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Incidence de la politique monétaire sur la croissance en république démocratique du Congo de 2003 à  2018.


par Shadrack Mashala
Université de Lubumbashi - Licence en économiie monétaire 2019
  

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2.1.1.7. LES CANAUX DE TRANSMISSION

Les canaux de transmission sont le lien par lequel une impulsion infligée à l'instrument (sur lemarché monétaire) affecte la variable-objectif (fondamental de l'économie réelle). La banquecentrale du Congo utilise comme instruments ; le taux directeur, le coefficient de réservesobligatoire et le bon BCC. Ces instruments passent par le canal du taux d'intérêt, le canal descrédits et le canal des prix d'autres actifs à travers notamment : la variation de l'offre demonnaie, le taux directeur réel, le taux moyen pondéré du bon BCC et le taux de change pourenfin agir sur le secteur réel.

Figure 2-4 Evolution des mécanismes de transmission de la politique monétaire à la BCC de 2008 à 2018 (en %)

Source : élaboré sur base des données du rapport de la BCC 2017

1. Canaux du taux d'intérêt : La politique monétaire de la BCC repose presqueexclusivement sur une action sur les taux d'intérêt directeur, le taux moyen du bon BCC etle contrôle de la base monétaire (BM). Son efficacité dépend donc étroitement de l'impactde ces taux sur les agents économiques.Selon la théorie économique, la variation des crédits évolue inversement au taux d'intérêt.Cette hypothèse est valable pour la BCC sur les périodes 2007-2013 et 2015-2017. A partirde 2015, les données de la BCC, font abstraction à la théorie Keynésienne de la trappe àliquidité. La modification des taux nominaux n'a pas été à mesure d'influencer la courbede taux réel5(*)dans le sens voulu par la banque centrale, celle-ci a vu son taux réel traverserlafrontière zéro suite à la volatilité du taux d'inflation. Ainsi la banque centrale du Congoa perdu la capacité d'utiliser le canal du taux d'intérêt.

2. Canal du crédit : Injecter ou ponctionner la liquidité sur les marchés interbancaire accroît(diminue) les réserves des banques qui devraient augmenter (réduire) leur offre de crédit.En nous basant sur le graphique 1, l'injection massive de liquidité (l'accroissement de labase monétaire), induit l'accroissement des crédits, dans ce cas la politique monétaire obéità la théorie du multiplicateur de crédit selon laquelle « une hausse du volume de la monnaiebanque centrale, détermine une augmentation d'un montant plus élevé des crédits ausecteur non financier. »La tendance baissière du volume des crédits amorcés depuis 2010 jusqu'à 2015, est dû à lacrise de confiance en la monnaie nationale. Celle-ci constitue un grand danger pour lescanaux de transmission traditionnels. L'injection massive de liquidités par la banquecentrale du Congo, matérialisée par la croissance de la base monétaire, n'a pas généré lacroissance économique, par contre, l'inflation. Face à cette crise, et étant donné que la BCCne dispose pas des instruments efficaces pour agir sur la liquidité bancaire, celle-ci à duerevoir son taux d'intérêt réel à la baisse jusqu'à être négatif. Les politiques des tauxnégatifs6(*)étant assimilés à l'achat des titres pour diminuer la liquidité en circulation etenfin remonter le taux d'intérêt suite à la carence de liquidité sur le marché.

3. Canal des prix des actifs (versus du canal de taux de change) : En réduisant le tauxd'intérêt, la politique monétaire expansionniste incite les opérateurs économiques à setourner vers les placements à l'étranger générant des rendements supérieurs. Ces opérationsnécessitent l'acquisition des monnaies étrangères contre le franc congolais, ce qui entraineune dépréciation du franc congolais. Il en résulte une nette amélioration de la compétitivitédes échanges internationaux favorisant les exportations et une hausse des prix des biensimportés entrainant une hausse de prix sur le territoire national. Notons que ceci neconstitue à lui seul la cause de l'inflation en RDC, et de loin le moteur de la croissanceéconomique. Car ces derniers sont dus en grande partie à des causes exogènes, comme lafluctuation des prix des matières premières, la faible participation de l'investissement privénational, l'environnement politique...

* 5Le taux d'intérêt réel (??), est la différence entre le taux nominal (le taux directeur ??) et le taux
d'inflation (??), pour la BCC ce taux ??est devenu négatif. ?? = ?? - ??

* 6Un taux d'intérêt négatif signifie que l'agent qui prête son argent, autrement dit la banque qui dépose unesomme sur les comptes de la banque centrale en supplément de ses réserves obligatoires, récupère in fine moinsqu'il n'a prêté, c'est-à-dire qu'il perd de l'argent.

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