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L'impact de la crise centrafricaine sur le post acheminement des marchandises en zone CEMAC.

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par Brice WAKAP CHONGANG
Université de Douala - Master 2 professionnel en transport et logistique 2015
  

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SECT II : L'INCIDENCE SUR LES OPERATEURS DE TRANSPORT DE LA ZONE

La crise centrafricaine met en péril un maillon central de la chaine logistique de transport de la sous-région d'Afrique centrale. A cet effet, un certain nombre d'acteurs du post-acheminement vers ce pays de l'hinterland s'avère directement touché par les effets de la turbulence. Parmi la multitude d'acteurs rentrant dans cette chaîne, avons- nous opté de faire une étude des pesanteurs de certains opérateurs majeurs (par I), avant de mettre un accent particulier sur l'opérateur TRANSIMEX (par II) en tant qu'entreprise d'accueil pour nos études de terrain.

PAR I : DES PESANTEURS SUBIES PAR CERTAINS ACTEURS DU POST ACHEMINEMENT

Plusieurs acteurs rentrent dans la chaine d'acheminement communautaire de marchandises vers la RCA45(*). Cependant, il est utile d'envisager les pesanteurs rencontrées par les transporteurs exerçant sur le corridor (A) d'une part, et d'autres parts, celles rencontrées par le Port Autonome de Douala (B), principal port de ravitaillement de la Centrafrique.

A- LES PERTES ENREGISTREES PAR LES TRANSPORTEURS

Les transporteurs camerounais et centrafricains excipent un manque à gagner énorme depuis le début de la crise centrafricaine. Cette paralysie met ainsi en péril les 55 milliards de francs CFA de marchandises centrafricaines qui circulent chaque année via le corridor Douala-Bangui46(*).

Selon les observateurs, « les pertes enregistrées par ces transporteurs qui font le pied de grue soit à Douala, soit à la frontière Cameroun-Centrafrique à Garoua Boulaï, sont estimées à environ 4 milliards de francs CFA chaque mois soit 48 milliards de francs par an »47(*), avec un plus de quatre cent cinquante camions bloqués48(*). Malheureusement cette perte perdurerait tant que dure la crise à moins que la situation ne s'améliore au fil du temps, ce qui est vivement souhaité.

Au demeurant, la perte a été ressentie par les transporteurs avec acuité sur l'année 2013, comme on peut le lire sur ce tableau.

Tableau n°2 : Estimation des pertes des transporteurs en ligne régulière sur le corridor en 201349(*)

Année

2012

2013

Pertes des transporteurs sur le corridor Douala-Bangui

/

4 milliards par mois/ 48 milliards l'an


Soit cette courbe matérialisant la quasi-stabilité des revenus des transporteurs sur l'année 2012 c'est-à-dire avant la crise d'une part et d'autre part, le peak atteint par les pertes des transporteurs sur l'année 2013 c'est-à-dire pendant la crise.

La perte a donc atteint un niveau insondable en 2013 creusant un écart remarquable avec la période de stabilité notamment 2012. Dès lors, ce manque à gagner pour les opérateurs entrainent une baisse de rentabilité et posant à coup sûr l'épineux problème de solvabilité de ces opérateurs de transports auprès de leur banque50(*). En effet, les transporteurs engagés dans le post acheminement communautaire ont généralement besoin de fonds pour faire face aux caprices de la flotte, voire aux aléas de route51(*). Pour ce faire, il recourt très souvent à des facilités bancaires qui pourront s'avérer mal heureusement sacrifiées sous l'autel de la crise.

En l'état, tout porte à conclure à un effet systémique de la crise centrafricaine, touchant tous les maillons de la chaine de post acheminement communautaire sur le corridor Douala-Bangui52(*). Le Port autonome de Douala n'en n'est pas épargné.

* 45 Ces auteurs sont : Consignataires, acconiers, chargeurs, transitaires, Banques, Administration de douane etc...

* 46Cf. www.agenceecofin.com recueilli le 5/3/2014

* 47 ECONOMIE-CENTRAFRIQUE-presse.com, www.agenceecofin.com (recueilli le 05 mars 2014)

* 48Lire INVESTIR AU CAMEROUN « 450 camions de marchandises bloqués sur le corridor Douala-Bangui » en ligne sur www.investiraucameroun.com, édition du 5 février 2014.

* 49Construction de l'auteur à partir des chiffres publiés sur cameroun24.net le 5 février2014

* 50 Lire JOS PRESS, article sur l'économie camerounaise étranglée par le conflit en Centrafrique, en ligne sur www.jolpress.com, recueilli le 2 Avril 2014.

* 51 Cette exigence de fonds est d'ailleurs plus marquée de nos jours avec le phénomène de superposition d'activités logistique au sein d'une même entreprise.

* 52 PAD-CHARGEUR-ARMATEUR-DOUANE-BANQUE-TRANSPORTEURS-DESTINATAIRE

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