminants du taux de change, à savoir « la demande de la monnaie à des fins de transaction » qui stipule que lorsqu'il y a une forte demande d'une monnaie étrangère, cela entraine une hausse du taux de change, avec comme conséquence l'appréciation de la monnaie étrangère par rapport à la monnaie locale et l'effet inverse sur la monnaie locale.

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ce dernier est quant à lui directement lié au taux de dollarisation. Donc la hausse du taux de dollarisation a très peu d'influence sur le niveau général des prix.

Cependant ce travail comporte une limite en particulier : un manque flagrant des pistes de solutions pouvant mener à l'éradication de la dollarisation, qui peut être comparée à un cancer généralisé, qui gangrène l'économie congolaise depuis presque trois décennies maintenant.

L'auteur s'est juste limité à l'établissement des relations de cause à effet, qui existe entre la dollarisation, le taux de change et le niveau général des prix. Cela, certes, lui a permis de rester dans les limites qu'ils se sont fixés au début de leur travail. Mais le chercheur n'a pas étalé les faits ainsi que les causes de ces problèmes en vue de proposer des pistes de solutions pour de sortir de l'impasse.

Ses travaux nous ont permis de réaliser à quel point la dollarisation contribue dans une large mesure à la détérioration de l'économie sans pour autant nous proposer des solutions concrètes pouvant permettre d'éradiquer ce phénomène.

Le second travail a réussi à démontrer que la dollarisation est aussi une source de problèmes, particulièrement si elle se produit à grande échelle, c'est-à-dire :

· Lorsque la proportion de monnaie locale dans la base monétaire est faible, la politique monétaire a moins de prise pour limiter le gonflement des agrégats monétaires qui comprennent des devises étrangères (M1, M2, M3) ;

· Lorsque la part de monnaie locale dans M3 est faible, la banque centrale réalise moins de recettes de seigneuriage ;

· La domination du dollar dans la fixation des prix intérieurs implique la renonciation à une politique effective des taux de change. Comme les prix sont presque exclusivement fixés dans la monnaie dominante, une dépréciation de la monnaie nationale ferait augmenter l'inflation, mais le taux de change réel serait quasiment inchangé.

· Une dollarisation partielle accroit le risque d'asymétrie actifs/ passifs (risque de change) ou le risque lié aux prêts bancaires en dollars à des clients dont le revenu est en monnaie locale (risque de portefeuille).

Bref, ce travail a eu le mérite de marteler sur le fait qu'une forte dollarisation constitue un frein à l'efficacité de la politique monétaire. En plus de limiter la portée de la politique monétaire, la dollarisation réduit également la capacité de la BCC à agir comme prêteur en dernier ressort.

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La forte dollarisation signifie que la facilité de prêt en dernier ressort de la BCC doit détenir davantage de réserves internationales, en cas de panique bancaire qui entraînerait des retraits massifs des dépôts en dollars.

Cependant, en parcourant ce travail, nous n'avons pas pu capter ce niveau que les chercheurs qualifient de « forte dollarisation ». En d'autres termes, quand est-ce que l'économie congolaise pouvais être considérée comme fortement dollarisée.

A présent, nous allons passer à notre deuxième chapitre qui va nous aider à faire une analyse factuelle des données en République Démocratique du Congo allant 2001 à 2017.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984