WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impact de l’emploi sur la croissance économique au Sénégal.


par Mmadi HOUSSEINE
Université CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR (UCAD), Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG)  - Master 2 en Méthodes Statistiques et économétriques 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

INTRODUCTION GENERALE

Dans les pays à faible revenu, diverses politiques sont mises en place par les autorités publiques pour tenter de rétablir les grands équilibres macroéconomiques et améliorer ainsi la situation économique du pays (Shari Spiegel, 2007). Ces équilibres sont principalement ceux du carré magique de Kaldor(1960) à savoir, le plein emploi, la croissance économique, la stabilité des prix et l'équilibre extérieur. En effet, dans le fameux carré magique théorisé par l`économiste britannique Kaldor(1960) qui définit les quatre grands objectifs de la politique économique, la lutte contre le chômage donc la promotion de l'emploi occupe toute sa place à côté de la croissance.

L'emploi est un ensemble d'activités, supposé réalisable par une personne, un "professionnel", dans le cadre d'un poste de travail dont le contenu est défini précisément par l'organisationde La gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences. L'emploi traduit l'agrégation de postes de travail suffisamment proches dans la mise en oeuvre de techniques, d'outils et de méthodes pour être regroupés et analysés de façon globale.

Autrement dit, c'est le plus grand « dénominateur commun » d'activités et de compétences au-delà de la diversité des structures et des situations de travail. Généralement l'emploi peut être regroupé sous deux secteurs : le secteur formel et le secteur informel.

L'emploi demeure en réalité l'une des questions les plus pressantes de la vie en société et regroupe aussi bien une dimension individuelle que globale. La dimension « Individuelle » s'explique par le fait que tout individu, en un moment ou à un autre de sa vie, aspire à un emploi décent ; celle « globale » se justifie par le fait que les questions de l'emploi et du chômage font partie des priorités majeures pour les gouvernements et représentent surtout un facteur de cohésion sociale.

En science économique, depuis Smith (1776)avec sa théorie de la main invisibleconduisant au plein-emploi, à Keynes (1936)jusqu`aux récents prix Nobel de 2010 récompensés(Diamond, Mortensen et Pissarides) pour leurs travaux sur le marché de l'emploi, la problématique de l'emploi a toujours été l'une des principales préoccupations des économistes.

Aujourd'hui plus que jamais, le niveau de l'emploi d'un pays est indubitablement l'une des variables macroéconomiques les plus suivies, en raison de son impact sur le bien-être de la société. Au-delà de son aspect purement lié à la politique macroéconomique, un emploi décent permet à l'homme de satisfaire ses besoins de base et de lutter contre la pauvreté mais aussi procure une estime de soi, une dignité et une meilleure intégration sociale.Pour Mankiw (1999), le chômage est le phénomène macroéconomique qui affecte le plus directement et le plus gravement les individus. Pour la plupart des gens, la perte d'un emploi signifie une baisse du niveau de vie mais également une détresse psychologique.

Cependant,selon Perroux (1990), la croissance économique correspond à «l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels». Vraisemblablement, la croissance économique, a toujours occupé l'esprit des nombreux économistes et continue encore aujourd'hui de faire débatsur les méthodes et les stratégies de sa mise en place. Elle est fondée sur la mesure de la richesse d'un pays, octroyant un aperçue àl'évolution de grandeurs macroéconomiques qui amorce l'activité économique d'un pays.Elle correspond au taux de la croissance du PIB mesuré durant une année civile. La richesse d'un pays dépend du taux de croissance enregistré, plus le taux est élevé plus le pays devient de plus en plus riche. Parmi les théories qui cherchent les causes de la croissance, celle de Solow (1956)est la référence pour l'économie néoclassique. A partir de plusieurs hypothèses, reposant en grande partie sur le progrès technique exogène, le modèle de Solow (1956)considère la croissance comme équilibrée et stable à long-terme.Dans cette perspective théorique, le rôle de l'emploi est marginal et ne se transmet qu'au cours de la transition vers l'équilibre de long terme.

Toutefois, le rôle de l'emploi prendra un élan particulier à travers les théoriciens de la croissance endogène (Romer, 1986 ;Lucas, 1988 et BARRO, 1981).La croissance endogène a pour objet d'expliquer la croissance économique à partir de processus et de décisions microéconomiques fondées sur l'idée d'une croissance auto-entretenue contrairement aux théories antérieures, notamment celle de Solow (1956).

En effet,Comme l'a admis Solow dans sa conférence Nobel de 1987, le développement d'un nouveau modèle de croissance était, à cette époque, une réaction contre l'incomplétude de la tradition (Harrod-Domar-Hicks, 1948,1950) construit comme sous-produit de la grande dépression qui imprègne la pensée économique préexistante pendant la seconde guerre mondiale.

L'importance de l'emploi public dans l'emploi total et son impact positif sur la croissance trouvera sa légitimité théorique à travers les travaux deTcherneva (2012) qui préconise qu'on peut envisager des interventions publiques directes permanentes sur les marchés du travail du secteur privé et du secteur public, pour faire face aux fluctuations conjoncturelles de l'emploi privé et de l'emploi global.

Des études du Fonds Monétaires International(FMI), avril 2014, menées sur les pays en développement montrent que la croissance économique est plus rapide si les politiques des Etats sont bonnes.La recherche d'une croissance soutenue pour réduire la pauvreté reste encore une préoccupation des autorités étatiques et pour atteindre cet objectif, les gouvernements peuvent y contribuer fortement.

En effet, au Sénégal, comme dans beaucoup de pays en développement, le salaire est la principale source de revenus des ménages. Les niveaux de vie sont ainsi conditionnés par le mode d'insertion des individus sur le marché de l'emploi.

De nos jours, Chaque fois que l'économie tente de sortir d'une récession, on assiste à beaucoup de discussions sur le lien entre la création d'emplois et la croissance économique.

Cette fois encore, on remet en question la solidité de la récession, car l'emploi n'a pas encore réagi à la croissance observée récemment.

Plusieurs auteurs comme (Marc Desnoyers ,2011) considèrent que le taux de chômage est un indicateur « en retard » (laggingindicator), car lorsqu'il commence à réagir à une reprise économique, cette dernière est déjà bien installée. En fait, les entreprises attendent d'être relativement convaincues que la reprise est solide avant de recommencer à embaucher, et plusieurs chômeurs qui avaient abandonné leur recherche et qui étaient donc exclus des statistiques sur le chômage reviennent sur le marché de l'emploi, gonflant par le fait même le taux de chômage. De nos jours, l'analyse s'oriente également vers la relation causale entre le niveau de croissance et l'emploi généré. La croissance produit aussi des effets sur la structure et la nature des emplois. Plus spécifiquement, la croissance économique permet de créer des emplois mais peut aussi en supprimer si elle est ralentie. En principe, la création de richesses stimule l'emploi. A court terme, la croissance économique permet de mobiliser du facteur travail supplémentaire. A long terme, elle peut aussi en créer en permettant le financement de mesures ayant un impact sur l'emploi. Mais elle peut aussi en être faiblement créatrice. Le contenu en termes d'emplois de la croissance peut être relativement faible et le niveau de la croissance aujourd'hui doit être supérieur d'un point à celui de la fin du siècle dernier si l'on veut assister à des créations d'emplois. Par exemple selon une étude du Fonds monétaire international(FMI), en Afrique du Sud, en Australie et au Canada, une hausse de 1 % du PIB s'est accompagnée d'une augmentation d'au moins 0,6 % de l'emploi (Loungani et Mishra, 2016).Il faut aussi prendre en compte les gains de productivité pour générer de la croissance afin de constater des créations d'emplois effectives. Si ces gains sont plus importants que le volume des richesses à créer, l'impact à court terme sur le volume de l'emploi sera négatif. Elle génère aussi des effets sur la structure et la nature de l'emploi.

Au vue des nombreux clivages dans la littérature économique, nous nous sommes posé la question suivante : quels sont les effets de l'emploi sur lacroissance économique sénégalaise ? Ce travail s'inscrit dans cette problématique générale.

L'objectif général de notre recherche est d'analyser l'impact de l'emploi sur la croissance économie sénégalaise. Et de façon spécifique :

· Identifier les variables qui captent l'emploi sur la croissance économique

· Mesurer l'impact de l'emploi sur croissance économique.

Dans ce cadre de cette recherche, l'analyse repose sur l'écriture d'un modèle standard de croissance reliant l'emploi et la croissance.

Notre champ d'investigation va porter sur le Sénégal pour les raisons suivantes :

- Les pays en développement qui prétendent émerger dans un futur proche font de croissance annuelle à deux chiffres pendant une longue période. Aujourd'hui ce phénomène d'émergence fait la une dans la zone, et devenu le projet inébranlable pour les Etats. Depuis l'accession à l'indépendance, le Sénégal a défini plusieurs politiques de croissance économique et qui n'ont pas atteint les taux initialement fixés (7à8%)

- De plus, les politiques de stabilisation mises en oeuvre à la fin des années 70(programme de stabilisation à court terme, 1979-1980) et les programmes d'ajustement structurel adoptés au milieu des années 80 au Sénégal ont certes contribué à une nette amélioration du cadre macroéconomique du pays mais n'ont pas permis d'atteindre les performances économiques aptes à répondre aux attentes des populations. Au plan macroéconomique, l'économie sénégalaise a été caractérisée durant la période 1979-1993(Programme de stabilisation à court terme, Plan à moyen terme de Redressement Economique et Financier, Programme d'Ajustement structurel à Moyen et Long Terme et Plan d'Urgence mort-né) par un net ralentissement de la croissance économique en termes réels, voireune contraction qui a conduit à la mise en place d'un plan d'urgence visant la restauration des finances publiques.

Il a fallu attendre la dévaluation du franc CFA en Janvier 1994 pour enregistrer une reprise de la croissance avec un PIB qui passe de 2,9% à plus de 5% par an dans la période 1995-2001.

Ce travail sera organisé en trois chapitres : d'abord dans le premier chapitre, nous mettons en évidence les politiques de l'emploi et de la croissance sur l'économie sénégalaise.

Ensuite, le deuxième chapitre décrira lesrevues théoriques et empiriques.

Enfin, le troisième chapitre sera consacré à l'évaluation empirique de l'effet de l'emploi sur la croissance économique.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus