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Evaluation de la pression artérielle des étudiants :cas des étudiants à  la faculté de médecine ULPGL/Goma 2019


par Louison KENA Mulumba
Université Libre des Pays des Grands Lacs - Graduat en Médecine  2019
  

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CHAPITRE 4 : DISCUSSION DES RÉSULTATS

Notre étude a porté sur 308 étudiants de la faculté de Médecine à l'ULPGL/Goma et dont les résultats ont donné 47 hypertendus et 261 normo tendus. Nous avons présenté la discussion des résultats obtenus basée sur des théories existantes et des travaux effectués.

1. De la prévalence.

Sur un échantillon de 308 sujets compris dans la tranche d'âge de 18 à 39ans, nous avons retrouvé 47 sujets hypertendus soit une prévalence de 15,3%

Les résultats obtenus révèlent une fréquence de l'HTA de 9,4% chez les hommes (29 hommes sur 162) et de 5,8 % chez les femmes (18 femmes sur 146). Ceci rejoint la littérature qui dit : dans le monde, on estime que la prévalence de l'HTA est de 13% chez les hommes et 7% chez les femmes âgés de 20 à 29 ans, et de 18% chez les hommes et 13% chez les femmes âgés de 30 à 39 ans

Avec ce chiffre, l'hypertension artérielle chez les étudiants apparait comme un problème qui nécessite qu'une attention toute particulière y soit être accordée et se révèle comme un problème de santé publique comme souligné dans la problématique.

2. De la répartition.

Concernant le sexe, la littérature révèle que les hommes sont prédisposés à faire l'hypertension artérielle que les femmes non ménopausées14. Dans cette étude, nous avons trouvé sur l'effectif de 47 sujets hypertendus, 28 sont de sexe masculin et 19 de sexe féminin. Dans une étude menée, Pires et al, ont aussi observé comme nous que les jeunes femmes avaient une tension artérielle moindre que les hommes d'âge équivalent, mais la situation s'inversait à partir de l'âge de 40 ans et au-delà où les femmes plus âgé avaient une tension artérielle plus élevé que les hommes d'âge correspondant15.

Concernant l'âge, nous avons noté que l'âge était significativement associé à l'HTA. Ce résultat rejoint la littérature qui dit, je cite : l'âge est un facteur de risque de l'hypertension artérielle (à plus de 45 ans chez l'homme, à plus de 55 ans chez la femme16. En général, la tension artérielle augmente avec l'âge à partir de 35 ans. Chez les femmes, la pression artérielle n'augmente souvent qu'à partir de la cinquantaine, soit au début de la ménopause. Les résultats découlant de cette étude confirme cette littérature concernant l'âge.

Pour ce qui est en rapport avec la tranche d'âge, les sujets dont l'âge variait entre 18ans et 24ans, semblaient plus touchés par l'HTA par rapport aux autres tranches. Parmi les hypertendus, cette tranche représentait 10,7% sur 15,3%. Ceci peut s'expliquer par le fait que pour notre étude, nombreux enquêtés étaient dans cette tranche. La différence est statistiquement significative Ddl=3, ce qui nous permet de confirmer l'hypothèse selon laquelle, plus on prend de l'âge, plus la tension tend à s'élever. C'est pourquoi le risque s'accroît avec l'âge.

Pour ce qui est de l'Indice de Masse Corporel (IMC) dans notre étude, sur 15,3% des sujets hypertendus, les sujets qui ont une IMC normale sont à 28 soit 9,1% et ceux qui sont en obésité sont à 19 soit 6,2%. L'étude révèle que l'IMC est significativement liée à l'HTA. Ceci rejoint la littérature qui dit, je cite : L'IMC est corrélé de manière indépendante et quasi linéaire à la PA et la prévalence de l'hypertension. La réalité de cette relation entre est corroborée par l'étude de la diaspora africaine : en dépit de gènes ancestraux communs, l'HTA est présente chez uniquement 10% des camerounais vivants en zone rurale (IMC moyen 22 kg/m²), 25% chez les jamaïcains (IMC moyen 25 kg/m²), 40% des afro américains vivant dans l'Illinois (IMC moyen 35 kg/m²). Dans l'étude française ENNS, l'obésité chez les femmes est associée à un odds ratio de 8,5 de développer une HTA17.

A propos de la consommation du tabac, le taux de non-fumeur est supérieur à celui des fumeurs. Mais la valeur de p=-0,156<0,05 est très statistiquement significatif car la fumée influence la pression artérielle. Dans la littérature, l'influence du tabagisme sur la pression artérielle est difficile à préciser. En aigu, fumer une cigarette entraîne une élévation de la pression artérielle, deux chercheurs ont observé une augmentation moyenne de la PAS de 11mmHg et de la PAD de 9mmHg après une cigarette dans un groupe d'hypertendu18.

Selon l'histoire familiale d'HTA dans la présente étude, 10.4% d'hypertendus sur un taux total de 15,3 % avaient une histoire familiale d'HTA présente ou positive ; les autres cas d'hypertension, soit 4,9% avaient une histoire familiale d' HTA absente ou négative. D'après la valeur de ; p=0,334<0,05, l'histoire familiale d'HTA est significativement liée à l'HTA.

Ces résultats rejoignent la littérature qui dit Une histoire familiale d'hypertension, notamment lorsqu'elle touche les 2 parents, est associée de manière indépendante au risque de développer une HTA au cours de la vie19. Cet héritage familial serait déterminé génétiquement à environ 60%, laissant 40% de facteurs environnementaux20.

Parlant de la consommation de l'alcool, 10,1% des sujets hypertendus sur 15,3% consomment de l'alcool. Ce qui présente un taux supérieur par rapport à ceux qui n'en consomment pas. Consommé en excès, l'alcool augmente la tension artérielle et souvent la fréquence cardiaque ce qui ne reste sans incidence sur l'augmentation de la pression artérielle.

Quant à la consommation excessive du sel, un taux assez élevé des sujets hypertendus soit 12,3% sur 15,3% sont ceux qui en consomment de manière excessive contre 2,9% qui n'en consomment pas trop. La valeur p=0,088>0,05 montre que le sel n'a pas d'influence sur l'HTA mais le fait le taux de ceux qui en consomment soit supérieur à ceux qui n'en consomment pas, laisse entrevoir la possibilité de confirmer ce que dit la littérature, je cite L'alcool est un facteur de risque de l'hypertension artérielle, une cause de résistance au traitement, et un facteur de risque important des accidents vasculaires cérébraux21.

A propos de la consommation de la graisse dans le repas, 13,0% des sujets hypertendus sur un taux total de 15,3%, prennent assez souvent de la graisse dans leur repas contre 2,3% des sujets hypertendus qui n'en prennent pas. Sur base de ce résultat, nous voyons que la consommation de manière excessive de la graisse dans le repas influe sur la pression artérielle et aussi le test de KHI-0,841, p=0,011<0,05 indique clairement qu'il existe un lien entre l'HTA et la consommation assez souvent de la graisse dans le repas

Quant à l'activité physique, la littérature révèle que La sédentarité est un facteur d'augmentation de la pression artérielle, dans ce travail p=0,130 < 0,05 c'est-à-dire pas statistiquement significatif.

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