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Mise en oeuvre de la prévention des risques dans une entreprise de travaux publics. Cas de la SADE-CGTH.


par Jhon Fezeu
Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris - Master de sciences et technologie 2009
  

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Le «Coût du risque« représente l'ensemble des frais occasionnés par les accidents de travail et maladies professionnelles sur les 3 dernières années.

PARTIE 2

3.4 Les accidents de travail

3.4.1 Les enjeux de la prévention pour l'entreprise

Au sein du régime général, le secteur du bâtiment et des travaux publics présente le plus haut

niveau de risque d'accident. La maîtrise des risques professionnels est un enjeu à la fois pour les

hommes, l'entreprise et la société. Si les accidents du travail et les maladies professionnelles ont un

coût, la prévention quant à elle est un investissement.

Taux réel ?

( Taux brut ? M ? ?

1 ) (1 2 ) 3

M ? M

3.4.1.1 Les enjeux économiques

L'intégralité du coût des accidents directs du travail et des maladies professionnelles (indemnités journalières, frais médicaux et hospitaliers, rentes...) est supportée par les entreprises au travers des cotisations de sécurité sociale.

Le taux de cotisations AT/MP fixé par la Caisse Régionale d'Assurance Maladie (CRAM) n'est pas uniforme ; il diffère selon le niveau de risque d'accident du travail et de maladie présenté par l'activité de chaque établissement. Il est déterminé à partir de l'activité et de la taille de l'entreprise c'est-à-dire de l'effectif.

o Le mode de tarification

Le mode de tarification est déterminé à partir de l'effectif global de l'entreprise, Il existe trois types de taux de cotisation :

· Taux collectif, qui s'applique aux entreprises qui emploient moins de 10 salariés au plan national.

· Taux mixte, qui s'applique aux établissements dépendant d'une entreprise dont l'effectif global est de 10 à 199 salariés.

· Taux individuel ou taux réel qui s'applique aux entreprises qui emploient 200 salariés et plus

au plan national.

Taux brut

?

du risque

Salaire? 100

Le taux individuel (celui applicable à la Sade) est une tarification a posteriori qui dépend

directement des résultats propres à l'établissement. Cette individualisation a vocation à inciter les

entreprises à se préoccuper de l'impact économique interne de la sécurité au travail.

Le taux applicable comporte une partie fixe et une partie différenciée :

 
 

Coût

 
 
 
 
 

Les Salaires : ce sont les salaires bruts déclarés des 3 dernières années

Un "compte employeur" est adressé chaque année aux entreprises. Il récapitule pour chaque accident de travail et maladie professionnelle les dépenses versées par les caisses d'Assurance Maladie aux victimes. Il sert de base de calcul du taux de cotisation.

M1, M2, M3 : majorations fixées chaque année par arrêté et donc identiques pour toutes les entreprises.

M1 : couvre forfaitairement les accidents de trajet, En 2009: M1=0,27

M2 : couvre l'ensemble des frais de gestion du risque professionnel. En 2009: M2=0,38

M3 : couvre le déficit de certains régimes spéciaux (ex. : fonds amiante). En 2009 : M3 = 0,62

o Conséquences pour l'employeur

Les conséquences financières pour les entreprises sont considérables. Elles sont pour une part directes : pour chaque accident, les cotisations « accident du travail » versées à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) sont majorées. Par exemple, pour un pouce coupé, l'employeur doit verser 53 000 € supplémentaires sur 3 ans, et 600 000 € pour un décès. Il existe aussi des conséquences indirectes, 3 fois plus coûteuses en moyenne : la journée de salaire de l'accident, des pertes de temps et de production, perturbation du personnel avec baisse de la productivité et de la qualité, la formation du remplaçant ... Ainsi, dans le secteur du bâtiment en Union Européenne, 3% du chiffre d'affaire est absorbé par les accidents du travail, ce à quoi s'ajoute 1,5% consacré à la prévention (loin d'être négligeable, sachant que la marge bénéficiaire constitue seulement 1,2% du chiffre d'affaire dans ce secteur). A cela il faut ajouter des répercussions éventuelles sur le climat social dans l'entreprise et l'impact sur son image de marque, et même du secteur d'activité. Il importe donc, au moins dans l'intérêt des entreprises, de diminuer le nombre d'accidents du travail.

En 2004, le BTP occupait en effet 7,6% des salariés du régime général de la Sécurité sociale, mais recensait 17,2% des accidents avec arrêt et 27,5% des décès à lui seul.

En 2006, le BTP occupe 8,4 % des salariés mais recense 18,1 % des accidents avec arrêt et 29,4 % des décès, même si depuis 1990 cette tendance est à la baisse. Les accidents du travail dans le BTP sont principalement la conséquence des manutentions manuelles (33 %), des emplacements de travail : cas des accidents de plain-pied (21,4 %) et des accidents comportant une chute avec dénivellation (17,9 %). Les décès « divers et non classés » concernent principalement des malaises. Le nombre des maladies professionnelles a progressé dans le BTP jusqu'en 2002 comme pour l'ensemble du régime général. Ce fait résulte d'une plus large prise en charge et d'une meilleure reconnaissance des maladies professionnelles notamment avec le tableau n° 57 concernant les affections périarticulaires ainsi que les tableaux n° 97 et n° 98 concernant les affections chroniques du rachis lombaire dues aux vibrations et aux charges lourdes2.

En 2007, 1.954.000 personnes ont travaillé dans le secteur du BTP. Il occupe 8,6 % des salariés tous secteurs confondus mais occasionne :

? 18,2 % des accidents de travail avec arrêt ; ? 29,6 % des décès.

2 Source : Prévention BTP N°104 - Février 2008

N.B : Le nombre des accidents mortels a très fortement augmenté en 2007. On compte 184 accidents mortels en 2007, contre 158 en 2006.

La maîtrise des risques professionnels permet d'accroitre les performances de l'entreprise. En effet, l'évaluation des risques et la recherche des mesures de prévention adaptées peuvent conduire à la remise en question du processus et des procédés de fabrication, des organisations, des moyens matériels, ce qui peut conduire à une réduction des accidents du travail et des maladies professionnelles.

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