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la dette extérieure favorise-t-elle la performance économique en Afrique subsaharienne ?


par Landry Arnold YOUBI POUEPI
Université de Yaoundé II - Master II PTCI 2018
  

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SECTION II : ANALYSE THEORIQUE DE LA RELATION ENTRE LA DETTE EXTERIEURE ET LA STABILITE ECONOMIQUE EXTERNE

Cette deuxième section s'articulera autour de deux principaux points. Dans un premier temps, nous analyserons les effets de la dette extérieure sur la balance commerciale. Dans un second temps, il sera question pour nous de présenter l'influence de la dette extérieure sur la balance des transactions courantes.

II.1/ Influence théorique de la dette extérieure sur la balance commerciale

L'assainissement de l'environnement économique est nécessaire pour les échanges commerciaux. Cela permet en effet d'avoir une meilleure lisibilité des contraintes entourant ces transactions. Du côté de l'Etat, un environnement économique plus sain permet l'allocation des ressources publiques de manière plus efficiente et de les concentrer vers les secteurs clés de l'économie. Concrètement, il est question dans ce premier volet de montrer l'importance de la solvabilité et la soutenabilité de la dette extérieure l'équilibrede la balance commerciale.

II.1.1. Influence de la solvabilité de la dette extérieure et équilibre de la balance commerciale

Le lien entre l'endettement externe et l'état de la balance commerciale a beaucoup retenu l'attention des chercheurs ces dernières années. Un volet de la littérature s'est concentré sur la relation entre le déficit budgétaire et le déficit commercial dans les modèles où l'équivalence ricardienne se décompose (Frenkel et Razin, 1996). D'autres économistes ont étudié l'ajustement des comptes extérieurs aux fluctuations de la consommation publique dans des modèles où la production est exogène et les réactions de la consommation privée sont déterminées de façon optimale (Sachs, 1982).

La macroéconomie keynésienne classique postule que le déficit commercial est une fonction positive du déficit budgétaire. Autrement dit, une augmentation du déficit du secteur public entraînera un déficit commercial et un excédent budgétaire améliorera la balance commerciale. En effet, lorsque le revenu intérieur augmente, cela encourage les importations et réduit éventuellement l'excédent de la balance commerciale. Par conséquent, les déficits du secteur public et du secteur extérieur deviennent jumeaux (Onafowora et Owoye, 2006).

En outre, le modèle keynésien d'économie ouverte indique qu'une augmentation du déficit budgétaire entraine une augmentation de la demande globale et des taux d'intérêt réels intérieurs. Les taux d'intérêt élevés entrainent à leur tour des entrées nettes de capitaux et se traduisent par une appréciation de la monnaie nationale. A cet effet, une valeur plus élevée de la monnaie nationale a alors un effet défavorable sur les exportations nettes, ce qui entraînera une détérioration de la balance commerciale (Bshir, Miskeen et Asrafuzzaman, 2013).

L'hypothèse d'équivalence ricardienne, d'autre part, affirme l'absence de toute relation entre les déficits budgétaires et les déficits commerciaux. Selon cette approche, un déficit budgétaire courant financé par une réduction d'impôt et des ventes d'obligations serait perçu par les particuliers comme un passif d'impôt futur pour assurer le service et rembourser la dette accrue. En effet, l'augmentation de la demande globale résultant d'une hausse des dépenses publiques déficitaires sera compensée par une diminution de la demande globale en raison de la baisse des dépenses du secteur privé. Par conséquent, il n'y aura pas de variation nette de la demande globale. Etant donné que les variations des dépenses publiques déficitaires n'ont aucun effet net sur la demande globale ou la demande excédentaire de crédit, les déficits budgétaires ne devraient donc pas être corrélés avec le déficit commercial (Sachs et Lorraine, 1993).

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery