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Influence de la granulométrie sur la cinétique de lixiviation du minerai oxydé de Kibolwe


par Daniel UMBA KINDA
Université de Lubumbashi - Bachelier (licence) 2022
  

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    REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

    UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
    ECOLE SUPERIEURE DES INGENIEURS INDUSTRIELS
    Département de Génie des procédés
    BP.1825

    LUBUMBASHI

    Influence de la granulométrie sur la

    cinétique de lixiviation du minerai

    oxydé du gisement de KIBOLWE.

    PAR UMBA KINDA Daniel

    Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de Bachelier en science de l'Ingénieur en génie des procédés chimiques.

    Février 2022

    REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
    UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

    ECOLE SUPERIEURE DES INGENIEURS INDUSTRIELS
    Département de Génie des procédés

    BP.1825

    LUBUMBASHI

    Influence de la granulométrie sur la

    cinétique de lixiviation du minerai oxydé

    du gisement de KIBOLWE.

    Par UMBA KINDA Daniel

    Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de Bachelier en science de l'Ingénieur en génie des procédés chimiques.

    Dirigé par : Augustin ILUNGA NDALA

    Professeur émérite

    Encadré par : Delphin MUKALAY UMBA

    Chef des travaux

    Février 2022

    Page | I

    RESUME

    Ce travail présente les résultats d'une étude qui avait pour objectif de déterminer l'influence de la granulométrie (tailles des particules) sur la cinétique de lixiviation du cuivre du minerai oxydé de KIBOLWE en milieu acide.

    Pour mener à bien cette étude, nous avons effectué d'une part des préparations et des caractérisations physiques et d'autre part des caractérisations chimiques et minéralogiques du minerai. Et pour les essais de lixiviation, nous avons utilisé quatre granulométries différentes offrant des % des passants différents sur un tamis de 75um que nous avons pris comme tamis de référence, et nous avons maintenu les autres paramètres constants, il faut signaler que ces essais ont été effectués en réacteur agité.

    Pour pouvoir évaluer la cinétique de lixiviation nous avons effectué des prélèvements à des instants différents durant nos essais afin de pouvoir déterminer l'évolution de la mise en solution du cuivre.

    Les meilleurs résultats cinétiques sont ceux obtenus avec la granulométrie offrant 70% de passant qui ont donné une extraction de 24.8796 g/L de cuivre en 120 minutes avec un rendement de lixiviation de 82.64% et une solubilisation de 74.34 Kg de cuivre par tonne de minerai.

    Page | II

    Table des matières

    RESUME I

    LISTE DES FIGURES V

    LISTE DE TABLEAUX VI

    EPIGRAPHE VII

    DEDICACE VIII

    REMERCIEMENTS IX

    INTRODUCTION GENERALE 1

    I-1. HISTORIQUE : 3

    I-2. PRESENTATION DU PROJET KIBOLWE 3

    I-3. SIEGE SOCIALE 4

    I-4. SITUATION GEOGRAPHIQUE DU GISEMENT DE KIBOLWE 4

    CHAPITRE II : GENERALITE SUR LA LIXIVIATION 5

    II-1. PRINCIPE ET APPLICATION DE L'HYDROMETALLURGIE 5

    II-2. LA LIXIVIATION 6

    II-2-1. Réactifs de lixiviation 6

    II-3. TYPE DE LIXIVIATION 7

    II-3-1. Lixiviation chimique : 7

    A. Lixiviation acide: 7

    ? Lixiviation acide oxydante : 7

    ? Lixiviation acide réductrice: 7

    B. Lixiviation ammoniacale: 7

    C. Lixiviation par cyanuration : 7

    D. Lixiviation par les chlorures : 8

    E. Lixiviation par la soude caustique : 8

    II-3-2. Lixiviation bactérienne : 8

    A. La biolixiviation : 8

    B. La biosorption 9

    II-3-4. Technologie de la lixiviation 9

    II-4-1. Lixiviation in-situ: 9

    II-4-2. Lixiviation en tas ou lixiviation statique : 10

    II-4-3. Lixiviation par percolation : 11

    II-4-4. Lixiviation en réacteur agité : 12

    II-4-5. Lixiviation sous pression(en autoclave) : 12

    Page | III

    II-5. CHIMIE DE LA LIXIVIATION 12

    II-5-1. Paramètres physiques : 13

    II-5-2. Réactions de Lixiviation : 13

    II-5-2-1.Réaction de solubilisation physique : 13

    II-5-2-2.Lixiviation par réaction chimique simple : 13

    II-6. APPROCHE THERMODYNAMIQUE ET CINETIQUE DE LA LIXIVIATION 14

    II-6-1. Généralités 14

    II-6-2. Diagrammes de POURBAIX 14

    II-6-2-1. Structure des diagrammes de POURBAIX 15

    II-6-2-2. Diagramme de POURBAIX de l'eau 15

    II-6-2-3. Diagramme de POURBAIX du système Cu-H2O 18

    II-7. APPROCHE CINETIQUE DE LA LIXIVIATION 18

    II-7-1. Facteurs influençant la cinétique de lixiviation 19

    II-8. LE RENDEMENT DE LIXIVIATION 20

    II-9. OPERATIONS SUBSEQUENTES A LA LIXIVIATION 20

    II-9-1. Séparation Solide-Liquide 20

    ? La décantation : 21

    ? La filtration : 21

    ? La centrifugation : 21

    Partie II : Partie expérimentale 22

    CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODES 22

    III.1 INTRODUCTION 22

    III-1. MATERIELS ET APPAREILS 22

    III-1-1. Matériel 22

    III-1-2. Appareils 22

    III-2. ECHANTILLONNAGE 23

    III-2-1. Origine de l'échantillon 23

    III-2-2. Caractérisation de l'échantillon 23

    III-2-2-1. Caractérisation chimique 23

    III-2-2-2. Caractérisation minéralogique de l'échantillon 23

    III-2-2-3. Caractérisation granulométrique 23

    III-2-2-4. Procédure expérimentale : 23

    III-2-2-5. Analyse granulochimique 24

    III-2-2-6.Etude de broyabilité 24

    Page | IV

    III-2-2-7. Mode opératoire 24

    III-3. ESSAIS DE LIXIVIATION 24

    III-3-1. Préparation de la pulpe 25

    III-3-1-1. Calcul de la pulpe pour une densité de 1200 25

    III-3-2. Mode opératoire pour la lixiviation 25

    III-4. CALCUL DES CARACTERISTIQUES HYDROMETALLURGIQUES 26

    ? Calcul du rendement de lixiviation 26

    ? La solubilisation 27

    ? Calcul expérimental de la vitesse de mise en solution 27

    CHAPITRE IV : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 28

    IV-1.INTRODUCTION 28

    IV-2. CARACTERISATION DE L'ECHANTILLON 28

    IV-2-1. Analyse chimique de l'échantillon 28

    IV-2-2. Caractérisation minéralogique 29

    IV-2-3. Caractérisation granulométrique 29

    IV-2-4. Résultats d'étude de broyabilité 31

    IV-3. RESULTATS DES ESSAIS DE LIXIVIATION 33

    IV-3-1. Essais de lixiviation 33

    IV-3-2. Essai de lixiviation avec 65 % de passant 33

    IV-3-2-1. Résultats de l'essai de lixiviation avec une granulométrie offrant 65% de passant 33

    IV-3-3. Essai de lixiviation avec 70 % de passant 36

    IV-3-3-1. Résultats de l'essai de lixiviation avec une granulométrie offrant 70% de passant 36

    IV-3-3. Essai de lixiviation avec 75 % de passant 39

    IV-3-3-1. Résultats de l'essai de lixiviation avec une granulométrie offrant 75% de passant 39

    IV-3-4. Essai de lixiviation avec 80 % de passant 41

    IV-3-4-1. Résultats de l'essai de lixiviation avec une granulométrie offrant 80% de passant 42

    IV-4. RESULTATS DES QUATRE ESSAIS 44

    Conclusion générale et perspectives 48

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 49

    ANNEXES 1

    Annexe 1. : Résultats des analyses des gâteaux 1

    Page | V

    LISTE DES FIGURES

    FIGURE II- 1 : TECHNIQUE D'EXPLOITATION PAR LIXIVIATION IN SITU. 10

    FIGURE II- 2 : LIXIVIATION EN TAS, MINE DE NICKEL EN FINLANDE ( WWW.WROMP-INT.COM). 11

    FIGURE II- 3: ZONE DE STABILITE THERMODYNAMIQUE DE L'EAU VIS-A-VIS DES OXYDANTS ET DES

    REDUCTEURS. 17

    FIGURE II- 4: DIAGRAMME E-PH DU SYSTEME CU-H2O 18

    FIGURE IV- 1 : COURBE DE LA REPARTITION GRANULOMETRIQUE 31

    FIGURE IV- 2 : COURBES DE L'EVOLUTION DE PASSANTS ET REFUS. 32

    FIGURE IV- 3 : COURBE D'EVOLUTION EXPRIMANT LA CINETIQUE DE LIXIVIATION DU CUIVRE

    AVEC 65% DE PASSANT 34

    FIGURE IV- 4 : COURBE D'EVOLUTION DU RENDEMENT DE LIXIVIATION AVEC 65% DE PASSANT 35

    FIGURE IV- 5 : COURBE DE LA VARIATION DE LA VITESSE DE MISE EN SOLUTION DU CUIVRE 35

    FIGURE IV- 6 : COURBE D'EVOLUTION EXPRIMANT LA CINETIQUE DE LIXIVIATION DU CUIVRE

    AVEC 70% DE PASSANT 37

    FIGURE IV- 7: COURBE D'EVOLUTION DU RENDEMENT DE LIXIVIATION AVEC 70% DE PASSANT 38

    FIGURE IV- 8: COURBE DE LA VARIATION DE LA VITESSE DE MISE EN SOLUTION DU CUIVRE AVEC

    70% DE PASSANT 38
    FIGURE IV- 9 : COURBE D'EVOLUTION DE LA CINETIQUE DE LIXIVIATION DU CUIVRE AVEC 75% DE

    PASSANT 40
    FIGURE IV- 10 : COURBE D'EVOLUTION DU RENDEMENT DE LIXIVIATION AVEC 75% DE PASSANT 40 FIGURE IV- 11 : COURBE DE LA VARIATION DE LA VITESSE DE MISE EN SOLUTION DU CUIVRE AVEC

    75% DE PASSANT 41
    FIGURE IV- 12 : COURBE D'EVOLUTION DE LA CINETIQUE DE LIXIVIATION DU CUIVRE AVEC 80%

    DE PASSANT 42
    FIGURE IV- 13 : COURBE D'EVOLUTION DU RENDEMENT DE LIXIVIATION AVEC 80% DE PASSANT 43 FIGURE IV- 14 : COURBE DE LA VARIATION DE LA VITESSE DE MISE EN SOLUTION DU CUIVRE AVEC

    80% DE PASSANT 43

    FIGURE IV- 15 : COURBES CINETIQUES DE LIXIVIATION DES QUATRE ESSAIS 45

    FIGURE IV- 16 : COURBE D'EVOLUTION DES RENDEMENTS DE LIXIVIATION DES 4 ESSAIS 46

    FIGURE IV- 17 : COURBES DES VARIATIONS DES VITESSES D'EXTRACTION 46

    Page | VI

    LISTE DE TABLEAUX

    TABLEAU I- 1: COORDONNEES GEOGRAPHIQUE DU GISEMENT DE KIBOLWE 4

    TABLEAU IV- 1 : RESULTATS DE L'ANALYSE CHIMIQUE 28

    TABLEAU IV- 2: RESULTATS DE L'ANALYSE GRANULOMETRIQUE 30

    TABLEAU IV- 3 : RESULTATS DE L'ETUDE DE BROYABILITE DE L'ECHANTILLON 31

    TABLEAU IV- 4 : RESULTATS DE LIXIVIATION AVEC 65% DE PASSANT 34

    TABLEAU IV- 5 : VARIATION DE LA VITESSE D'EXTRACTION 34

    TABLEAU IV- 6: RESULTATS DE LIXIVIATION AVEC 70% DE PASSANT 37

    TABLEAU IV- 7 : VARIATION DE LA VITESSE D'EXTRACTION 37

    TABLEAU IV- 8: RESULTATS DE LIXIVIATION AVEC 75% DE PASSANT 39

    TABLEAU IV- 9 : VARIATION DE LA VITESSE D'EXTRACTION 39

    TABLEAU IV- 10 : RESULTATS DE LIXIVIATION AVEC 80% DE PASSANT 42

    TABLEAU IV- 11 : VARIATION DE LA VITESSE D'EXTRACTION 42

    TABLEAU IV- 12 : VARIATION DE LA CONCENTRATION EN FONCTION DU TEMPS 44

    TABLEAU IV- 13 : RESULTATS DU RENDEMENT DE LIXIVIATION EN FONCTION DU TEMPS 44

    TABLEAU IV- 14 : VARIATION DES VITESSES DE QUATRE ESSAIS 45

    Page | VII

    EPIGRAPHE

    Que l'évolution soit poussée par le passé ou tirée par le futur, c'est avec l'homme et ses techniques que l'univers

    devient intelligent.

    Albert Jacquard

    Page | VIII

    DEDICACE

    A vous Familles BANZA et KAMALENGE pour m'avoir soutenu, pour avoir été présentes à mes côtés et pour m'avoir aidé,

    A vous tous frères, soeurs, oncles, tantes, cousins, cousines, amis et amies,

    Et à ceux qui nous ont précédé dans l'au-delà, Je dédie ce travail.

    Page | IX

    REMERCIEMENTS

    La reconnaissance et l'honnêteté font partie des grandes valeurs que doivent avoir un homme intègre, aspirant donc à cette fin il nous est donc impossible de terminer la présente étude sans pour autant présenter notre reconnaissance et nos remerciements les plus sincères aux personnes qui ont été à nos côtés durant notre parcours académique et à tous ceux qui nous ont soutenu d'une manière ou d'une autre durant celui-ci.

    Nous ne pourrons pas terminer ce travail sans pour autant exprimer notre sincère reconnaissance et nos remerciements à Dieu qui nous a permis de tenir jusqu'au bout malgré les aléas de la vie.

    Qu'il nous soit aussi permis d'exprimer au sein de ce travail nos remerciements les plus sincères au professeur émérite Augustin ILUNGA NDALA qui a accepté de diriger la réalisation de ce travail malgré ses multiples et importantes occupations. Au chef de travaux Delphin MUKALAY qui nous a encadré et orienté durant la réalisation du présent travail. Au corps professoral de l'Ecole Supérieure des Ingénieurs Industriels qui nous a encadré durant notre parcours académique.

    Nos remerciements s'adressent une fois de plus à ma famille biologique et plus particulièrement à ma chère Viviane KATUMBA mère et femme forte, à ma tante Marie KAPAPA, à mes tantes Agnès et Médiatrice KANZA, à mes Oncles : Albert TWITE, Xavier KAZEMBE, Benjamin DYANDA ; à mes frères et soeurs : Betty MANDE, Jean MONGA, Barth MALUNGA, Marie BANZA et Albert TWITE ; à mes cousins et cousines : Ben DYANDA, Olivier MATANGA, Chris NSAMBI, Christian, Marie KAPAPA, Alice, Laurène MUKUMBI, Nathalie, Jojo, Junior KANZA, Patrick KANZA ; à Préfina, Brieuc, Candide, Soan, à Tantine Cendra et à papa Joseph MATANGA.

    Nos remerciements s'adressent également à toutes les personnes qui me sont chères et à tous mes amis : Hauvette PEZU, Mardochée HAMICI, Benjamin MWENDA, Lucien KALULUA, Robert KIBOKO, Tharsis KABUNJI, Justin MALANGO, Blandy MWENZE, Blaise MBUYU, Orline KYUMA, Thassi KIKUNI, Jonathan PAYISAYO, Marc KASAMBAY, Karol Xavier IMWA, Dany MAZANGA, Toussaint, Sael, Gift, Esther, Tendresse, Tatiana, Christian, Gladys , Benita, Merveille, Prisca, Patrick, Lorack, Osé, Kadingi, MWALABA ainsi qu'à tous ceux qui de loin ou de près ont apportés d'une manière ou d'une autre une touche à ce travail.

    Nos remerciements s'adressent aussi aux salésiens de DON BOSCO et particulièrement ceux qui nous ont encadrés au sein de la communauté DON MARIO ZANIN, Père Didace KATELE, Père Pamphile, Père Jacques S, Frère Thaddée B, Père Antoine W, Père Dieudonné M, Père Jean-Luc V, Père Pierre M, Abbé Evariste, merci au Home ZANIN qui nous a donné un toit, un couvert, un abri durant notre parcourt académique et à tous ses hôtes pour leurs soutient.

    Page | 1

    INTRODUCTION GENERALE

    Les ressources minérales sont omniprésentes dans notre quotidien, aussi bien dans la construction, la production d'énergie ou encore les produits technologiques. Leur importance dans notre vie n'est plus à démontrer dans notre monde en pleine évolution technologique. La demande en métal devient de plus en plus croissante et malheureusement les métaux ne sont plus trouvés à leur état natif comme il y a des siècles.

    Actuellement les métaux se retrouvent associés les uns aux autres à des faibles teneures, ce qui rend leurs utilisations et leurs valorisations impossibles dans ces états. Pour leurs valorisations on a recours à certains procédés plus efficaces, respectueux de l'environnement et économiquement rentables, dans un contexte où le marché des métaux fluctue fortement. Ces procédés reposent sur deux technologies : la pyrométallurgie et l'hydrométallurgie mettant en jeux différentes techniques. L'hydrométallurgie est l'une des meilleures perceptives pour arriver à cette fin car elle est moins énergivore et permet de traiter des minerais complexes en réduisant au maximum les pertes. Elle fait intervenir différents techniques entre et autre la lixiviation qui fait objet de notre étude et plus particulièrement pour la valorisation du cuivre.

    Plusieurs techniques peuvent se prêter au traitement des minerais pauvres en cuivre. La lixiviation est un processus simple d'extraction par dissolution basé sur le fait que tous les minerais ont des coefficients de dissolution différents et peuvent donc se retrouver séparer par la circulation d'un solvant et est facilement réalisable pour des minerais oxydés. Et elle dépend des différents facteurs et paramètres pour sa bonne réalisation qui peuvent être évalués ensemble ou séparément.

    Le minerai faisant l'objet de notre travail provenait du gisement de Kibolwe exploité par la Société d'exploitation minière du Haut-Katanga (SEMHKAT), minerai cupro-cobaltifère dont la teneur en cuivre est largement supérieure à celle des autres métaux présents soit 9,50%. Notre objectif sera d'étudier l'influence de la granulométrie (taille des particules) sur la cinétique de lixiviation du cuivre en milieu acide, afin de déterminer la granulométrie qui donne une meilleure cinétique et par conséquent son rendement de lixiviation. Pour ce faire nous proposons de réaliser quatre essais avec 4 granulométries différentes et gardant les autres paramètres (tels que : le temps de séjours, la densité de la pulpe, ...) constants.

    C'est dans cette optique que notre travail intitulé : « Influence de la granulométrie sur la cinétique de lixiviation du minerai oxydé du gisement de Kibolwe. » a été initié.

    Page | 2

    Outre l'introduction et la conclusion, ce travail comprend quatre chapitres qui sont :

    ? le premier présente une généralité sur le gisement de Kibolwe et sur la SEMHKAT qui

    l'exploite ;

    ? le second présente une généralité sur la lixiviation ;

    ? le troisième décrit les matériels et les méthodes à utiliser, et

    ? le quatrième est focalisé sur la présentation et l'analyse des résultats obtenus.

    Partie I : Partie bibliographique

    Page | 3

    CHAPITRE I : GENERALITE SUR LE GISEMENT DE
    KIBOLWE ET SUR LA SEMHKAT

    I-1. HISTORIQUE :

    Mwana Africa est une société panafricaine des ressources multiples. Les principales opérations et activités d'exploration de Mwana couvrent l'or, le Nickel et d'autres métaux de base, ainsi que les diamants au Zimbabwe, en RDC et en Afrique du Sud. Mwana a été la première entreprise minière détenue et gérée par des Africains à être coté sur le marché AIM de Londres. La mine d'or Freda Rebecca de Mwana au Zimbabwe a atteint son taux de production cible de 50000 onces d'or par an en 2011. En Février 2012, Mwana a annoncé une ressource minérale aurifère de 2.01 millions d'onces sur son projet Zani Kodo en République démocratique du Congo.

    La SEMHKAT a pour but l'exploitation du cuivre, du cobalt, du zinc, du Nickel... Elle a reçu le permis d'exploitation N°740 qui lui confère le droit exclusif d'effectuer, à l'intérieure du périmètre défini par l'article 1 de son accord avec Zhejiang Hailiang Company Limited (Hailiang), les travaux de prospection, de recherche et d'exploitation des éléments suivants : le Zinc, le Cobalt, le Nickel et le Cuivre.

    I-2. PRESENTATION DU PROJET KIBOLWE

    MWANA Africa a dévoilé une impulsion significative au développement de ses licences de cuivre SEMHKAT avec un accord de 40 millions de dollars avec un transformateur de cuivre chinois de classe mondiale.

    L'accord conclu avec Zhejiang Hailiang Company lumited (Hailiang) porte sur les 28 licences SEMHKAT, dans lesquelles Mwana détient 100% du capital en République Démocratique du Congo. Hailiang investira 25millions de dollars américains sur un minimum de quatre ans pour acquérir une participation avec droit de 62% dans la coentreprise d'exploration.

    La société chinoise dispose d'une option supplémentaire de six mois sur le prospect de Kibolwe, qui, si elle est exercée, Kibolwe sera transférée à sa propre société de développement. Mwana y détiendra une participation non diluable de 40% et Hailiang s'est engagé à verser 15 millions de dollars supplémentaires dans les 12 mois suivant le transfert de la licence. Pour les licences SEMHKAT, Hailiang aura le droit de transférer une licence à une société de développement à tout moment.

    Page | 4

    I-3. SIEGE SOCIALE

    Le siège social de la SEMHAT se trouve à Lubumbashi au numéro 207 de l'avenue KASHOBWE, commune de Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga.

    I-4. SITUATION GEOGRAPHIQUE DU GISEMENT DE KIBOLWE Le gisement appartient au polygone minier de la société d'exploitation minière du Haut-Katanga (SEMHKAT).

    Il s'agit d'une ancienne carrière d'exploitation artisanale, ce polygone est situé au Nord-ouest de la ville de Lubumbashi à environ 225Km de Lubumbashi et à #177; 100Km de la ville de Likasi dans le territoire de Kambove et couvre une superficie de 70Km2.

    Kibolwe est un gisement stratiforme riche en cuivre hébergé par des roches minérales, le minéral oxydé dominant de Kibolwe est la malachite avec des quantités mineures de cuprite et de ténorite, se produisant dans des calcaires argileux altérés. Les forages ont délimité des unités minéralisées à plat près de la surface jusqu'à 40m d'épaisseur, s'étendant sur une grève de 1500 m.

    Les coordonnées géographiques définissant cette zone sont les suivantes :

    Tableau I- 1: coordonnées géographique du gisement de Kibolwe

    Coordonnées géographiques

    Longitude S

    Longitude E

    11°10'15,2'

    26°11'28,3»

    Page | 5

    CHAPITRE II : GENERALITE SUR LA LIXIVIATION

    L'épuisement progressif des gisements riches et facilement accessible, ainsi que le besoin croissant en métaux et autre ressources minérales, et la nécessité d'économiser l'énergie utilisée a obligé l'industrie minérale à se diriger vers l'exploitation de gisements plus pauvres, plus complexes et d'accès plus difficile, l'industrie minérale subit de fortes pression pour réduire l'impact qu'elle a sur l'environnement.

    Face à ces réalités, l'hydrométallurgie est à ce jour un des procédés qui offre actuellement des alternatives et occupe une place importante dans l'exploitation des minerais à faible teneur en élément recherché. Elle consiste en une succession d'opération en solution aqueuse impliquant des réactions chimiques, dont la lixiviation est la principale étape dans ce type de traitement (BOUKHEMIKHEM Zahira, 2010).

    Ainsi nous rappellerons donc dans ce chapitre les principes de l'hydrométallurgie et de la lixiviation.

    II-1. PRINCIPE ET APPLICATION DE L'HYDROMETALLURGIE

    L'hydrométallurgie est un procédé de production des nombreux métaux. Elle consiste en un ensemble de transformations chimiques et de processus physiques effectués en solution aqueuse. Les transformations chimiques sont caractérisées par l'étape de la lixiviation qui est la dissolution sélective du métal recherché contenant dans le minerai et les étapes de purification de cette solution ainsi que l'élaboration du métal à partir de la solution purifiée.

    L'application de l'hydrométallurgie ne se limite pas seulement à l'extraction et la purification à partir de jus de lixiviation des minerais, de métaux tels que le cuivre, le cobalt, le zinc...

    Mais elle s'étend aussi à d'autres domaines comme :

    ? le nucléaire ;

    ? la pétrochimie ;

    ? l'environnement ;

    (BOUKHEMIKHEM Zahira, 2010).

    Page | 6

    II-2. LA LIXIVIATION

    La lixiviation est un processus simple d'extraction par dissolution basé sur le fait que tous les minerais ont des coefficients de dissolution différents et peuvent donc se retrouver séparer par la circulation d'un solvant. Ce principe est mondialement utilisé pour extraire l'or (le solvant étant majoritairement le cyanure), mais d'autres métaux comme le cuivre, le cobalt, l'uranium etc. peuvent être extrait ainsi.

    II-2-1. Réactifs de lixiviation

    Les réactifs de lixiviation les plus couramment utilisés sont :

    · l'eau : Elle est utilisée pour la lixiviation des minerais solubles dans l'eau tels que les oxydes et même les sulfates (NOUIOUA, 2018).

    · les acides : Les acides sont utilisés pour l'attaque de plusieurs constituants parfois d'une manière sélective. L'acide chlorhydrique, l'acide sulfurique, l'acide nitrique sont les réactifs les plus utilisé (NOUIOUA, 2018).

    · les bases : Les bases telles que l'hydroxyde de sodium (NaOH) et l'hydroxyde d'ammonium (NH4OH) sont utilisées respectivement pour la lixiviation des bauxites ainsi que celle des minerais de cuivre et de nickel (NOUIOUA, 2018).

    · les sels solubles : Le sulfates ferreux, les chlorures, les carbonates et cyanures de sodium permettent la lixiviation de certains minerais sulfurés tels que le CuS (NOUIOUA, 2018).

    · les bactéries : Les microorganismes tels que ; les thiobacillus pour les sulfures des métaux, les minerais complexes ainsi que pour les roches à faible teneur en minerai (< 0.4%). On effectue donc une biolixiviation (NOUIOUA, 2018).

    · les gaz dissouts : Le Dioxyde de soufre, Dichlore, Oxygène sont utilisés par exemple pour la lixiviation du Zinc (NOUIOUA, 2018).

    Page | 7

    II-3. TYPE DE LIXIVIATION

    Les types de lixiviation sont classés suivant les agents lixiviant utilisés on distingue : II-3-1. Lixiviation chimique :

    A. Lixiviation acide :

    Cette lixiviation est utilisée pour les minerais à gangue acide, le milieu solvant est

    constitué de l'acide.

    On distingue dans cette catégorie la lixiviation acide oxydante et acide réductrice.

    ? Lixiviation acide oxydante :

    Il y a lixiviation oxydante lorsqu'il y a montée d'état d'oxydation de l'élément dans la solution que dans le solide. Ce type de lixiviation s'applique aux minerais mixtes (oxyde et sulfures). L'acide sulfurique est le solvant le plus utilisé. Les conditions oxydantes peuvent être réalisées par l'air (oxygène) ou par les ions ferriques présents (provenant des minerais ou ajoutés intentionnellement).

    ? Lixiviation acide réductrice :

    Dans ces types de lixiviation, la solution lixiviante est rendue réductrice par un agent réducteur tels que le SO2, le fer ferreux, le NO2, le metabisulfite de sodium. La réduction permet la dissolution des oxydes tels que MnO2 et CO2O3 qui ne sont pas solubles dans l'acide sulfurique dilue (Schlesinger et al, 2011).

    B. Lixiviation ammoniacale :

    La lixiviation ammoniacale est utilisée pour les minerais à gangue dolomitique (CaO, MgO) qui se prêtent mal à une attaque acide. Pour les minerais sulfurés, la lixiviation ammoniacale se fait en présence d'oxygène comme agent lixiviation.

    C. Lixiviation par cyanuration :

    Ce type de lixiviation est appliqué essentiellement au traitement des métaux précieux. On utilise une solution diluée de NaCN, KCN, Ca(CN)2 en milieu basique pour éviter l'hydrolyse du cyanure (The Chemistry of Gold Extraction,2009).

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    D. Lixiviation par les chlorures :

    Cette lixiviation est utilisée pour les minerais sulfurés mais l'utilisation de l'acide chlorhydrique est exclue compte tenu de son prix qui est élevé, cependant on emploie une solution acide de FeCl3.

    E. Lixiviation par la soude caustique :

    Cette lixiviation est pour dissoudre les oxydes tels que la bauxite.

    II-3-2. Lixiviation bactérienne :

    Elle est utilisée pour la mise en solution des mineras sulfurés, pauvres et complexes. Les microorganismes comme les thiobacilles et les ferrobacilles possèdent des propriétés catalytiques permettant d'augmenter la cinétique de lixiviation.

    A. La biolixiviation :

    La biolixiviation (appelée aussi lixiviation biologique ou lixiviation bactérienne) est une technique d'extraction de métaux à grands intérêts économiques d'une roche, mettant en jeu des micro-organismes capables de convertir ces métaux de la forme solide à la forme soluble, qui pourront ensuite être extraits.

    Cette technique est naturelle, économique et important sur le plan environnemental. Elle s'effectue à des températures et pressions faibles avec une vitesse de réaction lente, mais leur inconvénient est l'obtention des solutions diluées.

    On a trois catégories des bactéries suivant qu'elles procèdent à température faible, moyenne où exagérée sont :

    ? les bactéries mésophiles largement connus par leur activité métabolique à température faible et moyenne (30°C à 35°C) sont Acidithiobacillus ferrooxidans, Acidithiobacillus thiooxidans, Leptospirillum ferrooxydans (thermotolerant up to 50°C) et Thiobacillus caldus ;

    ? les bactéries thermophiles moyenne (biolixiviation de 50°C à 55°C) : Thiobacillus caldus, Sulfobacillus (tolérant jusqu'à 63°C), Sulfobacillus thermosulfidooxydans, Sulfobacillus acidophilus et Acidimicrobium ;

    ? les bactéries thermophiles exagérées (60°C à 85°C) : Sulfolobus (sulfolobus metallicus, sulfolobus acidocaldarius), Acidianus brierleyi (DJENETTE EL BAR / Ep. BOUCHERITTE, 2016).

    Aucune mine en RDC n'a eu recours à cette méthode et sa mise en oeuvre future n'est pas certaine.

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    B. La biosorption

    La biosorption est un terme utilisé pour décrire tous les processus reliés à la récupération des métaux en présence des absorbant, qui sont des cellules vivantes ou morte. La biosorption se fait avec des bactéries active ; lorsque les interactions métaux-bactéries ses font avec des cellules vivantes (précipitations, oxydation-réduction, ...), passives ; lorsque les métaux sont transformés suite à des réactions physico-chimiques (complexation par des substances produites par les cellules, absorption du métal sur la paroi cellulaire) (NOUIOUA Asma, 2018).

    II-3-4. Technologie de la lixiviation

    Une fois que l'agent de lixiviation a été déterminé, la prochaine étape est le choix du type d'appareil et de la méthode qui seront utilisés pour effectuer la lixiviation.

    En fonction des critères de choix cités précédemment, la lixiviation peut être réalisée selon cinq méthodes différentes :

    II-4-1. Lixiviation in-situ:

    Cette technique (« in situ leaching » en anglais) permet d'exploiter des gisements à basse teneur minérale, stratiformes, encaissés dans des horizons gréseux perméables et encadrés par des horizons très peu ou pas perméables (ex. grès rouges à cuivre ou « red-bed»). A l'aide d'une série de puits injecteurs et producteurs, une circulation de solution lixiviante (souvent de l'acide sulfurique ou du carbonate de soude) est établie, permettant l'attaque du Minerai (Figure II-1). La solution est, par la suite, récupérée pour la phase de traitement. Le principal avantage de cette technique est de pouvoir récupérer des métaux ou minerais de valeur sans avoir recours aux techniques minières traditionnelles impliquant : explosions, découverture coûteuse ou infrastructures souterraines. Cette technique a donc une faible emprise en surface et ne crée aucune verse à stérile. Toutefois elle présente un risque de contamination des eaux souterraines (Exploitation minière et traitement des minerais, février 2017).

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    Figure II- 1 : Technique d'exploitation par lixiviation in situ.

    II-4-2. Lixiviation en tas ou lixiviation statique :

    Lixiviation en tas (Figure II-2). Préalablement à la lixiviation en tas, le minerai tout venant ou le minerai concassé est chargé sur des dépôts (ou tas ou pile) de 10 à 20 m de hauteur qui sont empilés sur une couche imperméable. Une solution lixiviante est pulvérisée sur le tas, se lixivie à travers la pile puis dissout le métal rechercher. La solution est ensuite dirigée dans un bassin. La solution lixiviante, qui est dite être « sursaturée » en métal recherché, est ensuite pompée vers des colonnes à résine où le métal est récupéré. Une lixiviation en tas rentable offre un certain nombre d'avantages, y compris :

    ? coûts de broyage réduits puisque le minerai est uniquement concassé non meulé ;

    ? la solution lixiviante recyclée à travers le tas, réduisant la quantité de l'agent lixiviant utilisée dans l'exploitation ;

    ? processus particulièrement adapté aux minerais à plus faible teneur et à ceux ayant une teneur élevée en argile ;

    (Exploitation minière et traitement des minerais ; février 2017).

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    Figure II- 2 : Lixiviation en tas, mine de nickel en Finlande ( www.wromp-int.com).

    II-4-3. Lixiviation par percolation :

    Cette méthode s'applique à des minerais plus riches (de l'ordre du pour-cent dans le cas du cuivre). Le minerai concassé est introduit dans des réservoirs dont la partie inferieur soulevant le lit de minerai joue le rôle de filtre. L'agent de lixiviation est ajouté continuellement sur la surface minérale, pouvant percoler à travers le lit lixiviant le minéral recherché.

    La lixiviation par percolation permet une très bonne utilisation du réactif et fournit une solution clarifiée qui peut être directement recyclée afin qu'elle s'enrichisse. Elle est utilisée pour traiter des minerais d'or, de cuivre et d'uranium.

    La durée d'un cycle de percolation, en général, varie de quelques jours à deux semaines, et donc nettement plus réduite que celle de la lixiviation en tas (BOUKHEMIKHEM Zahira, 2010).

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    II-4-4. Lixiviation en réacteur agité :

    Etant la méthode la plus employée dans le traitement des minerais riches ou déchets. Elle peut être réalisée en continu ou en discontinu, un contre-courant à plusieurs étages peut être mis en place. Son principe est basé sur la mise en suspension d'un solide sous forme pulvérulente, dans une solution de lixiviation. La densité de la pulpe ainsi produite est fonction du solide traité, du type de solution employée et de l'agitation.

    L'agitation servant principalement à éviter la sédimentation des particules et permet d'accélérer la lixiviation et de diminuer le temps de séjour (étant donné que les réactions de lixiviation sont des réactions hétérogènes, l'agitation joue un rôle important dans les phénomènes de transfert de matières) et à bien disperser les bulles de gaz (si des produits gazeux sont utilisés).

    II-4-5. Lixiviation sous pression (en autoclave) :

    La technologie des autoclaves, qui fonctionne un peu comme un gros autocuiseur, est utilisé pour libérer les métaux du minerai lorsqu'il est difficile de les extraire par d'autres moyens. Dans le cas des minerais réfractaire, par exemple, que l'on retrouve dans l'industrie de l'or, du métal peut être présent sous diverses formes, intégré dans d'autres matériaux ou associé à d'autres matériaux, ce qui rendra l'extraction plus complexe. En travaillant dans un environnement sous plus haute pression et avec des températures plus élevées, il est alors possible d'obtenir les conditions permettant la lixiviation des métaux recherchés en une solution en dehors de la matrice du minerai ( www.snclavali.com/fr-fr/beyond-engineering/under-pressure-and-feeling-the-heat).

    II-5. CHIMIE DE LA LIXIVIATION

    La lixiviation a pour but de transférer un élément chimique de la phase solide (minerai) à la phase aqueuse (solution d'attaque) : elle fait donc intervenir, d'une part, des phénomènes physiques de transfert, et d'autre part, des phénomènes chimiques de transformation des espèces (BOUKHEMIKHEM Zahira, 2010).

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    II-5-1. Paramètres physiques :

    Il est nécessaire de réaliser une bonne mise en contact des phases solide et liquide. La nature du solide (type de liens moléculaires, granulométrie, porosité) a une influence directe sur la surface d'échange et joue un rôle essentiel dans la cinétique de la mise en solution. Le degré de fractionnement du minerai est donc un paramètre très important qui dépend de la méthode de lixiviation utilisée. Le transfert de l'espèce solubilisée de l'interface Solide-Liquide au sien de la solution constitue une autre étape importante de la cinétique. Afin d'accélérer ce phénomène, on réalise une agitation de la solution (mécanique ou par bullage d'un gaz comprimé). L'élévation de la température accélère également le phénomène de transfert (BOUKHEMIKHEM Zahira, 2010).

    II-5-2. Réactions de Lixiviation :

    Les procédés hydrométallurgiques font appel à la libération du métal recherché par destruction de la matrice chimique le contenant, c'est-à-dire mettent en jeu des réactions chimiques entre les particules et les réactifs utilisées en phase liquide. Les réactions de lixiviation sont classées selon les catégories ci-après

    ? réaction de solubilisation physique;

    ? lixiviation par réaction chimique simple.

    II-5-2-1. Réaction de solubilisation physique :

    Le caractère dipolaire des molécules d'eau permet à celles-ci d'exercer une attraction sur l'anion et le cation de l'espèce ionique à dissoudre, formant des hydrates. Si la force d'hydratation est supérieure à la force qui retient l'anion et le cation ensemble, ceux-ci passeront dans la solution. Ce type de solubilisation est utilisé dans le cas de certains sels formés lors des opérations pyrométallurgiques préliminaires à l'étape de lixiviation, comme le grillage sulfurant ou chlorurant

    NaCl(s) + (n+m) H2O Na(H2O)n++ Cl(H2O)m- (II-1)

    CuSO4 + (n + m)H2O Cu (H2O)n+ + SO4(H2O)m2- (II-2)

    (BOUKHEMIKHEM Zahira, 2010).

    II-5-2-2.Lixiviation par réaction chimique simple :

    La lixiviation d'une espèce solide peut être accomplie par l'action directe d'un acide, d'une base ou des ions d'un autre sel. Cette action peut prendre la forme d'une neutralisation,

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    d'un simple remplacement d'ions ou d'une complexation. Cas de la lixiviation acide directe, l'objectif est de fournir des ions ??+ (protons). Ce qui mène à l'utilisation d'acide forts (HCl, H2SO4 ou HNO3). Un cas typique est la lixiviation des oxydes de cuivre par l'acide sulfurique dilué :

    CuO(s) + 2H+ (aq) + SO2-4(aq)2 Cu2+ (aq) + SO2-4 + H2O (II-3)

    (BOUKHEMIKHEM Zahira, 2010).

    II-6. APPROCHE THERMODYNAMIQUE ET CINETIQUE DE LA
    LIXIVIATION

    II-6-1. Généralités

    Comme mentionnée précédemment la lixiviation un processus simple d'extraction par dissolution basé sur le fait que chaque minerais a un coefficient de dissolution différents et peut donc se retrouver séparer de sa la gangue par la circulation d'un solvant, et les réactions chimiques mises en oeuvre sont du type acido-basique et redox.

    La thermodynamique chimique est une branche de la chimie physique qui prévoit sous certaines conditions bien définies :

    ? la stabilité ou l'instabilité d'un composé chimique ;

    ? la possibilité ou l'impossibilité d'une réaction chimique de se dérouler ;

    ? le sens dans lequel se déroule la réaction ainsi que le point d'équilibre que peut atteindre le système réactionnel (Jacques ILUNGA, 2017)..

    II-6-2. Diagrammes de POURBAIX

    Aussi appelés sous le nom du diagramme potentiel-pH (ou E-pH), furent initialement développés par Marcel Pourbaix en 1938. Ils indiquent sur un plan E-pH les domaines d'existence ou de prédominance des différentes formes (ions, complexe, précipité, métal) d'un élément. Ils sont essentiellement basés sur l'équation de Nernst. Ils peuvent faire apparaitre le domaine de stabilité de l'eau (Wikipédia).

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    II-6-2-1. Structure des diagrammes de POURBAIX

    Le diagramme E-pH d'un élément métallique fait en général apparaitre trois domaines :

    ? la zone d'immunité : zone de stabilité thermodynamique du métal ;

    ? la zone de corrosion : zone où il y a attaque du métal avec formation d'ions (libres ou complexe)

    ? la zone de passivation : zone où la surface du métal en solution est recourt par une couche d'oxydes ou d'hydroxydes.

    II-6-2-2. Diagramme de POURBAIX de l'eau

    L'hydrogène dans la molécule d'eau intervient comme réducteur dans le couple H+aq/H2 de la demi-réaction suivante :

    2H2O + 2è H2(g)? + 2OH- (II.4)

    Ou

    2H+ + 2è H2(g)? (II.5)

    L'oxygène intervient comme oxydant dans le couple O2/H2O, de demi-réaction ci-

    après :

    2H2O ? O2(g) + 4H+ + 4è (II.6)

    Les deux demi-réactions peuvent être effectuées dans une cuve électrolytique connectée à une source d'énergie à courant continue qui entretien une différence de potentiel suffisante entre deux électrodes. Si le potentiel électrique de l'anode est suffisamment positif, l'anode fournira les électrons nécessaires selon la réaction d'oxydation (II.6). Si par contre le potentiel électrique de la cathode est suffisamment négatif, la cathode sera le siège de la réaction de réduction (II.4 ou II.5). On aura d'un côté (la cathode) un dégagement d'hydrogène et de l'autre (Anode) un dégagement d'oxygène.

    Les potentiels correspondant à ces deux demi-réactions, lorsque nous tenons compte de ce que l'eau est très peu dissociée et lorsque nous admettons que l'activité de l'eau est égale à l'unité et que la température est de 298K, peuvent s'écrire respectivement :

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    E1=E° (H+aq/H2) + 0,06/2.log [H+]2 (II.7)

    E1=E° (H+aq/H2) +0,06.log[H+] (II.8)

    Or nous savons que pH = -log [H+], on aura donc

    E1=E°(H+aq/H2) -0,06.pH (II.9)

    Et

    E2=E°(O2/H2O) +0,06.log[H+]4 (II.10)

    E2= E°(O2/H2O) - 0,06pH (II.11)

    Par convention, le potentiel de référence E°(H+aq/H2) du couple H+/H2 est nul à toute température et le potentiel standard E°(O2/H2O) du couple O2/H2O vaut 1.23 à pH nul ; les relations (II.9) et (II.11) deviennent après calcul :

    E1= -0,06.???? (II.12)

    E2= 1.3 - 0,06. pH (II.13)

    Sur la Figure II.3 ci-dessous sont représentés les graphes des potentiels E1 et E2 qui sont des fonctions linéaires avec le pH comme variable indépendant.

    Les droites obtenues divisent le diagramme en plusieurs domaines dits d'existence des espèces réactionnelles (Jacques ILUNGA, 2017).

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    Figure II- 3: Zone de stabilité thermodynamique de l'eau vis-à-vis des oxydants et des réducteurs.

    La Droite (b) correspond à la demi-équation (II-5) sépare le plan (E-pH) en deux régions. Au-dessus, l'eau est thermodynamiquement stable vis-à-vis des réducteurs, au-dessous, elle est instable vis-à-vis d'eux ; de l'hydrogène se forme.

    La droite (b) correspond à la demi-équation d'oxydation (II.6) sépare également le plan (E-pH) en deux régions ; au-dessous, l'eau est thermodynamiquement stable vis-à-vis des oxydants. Au-dessus, elle est instable vis-à-vis d'eux : de l'oxygène se forme.

    Lors de l'étude du comportement d'un élément métallique vis-à-vis de l'eau, les choses ont tendance à se compliquer davantage du fait que le dit élément peut s'oxyder en ions, mais aussi précipiter sous forme d'hydroxyde en milieu suffisamment basique selon l'équation :

    Me + 2OH- Me(OH) + 2è (II.14)

    En exploitant tous ces comportements, on peut construire le diagramme de POURBAIX de tout système réactionnel pour lequel on connaitrait les différentes espèces participantes et leurs potentiels standards (Jacques ILUNGA, 2017).

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    II-6-2-3. Diagramme de POURBAIX du système Cu-H2O

    Dans le diagramme du système cuivre -eau à 25°C, comme illustre à la figure II-4 nous remarquons que le cuivre sous forme Cu2+ est stable à des pH acides et en milieu oxydant d'une façon générale, il faudrait des conditions acides et oxydantes pour rompre l'équilibre afin d'obtenir les ions cuivriques, les conditions acides sont suffisantes pour se retrouver dans le domaine de stabilité de Cu2+ (Lauth SANGUYA, 2020).

    Figure II- 4: Diagramme E-pH du système Cu-H2O

    II-7. APPROCHE CINETIQUE DE LA LIXIVIATION

    La cinétique a pour objectifs principaux la mesure des vitesses de réactions et la recherche des facteurs dont elles dépendent ou qui déterminent leur évolution dans le temps. Elle permet d'évaluer la durée de transformation qu'on veut effectuer dans des conditions physico-chimiques déterminées ou de définir, pour une transformation donnée, les meilleures conditions opératoires des points de vue technique et économique (ROGER RUMBU, 2018).

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    II-7-1. Facteurs influençant la cinétique de lixiviation

    Étant donné le caractère hétérogène des réactions de lixiviation (plus d'une phase), la vitesse de réaction peut être influencée par les facteurs suivants :

    s Dimension des particules

    Les particules fines permettent une meilleure lixiviation. Alors que les trop fines particules posent cependant des problèmes lors des procédés subséquents de séparation Solide-Liquide (BOUKHEMIKHEM Zahira, 2010).

    s Concentration des réactifs

    La vitesse de la réaction est favorisée par l'augmentation de la concentration des agents de lixiviation, quoi qu'une perte de sélectivité puisse aussi en résulter (BOUKHEMIKHEM Zahira, 2010).

    s Agitation

    Étant donné que les réactifs doivent se rendre à la surface solide pour l'attaquer, les phénomènes de transfert de matière sont très importants. Les coefficients de transfert de matière sont fonction du nombre de Reynolds, donc du degré de turbulence de la suspension, d'où le besoin d'avoir un bon niveau d'agitation (BOUKHEMIKHEM Zahira, 2010).

    s Densité de la pulpe

    En général, la vitesse de lixiviation augmente lorsqu'il s'agit de pulpes diluées. Cependant une telle opération est plus dispendieuse et elle implique des coûts supplémentaires lors de la purification de la solution et la récupération du métal (BOUKHEMIKHEM Zahira, 2010).

    s Température

    Comme toute réaction chimique, les réactions de lixiviation sont accélérées par la température (effet sur la constante cinétique, équation d'Arrhenius). Cependant, lorsqu'il ya des gaz impliqués dans la réaction, leur plus grande volatilité oblige à établir un compromis (BOUKHEMIKHEM Zahira, 2010).

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    II-8. LE RENDEMENT DE LIXIVIATION

    Le rendement de lixiviation est déterminé par la teneur des solutions de lixiviations et la teneur résiduelle après traitement :

    Mlixivié

    R(%) = X 100 (II-15)

    Mlixivié+Mrésiduel

    La récupération varie avec le temps car au fur et à mesure que celle-ci avance, moins de matière lixiviable reste dans le réacteur.

    Il est donc important de connaitre l'évolution de la récupération avec le temps afin de pouvoir décider du meilleur moment pour arrêter le processus (BOUKHEMIKHEM Zahira, 2010).

    II-9. OPERATIONS SUBSEQUENTES A LA LIXIVIATION

    Les solutions de lixiviation contiennent des proportions de solide variables selon le type d'opération effectuée : faible dans les jus de lixiviation en tas, importante dans ceux issus de la lixiviation en réacteurs agités.

    Les étapes de séparation Solide-Liquide constituent une partie essentielle des usines de lixiviation car elles permettent de séparer la solution riche des résidus solide sans valeur.

    II-9-1. Séparation Solide-Liquide

    L'efficacité des procédés subséquents de purification (extraction par solvant, échange ionique, etc.) nécessite des solutions exemptes de solide en suspension et dépend fortement de la présence de l'espèce recherchée dans la solution d'alimentation. Si le résidu contienne un minimum de solution de lixiviation, cela signifierait une perte de métal et une pollution de résidu.

    L'obtention de solutions claires requiert des séparations Solide-Liquide assez complexes et dispendieuses. Le degré de finesse des particules utilisées dans certaines opérations de lixiviation ne facilite pas la tâche de séparation Solide-Liquide en raison de la faible vitesse de sédimentation de ces particules (BOUKHEMIKHEM Zahira, 2010).

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    Les techniques de séparation Solide-Liquide principalement mise en oeuvre sont :

    ? La décantation :

    La décantation est très employée en industrie, elle permet un fonctionnement en continu des installations. Elle consiste en un déplacement dans un milieu fluide de particules solides sous l'action du champ de pesanteur. Les particules solides coulent au fond des décanteurs sous forme de boues. Cette technique est très répandue dans les usines d'épuration et de traitement des eaux.

    ? La filtration :

    Souvent réalisée en continu : Lors de la filtration, on fait passer la pulpe ou le liquide turbide à travers une membrane poreuse ou un lit de particules (milieu filtrant) qui retient les particules solides, laissant par contre passer le liquide (filtrat).

    ? La centrifugation :

    Très rarement mise en oeuvre à l'échelle industrielle, La centrifugation est largement mise en oeuvre à l'échelle de laboratoire, son utilisation dans l'industrie est rare du fait du coût d'entretien élevé et des contraintes exigées par l'appareillage. Elle consiste à appliquer aux particules en suspension un champ de forces centrifuges infiniment plus grand que le champ de pesanteur. La centrifugation permet d'améliorer la séparation dans les cas délicats (la granulométrie est faible <50ìm) (BOUKHEMIKHEM Zahira, 2010).

    Partie II : Partie expérimentale

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    CHAPITRE III : MATERIEL ET METHODES

    III.1 INTRODUCTION

    Ce chapitre présente, le matériel et les méthodes utilisés lors de nos essais de lixiviation.

    III-1. MATERIEL ET APPAREILS

    III-1-1. Matériel

    Lors de notre travail, nous avons utilisé le matériel ci-dessous :

    · Un bécher de 1000 ml ;

    · Un verre à pied de 1000 ml ;

    · Des seringues de 10 ml ;

    · Deux bassins ;

    · Une série des tamis ;

    · Des bouteilles en plastiques ;

    · Un barreau aimanté ;

    · Une fiole gaugée ;

    · Un entonnoir ;

    · Papier filtre ;

    · Une burette ;

    · Une brosse.

    III-1-2. Appareils

    Les appareils que nous avons utilisés sont les suivants :

    · Un agitateur magnétique ;

    · Un pH-mètre de marque HANNA;

    · Un broyeur à boulet ;

    · Une balance électronique ;

    · Un chronomètre ;

    · Un filtre à vide.

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    III-2. ECHANTILLONNAGE

    III-2-1. Origine de l'échantillon

    L'échantillon du minerai sur lequel nous avons effectué nos essais provient du gisement de KIBOLWE exploité par la SEMHKAT. Nous l'avons reçu sous forme d'un lot provenant de leur concasseur que nous avons homogénéisé pour la suite du travail.

    III-2-2. Caractérisation de l'échantillon

    Avant de passer aux essais de lixiviation, la caractérisation du minerai est très importante car elle permet d'établir le type de traitement qui conviendrait pour celui-ci.

    La caractérisation implique nécessairement des analyses : chimique, minéralogique, granulométrique, granulochimique...

    III-2-2-1. Caractérisation chimique

    Cette caractérisation consiste en une détermination quantitative et qualitative des éléments qui constituent l'échantillon à analyser, elle est réalisée à l'aide d'un spectromètre d'absorption atomique.

    III-2-2-2. Caractérisation minéralogique de l'échantillon

    L'analyse minéralogique est faite dans le but d'identifier les minéraux constitutifs de l'échantillon du minerai à traiter, elle est faite au microscope optique.

    III-2-2-3. Caractérisation granulométrique

    Cette analyse consiste à déterminer la répartition granulométrique de l'échantillon préalablement broyé c'est-à-dire la manière dont les particules se répartissent du point de vue de leur taille.

    III-2-2-4. Procédure expérimentale :

    Cette analyse s'est réalisée comme suit :

    ? peser 2500 g de l'échantillon ;

    ? tamiser l'échantillon à l'aide d'une série des tamis (1700, 1400, 1000, 850, 600, 300,

    250, 150 et 125, um) ;

    ? peser les refus de chaque tamis ;

    ? peser les passants de chaque tamis ;

    ? calculer le pourcentage des refus et des passants ;

    Afin d'évaluer la cinétique de lixiviation nous avons effectué des prélèvements après chaque 30 minute dès le lancement d'un essai.

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    · tracer la courbe de répartition granulométrique.

    III-2-2-5. Analyse granulochimique

    Cette analyse nous renseigne sur la teneur et la répartition des éléments constitutifs du minerai dans différentes tranches granulométriques.

    III-2-2-6.Etude de broyabilité

    Cette étude a pour but de déterminer le temps de broyage nécessaire qui correspond à tel pourcentage de passant ou de refus par rapport à un tamis de référence.

    III-2-2-7. Mode opératoire

    · peser 300 g du minerai :

    · broyer les 300 g à des temps différents ;

    · tamiser les 300 g ;

    · peser les refus et les passants des 300 g ;

    · calculer le pourcentage des refus et des passants ;

    · tracer la courbe de broyabilité et déterminer le temps de broyage nécessaire qui correspond à tel pourcentage de passant ou de refus.

    III-3. ESSAIS DE LIXIVIATION

    Le but est de déterminer l'influence qu'a la granulométrie sur cinétique de lixiviation du minerai de KIBOLWE, dans le but de déterminer la granulométrie donnant une meilleure cinétique de lixiviation et par conséquent un bon rendement de lixiviation.

    Nous n'avons varié que la granulométrie et les autres paramètres sont restés constants,

    Nous avons donc utilisé une granulométrie qui offre 65% de passant et 35% de refus, 70% de passant et 30% de refus, 75% de passant et 25% de refus, 80% de passant et 20% de refus sur un tamis de 75um.

    Et les paramètres qui ont été fixé sont : le temps de séjours à 2heures, l'acide sulfurique à 98%, la densité de la pulpe de 1200, la température (à la température ambiante).

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    III-3-1. Préparation de la pulpe

    III-3-1-1. Calcul de la pulpe pour une densité de 1200

    Pour pouvoir connaitre la proportion en solide et en volume d'eau qui constituerons notre pulpe de densité nous avons utilisés la relation suivante :

    ???? x (????-????

    (%)s= ????-????) x 100 (III-1)

    ????

    Ms= (%)??x ???? (III-2)

    100

    Ml= ???? - ???? (III-3)

    Avec :

    ds: densité de solide ;

    dp : densité de la pulpe ;

    dl : densité de l'eau ;

    Ms : masse du solide à peser en grammes ;

    Mp: masse de la pulpe grammes ;

    Ml : masse de l'eau grammes ;

    (%)s : pourcentage solide.

    III-3-2. Mode opératoire pour la lixiviation

    Pour conduire nos essais de lixiviation, nous avons appliqué le mode opératoire ci-dessous :

    · peser la masse requise du minerai ;

    · prélever la quantité d'eau requise à l'aide d'un verre à pied de 1000ml

    · placer l'eau dans un bécher de 2000ml ;

    · placer le bécher sur l'agitateur magnétique au-dessus duquel est montée la burette sur un statif et mettre un barreau aimanté dans le bécher ;

    · mettre de l'acide sulfurique à une concentration indiquée dans la burette ;

    · plonger l'électrode du pH-mètre dans l'eau ;

    · démarrer l'agitateur à la vitesse d'agitation recommandée ;

    Page | 26

    · ajouter progressivement de l'acide sulfurique contenu dans la burette tout en prenant soins de maintenir le pH de consigne (1.5) et démarrer le chronomètre ;

    · Prélever des échantillons après chaque 30 minute pour analyse afin d'évaluer la cinétique ;

    · Poursuivre durant la durée prévue ;

    · Arrêter et filtrer sous vide dans l'immédiat ;

    · Mesurer le volume du filtrat ;

    · Sécher le gâteau à l'étuve ;

    · Evaluer la cinétique de lixiviation ;

    · Calculer le rendement de lixiviation en fonction du temps pour chaque granulométrie ;

    · Représenter graphiquement la cinétique et le rendement pour chaque granulométrie.

    III-4. CALCUL DES CARACTERISTIQUES HYDROMETALLURGIQUES

    ? Calcul du rendement de

    Le rendement de solubilisation mathématiques ci-après :

    ??= ?? = ?? = ?? =

    lixiviation

    d'un métal

    ???? .????-????.????

    .

    100

    peut être calculé par une des expressions

    (III-4)

    (III-5)

    100 (III-6)

    (III-7)

     
     
     
     
     

    Où : ?? : Rendement de solubilisation d'un métal ;

    Pm : poids en gramme du minerai à lixivier ;

    Pr : Poids en gramme du résidu de lixiviation ;

    Cm : Teneur du métal dans le minerai à lixivier exprimé en [%] ;

    Cr : Teneur du métal dans le résidu de lixiviation exprimé en [%] ;

    Page | 27

    Cf : concentration en ions du métal exprimée en gramme par litre de filtrat ; Vf : Volume du filtrat.

    > La solubilisation

    La solubilisation est la quantité du métal (en kilogramme) mise en solution pour une tonne de minerai alimenté.

    Elle est exprimée par la relation (III-8).

    P1*T1 ,P2*??2)

    SSol= ( 100 ) l 100

    ??1

    Où :

    * 1000 en [Kg/ts] (III-8)

     

    Sol : est la solubilisation en [Kg/tonne de minerai]

    P1 : est le poids du matériau sec à lixivier (g) ;

    P2 : est le poids du résidu de lixiviation sec (g) ;

    T1 : est la teneur de l'élément dans le matériau à lixivier (%) ;

    T2 : est la teneur de l'élément dans le résidu de la lixiviation (%). > Calcul expérimental de la vitesse de mise en solution

    De manière expérimentale nous avons évalué la vitesse de la mise en solution en faisant le quotient de la variation des concentrations entre deux temps donnés lors des essais sur la différence de ces temps.

    ???

    ??= En [g/s??c ?? ?? ???? ???? g/?????? ?? ??] (III-9)

    ???

    Où :

    · ?? est la vitesse de mise en solution ;

    · ??? est la variation de la concentration en [g/l] ;

    · ??? est la variation du temps en [s] ou en [minutes] selon qu'on veut exprimer la vitesse en g.sec-1.l-1 ou en g.min-1 .l-1.

    Page | 28

    CHAPITRE IV : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

    IV-1. INTRODUCTION

    Dans ce chapitre, nous présenterons les résultats obtenus lors de la caractérisation du minerai, et ceux obtenus aux cours des essais de lixiviation et leur analyse.

    IV-2. CARACTERISATION DE L'ECHANTILLON

    IV-2-1. Analyse chimique de l'échantillon

    Les résultats de l'analyse chimique sont consignés dans le tableau IV-1.

    Tableau IV- 1 : résultats de l'analyse chimique

    Cu tot

    9.50%

    Cu ox

    8,95%

    Co

    0,21%

    Fe

    4,50%

    Mn

    0,50%

    Al

    1,06%

    Mg

    2,10%

    Ca

    1,11%

    Ni

    0,01%

    Pb

    0,50%

    Zn

    <0,0055%

    L'examen des résultats du tableau IV-1 montre que l'échantillon analysé est un minerai cupro-cobaltifère ayant une teneur de 94.21% de cuivre oxydé et de 5.7% sulfuré tandis que celle du cobalt est relativement faible soit 0.21%.

    Page | 29

    IV-2-2. Caractérisation minéralogique

    La caractérisation minéralogique a révélé la présence des minéraux suivants :

    a) Minéraux de valeurs

    · Malachite : [Cu2CO3(OH)2]2 ;

    · Pseudo malachite : Cu5(PO4)2(OH) 4 ;

    · Chrysocole : CuSiO32H2O ;

    · Chalcopyrite : CuFeS2 ;

    · Hétérogénéité : aCoO.bCo2O3.H2O.

    b) Minéral de la gangue :

    · Dolomie : CaCO3.MgCO3.

    L'examen des résultats ci-dessus montre que notre échantillon est un minerai cupro-cobaltifère à gangue dolomitique. Et le cuivre y est sous forme de malachite, de pseudo malachite, de chrysocole et de chalcopyrite.

    IV-2-3. Caractérisation granulométrique

    Les résultats de la caractérisation granulométrique de notre échantillon sont donnés dans le Tableau IV-2 ci-dessous. L'analyse de ces résultats montre que près de 64% des particules minérales ont une dimension supérieure à 125um.

    Page | 30

    Tableau IV- 2: Résultats de l'analyse granulométrique

     

    Poids

    Refus cumulé

    Passant cumulé

    Dimension des tamis

    um

    g

    %

    %

    %

    1700

    199,2

    8,47659574

    8,47659574

    91,5234043

    1400

    88,2

    3,75319149

    12,2297872

    87,7702128

    1000

    194,2

    8,26382979

    20,493617

    79,506383

    850

    106,6

    4,53617021

    25,0297872

    74,9702128

    600

    199,8

    8,50212766

    33,5319149

    66,4680851

    300

    393,4

    16,7404255

    50,2723404

    49,7276596

    250

    67,4

    2,86808511

    53,1404255

    46,8595745

    150

    220,9

    9,4

    62,5404255

    37,4595745

    125

    51,5

    2,19148936

    64,7319149

    35,2680851

    -125

    828,8

    35,2680851

    100

    0

    total

    2350

    100

     
     
     

    Page | 31

    100

    90

    80

    70

    60

    50

    40

    30

    20

    repartition des passants cumulés (%)

    10

    0

    0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800

    Ouverture des tamis (um)

    Figure IV- 1 : Courbe de la répartition granulométrique IV-2-4. Résultats d'étude de broyabilité

    L'étude de broyabilité s'avère indispensable pour pourvoir trouver les temps des broyages nécessaires pour avoir les différentes granulométries nécessaires pour la suite de notre travail.

    Nous avons réalisé trois broyages aux temps de 5,10 et 15 minutes et en faisant un tamisage sur un tamis de 75um. Les résultats obtenus sont donnés dans le tableau IV-3 et l'illustration graphique sur la figure IV-2.

    Tableau IV- 3 : Résultats de l'étude de broyabilité de l'échantillon

    Masse
    alimentée
    (g)

    temps (min)

    masse refus

    % Refus Cumulé

    % Passants Cumulé

    300

    0

    140

    46,66

    53,33

    300

    5

    90

    30

    70

    300

    10

    65

    21,66

    78,33

    300

    15

    35

    11,66

    88,33

     

    Page | 32

    % Passants Cumulé Refus cumulé(%) Poly. (% Passants Cumulé )

    100

    y = -0,06

    90

    80

    70

    60

    50

    40

    30

    20

    10

    0

    pourcentage passant (refus)

    67x2 + 3,2667x + 53,833

    R2 = 0,9924

    0 2 4 6 8 10 12 14 16

    temps (min)

    Figure IV- 2 : Courbe de l'évolution de passants et refus.

    L'examen des résultats de la figure IV-2 nous montre que pour avoir une granulométrie offrant sur un tamis de 75um :

    ? 65% de passant et 35% de refus il faut broyer le minerai durant environ 4 minutes ;

    ? 70% de passant et 30% de refus il faut broyer le minerai durant environ 6minutes ;

    ? 75% de passant et 25% de refus il faut broyer le minerai durant 8 minutes ;

    ? 80% de passant et 20% de refus il faut broyer le minerai durant 10 minutes.

    Page | 33

    IV-3. RESULTATS DES ESSAIS DE LIXIVIATION

    Les essais de lixiviation sont présentés dans cette partie, ils ont pour objectif de connaitre l'influence de la granulométrie sur la cinétique de lixiviation et par conséquent de connaitre la granulométrie qui donne un meilleur rendement de lixiviation.

    Quatre granulométries ont été étudiées lors de ces essais afin de déterminer l'interaction entre la cinétique et la granulométrie du minerai provenant du gisement de Kibolwe. L'acide sulfurique à 98% de pureté, Le pH, le temps de séjour, la vitesse de rotation ainsi que le pourcentage des solides ont été maintenus constants mais nous avons effectué des prélèvements à après chaque 30 minute durant l'opération.

    Les résultats des analyses des gâteaux sont représentés dans le tableau de l'annexe1.

    IV-3-1. Essais de lixiviation

    Quatre essais ont été effectués pour étudier l'influence de la granulométrie sur la cinétique de lixiviation. Les résultats de ces essais sont consignés dans les tableaux et illustrés aux figures ci-dessous, en premier des résultats individuels par granulométrie et en second lieu des résultats globaux.

    IV-3-2. Essai de lixiviation avec 65 % de passant Conditions opératoires :

    · temps : 2heures ;

    · pH : 1,5 ;

    · vitesse d'agitation : 700 tr/min ;

    · masse alimentée : 317,66 grammes ;

    · volume d'eau : 882 ml ;

    · volume d'acide : 21,1 ml ;

    · teneur du cuivre dans cette granulométrie : 8.57%.

    IV-3-2-1. Résultats de l'essai de lixiviation avec une granulométrie offrant 65% de passant Les tableaux IV-5 et IV-6 et les figures IV-3 ; IV-4 et IV-5 présentent les résultats de l'essai réalisé avec 65% de passant sur tamis de 75um.

    Figure IV- 3 . Courbe d'évolution exprimant la cinétique de lixiviation du cuivre avec 65% de passant

    Page | 34

    Tableau IV- 4 . Résultats de lixiviation avec 65% de passant

    Temps (min)

    30

    60

    90

    120

    Rendement de lixiviation

    74,75

    75,39

    77,69

    87,48

    Cuivre mis en solution (g/L)

    17,91

    20,35

    20,41

    20,81

    Solubilisation

     
     
     

    75.27

     

    Tableau IV- 5 . Variation de la vitesse d'extraction

    Variation du temps en min

    De 0 à 30

    De 30 à 60

    De 60 à 90

    De 90 à 120

    Vitesse d'extraction en g.l-1.min-1

    0,597

    0,081

    0,002

    0,013

     

    Concentration du Cu en g L-1

    25

    20

    15

    10

    5

    0

    0

    17,91

    20,34

    20,40

    20,80

    0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130

    Temps en minutes

    Figure IV- 5 : Courbe de la variation de la vitesse de mise en solution du cuivre

    Page | 35

    90

    88

    Rendement de lixiviation en %

    86

    84

    82

    80

    78

    76

    74

    74,75

    75,39

    77,69

    87,48

    0 20 40 60 80 100 120 140

    Temps (min)

    Figure IV- 4 : Courbe d'évolution du rendement de lixiviation avec 65% de passant

    0,7

    0,6

    Vitesse d'extraction en g L-1 min-1

    0,5

    0,4

    0,3

    0,2

    0,1

    0

    0

    -0,1

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    0,597

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    0,081

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    0,002

     

    0,013

     

    0 20

     

    40

    60

    80

     

    100

    120

    14

     

    Temps en min

    Page | 36

    L'analyse des résultats des tableau IV-5 ; IV-6et des Figures IV-3, IV-4 et IV-5 nous montre que la cinétique de mise en solution varie avec le temps, elle est relativement grande dans les 30 premières minutes et diminuent au fur et à mesure que l'opération continue ; soit avec une mise en solution de 17.9 g/L de cuivre durant les 30 premières minutes, tandis qu'à 60 minutes la concentration du cuivre dans la solution est de 20.34 g/L sois 2.44 g/L de cuivre seulement sont passées en solution durant la deuxième demi-heure de l'opération, durant la troisième demi-heure seulement 0.06 g/L de cuivre sont passés en solution et la quatrième demi-heure seul 0.40 g/L sont passés en solution ce qui nous a permis d'atteindre un total de 20.80 g/l à deux heures de lixiviation. Ce qui nous permet d'affirmer qu'avec une granulométrie offrant 65% de passant de notre minerai sur un tamis de 75um la cinétique de lixiviation est relativement grande durant les 30 premières minutes et elle diminue avec le temps et tend à devenir statique. Cette décroissance peut s'expliquer par la diminution du cuivre soluble dans notre réacteur. Le rendement de mise en solution quant à lui augmente avec le temps, il part de 74.75% à 30 minutes et augmente jusqu'à atteindre 87.48% à 2heures de notre opération. Tout comme la cinétique la vitesse diminue avec le temps elle part de 0.597 g.L-1.min-1 durant les 30 premières minutes à 0.013 g.L-1.min-1 durant la quatrième demi-heure elle est aussi fonction de la quantité du cuivre mis en solution et du temps.

    IV-3-3. Essai de lixiviation avec 70 % de passant Conditions opératoires :

    · Temps : 2heures ;

    · pH : 1,5 ;

    · vitesse d'agitation : 700 tr/min ;

    · masse alimentée : 317,66 grammes ;

    · volume d'eau : 882 ml ;

    · volume d'acide : 27 ml ;

    · teneur du Cuivre dans cette granulométrie : 8.799%.

    IV-3-3-1. Résultats de l'essai de lixiviation avec une granulométrie offrant 70% de passant

    Les tableaux IV-7 ; IV-8 présente les résultats de l'essai réalisé avec 70% de passant sur tamis de 75um lesquels sont représentés dans les Figures IV-6, IV-7 et IV-8 successivement celle de l'évolution de la cinétique d'extraction, celle du rendement de lixiviation et celle de la vitesse de mise en solution.

    Page | 37

    Tableau IV- 6. Résultats de lixiviation avec 70% de passant

    Temps (min)

    30

    60

    90

    120

    Rendement de lixiviation en %

    74,305432

    79,466758

    81,902887

    82,6412092

    Cuivre mis en solution (g/L)

    18,2337

    20,4745

    22,7728

    24,8796

    solubilisation

     
     
     

    74,3412114

     

    Tableau IV- 7 . Variation de la vitesse d'extraction

    Variation du temps en min

    De 0 à 30

    De 30 à 60

    De 60 à 90

    De 90 à 120

    Vitesse d'extraction en g.L-1.min-1

    0,608

    0,075

    0,077

    0,070

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    20,4745

     

    22,7728

    24,8796

     

    18,2337

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    0

     
     
     
     
     
     
     

    0 20 40 60 80 100 120 140

    temps en min

    30

    0

    25

    20

    15

    10

    5

    Concentration du Cu en g L-1

    Figure IV- 6 . Courbe d'évolution exprimant la cinétique de lixiviation du cuivre avec 70% de passant

    Figure IV- 8: Courbe de la variation de la vitesse de mise en solution du cuivre avec 70% de passant

    Page | 38

    0 20 40 60 80 100 120 140

    Temps en minutes

    Rendement de lixiviationen %

    84

    74,30543244

    79,46675759

    81,90288669

    82,64120923

    73

    83

    82

    81

    80

    79

    78

    77

    76

    75

    74

    Figure IV- 7: Courbe d'évolution du rendement de lixiviation avec 70% de passant

    0,7

    Vitesse d'extractionen g L-1 min-1

    0,6

    0,5

    0,4

    0,3

    0,2

    0,1

    0

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    0,608

     
     
     
     
     
     
     
     

    0,075

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    0,077

     

    0,070

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    0 20 40 60 80 100 120 140

    Temps en min

    Page | 39

    L'analyse des résultats des tableaux IV-6 ; IV-7 et des figures IV-6 ; IV-7 ; IV-8 nous montre que comme pour le cas précédent la mise en solution est grande dans les 30 premières minutes et elle décroit en fonction du temps à la seule différence que les concentrations du cuivre misent en solution sont supérieures à celles eut avec la granulométrie offrant 65% de passant respectivement 18.23g/L à 30 minutes, 20.47 g/L à 60 minutes, 22.77 g/L à 90 minutes et 24.87 g/L à 120 minutes. Tandis que son rendement est inférieur à celui du cas précédent et part de 74.30% à 30 minutes et atteint 82.64% à la fin de l'opération sois à deux heures. La vitesse d'extraction quant à elle est de 0.608 g.L-1min-1durant la première demi-heure et reste à peu près constant durant le reste de l'opération soit à 0.07 g.L-1min-1.

    IV-3-3. Essai de lixiviation avec 75 % de passant Conditions opératoires :

    · temps : 2heures ;

    · pH : 1,5 ;

    · vitesse d'agitation : 700 tr/min ;

    · masse alimentée : 317,66 grammes ;

    · volume d'eau : 882 ml ;

    · volume d'acide : 34.7 ml ;

    · teneur du Cuivre dans cette granulométrie : 8.9583%.

    IV-3-3-1. Résultats de l'essai de lixiviation avec une granulométrie offrant 75% de passant Les tableaux IV-9 ; IV-10 et les figures IV-9 ; IV-10 et IV-11 ci-dessous présentent les résultats obtenus au court et après de cet essai.

    Tableau IV- 8. Résultats de lixiviation avec 75% de passant

    Temps (min)

    30

    60

    90

    120

    Rendement de lixiviation (%)

    67.107933

    70.465443

    72.809629

    74.989116

    Cuivre mis en solution (g/L)

    20,4849

    20,6074

    21,6577

    22.3071

    solubilisation

     
     
     

    69,0003323

    Tableau IV- 9 . Variation de la vitesse d'extraction

    Variation du temps en min

    De 0 à 30

    De 30 à 60

    De 60 à 90

    De 90 à 120

    Vitesse d'extraction en g.L-1.min-1

    0,68283

    0,00408

    0,03501

    0,02165

    Figure IV- 10 : Courbe d'évolution du rendement de lixiviation avec 75% de passant

    Page | 40

    25

    20,4849

    21,6577

    22,3071

    20,6074

    20

    Concentration Cu en g/L

    15

    10

    5

    0

    0 20 40 60 80 100 120 140

    Temps en min

    76

    75

    74

    73

    72

    71

    70

    69

    68

    67

    Rendement de lixiviation en %

    66

    72,8096

    70,4654

    67,1079

    74,9891

    0 20 40 60 80 100 120 140

    Temps en min

    Figure IV- 9 : Courbe d'évolution de la cinétique de lixiviation du cuivre avec 75% de passant

    Page | 41

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    0,68283

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    0,00408

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    0,03501

     

    0,02165

     
     
     
     

    0

     

    20

    40

     
     

    80

    100

     

    120

    14

    60

    Temps en min

    0

    -0,1

    0,8

    0,7

    0,6 0,5 0,4 0,3 0,2

    Vitesse d'extraction en g L-1min-1

    0,1

    Figure IV- 11 : Courbe de la variation de la vitesse de mise en solution du cuivre avec 75% de passant

    L'analyse des résultats des tableaux IV-8 ;IV-9 et des figures IV-9 ; IV-10 et IV-11 ci-dessus nous montre que durant le 30 premières minutes la cinétique de lixiviation soit 20.48 g/L à cet instant et elle décroit avec le temps sois 20.60 g/L à 60 minutes, 21.65 g/L à 90 minutes et 22.30 g/L à la fin de l'opération soit à 120 minute nous pouvons expliquer cette décroissance par le fait que plus l'opération continue plus le cuivre sous forme soluble diminue dans notre minerai alimenté et ceci peut continuer jusqu'à ce que la cinétique deviennent constante après un temps donné et le rendement durant cet essai a varié de 67.10% à 30 minutes, 70,46 à 60 minutes, 72,80 minutes et atteint 74.98% à la fin de l'essai. Tout comme le montre la courbe de la Figure IV-12 la vitesse de mise en solution est grande durant les trente premières minutes sois 0.682 g L-1min-1 et décroit considérablement durant le reste de l'opération soit 0,00408 g L-1 min-1 durant la deuxième demi-heure, 0,03501 g L-1min-1 durant la troisième demi-heure et atteint les 0,02165 g L-1min-1 durant la quatrième demi-heure.

    IV-3-4. Essai de lixiviation avec 80 % de passant Conditions opératoires :

    ? temps : 2heures ;

    ? pH : 1,5 ;

    ? vitesse d'agitation : 700 tr/min ;

    ? masse alimentée : 317,66 grammes ;

    ? volume d'eau : 882 ml ;

    Figure IV- 12 . Courbe d'évolution de la cinétique de lixiviation du cuivre avec 80% de passant

    Page | 42

    ? volume d'acide : 25,1 ml ;

    ? teneur du Cuivre dans cette granulométrie : 9.32%.

    IV-3-4-1. Résultats de l'essai de lixiviation avec une granulométrie offrant 80% de passant

    Les résultats de l'essai effectué avec 80% de passant sont présentés dans les Tableaux IV-11 ; IV-12 et les Figures IV-12 ; IV-13 et IV-14.

    Tableau IV- 10 . résultats de lixiviation avec 80% de passant

    Temps en min

    30

    60

    90

    120

    Evolution du Rendement en %

    71,8591201

    77,0359978

    77,9143240

    81,3666845

    Cuivre mis en solution (g/L)

    19,8052

    21,8432

    22,9835

    24,5528

    solubilisation

     
     
     

    80,1452826

    Tableau IV- 11 . Variation de la vitesse d'extraction

    Variation du temps en min

    De 0 à 30

    De 30 à 60

    De 60 à 90

    De 90 à 120

    Vitesse d'extraction en g.L-1.min-1

    0,660

    0,068

    0,038

    0,052

    0

    19,8052

    21,8432

    22,9835

    24,5528

    30

    25

    20

    15

    10

    5

    Concentration du Cuivre en g/L

    0

    0 20 40 60 80 100 120 140

    Temps en min

    Page | 43

    Rendement de lixiviation en %

    82

    80

    78

    76

    74

    72

    70

    0 20 40 60 80 100 120 140

    71,85912017

    Temps en min

    77,03599785

    77,91432403

    81,36668455

    Figure IV- 13 : Courbe d'évolution du rendement de lixiviation avec 80% de passant

    Vitesse d'extraction en g/L min

    0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1

    0

    Figure IV- 14 : Courbe de la variation de la vitesse de mise en solution du cuivre avec 80% de passant

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    0,660

     
     
     
     
     
     
     
     

    0,068

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    0,038

     

    0,052

     

    0 20 40 60 80 100 120 140

    Temps en min

    Page | 44

    L'analyse des résultats des Tableaux IV-11 ; IV-12et des Figures IV-12 ; IV-13 et IV-14 nous montres que la cinétique de lixiviation varie de manière croissante et décroissante à des temps différents ce qui peut s'expliquer par le fait que la variation de la concentration du cuivre dans la solution de lixiviation évolue en fonction du temps. Durant les 30 premières minutes on a pu extraire 19.8 g/L de cuivre, 2.038 g/L durant la deuxième demi-heure, 1.1403 g/L durant la troisième demi-heure et 1.5693 g/L. le rendement quant à lui contrairement à la cinétique ne varie que de manière croissante soit 71.85% après la première demi-heure, 77.03% après la deuxième, 77.91 après la troisième et 81.36% après la dernière demi-heure de notre essai. Tout comme la cinétique la vitesse d'extraction croit durant les 30 premières minutes soit avec une vitesse d'extraction d'environ 0.660 g L-1min-1 ; durant la deuxième demi-heure elle décroit jusqu'à atteindre 0.068 g L-1min-1 ; durant la troisième demi-heure elle atteint les 0.038g.L-1min-1et durant la dernière demi-heure de notre essai elle croit encore de peu par rapport à celle de la troisième demi-heure et atteint les 0.052 g L-1min-1.

    IV-4. RESULTATS DES QUATRE ESSAIS

    Tableau IV- 12 : variation de la concentration en fonction du temps

    Granulométrie
    (%passant sur
    un tamis de
    75um)

    Concentration du cuivre en g/L

    Temps de prélèvement (min)

    30

    60

    90

    120

    65%

    17,91

    20,35

    20,41

    20,81

    70%

    18,2337

    20,4745

    22,7728

    24,8796

    75%

    20,4849

    20,6074

    21,6577

    21,6577

    80%

    19,8052

    21,8432

    22,9835

    24,5528

    Tableau IV- 13 : Résultats du rendement de lixiviation en fonction du temps

    Granulométrie
    (%passant sur
    un tamis de
    75um)

    Rendement de lixiviation (%)

    Temps de prélèvement (min)

    30

    60

    90

    120

    65%

    74,75

    75,39

    77,69

    87,48

    70%

    74,30

    79,46

    81,90

    82,64

    75%

    67.10

    70.46

    72.80

    74.98

    80%

    72,39

    77,47

    78,33

    81.36

    Page | 45

    Tableau IV- 14 : variation des vitesses de quatre essais

    Granulométrie
    (%passant sur
    un tamis de
    75um)

    Vitesse d'extraction en g.L-1.min-1

    Variation du temps de prélèvement (min)

    De 0 à 30

    De 30 à 60

    De 60 à 90

    De 90 à 120

    65%

    0,597

    0,081

    0,002

    0,013

    70%

    0,608

    0,075

    0,077

    0,070

    75%

    0,68283

    0,00408

    0,03501

    0,02165

    80%

    0,660

    0,068

    0,038

    0,052

    Concentration en g/L

    30

    25

    20

    15

    10

    0

    5

    0 20 40 60 80 100 120 140

    Temps en minutes

    24,8796

    24,5528

    22,3071

    20,81

    Courbe cinétique avec 65% de passant

    Courbe cinétique avec 70% de passant

    Courbe cinétique avec 75% de passant

    Courbe cinétique avec 80% de passant

    Figure IV- 15 : courbes cinétiques des quatre essais

    Page | 46

    Rendement de lixiviation en %

    100,00

    90,00

    80,00

    70,00

    60,00

    0 20 40 60 80 100 120 140

    Temps en %

    Rendement avec 65% de passant Rendement avec 70% de passant Rendement avec 75% de passant Rendement avec 80% de passant

    0,8

    0,7

    0,6

    -0,1

    0

    0,1

    0,2

    0,3

    0,4

    0,5

    Vitesse d'extraction en g.L-1.min-1

    Temps en minutes

    Variationde la vitesse avec 65% de passant

    Variationde la vitesse avec 70% de passant

    Variationde la vitesse avec 75% de passant

    Variationde la vitesse avec 80% de passant

    0 20 4

    0 60 8

    0 100 120 140

    Figure IV- 17 . courbes des Variations de lixiviation des vitesses d'extraction

    Figure IV- 16 . courbe d'évolution des rendements des 4 essais

    Page | 47

    Durant les essais cinétiques nous avons constatés que durant les premières demi-heures des quatre essais la granulométrie ayant 75% a donné le meilleur résultat, soit 20.4849g/L de cuivre, suivi de celle ayant 80% de passant 19.8052g/L de cuivre, et pour la granulométrie ayant 70% de passant 18.2337 g/L de cuivre et enfin la granulométrie ayant 65% de passant a fait passer en solution 17.91 g/L de cuivre ; et la cinétique de lixiviation a varié comme le montre le tableau IV-9 et la figure IV-15 jusqu'à atteindre à la fin de nos essais 24.879 g/L de cuivre en 120 minutes avec la granulométrie offrant 70% de passant, 24.5528g/L de cuivre en 120 minutes avec la granulométrie offrant 80% de passant, 22.3071g/l de cuivre en 120 minutes avec la granulométrie offrant 75% de passant et 20.81 g/L de cuivre en 120 minutes avec la granulométrie offrant 65% de passant.

    Tandis qu'en comparant les rendements de lixiviation nous nous rendons compte que c'est la granulométrie offrant 65% de passant donne un meilleur rendement après un temps de séjours de 2 heures soit 87.48%, 82.64% pour la granulométrie ayant 70% de passant, 81.36% pour la granulométrie ayant 80% de passant et 74.98% pour la granulométrie ayant 75% de passant.

    Page | 48

    Conclusion générale et perspectives

    L'objectif poursuivi dans ce travail était de déterminer l'influence de la granulométrie sur la cinétique de lixiviation du minerai de KIBOLWE provenant du concasseur de SEHMKAT ayant une teneur de 9.50% en cuivre, ce qui permettrait de déterminer la granulométrie optimale pour le traitement de ce minerai par lixiviation si cette option sera envisagée.

    Pour ce faire, quatre essais ont été réalisés avec des granulométries différentes mais en gardant constant le pH, la densité de la pulpe, la concentration de l'agent lixiviant, le temps de séjour et la vitesse d'agitation, La première série d'essais avec une granulométrie offrant 65% des passant sur un tamis de 75um ; la deuxième avec une granulométrie offrant 70% des passant sur un tamis de 75um ; la troisième avec une granulométrie offrant 75% des passant sur un tamis de 75um et la quatrième a été effectuée avec une granulométrie offrant 80% des passant sur un tamis de 75um.

    Les meilleurs résultats cinétiques sont ceux obtenus avec la granulométrie offrant 70% de passant qui ont donné une extraction de 24.8796 g/L de cuivre en 120 minutes avec un rendement de lixiviation de 82.64% et une solubilisation de 74.34 kg de cuivre par tonne de minerai.

    Au regard des résultats obtenus dans ce travail, nous nous proposons d'orienter la poursuite des travaux additionnels de la manière suivante :

    Du point de vue technique, nous proposons que des études soient menées en augmentant le temps de séjour, en variant la vitesse d'agitation et en variant la densité de la pulpe afin de pouvoir améliorer tant soit peu le rendement de lixiviation.

    Et du point de vue étude cinétique, nous proposons que des études plus approfondies soient menées afin de pouvoir déterminer un mécanisme réactionnel, déterminer l'ordre des réactions qui se produisent lors de cette opération afin de pouvoir la modéliser.

    Page | 49

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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    2. Marsden, O. & House, C. (2009), The chimistry of gold extraction (éd. 2). SME.

    3. BOUKHEMIKHEM, Z. (2010), Récupération du nickel et du manganèse dans les effluents industriels, Mémoire, Université des sciences et de la technologie HOUARI BOUMEDIENE, Algérie.

    4. Djenette, E. (2016), Lixiviation du Minerai du Zinc de Chabert El Hamra et Extraction Sélective des Métaux par la Salicylidèneaniline, thèse, Université Mohamed Khider-Biskra, Algérie.

    5. Schlesinger , M., King, M., Sole, K., & Davenport, W. (2011). EXTRACTIVE METALLURGY OF COPPER (éd. 5). ELSEVIER.

    6. Asma, N. (2018), Lixiviation et extraction du fer à partir de la roche ferrique de la mine de l'ouenza, Thèse, Université Mohamed Khider - Biskra, Algérie.

    7. Poulard F., Daupley X., Didier C., Pokryska Z., D'Hugues P., Charles N., Dupuy J.-J., Save M. (2017), - Exploitation minière et traitement des minerais. Collection « La mine en France ». Tome 6.

    8. Paul, P. (2021), Optimisation des paramètres de lixiviation d'un minerai mixte cuprocobaltifère cas du gisement de KAPULO), Mémoire G3, Université technologique KATUMBA MWANKE, RDC.

    9. Jacques, I. (2017), Etude du comportement d'un minerai mixte à la lixiviation en tank agité et décantation avec floculation au flomin » Cas du Black Shale de l'entreprise MMG KINSEVERE, Mémoire, Université de Likasi, RDC.

    10. Lauth, S.(2020), Optimisation des quelques paramètres de lixiviation del a trancheinférieureà75um du remblai MG2 (cas du minerai de la carrière de KIBOLWE), Mémoire, Université de Lubumbashi, RDC.

    11. Under Pressure and feelin the Heat-SNC-Lavalin. Disponible sur ;

    http://www.snclavali.com/fr-fr/beyond-engineering/under-pressure-and-feeling-the-heat. [Page consultée le 24-10-2021 à 10h].

    12. diagramme de Pourbaix, Wikipedia. Disponible sur :

    http://Fr.m.wikipedia.org/wiki/Diagramme_de_Pourbaix. [page consultée le 21-01-2022 à 16h].

    Page | 1

    ANNEXES

    Annexe 1. : Résultats des analyses des gâteaux

    Granulométrie
    (%passant sur un
    tamis de 75um)

    Temps de prélèvements

    30

    60

    90

    120

    65%

    2,338375

    2,260865

    2,94657

    2,62273

    70%

    2,398645

    1,80672

    2,645795

    2,140245

    75%

    2,11923

    1,592365

    2,435795

    2,058385

    80%

    1,189235

    1,5274

    2,24055

    1,736625






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