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Droit de l'urbanisme et innovation architecturale. Des rapports ambivalents.

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par Laura Lemaire
Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence - Diplôme de l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence 2014
  

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Chapitre 2) Les enjeux environnementaux relatifs à l'architecture dans le droit de l'urbanisme français

On a donc montré précédemment que les enjeux environnementaux ont été pris en compte au niveau mondial à partir de la fin des années 1960 et que cela s'est accompagné d'une évolution des pratiques architecturales. Il s'agit à présent de montrer comment ces évolutions se traduisent dans le droit de l'urbanisme français.

Dans un premier paragraphe on présentera les engagements de la France en matière environnementale en ce qui concerne l'architecture et le bâtiment. Puis, dans un second paragraphe on montrera la façon dont ces objectifs sont mis en oeuvre à travers le droit de l'urbanisme.

§1) Les engagements de la France en matière environnementales et les objectifs à atteindre

Les enjeux environnementaux sont devenus des éléments incontournables des réglementations internationales et nationales et les questions liées à l'énergie sont au centre des récentes évolutions des textes de loi. Présentons donc les engagements de la France en matière environnementale et en particulier énergétique. C'est en effet à partir de ces engagements que va être opérée une profonde réforme du droit de l'urbanisme par l'intégration des enjeux environnementaux et en particulier des objectifs d'efficacité énergétique des bâtiments. Et c'est en comprenant les objectifs que s'est fixée la France qu'on comprendra son rapport à l'innovation architecturale en matière de protection de l'environnement.

1) Les engagements internationaux de la France en matière environnementale :

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a) Les engagement internationaux non juridiques

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Pour commencer, la France est engagée par un certain nombre de textes internationaux qui n'ont pas de valeur juridique mais qui sont cependant des engagements politiques importants.

Pour commencer, comme tous les signataires du Protocole de Kyoto, la France est engagée dans un objectif de réduction de 50% des émissions de gaz à effet de serre des pays développés en 2050 par rapport à leur niveau de 1990.

Parallèlement, la France a rejoint la Déclaration du Forum des principales économies qui regroupe les pays du G8128, du G5129, l'Australie, la Corée du Sud et l'Indonésie et par laquelle ces pays se sont engagés en 2009 à ce que l'augmentation de la température terrestre n'excède pas 2°C par rapport au niveau pré-industriel, suivant ainsi les recommandations du GIEC, le Groupe d'experts intergouvernementaux sur l'évolution du climat. Cela suppose une réduction de l'émission des gaz à effet de serre.130

b) Les directives européennes

A ces engagements de nature politique s'ajoutent au niveau international les directives européennes. Pour les pays membres de l'Union Européenne comme la France, les directives de la Commission européenne sont juridiquement contraignantes et les États ont l'obligation juridique de les intégrer au droit interne.

Ainsi en 2007, les pays de l'Union Européenne se sont engagés en 2007 dans l'objectif des « trois fois 20 » : à l'horizon 2020, réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990, réduire de 20% la consommation des énergies primaires et que la part des énergies renouvelables atteigne 20% de la consommation finale.

La directive du 23 Avril 2009131, relative à la promotion de l'utilisation de l'énergie produite à partir de sources renouvelables, fixe ensuite des objectifs de développement des énergies renouvelables. Ces objectifs sont les suivants : 20% de l'énergie produite à partir de sources renouvelables dans la consommation totale

128Le G8 : États-Unis, Canada, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Russie

129Le G5 : Chine, Inde, Afrique du Sud, Brésil et Mexique

130DE GRAMONT, Claire (sous la direction de) : Réussir la planification et l'aménagement durables, ouvrage réalisé à l'initiative de l'ADEME, éditions Le Moniteur, 2013 Chapitre « climat et énergie » p. 88 à 122 131Directive n° 2009/28/CE du 23 avril 2009

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d'énergie et à une part de 10% de ce type d'énergie destinée au transport, et ce, d'ici 2020.

Enfin, la directive du 19 mai 2010132 fixe des normes minimales de performance énergétique des bâtiments neufs et existants lorsque ces derniers font l'objet de travaux. Par ailleurs, la directive fait peser la responsabilité sur les constructeurs et les distributeurs. Ceux-ci doivent notamment informer la clientèle de la performance énergétique des bâtiments par un système d'étiquetage.

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