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Incidence de la politique monétaire sur la croissance en république démocratique du Congo de 2003 à  2018.


par Shadrack Mashala
Université de Lubumbashi - Licence en économiie monétaire 2019
  

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1.1.1.8. LE ROLE DE L'ENTREPRENEUR, SCHUMPETER (1911)

Dans son ouvrage, Capitalisme, Socialisme et démocratie,Joseph Schumpeter (1942) fait duprogrès industriel la clé du changement. Le progrès industriel est porté par des innovateurs qui cherchent à emporter legros lot (Schumpeter compare le jeu des affaires au poker).L'analyse schumpetérienne est intéressante car elle ne repose pas seulement sur le progrèstechnique, sur l'évolution des connaissances ou les grandes inventions (avec le cycle desrévolutions industrielles successives). Schumpeter y ajoute un héros -le chef d'entreprise quiprend le risque de lancer un nouveau produit ou une nouvelle façon de produire , et unestructure (la concurrence monopolistique) qui assure à celui qui a réussi son pari d'enpercevoir une rétribution financière. Mais attention, il y aura peu d'élus pour beaucoupd'appelés. La « Destruction - créatrice » laissera certains derrière elle, cependant elle finirapar être bénéfique pour tous. Le système tout entier produira plus de richesse.

1.2.1.1. MODELES DE CROISSANCE POST-KEYNESIENS (DOMAR ET HARROD)

De nombreux économistes inspirés par les travaux de J.M Keynes à la suite de la crise de 1929, vont s'interroger sur les possibilités d'une croissance équilibrée. Les modèles de Domar et Harrod vont chercher à rendre compte des conditions et caractéristiques essentielles de l'équilibre d'une économie capitaliste en croissance.

Le point de départ de Domar (1946) est de considérer que l'investissement exerce une double influence sur l'économie (Muet, 1993). Du côté de la demande (et à court terme), la variation de l'investissement détermine, via le principe du multiplicateur, le niveau de revenu et de la demande globale. Du côté de l'offre (et à long terme), l'investissement accroît la capacité de production. L'effet capacité stipule que l'investissement doit engendrer une stimulation de la capacité de production, via le mécanisme de l'accélérateur. Le problème de Domar prend ainsi la forme suivante : « A quelle condition la hausse de la demande issue de la variation de l'investissement est-elle compatible avec l'accroissement de la capacité de production résultant de l'investissement ? ». Pour qu'il y ait croissance équilibrée, il faut que les revenus supplémentaires engendrés par l'effet multiplicateur permettent d'absorber la production supplémentaire obtenue. En d'autres termes, l'effet de revenu doit être égal à l'effet de capacité. Cette condition est vérifiée si l'investissement augmente à un taux constat égal au rapport entre la propension marginale à épargner et le coefficient de capital.

Alors que Domar met en évidence la nécessité pour le capital et la production de croître à untaux constant, Harrod va montrer que la croissance est par nature instable. Selon Pierre Alain (Muet, 1993), Harrod aurait été conduit à poser deux problèmes «dont l'un est la stabilité de
la croissance, l'autre est la possibilité de maintenir le plein emploi».

En introduisant les anticipations de croissance dans la détermination de l'investissement,Domar arrive à la conclusion que la relation déterminant le taux de croissance par le rapportdu taux d'épargne au coefficient de capital (taux de croissance garanti) est fondamentalementinstable. La raison sera que l'effet multiplicateur serait sans commune avecl'effet accélérateur, sauf pour une valeur bien particulière correspondant au régime decroissance équilibrée.

En confrontant letaux de croissance garanti, gw(qui équilibre l'offre et la demande sur lemarché des biens) etle taux de croissance naturel, gn(qui équilibre l'offre et la demande surle marché du travail), Harrod met en évidence un paradoxe de la théorie keynésienne. Si gwest supérieur à gn, le rythme élevé de croissance pourra permettre de réduire le chômage.Mais lorsque l'économie tend vers le plein emploi, letaux de croissance effectif gsera limitépar le taux naturel. La croissance réelle devient inférieure au taux garanti. Harrod en conclutque l'économie tendra progressivement vers la dépression du fait de l'insuffisance de lademande. Ainsi, un taux d'épargne élevé (ou insuffisant) serait néfaste au plein emploi.L'épargne est une vertu si gw est inférieur à gn.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand