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la dette extérieure favorise-t-elle la performance économique en Afrique subsaharienne ?


par Landry Arnold YOUBI POUEPI
Université de Yaoundé II - Master II PTCI 2018
  

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INTRODUCTION

La stabilité économique est aujourd'hui l'un des points marquants de l'élaboration des politiques économiques. Compte tenu des nombreux effets néfastes associés à la stabilité économique interne (notamment en ce qui concerne l'inflation et le chômage) et la stabilité économique externe (balance commerciale et compte d'ajustement), tous les pays montrent aujourd'hui un intérêt prononcé pour la maîtrise de l'inflation, l'atténuation du chômage et de la balance des paiements. Tout comme les autres grands déséquilibres économiques, l'inflation, le chômage et la balance des paiements résultent de l'écart entre l'offre et la demande. Beaucoup de travaux ont été menés pour identifier les déterminants de l'inflation du chômage et de la balance des paiements. Si ces derniers se sont en majorité focalisés sur les déterminants macroéconomiques (monétaires et réels), nous assistons depuis les années 90 à la prise en compte des facteurs monétaires internationaux relatifs à la dette extérieure.

Que l'on parle des déterminants macroéconomiques, l'inflation, le chômage et de la balance des paiements dans le monde résultent toujours de l'incohérence des politiques économiques. A cet effet,la théorie quantitative de la monnaie établit un lien direct entre la masse monétaire et le niveau général des prix. Selon cette approche, une stimulation monétaire n'a pas d'effets bénéfiques durables sur l'économie, elle ne génère que de l'inflation. Toutefois, cette approche ne fait pas l'unanimité chez les économistes et a été contestée par les keynésiens. Pour Keynes (1936), une hausse de la quantité de monnaie peut avoir un effet direct sur l'économie et le volume de la production. En effet, si les agents économiques ont plus d'argent en leur possession, ils vont le dépenser ou l'investir, ce qui entraine une hausse de la production (c'est-à-dire du PIB) et une baisse du chômage. De plus, les agents économiques peuvent être victimes d'une « illusion nominale », ce qui signifie qu'ils perçoivent mal les effets de l'inflation sur leur pouvoir d'achat (Keynes, 1936).

Il existe deux grandes approches au sujet de l'explication du phénomène du chômage. La première approche est d'essence libérale et stipule que le chômage est « volontaire » et il résulte des défaillances du marché du travail. En d'autres termes, s'il y a chômage, c'est parce que l'offre et la demande de travail ne sont pas équilibrées. Cette théorie s'appuie en effet sur le postulat d'efficience du marché du travail qui postule que le marché s'autorégule automatiquement. La deuxième approche quant à elle, est d'orientation keynésienne qui pense que le chômage est « involontaire » étant donné que le marché du travail est lié aux autres marchés. Selon cette approche, il est possible d'avoir des équilibres de sous-emploi, puisque le niveau de l'emploi ne découle pas du seul marché du travail et de la confrontation entre l'offre et la demande de travail, mais des équilibres qui existent également sur le marché des biens et des services. Dans ce cas, seule l'intervention de l'Etat peut remédier au problème par une politique de relance de la demande (Snowdon et Vane, 2005). Parler de la stabilité des prix et du plein emploi revient donc à se focaliser sur les causes de l'inflation et du chômage.

La balance des paiements est un état statistique qui résume systématiquement, pour une période donnée, les transactions économiques d'une économie avec le reste du monde (Krueger, 1969). Depuis quelques décennies, la question de savoir si la balance des paiements est un phénomène monétaire est une question qui se pose dans la littérature économique monétaire et internationale. Les perspectives sur la question ont été influencées, d'une part, par l'évolution de la théorie monétaire et, d'autre part, par les interprétations de l'histoire monétaire. Bien qu'il existe d'autres théories des ajustements de la balance des paiements, à savoir les élasticités et les approches d'absorption (associées à la théorie keynésienne).

La prise en compte des déterminants monétaires dans l'explication des différences économiques entre les Etats ne cesse de retenir l'attention des économistes depuis les travaux de-Krugman (1988). Dans le présent chapitre, nous adoptons cette approche en nous focalisant sur le rôle de la dette extérieure sur la stabilité économique. En particulier, nous nous intéresserons aux dimensions économique et politique de la gouvernance. A cet effet, ce chapitre sera organisé autour de deux sections : la première section analysera l'influence théorique de la dette extérieure sur la stabilité économique interne ; la deuxième section quant à elle, sera consacrée à la présentation de l'influence théorique de la dette extérieure sur la stabilité économique externe.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille