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L'évaluation des effets de l'appui-conseil sur le développement des groupements de producteurs et des exploitations familiales agropastorales. Cas du programme ACEFA (Cameroun).

( Télécharger le fichier original )
par Albert Thibaut KASME
Montpellier Supagro - Master Agriculture, Alimentation et Développement Durable (A2D2) 2014
  

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    L'ÉVALUATION DES EFFETS DE L'APPUI-CONSEIL
    SUR LE DEVELOPPEMENT DES GROUPEMENTS DE
    PRODUCTEURS ET DES EXPLOITATIONS FAMILIALES
    AGROPASTORALES : cas du programme ACEFA
    (CAMEROUN)

    Mémoire de recherche présenté par Albert Thibaut KASME Le 29/09/2015

    Pour l'obtention du :

    Master Recherche 2 - A2D2

    Agriculture, Alimentation et Développement Durable

    - Programme ACEFA (Amélioration de la Compétitivité des Exploitations Familiales Agropastorales) - Avec le concours financier d'ACEFA

    Sous la direction de : Betty WAMPFLER, Professeur à Montpellier SupAgro IRC

    Maître de stage : Bouba MOUMINI, Docteur et Coordinateur national d'ACEFA

    Septembre 2015

    II

    III

    L'ÉVALUATION DES EFFETS DE L'APPUI-CONSEIL
    SUR LE DEVELOPPEMENT DES GROUPEMENTS DE
    PRODUCTEURS ET DES EXPLOITATIONS FAMILIALES
    AGROPASTORALES : cas du programme ACEFA
    (CAMEROUN)

    Mémoire de recherche présenté par Albert Thibaut KASME Le 29/09/2015

    Pour l'obtention du :

    Master Recherche 2 - A2D2

    Agriculture, Alimentation et Développement Durable

    - Programme ACEFA (Amélioration de la Compétitivité des Exploitations Familiales Agropastorales) - Avec le concours financier d'ACEFA

    Sous la direction de : Betty WAMPFLER, Professeur à Montpellier SupAgro IRC

    Maître de stage : Bouba MOUMINI, Docteur et Coordinateur national d'ACEFA

    iv

     

    Septembre 2015

    KASME Albert Thibaut

    L'évaluation des effets de l'appui-conseil sur le développement des groupements de
    producteurs et des exploitations familiales agropastorales : cas du programme ACEFA

    (Cameroun)

    Résumé : La modernisation des agricultures familiales africaines requière des services

    d'accompagnement adaptés. Parmi ces services, le conseil agricole pose des questions épineuses et a été expérimenté sous différentes formes dans les dernières décennies. Relativement récente, l'approche conseil aux exploitations familiales (CEF) émerge dans une perspective de substitution à l'approche vulgarisation, sous tendant en particulier les dispositifs « training and visits ». L'objectif de ce travail est de voir dans quelle mesure l'appui conseil permettait de lever les contraintes que rencontrent les producteurs agricoles. Nous avons abordé cette question à travers l'étude d'un cas concret : le dispositif d'appui conseil du programme ACEFA au Cameroun. Ainsi nous avons pu mettre en évidence que l'appui conseil mis en oeuvre par ACEFA a permis des changements de pratiques (technique, économique, gestion, organisation...) chez les producteurs induisant des effets sur leur niveau de vie par le biais d'une augmentation et diversification de leur production.

    Mots clé : agriculture, conseil aux exploitations familiales, training and visits, vulgarisation, approche, Cameroun.

    The evaluation of effects of support advisory on the development of producer groups and farm family agropastoral: case of ACEFA program (Cameroon)

    Abstract: The modernization of African family farming requires adapted support services. Among these services, the farm advisory laying of difficult questions and was tested in various forms in recent decades. Relatively recent, the Agricultural farm family advice (CEF) emerges in a perspective of substitution to the extension approach, especially in tending the "training and visits" devices. The objective of this work is to see to what extent the advisory support it possible to remove the constraints that farmers face. We addressed this question through the study of a specific case: the advisory support device of the ACEFA program in Cameroon. Thus we were able to show that advisory support implemented by ACEFA allowed changes in practices (technical, economic, management, organization ...) at the producers inducing effects on their standard of living through an increase and diversification of their production.

    Key words: agriculture, farm family advice, training and visits, extension, approach, Cameroon.

    2 place Viala 34060 Montpellier cedex 2 Tel : +33499612200. Fax: +33499612900 Site web: www.supagro.inra.fr

    v

     

    vi

    REMERCIEMENTS

    Je tiens à remercier, tout d'abord, M. Jean-Paul POURCHOT, conseiller technique d'ACEFA, et M. Bouba MOUMINI, coordonnateur national du programme, ainsi que toute l'équipe de la coordination nationale pour nous avoir permis de réaliser ce stage dans de très bonnes conditions.

    Je tiens également à remercier l'ensemble des personnes avec qui j'ai pu collaborer, notamment dans la région de l'Ouest et dans le département des Bamboutos:

    - le coordonnateur régional de l'Ouest, pour son accueil et pour avoir mis à dispositions les moyens nécessaires au bon déroulement de l'étude

    - L'ensemble de l'équipe technique de la CTD des Bamboutos, notamment M. TAPIGUE (chef de la CTD), M. KADJIO (RCTE), M. TAFEU et AMOUGOU (CTS).

    - Tous les CGP de la CTD des Bamboutos en particulier ceux avec qui j'ai eu l'honneur de travailler - M. TEMBGET, CGP qui s'est beaucoup occupé de moi et a permis que ce stage se passe dans les meilleures conditions. Merci aussi pour son accueil et son amitié.

    - L'ensemble des GIC et producteurs que j'ai eu l'occasion de rencontrer, pour leur patience, leur compréhension et leur disponibilité.

    Merci à mes collègues stagiaires pour leur aide et conseil dans le cadre de ce travail.

    Merci à mes amis du Cameroun en particulier martiabaut SAHA.

    Enfin un grand merci à Mme Betty WAMPFLER, tutrice de stage et Mme Aurelle De Romemont pour leur patience, leur aide et conseil tout au long de ce travail.

    Merci à l'équipe pédagogique de ce master en particulier Mme Sophie Thoyer.

    Merci à mes parents et amis pour leur aide et soutien tout au long de cette année académique en particulier mon regretté père décédé durant ce stage, mes collègues du master A2D2 : Bernard BAKO LIBA, DIALLO, Moussa FALL et tous ceux dont je n'ai pas pu citer les noms.

    vii

    Table de matières

    AVANT PROPOS ix

    GLOSSAIRE x

    SIGLES ET ACRONYMES xi

    LISTE DES ILLUSTRATIONS xii

    INTRODUCTION 1

    Questions de recherche et objectifs du travail 1

    1) Cadre conceptuel : L'approche CEF 3

    2) CONTEXTE DE L'ETUDE 6

    a) Contexte national 6

    b) Histoire de l'approche CEF au Cameroun 8

    c) Le programme ACEFA 8

    3) Méthodologie appliquée à l'étude 12

    a) Cadre d'analyse 12

    b) Méthode utilisée 14

    c) Zone d'étude choisie 15

    d) Echantillonnage 16

    e) Enquête et collecte des données 17

    f) Traitement des données 18

    4) Analyse et interprétation des résultats 18

    a) Le dispositif départemental d'appui-conseil 19

    b) Caractérisation des GIC étudiés 23

    i) Motivation des membres pour la création du GIC 23

    ii) Organisation 24

    iii) Activités du GIC et services rendus : 24

    iv) Relations 25

    c) Caractérisation des producteurs étudiés 26

    i) Situation des producteurs 26

    ii) Systèmes de production 26

    iii) Satisfaction des producteurs 27

    iv) Autres sources d'appui 27

    d) Caractérisation des CGP étudiés 28

    e) Conseil mis en oeuvre 29

    f) Effets et impacts 31

    i) Effets sur le GIC 31

    Au niveau des groupements, nous avons pu identifier 2 types d'effets : 31

    ii) Effets sur les EFA 32

    iii) Impacts 34

    5) Discussions autour du programme 38

    VIII

    a) Viabilité du dispositif d'appui-conseil 38

    b) Limites ou difficultés du programme ACEFA 39

    i) Moyens : 39

    ii) Formation : 39

    iii) Collaboration dans la CTD : 40

    iv) La planification des activités: 40

    v) Les fiches et la base de données 40

    c) Propositions pour des améliorations éventuelles 41

    6) LIMITES DE L'ETUDE 43

    CONCLUSION 44

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 45

    ANNEXE 47

    ix

    AVANT PROPOS

    Ce stage de fin d'étude prend place dans la préparation du diplôme de master préparé à Montpellier SupAgro. Il correspond à une commande du Programme d'Amélioration de la Compétitivité des Exploitations Familiales Agro-pastorales (ACEFA) un programme camerounais, et rassemble en plus de moi-même, 4 étudiants de l'IRC (Institut de Régions Chaudes) de Montpellier SupAgro. En détaillant, cela on note que :

    - Sidonie NGARTI (3ème année MOQUAS) a travaillé en binôme avec Simon AYVAYAN

    (2ème année DARS) dans la région Sud à Sangmélima

    - Illuminée KAMARABA (3ème année MOQUAS) a travaillé en binôme avec Thomas

    ESTEBAN (2ème année DARS) dans la région Sud-Ouest à Kumba

    - Et moi-même Albert KASME (Master 2 A2D2) seul dans la région Ouest à Mbouda.

    Étant faite en équipe, cette mission a demandé donc beaucoup d'organisation et de concertation entre les différents stagiaires et leurs tutrices Betty Wampfler (tutrices des 2èmes années et de moi-même) et Aurelle De-Roménont (tutrices des autres étudiants). Un groupe de travail sur la méthodologie de l'étude a été constitué avec tous les étudiants et leurs tutrices, en amont du travail de terrain ; des séances de travail collectif ont permis la mise en commun et la discussion des résultats en cours de stage. Ces échanges ont été faits dans l'optique d'harmoniser nos outils méthodologiques de travail afin de faciliter la mise en commun et l'analyse groupée des résultats obtenus dans chaque région. Cette méthodologie a été ensuite améliorée par nos retours de terrain.

    Ce stage se déroule sous la supervision du maître de stage Dr BOUBA Moumini coordinateur national du programme ACEFA.

    X

    GLOSSAIRE

    Agriculture de 2ème génération : au Cameroun, par agriculture de 2nde génération on entend « agriculture moderne, plus intensive». Dans cette notion se retrouvent des termes comme :

    mécanisation de l'agriculture, construction d'unités agro-industrielles, amélioration de la
    compétitivité de l'agriculture, intensification des systèmes de production, professionnalisation des organisations de producteurs, financement des activités agricoles (accès au crédit)....

    Agriculture familiale : l'agriculture familiale (family farming) désigne une des formes d'organisation de la production agricole regroupant des exploitations caractérisées par des liens organiques entre la famille et l'unité de production et par la mobilisation du travail familial excluant le salariat permanent. (Belieres et al, 2014).

    Conseil à l'exploitation familiale : c'est « une démarche globale qui renforce les capacités des paysans et de leurs familles, à suivre leurs activités, analyser leur situation, prévoir et faire des choix, évaluer leurs résultats. Il prend en compte les aspects techniques, économiques, sociaux et, si possible environnementaux de leurs activités » (DUGUE et al, 2004).

    Exploitation familiale agropastorale : « exploitation agropastorale dans laquelle les membres de la famille du chef d'exploitation fournissent l'essentiel de la force de travail utilisée pour la mise en oeuvre du système de production » (Nicolas Ferraton et Isabelle Touzard, 2009).

    GIC (Groupe d'Initiative commune) : c'est une organisation qui regroupe des personnes ayant les mêmes intérêts. Il doit mener une ou plusieurs activités économiques permises par la loi. Ces activités sont accompagnées par des aspects sociaux. Il faut avoir au moins 5 membres. (Ministère de l'Agriculture du Cameroun, 1993).

    Vulgarisation agricole: « On entend par vulgarisation agricole toute action consistant à mettre à la portée de tous les agriculteurs d'une même région agricole ou d'une même catégorie (jeunes, viticulteurs...) des connaissances de progrès technique, économique et social ». (H. CANONGE, 1959.)

    xi

    SIGLES ET ACRONYMES

    ACEFA : programme d'Amélioration de la Compétitivité des Exploitations Agropastorales

    ADOP : Assemblée Départementale des Organisations de Producteurs

    AFD : Agence Française de Développement

    AFOP : Appui à la Formation Professionnelle

    AMO : Appui à la maitrise d'Ouvrage

    AVZ : Agent Vulgarisateur de Zone

    D : Contrat de Désendettement Développement

    CEF : Conseil aux Exploitations Familiales

    CGE : Conseiller en Gestion des Exploitations familiales agropastorales

    CGO : Conseiller en Gestion et Organisation des OPA

    CGP : Conseiller de Groupement de Producteurs

    CLG : Comité Local des Groupements

    CODAC : Comité Départemental d'Appui Conseil

    CPS : Centre de Prestation de Service (Mali)

    CRPA : Centre Régional de Professionnalisation Agricole

    CTD : Cellule Technique Départementale

    CTSPA : Conseiller Technique Spécialisé en Productions Animales

    CTSPV : Conseiller Technique Spécialisé en Productions Végétales

    DSCE : Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi

    DSDSR : Document de Stratégie de Développement du Secteur Rural

    DSRP : Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté

    EFA : Exploitation Familiale Agropastorale

    FAO : Food and Agriculture Organization

    GIC : Groupement d'Initiative Commune

    GP : Groupement de Producteurs

    MINADER : Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural (anciennement MINAGRI)

    MINEP : Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature

    MINEPIA : Ministère de l'Elevage, des Pêches et des Industries Animales

    MINFOF : Ministères des Forêts et de la Faune

    ONG : Organisation Non Gouvernementale

    ONU : organisation des nations unies

    OP : Organisation de Producteurs

    OPA : Organisation Professionnelle Agropastorale

    PAS : Programme d'Ajustement Structurel

    PIB : Produit Intérieur Brut

    PNVA : Programme National de Vulgarisation Agricole

    PNVFA : Programme National de Vulgarisation et de Formation Agricole

    PNVRA : Programme National de Vulgarisation et de Recherches Agricoles

    RCTE : Responsable du Conseil Technico-Economique

    SODECAO : Société de Développement du Cacao

    SODECOTON : Société de développement du coton

    xii

    LISTE DES ILLUSTRATIONS Liste des Figures

    Figure 1 Carte agro-écologique du Cameroun, source : Agro Cam 6

    Figure 2: Cadre d'analyse de la variabilité des pratiques de conseil. Source : stagiaires et encadrants 13

    Figure 3: cadre général d'analyse des pratiques de conseil et de la contribution du conseil au développement

    agro-pastoral. Source : stagiaires et encadrants 14

    Figure 4: répartition des aires d'appui conseil par arrondissement. Source : CTD Bamboutos 21

    Figure 5: exemple du chemin d'impact induit à travers le temps par les pratiques de conseil (source : Auteur

    d'après enquêtes) 37

    Liste des Tableaux

    Tableau 1: Résumé de quelques caractéristiques des principaux types de conseil agricole (source: DUGUE et

    FAURE, 2001) 3

    Tableau 2 synthèse des entretiens prévus et effectivement réalisés. (Source : Auteur) 17

    Tableau 3: caractérisation des groupements étudiés (source : auteur) 23

    Tableau 4: caractérisation des conseillers étudiés. (Source: auteur) 28

    Tableau 5: exemple de changements engendrés par les producteurs. Source : auteur 33

    Listes des annexes

    ANNEXE 1 : description du programme de formation des conseillers

    ANNEXE 2 : grille d'analyse finalisée

    ANNEXE 3 : guide d'entretien CGP

    ANNEXE 4 : guide d'entretien GIC

    ANNEXE 5 : guide d'entretien Producteurs/EFA

    ANNEXE 6 : guide de traitement des données

    ANNEXE 7 : caractérisation des EFA étudiés

    1

    INTRODUCTION

    Depuis plusieurs années, de nombreux programmes de développement se sont attelés autour du secteur rural dominé par le secteur agricole. L'accompagnement et l'aide aux producteurs sont au centre de nombreux débats. Face aux échecs répétitifs de certaines aides et programmes, des réflexions ont eu lieu sur les moyens d'aider efficacement les producteurs à se développer. Ainsi de nombreuses approches ont vues le jour afin de répondre à ces préoccupations.

    Le conseil agricole est l'un des services développés pour aider les agriculteurs. Sa mise en oeuvre a connu des changements au fil des années. Tout d'abord, ce service était dans de nombreux pays dispensé par les pouvoirs publics et accompagnés par la fourniture d'intrants. Mais ces pays ont connu des crises et les pouvoirs publics ont dû entreprendre des réformes dans les services qu'ils rendaient. Le conseil en ces temps-là se limitait à une vulgarisation. Mais avec le temps, celui-ci passe à une approche de facilitation-conseil et ainsi de suite jusqu'à l'approche CEF.

    Alors que la vulgarisation est entendue comme « un moyen de faire adopter par les producteurs des techniques mises au point par la recherche agronomique, grâce à un dispositif d'encadrement organisé à différentes échelles géographiques » (Mercoiret, 1994), « le conseil est une démarche d'analyse des exploitations qui amène des changements suite à un dialogue constructif entre les conseillers (animateurs) et les paysans » (Havard et al.,2003). La vulgarisation est donc un dispositif basé sur le transfert technologique d'un agent vers les producteurs. Elle ne tient pas compte des spécificités des producteurs ni de leurs besoins. Tandis que le conseil est une approche participative qui pousse le conseiller à considérer le producteur comme un acteur important dans le conseil. Et donc ainsi elle cherche à comprendre le producteur et les raisons de ses pratiques agropastorales et à l'aider à les améliorer.

    La vulgarisation ayant montré des limites, l'approche CEF est depuis quelques années au centre de plusieurs services d'appui aux producteurs même si les services de vulgarisation sont toujours actifs.

    Questions de recherche et objectifs du travail

    L'approche CEF a donc été mise en place dans une optique d'aider les paysans à améliorer leur situation, à surmonter les difficultés qu'ils rencontrent. Avec l'année 2014 décrétée « année internationale de l'agriculture familiale », les sujets des services aux agriculteurs ont été au centre de questionnements sur leurs efficacités et des possibilités d'amélioration de ces services. La question de quel outil de conseil utiliser pour répondre aux besoins des agriculteurs est ressorti.

    L'objectif de ce travail est de voir dans quelle mesure, l'approche CEF permet d'aider les producteurs à assurer le développement de leurs exploitations.

    Ce travail présente l'avantage d'étudier un cas concret de l'application de l'approche CEF au Cameroun. L'approche CEF a servi de base à plusieurs programmes au Cameroun. Parmi ces programmes, le programme d'Amélioration de la Compétitivité des Exploitations Familiales Agropastorales (ACEFA) est celui qui fera l'objet de ce travail.

    2

    Le programme ACEFA découle d'une volonté des pouvoirs publics de passer d'une approche de vulgarisation de techniques agricoles à une approche de conseil et d'accompagnement des agriculteurs. Le programme ACEFA s'est beaucoup appuyé sur l'approche CEF et ses principes pour la conception de son dispositif d'appui-conseil qui cible les producteurs camerounais à travers les groupements.

    La question de recherche peut donc être reformulée ainsi: comment le conseil est-il mis en oeuvre ? Dans quelle mesure, la mise en oeuvre du dispositif appui conseil , sous la forme du programme ACEFA , a -t-elle permis de lever les contraintes que rencontrent les producteurs agro pastoraux ?

    Ces contraintes peuvent être de plusieurs natures. Au Cameroun, Les exploitations agricoles souffrent notamment d'un faible accès aux financements, qu'ils soient destinés à l'investissement ou aux intrants ; l'accès difficile aux marchés... (AFD, 2010).

    Nous essayons de voir si l'approche CEF est adapté aux producteurs et a permis de réduire ces contraintes.

    Ainsi ce travail est subdivisé en plusieurs parties. Tout d'abord nous posons et explicitons les principes de l'approche CEF. Puis nous verrons comment cette approche est mobilisée dans le cadre d'ACEFA et comment ce programme s'inscrit dans la politique nationale. Puis on a cherché à analyser les effets du conseil en termes de développement des exploitations et des groupements sur différents plans : technique, économique, financier et organisationnel.

    Dans ce document, on s'est efforcé dans un premier temps de décrire le programme ACEFA. Cette partie comprend une brève présentation du programme ACEFA et de son dispositif d'appui-conseil. Dans une seconde partie, la méthodologie utilisée est présentée avec les différents outils utilisés. Le rapport expose dans une troisième partie les résultats de l'étude et les discussions de ces résultats à savoir une analyse du fonctionnement réel du dispositif (comment le dispositif est organisé ? fonctionne-t-il ?...) ; une analyse des pratiques des conseillers (que font les conseillers ? comment le font-ils ?...) et les effets du dispositif sur les producteurs. Pour finir, suite à ces constats, des pistes d'amélioration basées sur les remarques des producteurs et nos propres observations ont été proposées.

    3

    1) Cadre conceptuel : L'approche CEF

    Avant de se lancer dans la méthode et outils mobilisés pour traiter de la question de recherche, il faut d'abord comprendre le concept de CEF.

    Pour Havard et al. (2003), « le conseil est une démarche d'analyse des exploitations qui amène des changements suite à un dialogue constructif entre les conseillers (animateurs) et les paysans ». Le conseil est une approche participative qui pousse le conseiller à considérer le producteur comme un acteur important dans le conseil. Et donc ainsi elle cherche à comprendre le producteur et les raisons de ses pratiques agropastorales et à l'aider à les améliorer.

    Le tableau suivant donne un aperçu des différents types de conseil existant en agriculture.

    Tableau 1: Résumé de quelques caractéristiques des principaux types de conseil agricole (source: DUGUE et FAURE, 2001)

    4

    1

    Vulgarisation « classique »

    · Diffusion de thèmes surtout techniques.

    · Conseillers détenteurs du savoir : les producteurs sont des récepteurs des messages.

    · Importance des démonstrations sur le terrain mais groupes rarement constitués par affinité.

    · Paysans ne gérant pas les dispositifs et ne choisissant pas les conseillers.

    · Savoirs paysans peu valorisés.

    · Liens forts avec les recherches agronomiques publiques et/ou privées qui mettent au point les thèmes.

    2

    Groupes d'auto- développement

    · Thèmes variés (techniques, économiques, agriculture durable).

    · Promotion de formes d'agriculture paysanne ou d'agriculture d'entreprise.

    · Producteurs adhérant volontairement au conseil, gérant eux-mêmes les dispositifs et rémunérant en partie les conseillers qu'ils choisissent eux-mêmes.

    · Pédagogie très active utilisée dans les groupes, le conseiller étant surtout un « facilitateur ».

    · Importance des visites et échanges entre producteurs et productrices : pratiques et savoirs des paysans très valorisés.

    · Liens pouvant être forts avec les recherches publiques ou privées.

    · Paysans expérimentant sur les thèmes qui les préoccupent.

    3

    Conseil de gestion axé sur la formation et les Conseils technico- économiques aux exploitations familiales

    · Approche globale de l'exploitation.

    · Promotion de l'agriculture familiale.

    · Thèmes technico-économiques comme gestion des productions vivrières, du travail et de la trésorerie au sein des familles, gestion de terroir et fertilité des sols, etc.

    · Gestion prévisionnelle plus ou moins abordée selon les expériences.

    · Pratiques et savoirs paysans généralement pris en compte.

    · Adhésion volontaire des paysans.

    · Utilisation de méthodes de pédagogie active avec des échanges entre paysans.

    · Peu d'expériences de gestion paysanne de cette forme de conseil.

    · Liens souvent forts avec la recherche agronomique publique.

    · Assez peu d'expérimentations paysannes.

    4

    Conseil de gestion axé sur les aspects

    comptables et économiques de l'exploitation

    · Approche comptabilité-gestion de l'exploitation familiale.

    · Influence du modèle classique de gestion d'entreprise.

    · Faible prise en compte des aspects techniques et agriculture durable (priorité à la rentabilité économique à court terme).

    · Outils parfois communs avec la méthode précédente mais, au final, dominante gestion économique (avec réalisation de bilans et comptes de résultat par des conseillers qui restituent individuellement les résultats aux adhérents).

    · Importance plus réduite des travaux en groupe que dans les cas précédents.

    · Coût souvent plus élevé du conseil que dans les cas précédents (mais gains pouvant être très élevés pour les adhérents).

    · Adhésion volontaire des producteurs qui sont souvent lettrés et ont plus de ressources économiques que la moyenne des paysans de leur zone.

    · Liens souvent réduits avec la recherche agronomique.

     

    Le CEF, se trouvant dans la 3ème ligne du tableau, repose donc sur une approche globale de l'exploitation et un conseil technico-économique donné à travers des formations et une pédagogie active entre conseiller et paysans.

    ? Principes :

    En comparant plusieurs services de CEF, Faure et al 2001 met en évidence les caractéristiques suivantes :

    - le conseil d'exploitation est une démarche qui vise à renforcer les capacités des agriculteurs à maîtriser leur système de production ;

    5

    - l'ensemble des activités de l'exploitation est pris en compte ;

    - le conseil ne concerne pas seulement les aspects techniques, il porte aussi sur les aspects technicoéconomiques et parfois sur les aspects financiers et même juridiques ;

    - le conseil n'est pas normatif, chaque exploitation (ou type d'exploitation) constituant un cas particulier qui amène le producteur, avec l'appui du conseiller, à prendre des décisions spécifiques en vue d'atteindre les objectifs qu'il s'est fixés.

    Ainsi pour eux, le CEF consiste à aider le producteur (et sa famille) à calculer ses coûts de production pour les activités majeures, à mieux raisonner ses choix technico-économiques et à mieux organiser le travail familial, à améliorer la répartition des recettes entre les membres de la famille, à prévoir les investissements...

    ? Outils et méthodes :

    Selon une étude de Faure et Dugué (2001), les programmes de CEF dans pays africains utilisent différents types d'outils pour :

    - la caractérisation de l'exploitation en début d'intervention (diagnostic, inventaire) ;

    - la collecte et l'analyse des données d'exploitation (suivi des activités et des flux) ;

    - la prévision et le conseil prospectif ;

    - la formation des paysans et des conseillers ;

    - l'amélioration des compétences et des références techniques des paysans (actions techniques) ;

    - la promotion des échanges entre paysans d'un même groupe ou avec d'autres groupes (paysans innovateurs) ou d'autres intervenants (chercheurs, techniciens...).

    Les outils de collecte et d'analyse des données technico-économiques sont à la base de l'intervention des conseillers. Ils se présentent sous différentes formes : cahier, carnet, fiche.... Les outils (supports pédagogiques, fiches, carnets...) visent à modifier les perceptions des paysans, susciter des réflexions, favoriser le suivi des activités, proposer des scénarios d'évolutions. Ils participent à des démarches de formation et d'aide à la décision. Ils reposent par conséquent sur la construction d'indicateurs qui ont du sens pour les paysans (marge brute d'une culture, quantité de céréales par bouche à nourrir...) et évitent les enregistrements de données fastidieux, voire inutiles.

    Comme nous venons de le voir l'approche CEF repose sur plusieurs principes et des outils qui diffèrent entre les pays. Nous devons donc comprendre dans quel contexte et comment cette approche a été mobilisée au Cameroun.

    6

    2) CONTEXTE DE L'ETUDE

    a) Contexte national

    Comme on le dit souvent « Le Cameroun c'est toute l'Afrique en miniature ». Riche d'une diversité écologique exceptionnelle, il se situe à l'angle du Golfe de Guinée et profite d'une variété climatique et topographique lui prodiguant 5 zones agro écologiques distinctes, comme le montre la figure 1 (ci-dessous). Le pays se divise en 10 régions pour une superficie de 475 650 km2. (ONU, 2015).

    Figure 1 Carte agro-écologique du Cameroun, source : Agro Cam

    Depuis son indépendance en 1960, le Cameroun a une économie essentiellement basée sur l'agriculture et notamment les cultures de rente destinées à l'exportation telles que le café,

    7

    le coton et le cacao. L'agriculture est en effet un secteur majeur de l'économie du pays. Il contribue à hauteur de 20% du P11B et représente 40% des exportations totales du pays. Les surfaces agricoles potentiellement exploitables du Cameroun sont très importantes, le pays étant étendu et 62% de sa superficie totale est utilisable pour l'agriculture (DSDR 2003).

    La chute des prix de ces produits sur le marché mondial, et la libéralisation de l'économie dans les années 80-90 entrainent la population camerounaise dans une grave crise. Après avoir connu un regain de croissance économique dans la seconde moitié de la décennie 1990, le Cameroun voit son taux de croissance du P11B diminuer de nouveau (de 4,23 à 3,32 % entre 2000 et 2007) (DSCE, 2009) . Cette baisse est particulièrement notable dans le secteur agricole dont la contribution au P11B a chuté de près de huit points entre 1992 et 2007. Cependant le secteur rural reste le premier employeur avec plus de la moitié de la population active (3,6 millions de personnes en 2007) (FAO, 2010). Ainsi on assiste à un accroissement de la pauvreté dans les zones rurales qui sont les plus touchées.

    C'est dans ce contexte économique et social marqué par l'augmentation de la population, la fluctuation des prix des produits agricoles et alimentaires, que l'Etat et d'autres structures de développement décident de renforcer les capacités des paysans en vue d'augmenter la production agricole (Balkissou 2000 ; Faure et al. 2004). Ce monde paysan est principalement organisé selon le modèle de l'agriculture familiale. La notion d'agriculture familiale recouvre une multitude de dimensions, aussi n'est-il pas aisé d'en donner une définition. Selon la FAO «L'agriculture familiale englobe toutes les activités agricoles reposant sur la famille, en relation avec de nombreux aspects du développement rural. ». Ainsi l'agriculture familiale (family farming) désigne une des formes d'organisation de la production agricole regroupant des exploitations caractérisées par des liens organiques entre la famille et l'unité de production et par la mobilisation du travail familial excluant le salariat permanent. (Belieres et al, 2014). Ces exploitations familiales produisent la majeure partie des denrées alimentaires camerounaises (80%) et ce malgré une faible productivité (DSRP, 2003). Les cultures pratiquées sont des cultures d'exportations (cacao, banane, ananas, café, coton, palmier à huile) ainsi que des cultures vivrières (mil, sorgho, manioc, ignames) auxquelles s'ajoutent d'autres cultures telles que l'oignon, la pomme de terre et le haricot.

    En réaction aux différentes crises et depuis 2003, le gouvernement camerounais rédige des documents qui redéfinissent les grandes lignes de sa stratégie économique. Le premier de ces documents a été le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) de 2003. La crise alimentaire de 2008 et les émeutes qui l'ont suivie ont remis au premier plan la question de la sécurité alimentaire et dans le même temps le secteur agricole est devenue une priorité du gouvernement camerounais. En 2009, une croissance en retrait pousse le gouvernement à redéfinir ses stratégies par le biais du Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi (DSCE : document considéré comme un DSRP de deuxième génération). Les objectifs du pays ont évolué de la réduction de la pauvreté vers un développement économique générateur de croissance et d'emplois (DSCE, 2009). En voici les principaux objectifs à l'horizon 2020 :

    ? porter la croissance à 5,5% en moyenne annuelle dans la période 2010-2020 ;

    ? ramener le sous-emploi de 75,8% à moins de 50% avec la création de dizaines de milliers d'emplois formels par an dans les dix prochaines années ;

    ? ramener le taux de pauvreté monétaire de 39,9% en 2007 à 28, 7%.

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    Les quatre ministères de l'agriculture au sens large (MINADER, MINEPIA, MINEFOF, MINEP) se sont rapprochés et en cohérence avec la direction prise à l'échelle nationale ont défini une stratégie commune en rédigeant le Document de Stratégie de Développement du Secteur Rural (DSDSR, 2003). Ce document a, depuis, été révisé de nombreuses fois et a continué à être renouvelé même après l'arrivée à terme du DSRP en 2006. Il manifeste la volonté des pouvoirs publics de passer à une agriculture de seconde génération c'est-à-dire une agriculture moderne et plus intensive.

    Le DSDSR place l'exploitation familiale au centre de l'appareil productif camerounais et mise sur le potentiel de cette unité de production à être une source d'emploi salarié et de revenu. Ces exploitations se caractérisent par de faibles niveaux de production et de productivité qui expliquent pour beaucoup la faiblesse des revenus des familles agricoles et la pauvreté élevée en milieu rural. Ainsi de nombreux programmes de développement se sont intéressés aux exploitations familiales agropastorales (EFA) et agissent sur elles au travers des groupements de producteurs (GP) ou groupements d'initiative commune (GIC) (DSDSR, 2003). Leurs aides sont généralement de la fourniture d'intrants et de service de formation technique. Certaines structures d'encadrement axées sur la vulgarisation puis le CEF sont aussi mises en place.

    b) Histoire de l'approche CEF au Cameroun

    Le conseil agricole a connu de grandes évolutions au cours du temps. Dans ces débuts, ce conseil était donné aux agriculteurs sous la forme d'une « vulgarisation ». Il s'agissait de transférer aux agriculteurs des innovations technologiques. Ce transfert était assuré par l'Etat et les sociétés de développement (SODECOTON, SODECAO) et accompagné d'une fourniture d'intrants. Seul le volet technique des exploitations était concerné.

    En 1988, suite à une restructuration des services publics, le Programme National de Vulgarisation et de Recherches Agricoles (PNVRA) a été mis en place par la Banque Mondiale et avait pour rôle d'augmenter les effets de la recherche sur le développement agricole. Il s'agit de l'un des programmes les plus importants ayant précédé le programme ACEFA, basé sur une approche « training & visits ». Son objectif est d'accompagner le développement des EFA en améliorant notamment le dispositif de vulgarisation. Au début du programme, la démarche mise en place par le PNVRA dite « Top down » a été instaurée par de nombreux projets antérieurs. Ce schéma de diffusion verticale des informations a montré ses limites. La mise en place du système de vulgarisation : formations et visites par des Agents Vulgarisateurs de Zone (AVZ) a fait évoluer le PNVRA vers une démarche participative incluant les bénéficiaires dans les décisions. On parlait de « facilitation-conseil ». Il s'agit du premier pas vers l'appui conseil. Cette évolution progressive vers l'appui conseil s'est poursuivie. 2008 a marqué un tournant décisif dans les approches conseil au Cameroun avec l'instauration d'un programme axé sur l'appui-conseil. Il s'agit du programme ACEFA (ACEFA, 2007).

    c) Le programme ACEFA

    ACEFA est un programme mis en place afin d'améliorer les conditions de vie des producteurs. Créé en 2008, il s'inscrit dans la stratégie nationale en apportant un soutien à ces exploitations familiales au travers des groupements.

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    ? objectifs du programme

    Son objectif général est l'accroissement des revenus des exploitants familiaux par l'amélioration de la compétitivité de leurs exploitations. Pour ce faire, il vise :

    - l'amélioration de la gestion technique et économique des exploitations familiales et le développement des capacités des organisations de producteurs (GP et OPA) à rendre des services à leurs membres à travers le conseil;

    - le développement de l'appareil de production (équipements, bâtiments, infrastructures) par des financements de projet ;

    - la professionnalisation agropastorale par le renforcement des capacités de représentation et de défenses des intérêts de la Profession à travers les OPA de 2ème et 3ème niveau et les Plateformes.

    ? Dispositif d'appui-conseil du programme

    Ce programme a connu 2 phases dans sa mise en oeuvre. La première phase (20082012) a touché 5 régions sur 10 et 10 départements sur 58 qui composent le territoire national (2 par région). La deuxième phase du Programme (2012-2016) a démarré réellement en 2013 et s'étend sur tout le territoire.

    Le programme ACEFA est fait de quatre composantes que sont le financement, la coordination, la cogestion et l'appui conseil. Cette dernière composante représente près de 42% du budget prévisionnel d'ACEFA 2, et c'est sur cette dernière que nous allons nous attarder. L'appui Conseil a pour but de permettre aux EFA d'accéder à l'innovation et d'améliorer leur gestion technique et économique des exploitations familiales et le développement des capacités des organisations de producteurs (GP et OPA1) à rendre des services à leurs membres.

    Sa finalité est de favoriser le passage à une agriculture de seconde génération. Il se concentre sur les EFA en leur apportant des conseils sur le plan technique (production végétale, animale), économique. Ce service de conseil est couplé avec un dispositif de financement des projets. Les projets financés concernent principalement : l'acquisition de nouveaux matériels agricoles, construction des bâtiments (de stockage, élevage)... .

    De par ses actions, ACEFA essaie donc d'amener les exploitants agricoles à considérer leurs exploitations comme une entreprise. Ce qui semble difficile car ses exploitations sont totalement ancrées dans la structure familiale.

    ? Fonctionnement du dispositif

    Dans chaque département, l'unité opérationnelle du dispositif est la Cellule Technique Départementale qui est composée du personnel technique et de l'instance de cogestion : ? L'équipe technique :

    Le chef de la cellule technique départementale a pour mission d'assurer le fonctionnement du service d'appui-conseil. En tant que responsable de la Cellule technique départementale, il coordonne et gère le service d'appui-conseil, contribue au fonctionnement des instances de cogestion (conseil et financement) et rend compte de l'évolution des bénéficiaires.

    1 OPA organisation professionnelle agropastorale

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    Le RCTE (responsable du conseil technico-économique), sa mission est de veiller au développement et à l'harmonisation des méthodes de conseil technico-économique visant à améliorer les performances et les revenus des exploitations familiales et des organisations de producteurs. Il encadre, suit et forme les conseillers.

    Le CGE (conseiller en gestion des exploitations) contribue à introduire les techniques de gestion dans les exploitations afin d'améliorer leurs revenus et rendre leur système de production plus performant. Il contribue, au niveau national, à améliorer la connaissance des structures d'exploitation des EFA et leurs résultats économiques. Le CGE intervient dans le cadre de l'Observatoire des EFA. Il effectue un suivi de gestion individualisé auprès des exploitations volontaires, choisies parmi les membres des groupements bénéficiant de l'appui conseil et correspondant à la typologie des systèmes de production définie au niveau départemental.

    Le CGO (conseiller en gestion et organisation) intervient à la demande dans un cadre contractuel selon une démarche d'accompagnement. Il répond aux besoins des OPA pour l'organisation/structuration, la stratégie, la gestion comptable et financière et le développement des services. Il observe l'évolution des organisations de producteurs et des filières.

    Les deux conseillers spécialisés: un Conseiller technique spécialisé en production Animale (CTSPA) et un Conseiller technique spécialisé en production Végétale (CTSPV) contribuent à l'amélioration des techniques de production agropastorales et des performances économiques des exploitations et des organisations de producteurs

    Ils effectuent le suivi des EFA de l'Observatoire avec le CGE et appuient les CGP dans le cadre du conseil aux GP sur les questions techniques et du suivi de leurs projets d'investissement.

    Les 30 conseillers de Groupement de Producteurs (CGP) contribuent au développement des Groupements de Producteurs et à l'augmentation de la production ; de la productivité et des revenus des exploitations familiales en vue d'une amélioration durable de leurs conditions de vie et de la croissance économique du secteur. Ils interviennent à la demande des groupements et les accompagnent dans l'organisation, la gestion, le développement des services collectifs et la production grâce à des techniques d'animation de groupe, de raisonnement économique et d'aide à la prise de décision. Le CGP intervient en cinq étapes :

    - Information et contractualisation

    -Caractérisation de la situation initiale/diagnostic pour identifier les problèmes, les solutions et les marges de progrès du groupement.

    -Planification stratégique et programmation des activités : élaboration participative du plan de développement trisannuel (planification stratégique) et du plan d'action annuel (programmation opérationnelle).

    -Accompagnement : il accompagne dans 4 domaines du groupement (Vie associative, Gestion, Services rendus et production).

    -évaluation : évaluation participative des activités réalisées au cours de la période passée.

    ? Les instances de cogestion2

    2 Cogestion : système de gestion mis en place où interviennent l'Etat et les producteurs en nombre égale et avec les mêmes droits.

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    Le dispositif d'appui-conseil est un dispositif mis en place pour aider les producteurs. Mais comme dans tout dispositif, il existe des limites et défauts. Pour mieux aider les producteurs, il était important pour les gestionnaires du programme d'avoir leurs avis et de les faire participer à sa gestion. Le système de cogestion a été pensé pour atteindre cet objectif.

    Le dispositif d'appui conseil est cogéré avec la profession3 dans chaque département à travers les instances suivantes :

    · Les comités locaux de groupement(CLG) constitués des représentants des GP appuyés par un même conseiller qui échangent sur leurs activités et évaluent le service qu'ils reçoivent.

    · L'Assemblée Départementale des Organisations de Producteurs(ADOP) constitué des représentants des CLG et des OPA bénéficiaires qui reçoit leurs avis et formule des recommandations pour l'amélioration du service.

    · Le comité Départemental d'Appui Conseil (CODAC) constitué des représentants des OP désignés par l'ADOP et des représentants du MINADER et du MINEPIA qui sélectionne les bénéficiaires évalue l'appui conseil et oriente l'évolution du service.

    ? Les Méthodes et outils :

    L'approche systémique de l'exploitation : « L'approche systémique vise l'analyse des relations, la mise en évidence des niveaux d'organisation, grâce à l'éclairage multidisciplinaire dépassant la spécialisation des sciences et le cloisonnement des savoirs » (INRA-SAD, 1980). Le diagnostic des systèmes de production: Selon le dictionnaire Larousse, un diagnostic est un ensemble de mesures, de contrôles faits pour déterminer ou vérifier les caractéristiques techniques d'un système à des fins de maintenance ou d'amélioration. En d'autres termes, c'est un jugement porté sur une situation à partir de l'analyse d'indicateurs ou des paramètres. Le diagnostic est aussi le processus d'évaluation d'un état de fonctionnement donné.

    Dans le cadre d'ACEFA, le diagnostic est technico-économique et se ramène à l'analyse des pratiques (techniques) et de l'économie d'une exploitation. Il s'agit ici d'évaluer les performances technico-économiques des systèmes de production (SP). Cela se fait grâce à divers outils.

    Pour les outils, nous avons entre autres :

    -La fiche de caractérisation pour comprendre la situation initiale des producteurs, les difficultés qu'ils rencontrent et leurs pratiques.... Cet outil a été mis en place par les concepteurs d'ACEFA avec pour fonction d'aider les conseillers à mieux comprendre les producteurs et les groupes avec lesquels ils sont en relation, les aidant ainsi dans leurs activités de conseils. Mais ils ont une 2ème fonction, celle de constituer une base de données pour des prises de décision et d'éventuels programmes de développement.

    -Carnets d'exploitation : cet outil retrace les activités économiques du producteur. Il permet de suivre le producteur dans ces activités et de pouvoir le conseiller sur ses activités.

    -Logiciel SIMECO et Logiciel TOPAZE : 2 logiciels mis en place pour permettre aux conseillers (CGE et CGO) de traiter les données qu'ils auront récolté et de remettre ses résultats aux producteurs afin de faciliter leurs prises de décision pour leurs activités futures.

    3 Profession : par profession, on entend les différentes structures de représentation des producteurs (PLANOPAC, GIC, OPA...).

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    3) Méthodologie appliquée à l'étude

    a) Cadre d'analyse

    L'objectif de ce travail est de voir comment le CEF est mis en oeuvre et si cette approche était pertinente pour aider les producteurs à surmonter les contraintes auxquelles ils sont confrontés. L'approche CEF ici est étudiée à travers le dispositif d'appui-conseil d'ACEFA.

    ? Analyse du conseil mis en oeuvre :

    Avant d'analyser les effets du CEF sur les producteurs, il convient de chercher à comprendre comment le CEF est mis en oeuvre. En effet tout service est baigné dans un contexte. Le comprendre nécessite aussi d'analyser ce contexte afin de mettre en relief les facteurs pouvant l'influencer. Ainsi l'un des niveaux d'analyse retenus est : le fonctionnement et l'organisation du dispositif d'appui-conseil. Ce niveau nous permet de comprendre l'environnement dans lequel le CEF est mobilisé. Ensuite vient l'histoire des groupements (GIC) et la situation des producteurs. Il est important, avant d'analyser les effets, de caractériser les GIC car c'est par eux que le conseil est mobilisé pour atteindre les EFA mais aussi les producteurs qui sont la cible du service de conseil.

    Après avoir cerné le dispositif, on est passé à la caractérisation des pratiques de conseil. Il s'agit de comprendre la logique développée par les CGP pour accompagner les GIC : quels conseils donnent-ils aux producteurs? Comment ils le font ? Et pourquoi ils le font ?

    ? Analyse des effets et impacts du conseil :

    Le but du conseil est d'aider les producteurs à surmonter les contraintes au développement de leurs activités de productions. Ces contraintes sont diverses.

    D'après Ayuk (2015), les EFA au Cameroun rencontrent un certain nombre de contraintes qu'il classe en 2 groupes:

    -les contraintes internes aux EFA : faible accès aux marchés des produits, coûts élevés, faible accès aux intrants et semences améliorées, faible accès aux services techniques et financiers....

    -contraintes externes aux EFA : faiblesse des prix de vente, faiblesse des infrastructures de transport et de commercialisation, enclavement, pression foncière, vols....

    Les contraintes sont donc aussi bien sur le plan technique (accès aux intrants, aléa climatique, mauvaise maitrise de certaines spéculations...), que sur le plan économique (accès difficile aux marchés, aux financements, charges élevées...), organisationnelle (manque de professionnalisation, producteurs mal organisés dans les structures...).

    L'approche CEF dans ses principes intègre aussi bien le conseil technique que le conseil de gestion des exploitations, le conseil en organisation. Elle devrait donc pouvoir, si elle est bien mise en oeuvre dans le programme ACEFA, aider les producteurs à faire face à ses difficultés. On peut à partir de là se poser quelques questions :

    13

    Q1 : le CEF tel qu'il est mis en oeuvre dans ACEFA est -il adapté aux besoins des producteurs ?

    Q2 : le CEF à travers les conseils techniques a-t-il amélioré la situation des producteurs au plan technique ?

    Q3 : De même les conseils de gestion, organisationnels et économiques ont-ils ont entrainé une amélioration des conditions des EFA ?

    Nous avons essayé de répondre à ces questions et d'analyser les niveaux d'analyse retenus plus haut dans ce document. Ces points ont été repris et détaillés dans une grille d'analyse (voir annexe 2). Cet outil permet pour chaque point jugé important de définir les éléments qu'on y met, les sources d'informations.... Le travail d'analyse effectué a été résumé dans la figure 2 suivante.

    Analyse de la variabilité du conseil :

    1 : entre les pratiques définies dans le

    programme et la réalité de terrain

    Sur le terrain :

    2 : entre les zones

    3 : entre les CGP dans une même zone

    4 : entre les GIC pour un même CGP

    CGP

    Travail de terrain

    GIC

    Producteurs
    (retours sur les
    pratiques de conseil
    et les effets)

    Zone Sud Zone Sud-

    CTD

    CGP

    GIC

    GIC

    CGP

    4

    3

    2

    Dispositif national « théorique»
    Dispositif départemental « théorique»

    Cahier des charges des conseillers

    CGP

    GIC

    1

    Ouest

    CTD

    CGP

    GIC

    GIC

    CGP

    2

    CGP

    GIC

    Zone

    Ouest

    CTD

    CGP

    GIC

    GIC

    CGP

    Figure 2: Cadre d'analyse de la variabilité des pratiques de conseil. Source : stagiaires et encadrants

    Dans le cadre de ce document, seuls les niveaux 1, 3 et 4 seront analysés. Le niveau 2 nécessitant une comparaison avec les résultats des autres stagiaires ne pourra être effectué.

    Pour l'analyse des effets, cela se fera de manière à mettre en évidence le « chemin d'impact » (cf. figure 3).

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    Figure 3: cadre général d'analyse des pratiques de conseil et de la contribution du conseil au développement agro-pastoral. Source : stagiaires et encadrants

    b) Méthode utilisée

    Les dernières décennies ont vu émerger une véritable culture de l'évaluation, et ce dans un objectif de recherche de performance et d'efficacité. Plusieurs approches et critères ont été utilisés dans les différentes études d'évaluation. Partir d'un programme existant (ou qui a existé), et en réaliser son évaluation sur la base d'objectifs prédéfinis dans le programme, est la configuration la plus simple. C'est pourquoi la plupart des études recensées sont orientées sur un programme précis et un objectif du programme facilement mesurable (par exemple, l'augmentation du revenu des agriculteurs). Les évaluations sont fondées sur diverses méthodologies telles que des enquêtes rapides (Astia et Shivakoti, 2003 en Indonésie), une analyse compréhensive et fine d'une situation (Gerhardt et Schmidt, 1998 au Lesotho), des traitements statistiques et des calculs économétriques (Manmeet et Khuruna, 2004 en Inde) ou encore des revues d'études de cas (Berg et Jiggins, 2007 ; Davis, 2006). Le débat porte alors sur le choix entre une évaluation externe pour formuler des recommandations ou bien une évaluation interne à partir d'objectifs propres aux acteurs du dispositif.

    Dans notre cas, nous essayons d'évaluer le dispositif d'appui-conseil selon les objectifs qu'il s'est fixé lui-même mais aussi et surtout par rapport à la problématique des exploitations agricoles.

    L'état de l'art fait apparaitre que les méthodes les plus souvent utilisées sont des méthodes quantitatives. Il existe cependant des auteurs qui plaident pour des méthodes combinant analyses quantitatives et analyses qualitatives, jugées plus aptes à saisir la complexité des dynamiques. Les recherches sur les mesures d'impact au-delà du niveau de l'exploitation sont

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    plus rares. Une approche classique consiste à interroger les bénéficiaires sur leurs acquis, comme le font Hall et Yoganand (2004) aux Etats-Unis auprès d'éleveurs bovins.

    C'est cette approche que nous avons utilisé en nous appuyant sur la « méthode de recherche qualitative ». C'est une méthode qui produit et analyse des données descriptives, telles que les paroles écrites ou dites et le comportement observatoire des personnes (Taylor et Bogdan, 1984). Elle renvoie à une méthode de recherche intéressée par le sens et l'observation d'un phénomène social en milieu naturel. Elle traite des données difficilement quantifiables. Elle est utile quand il s'agit de chercher à comprendre, chercher à décrire et explorer un nouveau domaine, évaluer les performances d'un projet (Hygin KAKAI, 2008).

    Ainsi nous allons par des interviews demander aux différents GIC et producteurs étudiés sur les effets qu'ils attribuent aux conseils dont ils ont bénéficié. Ces entretiens seront complétés par des observations de conseillers en pratique.

    ? L'interview :

    Pour Labov et Fanshel, « l'interview est un « speech-event » dans lequel une personne A extrait une information d'une personne B ». Plusieurs types existent dont l'interview semi-dirigée où l'interviewer prévoit quelques questions à poser en guise de point de repère. C'est le cas ici.

    ? L'observation

    Pour De Ketele, `'observer est un processus incluant l'attention volontaire et l'intelligence, orienté par un objectif terminal ou organisateur et dirigé sur un objet pour en recueillir des informations». Elle nous a donc permis de recueillir des informations supplémentaires sur les pratiques des conseillers.

    c) Zone d'étude choisie

    La région choisie pour notre étude est la région ouest du Cameroun. Elle est composée d'un ensemble de hauts plateaux formés sur d'anciens massifs volcaniques et des hautes plaines d'altitude (notamment le Noun), avec une altitude moyenne de 1300 m, et un paysage vallonné de savanes arborées ou herbeuses et de forêt-galerie le long des cours d'eau. Le climat est doux de type équatorial à faciès montagnard, caractérisé par des températures douces et une pluviométrie assez importante (1400mm/an en moyenne). Son climat et son relief en font une zone favorable pour l'agriculture d'où la forte pression démographique.

    La région de l'Ouest compte environ 2 millions d'habitants soit 10% de la population nationale pour seulement 1,3% du territoire, ce qui en fait l'une des régions les plus denses du pays avec plus de 140 hab/km2. Les zones des hauts plateaux concentrent la majorité de la population avec des densités pouvant atteindre 250-400 hab/km2. L'ouest-Cameroun a fondé sa richesse sur la production agro-pastorale notamment celle du café arabica particulièrement adapté aux hautes vallées de la région. (Chambre de l'agriculture 2011).

    Parmi ses départements se trouve les Bamboutos, 2ème département touché lors de la phase pilote d'Acefa. Il se trouve en plein pays bamiléké. Tout comme les autres départements de l'ouest, il a fondé sa richesse sur la production agro-pastorale.

    On y pratique:

    - une production vivrière (pommes de terre, tomates, carottes, haricots verts, maïs...) ;

    -une production de rente (café arabica, café robusta...) ;

    -élevage : porc, basse-cour.

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    d) Echantillonnage

    L'analyse a porté sur les facteurs de variabilité des pratiques de conseil: profil du conseiller, posture de conseil adoptée par le conseiller, dynamique des GIC. Mais aussi sur la caractérisation des effets et impacts du conseil au niveau des producteurs. Ainsi l'analyse se fait à plusieurs niveaux: CGP, GIC et EFA.

    Le choix de l'échantillon d'acteurs avait été fait de la manière suivante :

    -Concernant les CGP, l'analyse porte sur les pratiques de conseil de ces CGP. Le choix de CGP a été raisonné avec la coordination nationale, sur la base de l'expérience des conseillers (CGP expérimentés, principalement recrutés durant la première phase), 4 dans la zone Ouest, 2 du MINEPIA et 2 du MINADER.

    -Les GIC, choisis pour analyser les pratiques de conseil et le fonctionnement des groupements, pris préférentiellement parmi les GIC au-delà de la phase du diagnostic4, pour pouvoir disposer d'un certain recul sur les pratiques mises en oeuvre et en analyser les effets.

    -Concernant les exploitations familiales agro-pastorales (EFA), le choix a été réalisé dans chaque GIC afin d'avoir des EFA «simples », EFA « observatoires ».

    Bien qu'ayant un échantillonnage restreint à effectuer, de nombreuses difficultés furent rencontrées sur le terrain influençant ainsi les entretiens prévus. Parmi les plus importantes, il y a :

    -l'indisponibilité des producteurs : cette étude a eu lieu dans un moment d'intense activité pour les producteurs surtout ceux qui avaient raté la première campagne agricole.

    -l'indisponibilité des conseillers occupés à d'autres tâches comme saisir la base de données. Il y avait donc peu de temps prévu pour les visites aux producteurs. De ce fait ce stage s'est déroulé lentement.

    -les conditions météorologiques (les fortes pluies) rendaient impraticables et parfois dangereuses les pistes pour atteindre les villages des producteurs étudiés.

    Ainsi afin de pouvoir réaliser le maximum d'entretiens et optimiser les temps restants après les séances de travail en commun organisées entre nous stagiaires, j'ai accordé la priorité aux descentes sur le terrain avec les conseillers s'ils sont disponibles, puis ceux avec les producteurs ensuite les réunions de l'ADOP, du CODAC et les réunions mensuelles puis en fin de liste les entretiens avec les différents cadres de la cellule technique.

    Concernant les entretiens avec les producteurs, il était difficile lors des réunions avec les GIC d'avoir tous les membres réunis et généralement les membres parlaient peu et laissaient généralement leur délégué parler en leurs noms malgré mes nombreuses sollicitations et de ce

    4 Les activités du conseiller se déroulent en 5 étapes : information et sensibilisation, diagnostic et caractérisation, plan de développement, plan d'action et accompagnement

    17

    fait tous les focus groupes se faisaient principalement entre le délégué du GIC et moi. De plus avec les entretiens individuels des producteurs, il était difficile de les rencontrer et quand c'est le cas d'avoir des réponses précises sur les activités de production.

    Les entretiens producteurs et GIC étaient aussi conditionnés par le fait que le CGP devait me présenter aux GIC avant que je m'entende avec eux pour un RDV. Mais vu la difficulté de les rencontrer, les entretiens se déroulaient généralement après la séance de travail du CGP sur proposition des producteurs eux-mêmes.

    Du fait de toutes les difficultés citées plus haut, voici les activités qui ont pu être réalisées : -4 entretiens de CGP contre 4 prévus ;

    -13 entretiens de producteurs contre 16 prévus ;

    -7 focus groupes réalisés sur 8 prévus et 6 entretiens des cadres de la CTD sur 6 prévus;

    -les observations des réunions (ADOP, CODAC, mensuelles, hebdomadaires et sectorielles) effectuées ;

    -des descentes sur le terrain avec le CTD, CTS PV et des CGP ont été réalisées.

    Tableau 2 synthèse des entretiens prévus et effectivement réalisés. (Source : Auteur)

    Niveau d'analyse

    Nombre prévu

    Nombre réalisé

    Taux de réalisation

    CGP

    4

    4

    100%

    GIC

    8

    7

    87.5%

    EFA /Producteurs

    16

    13

    81.25%

    Cadres de la CTD

    6

    6

    100%

    TOTAL

    34

    30

    88.23%

    e) Enquête et collecte des données

    Les entretiens avec les différentes catégories d'acteurs permettent de comparer les dispositifs « théorique » et « réel », les pratiques des acteurs et les perceptions de ces acteurs sur ces pratiques, en favorisant la triangulation. Ces entretiens ont été faits sur la base de la coopération volontaire des intéressés et de leurs disponibilités. Des observations de conseillers en pratique, des causeries qui ont eu lieu et des participations aux réunions des différentes instances (CTD, CODAC, ADOP) ont été effectuées tout comme l'analyse des documents produits par ACEFA.

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    Trois guides d'entretiens semi-directifs (voir annexe 3,4 et 5) ont été élaborés, construits sur la base de la grille d'analyse, pour garantir une approche méthodologique similaire dans les différentes régions.

    Par type d'acteur, les points abordés sont :

    -CGP : compréhension de la trajectoire du conseiller, de sa vision du dispositif départemental d'ACEFA, de ses pratiques de conseil et sa perception des effets et impacts du conseil sur les agriculteurs des GIC ;

    -GIC : compréhension de l'histoire et de la trajectoire du GIC, de son histoire avec le conseiller, analyse de l'organisation du groupement et description de ses membres actuels, activités du groupement et outils mis en place (notamment de gestion), relations avec autres conseillers de la CTD / d'autres dispositifs de conseil / d'autres dispositifs d'appui, avenir des activités et du groupement ;

    -EFA : situation des producteurs et de leur système d'activités et de leur ménage, perception des producteurs sur le GIC, sur le conseil mis en oeuvre (individuel et collectif), sur les effets et impacts du conseil, et sur leur vision de l'avenir.

    f) Traitement des données

    Le traitement des données (essentiellement qualitatives) s'est fait grâce à une grille de traitement élaborée pour un groupe de travail dont j'ai fait partie. Une attention particulière a été portée au traitement des données, pour qu'il soit le plus objectif possible, et reposant sur des « preuves » contenues dans le discours des acteurs.

    Ce travail a commencé à la suite des phases exploratoires lord d'un premier rassemblement des étudiants a eu lieu sur le terrain. Il a permis l'ébauche d'un outil de traitement réalisé en se basant sur la grille d'analyse. Il doit permettre de traiter et mutualiser les données selon les différents points de la grille d'analyse.

    Lors d'un second rassemblement au 2/3 du temps de terrain, des modifications ont été apportés à cet outil de traitement, dans le but de le compléter, ou au contraire de retirer des aspects mal renseignés ou jugés non pertinent par les stagiaires.

    A partir de ce deuxième outil de traitement partiellement renseigné au moment du rassemblement, nous avons réalisé une ébauche de plan de résultat. Celui-ci se structurant autour des facteurs expliquant les pratiques de conseils, leurs effets et les structures autour desquelles elles se mettent en place.

    Un outil final de traitement (cf. annexe 6) des données a été réalisé dans Excel reprenant les principaux éléments de la grille d'analyse afin de faciliter l'analyse des dires d'acteurs.

    4) Analyse et interprétation des résultats

    Les résultats présentés ci-dessous sont issus d'enquêtes qualitatives. Ils seront analysés au regard de la grille d'analyse et des questions formulées plus haut.

    19

    a) Le dispositif départemental d'appui-conseil

    Dans la première phase du programme, 5 régions ont été choisies dont la région Ouest. Au tout début, 5 départements faisaient partir de cette phase pilote à raison d'un département par région. La deuxième année, 5 départements supplémentaires ont été touchés. C'est ainsi que le programme ACEFA est arrivé dans les Bamboutos lors de la deuxième vague de la première phase plus précisément en 2010. 86 projets y ont été financés dont 59 sont opérationnels (68.6%) et 20 en difficulté (Source : réunions ADOP et CODAC). Généralement les projets sollicités dans les Bamboutos concernent principalement les productions animales. Le dernier financement a eu lieu en 2012.

    Jusqu'ici plus de 305 groupements de producteurs sont accompagnés dont 270 respectent leurs engagements. Parmi eux, près de 236 présentent des résultats (151 dynamiques avec d'excellents résultats). Et 6 OPA (2 coopératives et 4 unions de GIC) et 44 EFA observatoires sont aussi suivies. (Source : réunions ADOP et CODAC).

    ? Fonctionnement de la cellule départementale

    En se basant sur nos observations et enquêtes, on peut dire que le dispositif d'appui-conseil du département fonctionne plus ou moins bien. Car chaque membre de la cellule semble jouer son rôle et les objectifs d'ACEFA au niveau des départements sont presque tous atteints. En effet il était prévu 30 CGP par département et 12 GIC par CGP donc 360 GIC à accompagner et 50 EFA observatoires. Ces chiffres sont presque atteints et les GIC accompagnés sont fonctionnels à plus de 88%.

    Cependant il existe un manque de collaboration entre les cadres de la cellule et les conseillers de bases. Ce problème se manifeste surtout par le fait que contrairement aux cahiers de charge, les conseillers de base (CGP) font très peu appel aux conseillers spécialisés. Ils préfèrent faire appel à un autre CGP. La raison peut être que le CTS est perçu comme un supérieur hiérarchique et donc les conseillers préfèrent éviter de lui faire part de ses difficultés ou ils ont plus confiance en leurs collègues qu'ils côtoient depuis plus longtemps.

    ? Pluriactivité et relations avec le ministère

    En général tous les membres de la CTD occupent d'autres fonctions dans leur ministère d'origine. Au niveau des cadres de la CTD, tous les membres occupent un poste minime de cadre d'appui sauf le Chef de la CTD et le RCTE qui occupent des postes plus élevés. En tant que cadre d'appui, ils n'ont en principe aucune activité à proprement parler dans leur ministère. Toutefois le chef de la CTD et le CGE sont encore membres du PNVRA au sein duquel ils ont une certaine responsabilité : le chef de la CTD est le superviseur départemental du PNVRA dans les Bamboutos et le CGE est responsable des organisations paysannes au niveau de département, du suivi des GIC et des unions de GIC.

    Au niveau des CGP, une certaine diversité apparaît. Ceux originaires du MINEPIA sont principalement cadres d'appui en dehors de 2 conseillers qui sont respectivement chef de section et chef de centre zootechnique. Alors que ceux du MINADER sont presque tous des chefs de poste agricoles.

    20

    Ainsi dans la grande majorité des cas, les acteurs du dispositif ont d'autres fonctions. Ce qui se répercute sur leurs activités, ils sont moins disponibles pour les activités d'ACEFA. Ce problème est sérieux dans la mesure où il peut arriver qu'un cadre s'absente plusieurs jours pour pouvoir réaliser d'autres activités ou qu'un conseiller accorde peu de temps à ses GIC. Prenons le cas d'un cadre du dispositif qui est chef de poste agricole dans une zone A mais cadre ACEFA dans une zone B. il serait obligé de repartir son temps entre ces 2 zones. Il peut avoir des urgences dans la zone A et donc indisponible pour recevoir des producteurs ou conseillers ACEFA. Le travail des autres s'en trouve aussi ralenti.

    ? Moyens mobilisés

    Chaque cadre dispose d'un ordinateur et d'outils spécifiques pour ses activités. Par exemple, le CGE dispose de logiciels (TOPAZE et TOPANALYSE).

    En dehors de ces ordinateurs et outils propres à chaque conseiller, la CTD dispose de :

    -2 véhicules ;

    -une photocopieuse très souvent en panne;

    -un accès internet.

    Chaque CGP tout comme les autres conseillers (CTS, CGE, CGO) dispose d'une moto pour leur déplacement sur le terrain. 5 conseillers élus par leurs collègues disposent chacun d'un ordinateur portable offert par ACEFA.

    Ainsi comme on le voit, les outils donnés par ACEFA aux conseillers ne sont pas suffisants. 5 ordinateurs pour 31 conseillers, c'est insuffisant quand on sait que chaque conseiller de base doit saisir les fiches de suivi, de caractérisation sur une base de données accessible seulement sur ordinateur. On comprend alors l'une des difficultés que rencontrent les CGP pour la saisie des fiches. Avec une seule photocopieuse très souvent en panne mise à la disposition de 39 personnes, il ressort que les moyens sont insuffisants et peuvent représenter une contrainte aux activités de la cellule technique.

    ? Gouvernance et organisation

    ? Organisation :

    Dans le dispositif ACEFA, les Bamboutos sont subdivisés en 4 secteurs. Chaque secteur est à son tour subdivisé en aires de conseil où intervient un conseiller par aire. Chaque conseiller CGP a à sa charge environ 10-11 groupements.

    21

    Figure 4: répartition des aires d'appui conseil par arrondissement. Source : CTD Bamboutos

    ? Réunions :

    Il y a les réunions sectorielles une fois par mois pour les CGP du même secteur. Les réunions hebdomadaires chaque lundi pour la CTD et les réunions mensuelles départementales.

    Dans la réunion hebdomadaire, on fait une évaluation des activités qui ont été programmées au cours de la semaine précédente. On voit ce qui a été réalisé et ce qui n'a pas été réalisé. On fait une programmation des activités qui doivent être faites au cours de la semaine qui suit.

    La réunion mensuelle c'est la même chose sauf qu'elle est élargie aux CGP alors la réunion hebdomadaire regroupe le Chef de la CTD, le RCTE, le CGO et les Conseillers Spécialisés. La réunion sectorielle organisée une fois par mois à tour de rôle par un CGP. Elle a pour but de préparer le rapport d'activité à rendre à la CTD, encourager et faciliter les échanges entre CGP sur les difficultés, les offres et demandes de leur GIC.

    ? Prise de décision :

    En fait la prise de décision est très relative. Les décisions techniques (utilisation du matériel, tenue des réunions...) sont prises au niveau de la CTD. Pour l'administratif et les dépenses, la CTD fait une proposition à la hiérarchie. Ainsi la cellule dispose de très d'autonomie financière. Recourir à chaque fois à la coordination régionale peut entrainer des retards dans les activités.

    Comme nous venons de le montrer, la composition réelle et le fonctionnement du dispositif départemental d'appui-conseil présentent très peu d'écart par rapport à ce qui était prévu dans la documentation ACEFA. Il comprend les moyens humains (chef de la CTD, RCTE, CTS,

    22

    CGE, CGO, CGP) et matériels prévus. Le fonctionnement du dispositif présente aussi des spécificités propres aux régions. Par exemple la répartition des conseillers n'étant pas abordée dans la documentation ACEFA, elle relève donc d'une organisation propre à chaque département. Ici dans les Bamboutos, les CGP sont répartis selon les aires issues d'un découpage réalisé par le système administratif du pays. L'aspect réunion dans le département est aussi absent de ces documents. Ainsi les réunions sont organisées par la CTD. Par exemple, les réunions sectorielles présentent des rôles différents selon les régions. Dans notre zone, elles ont 2 objectifs (préparer le rapport mensuel sectoriel à déposer à la CTD et favoriser les échanges entre CGP).

    ? Le dispositif de suivi-évaluation

    Un dispositif de suivi-évaluation a été mis en place et fonctionne de manière très verticale. Dans l'ensemble, le rôle du dispositif de suivi évaluation semble avoir été cerné par les différentes personnes interrogées. Que ce soit les fiches de caractérisation et d'évolution permettant de pouvoir suivre l'évolution des GIC au fil des années ou les rapports d'activités et tableau de bord à déposer.

    Malheureusement, ce dispositif fonctionne mal dans la réalité. Les acteurs du dispositif ont très peu de retour de l'analyse faite de leurs résultats. De plus avec l'échec d'un premier dispositif qui avait été installé lors de la première phase, les conseillers attendent peu de ce nouveau dispositif qui suscite alors peu d'intérêt. Les conseillers se plaignent des conditions difficiles de recueil des informations car les producteurs ont du mal à remplir ces fiches car ils ne font pas attention aux quantités récoltées, aux dépenses.... Certains se plaignent aussi du temps qu'ils passent à remplir ces fiches « trop volumineuses ». L'un d'entre eux disait à cet effet : « Le remplissage des papiers prend plus de temps. Ce qui diminue le temps sur le terrain ». Le fonctionnement de ce dispositif met en lumière la mauvaise planification des activités. Selon les observations faites et les dires des acteurs, les demandes de rapport « surgissent » avec des « échéances très courts » obligeant les conseillers et cadres à arrêter souvent toutes leurs activités afin de respecter les délais. Cela se répercute sur la qualité des données recueillies et celle des activités de conseil.

    ? Comités de cogestion :

    Selon nos observations, ces comités de cogestion existent et les réunions ont lieu. Cependant ils ne jouent pas leurs rôles. En effet, lors de la réunion de l'ADOP les producteurs participaient peu aux discussions. Ils donnaient l'impression d'être de simples spectateurs. Ce n'est qu'à la phase « échanges d'expériences entre producteurs » que leur participation a été effective.

    Pourtant ce système de cogestion était censé être un lieu où les producteurs pouvaient s'exprimer sur le dispositif d'appui-conseil. La réalité en est tout autre. Cela pourrait être dû au fait que les producteurs présentent un faible intérêt pour ces instances.

    23

    b) Caractérisation des GIC étudiés

    La politique du programme ACEFA en matière de GIC est d'accepter tout GIC qui veut y entrer. L'entrée est donc peu sélective. Il suffit d'être légalisé en GIC et d'en faire la demande. Ainsi dans ACEFA on peut y trouver toute sorte de groupements. Même si la région ouest, les GIC présentent généralement les mêmes profils. Le tableau suivant nous décrit quelques GIC étudiés dans le cadre de cette étude.

    Tableau 3: caractérisation des groupements étudiés (source : auteur)

    Code

    C.1.1

    C.1.2

    C.2.1

    C.2.2

    C.3.1

    C.4.1

    C.4.2

    Travaillent
    ensemble
    depuis

    2010

    2005

    2000

    2004

    1994

    2005

    ?

    Date de
    création du
    GIC

    2010

    2005

    2001

    2004

    1994

    2005

    2002

    Passage en
    coopérative

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    -

    Nombre de
    membres

    9

    13

    25

    13

    27

    24

    13

    Homme

    5

    0

    16

    7

    ?

    20

    11

    Femme

    4

    13

    9

    6

    ?

    4

    2

    Date d'entrée dans ACEFA

    2011

    2012

    2011

    2011

    2011

    2011

    2010

    Nombre de
    CGP connus

    1

    1

    1

    1

    1

    1

    1

    Ferme
    commune

    -

    Parcelle
    communautaire
    de cultures
    maraîchères

    poulailler

    Poulailler et
    champ de maïs

    -

    porcherie

    Porcherie

    Production
    principale

    -

    choux

    oeufs

    OEufs et
    transformation
    du maïs

    Poulets
    de chair

    porc

    Porc

    Services
    rendus

    Achats groupés

    Ventes et achats groupés

    Achats et
    ventes
    groupés

    Achats et ventes groupés

    Achats
    groupés

    Achats groupés

    Achats
    groupés

    Projet

    -

    Pulvérisateurs et
    porte-tout
    (financé en
    2012)

    Poulailler

    2012

    Poulailler 2012

    -

    Mélangeur-
    broyeur (en
    attente de
    financement)

    Porcherie (en
    attente de
    financement)

    i) Motivation des membres pour la création du GIC

    La grande majorité des GIC étudiés ont été formés sur la base de groupes d'entraide avec pour objectifs initiaux les échanges d'expérience, l'entraide et dans 5 groupements sur 7 la volonté de produire en groupe. Cependant le volet financement ressortant à différents niveaux des entretiens nous amène à penser que la volonté de bénéficier d'une aide de l'Etat a aussi contribué à la création de ces GIC.

    6 groupes ont été initiés dans la première décennie des années 2000 et légalisés peu après. Seul un groupe, cas exceptionnel, a été créé en 1994 puis a connu un arrêt pendant 10 ans pour

    24

    reprendre en 2004. Dans tous les groupes, il y a eu des problèmes de cohésion entre les membres à un moment donné de leur histoire et ces problèmes sont réglés généralement par une discussion et dans des cas extrêmes par l'exclusion des fauteurs de trouble.

    Ces GIC sont constitués principalement de voisins avec la présence de quelques familles (un homme et quelques-unes de ses femmes). Près de la moitié des membres sont des femmes. Dans tous les GIC étudiés, plus de la moitié des membres sont alphabétisés et ont le niveau primaire avec quelques-uns de niveau secondaire (la 3éme est le niveau le plus répandu) mais il existe un cas rare où le délégué d'un GIC avait le niveau universitaire.

    D'une manière générale, tous ces GIC sont entrés à ACEFA car ils avaient été informés soit par un chef de poste agricole (5 GIC) soit par des connaissances (2 GIC).

    Encadré: exemple de motivation d'un GIC à entrer dans ACEFA

    « Et on faisait toujours, comme nous on avait planté des choux là, on faisait des longs projets sur les choux. On faisait beaucoup mais ça ne donnait pas. Ça ne donnait jamais. Rien. On pouvait faire une campagne de choux mais on ne récoltait presque rien. (...) quand on formait le groupe on souffrait beaucoup. Ce sont les gens qui nous disaient que si on fait un dossier pour donner à ACEFA, il pouvait nous aider. Des connaissances. »

    ii) Organisation

    ? Bureau et gouvernance :

    Tous les GIC étudiés présentent l'organisation suivante : délégué, secrétaire, trésorier, commissaire aux comptes et les membres. Cependant dans certains GIC (2) il existe des adjoints aux postes de trésorier, secrétaire et commissaire aux comptes.

    En général, les délégués sont les initiateurs du GIC et occupent ce poste depuis la création du GIC. Au vu des observations effectuées lors des visites, la prise de décision est souvent collective mais le délégué possède une certaine influence sur les décisions.

    Dans 6 GIC, le bureau compte au moins une femme. Seul un GIC n'a pas de femmes dans le bureau. Les réunions ont lieu principalement une fois par mois.

    La décision d'inclusion ou d'exclusion d'un membre est dans la majorité des cas prise lors d'une assemblée générale. L'exclusion est un processus de dernier recours. Dans la plupart des GIC étudiés, l'acception d'un nouveau membre se fait sur étude de ses antécédents et de sa moralité, et son entrée est conditionnée par le paiement des droits d'adhésion et des cotisations.

    iii) Activités du GIC et services rendus :

    6 groupes parmi les 7 ont une production collective en production végétale (1), en production animale (2) ou même dans les deux(3). Dans 4 de ces GIC, les productions collectives actuelles ont été mises en place avec l'aide du conseiller ACEFA.

    Le terme « services rendus » ne concerne que les activités que le GIC rend à ses membres à distinguer des services que les membres se rendent entre eux (tontines, assistance). Tous les GIC rendent des services à leurs membres. Il s'agit principalement comme services rendus: des Achats Groupés (AG), des ventes groupées. Ainsi les AG sont réalisés par tous les GIC ; 2 GIC font la vente groupée et 5 font la vente collective (la vente de leur production collectives). En dehors de ces services rendus, les GIC peuvent rendre d'autres services comme : les tontines; les entraides ; assistance et épargne-prêt. Seuls 2 GIC font encore des entraides. Mais l'assistance, les tontines et l'épargne-prêt sont présents dans la majorité des GIC.

    25

    En général, les activités des GIC sont financées par la vente de la production collective mais aussi par des cotisations. Certains GIC prélèvent chez leurs membres des taxes pour le financement de la production collective mais aussi des pénalités imposées aux membres par exemple en cas de retards aux réunions. Mais ce système de pénalités tend à disparaitre car source de nombreux conflits.

    iv) Relations

    ? Relations avec ACEFA

    Les GIC, en entrant dans le programme, se focalisaient sur le financement mais ont malgré tout bénéficié du conseil. Ainsi tous les GIC ont bénéficié de conseils tant en gestion, en services rendus, en vie associative et en production. Dans 4 GIC, les conseillers ont permis le rapprochement des GIC avec des institutions et organisations d'appui (PACA, Heifer international...).

    Dans la grande majorité des cas, les membres de GIC sont très souvent absents aux réunions et très peu présents aux séances de conseils. Cela pour plusieurs raisons, selon les conseillers c'est principalement dû à leur indisponibilité : « Un autre problème avec les groupements c'est que leurs membres sont souvent affairés ce qui fait que la participation au rendez-vous est souvent en dessous de la moyenne. Il y a un faible taux de participation aux réunions. » Ce taux de participation faible a été observé par nous sur le terrain et représente un énorme frein aux activités de conseil.

    4 GIC ont reçu la visite du personnel d'ACEFA en dehors de leur CGP. Ces visites concernaient généralement des formations.

    Parmi les 7 groupes étudiés, 4 ont été financés par ACEFA principalement pour la construction de poulaillers (3) et de porcheries (1). Les 3 autres envisagent demander un financement à ACEFA.

    ? Relation avec les autres groupements (CLG) :

    Seul un groupe entretient des relations avec un autre groupe en dehors des CLG et des Unions de GIC (UGIC). Cette relation se présente de la façon suivante : des membres d'un groupe peuvent à tout moment venir assister aux réunions de l'autre groupe ; il existe des échanges d'expériences entre ces 2 groupes. 2 groupes sur les 7 sont membres d'unions de GIC.

    Tous les GIC participent au CLG et sont satisfaits de cette rencontre entre GIC. Selon leurs dires, le CLG leur permet de pouvoir échanger sur leurs difficultés respectives et de bénéficier de conseils des autres producteurs.

    « Nous sommes pleinement satisfaits. Je suis le représentant du CLG. Ça se passe très bien. Ça a permis les échanges entre les différents GIC. (...) on échange sur nos problèmes, on cherche ensemble une solution. »

    Ces CLG se passent dans des lieux fixes généralement dans des délégations d'arrondissement d'agriculture. Seul un CLG se fait en rotation entre les différents sièges des GIC afin de favoriser la participation des membres et de mieux voir les activités d'un GIC et de le conseiller.

    ? Filière (approvisionnement)

    L'approvisionnement en intrants dans tous les GIC se fait par des achats en groupe auprès de fournisseurs. Dans 6 des GIC, une cotisation a lieu après calcul du coût des intrants suite à une

    26

    prospection sur le marché. Les GIC délèguent des membres qui vont se renseigner sur les prix et effectuer les achats. Seul un GIC finance une partie des coûts avec les épargnes effectués au cours des réunions. L'approvisionnement est difficile car les intrants sont chers aux dires des producteurs.

    Ces GIC étudiés sont représentatifs des groupements avec lesquels ACEFA travaille. Ainsi le conseil donné dans le cadre d'ACEFA ne permet pas d'atteindre tous les membres mais l'essentiel des producteurs y bénéficient. Ces groupements ont une vocation de travailler ensemble. Ils sont un niveau pertinent pour atteindre le maximum d'EFA dynamiques.

    c) Caractérisation des producteurs étudiés

    i) Situation des producteurs

    Les producteurs étudiés ont un âge compris entre 38 et 73 ans. Certains pratiquent l'agriculture depuis plus de 20 ans. Leurs superficies varient entre 0.5ha et 4.5 ha. Il ressort de nos enquêtes que les producteurs ici étudiés possèdent de petits outillages (machettes, houes). Certains possèdent des sécateurs (ceux qui font le café) et des brouettes (2 producteurs).

    Leurs activités sont principalement agropastorales. Seuls 4 producteurs dont 2 femmes ont des activités non agricoles principalement le petit commerce.

    ii) Systèmes de production

    Notre étude a porté sur 4 conseillers repartis sur 3 communes. Ainsi nous avons pu mettre en évidence en se basant sur nos enquêtes 3 systèmes de productions :

    -situation 1 : les producteurs produisent essentiellement des cultures maraîchères à savoir chou, piment, tomate.... Ces cultures sont accompagnées d'un petit élevage de quelques porcs et d'une basse-cour. Les porcs et les maraîchers sont produits pour être vendus. La part consommée en 2014 représentait entre 1 et 10% en valeur de la production agricole totale.

    -situation 2 : ce sont principalement des éleveurs avec une production agricole relativement faible. Ils cultivent essentiellement du maïs destiné à l'alimentation des animaux. Ainsi dans certains cas la production de maïs est essentiellement vendue mais il existe aussi des cas rares où une part de cette production est transformée pour entrer la préparation d'aliments pour les animaux.

    -situation 3 : dans ce système de production, les producteurs ont une production variée mais elle peut être approximée à un système où le maïs est associé à d'autres cultures (café, bananier plantain, ...). La production agricole est alors couplée avec un élevage dans des proportions 2/3 - 1/3. La production agricole est essentiellement consommée (entre 60-80% en valeur).

    En comparant ces résultats obtenus avec les systèmes de production recensés dans les données régionales et ceux de l'observatoire d'ACEFA, on arrive à la conclusion les producteurs étudiés sont représentatifs de la population étudiée. Ainsi ACEFA par sa politique de libre accès a vraiment réussi à toucher tous les types de producteurs qu'on peut trouver dans la région. Ce qui est un point positif pour le dispositif de conseil.

    iii) 27

    Satisfaction des producteurs

    D'une manière générale, les producteurs sont satisfaits des conseils dont ils bénéficient en particulier pour le conseil technique comme le montre les dires suivants :

    « Le conseil est bon. (...) ça a changé notre façon de faire. Ça nous permis d'améliorer notre niveau de vie ».

    « Le conseil est bon. (...) grâce à ça on peut éviter les erreurs dans les pratiques, (...) l'itinéraire technique. Ça nous aide vraiment ».

    Tous sauf un (voir encadré ci-dessous) sont disposés à continuer à travailler avec le conseiller ACEFA même en l'absence de financement. Ce producteur est un délégué de GIC qui a bénéficié de nombreux aides (financement, intrants) de nombreux programmes et ONG. C'est peut-être cela qui a orienté sa vision sur le conseil.

    Encadré : satisfaction de 2 producteurs sur le conseil

    P1 « Ici chacun aura son avis. Pour moi si ACEFA décide d'arrêter de financer les projets et de s'arrêter au conseil, je vais continuer. »

    P2« Il nous faut un remède aux différents maux, un stimulant. S'il n'y a pas de financement, on va arrêter parce que le conseil seul ne suffit pas. »

    Pour les producteurs, même ceux qui veulent continuer le conseil, disent avoir des problèmes de financement de leurs activités. Selon eux le conseil devrait être accompagné de financement car le conseil leur montre des techniques et pratiques plus avantageuses mais ils disent ne pas avoir les moyens pour les appliquer.

    Ceux ayant bénéficié de formation sur parcelle ou de visites individuelles disent être pleinement satisfaits de cette activité.

    « On fait ce qu'il a montré. Chacun rentre dans sa parcelle pour faire ce qu'il a vu, il réussit. ».

    iv) Autres sources d'appui

    4 producteurs ont bénéficié d'appuis d'autres organismes ou programmes (ONG, Heifer International, PACA). Ces appuis se manifestent principalement par des dons d'intrants (semences, produits phytosanitaires, races améliorées...) mais aussi par des formations. Il y a donc peu de sources d'appui dont bénéficient les producteurs. Cela peut s'expliquer en croisant avec nos autres données par le manque d'informations dont disposent les conseillers sur les structures existantes, un signe évident du manque de collaboration entre ACEFA et les programmes existants.

    28

    d) Caractérisation des CGP étudiés

    Les conseillers ACEFA proviennent des 2 ministères (celui de l'agriculture et celui de l'élevage). Ils ont été recrutés par concours et conservent toujours des postes dans leurs ministères d'origine. Ils sont de profils divers comme le montre le tableau ci-dessous.

    Tableau 4: caractérisation des conseillers étudiés. (Source: auteur)

    conseillers

    C1

     

    C3

    C4

    Age

    37

    40

    56

    50

    FORMATION

    TS PA+ maitrise en BV

    TS PA

    TS PV

    TS PV

    Expérience avant ACEFA

    -

    Ministère+ AVZ au PNVRA

    Ministère+ AVZ au PNVRA

    ministère

    ACEFA 1/2

    1

    1

    1

    1

    Poste actuel au ministère

    Cadre d'appui

    Cadre d'appui

    Retraité (ancien chef de poste)

    Chef de poste

    Activités agricoles

    parcelle

    ---

    Élevage de poules

    parcelle

    Les conseillers étudiés sont tous spécialistes d'un domaine et ont acquis une certaine expérience en travaillant déjà avec les producteurs. Cette spécialisation ne cadre pas parfaitement avec la vision d'un conseiller tel que définie dans l'approche CEF qui préconise une approche systémique de l'exploitation. Ainsi les conseillers ont dû être reformés sur l'approche systémique et d'autres formations (voir annexe 1) pour qu'ils aient les bases du métier de conseiller. Leurs expériences acquises dans leurs fonctions antérieures sont un outil qu'ACEFA voulait utiliser.

    Ces conseillers sont toujours actifs dans leurs ministères d'origine. Ils sont soit cadres d'appui soit chefs de poste agricole. De plus en dehors des activités d'ACEFA et celles du ministère, certains conseillers disposent d'une petite parcelle ou d'une activité pastorale pour un usage purement familial alors que d'autres n'en disposent pas. C'est ce qui ressort des entretiens avec les CGP : 3 sur 4 en possèdent. Ce sont principalement des CGP vivant dans leur ville d'origine ou pas trop loin. Mais toutes ses activités influent peu sur la disponibilité des conseillers car ils accordent selon leurs dires la priorité aux activités d'ACEFA. Mais l'observation faite montre qu'il arrive des moments où le conseiller n'est pas disponible car le ministère d'origine tient généralement peu compte de leurs affections à ACEFA. Ainsi un conseiller peut se retrouver chef de poste d'une zone et conseiller dans une autre zone. Ce qui peut engendrer un problème occasionnel d'indisponibilité.

    29

    ? Vision du programme :

    Dans l'ensemble, les conseillers ont, selon leurs dires, une vision positive du programme. Pour eux le programme atteindra ses objectifs. Celui de faire de l'agriculture familiale une agriculture de marché, plus moderne.

    « Pour moi, une agriculture un peu moderne, c'est pour ça qu'il finance les investissements et équipements pour une amélioration qualitative et quantitative des productions. Il veut une agriculture compétitive où les producteurs ne vont seulement se limiter à produire pour manger mais produire pour avoir de l'argent. Une agriculture productive et rentable. Il ne doit pas seulement consommer mais vendre une partie. ACEFA ne veut plus d'une agriculture de subsistance mais une agriculture de marché. » C4

    ? Vision de leur métier et de leur responsabilité :

    Tous les conseillers s'accordent à donner un place importante aux producteurs dans les activités de conseil. Ainsi son rôle se limite à lui donner des conseils d'orientation.

    Pour eux, « Le conseiller joue le rôle d'aide à la décision, il aide les producteurs à prendre des décisions. Il doit aider le producteur à comprendre sa situation, il aide le producteur à choisir lui-même une solution parmi tant d'autre. Il n'impose rien, il laisse le producteur choisir. Il lui laisse la décision finale. » .

    Ces conseillers ont été attirés par la description du travail de conseiller ACEFA qui selon eux leur permettra d'être utiles aux producteurs.

    e) Conseil mis en oeuvre

    Tous les CGP étudiés ont entre 9 et 11 groupements à suivre. Dans la grande majorité des cas, le CGP a ses GIC dans une même aire facilitant ainsi leur travail.

    D'une manière générale, un conseiller visite normalement un GIC une fois par mois et travaille avec eux pendant environ 2 heures. Les dates des visites sont fixées lors des CLG auxquels il assiste chaque mois. Il peut avoir des visites supplémentaires en fonction des problèmes que rencontre le GIC ou un membre du GIC et en fonction des activités programmées.

    Le travail du conseiller commence tout d'abord par une sensibilisation du GIC qui souhaite entrer dans ACEFA sur les procédures et le fonctionnement d'ACEFA. Après signature de la convention de mise à disposition, le conseiller explique aux membres les différents termes de la convention.

    Après cette étape, le conseiller passe à l'étape caractérisation et diagnostic qui nécessite pour les conseillers de nombreuses visites (3 à 4 descentes selon un conseiller) et plusieurs mois de travail. C'est au cours de cette phase que le conseiller utilise la fiche de caractérisation et cherche à analyser l'environnement externe comme interne du groupement. Cette étape est la plus importante car c'est d'elle que découlera les activités futures du conseiller avec le GIC. A la fin de ce travail, le conseiller présente ses résultats aux membres et ensemble, ils voient comment résoudre les problèmes soulevés ou renforcer les points forts du groupe. Ces solutions sont déclinées dans un plan de développement subdivisé en plan d'action. Ensuite commencent les activités de conseil à proprement parler.

    Les types d'activités développées pendant cette phase varient peu d'un conseiller à l'autre. Généralement le conseiller commence par la vie associative avec la formation d'un bureau si

    30

    inexistant, la sensibilisation sur les rôles des membres du bureau et le renforcement de leurs capacités. Ensuite le conseiller passe à la gestion avec des formations sur la tenue des documents de gestion (administrative, comptable et financière). Il cherche à améliorer sinon à introduire les services rendus. Concernant le domaine de la production, les conseillers essaient d'encadrer les GIC sur les productions collectives ou essaient de stimuler les groupes à avoir des productions collectives que ce soit en élevage ou en agriculture avec une légère préférence pour des activités de leur domaine de spécialisation. Par exemple l'un des conseillers du MINEPIA a réorienté les activités de 2 GIC des poulets de chair vers les poules pondeuses. Ces GIC phares font dans l'élevage. Par contre ceux du MINADER ne semblent pas montrer de préférences. Cela pourrait être dû à leur passé de chef de poste agricole.

    En l'absence de productions collectives, les conseils sont beaucoup plus des conseils de résolution ponctuelle des difficultés individuelles des membres avec des formations sur l'itinéraire technique des activités individuelles dominantes dans le GIC.

    D'une manière générale, les conseils collectifs sont donnés sous formes de formations à la fin desquelles les producteurs reçoivent des fiches techniques. Ce système permet aux producteurs d'avoir un support afin de se rappeler des étapes de l'itinéraire technique. Ces documents sont des guides pour les producteurs et reprennent les points abordés lors de la formation.

    Encadré : activités de conseil mis en oeuvre par le conseiller C1

    « En gestion, généralement nous avons des groupements non nantis en gestion. Ce qui fait que dans la majorité des cas quand on arrive il n'y a pas de documents. (...) On les sensibilise sur le bien-fondé de ces documents, s'ils peuvent en acheter tant mieux. Quand ils achètent, nous essayons de les montrer comment tracer les différents documents comptables. On trace les documents et on met à leur disposition. (...)En gestion, nous essayons de suivre cette activité (collective) d'établir le compte de résultat et leur bilan. Nous intervenons aussi en gestion administrative. Et nous les aidons aussi en gestion financière et comptable. (...) Bon la vie associative, il y a des aspects. Vous savez de groupes qui ne font pas de rapports de réunion. C'est à nous de les sensibiliser par rapport au bien-fondé des documents, leur montrer comment on fait. (...)Dans la majorité des cas ces services n'existent pas. Nous essayons de les stimuler, de les stimuler à créer des SR au sein du groupe. (...)Généralement nous les formons aussi en production. Pour leurs activités collectives, on fait des formations et même des recyclages. On les accompagne dans le suivi et les formations pour ceux qui veulent vraiment l'appliquer. »

    Ainsi comme nous venons le voir, les conseillers s'écartent peu des activités telles qu'elles sont définies dans le cahier de charges. Il y a très peu d'adaptation des activités de conseil selon les besoins des producteurs. Cela peut être dû à la nature du dispositif de suivi-évaluation qui évalue les conseillers sur des critères tel que nombre de GIC accompagnés en services rendus, en telle ou telle spéculation.... Ainsi les conseillers inconsciemment ou non sont dirigés vers un modèle de groupements ou producteurs tel que ACEFA veut. C'est-à-dire un groupement qui rend des services rendus, qui a une gestion des activités et une production collective et le producteur qui tient une comptabilité, produit pour vendre.... ACEFA dans le conseil qu'il veut donner aux producteurs a trop mis l'accent sur la production. A cela s'ajoute la formation de techniciens des conseillers. Conséquence, les conseils techniques occupent une grande part des activités de conseil. Ainsi d'une certaine manière, ACEFA reste encore

    31

    influencé par la vulgarisation mais cette vision n'est pas directement imposée aux producteurs. Les conseillers essaient d'expliquer le bien fondé des pratiques qu'ils veulent faire connaître. Quelques conseillers cependant, même s'ils sont peu, ont développé une activité dont l'appellation varie d'un conseiller à l'autre « démonstration ou formation au champ ». Cette activité consiste pour le conseiller, sur demande des membres d'un GIC, à montrer en pratique l'application d'une technique culturale. Les moyens sont mobilisés soit par le GIC soit par un membre du GIC. Ces 2 conseillers sont du MINADER et ont un passé de chef de poste agricole. C'est peut-être la raison de cette pratique. Cette activité a été instaurée sur proposition du conseiller mais validée par les membres.

    f) Effets et impacts

    Le conseil étant principalement donné en collectif puis dans une moindre mesure en individuel, les effets identifiés sont de 2 niveaux : GIC et EFA.

    j) Effets sur le GIC

    Au niveau des groupements, nous avons pu identifier 2 types d'effets :

    ? Organisation /fonctionnement :

    Selon les conseillers et certains délégués, plusieurs GIC avant ACEFA étaient très peu organisés tant dans au niveau du bureau, du règlement intérieur, la tenue régulière des réunions. Avec l'aide des conseillers, les modes de fonctionnement de certains groupes ont été corrigés et améliorés. Ainsi selon eux, les GIC fonctionnent mieux. Un exemple marquant est celui du GIC qui avait connu des graves dysfonctionnements provoquant une interruption de ses activités pendant 10 ans. Mais grâce à ACEFA, la plupart de ces dysfonctionnements ont pu être résolus. Le délégué disait à cet effet :

    «On a eu des problèmes : problèmes d'organisation, sur les rôles, de tenues de documents. On avait des disputes, il n'y avait pas de règlement intérieur. (...) Avec le conseiller ACEFA ça fonctionne encore mieux (...) Le GIC va mieux, on fait des tontines et l'épargne. (...)On avait vraiment besoin d'une réorganisation, une restructuration du GIC».

    Plusieurs groupes comme le signalaient certains conseillers n'existaient que sur le papier c'est-à-dire qu'ils ne tenaient même pas de réunions, n'avaient pas de documents de gestion ni de services rendus. Mais grâce à la sensibilisation des conseillers, les réunions sont tenues plus ou moins régulièrement. Les bureaux ont bénéficié de formations sur la gestion, ont été sensibilisés sur leurs rôles. Un conseiller disait : « Il y a des groupes quand on est arrivé ils ne se rencontraient même pas. Ils avaient juste leur certificat pour le financement maintenant ils se rencontrent, ils ont même des activités ».

    De plus les liens entre les membres se sont améliorés dans certains GIC. Un membre disait à cet effet : « En dehors même des activités, on se rend visite » alors que le GIC connaissait des disputes ayant provoqué l'exclusion de 3 membres et l'arrêt de la production collective. Les verdicts des exclusions ont été prononcés après concertation de tous les membres lors d'une assemblée générale.

    32

    Ainsi à ce niveau, ACEFA a vraiment pu atteindre son objectif, celui d'amener le GIC à rendre des services à leurs membres. L'appui-conseil a donc amélioré le fonctionnement de la plupart des GIC ayant intégré le dispositif.

    ? Changements des pratiques dans les systèmes de production :

    Plusieurs GIC ont connu des changements dans leurs pratiques. Par exemple, un groupe essayait de produire sur leur parcelle communautaire du chou mais il y avait peu de résultats. Ayant sollicité ACEFA, ils produisent mieux et ont diversifié leurs productions (choux, poivron, haricot...).

    Encadré : cas des 2 GIC du conseiller 2

    2 GIC qui faisaient l'élevage de poulets de chair ont réorienté leurs activités vers l'élevage des poules pondeuses. Cela a été décidé après la présentation du diagnostic réalisé par le CGP. Celui-ci leur a montré que leur activité était peu rentable alors que la demande des oeufs était importante. Maintenant ils produisent des oeufs et fabriquent eux-mêmes une partie des aliments pour les poules.

    Encadré : exemple du GIC 4.2

    Ce GIC est un GIC qui travaillait déjà avec le conseiller avant ACEFA, ce conseiller étant leur chef de poste agricole. Leurs rencontres étaient occasionnelles. Leurs activités collectives se limitaient aux entraides et tontines. Après l'arrivée d'ACEFA dans le département et après la sensibilisation par ce conseiller, ils ont décidé de rentrer dans le programme. Ainsi lors de la phase de financement, ils ont monté un projet pour une porcherie. Le financement leur a été refusé. Ils ont donc décidé avec l'aide de leur conseiller de monter eux-mêmes leur porcherie commune ainsi avec l'aide du conseiller, cela a été fait. Tout d'abord le conseiller les a aidé à mettre en place un fond de roulement. Il les a accompagné dans l'achat des porcelets et donner des formations sur l'alimentation et la prophylaxie. Maintenant ils ont une production commune qu'ils cherchent à agrandir.

    Ces cas illustrent bien l'impact d'ACEFA dans les GIC. Mais les cas les plus répandus sont les cas où le GIC n'avait pas de production collective mais grâce aux conseils et avec l'aide du CGP des productions collectives ont pu être instaurées.

    L'appui-conseil a donc eu un effet positif en amenant les membres des GIC à travailler ensemble.

    ii) Effets sur les EPA

    ? Changement des pratiques :

    Tous les producteurs interrogés dans le cadre de ce travail ont énuméré des changements dans leurs pratiques tant en agriculture qu'en élevage.

    ? Agriculture :

    Les changements observés sont à tous les étapes de l'itinéraire technique. En autres nous avons : -le choix des semences : avec l'aide des conseillers et grâce aux échanges entre producteurs lors des CLG et ADOP, les producteurs savaient quelles variétés de semences et où acheter. Souvent même les conseillers les informaient de la disponibilité des semences au ministère.

    -les pratiques culturales (utilisation d'engrais, de produits phytosanitaires...) : des producteurs affirmaient de ne pas savoir utiliser les engrais avant ACEFA. Mais que grâce aux conseils, ils savent quels engrais utiliser, comment l'utiliser mais surtout quand les utiliser. Il en est de même pour les produits phytosanitaires.

    Un producteur disait : « Par exemple la culture de maïs, je sais quand utiliser les fientes, comment utiliser les engrais. Je maitrise maintenant les techniques. J'utilise maintenant les engrais. »

    -maitrise de nouvelles techniques culturales : grâce aux conseils, certains producteurs savent comment cultiver telle ou telle spéculation. Comme l'atteste une EFA :

    « Elle nous a montré comment cultiver le haricot en saison sèche. Nous quand on a appliqué ce qu'elle nous avait montré, on a bien produit ».

    En plus de ces changements, des producteurs de 2 GIC d'un même conseiller parlent de changement dans leurs techniques post-récolte pour la consommation.

    V' Elevage :

    Les changements en élevage sont à tous les niveaux mais concernent surtout l'élevage des poules et des porcs.

    On a des changements au niveau:

    - Des choix de races de poules et de porcs : les producteurs sont informés par les conseillers de la présence de telles ou telles races améliorées. Surtout quand il s'agit de races distribuées par le MINEPIA ou un centre de recherche. Ainsi plusieurs producteurs ont pu s'approvisionner en porcs et poules de races améliorées.

    - L'alimentation des porcs et des poules : les producteurs ont eu accès à des formations sur la fabrication d'aliments pour les animaux à partir de matières locales (maïs, coquilles...). Il y a même eu des sensibilisations sur le fait de ne pas nourrir le porc avec les déchets pris dans des poubelles.

    - La prophylaxie du porc et du poulet : les producteurs ont été formés sur la prophylaxie du porc et des poules.

    - Les techniques de reproduction : suite à une formation effectuée l'année passée, des producteurs disaient avoir appliqué les conseils et avoir été satisfaits. Ces conseils portaient surtout sur le fait d'éviter une reproduction entre porcs issus d'un même parent.

    Ces formations ont entrainé des changements des producteurs même si les conseils ne sont pas appliqués dans leur totalité faute de moyens. Une amélioration des pratiques en élevage a été observée. Une femme interviewée disait à cet effet : « je connais comment faire la nourriture, le nettoyage, les produits qu'il faut utiliser... ;(...) je n'avais rien alors qu'aujourd'hui j'ai 3 porcs. Je maitrise l'élevage maintenant».

    V' Gestion :

    Dans certains des cas étudiés, les producteurs (5) ont, d'après leurs affirmations, amélioré la gestion de leurs exploitations. Ils affirment tenir un cahier où ils recensent les dépenses et calculent les marges des activités. Mais seuls 3 ont été capables de nous donner les chiffres de leur production antérieure. Cela montre que l'aspect gestion est encore très peu assimilé par les producteurs.

    33

    Tableau 5: exemple de changements engendrés par les producteurs. Source : auteur

    Production

    Domaine

     

    Changements de compétences

     

    Changements de pratiques

     

    Les effets

    Technique culturale

     

    Choix des semences, maitrise de l'itinéraire technique

    Diversification de cultures

     

    Introduction d'autres cultures dans l'exploitation

     

    Diversification des sources de revenu

    Traitement phytosanitaire des cultures

    la diversification des activités

    Techniques de la conduite des porcs

    L'utilisation des pesticides et des fongicides

    l'introduction de la porcherie chez certaines exploitations

    Augmentation du poids des porcs

    Réduction de taux de mortalité chez les porcs

    Réductions des maladies dues à la consanguinité

    Formulation de l'aliment

    prophylaxie

    Reproduction des porcs

    Augmentation du rendement

    Augmentation du rendement

    Diversification des sources de revenu

    34

    Gestion

     
     

    Tenue des cahiers de gestion,

     

    calcul des marges, planification

     

    Meilleure gestion

     
     
     
     
     
     
     

    Vie

    associative

     

    Règlement intérieur, organisation de réunions

     

    Concertation et échange entre les membres

     

    Amélioration de la cohésion du groupe

    Services rendus

     
     
     

    Achats et ventes groupés

     

    Achats et ventes à des prix plus avantageux

    iii) Impacts

    ? Augmentation des revenus :

    Cette amélioration des revenus résulte, selon les affirmations des producteurs, d'une augmentation de la production due à l'application des conseils. Tous s'accordent à dire que leur production s'est nettement améliorée suite aux conseils. Cette augmentation de production a ainsi contribué à une amélioration de la situation des producteurs. Par exemple, une EFA a dit :

    « Avec le conseil, avant je faisais 1 sac de maïs maintenant je fais en moyenne 8 à 9 sacs. » C4.1.2.5

    « Vous m'avez demandé si j'avais des crédits, j'ai dit non c'est à cause de ça. Je n'en ai plus besoin. » C4.2.1

    ? Niveau de vie :

    5 C4.1.2 : même principe que l'autre note de page. 2ème EFA du GIC 1 du conseiller 4 de la zone C.

    35

    Cette amélioration du revenu et de la production a entraîné une amélioration du niveau de vie. Dans la mesure, elle a favorisé :

    -Une amélioration de l'alimentation :

    Certains consomment une grande partie de leur production. Ainsi avec la production qui augmente, les producteurs arrivent à mieux nourrir leurs familles. Un producteur l'affirmait en disant : « Maintenant on mange beaucoup, avant on était maigre. » C4.1.1.

    Mais d'autres vendent une grande partie de leur production, ainsi c'est l'augmentation de revenu qui a permis de mieux se nourrir.

    Il est clair qu'une amélioration de la situation alimentaire a eu lieu. Une agricultrice disait:

    « Maintenant je ne peux pas préparer sans légumes et les poissons. » et un autre : « la production a augmenté. La famille mange bien. La famille vit bien. Moi pour manger je n'ai besoin que de chercher de l'huile ou des condiments. S'il n'y avait pas eu le conseil, je devrais courir au marché au loin pour chercher les choses pour manger. » C4.2.1

    -Une amélioration des pratiques de scolarisation et de santé: tous les producteurs affirment qu'avec l'augmentation de revenus, ils ont pu assurer la scolarité des enfants et la santé de la famille.

    « (...) envoyer les enfants à l'école; payer les soins de santé. »

    -une acquisition de biens et équipements : l'un des producteurs dit avoir pu s'équiper grâce à l'augmentation des revenus.

    « On achète aussi les biens qui manquent. J'ai même pu terminer ma maison. » C3.1.1 ? Perception de ses activités :

    À ce niveau, seuls 2 producteurs sont venus à considérer leurs exploitations comme une entreprise mais surtout leur GIC comme une entreprise. Ils sont arrivés même au point d'embaucher une main d'oeuvre salariale pour la production du GIC. Il est à noter que ces producteurs sont des délégués de GIC d'un même conseiller. Pour ce conseiller, ACEFA voulait transformer l'agriculture en une agriculture « entrepreneuriale ». Il a donc transféré sa vision au producteur.

    « (...) Comme on le dit, quand ça devient une véritable entreprise : aller cultiver le maïs, le transformer en aliments, nourrir les bêtes, aller vendre. Ça devient une entreprise il faut maintenant installer le personnel qui devrait gérer. (...) »

    D'une manière générale, les producteurs présentent tous le projet de se développer et de produire plus.

    « Plus tard j'aimerais louer des parcelles et produire encore plus. Pouvoir consommer encore plus et vendre. On veut s'agrandir. »

    36

    Conclusion partielle

    Les résultats précédemment présentés (cf. infra) ont permis de mettre en évidence un schéma d'impact. Le schéma d'impact retrace les changements induits par le conseil donné et leurs implications.

    Tout d'abord, le conseil a provoqué chez le producteur une acquisition de nouvelles compétences au travers des formations (sur des spéculations, en gestion...). Lorsque les producteurs utilisent ces connaissances et compétences nouvelles acquises, leurs pratiques changent. Ces changements de pratiques à leur tour engendrent des effets observables par les producteurs. Ces effets ont eux aussi à leur tour eu des impacts sur le niveau de vie des producteurs. En effet, ces effets observés sur la production ont permis aux différents producteurs étudiés d'augmenter leur production et à la longue leur revenu. Ce qui à la longue a eu des retombées sur leur niveau de vie.

    L'encadré suivant donne un exemple de cette situation d'effet d'induction du conseil.

    Encadré: exemple d'effets induits par une pratique de conseil

    Prenons le cas d'une pratique, la formation sur la prophylaxie du porc. Cette formation s'est faite par un exposé des étapes. Comment entretenir sa porcherie ? Où et quand va vacciner son porc ? Et avec quoi ? sont les éléments de cette formation. Pourquoi faire telle ou telle pratiques et pourquoi ne pas faire telle autre pratique ?

    A la fin de cette formation, le conseiller et les producteurs ont échangé sur la formation. C'est à cette étape se passe le premier changement qui a lieu au niveau de l'individu: acquisition d'une nouvelle connaissance. Cela n'est possible que si le conseiller arrive à convaincre le producteur. Quelques temps (jours ou mois...) après la séance de formation, les producteurs qui ont appliqué racontent leurs difficultés et réussites au conseiller qui les appuie si nécessaire. On a alors un changement de pratiques. Cette fois-ci ce changement a lieu au niveau de l'exploitation.

    Si la prophylaxie est bien faite et réussie, des changements apparaissent sur les porcs ; ils sont plus
    gros et bien portants ; le taux de mortalité a chuté. La production du porc s'en trouve alors
    améliorée. La vente rapporte alors plus de devises. Ainsi à la campagne prochaine, le producteur
    continuera cette prophylaxie. Cela peut inciter les autres producteurs à faire de même.

    Le conseil technique semble être celui qui a engendré le plus d'effets. Cela s'explique par le fait que les producteurs sont plus friands de ce conseil et l'appliquent plus et mieux que les autres types de conseil. De plus le conseil technique est, comme nous l'avons dit plus haut, celui que les conseillers maîtrisent le mieux et est celui qui occupe une grande part des activités de conseil.

    Les conseils de gestion, mal mis en oeuvre, ont quant à eux engendrés peu de changements et d'effets. Il faudrait peut-être attendre plusieurs années encore avant d'avoir des changements notables. Les causes possibles de ce faible changement sont multiples : le niveau scolaire faible des producteurs (niveau maximal 3ème), la réticence à changer ses habitudes....

    37

    On peut déjà conclure que l'un des objectifs spécifiques visés par ACEFA est en passe d'être atteint dans l'échantillon d'enquête et 2 des 4 résultats attendus lors de la préparation du programme sont presque réalisés à savoir:

    -La gestion technique et économique des exploitations familiales est améliorée ;

    -Les organisations de producteurs (GP et OPA) sont portées en capacité de rendre des services à leurs membres.

    Nous venons, au regard des résultats analysés, de répondre à la question de recherche. Dans la mesure où nous avons pu mettre en évidence le chemin d'impact de quelques pratiques de conseil. Ces pratiques ont bel et bien eu des effets sur les producteurs que ce soit sur le plan technique ou sur le plan gestion. De plus grâce au conseil, les producteurs travaillent mieux avec leurs groupements.

    La plupart des contraintes identifiées plus haut (cf. cadre d'analyse) ont été dans une certaine mesure touchées par le conseil. L'appui-conseil dans le cadre d'ACEFA a donc permis de lever quelques contraintes.

    SCHEMA D'IMPACTS ENGENDRES PAR QUELQUES
    PRATIQUES DE CONSEIL

    Individu

     

    Exploitation agricole

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    CONSEIL TECHNIQUE : -formations sur itinéraire technique

    -fiches techniques -visites de terrain -conseil sur pratiques de conservation...

    CONSEIL DE GESTION : Formation sur : - comptabilité simplifiée - management - calcul de marge

    Technique culturale

    Choix des semences, maitrise de l'itinéraire technique

    Traitement phytosanitaire des cultures

    Techniques de la conduite des porcs

    Diversification de cultures Diversification des activités

    Compétences en : -comptabilité -management -gestion administrative

    L'utilisation des pesticides et des fongicides

    Maîtrise de la porcherie chez certaines exploitations: Fabrication de l'aliment/Pratique de la prophylaxie/Reproduction des porcs

    Introduction d'autres cultures dans l'exploitation

    Calcul des marges, remplissage de cahiers de caisse, calcul du bilan, Planification des activités

    Augmentation de la production et du rendement

    Meilleure gestion de l'exploitation (réduction des charges)

    Réduction du taux de mortalité chez les porcs et autres animaux Réductions des maladies phytopathologiques

    Diversification des productions

    Augmentation du revenu+ Changement des pratiques alimentaires

    + Prise en charge de la scolarisation et de la santé

    = amélioration du niveau de vie

    Ménage

    Figure 5: exemple du chemin d'impact induit à travers le temps par les pratiques de conseil (source : Auteur d'après enquêtes)

    37

    Changements de compétences

     

    Changement des pratiques

    EFFETS

    IMPACTS

     
     

    38

    5) Discussions autour du programme

    Nos enquêtes dans une région du dispositif d'ACEFA montrent que le programme, comme toute intervention d'appui au développement programme dispose présente des points positifs, mais aussi des points négatifs à corriger. Nous nous limiterons à ceux concernant le dispositif d'appui-conseil.

    a) Viabilité du dispositif d'appui-conseil

    Dans cette partie on se propose d'analyser la viabilité du dispositif d'appui-conseil. La viabilité permet de mesurer si les bienfaits d'une activité ont des chances de perdurer une fois que le donneur aura achevé de la financer (OCDE), c'est-à-dire voir si le service peut se maintenir dans le temps.

    ? Un des éléments de viabilité d'un service de conseil est sa spécificité par rapport à d'autres offres d'appui-conseil existantes dans la même zone. Ce critère semble est déjà rempli par ACEFA dans la mesure où il présente des spécificités :

    -L'approche participative du conseil : ACEFA est l'un des rares programmes du Cameroun qui tient compte des spécificités des producteurs lors des activités de conseil dans la mesure où les activités de conseil ressortent du diagnostic effectué au préalable par le conseiller. De plus les activités sont dans la grande majorité des cas proposées suite à un échange entre producteurs et conseiller. Ainsi les producteurs participent au conseil. C'est vraiment un plus.

    -Les instances de cogestion : Faire participer les producteurs aux processus de réflexion sur l'appui conseil est une idée innovatrice en matière de gestion d'un programme. Ce sont les producteurs eux-mêmes qui évaluent leur conseiller.

    - la plateforme d'échange entre producteurs : L'idée de permettre aux producteurs de se réunir afin d'encourager les échanges entre eux est une excellente initiative. Les CLG ont beaucoup contribué à la mise sur pied de relations entre GIC.

    ? Un autre élément important pourrait être l'adéquation de l'offre de conseil aux besoins des producteurs. Malheureusement notre étude ne nous permet pas d'avoir des informations sur les besoins des producteurs. Nous n'avons pu travailler que sur la perception que les producteurs ont de l'action du programme. Cette perception est globalement positive, les producteurs interrogés affirment leur satisfaction sur les conseils donnés par les conseillers ACEFA. A la question de savoir si le conseil répondait à leurs préoccupations, ils répondaient par l'affirmative.

    ? Le dernier critère que nous retenons est la durabilité des effets engendrés par le conseil. Concernant ce point, les effets dus aux conseils techniques présenteront quelques difficultés à se poursuivre mais elles continueront car les producteurs se sont plus ou moins appropriés les techniques et formations qu'ils ont reçues et les appliquent lorsqu'ils ont les moyens. En effet sans les conseillers, il serait difficile pour le producteur normal d'être informé des innovations (race et semence améliorés, itinéraire

    39

    technique). Le véritable problème se posera pour les effets du conseil de gestion. En effet les producteurs tout comme les conseillers semblent éprouver des difficultés quant à l'utilisation des outils de gestion. Les outils de gestion leur posent quelques difficultés vu le niveau de connaissances de base nécessaires pour bien tenir ces documents. Par exemple les documents de comptabilité sollicitent beaucoup de compréhensions sur les différents comptes, le passage des écritures,... ce qui pose problème aux producteurs. Même ceux qui disposent de ces capacités manifestent une réticence à la tenue des documents car cela nécessite un changement de mentalité et d'habitudes.

    Dans l'ensemble, le dispositif semble viable et capable de se pérenniser. Seul l'aspect gestion des domaines de conseil pose des difficultés. Les producteurs sont trop dépendants des conseillers.

    b) Limites ou difficultés du programme ACEFA

    Dans cette partie, nous allons traiter des difficultés que rencontrent certains acteurs du programme au niveau départemental et qui peuvent entraver leurs activités.

    Elles peuvent être de plusieurs natures.

    i) Moyens :

    Cet aspect bien qu'évident ressort à tous les niveaux de la CTD.

    ? Humains : il ressort de nos observations que la demande de conseil est importante ici dans le département de Bamboutos de sorte que les conseillers sont saturés. Certains sont déjà à 12 GIC alors que les demandes affluent.

    ? Matériels : les conseillers de base (les CGP) se plaignent de l'absence d'une prime d'entretien de la moto.

    ? Logistiques : certains CGP estiment que les crédits téléphoniques sont insuffisants pour un conseiller qui veut bien faire son travail et suivre quotidiennement les GIC et les producteurs.

    ? Financiers : ici quelques CGP se plaignent de leur prime et même de leur couverture sociale qu'ils trouvent insuffisantes au vu de leur charge de travail.

    ii) Formation :

    Dans l'ensemble, les conseillers estiment disposer des compétences suffisantes pour exercer leurs activités. Mais il ressort des enquêtes que certains présentent encore des manques surtout pour la comptabilité, l'outil informatique. Les conseillers eux-mêmes réclament des formations en informatique. En plus les conseillers manquent d'informations sur les programmes et ONG existants afin de pouvoir orienter les producteurs vers ces programmes afin de ne pas toujours attendre un financement d'ACEFA.

    iii) 40

    Collaboration dans la CTD :

    On a observé qu'entre les cadres de la CTD, il y a une collaboration appréciable. Mais cette collaboration est faible entre les CGP et les conseillers spécialisés. En effet, les CGP ne remontent pas beaucoup leurs difficultés au niveau des CTS comme prévu dans le cahier des charges. Certains préfèrent faire appel à un autre CGP. Les conseillers de base se sollicitent les uns les autres lorsqu'ils font face aux difficultés. Ce phénomène peut avoir plusieurs causes. Cela peut être dû au fait que les conseillers spécialisés sont relativement nouveaux dans le département ou la forte confiance que le CGP a en son collègue Ainsi les CTS interviennent très peu au niveau des producteurs de sorte que peu sont au courant de leurs existences.

    iv) La planification des activités:

    De nos observations et des entretiens, il ressort que les activités ne cessent de surgir à l'imprévu avec des délais très courts augmentant la pression sur tous les acteurs de la CTD que ce soit les cadres ou les conseillers de base. Il en ressort que les activités se trouvent souvent bâclées car réalisées dans une confusion totale. Cette mauvaise planification favorise les erreurs dans le système d'évaluation mais surtout dans la base de données et révèle une mauvaise organisation des tâches et un mauvais fonctionnement du système de suivi.

    v) Les fiches et la base de données

    Les conseillers de base se plaignent des fiches bien qu'ils en voient l'utilité. De nos observations, il ressort que ces fiches au moment elles sont saisies dans la base de donnée occupent une grande partie du travail des conseillers qui ont alors peu de temps pour les descentes auprès des GIC. Ce problème relève à la fois du volume important des fiches et la difficulté d'avoir les données mais aussi d'une mauvaise organisation des conseillers. Les conseillers ne cherchent à remplir les fiches qu'au moment où cela leur est exigé par la hiérarchie. Ainsi lors de la saisie des données, les conseillers ont tendance à réduire leurs activités de conseil pour remplir des fiches et les retranscris dans la base de données. Ils cherchent à rencontrer les producteurs afin de remplir ensemble les fiches. Ils récoltent généralement les informations dans des cahiers puis les reportent sur les fiches. Cette organisation est la cause du mauvais remplissage des fiches car le conseiller remplit toutes ses fiches dans la même période.

    vi) Le dispositif de suivi-évaluation

    Comme nous l'avons dit auparavant, le dispositif de suivi-évaluation repose sur le principe des fiches. Concernant le suivi des activités de conseil, les fiches d'évaluation du conseiller ne jouent pleinement leurs rôles car les producteurs ont tendance à penser que les notes qu'ils donnent peuvent engendrer le renvoi de leur conseiller. Ainsi par crainte ou sympathie, ils peuvent enjoliver leurs remarques sur le conseiller. Mais ces fiches permettent dans une certaine mesure renseigner sur la qualité du conseiller.

    Les fiches de suivi et de caractérisation des OP permettront de recueillir des informations pertinentes sur les OP et de comprendre leur fonctionnement. Malheureusement les conditions de collecte sont à revoir (cf. les fiches et base de données).

    41

    Les données collectées dans les tableaux de bord sont principalement qualitatives et ne peuvent permettre de bien évaluer le travail du conseiller. Un bon dispositif de suivi devrait intégrer à la fois des données quantitatives et des données qualitatives (le contenu des activités réalisées, comment et poutquoi).

    c) Propositions pour des améliorations éventuelles

    Au vu de tous les problèmes cités plus haut, des propositions peuvent être faites ajoutées aux propositions des membres de la CTD et des producteurs. Nous pouvons classer nos propositions en 2 groupes :

    ? Propositions d'amélioration du fonctionnement du dispositif de conseil: ? Renforcer le processus de sélection des GIC :

    L'objectif d'ACEFA est d'améliorer la compétitivité des producteurs. Pour ce fait, ACEFA devrait travailler avec des groupes dont les membres ont la volonté de travailler. Il faudrait donc chercher à séparer les GIC dont les membres ne font rien et attendent juste le financement des autres groupes. Cela peut se faire par plusieurs étapes :

    -lors de la sensibilisation, les conseillers doivent insister sur le fait qu'ACEFA n'est pas une source de financement mais de conseil et que le financement n'est qu'un moyen dont ACFEA peut se servir s'il en voit la nécessité.

    -lors de la réception des demandes des GIC pour intégrer ACEFA, le CODAC devrait mieux étudier la situation des GIC mais aussi des producteurs en vérifiant par exemple la présence et l'état des activités collectives, l'historique du groupement....

    ? Améliorer les modalités du conseil :

    Le conseil renferme plusieurs volets : technique, gestion. Concernant le conseil technique, il faudrait accorder plus de moyens (fiches techniques, documents d'agriculture,...) et des formations sur des spéculations aux conseillers afin d'accroitre la qualité du conseil. Le conseil de gestion nécessiterait quant à lui une intervention extérieure auprès des producteurs et aussi si possible organiser des interventions de producteurs ayant adopté les outils de gestion auprès des autres qui éprouvent des difficultés. Ceci afin d'aider les conseillers sur cet aspect du conseil.

    ? Améliorer le système de cogestion :

    Il s'agit d'inciter les producteurs à « participer » au système de cogestion et non se limiter simplement à assister. L'un des moyens d'y arriver serait par une sensibilisation et si possible une formation sur leur rôle dans ce système et l'importance de ce système pour ACEFA comme pour eux.

    ? Inciter les conseillers et cadres d'ACEFA à travailler plus :

    Plusieurs moyens sont possibles que ce soit des incitations financières (primes aux conseillers qui travaillent le plus) ou en améliorant les conditions de travail (renforcer les moyens disponibles : prime d'entretien pour la moto, les fournitures de bureau à la CTD...).

    ? Revoir le dispositif de suivi-évaluation :

    42

    -renforcer les critères d'évaluation en intégrant plus de critères qualitatifs comme

    -Renforcer les capacités des CGP surtout en informatique pour une saisie plus facile et rapide de la base de données.

    -Revoir les fiches et les modalités de collecte : s'assurer de leur adéquation avec les réalités du terrain, diminuer leur volume afin d'en faciliter le remplissage par les conseillers.

    -Planifier les activités demandées aux membres de la CTD (cadres et conseillers de base) afin d'éviter de les surprendre.

    ? Propositions pour le volet financement et projet :

    ? Revoir les modalités de financement en introduisant le volet fonctionnement (cette recommandation apparaît tant au niveau des CGP que des GIC. Par volet fonctionnement, ils entendent intrants agricoles et races améliorées, produits phytosanitaires).

    ? Renforcer le système de sélection des projets afin de réduire le nombre de projets non viables et le nombre de projets fictifs (projets montés par des GIC qui se dissolvent après financement).

    ? Sanctionner les groupes qui détournent les fonds octroyés par ACEFA.

    43

    6) LIMITES DE L'ETUDE

    Comme toutes les autres, cette étude présente des limites à considérer afin de pouvoir prendre du recul sur les conclusions de cette étude et mieux les contextualiser.

    · Biais de sélection

    Il ne faut pas perdre de vue que notre échantillon a été raisonné. Ainsi de nombreux facteurs ont pu influencer les résultats.

    -l'échantillon n'était pas représentatif de la population étudiée

    -Les conseillers devraient être choisis sur les critères énoncés précédemment. Mais la sélection s'est fait par recommandation du CTD après lui avoir fait part de nos critères. Ainsi il est difficile de s'assurer du respect des critères de sélection en particulier ceux concernant le dynamisme du conseiller.

    -les GIC étudiés nous ont été proposés par les conseillers après présentation de nos critères de sélection.

    · Déroulement des entretiens

    -Un premier biais lors des entretiens, notamment lorsque le CGP était présent, est que les membres perçoivent les entretiens comme un contrôle de la part d'ACEFA, même après leur avoir bien fait comprendre les objectifs de l'étude.

    -Le fait que le CGP assiste aux entretiens avec les membres peut aussi biaiser les entretiens, notamment lorsque celui-ci répond trop souvent à leur place, ne laissant pas les membres exprimer leur perception. Nous avons pu réduire cet impact en réalisant une grande partie des entretiens en l'absence des conseillers.

    -pour les focus groupes, la plupart du temps le délégué était le seul à s'exprimer. La participation des membres était faible malgré les nombreuses sollicitations de notre part.

    -Le problème de la compréhension du questionnaire par les interviewés était présent. En voulant le rendre accessible, on courait le risque d'influencer involontairement leurs réponses.

    44

    CONCLUSION

    L'approche CEF est une approche relativement récente. Elle repose sur plusieurs principes dont une communication et un échange entre le conseiller et le producteur. Certains économistes du développement continuent de l'opposer à la vulgarisation ou « Training and Visit ». Elle est ainsi opposée au conseil car elle repose sur un transfert et donc ne tient pas compte de l'opinion du producteur.

    Le conseil fut ainsi appliqué dans de nombreux pays en voie de développement. La question de sa capacité à aider les producteurs est un sujet d'actualité. C'est dans ce contexte que s'inscrit ce travail. L'objectif de ce travail était de voir dans quelles mesures l'appui conseil permettait de lever les contraintes que rencontrent les producteurs. Nous avions abordé cette question à travers l'étude d'un cas concret : le Programme ACEFA au Cameroun.

    Il en ressort de notre analyse que :

    - le programme ACEFA, mis en place dans le cadre du D, est un programme qui est très apprécié par les producteurs.

    -les conseillers se sont bien approprié les principes de l'appui conseil et méthodes préconisées par ACEFA mais ces méthodes restent encore fortement influencées par la vulgarisation. -les groupements ne se sont pas encore parfaitement imprégnés de leurs rôles dans le système de cogestion du dispositif d'appui-conseil. Mais ils ont parfaitement conscience de leurs importances dans la définition des activités de conseil et de l'importance du dispositif. Ce qui est un bon début.

    -le conseil technique est le type de conseil le plus répandu occupant ainsi une grande part des activités de conseil.

    -le fonctionnement du programme, la trajectoire du conseiller et les besoins des producteurs semblent y être pour quelque chose.

    -le conseil est très apprécié par les producteurs et leur a permis dans une certaine mesure d'améliorer leur situation. Ainsi de nombreux changements de pratiques (utilisation d'engrais, de pesticides, de semences et races améliorées, application de la prophylaxie...) ont été mis en évidence. Ils ont induit des effets sur la situation économique des producteurs en permettant une amélioration de la production mais aussi sa diversification.

    -le dispositif rencontre certaines difficultés : un problème d'organisation, le problème d'incitation des conseillers, moyens techniques encore insuffisants...

    Ainsi globalement le dispositif d'appui-conseil du programme ACEFA, malgré quelques difficultés, a permis de lever certaines contraintes à l'augmentation de la production que rencontraient les producteurs. On peut déduire que l'approche CEF est une approche assez satisfaisante à promouvoir dans les politiques de développement.

    Mais notre étude nous a aussi permis de mettre en évidence que l'approche CEF et la vulgarisation ne sont pas aussi opposées que certains le pensent. Le CEF, dans son volet conseil technique, utilise une certaine forme de vulgarisation par l'usage de fiches techniques, la sensibilisation sur des innovations (les races et semences améliorées...).... Ainsi il serait possible de récupérer certains outils de la Vulgarisation pour améliorer le CEF. Une étude approfondie sur ce sujet serait intéressante et permettrait de trouver un compromis entre ces 2 approches.

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    projets d'agro-développement. Ecole Supérieure d'Agro-Développement
    International(ISTOM), Paris.

    ANNEXE

    Annexe n°1 : description du programme de formation des conseillers

    Tableau Description du programme de formation des conseillers, source : document ACFEA

    Programme de formation

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Formation conseiller/formateurs

    CGO

    CTD

    RCTE

    Effectif à former

    31

    48

    58

    M1: Métier de conseiller aux organisations de producteurs

    1

    1

    1

    M2: Caractérisation d'une situation initiale et diagnostic (OP/EFA)

    2

    2

    2

    M3 : Economie rurale, gestion financière et comptable (OP/EFA)

    2

    2

    2

    M4: Planification stratégique et programmation opérationnelle participative (OP)

    1

    1

    1

    Durée du tronc commun

    6

    6

    6

    Spécialisation

     
     
     

    M5 : Méthodologie de projet (technique, économique, financier, organisationnelle)

    3

    3

     

    M6 : Analyse systémique de l'exploitation

     
     

    2

    M7: Utilisation du logiciel TOPAZE, réalisation des fiches de gestion

     
     
     

    M8 : Approche territoriale des problématiques techniques agropastorales

     
     
     

    M9 Remise des résultats, suivi technico-économique (analyse de groupe)

     
     
     

    2 2 2 Durée de la spécialisation (semaines)

    3

    3

    8

    Formation à l'animation et la gestion d'une équipe de conseiller

    M10 : Management opérationnel d'une équipe de conseillers

    2

    2

    Renforcement sur besoins à préciser 3 3 3

    Durée de la formation (semaines)

    12

    14

    19

    Annexe n°2 : grille d'analyse finalisée

    Questions

    - Quel est le conseil dispensé aux producteurs par le programme ACEFA ?

    - Quels sont les effets et impacts de ce conseil sur les producteurs ?

    - Quel(s) rôle(s) jouent les groupements dans ce conseil ? que permettent-ils de développer au-delà du conseil ?

    Grille d'analyse des éléments « théoriques » définis par le programme

    Grille d'analyse

    Thématiques

    Indicateurs & Définitions / pistes de réflexions

    Sources d'infos / outils de collecte / personnes à collecter

    Contexte général

    Institutionnel Politiques

    agricole (notamment
    de conseil)

    Agricole et territoire/ agro écologique

    Social (normes et

    règles sociales)

    Economique

    Pour voir la cohérence du dispositif avec les politiques publiques du pays et sa pertinence.

    Réfléchir sur l'influence qu'ils auront sur les impacts et le développement de l'agriculture

    Leurs effets sur la mise en pratiques du conseil et l'organisation sociale.

    Activités économiques pertinentes, acteurs impliqués et leur niveau d'intervention

    Propos tenu par des personnes ressources,

    bibliographie (nationale, rapports de stage
    précédents,...)

    Dispositif de conseil / ACEFA Echelle nationale

    Mission /vision

    Vision Mission

    ACEFA :

    Vision : développer une agriculture de « 2ème génération »

    Vision partagée /
    clivages / ...

    Agric de 2eme génération : concept mobilisé dans le discours politique, avec multiples sens => décrypter le sens donné dans le programme

    Indicateurs : mots clés « pré définis »

    Quels éléments de discours pour identifier la « vision » ?

    Analyse concepts utilisés pour décrire l'agriculture à soutenir/développer

    Coordination du programme

    Documents

    Conseillers (évolution de la vision du programme) Agriculteurs/groupements : avis sur évolution vision ACEFA

    Tous les acteurs....

    Acteurs du

    dispositif

    Description générale

    du dispositif national

     

    Document du projet

    Personnes ressources du projet

    Partenaires/ autres acteurs

    Les autres acteurs au niveau national (ayant un lien/une influence avec/sur ACEFA)

    La Complémentarité (coopération et la concertation) et la coordination des actions.

    Le rôle de ces acteurs (ou contribution) dans les changements observés

    Les documents sur les études et les rapports des autres opérateurs dans la zone et

    Le récit des acteurs à travers des discussions ;

    Conseil :

    Quels sont les

    Intégrer, dans l'analyse du dispositif, l'analyse du dispositif de

    Documents du programme

    Méthodes et

    outils utilisés

    dans le

    programme (national)

    méthodes et les outils

    utilisés, sont-ils

    cohérents avec les

    actions menées et

    cadre bien avec la
    mission ?

    Méthode et outils : bien

    se référer aux
    méthodes et outils tels qu'ils ont été définis au départ, comment ils ont

    évolué, et quels

    référentiels y sont
    associés ?

    formation des conseillers, des modules proposés, de la

    démarche proposée, pour la mettre en miroir des pratiques mises en oeuvre sur le terrain

    Entretiens personnes ressources du programme

    (coordination nationale et régionale notamment)

    Forme de

    coordination /

    gouvernance du

    programme national

    Comment sont

    organisés les services au sein du programme ?

    Centralisation/Décentralisation ?

    Catégories d'acteurs du dispositif (formateurs, conseillers, producteurs)

    Répartition de la prise de décision

    Document du projet : Organigramme et

    fonctionnement du dispositif

    Moyens du programme national

    Humains

    Ressources humaines

    mobilisées

    Provenance et rôle de chaque catégorie.

    Document programme Personnes ressources

    Financiers

    Source de

    financements

    Implication financeur dans prise de décision Contribution du public cible Innovation en matière de financement Stabilité des financements

    Documents du projet et entretien avec les

    responsables du programme.

    Matériels

    Voir si possible de le déterminer au niveau national

     

    Carburants, GPS, ordinateur

    Public cible

    Catégorie du public

    cible et sur quelle base il est choisi

    Analyser la définition des systèmes de production ciblés, des systèmes d'activités et les types de ménages ciblés, analyser qui est inclus ou exclus du dispositif

    Identifier les gaps et voir la prise en charge des groupes défavorisés.

    Les documents du projet, les études réalisées au préalable (diagnostics agraires) et la typologie des personnes enquêtées dans le cadre de vos stages

    Suivi-évaluation

    Existence d'un

    mécanisme de suivi-

    évaluation ;
    fonctionnement

    Voir si le dispositif de SE existe et s'il est fonctionnel. Ce SE permet -il de rendre compte, de documenter ou de faciliter la prise de décision ?

    Consultation des bases de données et des documents du projet.

    Mode de

    recrutement Mode d'affectation des conseillers

    Niveau de diplôme

    exigé pour le

    recrutement, type de

    diplôme, domaine de
    spécialisation, âge

    Catégorie de conseillers, fonctions différentes, compétences exigées pour chaque catégorie

    Coordination, document du programme, offre de recrutement

    Mode de

    formation des

    conseillers dans

    ACEFA

    Mode de formation

    continue prévue dans ACEFA

    Formation en alternance, avec des conseillers formateurs (CGO/CTD)

    ACEFA 1, ACEFA 2 expliquez bien les différences théoriques

    Programme, document de Mr BELARBI, doc sur ACEFA 2

    Cahier des

    charges, fiches de

    postes des
    différents conseillers

    Dégager les grandes

    fonctions et activités

    mises en oeuvre par les différents conseillers

    Pour les différents conseillers, mais plus en détail pour CGP en particulier -> quels rôles et responsabilités définis ? Appui conseil/vulgarisation ?

    =>voir cahier des charges défini

     

    Analyse du dispositif de programme au niveau départemental : définition du dispositif en théorie

    Composition de

    la cellule

    Nombre de conseillers de chaque type

     

    Document de programme

    Forme de

    coordination /

    gouvernance

    Comment sont

    organisés les services
    au sein du programme ?

    Au niveau départemental :

    Les personnels sont établis dans leurs lieux de services ou viennent d'ailleurs.

    Les services décentralisés doivent ils bénéficier de l'appui technique du service central ?

    Document du projet : Organigramme et

    fonctionnement du dispositif

    Grille d'analyse des éléments collectés sur le terrain (à comparer avec les éléments définis par le programme, identifiés ci-dessus)

    Grille d'analyse

    Indicateurs

    Définitions / pistes de réflexions

    Sources d'infos / outils de collecte / personnes à collecter

    Analyse du dispositif de programme au niveau départemental : définition du dispositif en réalité (comparaison et adaptation du dispositif tel que défini initialement)

    Analyse du profil, de la posture et des pratiques du conseiller (CGP)

    Composition de

    la cellule

    Catégories de

    conseillers

    Nombre de conseillers de chaque type

    Interactions et répartition des rôles et responsabilités entre les différents types de conseillers (en réalité)

    Niveau d'étude

    Lien avec autres activités des conseillers (notamment dans leurs postes de fonctionnaires et institutions d'origine ?)

    Rencontrer le CTD, demander des cahiers de

    recrutement

    Rencontrer les CGP, et autres catégories de conseillers

    Fonctionnement de la cellule

    Moyens réels mis à

    disposition

    Procédure de
    fonctionnement

    Exemples : Problèmes de Turn-over/concurrence avec autres programmes

    Problème logistique (carburant, financement, entretien) Problème de gestion des données, les rentrées informatiques

    Rencontrer le CTD, demander des cahiers de

    recrutement

    Rencontrer les CGP, et autres catégories de conseillers

    Forme de

    coordination /

    gouvernance

    Comment sont

    organisés les services au sein du programme ?

    Décentralisation fonctionnelle ?

    Lieux d'hébergement des personnels ?

    L'organisation correspond-t-elle à l'organisation définie ?

    Les différentes catégories d'acteurs du dispositif (formateurs,

    conseillers, producteurs) participent-ils à la prise de décision ?

    Rencontrer le CTD, demander des cahiers de

    recrutement

    Rencontrer les CGP, et autres catégories de conseillers

    Moyens mobilisés

    Humains

    Les ressources

    humaines mobilisées,

    leurs provenances et le

    rôle de chaque
    catégorie.

     

    Interaction des conseillers entre eux

    Financiers

    Source de

    financements

    Le financeur est impliqué ou non dans la gestion. Contribution du public cible dans le financement Stabilité des financements

    Innovations en matière de financement

    Documents du projet et entretien avec les

    responsables du programme.

    Matériels

     
     

    Carburants, GPS, ordinateur

    Suivi-évaluation

    Existante d'un

    mécanisme de suivi-
    évaluation ;

    Suivi eval : son fonctionnement (collecte, traitement et analyse des données ; comment il a été élaboré ; son utilisation et sa diffusion ; son rôle

    Voir si le dispositif de SE existe et qu'il est fonctionnel. Ce SE permet -il de rendre compte, de documenter ou de faciliter la prise de décision ?

    Consultation des bases de données et des documents du projet.

    Profil du

    conseiller

    Caractéristique du

    profil du conseiller

    Originaire de la zone

    Issu du milieu agricole

    Trajectoire

    Expérience en conseil/autre expérience

    Formation

    Age

    ACEFA 1 / ACEFA 2

    Entretiens CGP

    Posture / rôles responsabilités du conseiller

    Vision de l'agriculture

    Vision de l'agriculture et du conseil

    Vision de l'agriculture/rôle de l'agriculture/du modèle de l'agriculture sous tendu (agri de 2eme génération)

    Entretiens CGP

     
     

    Vision d'un bon producteur

     
     

    Vision de son rôle et de ses responsabilités

    Vision de l'importance de la relation avec les autres conseillers de la cellule, avec autres CGP, et les autres acteurs

     
     
     

    Définition d'un bon conseiller en général/d'un bon conseiller dans l'ACEFA

     
     
     

    Vision des compétences qu'il a acquise et qu'il met en oeuvre dans le conseil

     
     

    Compétences clés d'un conseiller

    Motivation pour être un conseiller

    Voir ce que met en avant (relationnel, humilité, contact, discrétion, animation, compétences techniques ?)

     
     

    Vision de la place des producteurs

    La disponibilité une fois sollicité

    Place des producteurs dans la définition des activités ?

     
     
     

    Posture conseiller qui connait problème et solution ou Co-construction de la solution avec l'agriculteur

     

    Conseil mis en

    oeuvre /

    Répartition des rôles

    avec autres activités

    Organisation du travail du conseiller pour ACEFA (horaire,

    géographique) organisation pour les Ministères

    Entretiens avec les CGP

    Entretiens avec les producteurs (différents types) et

    pratiques de

    conseil

    (priorisation de son

    temps par rapport aux autres activités)

    Pratiques de conseil
    dans le cadre d'ACEFA

    (MINADER/MINEPIA)

    Type d'activités : en fonction du cahier des charge : qu'est-ce qu'il privilégie ? qu'est-ce qu'il ne fait pas du tout ? Quelles nouvelles activités (innovations par lui ?)

    leur perception du conseil

     
     

    Analyse : CDC*activités ; la relation avec le diagnostic et plan d'action

     
     
     

    Détailler les activités / comprendre pourquoi privilégie

    certaines activités par rapport à d'autres / certains domaines par rapport à d'autres ?

     
     
     

    Outils utilisés (cahiers, supports : pour qui, pour quelles

     
     
     

    activités ?)

     
     
     

    Adaptation du conseil à la demande

     
     
     

    Qualité du conseil technique / de gestion / de résolution de problème

     
     
     

    Par du conseil individuel / Type de conseil que le CGP attribue au EFA volontaires ou EFA tout court (temps alloué au conseil individuel,...)

     
     
     

    Interactions avec les autres conseillers (mobilisation des autres conseillers sur domaines/problèmes auxquels il est confronté)

     

    Evaluation de la

    Qualité du conseil

    Satisfaction des producteurs sur le conseil obtenu

    La relation entre le CGP et le groupement

    qualité et de

     

    Réponse aux besoins

    Un regard critique sur ce que le CGP dit ce que le GIC

    l'intensité du

    conseil

    Intensité du conseil

    Tenue régulière des séances de conseil /fréquences de l'interaction/ dispo du conseiller

    dit

     
     

    Temps consacré aux réunions avec les conseillers

     
     
     

    ? Permet de mettre en lien pratiques de conseil, qualité

    et intensité de conseil avec les effets et impacts identifiés

     

    Analyse de la situation des groupements GIC

    Fonctionnement des groupements

    Analyse des

    groupements

    Historique / trajectoire du groupement (étapes, acteurs, liens avec le programme), comment sont entrés en contact avec

    Les CGP, membres des groupements (bureau s'il y a), producteurs membres des groupements

    et Effets sur le

    niveau collectif

     

    ACEFA (sélection des groupements ?)

    Organigramme (instances de gouvernance, structure)

    Cahier des charges de GP selon ACEFA

    dans les

    groupements

     

    Gouvernance / prise de décision (collectif/démocratique) + modalités d'entrée/d'appartenance au GP

    //

     
     

    Qui sont les membres ? (typologie ? éléments pertinents pour caractériser la diversité des membres (différents types de problèmes, motivations, besoins des producteurs par rapport aux éléments offerts par le groupement, diversité des systèmes de production et systèmes d'activités, place des femmes)

    Focus groupe, interview individuel,

     
     

    ? Doit permettre de caractériser leur posture face au

    conseil

     
     
     

    Vision / mission / objectifs (qui est porteur de la

    vision/mission au sein du groupement ?) (à confronter avec vision du groupement dans le programme, rôle attribué par le programme,...)

     
     
     

    Activités : par activité

     
     
     

    - Nature de l'activité - exemples : achat groupés d'intrants,

    transformation, commercialisation, accès aux financements

    (subventions, fonds propres, crédits,...)

    - Histoire

    - Taille/volume de l'activité

    - Mode de gestion / par qui ?

    - Autres « services » ?

    Peut se résumer comme les services rendus par le GP en tant

    qu'entreprise

    Moyens/ressources :

     
     
     

    - financements

     
     
     

    - RH

     
     
     

    Outils de gestion : comptabilité, système de gestion,

    Relations avec ensemble de la cellule départementale

     
     
     

    Viabilité du groupement

     
     
     

    - dimension juridique (statut)

     
     
     

    - dimension économique et financière

     
     
     

    - dimension sociale (adhésion des membres par rapport au groupement, reconnaissance par la communauté)

     
     
     

    - dimension environnementale

     
     
     

    - dimension technique (compétences, outils, maîtrise de processus)

     
     
     

    - dimension organisationnelle / stratégique => gouvernance

     
     
     

    (prise de décision / information / outils / vision ....)

     
     
     

    Projet du groupement / lien avec accès aux subventions du

     
     

    Analyse lien des

    programme par élaboration de projet

     
     

    groupements avec les

    Inclusion / exclusion des groupements dans le programme

     
     

    autres groupements /

    Contexte local (influence de dynamiques hors programmes)

     
     

    avec extérieur

    Lien / inclusion avec OPA 2/3eme niveau (groupements +/opérationnels)

     
     
     

    Schema de leadership / lead sur innovations

     
     
     

    Intérêt du CLG, sont-ils impliqués ? Est-ce que le CLG est

     
     
     

    efficace/utile ?

     
     
     

    Relations avec l'extérieur (autres groupements, filières, communauté / territoire, Etat, autres fournisseurs de services)

     
     
     

    Relations factuelles avec ACEFA et perceptions du programme

     
     
     

    ACEFA

     

    Analyse de la situation des producteurs, de leur perception sur les pratiques de conseil, sur la qualité et l'intensité du conseil, sur les effets du conseil

    Situation des

    producteurs

    Analyse des systèmes

    d'activités, de

    l'environnement des

    producteurs

    (notamment en
    formation et en conseil)

    Cette analyse des effets implique d'avoir analysé au préalable le système d'activité des producteurs (profil du producteur, niveau d'éducation, participation à d'autres systèmes de conseil,...ainsi que le niveau « productif » : systèmes de cultures d'élevage, autres activités, organisation du ménage et autres activités du ménage, organisation des tâche,...). Cette partie est nécessaire pour comprendre les changements entrepris par les producteurs, de comprendre dans quelle logique ils s'insèrent, et de pouvoir analyser le type de producteurs touchés par le conseil (inclusion/exclusion).

    Enquêtes producteurs fines, en complétant si besoin par l'analyse de diagnostics agraires de la zone pour éclairer certains mécanismes

    Pratiques de

    conseil perçues

    par le producteur

    Reprendre éléments

    sur activités, sur

    perception de la
    demande par rapport au conseil fourni, sur intensité et qualité du

    conseil, sur source
    extérieure de conseil

     
     

    Perception des

    producteurs sur

    le groupement

    Vision de l'histoire du GP/de ses activités/de

    fonctionnement /son
    utilité

     
     

    Effets et impacts

    Changement des

    pratiques

    Effets

    Impacts

    (voir différents niveaux

    dans schéma ci-dessous)

    Caractériser les changements

    - Qu'est ce qui a changé pour vous depuis que vous
    participez au conseil ?

    - Qu'est ce qui a changé en premier ? (analyse temporelle
    des phases de changement et de l'évolution de la trajectoire au cours du temps)

    Cette analyse des changements implique de poser des questions pour comprendre comment les producteurs faisaient AVANT, et ce que ça implique ensuite (chemin de l'impact)

    ? Relier chaque effet au type de conseil qui a été donné

    Entretiens producteurs (différents types) + vision CGP sur les effets

    Sur les

    producteurs

    Changement de

    perception /

    empowerment :

    Changement sur la perception de l'individu sur lui-même, de

    son pouvoir sur le changement

    Capacité de changer

    Capacité à décider par soi-même

    Capacité de prise de décision dans le ménage

     
     
     

    Capacité de négocier et d'influencer son entourage Capacité à prendre responsabilités dans un groupe Capacité à innover, à faire différemment des autres Perception de l'agriculture comme métier par rapport à d'autres activités

     
     

    Changements de

    Cultures : Choix variétés/espèces, choix modèles de

     
     

    pratiques techniques

    production, entretien parcelle, semis, récolte, rotations,

    traitement/intrants

     
     

    Changements de

    pratiques de gestion de

    Elevage : choix races, choix modèles de production, conduite du

    troupeau, alimentation, traitements/soins/santé animale,
    mode de reproduction, ...

     
     

    l'EA et du système

    Anticipation / planification

     
     

    d'activités et famille

    Organisation activités / calendrier

     
     
     

    Stocks

     
     
     

    Changements dans pratiques d'accès au marché (information sur le marché, mesure, choix du marché, négociation prix, choix des modes de commercialisation) et approvisionnement

     
     
     

    Accès aux facteurs de production (MO, crédit, foncier,

    financement,...)

     
     
     

    Trésorerie (dépenses, raisonnement entrées/sorties,

    calendrier trésorerie, temporalité), pratiques d'épargne et de crédit,

    Analyse de la rentabilité des activités

     
     
     

    Investissements

     
     
     

    Avoir raisonnement/analyse systémique (vision globale du système d'activités/liens entre activités, liens EA-famille)

     
     
     

    Projection à long terme

     

    Sur les ménages

    Changements de

    Répartition des tâches et volume de travail

     
     

    pratiques dans la

    Pratiques de répartition des activités et répartition des

     
     

    famille

    revenus

     
     
     

    Pratiques de scolarisation

     
     
     

    Pratiques matrimoniales

     
     
     

    Prise de décision au sein de la famille et répartition du

     
     
     

    « pouvoir »

     
     
     

    La gestion des stocks/mieux vendre

     
     

    Effets et impacts dans

    Harmonie et stabilité dans la famille

     
     

    la famille / le ménage

    Réalisation des projets

     
     
     

    Augmentation des revenus

     
     
     

    Changement dans l'alimentation (période de soudure, nombre de repas par jour, changement le plus pertinent dans le pouvoir

    d'achat alimentaire ou dans les pratiques d'achat
    d'alimentation)

     
     
     

    Conditions de vie da la famille : habitation, équipement de la maison, habillement, alimentation, organisation des fêtes, cérémonies religieuses,...

     

    Sur les

    Chocs de référentiels ?

     
     

    communautés /

    Normes sociales ?

     
     

    villages / niveau

    Effets du conseil de

     
     

    social/groupeme

    l'ACEFA sur le

     
     

    nt

    groupement/village/co mmunauté

     
     
     

    Leadership et actions dans les organisations locales ?

     
     

    Annexe n°3 : guide d'entretien CGP

    GUIDE D'ENTRETIEN CGP

    Présentation rapide de l'étude, des objectifs de l'étude (bien préciser que n'est pas une évaluation, que c'est un travail d'étudiant pour comprendre les pratiques de conseil, mutualiser les idées nouvelles et les faire remonter à la coordination) / Ne pas oublier de faire des transitions entre chaque thème

    I- Profil du conseiller

    Nom Localité

    Age

    1. Ministère d'origine ?

    2. Niveau d'étude et catégorie ?

    3. Depuis combien de temps vous travaillez ? Pouvez-vous m'expliquer votre trajectoire ?

    4. Depuis combien de temps vous êtes dans ACEFA et comment vous avez été recruté ?

    5. Etes-vous de la région ou du département ?

    6. Etes-vous originaire du monde rural ?

    7. Est-ce que vous même vous avez des activités agricoles ou d'élevage ?

    8. Quel est votre expérience en matière de conseil ?

    II- Conseil mis en oeuvre

    1. Vous avez au total combien de GIC ?

    2. Comment ces GIC sont répartis sur le plan géographique ?

    3. Comment vous organisez-vous pour pouvoir les visiter ?

    4. Est-ce que vous étiez conseiller de certains GIC avant qu'ACEFA commence ?

    5. Quel genre de visites faites-vous dans les GIC ? Elle est collective ou au niveau des EFA ?

    6. Quelle est la fréquence de ces visites par GIC et par EFA?

    7. Est-ce que ces visites se font à la demande des producteurs ? (ou sont-elles planifiées en avance ?)

    8. Si nous prenons l'exemple d'un de vos GIC en accompagnement, pouvez-vous m'expliquer les étapes de l'accompagnement que vous avez fait (démarches) ? pour chaque étape, quels domaines et activités avez-vous développés ?

    Démarche (suivi différentes étapes de la démarche)

    Domaine (vie associative, gestion groupement, services rendus, production)

    Activité (conseil technique, de gestion,)/ {plan d'action}

    Idéalement, refaire un entretien détaillé avec le CGP sur un GIC (ou chaque GIC) pour détailler les pratiques de conseil : comment ont commencé, quel déroulement des activités au cours du temps, approche à moyen terme de l'accompagnement : mettre en évidence la logique (ou l'absence de logique moyen terme) du conseil proposé, en détaillant en profondeur comment et pourquoi le conseiller a fait ces choix dans ce GIC.

    9. Pour un GIC en phase de caractérisation/diagnostic, quelles sont les activités développées ?

    10. Comment ces sujets (ordre du jour) ont été choisis au fur et à mesure ?

    11. Dans vos activités de terrain, quelle est la place des producteurs dans la définition des activités et du conseil ?

    12. Est-ce que vous avez mobilisé/fourni des outils (techniques, de gestion) dans le cadre de vos activités de conseil avec les GIC ?

    13. Est-ce que vous trouvez la structure GIC pertinente pour le conseil ? (utilité/fonctionnalité)

    14. Est-ce que vous faites du conseil individuel également dans certains GIC ? Est-ce que vous pouvez nous dire quelles sont les activités/thèmes abordés dans ce conseil individuel ?

    15. Dans le cadre de vos activités de conseil, quelles sont vos relations avec les autres conseillers de la cellule ? (autres CGP, CGE, CTS, CGO et autres) ?

    16. Comment appréciez-vous l'utilité du travail que vous faites avec les GIC ?

    17. Selon vous, qu'est-ce que le conseil a permis comme changement dans le GIC ? (effets/impacts au niveau individuel, famille, groupement, communauté) ?

    18. Comment vos pratiques de conseil pourraient être améliorées ? (compétences/formation, moyens, cohérence,...)

    19. En dehors de votre fonction de conseiller, quelle autre fonction/activité exercez-vous ? (MINADER/MINEPIA/autres programmes/agriculture/enseignement/autres ?) a. Comment répartissez-vous votre temps entre vos différentes activités ?

    j. Quelle est le pourcentage de temps que vous consacrez à chacune des activités ?

    k. Est-ce qu'une de ces activités est prioritaire par rapport à l'autre ?

    l. Comment décidez-vous de la priorité si deux activités vous sollicitent en même temps ? (ACEFA ou autres activités ?) Si, oui pourquoi?

    III- Posture / rôles responsabilités du conseiller
    Vision de l'agriculture/du programme

    1- Dans le programme ACEFA, quelle vision de l'agriculture est soutenue ? Quel rôle souhaite-t-on donner à l'agriculture ?

    2- Selon vous, cette vision cadre-t-elle avec la réalité du terrain et la vision des producteurs ?

    3- Pour vous, qu'est-ce qu'un bon producteur agricole ?

    4- Selon vous, quelle devrait être la place des producteurs dans la définition des activités et du conseil ?

    5- Selon vous, quelle est la place des producteurs dans la définition des activités et du conseil dans le programme ACEFA ?

    6- Selon vous, comment sont représentés les producteurs dans les instances de cogestion du programme ACEFA ? Vision du rôle du conseiller

    7- Qu'est-ce qui peut motiver une personne à être conseiller ?

    8- Qu'est-ce qui vous a motivé/vous motive à être conseiller ?

    9- Qu'est-ce qui vous motive à travailler comme conseiller dans ACEFA ?

    10- Selon vous quelles sont les qualités d'un bon conseiller ?

    11- Selon vous, quelles sont les qualités d'un bon conseiller dans ACEFA ?

    12- D'après vous, quelles sont les compétences nécessaires pour être un bon conseiller ?

    IV- Formation dispensée par ACEFA

    1. Quelle est la formation reçue d'ACEFA ? (formation initiale, formation continue, recyclage, ...)

    2. Cette formation est-elle adaptée aux fonctions de conseiller et aux compétences requises ?

    3. Quels autres sources/moyens avez-vous pour développer vos compétences par ailleurs ?

    V- Cahier des charges, fiches de postes des différents conseillers

    1. Comment est définie votre fonction de conseiller dans le programme ACEFA?

    2. Les domaines d'activités ?

    3. Les démarches mis en oeuvre ?

    4. Quelle proposition d'amélioration feriez-vous sur votre cahier des charges ?

    VI- Fonctionnement de la cellule / du programme

    1- Selon vous, les moyens mis en oeuvre dans ACEFA permettent-ils aux conseillers de bien faire leur travail ? (humains, financiers,...). Si non, que faudrait-il améliorer ?

    2- Est-ce que vous ressentez des problèmes à cause du turn over/roulement rapide du personnel ou de la concurrence avec d'autres programmes ?

    3- Quel est le dispositif/les outils de suivi évaluation ?

    4- Ces outils sont-ils adaptés à la réalité du terrain et à votre travail de conseiller ?

    5- Quelle amélioration possible ?

    VII- Vision de l'avenir

    1. Quelle vision avez-vous de l'avenir du programme ACEFA ?

    2. Quelle vision avez-vous de votre avenir dans le programme ? dans le conseil ?

    Annexe n°4 : guide d'entretien GIC

    Guide d'entretien GIC

    Caractérisation du groupement

    Présentation rapide de l'étude, des objectifs de l'étude (bien préciser que n'est pas une évaluation, que c'est un travail d'étudiant pour comprendre les pratiques de conseil, mutualiser les idées nouvelles et les faire remonter à la coordination) / Ne pas oublier de faire des transitions entre chaque thème. Bien surveiller en continu les dires sur le conseil et les différents programmes rencontrés et relancez une fois la section (puce ronde) terminée.

    · Pouvez-vous me racontez l'histoire du groupement (date de création), comment il s'est formé, les petites péripéties qui vous viennent à l'esprit dans l'histoire du groupement ?

    (Réutiliser la flèche historique pour chaque thématique, replacer les différents éléments de manière temporelle : évolution du groupe, activités,...).

    > Quels étaient les objectifs visés à la formation du groupement ?

    > Y a-t-il eu des entrées et sorties de membre ? Pourquoi ?

    > Avez-vous fait face à des difficultés/problèmes au sein du groupement ? Quelles solutions avez-vous trouvées ? (essayer de sortir de difficultés de « moyens » pour creuser sur d'éventuelles difficultés organisationnelles)

    > A présent, les objectifs sont-ils toujours les mêmes, comment ont-ils évolués ?

    · Aujourd'hui, comment est organisé le groupement ?

    > Qui sont les membres du bureau ?

    > Comment s'organisent les réunions ?

    > Si un nouveau membre vous rejoindre le GIC, comment entre-t-on dans le GIC ?

    > Comment financez-vous le groupement, quelles sont les sources de revenus ?

    · Comment décririez-vous les membres qui font partie du groupement aujourd'hui ?

    > Retrouve-t-on des liens familiaux dans le groupe ?

    > Êtes-vous tous du même village ?

    > Quels sont les principales productions dans le groupement ? (Relancer sur la répartition des productions par genre)

    > Tous les membres sont-ils actifs ? (identifier le « noyau dur »)

    > Comment sont les relations au sein du groupe ?

    > S'il y a des problèmes de relations, pourriez-vous me les expliquez ?

    > Comment et pourquoi avez-vous commencé à travailler avec ACEFA ? (Sollicitation du programme ou demande de leur part ?)

    · Quand avez-vous commencé à travailler avec ACEFA ? Est-ce que vous étiez en contact avec le conseiller avant ACEFA ?

    · Quelles sont les différentes activités que vous faites au sein du groupe ? Bien différencier les activités du groupement et les « services rendus » par celui-ci.

    > Pourriez-vous me décrire l'historique/le développement de ces activités ? (Surveillez les relances sur ACEFA/le conseiller : activités AVANT ACEFA / AVEC ACEFA)

    > Quelle place chaque activité a-t-elle dans le groupement ? (Estimez le temps passé, les volumes produits et la part de revenus/emplois générés)

    > Comment s'organisent ces activités, y a-t-il des responsables ?

    > Avez-vous déjà formulé un projet ? A-t-il été financé par ACEFA ? Si non, pourquoi ?

    · Comment gérez-vous le groupement et ses activités, j'imagine qu'il y a des outils que les responsables utilisent ?

    > Aviez-vous des outils avant ACEFA ?

    > Tenez-vous des cahiers pour les services/activités que le groupement fait ?

    · Êtes-vous en contact avec d'autres conseillers ACEFA que le CGP ? (CGE, CGO, CTS,...)

    · De quels autres appuis (organisation, gouvernement...) votre groupement bénéficie-t-il ? (relancer sur l'agriculture/l'élevage/le conseil si partent sur autres secteurs)

    · Pouvez-vous m'expliquer les relations que vous avez avec d'autres groupements (GIC) ?

    > Quelle opinion avec-vous des Comité Locaux de Groupements ?

    > Qui y va et que rapportent-ils de ces réunions ?

    > Êtes-vous en relation avec d'autres groupements (ACEFA ou non) en dehors de

    ces réunions ?

    > Comment ces relations ont-elles influencé le groupe ?

    ? Pouvez-vous me décrire les relations que vous avez avec des acteurs extérieurs en lien avec vos

    activités ? (mettre en relation avec les services rendus : approvisionnement, commercialisation

    et si autres activité citées, détaillez avec les questions ci-dessous)

    > Si oui, est ce que cette mise en relation a été réalisée par ACEFA, et qu'en

    pensez-vous ?

    > Si non, comment vous êtes-vous organisés pour structurer ces activités ?

    ? Comment le groupement se projette-t-il ? Voulez-vous mettre en place de nouveaux projets /

    nouvelles activités ?

    > Ces « projets » nécessitent-ils (encore) l'aide financière d'ACEFA ?

    > Avez-vous déjà une idée du budget/du calendrier pour réaliser ce projet ?

    > Pensez-vous continuer à faire appel à ACEFA sur d'autres aspects (appui-

    conseil, logistique, réseau) ?

    ? Comment voyez l'évolution du groupement dans les prochains mois/années ?

    > En termes de nombre de membre ?

    > D'activités ?

    > De structure ? (coopératives ou OP)

    > Pensez-vous que votre GIC pourrait s'inclure dans ce genre d'organismes (OPA)

    par la suite ?

    Annexe n°5 : guide d'entretien producteurs/EFA

    Guide d'entretien Producteur

    I. SITUATION DES PRODUCTEURS (comparaison à la fiche de caractérisation)

    1. Information de base

    Village :

    Nom du GP :

    Nom du CGP :

    Nature d'EFA (Normale/observatoire/volontaire-spéculation) :

    Nom du chef d'exploitation

    Age (ans)

    Hom

    Fem

    Niveau d'instruction (cocher) :

    Non scolarisé

    Alphabétisé

    Primaire

    Secondaire

    Universitaire

    Taille de la famille (nombre épouses / nombre d'enfants) : Originaire de la zone :

    2. Main d'oeuvre

    Nombre d'actifs : Main

    d'oeuvre familiale uniquement

    Nombre à plein temps toute l'année

    Nombre de membre de la famille travaillant temporairement

    (nombre de mois de présence /12)

    TOTAL

    Femmes (1 actif)

     
     
     

    Hommes (1 actif)

     
     
     

    Jeunes/enfants (1/2 actif)

     
     
     

    TOTAL

     
     
     

    Emploi de main d'oeuvre salariée temporaire ? oui/non

    Emploi de main d'oeuvre salariée permanente? oui/non

    Entraide ?oui/non

    3. Historique de l'exploitation

    Depuis quand êtes-vous agriculteur ? Avec quelle activité avez-vous commencé ? Est ce qu'il y a eu des

    changements de ces activités au cours du temps ? (si oui, demander pourquoi ont changé, ce qu'ils ont

    décidé d'arrêter/de commencer ?)

    Superficie de l'exploitation (en hectares pour l'année concernée)

    Totale (ha)

    Surface Agricole Utile (ha)

    Surface cultivée

    (ha)

    Surface

    fourragère (ha)

     
     
     
     

    4. Matériels et bâtiments/infrastructures d'exploitation (hors petit outillage

    Superficie en propriété/louée :

    Type de

    traction

    Nombre

     

    Type

    d'équipements

    Nombre

     

    Type

    bâtiments/infrastructures

    Nombre

    Animaux de trait

     
     
     
     
     
     
     

    Motoculteur

     
     
     
     
     
     
     

    5. Productions végétales de l'année concernée

    Cultures pures

    Surface (ha)

    Si oui cocher la case

    Ferti.

    Trait. Phyto

    Trav. Meca.

    Irrig.

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    SURFACE TOTALE

    Cultures associées par champ (ex : concombre + arachide + manioc+ igname)

    Surface champ (ha)

    Si oui cocher

     
     

    Ferti.

    Trait. Phyto

    Trav. Meca.

    Irrig.

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    SURFACE TOTALE

    Maraîchage

    Surface (ha)

    Si oui cocher

    F

    IR

    TM

    TP

    Préciser les cultures maraîchères réalisées de l`année :

    Récoltes sur une année (toutes cultures : pures, associées, maraîchage)

    Production

    Quantité récoltée (kg)

    Valeur

    Qté Vendue (kg)

    Vale ur

    Qté

    Autoconso/cessio n interne (kg)

    Valeur

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    TOTAL(1) TOTAL TOTAL

    Production de matériel végétal destiné à la vente ? (plants, boutures, etc.) :

    Valeur totale de la production végétale (1+2+3+4)

    6. Productions animales et aquacoles de l'année

    Petit élevage traditionnel extensif et/ou divagation (effectif sur l'année)

    Animaux (adultes)

    Nbre

    Animaux en bandes, élevage non conventionnel, embouche (effectif présent sur l'année).

    Activité de production (poulet de chair, porcs, pisciculture, ...)

    Unité

    (**)

    Nombre

    Si oui, cocher

    Aliment acheté

    Soin

    vétérinaire

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    (**) Pisciculture en mètre carré d'étang

    Animaux en troupeaux : bovins, ovins, caprins (inventaire de fin d'exercice)

    Catégorie

    Nombre (a)

    Si oui cocher

    Aliment acheté

    Soin

    vétérinaire

     
     
     
     
     
     
     
     

    Animaux : ventes, autoconsommation et cessions (sur l'année)

    Catégorie

    Unité (*)

    Quantité Vendue

    Valeur

    Quantité

    autoconsommation/ cession interne

    Valeur

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    TOTAL(1)

     

    TOTAL(2)

     

    Produits animaux et sous-produits (sur l'année)

    Catégorie Liste de choix

    Uni té

    Quanti té produi te

    Valeur

    Quantité Vendue

    Valeur

    Quantité autoconso/ cession interne

    Valeur

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    TOTAL(3)

    Divers (prestations, pêche)

    Catégorie (*)

    Unité

    Quantité

    Valeur

     
     
     
     
     
     
     
     

    (*) Saillie, location reproducteurs,

    pêche...

    TOTAL (4)

     

    Valeur totale de la production

    animale (1+2+3+4)

    7. Activités individuelles de transformation des produits végétaux ou animaux

    Activités Revenu

    9. Epargne et emprunt

    Possession d'un livret d'épargne : Oui Non

    8. Activités non agricoles

    Catégorie

    Activité

    Commerce

     

    Artisanat

     

    Emploi rémunéré

     

    Prestations de service

     

    Autre

     

    Part des activités non agricoles dans la composition du revenu (cocher) :

    Plus de 75 %

    Entre 50 et 75%

    Entre 25 et 50%

    Moins de 25%

    Recours au crédit : Oui Non

    Si oui, montant emprunté :

    10. Période de soudure

    Y a-t-il une période de l'année durant laquelle vous devez diminuer la quantité/qualité d'alimentation

    pour la famille ?

    Pendant combien de semaines/combien de mois ?

    (Préciser si diminution du nombre de repas/quantité par repas)

    II. PERCEPTION DES PRODUCTEURS (comparaison à la fiche de caractérisation)

    1. Producteur et le GIC

    a. Quelle place occupez-vous dans le GIC ? (responsabilité dans le GIC)

    b. Est-ce que vous avez une responsabilité dans votre village ?

    c. Depuis quand êtes-vous dans ce GIC ?

    d. Que pensez-vous du fonctionnement du GIC ?

    e. Avez-vous des activités collectives ? Si oui les quelles ?

    2. Le conseil auprès du GIC

    a. Comment avez-vous connu ACEFA ?

    b. Depuis quand travaillez-vous avec ACEFA ?

    c. Depuis quand travaillez-vous avec le CGP (avant ACEFA ou avec ACEFA) ?

    d. Pratiques de conseil du conseiller :

    - Sur quel domaine d'activité / quel sujet le conseil a-t-il porté ?

    - Comment ça se passe ? (conseil sur la production/ sur la gestion (bien demander si aspects de

    gestion ou pas), autres....) ?

    - Quelle organisation des séances ?

    - Est-ce que ces sujets ont été traités à votre demande ou sur proposition du conseiller?

    e. A quelle fréquence le conseiller vient-il dans le GIC ?

    Combien de temps dure la réunion en général ?

    Est-ce que le conseiller vous a donné des outils pour accompagner ces conseils/ces activités (cahiers, fiches techniques,...)

    f. Assistez-vous à toutes les réunions ? Si oui/non pourquoi ?

    g. Que pensez-vous du conseil que vous recevez du CGP ?

    Le conseil répond-t-il à vos préoccupations ? (oui /non/ pourquoi)

    Si ne répond pas aux préoccupations, quelles propositions pourriez-vous faire pour améliorer le conseil ?

    h. Est-ce que vous faites appel à d'autres personnes ou organisations pour vous appuyer ?

    i. S'il n'y avait que des activités de conseil dans ACEFA (pas de financements/de projets), continueriez-vous à participer ? Si oui/non, pourquoi ?

    3. Conseil individuel (formel=> EFA « volontaires-spéculations »/observatoires/individuel)

    a. Le conseiller vous donne-t-il un appui/conseil individuel au niveau d'exploitation?

    b. Si oui, est-ce que ce conseil individuel a été initié à votre demande ?

    c. Dans le cadre de ce conseil individuel, comment travaillez-vous avec le conseiller ?

    - Sur quel(s) domaine(s) d'activité / quel(s) sujet(s) le conseil a-t-il porté ?

    - Comment ça se passe ? (conseil sur la production, gestion, autres....) ?

    - Quelle organisation des séances ?

    - Est-ce que ces sujets ont été traités à votre demande ou sur proposition du conseiller?

    d. A quelle fréquence le conseiller vient-il auprès de vous individuellement ?

    Combien de temps dure la visite ?

    Est ce qu'il y a une régularité ou c'est à la demande ?

    Est-ce que le conseiller vous a donné des outils pour accompagner ces activités (cahiers, fiches

    techniques,..)

    e. Que pensez-vous du conseil individuel que vous recevez du CGP? Le conseil individuel répond-t-il à vos préoccupations ? (oui/non/pourquoi) Si ça ne répond pas aux préoccupations, quelles propositions suggérez-vous ?

    f. Que ce que ce conseil individuel vous apporte par rapport au conseil collectif ?

    g. Est-ce que vous faites personnellement appel à d'autres personnes ou organisations pour vous appuyer ?

    4. Effets & impacts du conseil

    a. Qu'est ce qui a changé pour vous depuis que vous participez au conseil avec le CGP? LAISSER LE PRODUCTEUR REPONDRE SPONTANEMENT A LA QUESTION, PUIS RELANCER SUR LES DIFFERENTS THEMES. VERIFIER POUR CHAQUE CHANGEMENT LE LIEN AVEC ACEFA, ET RETRACER LE « CHEMIN DE CHANGEMENT » : quels changements sont liés les uns aux autres, quelle « causalité ».

    - Sur votre activité personnelle et /ou en groupe

    o Changements de pratiques techniques (agricole/élevage=>choix des cultures, ITK, conduite de troupeau,...)

    o Changements de pratiques de gestion de l'EA et du système d'activités et famille (anticipation / planification / programmation, organisation activités / calendrier, gestion des stocks, accès au marché et approvisionnement, accès aux facteurs de production, raisonnement de la trésorerie, pratiques d'épargne et de crédit, rentabilité des activités, investissements, vision globale du système d'activités, projection à long termes...)

    o Changement de perception / empowerment (leadership, capacité de négociation, d'innover, de prise de décision, « acteur » du changement,....)

    - sur votre vie et celle de votre famille : changements de pratiques dans la famille (organisation, attribution des tâches au sein de votre famille, gestion des stocks, autosuffisance alimentaire) - sur le groupement, la communauté, le village (normes sociales, organisation,...)

    b. Qu'est ce qui a changé en premier ? (analyse temporelle des phases de changement et de l'évolution de la trajectoire au cours du temps)

    c. Comment voyez-vous l'évolution de vos activités/votre exploitation dans les prochaines années ? (comment voyez-vous vos activités dans 5/10 ans ?)

    Quel rôle d'ACEFA dans cette évolution ?

    d. Est-ce que les activités de conseil avec le CGP ont fait évoluer cette vision / ce projet ?

    Annexe n°6 : grille de traitement des données

    Codage des acteurs Région

    Région

    A=SUD B=SUD OUEST C= OUEST

    Nom

     

    Numéro du CGP

    1 à 6

    Code

     

    Cadres de la CTD

    7 à 12

    Type d'acteur

     

    Autres entretiens, Réunion de la CTD/CODAC etc.

    13

    Si EFA

     

    Numéro du GIC (2ème chiffre)

    1 à 2

    Zone

     

    Numéro de l'EFA (3ème chiffre)

    1 à 4

    Type d'entretien (causerie / focus groupe / visite / interview)

     
     
     
     
     
     

    Thématiques

    Indicateurs et pistes de réflexion

    Catégorie d'analyse

    Dispositif de conseil / ACEFA Echelle nationale

     

    Moyens du programme national

     
     
     

    Analyse du dispositif de programme au niveau départemental : définition du dispositif en théorie

     

    Analyse du dispositif de programme au niveau départemental : définition du dispositif en réalité (comparaison et adaptation du dispositif tel que défini initialement)

     

    Composition de la cellule

    Catégories de conseillers

    Nombre de conseillers de chaque type

     
     
     

    Interactions et répartition des rôles et

    responsabilités entre les différents types de
    conseillers (en réalité)

     
     
     

    Lien avec autres activités des conseillers

    (notamment dans leurs postes de fonctionnaires et institutions d'origine ?)

     

    Forme de coordination /

    gouvernance

    Comment sont organisés les services au sein du programme ?

    Décentralisation fonctionnelle ?

     
     
     

    Lieux d'hébergement des personnels ?

     
     
     

    L'organisation correspond-t-elle à l'organisation définie ?

     
     
     

    Les différentes catégories d'acteurs du dispositif (formateurs, conseillers, producteurs) participent-ils à la prise de décision ?

     
     

    Rapports avec les autres cellules

    départementales

    Existe-t-il des comparaisons entre les CTD ? Sur quoi ?

     
     
     

    Sur quoi ?

     
     
     

    Inclusion / exclusion des groupements dans le programme

     
     
     

    Démarche d'exclusion d'un GIC déjà présent

     

    Moyens mobilisés

     

    Humains

    Les ressources humaines mobilisées, leurs provenances et le rôle de chaque catégorie.

     
     

    Financiers

    Source de financements

    Le financeur est impliqué ou non dans la gestion.

     
     
     

    Contribution du public cible dans le financement

     
     
     

    Stabilité des financements

     
     
     

    Innovations en matière de financement

     

    Matériels

     

    Moto, Carburant, GPS, ordinateur, feuille

    photocopieuse, internet

     

    Suivi-évaluation

    Existante d'un mécanisme de suivi-

    évaluation ;

    Collecte des informations

     
     
     

    Traitement et analyse des données

     
     
     

    Elaboration

     
     
     

    Utilisation

     
     
     

    Son rôle

     
     
     

    Perception de ce SE

     
     

    Effet de ce système de SE

    Ce SE permet -il de rendre compte, de

    documenter ou de faciliter la prise de décision ?

     
     
     

    Les acteurs ont-ils des retours

     

    Analyse du profil, de la posture et des pratiques du conseiller (CGP)

     

    Profil du conseiller

    Caractéristique du profil du conseiller

    Originaire de la zone

     
     
     
     
     

    Issu du milieu agricole

     
     
     
     
     

    Trajectoire (Expérience en conseil/autre

    expérience / PNV(R)A ou autre Variété des
    expérience/géographie)

     
     
     
     
     

    MINADER / MINEPIA

     
     
     
     
     

    Poste occupé au ministère

     
     
     
     
     

    Formation

     
     
     
     
     

    Age

     
     
     
     
     

    ACEFA 1 / ACEFA 2

     

    Posture / rôles responsabilités du conseiller

    Vision de l'agriculture

     
     

    Vision de l'agriculture avant le conseil /

    traditionnel

     
     
     
     
     

    Vision de l'agriculture/rôle de l'agriculture

     
     
     
     
     

    Vision du modèle de l'agriculture sous tendu (agri de 2eme génération)

     
     
     
     
     

    Vision du GIC ACEFA

     
     

    Vision de la place des producteurs

     
     
     
     
     
     
     
     

    Vision d'un bon producteur

     
     

    Vision du programme ACEFA

     
     

    Vision du programme à ses débuts

     
     
     
     
     

    Vision du programme actuellement

     
     
     
     
     

    Vision du futur du programme

     
     

    Vision de son métier et

    responsabilités

    de

    ses

    Vision de l'importance de la relation avec les autres conseillers de la cellule, avec autres CGP, et les autres acteurs

     
     
     
     
     

    Définition d'un bon conseiller en général/d'un bon conseiller dans l'ACEFA

     
     
     
     
     

    Vision des compétences qu'il a acquise et qu'il met en oeuvre dans le conseil

     
     
     
     
     

    Motivation pour être un conseiller

     
     
     
     
     

    Motivation à quitter ce métier

     
     
     
     
     

    Vision du rôle de conseiller

     
     
     

    Vision de la place du rôle de conseiller dans le programme

     
     
     

    Vision de la relation conseiller/producteur

     
     
     

    Vision des producteurs perçue par le conseiller

     
     
     

    Voir ce que met en avant (relationnel, humilité,

    contact, discrétion, animation, compétences
    techniques ?)

     
     
     

    La disponibilité une fois sollicité

     
     
     

    Place des producteurs dans la définition des

    activités ?

     
     

    Compétences clés d'un conseiller

    Posture conseiller qui connait problème et

    solution ou co-construction de la solution avec l'agriculteur

     
     

    Exclusion de groupe

    Motivation pour exclure un groupe

     
     
     

    Difficultés

     
     
     
     
     

    Conseil mis en oeuvre / pratiques de conseil

    Les GIC suivis

    Nombre de GIC au total

     
     
     

    Nombre de GIC en caractérisation

     
     
     

    Nombre de GIC en suivi

     
     
     

    Nombre de GIC accompagné par lui depuis leurs entrées à ACEFA

     
     
     

    Nombre de GIC accompagné avant ACEFA, par ce conseiller

     
     
     

    Organisation du travail à ACEFA (horaire,

    géographie, logistique)

     
     

    Répartition des rôles avec autres activités (priorisation de son temps par rapport aux autres activités)

    Organisation pour les Ministères

    (MINADER/MINEPIA)

     
     

    Pratiques de conseil dans le cadre d'ACEFA

    Temps alloué à la caractérisation

     
     
     

    Temps alloué à la création du plan de

    développement

     
     
     

    Temps alloué au suivi par mois

     
     
     
     
     
     

    Type d'activité :

    Qu'est-ce qu'il privilégie ?

     
     
     

    Qu'est-ce qu'il ne fait pas du tout ?

     
     
     

    Quelles nouvelles activités (innovations par lui ?)

     
     

    Domaine d'activité :

    Qu'est-ce qu'il privilégie ?

     
     
     

    Qu'est-ce qu'il ne fait pas du tout ?

     
     
     

    Comprendre pourquoi privilégie certaines

    activités par rapport à d'autres

     
     
     

    Certains domaines par rapport à d'autres

     
     
     

    Analyse : cdc*activités ; la relation avec le

    diagnostic et plan d'action

     
     
     

    Détailler les activités

     
     
     

    Outils utilisés (cahiers, supports : pour qui, pour quelles activités ?)

     
     
     

    Adaptation du conseil à la demande

     
     
     

    Caractérisation du conseil individuel / collectif

    Type de conseil que le CGP attribue au EFA volontaires ou EFA tout court (temps alloué au conseil individuel,...)

     
     
     
     
     

    Evaluation de la qualité et de

    l'intensité du conseil

    Qualité du conseil

    Satisfaction des producteurs sur le conseil obtenu

     
     
     

    Réponse aux besoins

     
     

    Intensité du conseil

    Tenue régulière des séances de conseil

    /fréquences de l'interaction/ dispo du conseiller

     
     
     

    Temps consacré aux réunions avec les conseillers

     
     
     

    -> Permet de mettre en lien pratiques de conseil, qualité et intensité de conseil avec les effets et impacts identifiés

     

    Analyse de la situation des groupements GIC

     

    Fonctionnement des groupements et Effets sur le niveau collectif dans les groupements

    Analyse des groupements

     
     
     

    Historique

    Etape clefs, acteurs

     
     
     

    Liens avec le programme, premier contact

    (sélection)

     
     
     

    Organigramme (instances de gouvernance,

    structure)

     
     
     

    Gouvernance / prise de décision

    (collectif/démocratique)

     
     
     

    + modalités d'entrée/d'appartenance au GP

     
     

    Les membres

    Liens entre les membres (famille, voisins,

    concession)

     
     
     

    Motivation (personnelle)

     
     
     

    Alphabétisation

     
     
     

    Les systèmes de productions

     
     
     

    Place des femmes

     
     
     

    > Doit permettre de caractériser leur posture face au conseil

     
     
     

    Vision (qui est porteur de la vision/mission au sein du groupement ?) (à confronter avec vision du groupement dans le programme, rôle attribué par le programme,...)

     
     
     

    Mission/objectif

     
     
     

    Activités : par activité

     
     
     

    - Nature de l'activité - exemples : achat groupés

    d'intrants, transformation, commercialisation,

    accès aux financements (subventions, fonds
    propres, crédits,...)

     
     
     

    - Histoire

     
     
     

    - Taille/volume de l'activité

     
     
     

    - Mode de gestion / par qui ?

     
     
     

    - Autres « services » ?

     
     
     

    Peut se résumer comme les services rendus par le GP en tant qu'entreprise

     
     
     

    Moyens/ressources :

     
     
     

    - financements

     
     
     

    - RH

     
     
     

    Outils de gestion : comptabilité, système de

    gestion, cahiers,...

     
     
     

    Relations avec ensemble de la cellule

    départementale

     
     
     

    Viabilité du groupement

     
     
     

    - dimension juridique (statut)

     
     
     

    - dimension économique et financière

     
     
     

    - dimension sociale (adhésion des membres par rapport au groupement, reconnaissance par la communauté)

     
     
     

    - dimension environnementale

     
     
     

    - dimension technique (compétences, outils,

    maîtrise de processus)

     
     
     

    - dimension organisationnelle / stratégique => gouvernance (prise de décision / information / outils / vision ....)

     
     
     
     
     
     
     

    Difficultés actuelles

     
     
     

    Projet du groupement / lien avec accès aux subventions du programme par élaboration de projet

     
     
     

    Contexte local (influence de dynamiques hors programmes)

     
     
     

    Lien / inclusion avec OPA 2/3eme niveau

    (groupements +/- opérationnels)

     
     
     

    Schéma de leadership / lead sur innovations

     
     

    Analyse lien des groupements avec les

    autres groupements / avec extérieur

    Intérêt du CLG, sont-ils impliqués ?

     
     
     

    Est-ce que le CLG est efficace/utile ?

     
     
     

    Relations avec l'extérieur (autres groupements,

    filières, communauté / territoire, Etat, autres
    fournisseurs de services)

     
     
     

    Relations avec d'autres programmes

     
     
     

    Relations factuelles avec ACEFA et perceptions du programme ACEFA

     
     

    Conseil reçu

    Conseil individuel donnée en collectif

     
     
     

    Conseil pour le collectif

     
     
     

    Mise en relation

     
     
     

    Autres

     
     
     
     
     

    Analyse de la situation des producteurs

     

    Situation des producteurs

    Analyse des systèmes d'activités, de

    l'environnement des producteurs
    (notamment en formation et en conseil)

    Cette analyse des effets implique d'avoir analysé au préalable le système d'activité des producteurs

    (profil du producteur, niveau d'éducation,
    participation à d'autres systèmes de conseil,...ainsi que le niveau « productif » : systèmes de cultures

    d'élevage, autres activités, organisation du

    ménage et autres activités du ménage,

    organisation des tâche,...). Cette partie est
    nécessaire pour comprendre les changements entrepris par les producteurs, de comprendre dans quelle logique ils s'insèrent, et de pouvoir analyser le type de producteurs touchés par le conseil (inclusion/exclusion).

     
     

    Caractérisation du producteur

    Ménage

     
     
     

    Niveau d'étude

     
     
     

    Relations avec d'autres organismes de conseil

     
     

    Système d'activité

    Système de production

     
     
     

    Activité non agricole

     
     
     

    Main d'oeuvre familiale

     
     
     

    Organisation des tâches agricoles

     
     
     

    Organisation des tâches non agricoles

     
     
     

    Revenu

     

    Pratiques de conseil perçues par le producteur

    Reprendre éléments sur activités, sur

    perception de la demande par rapport au conseil fourni, sur intensité et qualité du conseil, sur source extérieure de conseil

     
     

    Perception des producteurs sur le groupement

    Vision de l'histoire du GP/de ses

    activités/de fonctionnement /son utilité

     
     

    Effets et impacts

    Changement des pratiques

    Caractériser les changements

     
     

    Effets

    - Qu'est ce qui a changé pour vous depuis que

    vous participez au conseil ?

     
     

    Impacts

    Différents impacts produits

     
     

    (voir différents niveaux dans schéma ci- dessous)

    Cette analyse des changements implique de poser des questions pour comprendre comment les

    producteurs faisaient AVANT, et ce que ça
    implique ensuite (chemin de l'impact)

     
     
     

    Ø Relier chaque effet au type de conseil qui a été donné

     
     
     
     
     

    Sur les producteurs

    Changement de perception /

    empowerment :

    Changement sur la perception de l'individu sur lui-même, de son pouvoir sur le changement

     
     
     

    Capacité de changer

     
     
     

    Capacité à décider par soi-même

     
     
     

    Capacité de prise de décision dans le ménage

     
     
     

    Capacité de négocier et d'influencer son

    entourage

     
     
     

    Capacité à prendre responsabilités dans un groupe

     
     
     

    Capacité à innover, à faire différemment des autres

     
     
     

    Perception de l'agriculture comme métier par rapport à d'autres activités

     
     

    Changements de pratiques techniques

    Cultures : Choix variétés/espèces, choix modèles de production, entretien parcelle, semis, récolte, rotations, traitement/intrants

     
     
     

    Elevage : choix races, choix modèles de

    production, conduite du troupeau, alimentation,

    traitements/soins/santé animale, mode de
    reproduction, ...

     
     
     

    Anticipation / planification

     
     
     

    Organisation activités / calendrier

     
     
     

    Stocks

     
     

    Changements de pratiques de gestion de l'EA et du système d'activités et famille

    Changements dans pratiques d'accès au marché (information sur le marché, mesure, choix du marché, négociation prix, choix des modes de commercialisation) et approvisionnement

     
     
     

    Accès aux facteurs de production (MO, crédit, foncier, financement,...)

     
     
     

    Trésorerie (dépenses, raisonnement

    entrées/sorties, calendrier trésorerie,
    temporalité), pratiques d'épargne et de crédit,

     
     
     

    Analyse de la rentabilité des activités

     
     
     

    Investissements

     
     
     

    Avoir raisonnement/analyse systémique (vision

    globale du système d'activités/liens entre
    activités, liens EA-famille)

     
     
     

    Projection à long terme

     
     
     
     
     

    Sur les ménages

    Changements de pratiques dans la famille

    Répartition des tâches et volume de travail

     
     
     

    Pratiques de répartition des activités et répartition des revenus

     
     
     

    Pratiques de scolarisation

     
     
     

    Pratiques matrimoniales

     
     
     

    Prise de décision au sein de la famille et répartition du « pouvoir »

     
     
     

    La gestion des stocks/mieux vendre

     
     

    Effets et impacts dans la famille / le ménage

    Harmonie et stabilité dans la famille

     
     
     

    Réalisation des projets

     
     
     

    Augmentation des revenus

     
     
     

    Changement dans l'alimentation (période de

    soudure, nombre de repas par jour, changement

    le plus pertinent dans le pouvoir d'achat

    alimentaire ou dans les pratiques d'achat
    d'alimentation)

     
     
     

    Conditions de vie da la famille : habitation,

    équipement de la maison, habillement,
    alimentation, organisation des fêtes, cérémonies religieuses,...

     

    Sur les communautés / villages / niveau social/groupement

    Chocs de référentiels ?

     
     
     

    Normes sociales ?

     
     
     

    Effets du conseil de l'ACEFA sur le

    groupement/village/communauté

     
     
     

    Leadership et actions dans les organisations locales ?

     
     

    Annexe n°7 : caractérisation des producteurs et EFA étudiés

    Tableau listes des EFA étudiées et leurs caractérisations

    CODE

    C1.1.1

    C1.1.2

    C1.2.1

    C1.2.2

    .1.1

    .1.2

    Sexe

    M

    M

    F

    F

    M

    M

    âge

    44

    38

    53

    56

    53

    55

    niveau

    secondaire

    secondaire

    secondaire

    secondaire

    université

    secondaire

    Taille de la famille

    2F/8E

    1F/4

    7

    3

    3/9

    3/15

    Superficie de la

    parcelle (ha)

    3

    3

    3.5

    1.5

    0.5

    4.5

    Bâtiments possédés

    Porcherie, poulailler

    Porcherie, poulailler

     

    Porcherie, poulailler

    Porcherie, poulailler

    Porcherie, poulailler

    Activités agricoles

    Maraîcher, porc,

    basse-cour

    Maraîcher (tomate,

    patate), porc, basse-
    cour

    Maïs, choux, haricot

    Pomme de terre, carotte,

    choux, poireaux, maïs,
    haricot, porc, basse-cour

    Mais, café,

    porc, haricot,

    basse-cour

    Mais, haricot,

    macabo, porc,

    basse-cour

    Activités non

    agricoles

    non

    Non

    commerce

    non

    commerce

    non

    Sources d'appui

    X

    X

    X

    X

    PACA,

    PACA, ONG

    CODE

    .2.1

    C3.1.1

    C3.1.2

    C4.1.1

    C4.1.2

    C4.2.1

    C4.2.2

    Sexe

    M

    M

    M

    M

    F

    M

    M

    âge

    58

    61

    73

    66

    49

    59

    60

    niveau

    secondaire

    Secondaire

    primaire

    primaire

    Secondaire

    Primaire

    secondaire

    Taille de la

    famille

    4/23

    4/beaucoup

    2/16

    1/11

    7

    1/7

    2/10

    Superficie de la parcelle (ha)

    2.5

    3.5

    0.5

    2.5

    0.5

    2

    2.5

    Activités agricoles

    Mais, haricot, taro,

    igname, porc,
    bassecour, chèvre

    Café, pomme de terre, maïs, haricot, igname,

    piment, porc,
    bassecour

    Café, pomme de

    terre, maïs,

    haricot, igname,

    piment, porc,

    bassecour

    Café, pomme de

    terre, maïs, haricot,

    oignon, bananier,

    piment, porc,

    bassecour

    maïs, haricot,

    porc,

    bassecour

    maïs, haricot,

    avocat,

    bananier, porc, bassecour

    Café, bananier

    plantain, maïs,

    haricot, avocat,

    piment, porc,

    bassecour

    Activités non

    agricoles

    guérisseur

    non

    non

    Commerce

    Non

    Non

    non

    Sources d'appui

    X

    X

    X

    X

    Heifer

    international

    X

    x

    Pour citer cet ouvrage : KASME Albert Thibaut, 2015. L'évaluation des effets de l'appui-conseil sur le développement des groupements de producteurs et des exploitations familiales agropastorales : cas du programme ACEFA (Cameroun). Mémoire de fin d'études, Master 2, option Analyse et politiques économiques, spécialité Agriculture, Alimentation et Développement Durable (A2D2), Montpellier SupAgro. 54 pages.

    Montpellier SupAgro, Centre international d'études supérieures en sciences agronomiques de Montpellier, 2 place Pierre Viala, 34060 Montpellier cedex 02. http://www.supagro.fr






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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire