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Les déterminants de l’efficacité de la politique monétaire en république démocratique du Congo.


par Jean Bosco Kaomba Mutumba
Université de Lubumbashi -  Diplôme d'études approfondies en économie monétaire 2019
  

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SECTION 3 : MONNAIE ET CROISSANCE ECONOMIQUE

L'analyse de la croissance consiste bien sûr à étudier l'évolution de l'activité, des quantités produites, exercice après exercices dans une économie. Le problème est simple dans une entreprise mono productrices il suffit de suivre l'évolution des quantités produites du bien unique. Dans une économie globale, la difficulté résulte de la multitude des biens et services produits échangés.

Les Politiques Economiques -politique conjoncturelle

« Les politiques de stabilisation macroéconomique représentent un volet essentiel du débat de politique économique. Pour Nicolas Kaldor, les performances macro-économiques d'un pays dépendent en premier lieu de sa capacité à atteindre les quatre coins de ce qu'il nomme « le carré magique » : croissance, équilibre extérieur, plein-emploi, stabilité des prix. Ces objectifs définissent alors la cible des politiques de stabilisation conjoncturelle consistant à situer l'économie au plus près possible d'une croissance équilibrée, porteuse de plein-emploi, excluant les tensions inflationnistes et le déficit de la balance des paiements courants. »(Hoang-Ngoc(2000)

C'est alors le contenu de ces politiques qui fait débat sur l'analyse de la croissance économique. Les Keynésiens insistent sur la nécessité de mener des politiques monétaires et budgétaires discrétionnaires afin de stabiliser l'économie autour de ces quatre coins. Dans cette perspective, la politique économique était devenue au cours de la décennie 1960 l'art du réglage fin de la conjoncture économique (fine tuning). »

« La rupture que représente la désinflation compétitive par rapport à son prédécesseur est d'abord lisible dans la dissemblance des projets respectifs. Le régime de politique économique keynésien-fordien était construit autour d'un projet de régulation conjoncturelle de la production, de l'emploi et des prix. Le régime de la désinflation compétitive qui l'évince progressivement à partir des années quatre-vingt est conçu à partir d'un projet radicalement différent d'environnement, et non plus de régulation directe, de l'activité économique. Au lieu de peser sur la formation des composantes de la demande, la désinflation compétitive vise désormais à garantir un contexte général de stabilité - des changes, des prix » (Lordon, 2016). dans le cadre duquel l'activité est supposée trouver les meilleures conditions de son développement « spontané ». Cette transformation n'est pas mince puisqu'elle signifie

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implicitement que l'intensité de la croissance cesse d'être de la responsabilité directe de la politique économique, pour être rendue aux agents privés vis-à-vis desquels l'Etat ne s'engage que pour maintenir un cadre global « favorable ». »

- La politique structurelle :

« La politique structurelle vise à transformer un système économique afin d'en améliorer le fonctionnement. Elle prend la forme des politiques industrielles, commerciales ou de la concurrence ; elle peut être sectorielle ou régionale. Au nombre de ses moyens, on trouve l'investissement, la création d'infrastructures publiques, les subventions ou la réforme de la réglementation. Elle vise d'abord à accroître les possibilités de production à long terme par le financement de la recherche-développement, la construction d'établissements publics ou le développement des infrastructures de transport, et à orienter l'activité vers les secteurs d'avenir.

Elle gère les externalités que l'Etat doit systématiquement pendre en charge, car le marché les produit de manière excessive quand elles sont négatives (pollution) et insuffisamment quand elles sont positives (santé, éducation). Elle permet également d'améliorer le fonctionnement du marché des biens et services (la politique commerciale) ou celui des « facteurs de production » (réforme des marchés du travail, régulation des marchés financiers). Enfin, la politique de la concurrence lutte contre les monopoles et les pratiques déloyales (abus de position dominante, ententes défavorables aux consommateurs). » Tulet (2003)

« Comme dans la plupart des autres pays occidentaux, la période courant des années 80 au milieu des années 90 est marquée par le libéralisme qui a progressé au détriment de l'interventionnisme étatique. En France, le libéralisme s'est heurté au consensus social fondé sur l'importance du secteur public et de la protection sociale, Agostino(2008) Dès lors, la libéralisation fut massive et consensuelle quand cela favorisait la globalisation sans gêner les équilibres sociaux (ce fut le cas pour la libéralisation des prix qui furent pratiqués par la gauche et par la droite), elles furent lente et conflictuelle quand cela mettait en cause les compromis sociaux et réactivait le clivage gauche/droite (privatisation, flexibilité du travail, réforme de l'Etat providence).

La déréglementation monétaire et financière a été rapide et massive. Libéralisation des prix et déclin du dirigisme industriel. En 1986, l'abrogation de l'ordonnance de 1945 a permis la libéralisation des prix et l'alignement de la France sur les pays développés. De même, l'interventionnisme de l'Etat en matière industrielle a régressé sous l'effet de l'ouverture

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européenne et internationale. L'heure n'était plus à des interventions directes de l'Etat dans certains secteurs-clés (automobiles, sidérurgie, armement...), mais plutôt à des « tactiques d'environnement » plus incitatives que dirigistes. L'ouverture économique la mondialisation exigeait par ailleurs le déclin des politiques de soutien direct à l'industrie, avec l'interdiction des aides directes de l'Etat aux entreprises au motif qu'elles créaient des distorsions dans le jeu de la concurrence. », Cabonnes (2011).

3.1. LA CROISSANCE ECONOMIQUE

La croissance au sens strict pour PERROUX, elle est l'augmentation soutenue pendant un ou plusieurs périodes longues (chacune de ces périodes comprenant plusieurs cycles quasi décimaux) d'un indicateur de dimension pour une nation, le produit global net en terme réel, il est nécessaire d'y insister au rebours d'une attitude qui se repend d'augmentation du produit réel par habitant.

La croissance au sens large est la modification des structures, les altitudes, inclut le progrès technique. PERROUX insiste sur cette dynamique globale de la croissance « sans épithète » la croissance est définie par l'accroissement durable d'une unité économique simple ou complexe réalisé dans le changement des structures et événement des systèmes et accompagné de progrès économiques variables.

Selon Simon KUZNET (prix Nobel des sciences économiques en 1971) la croissance économique d'un pays peut être définie comme une hausse de long terme de sa capacité d'offrir à sa population une gamme sans cesse élargie de biens économiques, cette capacité de croissance est fondée sur le progrès technique et ajustements institutionnels et idée logique qu'elle requiert.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld