WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impact de l’emploi sur la croissance économique au Sénégal.


par Mmadi HOUSSEINE
Université CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR (UCAD), Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG)  - Master 2 en Méthodes Statistiques et économétriques 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

SECTION II: ANALYSE DESCRIPTIVE DES POLITIQUES DE CROISSANCE AU SENEGAL

L'accession à l'indépendance a permis au Sénégal de bénéficier de programmes et de stratégies de développement qui visent à accélérer sa quête de l'émergence. Les premières mesures de redressement sont prises en 1979, avec un plan de stabilité à court terme d'un an ; qui sera suivi d'un plan de redressement économique et financier et d'un plan d'ajustement à moyen et long terme. Par la suite, la dévaluation du FCFA intervient pour corriger la dégradation des termes de l'échange. A Sénégal, c'est la période 1981-1991, qui constituer le premier programme d'ajustement structurel : le PREF. Cependant, d'autres programmes ont vu le jour après les PAS, notamment la stratégie de la croissance accélérée. Dans cette section, il s'agit de décrire ces différentes politiques et de donner une analyse des résultats qui se sont affichés.

2.1. Les programmes d'ajustement structurel

Dans les années 1978, l'économie sénégalaise a connu une crise profonde avec une dépréciation de l'ensemble du cadrage macroéconomique. Les principaux indicateurs macroéconomiques laissaient apparaitre une stagnation de la production en terme réels, un déficit chronique de la balance commerciale et des finances publiques, une détérioration des avoirs extérieurs nets et d'importantes difficultés de la balance des paiements (KASSE, 2008).Ces déséquilibres ont conduit aux programmes d'ajustement structurel. Des politiques qui devaient rétablir l'équilibre macroéconomique et ainsi promouvoir une croissance économique durable. On distingue principalement le plan de redressement économique et financier et le plan d'ajustement économique et financier à moyen et à long terme.

2.2. Le plan d'ajustement économique et financier à moyen et long terme

La mise en oeuvre du PREF(plande redressement économique et financier) n'ayant pas conduit à des résultats satisfaisants, les réformes de structures sont accentuées par un nouveau programme : le Plan d'Ajustement Economique et Financier à Moyen et Long terme (PAML) (1985-1992).Ce plan comme tout autre avaient ses objectifs, considérés comme meilleurs que ceux du PREF. Ils sont de deux types et se situent à deux niveaux : un niveau conjoncturel et un niveau structurel. Pour le premier niveau, il s'agissait de redresser les finances publiques en priorité par la réduction du rythme de croissance de la consommation publique par an, la réduction de la part des salaires dans les dépenses courantes, la réduction du rythme de la consommation des ménages, la réduction du déficit extérieur et la hausse de la part de l'épargne dans le PIB.

Pour le second niveau :

· consolider les bases de la croissance économique dans l'agriculture, l'industrie, le commerce, l'emploi ;

· améliorer la programmation des investissements publics par la réorganisation du système de planification, qui devra accorder la priorité aux projets rentables ;

· préserver les bases de la croissance à long terme, par le développement du potentiel humain ;

· réduire le taux de croissance démographique.

Les mesures prises pour la réussite du PAML sont : une nouvelle politique agricole, une nouvelle politique industrielle, la restructuration du secteur parapublic, le redressement des finances publiques. La NPA, adoptée au milieu des années 80, pour responsabiliser les producteurs ruraux à travers une politique des prix incitatifs et la rationalisation de la distribution du crédit et des intrants agricoles. Cette politique a été ensuite renforcée par l'adoption au début des années 90, du programme d'ajustement sectoriel de l'agriculture, dans le but de renforcer l'orientation libérale de l'activité agricole. Pour la réussite de la nouvelle politique agricole (NPA), il faut : la réorganisation du monde rural par la constitution de groupements de producteurs appelés « sections villageoises »ayant directement accès au crédit bancaire ; la restructuration des sociétés rurales d'intervention selon deux modalités qui sont, le désengagement de l'Etat dans certaines et allègement de l'encadrement dans d'autres. C'est la SONAR (Société nationale d'assistance au monde rural) et la STN (Société des terres neuves) sont dissous en 1985 et en 1987 respectivement. La SODEVA (Société de développement et de vulgarisation) subit une déflation de personnel de 75%, étalée sur une période de 5 ans. La SOMIVAC (Société de mise en valeur de la Casamance) et la SODAGRI (Société de développement agricole et industrielle) se sont fusionnées, ce qui a engendré des compressions importantes de personnel. D'autres mesures sont également prises en compte, notamment, la réforme de la gestion des facteurs de production (semences et engrais).Ainsi, la gestion des engrais passe de la SONAR aux huileries ; les engrais sont vendus directement aux paysans ; la subvention publique est supprimée, ce qui a entrainé une augmentation sensible des charges d'exploitation.

Quant à la nouvelle politique industrielle(NPI), elle vise à redynamiser l'industrie, par des mesures fiscales et douanières et par la révision du code de travail. Ces mesures sont : la suppression des restrictions quantitatives d'importation pour certains produits, notamment les métaux, les emballages, les matériaux de construction, des produits de l'agro-industrie, la libéralisation des prix, la mise en place d'un nouveau code des douanes qui réduit et harmonise les droits, tout en renforçant la lutte contre la fraude et la révision de la procédure de subvention à l'exportation. Une réforme du code du travail est envisagé pour faciliter les employeurs à recruter d'avantage à des contrats de durées temporaires, tout en sachant que le service de la main d'oeuvre n'a plus le monopole du placement des travailleurs et à procéder à des licenciements, sans consulter les délégués du personnel.

Les mesures de restriction du secteur parapublic n'ont pas pu être menées à bien pendant la période du PREF. Avec le PAML, ces mesures sont mises en oeuvre. Le PAML comporte aussi des mesures de redressement des finances publiques, par le gel des dépenses salariales, le recrutement dans la fonction publique étant bloqué, les retraités ne sont pas remplacés.Cependant, pour réduire son déficit budgétaire, l'Etat a eu recours à la fiscalité.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand