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La suppression des subventions allouées aux associations par la région Auvergne-Rhône-Alpes : quelles alternatives de financement pour l'association Solidarité Afrique ?

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par Pelagie Nabole
Université Lumière Lyon 2 - Master 2 Communication humanitaire et solidarité 2017
  

Disponible en mode multipage

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MASTER 2 COMMUNICATION HUMANITAIRE

ET SOLIDARITE

La suppression des subventions allouées aux associations par la région Auvergne-Rhône-Alpes :

Quelles alternatives de financement pour l'association Solidarité Afrique ?

NABOLE Pélagie

Sous la direction de :

Dana Popescu-Jourdy

Année académique : 2016-2017

Fiche de stage

Remerciements

Ø A tous nos enseignants qui ont partagé leurs connaissances et expériences afin de nous former à mieux appréhender le milieu de la solidarité et de l'humanitaire.

Ø A toute l'équipe de l'association Solidarité Afrique

SOMMAIRE

Fiche de stage 1

Remerciements 3

SOMMAIRE 4

AVANT PROPOS 7

INTRODUCTION 9

PREMIERE PARTIE : DEROULEMENT DU STAGE AU SEIN DE L'ASSOCIATION SOLIDARITE AFRIQUE 11

I. Présentation de l'association Solidarité Afrique 12

1. Objectifs 12

2. Mandat 14

2.1. Solidarité locale 14

2.2 Solidarité internationale 16

II. Le déroulement du stage 19

1. Un environnement de travail atypique 20

2. Une belle expérience 21

3. Les difficultés rencontrées 21

III. Les missions effectuées 21

1. Elaboration d'une stratégie de communication de Solidarité Afrique 22

1.1. Renforcement de la communication de Solidarité Afrique 22

1.2. Renforcement de la communication de la ressourcerie 24

2. Communication print 26

3. Communication numérique 27

3.1. Gestion éditoriale de la page Facebook 27

3.2. Conception du site internet de l'association Solidarité Afrique 28

4. Participation à l'organisation d'évènements 32

4.1. Vernissage des volontaires Unis-Cité 32

4.2. Brocante de la Croix-Rousse/ Brocante de Jean-Jaurès 32

4.3. Assemblée générale 33

4.4. Friperie solidaire 33

IV. Propositions pour le renforcement de la communication de Solidarité Afrique 34

1. Diversifier les moyens de communication 35

L'affichage 35

La communication numérique 36

L'évènementiel 37

2. Développer la communication de la ressourcerie 37

DEUXIEME PARTIE : SUPPRESSION DES SUBVENTIONS DE LA REGION AUVERGNE-RHONE-ALPES ET FIN DES CONTRATS AIDES : QUELLES ALTERNATIVES DE FINANCEMENTS POUR L'ASSOCIATION SOLIDARITE AFRIQUE ? 40

I. Comprendre la suppression des subventions de la région Auvergne-Rhône-Alpes et la fin des Contrats Aidés 41

1. Supprimer les subventions des associations pour réduire les dépenses de la région 41

2. Fin des contrats aidés: l'inquiétude des associations 42

II. Quel impact sur l'association Solidarité Afrique? 44

1. Réduction des effectifs de l'équipe active et du champ d'action de Solidarité Afrique 45

2. Réduction budgétaire 45

III. Les activités d'autofinancement de l'Association Solidarité Afrique 46

1. La ressourcerie solidaire et la friperie solidaire 47

1.1. Un outil de financement du projet associatif 47

1.2. Une bourse aux projets des jeunes 47

1.3. Vendre pour assurer l'autofinancement de l'association 48

2. La brocante de la Croix-Rousse 49

3. Evènementiel 49

IV. Quelles alternatives aux financements publics ? 50

1. Partenariat entreprise association 51

2. L'évènementiel 52

3. Internet : le nouvel eldorado de la collecte de fonds 53

1.1. Le financement par le numérique 53

1.2. Les plateformes de financement participatif 55

Conclusion 57

Bibliographie 59

Annexes 61

AVANT PROPOS

Avant toute chose et par souci d'objectivité, il convient d'expliquer les raisons qui m'ont poussée à m'intéresser à l'impact de la suppression et /ou la réduction des subventions allouées par la région Auvergne-Rhône-Alpes aux associations, mais aussi à réfléchir à des alternatives aux financements publics.

Ayant fait un parcours académique exclusivement tourné vers la communication des organisations, j'avais fait le choix de traiter de la thématique de l'importance de développer des stratégies de communication pour les petites associations. Mon lieu de stage se prêtait bien à la thématique.

Cependant, depuis le début de mon service civique le 03 avril 2017 (qui a été considéré comme un stage de fin d'études), la situation a fortement évolué. Il s'agir d'une mesure prise par le nouveau président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes quia fortement fait couler beaucoup d'encre dans les structures associatives de la région et particulièrement à l'Association Solidarité Afrique (structure dans laquelle j'ai effectué mon service civique). J'ai pu constater que cette mesure qui visait la suppression et /ou la réduction des subventions allouées aux associations en cette année 2017 a été une difficulté que l'association a dû surmonter.

J'ai donc désiré en savoir plus sur les raisons de cette baisse ou suppression de subventions, l'impact d'une telle mesure sur une association comme Solidarité Afrique, mais aussi sur les moyens à mettre en oeuvre pour faire face à ces difficultés pécuniaires qui s'annoncent importantes.

La thématique de mon stage se portait donc d'abord sur l'impact sur l'Association Solidarité Afrique de la suppression et/ou la baisse des subventions allouées par la région Auvergne-Rhône-Alpes. Mais très vite, le sujet a fortement évolué. Récemment, le « gouvernement Macron » a décidé de la suppression des contrats aidés qui permettaient au secteur non marchand (particulièrement les associations) de renforcer leurs équipes de collaborateurs avec l'aide de l'Etat. Cette nouvelle mesure est tombée comme un coup de massue sur les responsables des associations. Une décision qui dépite plus d'un : ce qui veut dire que la plupart des associations perdront plus de 60% de leur effectif.

Cette nouvelle mesure pose encore la problématique du manque de ressources financières des associations à recruter, vu déjà que la plupart des subventions ont été réduites ou supprimées.

Cette thématique, plus qu'un sujet d'analyse d'une situation catastrophique pour les associations, sera tout aussi un début de réflexion sur les stratégies d'autofinancement des associations mais aussi en quoi la communication pourrait aider à atténuer ces contraintes de manque de ressources financières. En somme, quelles sont les différentes alternatives aux financements publics pour les associations et particulièrement pour l'association Solidarité Afrique?

INTRODUCTION

Le secteur associatif a subi ces dernières années d'importantes mutations qui ont généré des difficultés nombreuses, amplifiées par le contexte plus récent de crise économique. Les principales difficultés portent sur la raréfaction des ressources due aux baisses de financements et les difficultés à maintenir un grand effectif de ressources humaines. Parmi toutes ces difficultés, celles qui ont trait au financement public reviennent avec force. Celui-ci représente aujourd'hui près de la moitié du financement total du secteur associatif ; c'est à dire que tous les changements qui affectent ce financement ont un impact important sur l'action des associations.

Les associations sont- elles appelées à disparaitre ? Telle est la question que se posent autant de structures associatives en cette année 2017, mais aussi la majorité des bénéficiaires des associations. Coup dur pour le secteur associatif de la région Auvergne-Rhône-Alpes. La nouvelle de la baisse et/ou la suppression des financements octroyés par la région à l'endroit des associations a fait couler beaucoup d'encre dans le milieu associatif. Une nouvelle qui a été très mal accueillie par la majorité des acteurs associatifs et humanitaires de la région. Pour d'aucuns, cette mesure serait un choix politique de la part du tout nouveau Président de la région, un choix basé sur la réduction des dépenses en supprimant les subventions allouées à de très nombreuses associations de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

L'abandon et / ou la baisse de tout appui financier des bailleurs publics de la région touche tous les secteurs d'intervention des associations : santé, médico-social, éducation populaire, insertion sociale, solidarité internationale, aide alimentaire, droits des femmes, logement et hébergement, lutte contre les discriminations, etc.).Réunis autour d'un collectif dénommé « vent d'Asso », les acteurs du milieu associatif se disent fortement "fragilisés" depuis plusieurs mois par les méthodes du Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes. Ils ont dénoncé à travers des manifestations « une absence de dialogue, la suppression ou réduction des budgets et une absence de lisibilité dans les critères d'attribution des subventions. (...) Le collectif a réclamé notamment un arrêt de la baisse des subventions aux associations, une remise en place du dialogue entre la Région et les associations, une transparence en matière de critères d'attribution des subventions. »1(*) Malgré cette mobilisation et cette volonté de voir la révocation de cette décision, rien n'a changé. La décision de la suppression des subventions a été sans appel.

Autre coup dur : Août 2017, « le gouvernement Macron » annonce le gel des contrats aidés. Le contrat d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) est un contrat aidé dans le secteur non marchand qui facilite, grâce à une aide financière pour l'employeur, l'accès durable à l'emploi des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'insertion. Il permet des recrutements en CDI ou CDD. « L'employeur perçoit une aide de 60 à 90% du SMIC plafonné à 20h ou 26h hebdomadaires, selon le profil de la personne recrutée. Le CUI peut être signé en CDD ou CDI, à temps plein ou temps partiel, renouvelable sur 24 mois2(*). »

Le contrat d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) constitue la déclinaison, pour le secteur non marchand, du contrat unique d'insertion (CUI). Ces types de contrats permettaient aux associations et collectivités territoriales de recruter la majeure partie de leur ressource humaine. Mais cette récente suppression des contrats aidés prive la plupart des associations de leurs collaborateurs.

Cette situation dans laquelle se retrouve aujourd'hui la plupart des associations qui ne savent plus où donner de la tête est étroitement liée à la problématique des financements et de l'autofinancement des associations.

J'ai effectué mon stage dans un contexte où l'association Solidarité Afrique devait faire face à la baisse des subventions allouées par la région Auvergne-Rhône-Alpes mais aussi à la réduction des effectifs de collaborateurs. Solidarité Afrique s'est donc vu priver de 3 importants postes de collaborateurs suite à la suppression des contrats aidés.

Il s'est donc posé la problématique de comment l'association pourra réussir à garder la tête hors de l'eau suite à toutes ces décisions. Comment ces mesures ont pu impacter le fonctionnement de l'association et en quoi ces décisions sont une contrainte et un début de réflexion à la promotion des activités d'autofinancement des associations et particulièrement de l'association Solidarité Afrique ? Quelles sont les stratégies alternatives d'autofinancement possibles pour l'association Solidarité Afrique ?Les capacités d'autofinancement que possède déjà l'association Solidarité Afrique pourront-elles assurer sa survie financière ?

PREMIERE PARTIE :DEROULEMENT DU STAGE AU SEIN DE L'ASSOCIATION SOLIDARITE AFRIQUE

I. Présentation de l'association Solidarité Afrique

1. Objectifs

Crée en 1992 par des éducateurs sociaux de la ville de Lyon, Solidarité Afrique est une association à but non lucratif de loi 1901. Cette association a vu le jour à travers une première expérience de solidarité au Burkina Faso avec des jeunes de la ville de Lyon. L'objectif était alors de mobiliser la jeunesse sur des actions de solidarité et de développer l'entraide en France et dans les pays en développement. L'accueil du public jeune et la richesse des actions menées par Solidarité Afrique sont portées par un collectif engagé et convaincu composé de salariés, de volontaires et de bénévoles actifs.

Aujourd'hui, Solidarité Afrique se présente comme une association visant à mobiliser la jeunesse lyonnaise autour des actions de citoyenneté et de solidarité locale et internationale. La mission que s'est assignée cette association est de sensibiliser la jeunesse à l'entraide et à la solidarité en proposant aux adolescents et jeunes adultes une première approche de la solidarité locale et internationale, en l'occurrence par la découverte et l'implication dans la vie associative de Solidarité Afrique mais aussi à travers des chantiers à l'international. Le coeur de l'association Solidarité Afrique demeure donc la mobilisation de la jeunesse. Son projet associatif met avant tout la jeunesse lyonnaise au coeur de ses actions. En 2015, l'association Solidarité Afrique a accueilli 120 jeunes au total contre 130 en 2016.

Cette association a pour but :

- De mobiliser des jeunes sur des actions de solidarité locale et internationale ;

- De leur offrir l'opportunité de s'inscrire dans une démarche citoyenne en favorisant la mixité sociale et intergénérationnelle ;

- De favoriser l'insertion sociale de la jeunesse avec moins d'opportunités - JAMO - de l'agglomération lyonnaise.

Pour la réalisation de ces objectifs l'association favorisera :

- la mise en place d'actions de solidarité, d'aide au développement et de soutien aux initiatives économiques locales ;

- l'éducation au développement durable, à l'environnement, à la paix ;

- l'organisation de missions à l'étranger notamment en Afrique de l'Ouest dans le cadre des objectifs précités ;

- des activités en France permettant le financement de l'ensemble de ces projets.

- le développement d'un réseau de partenariat qui oeuvre auprès de la jeunesse avec moins d'opportunités afin de valoriser leur parcours personnel par leur engagement citoyen et ainsi participer à leur expérimentation et insertion professionnelle.3(*)

Depuis 1992, Solidarité Afrique est intervenue dans plusieurs pays du monde où l'association a mené des projets de développement vers des bénéficiaires démunis. Il s'agit principalement du Sénégal, de l'Algérie, du Togo, de l'Asie, du Burkina (où se concentre la majorité des projets de l'association) et la Côte d'ivoire.

Le principal moyen de mobilisation de la jeunesse est la ressourcerie que l'association Solidarité Afrique anime et qui est alimentée par les dons des particuliers et des entreprises. La ressourcerie solidaire a été ouverte dans les locaux de l'association Solidarité Afrique. Elle a ensuite porté le nom « Le Petit Souk ». Elle est un espace de vente d'articles divers (meubles, appareils électroménagers, vaisselles, appareils informatiques, bibelots, etc.) reçus en don. L'argent récolté sert à financer les projets de solidarité locale et internationale de l'association. « La création de notre ressourcerie solidaire a renforcé la solidarité locale et a donné une grande visibilité à l'association. C'est un support d'activités qui entre dans les grands enjeux sociétaux actuels, le développement durable, la solidarité et l'écocitoyenneté. Ils forment des leviers intéressants pour mobiliser la jeunesse, capter son intérêt et susciter son engagement. »4(*) En clair, la ressourcerie solidaire est un support de mobilisation et d'inclusion sociale des jeunes. Cet espace de vente solidaire propose aux jeunes des activités de tri des vêtements mis en vente, de rénovation des meubles mis en vente et aussi de déconstruction ou de réparation des appareils informatiques et électroménagers défectueux reçus en dons. La ressourcerie est un support aussi d'initiation au recyclage et à l'écocitoyenneté.

La ressourcerie solidaire de l'association Solidarité Afrique

2. Mandat

2.1. Solidarité locale

Acteur jeunesse et d'éducation populaire, l'association Solidarité Afrique propose des offres d'accueil des jeunes afin de leur permettre de découvrir une nouvelle approche de leur engagement citoyen dans l'espace public.En 2016, l'association a accueilli 20 jeunes de 16 à 24 ans.

Ø Accueil individuel : « Solidaboost »

L'offre « Solidaboost » est un dispositif mis en place en mai 2012 dans le cadre du « Plan de raccrochage vers l'emploi et la formation » de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Solidarité Afrique propose aux jeunes ayant le moins d'opportunités de trouver un espace valorisant d'engagement citoyen dans le but de favoriser leur inclusion sociale et dynamiser leur parcours. Ce type d'accueil s'adresse spécifiquement aux jeunes en décrochage (sortis ou non du système scolaire), aux jeunes mineurs isolés étrangers, éloignés des dispositifs classiques d'insertion, et aussi aux jeunes repérés par des éducateurs de prévention, de la Protection Judiciaire de la Jeunesse et toute structure éducative.

Les jeunes accueillis participent à la vie associative à travers leur engagement aux activités d'autofinancement de l'association.

Les jeunes sont orientés par un référent qui assure leur accompagnement dans le dispositif « Solidaboost ».

Ø Accueil collectif

L'offre d'accueil collectif des jeunes proposée par l'association Solidarité Afrique a pour objectif de pouvoir permettre aux jeunes de vivre une expérience réussie d'insertion sociale, de leur donner l'opportunité d'entrer et de nouer des relations de confiance avec les bénévoles, d'acquérir un ensemble de règles de vie et une posture d'apprentissage. Cet accueil vise aussi à permettre aux jeunes de développer leurs capacités concernant le vivre ensemble, la relation aux autres, la mise en oeuvre de projets coopératifs en adoptant des comportements visant à construire et à donner une image positive de soi et adaptés à la vie au sein d'un groupe (convivialité, politesse, respect, expression...).

Chantiers éducatifs :

Les chantiers éducatifs sont un terrain d'application pour des activités organisées par des éducateurs avec une mise en situation de travail, proposées par Solidarité Afrique : participation aux acticités d'autofinancement, ateliers de recyclage, activités d'aménagement des locaux, chantiers de peinture et de rénovation de meubles, électricité et menuiserie.

Les éducateurs, dans le cadre de ces chantiers éducatifs, sollicitent une subvention auprès de la Ville de Lyon qui permet de proposer un contrat de travail aux jeunes et de supporter les frais des chantiers. Ils repèrent dans leurs publics certains jeunes ayant peu d'opportunités d'accès aux formes d'engagement associatif mais qui offrent un potentiel à développer. Les éducateurs recherchent des formes d'actions de citoyenneté concrètes et transmissibles auprès des jeunes et de leur environnement. Ce qui convient parfaitement à l'offre de chantiers éducatifs de l'association.

Chantiers découverte de solidarité :

L'association Solidarité Afrique propose à des groupes de jeunes issus de structures jeunesse (Centres sociaux, Maisons des Jeunes et de la Culture (MJC), centres de formation, établissements scolaires et foyers) une première approche de l'écocitoyenneté et de la solidarité à travers les chantiers de découverte de solidarité. Sur un ou plusieurs jours, l'association propose aux jeunes de participer aux activités d'autofinancement de l'association et aussi à des ateliers d'éducation à la citoyenneté et à la solidarité.

2.2 Solidarité internationale

« Ici et ailleurs, tous solidaires ! » La signature institutionnelle de l'association témoigne de son engagement à promouvoir la solidarité tant sur le plan local qu'international. Solidarité Afrique accompagne plusieurs projets en Afrique en direction de la jeunesse. L'objectif vise à appuyer des projets pilotés par une collectivité locale et/ ou des structures associatives locales, de mobiliser les jeunes lyonnais sur des projets de développement à travers les chantiers de solidarité internationale et de créer des liens interculturels entre les jeunes bénéficiaires ici et ailleurs.

Ø Chantiers de solidarité internationale

Solidarité Afrique coordonne ses propres actions de coopération, notamment en Afrique de l'Ouest, avec ses partenaires locaux, associations et collectivités, et organise régulièrement des chantiers jeunesse sur ses projets : construction d'une Maison des Jeunes et de la Culture et d'un orphelinat au Burkina Faso, participation à la construction d'une salle de classe en Côte d'Ivoire.

Solidarité Afrique travaille avec toute structure souhaitant mobiliser un groupe sur un projet de solidarité de jeunes à l'étranger : préparation au départ, identification des partenaires et des besoins, accompagnement du projet, recherche de fonds, suivi et restitution.

Ø Service civique de réciprocité

En partenariat avec le SCD (Service de Coopération et de Développement), l'association Solidarité Afrique a adhéré en 2016 au programme de service civique de réciprocité. L'idée est simple : permettre à des jeunes des pays du sud d'effectuer des missions de volontariat en France. Par ce projet, l'association Solidarité Afrique souhaite favoriser les échanges interculturels entre jeunes tout en apportant l'opportunité à des jeunes des pays du Sud d'effectuer un engagement de service civique en France.

Pour l'année 2016-2017, Solidarité Afrique a accueilli un jeune ivoirien sur une mission de huit (8) mois. L'objectif du projet est de renforcer des relations de partenariats entre pays et promouvoir la citoyenneté mondiale pour des jeunes du Sud et du Nord. Pour les jeunes, cela est une opportunité de vivre une expérience d'engagement et de mobilité dans un esprit de rencontre interculturelle et de citoyenneté mondiale et de réinvestir de nouvelles compétences au retour dans sa société. Pour les structures d'accueil des jeunes, il s'agit de renforcer leurs projets de solidarité internationale, bénéficier d'un appui pour la mise en oeuvre de leurs activités, bénéficier d'un réseau à l'international, et s'engager dans un projet collectif sur le territoire. Enfin pour les structures d'envoi étrangères, il s'agit pour elle de s'engager dans un projet international en permettant à des jeunes engagés dans leurs activités de vivre une expérience de solidarité à l'étranger et de pouvoir bénéficier du réinvestissement des jeunes à leur retour de mission.

Ø Projets de solidarité internationale

A l'international, l'association Solidarité Afrique a mis en place plusieurs projets à destination de la jeunesse.

Construction d'un orphelinat à Peyiri - Burkina Faso

L'orphelinat de Peyiri, à 8 km de Koudougou au Burkina Faso est une structure construite par Solidarité Afrique qui a ouvert ses portes en 2010. Aujourd'hui l'orphelinat est géré par une association burkinabè et financé par l'association de parrains de l'association Biga Beogo. Solidarité Afrique continue de soutenir l'orphelinat par la mobilisation des jeunes sur des opérations d'autofinancement. En décembre 2016, une partie de fonds générés par une activité de collecte de fonds dénommée « l'opération papiers cadeaux » a permis de financer la réalisation de vêtements pour la fête de Noël de l'orphelinat en destination des pensionnaires.

Restauration d'une Maison des Jeunes et de la Culture à Houndé - Burkina Faso

Houndé est une commune urbaine du Burkina Faso située à 255 km au Sud-Ouest de Ouagadougou. Elle est traversée par la route nationale N°1 qui relie la capitale à Bobo-Dioulasso la deuxième ville du pays. Elle compte 100 837 habitants selon le recensement et les jeunes représentent plus de 50% des habitants. La population vit essentiellement de l'agriculture et du commerce. L'industrie est embryonnaire avec deux usines d'égrainage de coton et une industrie minière en construction.

Solidarité Afrique, en partenariat avec la mairie, procédera à la rénovation d'une structure qui permettra aux jeunes de la commune de Houndé d'avoir un cadre décent d'échange et de rencontre. Le centre sera ouvert aux jeunes de la commune repartis sur 5 secteurs administratifs et 14 villages rattachés. Cette structure contribuera à améliorer la contribution des associations de jeunes à l'animation de la vie sociale au sein de la commune et à renforcer la cohésion entre les jeunes de la commune.

Construction d'une Maison des Jeunes et de la Culture à Orodara -Burkina Faso

Solidarité Afrique, dans le cadre de la mise en oeuvre de ses projets à l'international à destination de la jeunesse a procédé à la création d'une maison des jeunes et de la culture à Orodara. L'association alimente tout aussi la bibliothèque de la MJC (Maison des jeunes et de culture). L'intégralité des recettes de la vente des livres de la ressourcerie de Solidarité Afrique est utilisée au fonctionnement de la bibliothèque de la MJC d'Orodara. Les recettes sont directement remises à l'association partenaire qui effectue les achats sur place en fonction des besoins notamment exprimés par les enseignants des écoles de la commune.

Création d'un cybercafé et réalisation d'un centre de formation technique adapté à Nianing - SENEGAL

Ce projet a été porté et soutenu par des structures de la ville de Lyon (l'équipe de prévention spécialisée de la Sauvegarde69, le chantier permanent d'insertion de la ville de Saint-Priest et la mission locale de Saint-Priest) en partenariat avec l'association Solidarité Afrique.

Ce projet a consisté à la mobilisation de jeunes partis en chantier au Sénégal. Il s'est agi de faire une réhabilitation et une préparation du matériel informatique, avec comme objectif la mise en réseau des appareils dans le cadre du projet de création de cybercafé.

Projet en faveur des enfants de la rue en Côte d'Ivoire

En réflexion depuis 2016, un projet en faveur des enfants des rues devrait voir le jour, suite à l'initiative d'un membre du Conseil d'Administration de Solidarité Afrique originaire de ce pays d'Afrique de l'Ouest.

L'association s'appuiera sur l'expertise terrain de deux ONG ivoiriennes :

- Le MESAD, association ivoirienne partenaire dans le volontariat de réciprocité ;

- Le PAIPS, ONG ivoirienne spécialiste du développement.

II. Le déroulement du stage

Dans le cadre de ma formation en Master 2 communication humanitaire et solidarité, j'ai effectué un service civique de 08 mois qui équivalait au stage obligatoire de fin d'études pour la validation du diplôme, au sein de l'association Solidarité Afrique. Ce stage m'a donné l'opportunité d'intégrer une structure d'éducation populaire de solidarité locale lyonnaise et internationale.

Sous la responsabilité de la coordinatrice Mme Sandrine Delacour, les principales missions qui m'ont été confiées étaient la participation à la communication, à l'organisation des activités d'autofinancement et de collecte de fonds et à la vie associative.

L'obtention de ce stage a été un vrai parcours de combattant. Ayant vu l'offre de service civique d'appui à la communication proposée par l'association Solidarité Afrique, j'ai tout de suite candidaté du fait que les missions proposées étaient en accord avec mes attentes et mon projet professionnel. Suite à un entretien avec la coordinatrice, ma candidature a été retenue pour le poste de volontaire en service civique en appui à la communication et à l'organisation des évènements.

Cependant, la difficulté s'est posée quant à mon éligibilité au contrat de service civique. Détentrice d'une carte de séjour « étudiant étranger », mon éligibilité à ce type de contrat a été mise en doute par la coordinatrice de l'association. J'ai donc dû me renseigner auprès du service public afin d'avoir la confirmation de mon éligibilité. Après plusieurs mails envoyés sans réponses, pouvant confirmer ou infirmer mes doutes, j'ai enfin reçu une réponse de la part de la structure du service civique qui a pu confirmer de mon éligibilité à un contrat au service civique suivant l'adoption de la loi n° 2017-86 du 27 janvier 2017 relative à l'égalité et à la citoyenneté.

Mon choix s'est porté sur l'association Solidarité Afrique pour diverses raisons. 

· La taille humaine de l'association (4 salariés et près de 30 bénévoles).

· Les missions de participation à la communication qui étaient conformes à mes attentes.

· La dimension locale et internationale du mandat de l'association qui m'a permise de comprendre l'implication d'une association au niveau local et international.

1. Un environnement de travail atypique

Dès mes premiers jours, j'ai été plongée dans l'environnement de travail de l'association Solidarité Afrique. Certes, les premières semaines sont faites pour découvrir et apprendre tous les aspects du travail, mais j'ai rapidement pu prendre possession de mes missions.

De taille humaine, Solidarité Afrique comptait, à la date du 03 avril 2017, trois (3) postes salariés dont la coordinatrice, l'assistant administratif et la chargée d'animation et du développement local. Le reste des personnes intervenant à l'association sont des bénévoles qui donnent de leur temps sur des activités de tri de vêtements (dons de particuliers) qui seront mis en vente,deréparation du matériel informatique et électronique, de gestion de la ressourcerie solidaire et de la friperie solidaire. Les locaux de l'association sont situés dans un village associatif qui compte plusieurs autres associations. Les bureaux sont essentiellement équipés de matériels recyclés à partir des dons. Ces dons ne sont toujours pas à la pointe de la technologie. C'est ainsi que durant ma période de stage, j'ai dû travailler sur mon ordinateur personnel pour tout ce qui concernait la conception des supports de communication.

2. Une belle expérience

Le stage que j'ai effectué au sein de l'association Solidarité Afrique a été fidèle à mes attentes sur le plan professionnel et j'ai pris beaucoup de plaisir à apprendre des collaborateurs de cette structure durant ma période de service civique.

La pluralité des missions qui m'ont été confiées a participé à la réussite de ce stage. J'attendais de celui-ci qu'il m'apporte tant sur le plan professionnel que personnel, et je peux dire qu'aujourd'hui, ce que j'ai appris est conforme à mes attentes. J'ai mieux appréhendé la notion d'engagement associatif mais aussi les contraintes et les difficultés auxquelles doivent faire face « les petites associations ».

3. Les difficultés rencontrées

La première difficulté rencontrée fut l'appropriation des tâches en tant que nouvelle recrue chargée de la communication. Avant mon arrivée, les tâches qui avaient attrait à la communication (gestion de la page Facebook, diffusion des supports de communication) étaient effectuées par l'assistant administratif de l'association. Dès les premiers jours de ma prise de fonction, je n'ai pas eu accès facilement à certains documents pour accomplir les missions qui m'étaient assignées.

Ensuite, la contrainte qui s'est posée dans mes propositions de développement de la stratégie de communication de l'association Solidarité Afrique fut financière. Il fallait que je tienne compte du fait que l'association n'avait pas un énorme budget consacré à la communication. Il n'était donc pas question de mettre en place des actions qui nécessitent de grandes dépenses. Les canaux de communications sont identifiés en fonction des restrictions budgétaires. Il fallait donc axer la communication sur des canaux « gratuit » de communication qui n'atteignent pas forcément notre cible.

III. Les missions effectuées

Au début, les missions pour lesquelles j'ai été recrutée étaient :

- appui à l'organisation d'évènements de solidarité ;

- appui à la communication ;

- participation aux actions de solidarité ;

- animation de la lettre d'information ;

- participation à l'organisation d'actions d'autofinancement.

Mais très vite, mes missions ont évolué dès le début de mon stage. Je n'ai pas été recrutée en APPUI à la communication mais j'ai été, durant ma période de stage, EN CHARGE de la communication de l'association Solidarité Afrique.

1. Elaboration d'une stratégie de communication de Solidarité Afrique

Il faut souligner que la communication de l'association Solidarité Afrique est à un stade embryonnaire. Il n'existe pas de site internet. La présence sur les réseaux sociaux était extrêmement faible avant mon arrivée et la présence de l'association dans l'espace public lyonnais reste moindre. L'association Solidarité Afrique s'est faite surtout beaucoup connaitre grâce à sa brocante annuelle qu'elle organise à la Croix-Rousse.

1.1. Renforcement de la communication de Solidarité Afrique

Il s'est agi de faire un diagnostic et des propositions pour le renforcement de la communication de l'association Solidarité Afrique. Après une analyse faite de la communication de l'association, j'ai pu en déduire que le problème de la communication se trouve dans l'amalgame des cibles de communication. Solidarité Afrique ne devra pas perdre de vue que son coeur de cible demeure la jeunesse. Le coeur de l'association est la mobilisation de la jeunesse. Les autres actions mises en place (ressourcerie, friperie) sont des outils de mobilisation de sa principale cible et des moyens d'autofinancement.

L'Association Solidarité Afrique doit se positionner comme une association de jeunesse. Pour ce faire, elle devra concentrer la majeure partie de sa communication vers son coeur de cible : les jeunes. D'où la nécessité de se munir d'outils de communication destinés à son coeur de cible. A travers sa communication, Solidarité Afrique doit mettre beaucoup plus en évidence la mobilisation de la jeunesse autour de projets de solidarité locale et internationale.

Quant à la communication interne, Solidarité Afrique devra travailler à faire de chaque collaborateur (membre de Conseil d'Administration, bénévoles, volontaires), un porteur de la communication. La communication est un outil d'animation, d'information et de cohésion. C'est une fonction transversale. C'est pourquoi l'association devra affirmer sa volonté de faire de chaque collaborateur, membre et bénévole un porteur de la communication afin d'établir une communication régulière pour en faire des ambassadeurs de l'association auprès des publics externes. Chaque collaborateur, étant un porte-parole potentiel de l'association, doit prendre conscience de sa contribution au renforcement de l'image de la structure dans l'exécution quotidienne de ses missions.

Afin de mettre en place une communication efficiente, chaque activité menée dans l'association devra être classifiée en fonction de ces 3 objectifs stratégiques visés :

- Mobilisation de la jeunesse ;

- Collecte de fonds ;

- Accueil des jeunes et réinsertion sociale.

Cette stratégie de communication propose des outils de communication qui devront être mises en place pour le renforcement de l'image de l'association et de ses activités d'autofinancement.

Objectif de communication 1 : Informer sur le projet associatif de l'association Solidarité Afrique et renforcer l'image de l'association pour une plus grande visibilité

Cibles

Moyens

Le grand public (des potentiels adhérents)

Newsletter

Plaquettes d'information

Plaquettes d'information sur la ressourcerie

Plaquettes d'information sur l'offre de l'accueil des jeunes

Affiches

L'email d'information

Site internet/ Réseaux sociaux

Objectif de communication 2 : Mobiliser la jeunesse autour des actions de solidarité locale et internationale et fédérer autour de son projet

Cibles

Moyens

Les jeunes potentiellement intéressés par les activités de l'association

Les travailleurs sociaux et les responsables associatifs, les structures de jeunesse, les foyers pour jeunes. 

Appel à bénévolat des jeunes : Affichage d'appel à bénévolat dans les foyers, maison des jeunes et de la culture, établissements scolaires et centres sociaux ;

Site internet/ Réseaux sociaux

Plaquettes d'information

Partenariats avec les structures jeunesse

Objectif de communication 3 : Augmenter les ressources financières de l'association en incitant aux dons et à la participation aux évènements de collecte de fonds.

· Organiser des événements de collecte de fonds

Mobiliser les jeunes autour des projets de collecte de fonds. Exemple de partenariat : proposer aux étudiants des universités de Lyon (exemple : les étudiants en master communication humanitaire ou de sciences-po) de travailler en cas pratiques sur une campagne de collecte de fonds au profit de Solidarité Afrique. Un tel partenariat est bénéfique, non seulement pour l'association mais aussi pour les étudiants qui vont acquérir une grande expérience par la même occasion.

· Module de dons sur le site internet de l'association

Il s'agit de créer un module « Faire un don » sur le site internet. Ceci permet de collecter facilement des dons. Le public visé est très large et diversifié. La contrainte serait d'avoir un site internet mise à jour et fonctionnel.

· Sites de collecte de fonds sur internet

Il s'agit de collecter des fonds pour l'association sur un projet spécifique. Cette opération de collecte de fonds sur les sites de financement participatifs n'est pas coûteuse mais nécessite une implication et une stratégie de communication autour de la campagne de collecte de fonds sur internet.

1.2. Renforcement de la communication de la ressourcerie

La ressourcerie, comme indiqué plus haut, est un espace de vente des dons reçus. Elle est destinée en priorité aux bénéficiaires des restos du coeur. Elle est avant tout un outil de mobilisation et d'éducation à la citoyenneté des jeunes accueillis à l'association. Mais elle demeure une source d'autofinancement très importante pour l'association. Raison pour laquelle, j'ai trouvé plus que nécessaire de la développer pour diversifier le public cible. Cette nouvelle stratégie de communication que devra mettre en place Solidarité Afrique permettra d'accroitre les ventes de la ressourcerie et de toucher des publics très variés.

Une ressourcerie excentrée mais urbaine qui touche un public urbain

Situé dans le 3ème arrondissement lyonnais à la limite de Villeurbanne, la ressourcerie a un rayonnement sur toute l'agglomération. Elle ne dispose pas de l'avantage d'une position en plein centre-ville ni dans un quartier particulièrement attractif (on note toutefois qu'une vie de quartier existe sur Maisons neuves). Elle est implantée au sein du SPLIF, lieu qui regroupe des associations oeuvrant contre la précarité et pour la remobilisation de la jeunesse et qui représente un potentiel important en termes de ressources et de rayonnement.

Le public de la ressourcerie est donc très essentiellement urbain, et potentiellement connecté. La principale cible jusqu'à présent demeure les bénéficiaires des restos du coeur (au sein du SPLIF) et le large public pour la cible secondaire.

Un changement de nom s'impose

Depuis sa création, la ressourcerie qui portait le nom « Le Petit Souk » a souvent été considérée par certains clients comme une association à part, différente de l'association Solidarité Afrique. Cette identité floue nécessite un changement de nom ; d'autant plus que le nom « Petit Souk » existe déjà. Le processus de changement de nom est déjà amorcé. Pour éviter d'éventuels amalgames en donnant un autre nom, il serait plus judicieux de garder l'appellation suivante : « La ressourcerie solidaire de Solidarité Afrique ». Cette appellation montre bien l'appartenance de cet espace de vente à l'association Solidarité Afrique. Cela mettra fin à une autre considération. Le changement de nom doit se faire progressivement : repasser par les moyens de communication habituels pour informer du changement de nom de la ressourcerie et développer d'autres moyens de communication.

Diversifier le public cible de la ressourcerie

La jeunesse, qui est un public que la ressourcerie doit pouvoir attirer, compte peu parmi les clients. La nature de la ressourcerie fait que le lieu a un fort potentiel d'attraction pour les jeunes. Or ceux-ci sont plus réceptifs aux nouveaux médias numériques où la ressourcerie est très peu présente.

Faire de l'évènementiel

L'évènementiel est un moyen efficace de regrouper un public très large, de se faire connaitre et de promouvoir ses produits. L'évènementiel est déjà ancré dans les habitudes de promotion de l'association. Mais celle-ci peut organiser des évènements de soldes pour promouvoir la ressourcerie. Par exemple, elle pourrait ouvrir sa ressourcerie « soldes solidaires » pour les soldes d'hiver et celles d'été.

Développer une stratégie de communication digitale

Pour Solidarité Afrique, être présente sur les réseaux sociaux lui permettrait de toucher un large public et de faire connaitre la ressourcerie. Le récent développement de la page Facebooka permis d'augmenter la visibilité et la notoriété de l'association. Les récents sondages effectués auprès du public le prouvent : plus de 60% des participants aux activités ont connu l'association et les évènements organisés par l'association à travers lapage Facebook. Donc l'importance de développer une forte présence sur les réseaux sociaux n'est plus à démontrer.

L'objectif de renforcer la présence de la ressourcerie sur les réseaux sociaux permettra de :

- Valoriser les activités liées à la ressourcerie et notamment la remobilisation de la jeunesse et la sensibilisation à la récupération, la seconde vie des objets, le recyclage et la revalorisation et au développement durable ;

- Attirer de nouveaux clients avec la perspective de vendre des objets du quotidien à prix modiques ;

- Avoir une place, être visible et actif dans le tissu associatif lyonnais ;

- Rendre plus attractif le projet (bénévolat, intérêt pour nos missions, faire venir plus de clients à la ressourcerie) ;

- Inscrire la jeunesse dans le projet en les faisant participer à la communication par des partages de nos informations publiées sur les réseaux sociaux.

2. Communication print

Il faut souligner que dès le premier jour de mon stage, ma première mission a été la mise en page graphique du rapport d'activitésde l'année 2016 de l'association Solidarité Afrique.

La majorité de mes missions effectuées concernait la conception des supports de communication. J'étais donc en charge de la conception des affiches, flyers, vidéos pour la promotion des évènements organisés par l'association Solidarité Afrique. En sus de la conception, je participais à la mise en oeuvre des campagnes de communication : affichage et tractage dans la ville de Lyon.

Ma plus grande mission concerne aussi la réalisation de la newsletter trimestrielle : de sa rédaction à la mise en page graphique.

Affiche des friperies solidaires Affiche Soirée « solida'troc »

3. Communication numérique

3.1. Gestion éditoriale de la page Facebook

Solidarité Afrique dispose d'une page Facebook qui n'était pas animée de manière active avant le début de mon stage. Faisant partie de mes missions, j'ai pris en main la gestion éditoriale et le développement de la présence de Solidarité Afrique sur les réseaux sociaux. Après un mois de gestion de la page Facebook, il s'est avéré que plus de 60% de personnes ont connu Solidarité Afrique grâce à la page Facebook. L'animation de la page Facebook consistait à la promotion des évènements de collecte de fonds, de solidarité, la publication des informations relatives à la vie associative.

Suite à la demande de la coordinatrice de l'association, j'ai élaboré un memo d'utilisation de la page Facebook qui pourra servir pour la viabilité de la page à la fin de mon service civique. (CF. Annexes : Mémo Facebook de l'association Solidarité Afrique).

3.2. Conception du site internet de l'association Solidarité Afrique

Contexte de diffusion de l'information et de visibilité de l'association Solidarité Afrique

Internet devient incontournable pour toute association qui veut mobiliser autour de ses actions et de son mandat.  En 2016, dans le souci de renforcer la diffusion de l'information et d'accroître sa visibilité, la nécessité d'avoir un site internet s'est imposée à l'association Solidarité Afrique. Une conception du site internet avait été envisagée par une ancienne volontaire en service civique, qui malheureusement n'a pas achevé ce projet.

Sous la supervision de Sandrine Delacour (coordonnatrice de Solidarité Afrique), j'ai eu pour mission de finaliser le projet de création du site internet de l'Association Solidarité Afrique, de sa conception à sa mise en ligne mais aussi de son animation et de sa mise à jour durant ma période de stage.

Pour mener à bien ce projet, je me suis d'abord posée ces questions suivantes :

· Quel est l'objectif du site?

· Quel est le public du site ? Quelles sont ses spécificités à prendre en compte ? Quelles seront les attentes ? Quelle place donne-t-on au site internet dans la stratégie de communication déjà existant à Solidarité Afrique ?

· Qu'est-ce que nous pouvons proposer qui ait une valeur ajoutée (informations, services, etc.) pour les internautes ?

· Quelles seront les rubriques qui figureront sur le site ?

· Quels moyens nous donnons-nous pour atteindre les objectifs ?

· Quel plan d'exécution du projet ? (cahier de charges, tâches et deadline).

Objectifs de la création du site internet

Objectif cognitif: faire connaitre (et reconnaître) l'association et ses activités, les missions et les actions  - Faciliter la diffusion de l'information - Informer le grand public et  mobiliser les adhérents, bénévoles et partenaires autour du projet associatif.

Objectif affectif et conatif : Renforcer l'image de l'association et susciter des adhésions (membres et bénévoles) et des dons de potentiels donateurs.

    

Place du site dans la stratégie de communication : comment le site accompagnera-t-il la stratégie de communication de l'association ?

- Un outil de marketing pour la visibilité des articles mis en vente sur Lebon coin, de la friperie et de la ressourcerie de l'association ;

- Une plaquette de communication accessible de partout pour la tenue des événements de l'association ;

- Un outil qui renforce la complémentarité des autres outils de communication déjà utilisés ;

- Une plateforme pour assurer une interactivité entre l'association et le public (inscription à la newsletter, adhésion en ligne, etc...).

Pour cela, il faudra :

- Trouver des mots clés pertinents pour mettre en avant les valeurs de l'association qui sont la mobilisation, jeunesse, solidarité locale et internationale, engagement  afin de permettre le référencement du site sur la toile ;

- Optimisation  du contenu (écriture simple et efficace pour accrocher le lecteur, mettre en avant des chiffres qui impactent).

Cibles et résultats attendus  

Il est nécessaire d'adapter le message qui sera diffusé sur le site internet en fonction du public ciblé,  connaitre ses attentes ainsi que ses motivations.   

· Cible 1 :  Les jeunes potentiellement intéressés par le dispositif de Solidarité Afrique, de 16-25 ans principalement résidant sur l'agglomération lyonnaise/ les travailleurs sociaux et les responsables associatifs, les structures de jeunesse, les foyers pour les jeunes.

      Attentes: mieux connaitre l'association pour pouvoir s'engager et participer aux différentes actions.

· Cible 2: Partenaires locaux et internationaux.

· Cible 3 : Le grand public (des potentiels adhérents).

      Attentes: se renseigner sur l'association, les projets réalisés et en cours de réalisation,  avoir des preuves sur la transparence financière de l'association.

· Cible 4: Les membres (adhérents) et bénévoles de l'association, potentiels bénévoles ou donateurs.

Attentes : Suivre les projets,  avoir des informations sur les événements.

Cahier des charges de la conception du site internet

1. Prise en main du site internet: code, état des lieux du site préconçu

2. Conception de l'architecture du site (Choix et justification des pages, rubriques, sous rubriques, catégories et étiquettes du site).

3. Conception et présentation de la maquette.

4. Choix des articles et illustrations (images, photos, vidéos, animations) à publier sur le site.

5. Rédaction des articles et conception des illustrations.

6. Programmation et Publication du contenu sur le site internet.

7. Validation de l'hébergeur du site et mise en ligne.

8. Définir une stratégie de communication autour du lancement du site internet (informer le public de la mise en ligne du site et référencement du site internet par nos partenaires).

9. Définir une stratégie de gestion du site internet (ligne éditoriale à respecter, charte graphique, taille et style de police pour les titres et les corps de texte).

10. Mise en place de Google Analytics (permet de quantifier le nombre de visiteurs, analyser le comportement des visiteurs sur le site afin de réorienter la ligne éditoriale en fonction des habitudes de recherche des internautes, comprendre d'où viennent (situation géographique) les visiteurs du site).

Après la mise en ligne du site

1. Séance de présentation du site internet au Conseil d'Administration de l'association et à toute l'équipe

2. Réaliser une plaquette de gestion du site internet (accès et code, stratégie d'animation du site, définir des indicateurs et la charte graphique à respecter, ligne éditoriale de rédaction et de publication des informations) 

3. Définir les compétences techniques pour la gestion éditoriale du site

Captures d'écran de la conception en cours du site internet de l'association Solidarité Afrique

4. Participation à l'organisation d'évènements

4.1. Vernissage des volontaires Unis-Cité

L'équipe de Solidarité Afrique et ses volontaires Unis-Cité ont organisé une Soirée «Solida'troc» le 22 juin dernier. L'objectif était de présenter l'exposition réalisée par les volontaires Unis-Cité à partir de matériaux de récupération et promouvoir le développement durable par le recyclage. Cette soirée a permis au public de participer à l'atelier « upcyling » lors duquel les volontaires Unis-Cité ont réalisé des sacs à partir de tee-shirts. Les participants ont pu aussi faire des trocs de livres, vêtements et accessoires «en bon état» et découvrir une exposition sur le thème « de la solidarité locale à la solidarité internationale ».

Evènement de solidarité, ma mission a consisté à la conception et la diffusion des supports de communication et la gestion de la communication autour de l'évènement.

4.2. Brocante de la Croix-Rousse/ Brocante de Jean-Jaurès

La Brocante/Vide grenier de la Croix-Rousse s'est tenue le 03 juin 2017 sur la place et le boulevard de la Croix-Rousse. Environ 450 exposants ont participé à cette manifestation majeure annuelle de la ville de Lyon organisée par Solidarité Afrique. Ma mission a consisté à gérer toute la communication numérique de la brocante : publication de l'évènement sur des sites d'annonces gratuites de brocantes, Facebook. J'ai aussi participé à la campagne d'affichage dans la ville de Lyon. Le jour de la brocante, j'ai tenu un stand de vente de tee-shirts reçus en don et de bijoux artisanaux. Les recettes des ventes participeront à financer la construction d'une salle de classe à Sidi au Burkina Faso, en partenariat avec l'association APLUS.

Celle de Jean-Jaurès se tiendra le 16 septembre 2017 sur l'avenue Jean-Jaurès dans le 7e arrondissement. En marge de la tenue de cet évènement, ma mission reste la même que celle de la brocante de la Croix-Rousse : campagne d'affichage dans la ville de Lyon et communication sur les réseaux sociaux et sur les sites d'annonces gratuites de brocantes et de vide-greniers et la tenue d'un stand de vente de vêtements dont les recettes serviront à financer les projets de Solidarité Afrique à l'international.

4.3. Assemblée générale

L'Assemblée Générale de Solidarité Afrique s'est tenue le jeudi 18 mai 2017. Ce fut l'occasion de faire un bilan de l'année associative en présentant le rapport d'activités et financier 2016. Mais aussi de faire le point des nouvelles adhésions et des membres sortants de l'association.

Ma mission a consisté à la participation à l'organisation de l'Assemblée Générale : réalisation d'une vidéo de présentation de l'association diffusée pendant l'Assemblée Générale, la mise en page graphique du rapport d'activités, la rédaction d'un article qui a été publié sur la page Facebook de l'association.

4.4. Friperie solidaire

La friperie solidaire est un événement organisé tous les 2e samedis du mois par l'association Solidarité Afrique afin de collecter des fonds qui serviront à financer les projets de solidarité locale et internationale de l'association à destination de la jeunesse. Les friperies du samedi sont un évènement qui participe grandement à l'autofinancement de l'association : les recettes journalières varient de 100 à 1000 euros sur une journée du Samedi.

L'organisation d'un tel évènement nécessite du temps et une très bonne campagne de communication. Ma participation à l'organisation de cet évènement consiste à :

- Pour la campagne de communication

3 semaines avant la date prévue de la friperie solidaire :

· Créer un évènement Facebook (le MATIN impérativement) et inviter tous les abonnés de la page Facebook de l'association Solidarité Afrique à participer à l'évènement ;

· Mettre l'annonce sur les sites d'annonces gratuites d'évènements de la ville de Lyon.

2 semaines avant la friperie :

· Envoyer un mail à la base de données et aux partenaires (MJC et Centres Sociaux) ;

· Tracter (80 affiches et 200 flyers) dans les quartiers prédéfinis de la ville de Lyon.

1 semaine avant :

· Relancer la base de données ;

· Réactualiser l'évènement Facebook ;

· Réactualiser l'annonce sur les sites d'annonces gratuites d'évènements de la ville de Lyon.

- Pour l'organisation pratique

· Trier des articles qui seront vendus le jour de la friperie solidaire ;

· Installer les tables (avec des tissus si possibles) dans l'espace à l'entrée de la ressourcerie, des portants et des caisses pour la présentation des vêtements mise en vente ;

· Installer des cabines d'essayage pour les clients ;

· Dresser un tableau de présence des bénévoles et salariés : minimum 4 le matin et 3 l'après-midi.

IV. Propositions pour le renforcement de la communication de Solidarité Afrique

Mon stage effectué au sein de l'association Solidarité Afrique avait tout aussi pour but de mettre en pratique les connaissances acquises durant ma formation. Mais d'être aussi force de propositions afin quel'association puisse faire face à la problématique de la raréfaction des financements publics. Après avoir fait le diagnostic et posé le problème, j'ai opté d'envisager des solutions dans une approche de renforcement de la communication de Solidarité Afrique afin d'accroitre sa visibilité dans l'espace public associatif lyonnais. Elle pourra de ce fait toucher un très grand public qui adhérera à sa cause. En fédérant un grand groupe d'individus partageant son projet associatif, Solidarité Afrique disposera ainsi d'une grande communauté de potentiels donateurs.

Au terme de six (6) mois de stage, ces propositions faites à travers la stratégie de communication sont en cours de mise en oeuvre pour répondre à l'urgente situation de l'association Solidarité Afrique de se développer et de trouver de nouvelles sources de financements.

1. Diversifier les moyens de communication

Le choix de chaque moyen de communication doit répondre à la liste suivante : objectif, cible, fréquence, format, rubrique/contenus, coût/bénéfice, impacts, reconditionnement (transformation d'un support adapté à un autre), évaluation, diffusion.

Les exemples de supports de communication que l'association doit fortement utiliser sont :

- Plaquette,

- Flyer,

- Dépliant,

- Affiche,

- Newsletter (solidanews),

- Insertions dans les espaces de communication des partenaires,

- Panneaux lumineux de la ville de Lyon,

- Autocollants,

- Cartes de voeux,

- Insertions presse,

- Banderoles,

- Kakémonos, etc.

L'affichage

Véritable outil de promotion des activités, l'affichage fait partie des outils de communication privilégiés de l'association. Cet outil largement utilisé est le canal par lequel la majeure partie de son public s'informe deses activités. Pour plus de visibilité, il faudrait développer le réseau d'affichage dans les espaces susceptibles de contenir les publics visés par l'activité organisée, et relayer les affiches à travers le réseau de partenaires.

La communication numérique

L'e-mailing

Outil inclus dans les habitudes de communication de l'association, l'envoi de mails à la base de données installe une relation de confiance entre Solidarité Afrique et son public. C'est là que sa fidélisation se joue. L'e-mailing est un outil stratégique qui offre des possibilités infinies pour maintenir l'audience. Cependant, le taux de retour est très faible. Cet outil n'est pas d'une grande efficacité dans les campagnes de communication de l'association mais il reste quand même indispensable.

Le site internet

Internet devient incontournable pour toute association qui veut mobiliser autour de ses actions et de son mandat.  Solidarité Afrique devra impérativement se doter d'un site internet pour accroitre sa visibilité dans l'espace associatif lyonnais.

Ce projet qui constitue ma mission sera à terme, une véritable vitrine de communication de l'association.

Les réseaux sociaux

« 62% des Français jugent qu'il est important voire indispensable pour les ONG d'être présentes sur les réseaux sociaux »5(*).Solidarité Afrique se positionne comme une association de mobilisation de la jeunesse. Elle devra donc affirmer sa présence sur les réseaux sociaux (la plateforme web qui concentre le plus son coeur de cible).

Facebook

Réseau social par excellence, Facebook est la plateforme la plus utilisée pour toucher un grand public dont l'âge est compris entre 15 à 55 ans. La page Facebook de Solidarité Afrique existe depuis un bout de temps ; elle est active. Pour plus de dynamisme de cette page, des publications doivent être faites chaque semaine sur les évènements de l'association, le quotidien des bénévoles, les jeunes reçus en chantiers (lorsqu'ils acceptent d'être filmés ou photographiés), les informations des partenaires, les informations relatives à la vie associative lyonnaise dont Solidarité Afrique se reconnait.

Instragram

Instragam est une application gratuite de partage de photos et de vidéos, disponible sur les téléphones portables et sur les ordinateurs. Cette application qui revêt un caractère très visuel est un outil qui peut être utilisé pour toucher un public jeune de 16 à 40 ans. Il peut être un véritable support visuel pour la vente des articles de la ressourcerie. Cet outil permettra de diversifier le public cible de la ressourcerie et de toucher des jeunes au goût vintage.

Il est facile d'utilisation et ne coûte pratiquement rien. Il suffit de l'installer sur un PC, de créer un compte et d'y publier des photos et des vidéos.

L'évènementiel

La participation à des activités extérieurs (salons, festivals, foires, etc.) : rien n'égale le contact direct. Pour atteindre sa vision, Solidarité Afrique devrait s'ouvrir davantage en participant à des festivals, fora, conférences, etc., traitant de la mobilisation de la jeunesse, de la solidarité locale et internationale et aussi de l'inclusion sociale des jeunes. Cette participation peut se traduire par l'animation de stand, ou sous forme de communication sur l'expérience de Solidarité Afrique dans le domaine.

Par exemple, l'association peut tenir un stand de communication dans les villages associatifs des évènements grand public comme le festival des solidarités, le festival 6e continent. Ces actions de communication qui nécessitent une mobilisation de ressources humaines et de matériels de communication permettra d'accroitre énormément la visibilité de l'association dans l'espace public lyonnais.

2. Développer la communication de la ressourcerie

Moyens de communication

Cible

Périodicité

Type d'information

Page Facebook

Personnes abonnées à la page ;

« Amis » du profil;

PageFacebook des Partenaires.

Deux semaines avant chaque évènement ;

Tous les 2 mois ;

Le matin de préférence

Statut avec flyer et horaires d'ouverture

Invitation aux évènements de la ressourcerie

Vidéo de présentation de la ressourcerie ou d'une activité de tri

Compte Instagram

Personnes abonnées au compte

Compte Instagram des Partenaires

Les abonnés d'Instagram dans l'agglomération lyonnaise

Tous les 2 jours

Photos des beaux objets en vente à la ressourcerie

Flyer des évènements de la ressourcerie

Affiche et flyer

Site d'annonces gratuites sur internet

Public vide-grenier

Potentiels bénévoles

Habitués

Grand public lyonnais

1, 2 ou 3 semaines avant chaque évènement

Annonces ponctuelles

Type d'évènement, horaires et lieu

Offre d'emploi

Recherche de bénévoles...

Bouche à oreille

Cercle d'influence

Aléatoire

Informations sur les évènements et activités

Affichage dans les locaux

Clients Restos du coeur

Habitués de la ressourcerie

Campagne d'affichage ponctuelle

Affiche A3 sur le circuit des dons et la finalité des ventes de la ressourcerie

Tractage affiches et flyers

Ciblage par quartier Public à proximité

Espace de recyclage

Universités et centres de formation

Espace des associations

Grand public lyonnais

Campagne de tractage 1 semaine avant l'évènement

Affiches A3 et flyers

Panneaux ville de Lyon

Grand public lyonnais

Chaque semaine avant ouverture du samedi

Informations sur l'évènement

Lebon coin

Acheteurs potentiels

Continue

Annonces de vente

Participation à des vide-greniers, salons et marchés

Acheteurs potentiels

Dès que l'occasion se présente

Vendre les articles ayant une grande valeur

Diagnostic

Recommandations

La ressourcerie est méconnue du grand public

Développer la communication autour de la ressourcerie

Manque de supports de communication

Créer des supports de communication (vidéo, flyers et affiches)

Méconnaissance de la finalité de la ressourcerie

Créer des supports de communication explicitant clairement la finalité de la ressourcerie

Diversifier le public de la ressourcerie

Communiquer pour toucher un public plus large

Absence de la jeunesse dans le public de la ressourcerie

Utiliser des outils de communication à destination de la jeunesse

Une identité floue de la ressourcerie

Garder dorénavant l'appellation « La ressourcerie solidaire de Solidarité Afrique » sur tous les supports de communication

Vendre pour assurer l'autofinancement

Développer des outils de marketing

Développer une stratégie de communication digitale

Finaliser le site internet, créer un compte Instagram et renforcer la communication sur Facebook

Faire de l'évènementiel

Ouvrir la ressourcerie un vendredi et samedi de suite pour les soldes d'hiver et d'été « soldes solidaires »

DEUXIEME PARTIE :SUPPRESSION DES SUBVENTIONS DE LA REGION AUVERGNE-RHONE-ALPES ET FIN DES CONTRATS AIDES : QUELLES ALTERNATIVES DE FINANCEMENTS POUR L'ASSOCIATION SOLIDARITE AFRIQUE ?

I. Comprendre la suppression des subventions de la région Auvergne-Rhône-Alpes et la fin des Contrats Aidés

1. Supprimer les subventions des associations pour réduire les dépenses de la région

Depuis l'élection de Laurent Wauquiez en fin 2015, les structures associatives dénoncent un boycotte de la part de la région Auvergne-Rhône-Alpes de leurs activités. Elles estiment que la région Auvergne Rhône-Alpes s'est massivement désengagée du secteur associatif (soit des millions d'euros de subventions en moins). Une stratégie qui permet à la collectivité de faire des économies mais qui se traduit par un recul des services associatifs et des centaines de licenciements.

Considérée comme une décision politique par la plupart des acteurs du monde associatif, la suppression et/ ou la baisse des subventions allouées aux associations est une pilule qui passe difficilement. Les raisons avancées pour une telle décision par le président du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez sont de permettre la réduction des dépenses exorbitantes de la région.

Inscrit au budget primitif 2016, ce sont plus de « 75 millions d'économies de fonctionnement qui seront faites en tournant la page du gaspillage »6(*). Laurent Wauquiez annonce un retour aux subventions directes accordées aux entreprises et des aides sur mesure aux chômeurs.

Depuis la mise en application de cette mesure, c'est plus d'un millier de postes qui a disparu dans toutes les associations de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Dans le milieu associatif, l'inquiétude est grande pour les années à venir. « Au-delà de nos emplois, nous nous demandons quelle démocratie existe au sein de cette institution. On se retrouve face à un Conseil régional qui a de plus en plus de pouvoirs mais dans lequel on a de moins en moins de place pour construire ensemble. Aucune entreprise ne pourrait survivre à cela. Nous sommes inquiets sur la prise en compte des citoyens dans les politiques publiques. Nous sommes dans l'incapacité de nous projeter que ce soit dans l'avenir tant pour la gestion de nos associations que pour nos projets d'intérêt général », déplorent Elise et Audrey, interviewées par l'organe de presse « 20 minutes »7(*). Est donc mise en cause à travers cette situation le rôle et la place de l'Etat providence qui est mis en doute.

Interrogé par 20 Minutes, l'entourage Laurent Wauquiez rappelle que le président LR n'a jamais caché sa volonté « de réorienter des subventions administratives vers de l'investissement ». « Dans la plupart de ces associations, les gens font plus un travail de militant qu'un travail au service de leur cause ». « Globalement, les associations ont vu baisser leurs subventions de 5 à 20 %, mais il n'y a pas un millier de postes qui a disparu. La politique de Laurent Wauquiez est de réaffecter l'argent jusqu'alors alloué aux structures tampon (fédérations, réseaux...) aux acteurs du terrain ». Estime-t-on à la région, où 75 millions d'euros d'économies de fonctionnement sont prévus en 2017, comme l'an passé.8(*)

Les structures associatives d'intérêt régional (éducation populaire, Missions locales, associations environnementales) ont donc subi de lourdes baisses de leurs financements cette année qui n'est bien sûr pas rétablies jusqu'à présent.

2. Fin des contrats aidés: l'inquiétude des associations

Décidée soudainement par le gouvernement actuel, la fin des contrats aidés a été un coup dur pour le secteur associatif, pour les employeurs, de même que pour les employés.

« Un contrat aidé est un contrat de travail dérogatoire au droit commun, pour lequel l'employeur bénéficie d'aides, qui peuvent prendre la forme de subventions à l'embauche, d'exonérations de certaines cotisations sociales, d'aides à la formation. Le principe général est de diminuer, par des aides directes ou indirectes, les coûts d'embauche et/ou de formation pour l'employeur. Ces emplois aidés sont, en général, accessibles prioritairement à des « publics cibles », telles les personnes « en difficulté sur le marché du travail » ou les jeunes. Ils relèvent du secteur marchand (c'est le cas par exemple du contrat unique d'insertion marchand CUI-CIE) ou du secteur non marchand (par exemple le contrat unique d'insertion non marchand CUI-CAE). Dans le second cas, ils sont le plus souvent conclus par des associations, des collectivités territoriales ou des entreprises publiques ».10(*)

Les personnes en difficulté sur le marché du travail sont : les demandeurs d'emploi de longue ou de très longue durée (par exemple les personnes ayant 12 mois de chômage dans les 18 mois précédents, ou 24 mois dans les 36 mois précédents), les bénéficiaires de minima sociaux tels que l'allocation de solidarité spécifique (ASS) ou le RSA, les personnes handicapées, les personnes de plus de 50 ans au chômage, les jeunes sans aucune qualification. Les contrats aidés sont des emplois subventionnés par les pouvoirs publics coûtant par conséquent moins cher à l'employeur et visant notamment les personnes éloignées de l'emploi, les jeunes chômeurs et les seniors.

En France en 2016, 354 000 personnes bénéficiaient d'un contrat aidé (contrat unique d'insertion, emploi d'avenir) dans le secteur non marchand (associations, collectivités, administration) et 654 000 dans le secteur marchand selon les données de la Direction de l'Animation de la Recherche et des Études et des Statistiques (DARES).11(*)

L'arrêt brutal des aides, subventions et par la région Auvergne-Rhône-Alpes, a provoqué sur tous les territoires une vague de licenciements massifs. De nombreux emplois sont encore menacés du fait de la récente suppression des contrats aidés.Le gouvernement se justifie sur cette baisse en voulant mettre l'accent sur la formation qui selon lui, s'avère être une meilleure solution de lutte contre le chômage.

C'est pendant l'été que le gouvernement a annoncé le gel de ces contrats, avant de parler d'une baisse l'année prochaine, mais en préservant certains secteurs : le sanitaire et social, l'outre-mer et l'accompagnement des enfants handicapés.Alors qu'en 2016, 459 000 contrats aidés ont été signés, 280 000 étaient prévus pour l'année 2017. Or les deux tiers de cette enveloppe ont déjà été engagés lors des deux premiers trimestres de 2017. En 2018, le nombre de ces emplois devraient chuter donc à moins de 200 000 »12(*)

Mais cette baisse significative des contrats aidés décidée par le gouvernement va notamment toucher les associations et les collectivités locales, qui y ont souvent recours. L'inquiétude est également très présente du côté des collectivités locales et les associations. Les maires alertent notamment le gouvernement sur l'impossibilité de renouveler des contrats arrivant à échéance et la nécessité de pourvoir aux besoins en matière de personnel pour la rentrée.

La fin des contrats aidés laisse un vide sans solution de rechange. Le gouvernement n'a proposé une alternative de remploi à toutes les personnes qui étaient sous contrats aidés. Les structures associatives sont aussi bredouilles car ne disposant plus d'autres solutions avantageuses de recruter selon leurs faibles finances.

II. Quel impact sur l'association Solidarité Afrique?

L'association Solidarité Afrique a beaucoup été touchée suite à la suppression des subventions de la région Auvergne-Rhône-Alpes mais aussi par le gel des contrats aidés. L'association s'est mobilisée afin de dénoncer ces mesures qui remettent en cause tous ses projets engagés pour la rentrée mais aussi la privent de ressources humaines, indispensables à la réalisation de ses missions. En marge du forum des associations organisé à Lyon, Solidarité Afrique a distribué des tracts afin de prendre à témoin l'opinion publique et les élus locaux qui seront présents à cette activité face aux « méthodes anti-associatives » de la région et de l'actuel gouvernement. L'association a aussi adressé des lettres aux élus locaux afin que ces derniers prennent connaissance des difficultés dans lesquelles se retrouvent la majorité des associations, particulièrement Solidarité Afrique.

1. Réduction des effectifs de l'équipe active et du champ d'action de Solidarité Afrique

Solidarité Afrique comptait à la date du 1 janvier 2017 un poste de coordination, un poste d'assistant administratif (en contrat aidé), un poste d'animatrice locale (en contrat aidé), des volontaires Unis-Cité, 1 service civique et un service civique de réciprocité et plusieurs bénévoles.

Les postes d'assistant administratif et d'encadrant ont été renouvelés sur des contrats d'accompagnement vers l'emploi, bénéficiant pour l'associationSolidarité Afrique d'une aide de l'Etat qui ne cesse de baisser. Ces contrats restent précaires pour les personnes qui les occupent mais l'association n'a hélas pas de visibilité suffisamment solide pour proposer des postes pérennes. A la rentrée de Septembre 2017, Solidarité Afrique avait ouvert un poste de logisticien en contrat aidé. Suite à leur suppression soudaine, l'association a perdu 3 postes salariés qui étaient sous contrat aidé. Elle se retrouve donc avec un seul poste salarié pour un accueil de près de 130 jeunes par an.

Cette situation crée une surcharge de travail pour toute l'équipe restante de solidarité Afrique. Les tâches réservées auparavant à l'assistant administratif sont partagées entre la coordinatrice et la volontaire en service civique en charge de la communication.

Solidarité Afrique a momentanément arrêté (indépendamment de leur volonté) l'accueil des jeunes pour les dispositifs d'accueil individuel (« Solidaboost ») et collectif (chantiers éducatifs et chantiers de découverte de la solidarité) entre les mois de septembre et d'octobre 2017.

La suppression des subventions octroyées aux associations par la région Auvergne-Rhône-Alpes a causé la suppression d'une offre d'accueil de jeunes de Solidarité Afrique. L'association a perdu ses financements régionaux dans le cadre du « Plan de raccrochage à l'insertion et à la formation des jeunes ». Ce dispositif permettait l'accueil de jeunes en exclusion temporaire pour une ou des journées d'éducationà la citoyenneté et à la solidarité sous l'encadrement du responsable de l'animation et du développement local. Dépourvue désormais de financement et de personnel, Solidarité Afrique ne peut donc plus proposer un tel service aux jeunes en situation de décrochage scolaire.

2. Réduction budgétaire

Le budget prévisionnel 2017 de l'association Solidarité Afrique le prouve : au titre des recettes prévisionnelles, l'association affiche un déficit de 11286 euros net par rapport à l'année 2016. Ce déficit est donc dû à la suppression des subventions sur les activités de Solidarité Afrique à l'international et suite à la suppression des subventions de la région Auvergne-Rhône-Alpes sur le « Plan de raccrochage à l'insertion et la formation des jeunes ». Les subventions publiques aux lesquelles Solidarité Afrique a accès sont celles proposées par la Direction régionale des sports et de la jeunesse et la métropole de Lyon.

Ce sont près de 50 000 euros de son budget annuel qui ont été supprimées par la mesure de baisse des subventions par la région Auvergne-Rhône-Alpes.

III. Les activités d'autofinancement de l'Association Solidarité Afrique

Suite à la suppression des subventions allouées aux associations par la région Auvergne-Rhône-Alpes, l'association Solidarité Afrique a été touchée mais elle continue de garder le cap. Ce qui laisse entrevoir à l'association Solidarité Afrique un avenir encourageant dans la mise en oeuvre de leurs objectifs, c'est une gestion rigoureuse empreint de prudence engagée depuis plusieurs années, une aptitude à s'autofinancer pour une part plus importante d'années en années et qui heureusement préserve le projet de l'association.

Les recettes engendrées par les activités d'autofinancement de l'association participent à gérer les frais de fonctionnement de Solidarité Afrique (rémunération de l'équipe, mise à disposition des locaux, entretien et réparation, charges, etc.), soutenir les projets de solidarité internationale, alimenter une bourse aux projets des jeunes accueillis par l'association.

1. La ressourcerie solidaire et la friperie solidaire

1.1. Un outil de financement du projet associatif

La mise en place de la ressourcerie a permis à Solidarité Afrique de générer des recettes chaque année, grâce aux ventes durant les deux jours d'ouverture (mardi et mercredi) hebdomadaire et aussi les deuxièmes samedis de chaque mois.

La ressourcerie est ouverte sur les mêmes jours que les jours ouvrables de distribution alimentaire des Restos du Coeur, ce qui induit une fréquentation importante avec des prix toujours modiques et accessibles aux plus démunis. La régularité des recettes assure une partie de l'autofinancement de l'association - salaires, charges de fonctionnement, frais d'activités.

1.2. Une bourse aux projets des jeunes

Les recettes de la friperie alimentent une bourse aux projets permettant de soutenir les jeunes dans leur remobilisation socioprofessionnelle.

En 2016, les recettes ont permis le financement de chantiers internationaux avec Concordia, le financement d'un permis de conduire d'un jeune accueilli dans le dispositif « Solidaboost » et le financement d'une formation pour un jeune accueilli par Solidarité Afrique.

Après une inauguration officielle en présence d'élus en novembre 2015, la ressourcerie a ouvert ses portes tous les deuxièmes samedis de chaque mois. Cette décision résulte d'une volonté de l'association Solidarité Afrique de faire connaitre ses activités au plus grand nombre de personnes, de diversifier son public et renforcer ses capacités d'autofinancement.

1.3. Vendre pour assurer l'autofinancement de l'association

Même si la ressourcerie est un espace de vente solidaire pour des personnes vivant dans des situations de précarité, il ne faut surtout pas occulter que l'objectif de Solidarité Afrique demeure de « VENDRE POUR ASSURER L'AUTOFINANCEMENT DE L'ASSOCIATION ». Il faut également prendre en compte que beaucoup de clients viennent dans une logique marchande (rechercher des objets du quotidien à prix modiques).

En développant la ressourcerie, il ne s'agit pas pour l'association de s'inscrire dans une nouvelle logique de devenir une structure commerciale. Mais de rester un espace de vente solidaire (petits prix des articles), d'attirer du monde pour augmenter les ventes et assurer son autofinancement.

2. La brocante de la Croix-Rousse

Manifestation majeure annuelle de Solidarité Afrique, elle est une des plus importantes de la ville de Lyon en termes de nombre d'exposants et d'espace public occupé. Les équipes de l'association sont mobilisées 6 mois en amont pour l'organisation et environ 30 personnes (bénévoles) qui assurent l'organisation de l'évènement le jour même.

La brocante de la Croix-Rousse organisée par Solidarité Afrique représente une part non négligeable dans le financement de l'association. Elle rapporte à l'association plus de 30000 euros par an.

Suite à la réussite et à l'importance des recettes générées par la brocante de la Croix-Rousse, Solidarité Afrique a obtenu une autorisation pour l'organisation d'une deuxième brocante à Jean-Jaurès dans le 7e arrondissement de la ville de Lyon.

3. Evènementiel

Solidarité Afrique organise des évènements de collecte de fonds chaque année pour assurer le financement de ses projets locaux et internationaux.

Parmi ces évènements de collecte de fonds, la vente de jouets à Noël au profit d'un projet en Côte d'Ivoire, en faveur de la jeunesse défavorisée est une activité qui rapporte à l'association une part importante de recettes pour supporter leurs dépenses. Une campagne d'appel aux dons de jouets a été lancée en novembre 2016 pour mettre en place la vente en direction des bénéficiaires des Restos du Coeur les mardis et mercredis sur les jours d'ouverture de la ressourcerie.

L'opération papiers cadeaux est une activité de collecte de fonds qui a mobilisé l'équipe de l'association, en partenariat avec la boutique « Nature et Découvertes » de la presqu'île de Lyon et « Bellecour Musique » qui a souhaité soutenir le projet associatif en proposant un stand la semaine de Noël. Cette opération a permis à Solidarité Afrique de récolter plus de 6000 euros.

IV. Quelles alternatives aux financements publics ?

Comme toutes les organisations qu'elles soient privées ou publiques, marchandes ou non marchandes, les associations ont besoin de financement. Mais la particularité de ces structures non marchandes est qu'elles ne bénéficient pas de systèmes de financements permanents, stables et pérennes. Elles entretiennent un rapport complexe avec les mécanismes de financement. Le financement des structures associatives, que ce soit une association ou une fondation peut avoir trois sources : fonds privés, fonds publics nationaux et internationaux et fonds propres. Les fonds privés sont ceux qui proviennent des particuliers ou des entreprises privées. Les fonds publics nationaux sont ceux qui proviennent directement ou indirectement de l'Etats et de ses démembrements territoriaux, comme les agences de coopération. Les fonds publics internationaux proviennent des organisations internationales comme les Nations unies, et les fonds propres sont les fonds qui proviennent des services marchands proposés par l'association ou de la cotisation des membres.

La plupart des associations reçoivent des fonds de ces trois sources, mais certaines financent leurs activités uniquement à partir de fonds privés issus de dons de particuliers, des entreprises et des fondations.

Face à la baisse des subventions publiques, mais aussi à l'augmentation des besoins du secteur associatif, il devient vital pour bon nombre d'associations de diversifier leurs sources de financement.La diversification de sources de financement et le développement de fonds propres devient un enjeu majeur pour les associations afin de limiter la dépendance financière auprès des organismes publics.

Le monde associatif a des besoins financiers grandissants alors que les subventions publiques baissent chaque année. L'exemple est palpable avec la suppression / et ou la baisse des subventions allouées aux associations par la région Auvergne-Rhône-Alpes. La collecte de fonds auprès des particuliers est une des solutions à destination des associations pour diversifier leurs ressources et poursuivre leurs actions.

Collecter des fonds auprès des particuliers est également un formidable vecteur de communication ! Elle permet de faire connaitre l'association, son action et ses projets. Enfin elle permet de réunir une communauté d'individus qui partagent les mêmes valeurs et souhaitent les concrétiser dans une action commune.

1. Partenariat entreprise association

Aujourd'hui dans un contexte de dérèglement des aides publiques, les partenariats associations entreprises sont de plus en plus nombreux même si chaque acteur est motivé par des logiques différentes. Face à la baisse des subventions publiques, mais aussi à l'augmentation des besoins du secteur associatif, il devient vital pour bon nombre d'associations de diversifier leurs sources de financement.

Les entreprises (PME locales ou multinationales), mais aussi des fondations d'entreprises deviennent de plus en plus des interlocuteurs clés. Le partenariat entre associations et entreprises, peut donc se décliner soit en sponsoring ou en mécénat.Le secteur associatif doit s'appuyer dorénavant sur une privatisation de ses financements qui peut avoir, à terme, un impact important en réorientant les projets associatifs vers de nouveaux types de public.

En France, 3,5 milliards d'euros ont été consacrés au mécénat par les entreprises ; 14 % des entreprises françaises pratiquent le mécénat, soit environ 170 000 entreprises. 12 % des entreprises de 20 salariés et plus pratiquent le mécénat et 72 % des entreprises mécènes sont des TPE, mais leur part dans le budget total du mécénat ne représente que 11 %. A l'inverse, les grandes entreprises représentent 3 % des entreprises mécènes mais 60 % de leur budget.13(*)

L'engagement des entreprises dans le développement durable et l'application concrète de politique de Responsabilité Sociétale d'Entreprise contribuent aussi à l'essor du mécénat et des partenariats associations-entreprises.

70 % des entreprises mécènes souhaitent contribuer à l'intérêt général et être solidaires par les actions afin de véhiculer une image citoyenne de leurs structures auprès de leurs clients.14(*)

Ces chiffres en témoignent que le partenariat association entreprise est une aubaine pour les associations à la recherche de financements. Concrètement pour une association, le mécénat est une affaire locale et régionale avec l'implication des réseaux personnels et professionnels. Dans la recherche de partenaires, il va s'agir pour les associations de solliciter en priorité des entreprises présentes sur leur territoire. De plus en plus d'entreprises font de la proximité géographique, entre l'action et leurs sites d'implantation, un critère de choix. Le partenariat entreprise-association peut se décliner en plusieurs manières d'implication de l'entreprise dans le projet associatif. En fonction de la liste des besoins, l'entreprise peut accompagner l'association soit par des dons de produits, matériels, soutien financier ou par un des échanges de compétences.

Cependant, si ce type de financement est pertinent en vue d'apporter un plus à la structure, il n'a pas vocation à se substituer au financement public du fonctionnement. Les contreparties du mécénat peuvent être complexes, de nouvelles questions éthiques se posent et les difficultés de la pérennité apparaissent de la même manière que pour un financement public, dès lors qu'il ne s'agit plus d'un financement d'investissement. Aussi, certaines structures de petite taille n'ont pas les capacités humaines de mettre en oeuvre ce type d'activité de recherche de mécénat ou de don tout en assurant simultanément leurs missions.

2. L'évènementiel

La collecte de fonds effectuée directement dans une approche interpersonnelle auprès des particuliers est une des solutions à destination des associations pour diversifier leurs ressources et poursuivre leurs actions.Collecter des fonds auprès des particuliers est également un formidable vecteur de communication.

Ø Les jeux

Organiser des tombolas ou des lotos est l'assurance de réunir du monde autour du projet de l'association et de sensibiliser la population à l'existence de l'association et aux causes qu'elle défend.

L'avantage de la tombola est aussi financier : elle est un moyen efficace de récolter des fonds et d'accroitre la visibilité de l'association.

Ø La tenue d'une buvette pendant les évènements locaux

Même si l'événement ne concerne pas directement l'association, elle peut se faire connaitre à travers une activité organisée par une autre structure et récolter des fonds.

Ø Organiser un évènement festif solidaire

Les journées de solidarité, les concerts solidaires, les diners caritatifs, des soirées de théâtre sont des occasions parfaites pour collecter des fonds auprès du public.Cependant, la tenue de tels évènements nécessite une bonne communication pour toucher un grand nombre de personnes.

Ø Déposer une boite à dons chez un commerçant

Dans le cadre d'un partenariat avec une boutique ou une enseigne, une boite à dons peut être déposée afin de collecter des fonds. Dans ce cas, il s'agit pour l'association de présenter un projet spécifique et de communiquer sur la finalité des fonds qui seront récoltés.

3. Internet : le nouvel eldorado de la collecte de fonds

Dans les parties précédentes nous avons pu voir que le secteur associatif connaissait une crise sans précédent en raison de la raréfaction des financements. Cette situation a entrainé d'une part un nouveau regard, de repenser les nouvelles techniques de recherche de financement. Cette crise a poussé les associations à diversifier leurs modes de financements. Internet a permis la montée en puissance de nouvelles plateformes permettant aux associations de récolter des fonds.

Alors que l'aide publique traverse une crise sans précédent, le secteur privé à travers la collecte de fonds par le numérique s'est déjà imposé dans bien de domaines du tissu associatif. Qu'ont fait les associations ? Elles ont réussi à s'adapter au fur et à mesure. C'est-à-dire qu'elles ont adapté leur technique de recherche de fond en tenant compte de l'évolution des techniques de l'information et de la communication.

Internet est devenu le nouvel Eldorado pour financer des projets associatifs et toucher un plus grand nombre de personnes afin de les faire adhérer à la cause du projet associatif.

1.1. Le financement par le numérique

Face aux problématiques de financement liées aux baisses de subventions publiques, les associations se tournent vers les donateurs par internet. Elles partent ainsi à la quête de donateurs avec des profils bien diversifiés et utilisent le numérique comme un outil pour lever des fonds. Les sites internet et applications mobiles de don en ligne se multiplient, la présence sur internet et la visibilité devient un enjeu clé pour le financement des associations. Les associations doivent ainsi se familiariser avec un public nouveau mais aussi avec des outils de communication, de gestion et de marketing qui n'étaient autrefois utilisés que par les entreprises.

Depuis des années, les associations collectent des fonds selon le principe participatif. On parlait alors de fundraising ou de levée de fonds. Ce sont elles qui ont inspiré cette nouvelle vague de financements alternatifs. Plus simple, moins coûteux et souvent plus efficace, le financement participatif privilégie le lien social et la proximité et permet de s'adresser directement aux financeurs.

Aujourd'hui le crowdfunding révolutionne la manière de donner de l'argent. Le don a toujours été un moteur essentiel de la solidarité. Le mot crowdfunding mieux connu sous le nom de « financement participatif » se traduit littéralement par« financement par la foule ». Il permet d'obtenir un financement par le biais d'un intermédiaire, une plateforme de crowdfunding sur internet. C'est un procédé de levée de fonds qui fait appel à un grand nombre de personnes pour financer un projet. Cette collecte est souvent basée sur de petites contributions générées par un nombre important de personnes. Divers types de projets peuvent faire appel au financement participatif : des projets publics, des start-ups, des projets artistiques et culturels ou des projets associatifs pour n'en citer que quelques-uns.

Le principe est simple : via des plateformes internet, et grâce aux réseaux sociaux, les porteurs de projets associatifs présentent leur initiative, et font appel à la générosité. Les contributeurs, généralement des particuliers apportent des petites sommes qui, réunies, permettent d'atteindre des montants importants. L'autre avantage est que le financement participatif permet de faire d'une pierre deux coups : lever des fonds, et communiquer largement sur les projets de l'association.

Le financement participatif peut revêtir différentes formes :

Ø Le don ou la contribution, avec ou sans contrepartie ;

Ø Les prêts gratuits ou rémunérés, aussi appelés « credit-crowdfunding » ;

Ø L'investissement en capital ou en fonds propres.

Les plateformes peuvent être généralistes, ou spécialisées dans un domaine : sport, culture, production cinématographique, proximité, économie locale, entrepreneuriat féminin, énergie renouvelable ou encore univers du vin... De même il existe des plateformes régionales et nationales.

Pour assurer leur propre fonctionnement, les plateformes de collecte de fonds prennent généralement une commission sur le montant des investissements récoltés.

1.2. Les plateformes de financement participatif

En France, la plus grande plateforme de collecte de fonds pour les associations est HelloAsso. Elle ne prend aucune commission sur les dons et s'adresse en général aux associations, d'où leur système différent.

Ce site s'adresse principalement aux associations à but à non lucratif. Cela signifie qu'un particulier ne peut pas y demander d'argent. Mais une association a un avantage : tout don qui lui est adressé permet au donateur de bénéficier d'une remise d'impôts de 66% pour les associations d'intérêt général ou de 75% pour les associations reconnues d'utilité publique. En plateforme sans commission, il en existe d'autres comme Kapipal qui est ouvert à tous, particuliers et associations.

Les principales plateformes de crowdfunding en France sont : MyMajorCompany, Ulule, Touscoprod et KissKissBankBank. Toutes ces plateformes prennent une commission sur les dons (de 4 à 10 %).

Tableau comparatif des plateformes de financement participatif.

Nom

Descriptif

Type de financement

Spécificité

Conditions financières

Durée

Public

Hello Asso

Boite à outils pour associations dans la gestion quotidienne : adhésion, collecte, formulaire de don en ligne.

don, adhésion, collecte,

Tous projets portés par une association

L'association doit avoir son siège en France pour pouvoir utiliser les services de la plateforme et une page de collecte dédiée

Gratuit

Entre

1 et 3 mois

Particuliers et entreprises

Ulule

Plateforme de collecte généraliste

Dons

Collecte basée sur la règle du tout ou rien

6,67% Hors Taxe (HT) pour les fonds collectés par carte bancaire,

4,17% HT pour les fonds collectés par chèque/virement ou par PayPal

Plus de 30 jours

Tout public

KissKiss

Bank

Bank

tous les secteurs d'activités peuvent déposer un projet de collecte

Dons

Collecte basée sur la règle du tout ou rien

5% TTC sur les collectes de fonds réussies

Jusqu'à 60 jours

Tout public

Crédofunding

Plateforme de collecte généraliste

dons et prêts

Soutenir financièrement les projets de la communauté chrétienne

forfait selon objectif de collecte, commission de 5% HT ou 6% HT sur le montant collecté

Max 120 jours

Tout public

Alvarum

Plateforme de collecte de dons à l'occasion d'un événement au profit d'associations enregistrées

dons

Pages de collectes événementielles personnalisées ou d'inscription sur des challenges sportifs (Marathon de Paris par exemple)

5% (HT) de frais sur chaque don collecté - frais déduits mensuellement du montant total des dons collectés par l'organisation Possibilité de souscrire à un abonnement annuel: dans ce cas, les frais d'utilisation sont prépayés pour un montant annuel de dons collectés

sans limite, la date de fin peut être repoussée avant l'échéance

Tout public et entreprises

leetchi

Cagnotte en ligne pour tous vos cadeaux communs et vos projets

dons

possibilité de dépenser les fonds collecté directement sur les sites internet des partenaires (Amazon, Relais et Châteaux, Smart box, Nespresso...)

Gratuit sous conditions de dépenses du montant collecté chez les partenaires

sans limite

Tout public

Conclusion

La baisse des financements publics en direction des associations, dont on commence à voir les effets sur le territoire, est d'autant plus préoccupante qu'elle tombe à une période où on remarque de plus en plus une hausse des besoins sociaux de la population auxquels les associations doivent faire face. Cette baisse des financements publics qui se présente comme un effet de ciseaux, n'est évidemment pas sans conséquence sur le mode de fonctionnement des associations (perte d'emploi, réduction des budgets, etc.). Elle a engendré des difficultés économiques qui a pu les conduire soit à réduire le volume de leurs actions, soit à baisser la qualité de leurs services ou à demander un surtravail aux bénévoles et aux salariés éventuels.

Sans se déverser dans des considérations politiques quant à la motivation du nouveau Président du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes à supprimer les subventions allouées aux associations, il est évident que cette décision est un crime perpétré à l'encontre des acteurs du milieu associatif. Ce milieu a été fortement impacté de cette toute nouvelle gouvernance de la région Auvergne-Rhône-Alpes. En cette période de crise financière, l'avenir des associations est de plus en plus incertain. Il devient urgent pour elles de trouver de nouveaux leviers leur permettant de se financer afin de compenser les baisses de subventions publiques.

La crise financière et le désengagement de l'Etat ne cessent de toucher les associations et nombre d'entre-elles sont vouées à disparaitre. De nombreux articles de presse ont fait l'apologie des nouveaux moyens de financement par le numérique en y voyant une opportunité de sauver les associations. « Et pourtant, l'opportunité est là, tant du côté des associations qui s'ouvrent petit à petit aux réseaux sociaux pour gagner en visibilité, collecter de dons et informer, que du côté des internautes qui sont plus de 70% en France à reconnaître aux réseaux sociaux une vraie valeur ajoutée pour le secteur associatif »15(*). L'interactivité en ligne, les technologies mobiles, la géolocalisation, la richesse des contenus échangés (vidéo, photo, texte...) permettent le développement d'un réel échange entre l'association et le public, au-delà du moment du don.

Cependant il convient de rappeler que toutes les associations ne sont pas égales face à ces outils. De plus les dons seuls ne pourraient permettre aux associations de compenser les pertes des subventions publiques. Il convient donc de remarquer que même si le don sur internet se développe il ne contribue pas au budget des associations autant que les financements publics.

Les conséquences du désengagement de l'Etat providence peuvent revêtir un aspect qui tend à éloigner les associations de leur première mission d'intérêt général d'offrir des services « gratuits ».

Premièrement, les associations peuvent se retrouver dans une logique marchande d'offre de servicessolvables afin d'assurer leur survie.En effet, « les effectifs du secteur associatif ont baissé de 0,6 % entre 2010 et 2011. Une inflexion liée à la réduction des dépenses publiques alors même que la crise accroît la demande de solidarité »16(*). La nécessité de diversifier leurs revenus se heurte au fait qu'elles agissent par définition le plus souvent sur des marchés non solvables. Le risque existe par ailleurs de les voir se mettre à sélectionner leurs publics et perdre de vue leur caractère non lucratif.

L'alternative de se tourner vers les dons des particuliers présente un autre aspect : une saturation du marché de la collecte de fonds. Il se crée donc une guerre de marché entre les petites associations et les grandes déjà présentes sur l'espace de la collecte de fonds.

Face à la raréfaction des subventions publiques et la crise financière qui ne cesse de baisser les capacités de dons des particuliers, on peut arriver à la conclusion que la solution la plus pérenne pour « une petite association » est d'assurer un système d'autofinancement à travers des mécanismesd'offre de services d'activités solidaires.

Il n'existe peut-être pas de solution miracle à la stabilisation des financements des associations. Mais celles-ci devront évoluer avec la conjoncture économique de leur environnement. Elles devront pouvoir s'adapter aux nouvelles technologies de la communication et être force de propositions afin de développer sans cesse des initiatives nouvelles pour assurer leurs financements et garantir leur survie.

Bibliographie

· Les Statuts de l'association Solidarité Afrique

· Rapport d'activités de l'association Solidarité Afrique, 2016

· Rapport d'activités de l'association Solidarité Afrique 2015

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· Patrick AEBERHARD« l'argent des ONG : la liberté des ONG au risque de leurs financements », ed. Les études hospitalières, 2008

· Michelle BERGADAA« Don et pratiques caritatives », ed. De Boeck, 2011.

· Francisco RUBIO, Christelle HURE« Dictionnaire pratique de l'humanitaire », ed. Ellipses, 2010

· Pascal Dauvin« la communication des ONG humanitaires », ed. L'harmattan, 2010.

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· William Gilles« Les financements alternatifs des collectivités territoriales »,

· https://www.cairn.info/revue-francaise-d-administration-publique-2012-4-page-929.htm

· Charles-Benoît Heidsieck« Relations associations-entreprises: de la défiance à la co-construction » 20/12/2012 http://www.youphil.com/fr/article/06059-relations-associations-entreprises-coconstruction-rameau?ypcli=ano

· Viviane TCHERNONOG, « les communes, premier partenaire du monde associatif » extrait du livre « Le paysage associatif français et ses évolutions, ed. Dalloz https://www.associatheque.fr/fr/fichiers/etudes/financement-associations-communes-cnrs.pdf

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· « Auvergne Rhône-Alpes: Les associations mobilisées pour dénoncer les «méthodes» de la région » http://www.20minutes.fr/lyon/2039867-20170330-auvergne-rhone-alpes-associations-mobilisees-denoncer-methodes-region

· « Région Auvergne Rhône-Alpes : Sale temps pour les associations » https://www.mediacites.fr/lyon/enquete-lyon/2017/06/10/region-auvergne-rhone-alpes-sale-temps-pour-les-associations/

· « Internet : quelles opportunités pour les associations et les fondations ? » www.francegenerosites.org/wp-content/uploads/2010/12/1-12-10-1.pdf

· Institut national de la statistique et des études économiques «  définitions : contrats aidés » https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1812

· Marie Zafimehy « Emploi : pourquoi la fin des contrats aidés fait-elle polémique ? » PUBLIÉ LE 16/08/2017 http://www.rtl.fr/actu/politique/emploi-pourquoi-la-fin-des-contrats-aides-fait-elle-polemique-7789731460

· Déborah Liss « La fin des contrats aidés tétanise les petites associations », publié le 08/09/2017 http://www.rue89strasbourg.com/alsace-contrat-aides-125097

Annexes

1. Memo Facebook de Solidarité Afrique

2. Newsletters de Solidarité Afrique

* 1« Subventions des associations : les acteurs protestent devant le conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes » http://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/rhone/lyon/subventions-associations-protestent-devant-conseil-regional-auvergne-rhone-alpes-1226057.html

* 2« Le contrat unique d'insertion - contrat d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) » http://travail-emploi.gouv.fr/emploi/insertion-dans-l-emploi/contrats-aides/cui-cae

* 3 Les Statuts de l'association Solidarité Afrique

* 4 Sandrine Delacour, Coordinatrice de l'association Solidarité, extrait du rapport d'activité 2016.

* 5 Michelle BERGADAA « Don et pratiques caritatives », ed. De Boeck, 2011.

* 6 « Région Auvergne Rhône-Alpes : Sale temps pour les associations » https://www.mediacites.fr/lyon/enquete-lyon/2017/06/10/region-auvergne-rhone-alpes-sale-temps-pour-les-associations/

* 7Auvergne Rhône-Alpes: Les associations mobilisées pour dénoncer les «méthodes» de la région http://www.20minutes.fr/lyon/2039867-20170330-auvergne-rhone-alpes-associations-mobilisees-denoncer-methodes-region

* 89 « Auvergne Rhône-Alpes: Les associations mobilisées pour dénoncer les «méthodes» de la région » http://www.20minutes.fr/lyon/2039867-20170330-auvergne-rhone-alpes-associations-mobilisees-denoncer-methodes-region

* 10 Institut national de la statistique et des études économiques «  définitions : contrats aidés » https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1812

* 11 Marie Zafimehy « Emploi : pourquoi la fin des contrats aidés fait-elle polémique ? » PUBLIÉ LE 16/08/2017 http://www.rtl.fr/actu/politique/emploi-pourquoi-la-fin-des-contrats-aides-fait-elle-polemique-7789731460

* 12 Déborah Liss « La fin des contrats aidés tétanise les petites associations », publié le 08/09/2017 http://www.rue89strasbourg.com/alsace-contrat-aides-125097

* 13 « Financements des associations », mars 2014, www.reseau-sara.org https://www.alsacemouvementassociatif.org/

* 14 « Le baromètre du crowdfunding en France 2016 », https://www.associatheque.fr/fr/

* 15 « Internet : quelles opportunités pour les associations et les fondations ? » www.francegenerosites.org/wp-content/uploads/2010/12/1-12-10-1.pdf

* 16 Naïri Nahapétian « Action publique : état d'alerte pour les associations », https://www.cairn.info/magazine-alternatives-economiques-2012-11-page-38.htm






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