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Incidence de la politique monétaire sur la croissance en république démocratique du Congo de 2003 à  2018.


par Shadrack Mashala
Université de Lubumbashi - Licence en économiie monétaire 2019
  

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CONCLUSION PARTIELLE

Dans ce chapitre nous avons présenté la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo et procédé à l'évaluation de la croissance économique en République Démocratique du Congo.

La politique monétaire menée par la BCC a pour objectif final la maitrise de l'inflation. Pour ce qui est des objectifs intermédiaire et opératoire, elle a opté pour la masse monétaire et la base monétaire, ce qui prouve qu'elle tend plus à une politique monétaire d'obédience monétariste. Elle use des taux de réserve obligatoire, du Bon BCC et du taux directeur comme instruments. Pour sa transmission, elle passe par le canal du taux d'intérêt, le canal du crédit et celui de change. Depuis 2010 elle tend à réaliser la majorité de ses objectifs, hormis en 2016-2017, période à laquelle le pays à subit un fort taux d'inflation. Mais à partir de 2018 la situation semble revenir à la normale.

En outre, elle est confrontée à des nombreuses limites et contraintes telles que le niveau dedollarisation élevé (plus de 80 %), la dominance budgétaire, le manque d'indépendance, leniveau élevé de l`économie informelle, le faible taux de bancarisation (moins de 10%), le financement monétaire du déficit budgétaire etl'absence d`un bon état du système financier.

Pour ce qui est de la croissance économique en R.D.Congo, elle présente une progression positive et est en grande partie soutenue par le secteur primaire (extraction minière).

Néanmoins, elle est freinée par le manque d'industrialisation dans le pays, la non diversification des productions et également par le faible niveau de la demande extérieure, cette dernière est restée négative jusqu'en 2017, conséquence du niveau exagéré des importations.

CHAPITRE 3 : ANALYSE DE L'INCIDENCE DE LA POLITIQUE MONETAIRE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC

Dans ce chapitre nous chercherons à évaluer l'apport qu'a la politique monétaire menée par la Banque Centrale du Congo sur l'évolution du PIB. Pour ce faire, nous utiliserons l'économétrie pour le traitement de nos variables via le modèle ARIMA sur logiciels Eviews. L'évaluation de la politique monétaire se fera par l'analyse de l'un de canaux de transmissions utilisés par la BCC à savoir, le canal du crédit. Nous avons opté pour ce dernier car c'est par lui que sont transmis les effets de la politique monétaire à l'économie réelle (via l'optique de la demande) en jouant sur le niveau des crédits.

Le crédit bancaire à un impact considérable sur la croissance économique, il permet de stimuler la demande (investissement et consommation), qui à son tour stimule la production. La politique monétaire via ses différents taux (directeur, de réserve obligatoire) impacte les taux d'intérêts des banques commerciales qui, à leur tour influent sur le niveau des emprunts.

Pour notre étude, nous avons allons analyser le lien entre le taux directeur, le coefficient de réserve obligatoire, les taux des Bon BCC, le niveau des crédits à l'économie et la variation du PIB.

Le taux directeur est le taux de refinancement des banques de second rang. Ce dernier est plus ou moins étroitement corrélé aux taux de crédit et d'épargne. En effet, les banques commerciales empruntent aux banques centrales au taux directeur si elles en ont besoin. Le taux directeur fixé par la banque centrale influence indirectement les taux d'intérêts qui seront proposés aux ménages et aux entreprises par les banques commerciales. Le taux d'intérêt étant un des déterminants des décisions d'investissement (lorsqu'elles sont financées par un crédit), la banque centrale régule l'investissement lorsqu'il y a lieu, ou encourage l'investissement dans les périodes de creux économiques. Les autorités monétaires peuvent faire varier le montant des réserves obligatoires en fonction de leur volonté de limiter l'expansion du crédit.

La politique monétaire peut influencer la quantité des crédits accordés à l'économie en jouant sur ses différents taux, principalement le coefficient de réserve obligatoire et le taux directeur. Les crédits bancaires quant à eux, ont un effet direct sur la demande qui, peut influencer positivement ou négativement le niveau de production.

3.1. SPECIFICATION DU MODELE

L'une des hypothèses du modèle classique de régression linéaire, l'hypothèse 9, est que le modèle utilisé dans l'analyse est « correctement » spécifié. Si ce n'est pas le cas, on rencontre le problème de l'erreur de spécification du modèle ou biais de spécification du modèle (Damodar, 2003).

3.1.1. FORME FONCTIONNELLE

Comme vu précédemment,selon la théorie de la synthèse classico-keynésienne représentée par le modèle IS -LM, les chocs monétaires sont transmis à la sphère réelle à travers le taux d'intérêt. Il existe une relation décroissante entre masse monétaire et taux d'intérêt : plus les taux sont hauts, plus la masse monétaire est basse et réciproquement. Il y a diverses origines à cela, la première étant ce que font les agents de leur épargne, la seconde étant que la création monétaire par l'emprunt dépend des taux d'intérêts.

En premier lieu, les taux influencent la manière dont les agents répartissent leur patrimoine entre monnaie et actifs. Pour simplifier les explications, on suppose que l'argent des agents économiques se répartit entre obligations et monnaie, la répartition dépendant des taux en vigueur. Si les taux varient, les agents vont alors remplacer de la monnaie par des obligations (rémunérées par un intérêt), ou inversement.

Dans les faits, il existe une relation entre les taux directeurs et ceux pratiqués par les banques commerciales. Rappelons quelques faits : les banques commerciales font face à une demande de crédits de la part des agents économiques souhaitant emprunter. Elles répondent à cette demande en fournissant une partie des emprunts demandés. Autrement, une demande de crédits fait face à une offre bancaire de crédits. L'intersection entre cette offre et cette demande donne le volume total de crédit circulant dans l'économie, c'est -à -dire la masse monétaire.

Le taux directeur va moduler l'offre de crédit et les taux d'intérêts bancaires, par deux mécanismes : le premier mécanisme impose un taux plancher, tandis que l'autre impose un taux plafond.

Commençons par expliquer pourquoi les taux de la banque centrale servent de plancher. Cela provient du fait suivant : les banques commerciales prêtent l'argent qu'elles empruntent à la banque centrale. Prenons l'exemple d'une entreprise qui souhaite emprunter 100.000 CDF à sa banque. Si la banque n'a pas les fonds nécessaires pour ce prêt, elle les emprunte sur le marché monétaire. Et seule la banque centrale peut créer la monnaie demandée si celle-ci vient à manquer dans le système économique. La banque commerciale va donc emprunter de l'argent à la banque centrale et le prêter à des entreprises ou des ménages. Évidemment, la banque centrale ne prête pas ses réserves à taux zéro, mais charge ses prêts au taux directeur. Ce système n'est rentable que si le taux du prêt est plus important que le taux directeur. Emprunter à 1% pour prêter à 2 ou 3% est rentable, mais emprunter à 2% pour le prêter à 1% signifie une perte pour la banque.

L'existence d'un taux plafond est lié au fait que les banques commerciales sont toutes en concurrence, ce qui les pousse à baisser leurs taux ou tout au moins à les garder proches des taux des autres banques. Une banque ne peut pas augmenter ses taux trop haut, sous peine de perdre ses clients, partis voir la concurrence. Cela impose en quelque sorte des taux les plus bas possibles, le plus bas possible étant très proche des taux directeurs.

Etant donné que le niveau de crédits à l'économie a un impact considérable sur la consommation et l'investissement (PIB par la demande), notre analyse se chargera d'analyser cette relation à deux niveaux.

Premièrement (notre première équation), nous allons évaluer l'effet des instruments directs (le taux directeur, le coefficient de réserve obligatoire et le Bon BCC) de la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo sur le niveau des crédits à l'économie. Signalons que nous avons opté pour le canal étroit du crédit et non celui large (du bilan) du fait que les marchés des capitaux ne sont pas développés en République Démocratique du Congo.

Equations mathématiques

Equation 1: Lcred = f (lro, ltdir, lbnbcc)

Equation 2: Css=f (lcred)

Equation économétrique

Lcred t = C(1) + C(2)*lrot + C(3)*ltdirt - C(4)*lbnbcct + ?t

Signalons que :

o Lcred t= logarithme des crédits accordé à l'économie au temps t

o lrot= logarithme du coefficient de réserve obligatoire au temps t

o ltdirt= logarithme du taux directeur au temps t

o Css= la croissance économique

o ?t = erreurs du modèle

o C(1) = Constante

o C(2), C(3) et c(4) = respectivement les élasticités des crédits accordé à l'économie, du coefficient de réserve obligatoire et du taux directeur en l'absence des retards qui sont analysés dans la quatrième partie de ce chapitre.

Figure 3-1 Modèle théorique d'analyse

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius