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Eau et santé dans les campagnes des hautes terres de l'ouest du Cameroun. Cas de Babadjou dans le département des Bamboutos.

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par Ernestine LONPI TIPI
Université de Dschang - Master 2011
  

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C- UN NOMBRE ELEVE DE PATIENTS PROVENANT DES QUARTIERS SANS EAUX POTABLES

Les données contenues dans le tableau 17 sont celles recueillies dans les différents registres de soins aux CSI de Balépo, de Ntong et au CMA. Elles renseignent sur les quartiers de provenance des patients reçus dans ces établissements de santé en 2007 et 2008.

Tableau 17: Provenance des malades reçus dans les établissements de santé de Babadjou en 2007 et 2008

Etablissements
de santé

CSI

de Balépo

CSI de Ntong
Bamelo

CMA

de Babadjou

Total

Quartiers

Balépo

101

-

01

102

Bamelo

02

35

07

44

Bamegnia

02

-

43

45

Kombou

22

-

37

59

Zavion

19

-

40

59

Topelou

28

-

32

60

Bamedji

14

-

44

58

Bawa II

06

36

17

59

Bamepa'ah

-

24

40

64

Bamendousso

-

01

39

40

King-place

-

-

70

70

Bawa I

-

-

46

46

Bamendjingha

-

-

48

48

Bamentogoung

-

-

45

45

Bamenkwé

-

-

47

47

Nguékong

 
 

20

20

Autres

 
 

12

12

Total

194

96

588

878

Source : Registres des différents établissements de santé de Babadjou en 2007 et 2008

Sur un total de 194 patients reçus au CSI de Balépo, 101 viennent de Balépo, 28 de Topélou, 22 de Kombou, 14 de Zavion qui sont des quartiers voisins de Balépo. Au CSI de

59

Ntong (Bamelo), sur un total de 96 patients pour lesquels les quartiers de provenance ont été mentionnés dans le registre, nous avons 35 cas provenant de Bamelo, 36 cas de Bawa2, 24 cas de Bamepa'ah. Selon l'infirmier chef, le nombre élevé des cas observés au niveau de Bamelo concerne surtout les enfants et n'est pas toujour lié à la consommation des eaux, mais plutôt à la consommation des aliments souillés car ce quartier dispose de l'eau potable. Les autres quartiers étant sans eaux potables. Au Centre Médical d'Arrondissement de Babadjou on observe qu'un grand nombre de patients provient des quartiers King-place, Bametongoung, Bamepa'ah, Bawa I, Bamendjingha, Bamenkwe qui sont des quartiers proches de cette formation sanitaire. Douze patients viennent d'autres localités notamment Douala, Dschang, Mbouda, Yaoundé et Bafemgha (dans le groupement Bamessingué). Il s'agit certainement des personnes qui étaient de passage à Babadjou et qui ont contracté une maladie due à la consommation de l'eau ou bien, ils ont contracté la maladie ailleurs et les manifestations ont commencé lorsqu'ils séjournaient à Babadjou. En dehors de Bamelo qui est un quartier disposant d'un approvisionnement relativement régulier en eau potable avec 15 bornes fontaines fonctionnelles, de Nguékong avec 09 bornes fontaines fonctionnelles, de Bamedousso (une borne fontaine fonctionnelle et une source aménagée) les autres quartiers présents dans ce tableau en sont dépourvus.

Le faible nombre de personnes malades provenant de certains quartiers sans eaux potables dans le tableau 17 pourrait être lié au fait que les lieux de provenance de certains patients n'étaient pas mentionnés dans les registres. Par exemple en 2007 et 2008, le CMA a reçu 626 personnes souffrantes des maladies diarrhéiques or nous n'avons dénombré que les lieux de provenance de 588 personnes; au Centre de Santé Intégré de Ntong, sur les 105 patients reçus, seuls 96 avaient leurs quartiers d'origine mentionnés.

60

Figure 10: Relation entre disponibilité en eau potable et nombre de patients souffrants de maladies diarrhéiques

Il ressort de ce chapitre que les eaux consommées à Babadjou par la majeure partie de la population ne sont pas potables. Ceci se justifie par la présence des maladies telles la gastro-entérite, l'amibiase, l'ascaridiase, la diarrhée et la fièvre typhoïde. Nous n'avons pas vu de cas de choléra, de poliomyélite et d'hépatite A et B. Toutefois il y a un risque d'apparition future. Pour les autres maladies diarrhéiques, elles sont récurrentes en saison sèche et au début de saison des pluies. Le nombre de personnes venant des quartiers non équipés en adductions d'eau potable fonctionnelles est élevé.

Après cette étude sur les maladies hydriques à contamination orale, qu'en est-il des maladies hydriques à transmission vectorielle ? Ceci nous amène à étudier dans le chapitre suivant, les facteurs qui contribuent à la prolifération des insectes vecteurs de maladie, notamment du paludisme.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus