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L'évaluation des effets de l'appui-conseil sur le développement des groupements de producteurs et des exploitations familiales agropastorales. Cas du programme ACEFA (Cameroun).

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par Albert Thibaut KASME
Montpellier Supagro - Master Agriculture, Alimentation et Développement Durable (A2D2) 2014
  

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5) Discussions autour du programme

Nos enquêtes dans une région du dispositif d'ACEFA montrent que le programme, comme toute intervention d'appui au développement programme dispose présente des points positifs, mais aussi des points négatifs à corriger. Nous nous limiterons à ceux concernant le dispositif d'appui-conseil.

a) Viabilité du dispositif d'appui-conseil

Dans cette partie on se propose d'analyser la viabilité du dispositif d'appui-conseil. La viabilité permet de mesurer si les bienfaits d'une activité ont des chances de perdurer une fois que le donneur aura achevé de la financer (OCDE), c'est-à-dire voir si le service peut se maintenir dans le temps.

? Un des éléments de viabilité d'un service de conseil est sa spécificité par rapport à d'autres offres d'appui-conseil existantes dans la même zone. Ce critère semble est déjà rempli par ACEFA dans la mesure où il présente des spécificités :

-L'approche participative du conseil : ACEFA est l'un des rares programmes du Cameroun qui tient compte des spécificités des producteurs lors des activités de conseil dans la mesure où les activités de conseil ressortent du diagnostic effectué au préalable par le conseiller. De plus les activités sont dans la grande majorité des cas proposées suite à un échange entre producteurs et conseiller. Ainsi les producteurs participent au conseil. C'est vraiment un plus.

-Les instances de cogestion : Faire participer les producteurs aux processus de réflexion sur l'appui conseil est une idée innovatrice en matière de gestion d'un programme. Ce sont les producteurs eux-mêmes qui évaluent leur conseiller.

- la plateforme d'échange entre producteurs : L'idée de permettre aux producteurs de se réunir afin d'encourager les échanges entre eux est une excellente initiative. Les CLG ont beaucoup contribué à la mise sur pied de relations entre GIC.

? Un autre élément important pourrait être l'adéquation de l'offre de conseil aux besoins des producteurs. Malheureusement notre étude ne nous permet pas d'avoir des informations sur les besoins des producteurs. Nous n'avons pu travailler que sur la perception que les producteurs ont de l'action du programme. Cette perception est globalement positive, les producteurs interrogés affirment leur satisfaction sur les conseils donnés par les conseillers ACEFA. A la question de savoir si le conseil répondait à leurs préoccupations, ils répondaient par l'affirmative.

? Le dernier critère que nous retenons est la durabilité des effets engendrés par le conseil. Concernant ce point, les effets dus aux conseils techniques présenteront quelques difficultés à se poursuivre mais elles continueront car les producteurs se sont plus ou moins appropriés les techniques et formations qu'ils ont reçues et les appliquent lorsqu'ils ont les moyens. En effet sans les conseillers, il serait difficile pour le producteur normal d'être informé des innovations (race et semence améliorés, itinéraire

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technique). Le véritable problème se posera pour les effets du conseil de gestion. En effet les producteurs tout comme les conseillers semblent éprouver des difficultés quant à l'utilisation des outils de gestion. Les outils de gestion leur posent quelques difficultés vu le niveau de connaissances de base nécessaires pour bien tenir ces documents. Par exemple les documents de comptabilité sollicitent beaucoup de compréhensions sur les différents comptes, le passage des écritures,... ce qui pose problème aux producteurs. Même ceux qui disposent de ces capacités manifestent une réticence à la tenue des documents car cela nécessite un changement de mentalité et d'habitudes.

Dans l'ensemble, le dispositif semble viable et capable de se pérenniser. Seul l'aspect gestion des domaines de conseil pose des difficultés. Les producteurs sont trop dépendants des conseillers.

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