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Aspect de métaux rares et uranifères dans le Kataguien et leurs effets sur l'environnement


par Franck Wadila
Université de Likasi  - science géologique  2019
  

sommaire suivant

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EPIGRAPHE

«N'importe quel type intelligent peut faire les choses plus compliquées. Mais il faut du génie pour faire plus simple. ».

Aristote.

I | P a g e

II | P a g e

EPIGRAPHE I

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX IV

ABBREVIATION V

VII

IX

INTRODUCTION 1

1. Présentation du sujet 1

2. Motivation et intérêt du sujet 2

3. Problématique et Hypothèse 2

4. Méthodologie 2

CHAP I GENERALITES 4

I.1 Quelques définitions 4

I.2 Propriétés et usage des métaux rares 5

I.3 Le katanguien 7

I.3.1. Stratigraphie 8

I.3.2 Litho-stratigraphie du katanguien 12

I.3.3 La tectonique 17

I.3.4 Métamorphisme 20

I.3.5 Le magmatisme 20

I.3.6 La minéralisation 20

CHAP II LES ASPECTS GENERAUX DES METAUX RARES ET URANIFERES DANS LE

KATANGUIEN 22

II.1 Minéralisation rencontrée au Katanga méridional 22

II.1.1 Les formations du substratum 22

II.1.2 Les formations de la couverture 24

II.1.3 Ressources Minières 25

II.1.4 Minéralisation du Groupe Cu-Pb-Zn 26

II.1.4.1.Les Gites du Haut Katanga 26

II.3 Les gisements uranifères 28

II.3.1 Secteur : Luswishi - Kiswishi 32

II.3.2 Secteur : Luishia 33

II.3.3 Secteur: Shinkolobwe 34

II.3.4 Secteur : Swambo Menda 37

III | P a g e

CHAP III POLLUTION DES METAUX RARES ET URANIFERES AINSI QUE LEURS IMPACTS

SUR L'ENVIRONNEMENT 40

III.1 Impact environnemental et sur la santé humain des ouvrages d'exploitation d'une mine

d'uranium 40

III.1.1 Mesure de protection 41

III.1.2 Toxicologie 43

III.1.3 Les risques sanitaires 44

III.1.4 Les effets du rayonnement ionisant 44

III.1.5 Les risques liés aux différents radionucléides 45

III.2 Pollution des métaux rares 48

III.3 Les solutions contre la pollution 52

III.3.1 Les différents problèmes environnementaux 53

III.3.2 Quelques solutions pour lutter contre les problèmes environnementaux 53

Suggestion 54

Conclusion 56

BIBLIOGRAPHIE 58

IV | P a g e

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX

Figure 1 : Les 14 matières premières 5

Figure 2: Domaine d'utilisation 6

Figure 3: arc cuprifère 8

Figure 4: Stratigraphie et Minéralisation du Katanguien 13

Figure 5 : Carte des structures D1 et D3 dans la partie congolais de l'arc lufilien (Kampuzu et Cailteux

1999) 19

Figure 6 : Représentation géologique de l'évolution de la ceinture Kibarien 24

Figure 7 : le potentiel Uranifère du Katanga méridional 28

Figure 8 : secteurs uranifères du haut katanga 31

Figure 9 : secteur uranifère du haut katanga 31

Figure 10 : Cartographie géologique et structurale (1/500); Prospection radiométrique détaillée 32

Figure 11 : Structure 32

Figure 12 : secteur Luishia 33

Figure 13: secteur shinkolobwe 34

Figure 14 : Shinko 8 coupe géologique 35

Figure 15 : Hématisation des remplissages de fractures ouverts 36

Figure 16 : Structures souples série tectonisé 38

Figure 17: Ouest série non tectonisé imperméable 38

Figure 18 : l'altération supergène 39

Figure 19 : Tenues de protection 42

Figure 20: Rivière pollué 50

Figure 21 : principaux pays producteurs de minerais rares 52

Tableau

Tableau 1: Système du katanguien 9

ABBREVIATION

CMN : Calcaire a minerais noirs

SD : Schiste dolomitique

BOMZ : Black ore mineralized zone

RSC : Roche siliceuse cellulaire

RSF : Roche siliceuse feuilletée

D.strat : Dolomie stratifiée

RAT : Roche argilo-Talqueuse

R: Roan

Ku: Kundelungu

Ng: Nguba

Ppm: parties par million

ADN: acide désoxyribonucléique

Cu: Cuivre

Co: Cobalt

U: Uranium

Ag: Argent

Zn: Zinc

Pb: Plomb

Ni: Nickel

VLF : La très basse fréquence, en anglais Very low frequency

mSv : Millisievert

V | P a g e

VI | P a g e

VII I Page

DEDICACE

Toutes les lettres ne sauraient trouver les mots qu'il faut...

Tous les mots ne sauraient exprimer la gratitude, L'amour, le respect, la
reconnaissance...

C'est tout simplement que

Je dédie ce travail

À MES CHERS PARENTS

Aucune dédicace ne saurait exprimer mon respect, mon amour éternel et ma
considération pour les sacrifices que vous avez consenti pour mon instruction et mon

bien être.

Je vous remercie pour tout le soutien et l'amour que vous me portez depuis mon enfance
et j'espère que votre bénédiction m'accompagne toujours.

Que ce modeste travail soit l'exaucement de vos voeux tant formulés, le fruit de vos
innombrables sacrifices, bien que je ne vous en acquitterai jamais assez.

Puisse Dieu, le Très Haut, vous accorder santé, bonheur et longue vie et faire en sorte
que jamais je ne vous déçoive.

A MES CHERS ET ADORABLE FRERES ET SOEURS

Patrick Wadila, Bal Fred Wadila, Evan Wadila, Gracia Wadila, Marco Wadila, Willy
KABEYA, David Wadila, Samuel Wadila, Moise Wadila, Aaron Wadila, Tehilla Wadila
que j'aime profondément.

En témoignage de mon affection fraternelle, de ma profonde tendresse et
reconnaissance, je vous souhaite une vie pleine de bonheur et de succès et que Dieu, le
tout puissant, vous protège et vous garde.

A MES CHERS COUSINS COUSINES

Veuillez trouver dans ce travail l'expression de mon respect le plus profond et mon
affection la plus sincère.

A MES AMIS DE TOUJOURS :

Jerry Ngongo, Pascal Munguli, Lauretta Petwe, Vinciane Kashasha, Nazir Mazez,
Adonniss Kayombo, Franck Kamara

En souvenir de notre sincère et profonde amitié et des moments agréables que nous
avons passés ensemble.

VIII | P a g e

IX | P a g e

X | P age

1 | P a g e

INTRODUCTION

Le géologue tiendra une place cruciale dans les prochaines décennies, car il est directement impliqué dans trois thématiques d'actualité ayant un impact majeur sur l'avenir de la société : la gestion des ressources naturelles, l'environnement et les risques de catastrophes naturelles. L'objectif de la formation de géologue nous permet de devenir opérationnels dans des domaines aussi diversifiés que la gestion et l'exploitation du sous-sol (eau, matières premières, combustibles fossiles), l'étude des changements climatiques, la protection des ressources en eau ou l'évaluation du risque associé aux séismes ou éruptions volcaniques. La formation nécessite donc d'être très polyvalent, d'avoir une solide formation scientifique couplée avec une grande rigueur et un brin d'esprit d'aventure. La formation du géologue est à caractère polyvalent. Elle se base sur l'enseignement conjoint de plusieurs matières comme la géologie, la chimie et la biologie. L'étudiant(e) pourra y développer des compétences dans l'ensemble des sous disciplines de la géologie, en particulier en pétrographie et minéralogie, paléontologie, géobiologie et bio géochimie, sédimentologie et [paléo] climatologie, géophysique, volcanologie et océanographie.

Dans le domaine de la préservation de l'environnement les défis sont énormes. Que ce soit l'étude des causes et des mécanismes des bouleversements climatiques, la recherche d'énergies durables et économiques, la préservation de la biodiversité, la décontamination des sols et de l'eau, l'aménagement durable du territoire, la conception de nouveaux matériaux, les enjeux sont considérables et concernent toutes les disciplines scientifiques.

Les scientifiques sont recherchés autant pour leurs connaissances que pour leurs compétences dans la résolution de problèmes, leur créativité et leur autonomie dans le travail. Dès lors, on retrouve des scientifiques à des postes inattendus ce qui rend difficile de définir un « profil» pour le diplômé en sciences. En fait, cette difficulté traduit la richesse des possibilités qu'offre un diplôme en sciences.

1. Présentation du sujet

Le katanguien est un ensemble des formations qui regroupe les sédiments déposés durant la période qui sépare l'orogenèse Kibarienne de l'orogenèse Lufilienne, entre 1300 et 540Ma. En effet c'est sur ces formations portes notre étude qui s'intitule « les aspects des métaux rares et uranifères dans le katanguien et leurs effets sur l'environnement

2 | P a g e

2. Motivation et intérêt du sujet

Le choix de ce sujet est motivé par le souci d'apporter les réponses sur certaines questions des études entreprises sur les métaux rares et uranifère Celle-ci consiste à produire de nouvelles connaissances sur base de faits, d'observations et d'expériences qui sont reproduites et vérifiées. Grâce à cette démarche, l'activité des scientifiques produit de nouvelles connaissances indispensables à la société pour faire face à des défis majeurs, comme la protection de l'environnement ou encore l'amélioration de la santé des populations

3. Problématique et Hypothèse

a) La problématique

Il sera question de savoir quels sont les aspects des métaux rares et uranifères et leurs effets sur l'environnement et les effets sur la santé humaine

b) Hypothèse

Concernant les effets des métaux rares et uranifère sur l'environnement et la santé humain, il y'a plusieurs effets. En effet, on peut citer plusieurs problèmes environnementaux causer par les métaux rares et uranifère qui sont plus ou moins graves comme :

V' La pollution de l'eau

V' La pollution des sols

V' La pollution de l'air

V' Le réchauffement climatique

V' Contamination des espèces (végétales, animales), par des radioéléments

V' Des tumeurs (caractère mutagène des radiations)

V' l'apparition des cas d'hypothyroïdisme près des industries manipulant des produits

radioactive

4. Méthodologie

Pour atteindre ce but, la méthode sera exclusivement bibliographique et basée sur l'exploitation des articles, des ouvrages et travaux dirigés notamment les T.F.E

Ainsi, excepter l'introduction et la conclusion, notre travail est subdivisé de la manière suivante

:

V' Chapitre I. GENERALITES

V' Chapitre II. LES ASPECTS GENERAUX DES METAUX RARES ET URANIFERES DANS LE KATANGUIEN

3 | P a g e

? Chapitre III. POLLUTION DES METAUX RARES ET URANIFERES AINSI QUE LEURS IMPACTS SUR L'ENVIRONNEMENT

4 | P a g e

CHAP I GENERALITES

I.1 Quelques définitions

a. Métal : C'est un corps simple brillant tantôt ductile et malléable comme le fer et l'argent tantôt cassant comme l'antimoine et le bismuth on le trouve dans les entrailles de la terre quelque fois pur mais plus souvent uni à d'autres substances avec lesquelles il forme des oxydes des sulfures ou d'autres combinaisons chimique

b. Pollution : Diffusion dans l'environnement d'un produit potentiellement toxique ou de nature à perturber le fonctionnement d'un biotope

c. Environnement : C'est l'ensemble des facteurs géologiques pédologiques et climatique

d. Radioactivités : propriété des corps qui se désintègrent spontanément comme le radium en dégageant de l'énergie sous forme de radiations diverses.

e. Millisievert une unité pour de faibles doses de radioactivité.

Le millisievert est une unité de radioprotection mesurant la dose de rayonnements reçus qu'ils soient d'origine radioactive ou proviennent d'autres sources comme les rayons X de la médecine. Il s'agit généralement d'une dose efficace, dite corps entier, mais il peut s'agir aussi d'une dose reçue par un tissu ou organe particulier Le millisievert est l'unité utilisée dans le domaine des très faibles doses. Par exemple, nous ne sommes pas très radioactifs en tant qu'êtres humains, mais la dose due à la radioactivité propre de nos corps, s'élève à 0,25 millisievert ou mSv. Une dose de 1 mSv (1 millisievert) ne devrait donc pas générer une angoisse excessive. Des effets pour la santé n'ont été observés qu'au-delà de 100 mSv et il faut des doses de milliers de millisieverts pour conduire à des lésions pouvant être mortelles à court terme.

f. Pollution radioactive : Il s'agit de l'introduction direct ou indirect par l'activité humaine des substances radioactives dans l'environnement susceptibles de contribuer ou de causer un danger pour la santé de l'homme des détériorations aux ressources biologique aux écosystèmes ou aux bien matériels une entrave à un usage légitime de l'environnement.

g. Lanthanide : Série chimique composée de 14 métaux de transition situés entre les éléments de numéros atomiques 57 à 71

h. Métaux rares : Dite aussi métaux stratégique. Depuis la fin du 20e siècle, les métaux stratégiques ont été défini de manière générale comme des métaux essentiels au progrès, à la technologie moderne et à l'industrie, mais susceptibles de pénurie ou de difficultés d'approvisionnement. En d'autres termes, ce sont des métaux non-substituables, rares.

5 | P a g e

C'est pourquoi leur approvisionnement est actuellement limité. Dans cette catégorie, on se réfère à la liste des 14 substances sélectionnées par l'Union Européenne en juin 2010 dans son rapport intitulé « critical raw materials for the EU « : l'antimoine, le béryllium, le cobalt, la fluorine, le gallium, le germanium, le graphite, l'indium, le magnésium, le niobium, les platinoïdes (6 éléments), les terres rares (une famille de 17 éléments chimiques), le tantale, le tungstène. Le niveau de criticité est modulable selon les spécificités industrielles des pays.

Figure 1 : Les 14 matières premières

I.2 Propriétés et usage des métaux rares Les métaux rares sont des éléments plutôt :

V' Tendre

V' Ductiles

V' Malléables

V' Réactifs à des températures élevées ou lorsqu'ils se présentent sous la forme de petits

fragments.

6 | P a g e

Figure 2: Domaine d'utilisation

Ces éléments font aujourd'hui partie des métaux dits stratégiques. Avec des quantités disponibles considérées comme faibles au vu de leur poids économique, la demande ne cesse pourtant de croître, notamment en France, dans l'aéronautique, l'industrie automobile, ou les technologiques de l'information. Contrairement à ce que leur nom indique, les terres rares sont plus présentes sur la croûte terrestre que l'or et l'argent. Entrées dans l'usage commun depuis les années 1970, elles sont aujourd'hui omniprésentes au sein des objets qui symbolisent le progrès technologique. Biens de consommation utilisant les métaux rares

V' Téléphones cellulaires baladeurs processeurs pièces informatique

V' Ecrans de téléviseurs et d'ordinateurs

V' Véhicules hybrides et véhicules électriques

V' Super conducteurs

V' Aimants permanents (moteurs électrique)

V' Alliages et superalliages (aéronautique)

V' Instruments chirurgicaux et implants

V' Optique filtres pour rayons x lasers

7 | P a g e

y' Raffinage du pétrole additifs et catalyseurs

y' Verres et céramiques

y' Batteries rechargeables et accumulateurs

y' Eoliennes

y' Cellules photovoltaïques

y' Ampoules lumineuses ultra-efficaces

y' Systèmes de radar et équipements militaires

y' Convertisseurs catalytiques

y' Industrie chimique et industrie nucléaire

I.3 Le katanguien

Le katanguien consiste en une succession de sédiments déposés durant la période ou une partie de la période qui a séparé l'orogenèse Kibarien de l'orogenèse lufilienne. Ces sédiments katanguiens se sont déposés entre 800 et 500Ma. Ce sont des sédiments à très grande extension car ils couvrent une grande 1partie de la Zambie et du Katanga. Le Katanguien affleure au sud de la chaine Kibarienne, plus précisément au sud, au centre et au Nord du Katanga.

On y distingue :

y' Au Nord, le Katanguien tabulaire comprenant les plateaux de Biano au Nord-Ouest et de Kundelungu au Nord-Est

y' Au Sud, le Katanguien plissé communément appelé « arc lufilien » qui part de la Zambie jusqu'à Kolwezi et en Angola

1 Mendelson, 1961 : Oosterbosch, 1962 ; François et Meneghel, 1981

8 | P a g e

Figure 3: arc cuprifère

Voilà pourquoi nous allons beaucoup plus se basé sur sa litho stratigraphie

I.3.1. Stratigraphie

Le système katanguien (1100-540 MA) est un ensemble regroupant les sédiments déposés durant la période qui a séparé l'orogenèse kibarienne de l'orogenèse lufilienne entre 1100 et 540 millions d'années. La subdivision actuellement admise par le Système katanguien inclut trois super-groupes : le Roan à la base, le Nguba au milieu et le Kundelungu au sommet. Cette subdivision est basée essentiellement sur la lithologie et les niveaux repérés stratigraphiquement représentés par les deux conglomérats.

Tableau 1: Système du katanguien

9 | P a g e

10 | P a g e

? Subdivision du Katanguien

L'absence de fossiles interdit l'emploi des termes biostratigraphiqhes malgré certains stromatolithes encore très anonymes, néanmoins, il est indiqué de mettre à profit l'existence de deux formations tillitiques très continues qui, nées de conditions climatiques très spéciales, se sont certainement déposées partout synchroniquement. Et qui permet de diviser le Katanguien en 3 Groupes, de bas en haut :

V' Groupe de Roan(R) ;

V' Groupe de Nguba (tillite à la base) ;

V' Groupe de Kundelungu (tillite à la Base).

Le Roan, très dolomitique se distingue aisément du Nguba et du Kundelungu qui sont à prédominance terrigènes et le Kundelungu est fortement transgressif par rapport au Nguba. Les formations Néoprotérozoïque du Katanguien et de l'Ouest Congolien

? Conglomérat de Base

Le Katanguien repose en discordance sur des ensembles plus anciens (Kibara, Ubendien) par l'intermédiaire d'un conglomérat. Le contact entre le Katanguien et le Kibarien suscite de discussions et a été interprété de plusieurs manières :

V' Discordance angulaire régionale, résultant d'une transgression continue de la mer katanguienne sur le Kibarien plissé et érodé (Jamotte et vander Brand, 1932; François, 1973a) ;

V' Faille d'effondrement d'âge katanguien limitant un aulacogène vers le nord-ouest ;

V' Faille d'effondrement beaucoup plus récente, post Karoo limitant un graben vers le Nord-Ouest (Dumont et al, 1997) ;

V' Faille séparant le Kibarien resté autochtone au Katanguien charrié, (Cailteux, 1991) François (1995) et Lubula (1975) signalent qu'aucune trace de passage d'une faille (Injections de roches plastiques, brèches de friction, miroirs de failles, déformations de couches n'a été observé de part et d'autre du poudingue. Ainsi ils confirment l'existence d'une discordance angulaire entre les deux ensembles et que le Katanguien se pose en discordance sur le Kibarien et non par l'intermédiaire d'une faille.

A. 11 | P a g e

Descriptions pétrographiques

Les études faites par François (1973a) ont montré que la couche est essentiellement formée par un conglomérat orthoquartzitique très grossier, massif. Plus de 95% de roche est constituée de quartzites claires ou gris, massifs ou finement lité et parfois micro conglomératiques ils sont sub-arrondis mais médiocrement roulé. Du point de vue sédimentologie, Lubula (1975) révèle que le poudingue de N'zilo est un conglomérat de type torrentiel ce qui justifie le classement médiocre.

B. Age du conglomérat

Comme il s'agit du conglomérat, son âge varie d'un point à l'autre du bassin de sédimentation, perpendiculairement aux lignes isotopiques. Surmontant directement par la tillite de Ng.1.1 base du Nguba il daterait du Roan supérieur.

? Groupe de Roan

Le Groupe de Roan (R) est un ensemble de dolomies plus ou moins siliceuses et des pélites ou arénites à ciment dolomitique déposé probablement dans un milieu lagunaire. Son épaisseur totale pourrait dépasser 1500 m. Il est mal connu car des brèches micro gréseuses interrompent la succession des sédiments le long de quelques horizons bien déterminés parallèlement à la stratification. Ceux-ci permettent de diviser l'ensemble en quatre unités de haut en bas :

V' Le Sous-Groupe de Mwashya ou R.4 ;

V' Le Sous-Groupe de la Dipeta ou R.3 ;

V' Le Sous-Groupe des mines ou R.2 ;

V' Le Sous-Groupe de R.A.T (roches argilo-Talqueuses) ou R.1.

En outre, les formations voient leur continuité latérale interrompue par de nombreuses failles transversales remplies par le même type de brèche. De ce fait le Roan de l'arc cuprifère, R.4 excepté, se présente toujours sous forme d'une méga-brèche, constituée par les éléments des roches dolomitiques ou dolomitico-détritiques dont la longueur dépasse le kilomètre, emballés dans une matrice microgréseuse finement brèchée.

Le Roan n'est représenté que par ses niveaux supérieurs, on manque totalement le long des massifs de socle pré-katanguien qui affleurent au Nord-Ouest, au Nord et à l'Est de l'arc cuprifère (promontoire Kibarien de N'zilo, massif de Fort Rosebery). Il semble donc s'être déposé dans un vaste bassin lagunaire bordé au NW et à l'Est par des terres émergées.

? Sous-Groupe R.1

12 | P a g e

Appelé communément R.A.T lilas (roches argilo-Talqueuses) ou groupe de Kamoto. Ses formations sont mal connues pour des raisons suivantes (François ,1973a) :

y' Le R.1 est formé de roches tendres affleurant malaisément, ainsi présentant de difficulté pour de lever de surface ;

y' Il se trouve sur les orebodies au-delà des quels on évite généralement de poursuivre le sondage ;

y' Il est fortement tectonisé ;

y' Sa base étant inconnue, les anticlinaux du Katanga sont très pincés pour que le sol puisse parvenir à la surface du sol.

C'est à la Mine de l'Etoile, près de Lubumbashi, que les sédiments situés sous la base du R.2 ont d'abord été étudiés. On y signale un ensemble de shale talqueux et de talc plus ou moins pur, passant vers le bas à des dolomies blanchâtres parfois oolithiques. Le nom des roches argilotalqueuses (R.A.T) est alors donné à cette formation, dont l'épaisseur est évaluée à une centaine de mètres.

I.3.2 Litho-stratigraphie du katanguien

Actuellement on subdivise le super groupe katanguien en se basant sur la lithologie et les niveaux repères stratigraphiques représentés par deux conglomérats ou diamictites. Ces trois groupes sont :

y' Le Roan a la base

y' Le Nguba

y' Le Kundelungu au sommet

a. Le Roan :

Il est essentiellement à dominance dolomitique, il affleure dans l'arc lufilien sous forme de

boudes arquées discontinues s'étendant de Kolwezi jusqu'en Zambie. Il est subdivisé en trois

sous-groupes, qui sont de bas en haut.

13 | P a g e

Figure 4: Stratigraphie et Minéralisation du Katanguien

Le sous-groupe des roches argilo talqueuse R.A.T ou R.1 :

Ces formations voient leur continuité latérale interrompue par de nombreuses failles transversales remplies par le même type de brèche, se présente toujours sous forme d'une méga brèche, constituée par les éléments des roches dolomitiques ou dolomitico-détritiques dont la longueur dépasse le kilomètre emballés dans une matrice micro gréseuse finement brèchée. On y distingue du siltstone chlorito-dolomitiques oligistifères, massifs vers le haut, et souvent vers le bas on les retrouve en lie de vin, fréquemment brèchifiés et quelques bancs d'arénites généralement fins.

Le sous-groupe des mines

Ce sous-groupe renferme l'essentiel des minéralisations cuprocobaltifères et uranifères de l'arc lufilien du Katanga. De haut en bas, il est subdivisé de la manière suivante :

a) Le R.2.3. ou C.M.N (calcaires à minéraux noirs) ou encore formation de kambove : à dominance carbonatée , formée de deux niveaux :

- le R.2.3.2 : dolomies claires avec bancs de grès fins chloriteux(épaisseur environ 40m) - le R.2.3.1 : dolomies et shales dolomitiques plus ou moins carbonés, noirs à gris (30 à 85m)

b) Le R.2.2 ou S.D (schistes dolomitiques) : à dominance détritique, subdivisé en 3 niveaux : R.2.2.3, R.2.2.2 et R.2.2.1. Vers le sud, chaque niveau est formé par un horizon de shale argileux peu dolomitique, plus ou moins carboné, gris foncé à noir, qui surmonte

14 | P a g e

un horizon de siltstone dolomitique gris ou gris-vert, vers le nord, présence

d'intercalations de dolomie parfois stromatolithe et d'arkose dolomitique. Puissance totale : 35 à 90m

c) Le R.2.1 ou la formation de kamoto : à dominance carbonaté, qui comprend trois niveaux :

- Le R.2.1.3 ou R.S.C (roche siliceuse cellulaire) : dolomie siliceuse plus ou moins stromatolithe massive, grise (0 à 25m)

- Le R.2.1.2, comprenant les R.S.F (roches siliceuses feuilletées) et les D.strat (dolomie stratifiées) : dolomie siliceuses, parfois argileuses, très finement à bien litées (8 à 12m) - Le R.2.1.1, appelé communément R.A.T grise :siltstone chlorito-dolomitique massif gris (0,5 à 5m). Ce dernier pourrait être nommé R.G.I (roche gréseuse inferieure) car le sigle R.A.T. ne correspond pas à sa composition.

? sous-groupe de Dipeta ou R3

Le R.3 n'a pas été en détail, que dans la klippe de Kolwezi et dans la région de tenke. C'est près de tenke qu'il est mieux connu, coincé dans ses contacts avec les sous-groupes R.2 et R.4

Ces sous-groupe est constitué par une alternance de formations détritiques (environ 60%) et carbonatées (environ 40%) très diverses, dont la continuité est interrompu par des failles que soulignent des brèches micro gréseuses.

Ainsi, il n'a pas été possible d'y établir une échelle stratigraphique complète, aussi, sa puissance totale est restée inconnue, elle peut dépasser 1000m.

Les formations détritiques consistent en pélites gréseuses légèrement dolomitique et oligistifères de teinte gris violacé vers le bas, auxquelles succèdent des microgrès psammitiques très peu dolomitiques et oligistifères de teinte lilas à jaune verdâtre vers le haut. Elles sont généralement massives, parfois stratifiées. Les formations carbonatées sont très diverses. Il s'agit quelques fois de dolomie parfois talqueuse, rarement à magnésite ou calcaires francs.

On 'observe de nombreux endroits analogues à celui qui a été défini dans la région de Tenke-Fungurume. Ce sous-groupe est caractérisé par des horizons de dolomies de texture, de structure et couleur très diverses, ainsi que par la présence de talc assez pur, ou de microgrès talqueux. Toutefois, ces dernières roches n'affleurent pas mais sont plutôt observées là ou des recherche par petits puits ont été effectués.

15 | P a g e

François (1973) suggère l'existence de plusieurs faciès différents, avec une tendance à l'accroissement de la granularité de certains niveaux terrigènes du sud (Kamoto) vers le nord (Dikuluwe).

? sous-groupe de R.4 (dit de Mwashya)

Contrairement aux trois dont il vient d'être question, le R.4 ne fait pas partie de la méga brèche du Roan. En effet, il est solidaire de l'ensemble que constituent les groupes de Nguba et Kundelungu. Cette disposition pourrait avoir été causée par la dislocation d'un horizon salin épais et continu qui aurait coiffé le R.3

Le R.4 n'étant que très rarement minéralisé, n'a pas bénéficié des études détaillées. Il est observable à l'état frais dans le cours d'eau, car il occupe des lignes de crête

On y distingue deux types de formations très différentes, de haut en bas :

V' Le R.4.2. ou Mwashya supérieur, presque exclusivement détritique, formé en deux niveaux

1. Le R.4.2.2 (pélitico-carboné) shale argileux pratiquement non dolomitique, carboné (2 à 10%), noir à litage millimétrique très régulier, légèrement pyriteux. Suite à l'altération super gène, le carbone disparait des shales, dont la teinte devient gris violacé. Puissance normale : 0 à 150m.

2. Le R.4.2.1 (gréso-dolomitique) : siltstone dolomitique (environ 35% de carbone), gris clair, à rubanage régulier. Puissance normale : 0 à 150m ;

V' Le R.4.1 ou Mwashya inferieur, constitué en majorité par des dolomies plus ou moins siliceuses (5 à 15 SiO2) parfois talqueuses, massives, stratifiées, grises, avec quelques bancs d'hématite et à oolithes.

La limite entre les deux formations est arbitrairement placée là où les horizons dolomitiques d'abord prépondérants, disparaissent d'une façon quasi-totale pour faire place à des shales.

b) Le groupe de Nguba (Ng)

Il est composé de deux sous-groupes très différents :

V' Le sous-groupe de Muombe ou Ng.1 à la base

V' Le sous-groupe de Monwezi ou Ng.2 au sommet

b.1) 16 | P a g e

Le sous-groupe de Muombe (ou encore sous-groupe de Likasi) ou Ng.1

Il est subdivisé en trois formations, qui sont La formation Ng.1.1 (grand conglomérat) :2

V' Une mixte contenant dans la partie supérieure un horizon de poudingues au nord, passant au sud d'une grauwacke à une pélite ; la puissance augmente du sud vers le nord 100-950m

V' La formation Ng.1.2 : Il s'agit des calcaires et des dolomies qui sont au sommet, des shales rubanés gris foncés (peu carbonés), dolomie lenticulaire à la base ; vers le sud, le faciès carbonaté envahit toute la formation. La puissance diminue du nord vers le sud : 650-100m

V' La formation Ng.1.3 : ce sont des mudstones massifs gris acier ou gris violacé devenant de plus en plus grossiers rouges et stratifiés vers le sud, d'une puissance variant de 120150m au sud.

b.2) Le sous-groupe de Monwezi ou Ng2

On a des grauwackes grises avec des shales subordonnée au nord de l'arc cuprifère katanguien de 150 à 500m. On rencontre des siltstones et shales dolomitiques à litages souvent irréguliers (biseaux) au centre de l'arc, avec deux niveaux, l'un constitué des siltstones massifs et l'autre des grauwackes grise à la base dont l'épaisseur est entre 350 et 500m

Au sud, on a les mêmes formations que celles énumérées précédemment sans grauwackes avec un horizon carboné noir. L'épaisseur est entre 1400-2200m.

c. Le groupe du Kundelungu (Ku)

Il est essentiellement terrigène. A l'instar du Nguba, il débute par une mixtite nommé formation Ku.1.1 ou (petit conglomérat) ou Kyandamu formation en Zambie. Ce sont des siltstones ou des pélites, plus ou moins dolomitique, avec quelques horizons de roches carbonatées.

Il est donc constitué de trois sous-groupes qui sont : V' Sous-groupe des plateaux (Ku.3)

2 François 2006 : Lefèbre, 1973, 1978 ;

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V' On retrouve ici des arkoses rouges avec horizon de poudingues dont l'épaisseur est changeante.

V' Sous-groupe de Kiubo (Ku.2)

Deux formations sont connues :

1. Ku.2.2 : les mêmes roches que ceux du Ku.1.3, avec une puissance de plus ou moins 1500m

2. Ku.2.1 : contenant, à prédominance, des bancs d'arkoses grossières et un horizon de calcaire à cherts dans les faciès nord, avec une puissance maximale de 200m.

> Sous-groupe de Kalule (Ku.1) Il comprend trois formations à savoir :

V' Des siltstones et shales dolomitique plus ou moins gréseux à litage souvent irrégulier, l'épaisseur de cette formation est à-peu-près de 350m.

V' Une alternance de macignos micacés en gros bancs gris verdâtre ou violacés, affleurant parfois en « marsouins » ainsi que des shales dolomitiques peu ou non micacés à litage fin à grossier, gris vert ou violacés. Le ciment carbonaté (dolomite ou calcite) est plus abondant dans les macignos et shales dolomitiques ;

V' n « calcaire rose » qui est une dolomie microcristalline assez pure (80-87% de carbonates), rose ou gris clair, généralement et régulièrement litée, peu épaisse (5-10m), la fraction de non carbonatée consiste en oxydes de fer ; quartz et très peu de feldspaths.

I.3.3 La tectonique

Le Katanga, après que ce soient déposer les groupes de Roan, du Nguba et du Kundelungu, a subit les effets de l'orogenèse Lufilienne, il a faillé, charrié et plissé les sédiments selon un arc de direction Est-Ouest dont la concavité est dirigée vers le nord.

Cette orogenèse s'est déroulée en trois phases échelonnés (885,680 et 620Ma) que François (1974) appelle phase Kolweziènne, phase Kundeluguienne et phase Monweziènne.

La forme arquée de la ceinture cuprifère Zambien-Katangaise daterait de cette orogenèse Lufilienne qui a donné naissance aux successions d'anticlinaux et de synclinaux orientés SE-NW dans la région du dôme granitique de la Luina et NE-SW vers le NW de Lubumbashi. Cette orogenèse a subdivisée le Katanga en deux régions bien distinctes qui sont :

V' Le Nord du Katanga qui a échappé à cette orogenèse est resté tabulaire

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y' Le Sud du Katanga a par contre été le siège d'une tectonique très intense. Le Katanguien s'est plissé sous forme d'un grand arc de concavité tourné vers le sud. Le Roan est remonté de la profondeur et a été extrudé sur le Kundelungu. Il a été plissé, chevauché, voir charrié, puis disloqué en plusieurs méga fragments de dimensions variables appelées « ECAILLES » par les anciens géologues de la Gécamines.

Dans le sud du Katanga aussi tectonisé, on y distingue trois secteurs aux effets tectoniques inégaux

y' Le secteur SE : La tectonique est simple et caractérisée par des anticlinaux complets y' Le secteur Centre : La tectonique est extrusive et les plis déversés vers le sud. Il s'agit

des régions de Likasi, Fungurume, Kambove, Shinkolobwe ; y' Le secteur Ouest : La tectonique est extrusive, chevauchante et se termine par un

charriage. Dans la région de Kolwezi et ses environs.

Première phase (D1)

La première phase, appelée « phase Kolweziènne », forme des plis et des nappes de charriage à plan axial orienté vers le nord. Cette phase est survenue à la fin du dépôt du Ku 2.1 à la suite du glissement vers le nord de la couverture katanguienne. À cette phase sont associées des structures à divergence sud autrefois liées à un second évènement tectonique appelé « phase Kundeluguienne » de l'orogenèse lufilienne, mais qui sont en fait, d'après Kampuzu et Cailteux (1999), cités par Mashala (2007), des replis développés durant la D1 le long de la séquence katanguienne et spécialement le long de l'avant pays Kibarien. Elle daterait de 790-750 Ma.

Deuxième phase (D2)

La deuxième phase de l'orogenèse katanguienne est la « phase Monweziènne ». Elle inclut plusieurs failles longitudinales successivement réactivées dans le temps. Elle a produit des intrusions du Roan au sein des axes anticlinaux et failles secondaires dans les synclinaux. La phase Monweziènne est datée d'environ 680 et 540 Ma. Ce long intervalle de temps a été attribué à la migration des failles qui se développaient séquentiellement du sud au nord et probablement aussi à la lente vitesse de convergence durant la collision entre les cratons du Congo et du Kalahari.

Depuis lors, plusieurs auteurs pensaient que ces deux phases seulement avaient concours à la naissance de l'arc lufilien. Il est à noter que certains auteurs, dont Kampuzu et Cailteux (1999) ont introduit une troisième phase qui a également concouru à la naissance de l'arc lufilien.

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Troisième phase (D3)

La troisième phase nouvellement introduite par ces auteurs est le dernier évènement de l'orogenèse lufilienne. Elle est nommée « phase de Chilatembo » et marquée par des structures traverses, de type synclinal de Chilatembo, aux directions majeures de l'arc lufilien (figure 5). Ces déformations ainsi que la séquence supérieure du Kundelungu (Ku3 ou sous-groupe de Biano, tableau 1) sont datées de moins de 540Ma, et relèvent probablement du Paléozoïque inférieur.

Les matérialisations des structures tectoniques de l'arc lufilien sont présentées dans la figure 3 et le tableau 4 ci-dessus, montrant les différentes phases tectoniques qui ont donné naissance à l'arc lufilien.

L'arc lufilien renferme presque tous les gîtes cuprocobaltifères du Katanga et est appelé pour cela « arc cuprifère ». La bordure sud de l'arc cuprifère se localise des gîtes discordants cupro-plombo-zincifères. Signalons enfin qu'entre les zones à plomb-zinc-cuivre et celles à cuivre-cobalt, apparaissent les minéralisations uranifères à uranium-cobalt-nickel de Shinkolobwe, Lwambo et Kalongue (François, 1973).

Figure 5 : Carte des structures D1 et D3 dans la partie congolais de l'arc lufilien (Kampuzu et Cailteux 1999)

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I.3.4 Métamorphisme

Au Katanga, les manifestations du métamorphisme sont nombreuses dans les sédiments Katanguiens. On y distingue quatre zones parallèles de métamorphisme régional dont les iso-grades définis en Zambie se poursuivent au Katanga. Ces manifestations sont marquées par la présence de :

V' La zone en biotite et muscovite : Lubumbashi-Kengere à Musoshi-Kitwe

V' La zone à scoalite-épidote et actinote : Musoshi-Kitwe à Lombe-Kisanga.

V' La zone à amphibole grenat-disthene : Lombe-Kisanga à Kolwezi. Le métamorphisme régional, et dans le groupe des mines en particulier, est relativement faible et ne dépasse pas le stade de l'anchizone.

Il se produit par des minéraux comme la sericite, le chlorite et occasionnellement la biotite. Selon NICOLINI (1970), au sud et de l'Ouest à l'Est.

I.3.5 Le magmatisme

Les indices d'un volcanisme modéré sont souvent signalés dans le sud Katanga ou affleure le sous-groupe des mines. On parle d'un volcanisme basique dans le sous-groupe des mines de l'Etoile et Mwashya des environs de Likasi.

Selon l'auteur, des roches pyroclastiques ont pu être décrites en détails dans le Mwashya inferieur. La position stratigraphie des pillow lavas a été déterminée dans le Roan (R.1) par NGONGO (1976).

On reconnait également des intrusions Kimberlitiques d'âge crétacé dans le Nguba du plateau de Kundelungu.

Quoi qu'il en soit, il n'apparait aucune relation, au moins directe, entre ces roches et les minéralisations du sous-groupe des mines.

I.3.6 La minéralisation

D'après ROBERT, à l'orogenèse lufilienne serait liées deux types de minéralisations

V' La minéralisation stratiforme à Cu-Zn de type filonien qui se localise dans le super groupe Kundelungu inférieur ;

V' Les minéralisations à Cu-Co, U-Ni, que l'on rencontre dans le super groupe de Nguba depuis 20 ans :

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Quant à BROWN (1979), il distingue quatre types de minéralisation dans le sud Katanga qui loge dans le super groupe de Roan, précisément

Dans le groupe de mine. Ces gisements sont :

V' De type Kamoto V' De type Shinkolobwe V' De type Shituru V' De type Kipushi3

3 Oosterbosch, 1982 ; François et Cailteux, 1982 ; Cluzel, 1986 Lefèbvre, 1973 et 19751

Cahen, 1954 ; Lepersonne, 1974 ; Kampata, 1993

Kampuzu, 1989

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CHAP II LES ASPECTS GENERAUX DES METAUX RARES ET URANIFERES DANS LE KATANGUIEN

II.1 Minéralisation rencontrée au Katanga méridional

Katanga, il existe des gîtes aurifères, stannifères, cobaltifères, uranifères et cuprifères qui sont étroitement liés aux divers cycles orogéniques.

La minéralisation aurifère se situe dans la partie supérieure du système antékibarien, alors que la minéralisation stannifère est liée à l'orogenèse kibarienne affectant les couches inférieures du système des Kibara. Elle se trouve surtout là où les couches kibariennes ont une grande épaisseur.

Pour les minéralisations cuprifères, il y a lieu d'en distinguer deux sortes :

? les minéralisations cupro-zincifères d'origine filonienne (post-lufilienne : type Kipushi) ? les minéralisations cupro-cobaltifères stratiformes et diagénétiques, liées au système de Roan (type Série des Mines).

II.1.1 Les formations du substratum

a) Le Paléo protérozoïque comprend :

a.1) Le complexe plissé de la Lukoshi affleure au sud du craton du Kasaï, représenté par les amphibolites, les amphiboloschistes, les arkoses, les granites, les pegmatites, les séricitoschistes, les quartzites, les bancs carbonatés riches en manganèse.

a.2) La chaine Ubendienne, ces formations affleurent en deux régions ci-après :

Au Katanga méridional, ses formations se rencontrent au Sud Est de la province du Katanga et est représenté par : les quartzites de Muva au niveau des collines Kibwe I, II et III. Les roches suivantes sont rencontrées : le séricitoschiste, chloritoschiste, les quartzophyllades et le

Quartzite. Les granitoïdes qui forment le dôme de Luina, de Mokambo au Katanga et de Konkola à la frontière RDC-Zambie.

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b) Le Kibarien d'âge Méso protérozoïque

La chaine Kibarienne s'étend de 600km de long et de 100 à300km de large, orientée en direction NE de Nzilo au nord de la ville de Kolwezi jusqu'à Kongolo. Au Burundi, au Rwanda et dans la province de Kivu; il correspond aux formations Burundienne.

Il est subdivisé en trois groupes à savoir :

Le Kibarien inférieur ou groupe de Mitwaba (épaisseur 1700m à 3400m) constitué principalement des phyllades, de conglomérat, de quartzite intra formationnel et de quartzo-phyllades.

Le Kibarien moyen ou Groupe de Tambo (épaisseur 300 m) constitué de bas en haut par :

? les quartzites feldspathiques avec les intercalations de conglomérat ? les phyllades, le quartzo-phyllades et le grès psammitiques.

Le Kibarien supérieur ou Groupe de Lubudi comprend des bancs intercalaires d'arkose et de quartzite feldspathique, des phyllades calcareux et des quartzophyllades. Le Kibarien a été affecté par 2 phases de déformation D1 et D2 ayant une relation directe avec les trois cycles magmatiques.

? Le premier cycle pluto-volcanique comprend le complexe plutonique constitué par les diorites, les monzonites et les granodiorites.

? Le deuxième cycle comprend les granite calco-alcalins à amphibole et les leuco granites à 2 micas et à tourmaline. Les roches basiques et ultrabasiques qui affleurement à Kansimba sont constituées essentiellement de pyroxénites et de dunites peuvent être considérées comme un complexe ophiolitique.

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Figure 6 : Représentation géologique de l'évolution de la ceinture Kibarien

c) Le Katanguien d'âge Néo protérozoïque

Les formations Katanguiennes affleurent de la Zambie jusqu'au Katanga. Dans la partie méridionale ses formations sont plissées et ont subi l'orogenèse Lufilienne contrairement dans la partie septentrionale où elles demeurent subhorizontales.

II.1.2 Les formations de la couverture

La couverture sédimentaire

V' Le Paléozoïque : Il est représenté par le groupe de Lukunga d'âge permocarbonifère qui affleure dans la région de Lukunga, de la Luabo-Lubudi, du Haut Lualaba et de Luapula.

Ce groupe est subdivisé en deux :

? Lukuga inférieur: Formation glaciaire avec des intercalations marines et des schistes noirs.

? Lukuga supérieur : Argilites, schistes rouge, schiste gréseux, conglomérat lenticulaire. V' Mésozoïque : nous avons le Groupe de grès rouges avec des schistes de la même

couleur qui repose sur le Groupe de Lukunga et affleure dans la région de Kalemie. V' Cénozoïque : au Katanga les formations du Cénozoïque sont constituées par les

formations du Kalahari subdivisées de bas en haut par :

o Série de grès polymorphes d'âge Paléogène : constituée par un conglomérat

localement à base latéritique, les sables et de grès tendres.

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o Série des sables ocre d'âge Néogène : caractérisé par des sables et de limons éoliens de couleur ocre. Les roches magmatiques

Dans le Kundelungu où les 1ères pipes Kimberlitiques furent reconnues en 1908. Celles-ci sont reparties en 2 groupes alignées sur des fractures globalement N-S. Gr. E: 10 pipes; Gr. W: 14 pipes dont Talala qui compte parmi les plus grands au monde.

Ces pipes sont intrusives dans les formations du Supergroupe de Kibara (Méso protérozoïque) et du Kundelungu (Néo protérozoïque).

Des datations préliminaires U/Pb donnent un âge de 32 Ma largement plus jeune que celui des kimberlites de Mbuji Mayi.

II.1.3 Ressources Minières

a) Les métaux de base Cuivre et Cobalt

Le Cuivre est associé au cobalt dans le Katanguien sous forme de gisement stratiforme dans le Roan (Groupe des Mines, Mwashya, Dipeta) ou de gisement filonien dans le Kundelungu. Dans un certain gisement ses métaux sont associe à l'uranium, l'argent et à l'or.

Plomb et Zinc

Se concentrent dans les formations Katanguiennes singulièrement du Groupe de Nguba sous forme de gisement filonien associe au cuivre, cadmium, le germanium et l'argent.

Etain, Niobium et Tantale : se rencontrent dans les pegmatites du Kibarien. Fer : dans les formations du Mwashya)

Manganèse : dans les niveaux carbonatés du Lukoshien.

b). Métaux précieux

L'Or : se rencontre dans le gisement alluvionnaire et stratiforme (Série des mines et Kundelungu) dans le Katanguien, gisement primaire et éluvionnaire dans le Kibarien, dans le gisement filonien de l'Ubendien.

c) Substances énergétiques

Le charbon dans les formations du paléozoïque de la Lukuga à Luena ;

L'uranium dans le Groupe des Mines: Luishia, Shinkolobwe, Sambwa, Kalungwe ;

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Les hydrocarbures: Suintements de pétrole sur le lac Tanganyika ;

La géothermie dans le graben de l'Upemba et le long du rift du lac Tanganyika.

Les kimberlites du Kundelungu sont pauvres en diamants (0.3-6.5 cts/1000t) ceux-ci sont de petite taille et de médiocre qualité.

Néanmoins, les données récentes obtenues sur les grenats notamment du pipe de Gungwania augure des perspectives meilleures quant à la présence des diamants de bien meilleure qualité.

II.1.4 Minéralisation du Groupe Cu-Pb-Zn

Cette association minérale se manifeste non seulement dans le Katanguien (Katanga et Zambie), mais aussi dans l'Ouest Congolien (Bas-Congo, Niari, Angola Septentrional).

La composition minéralogique des gisements peut varier et, à côté de certains gites de Pb-Zn presque sans Cuivre, on rencontre de gîtes à Cu et Zn prépondérants. Certains gîtes de Cuivre seul font partie de ce groupe. Pour ce qui nous concerne on examinera les gîtes du Katanga et ceux du Bas-Congo.

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