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L'analyse des déterminants de l'accès aux microcrédits par les micro-entrepreneurs du marché central de la ville de Kananga.


par Micheline ALELO MBOTATO
Université Notre-Dame De Kasayi - Graduat en Sciences Economiques et Administration d’Affaires. 2020
  

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Ministère de l'Enseignement Supérieur et Universitaire
Université Notre-Dame du Kasayi

Faculté des Sciences Economiques et Administration D'Affaires

BP. 70 KANANGA

Sujet :

« Déterminants d'accès aux microcrédits par les
micro-entrepreneurs du marché central de la ville
de Kananga »

Par ALELO MBOTANTO Micheline

Travail de fin de cycle présenté en vue de l'obtention du grade de Gradué en Sciences Economiques et Administration d'Affaires.

Directeur : Alain MUJINGA KAPEMBA

Professeur

Encadreur : Jonathan MUKADI

Assistant

Juillet 2020

Epigraphe

« Les pauvres ne sont pas responsables de leur pauvreté. Ils ne sont ni des incapables ni de fainéants, mais de victimes. C'est la société qui les a faits pauvres. Il faut donner è chacun la possibilité de devenir entrepreneur ». Le monde 14 octobre 2006.

Muhammad Yunus

II

Dédicace

A nos parents

« Hilaire ODIMBA EKONGO et Hélène SHAKO MANYA » Respectivement mon père et ma mère

Micheline ALELO MBOTANTO

III

Remerciements

Nos profondes reconnaissance va à l'endroit de la Soeur Justine DONDJA YOMBOLA pour son assistance non seulement dans mes études mais dans toute notre vie jusqu'à ce jour. C'est dans ce même ordre d'idée que nous à prouver nos sincères reconnaissance à la grande Famille ODIMBA EKONGO, il s'agit là de : Clément ODIMBA EKONGO, Fiston ODIMBA EKONGO, Catherine AKILA OTONEWO, Armand HYANGO MANYA, Yves MUSANDI OMBA ainsi que Rachel.

Il serait ingrat de passer sans reconnaitre le soutien et les encouragements sans relâche d'Ingénieur Jeremy KABWAY à qui nous disons particulièrement merci pour tout. Sans oublier nos amis, camarades et compagnons de lutte comme Plamedie META, Gervais BITETE KASONGA, Brigitte NSAMPI et Grâce MBUYI à que nous demandons de se sentir estimés.

Nos remerciement vont enfin à toute personne qui a contribué des près ou de loin dans ma vie estudiantine mais aussi et surtout à l'élaboration de ce travail mais qui n'a été cité ici alors que le nom se réclame.

Le travail que voici, ayant été le concourt de plusieurs personnes, nous tenons par ce point à prouver notre profonde reconnaissances à tout celui qui, de près ou de loin à participer à l'élaboration de cette opinante oeuvre de nos recherches que nous présentons à ce jour.

En premier, nous tenons à remercier la direction assurée par le Professeur Alain MUJINGA KAPEMBA qui, malgré ses différentes autres occupations a eu le temps de nous lire et à fournir plusieurs réajustements afin de mener à bien ce travail. Dans un même ordre d'idée, nous remercions sincèrement la codirection assurée par l'Assistant Jonathan MUKADI qui, aussi bien malgré l'état d'urgence sanitaire que nous avons eu au pays a profité de son temps minimum pour amender et assister la réalisation du travail que voici.

Micheline ALELO MBOTANTO

- 1 -

INTRODUCTION GENERALE

1. ETAT DE LA QUESTION

Tenant compte de la définition de NTUMBA NGANDU Paulin qui définit l'état de la question comme un inventaire de tout ce qui a été déjà écrit dans le domaine de recherche que le chercheur veut entreprendre et qui précise les différentes orientations abordées en relevant les mérites et les faiblesses des auteurs.1 Ce dans ce même contexte que nous disons que dans ce travail nous ne faisons pas d'une innovation particulière et exceptionnelle car la matière d'un domaine s'avère toujours abondante et ne peut jamais être épuisée. Toutefois nous ne serons pas bornés sur les dires des autres, mais parce qu'ils sont nécessaires, nous serons butés à les accepter, les retrancher, le compléter et enfin à donner notre vision des faits.

Pour se faire, nous avons consulté bien des réalisations scientifiques en rapport avec notre sujet de recherche. Mais nous ne pouvons qu'en présenter quelques-unes comme suit :

? Gnoudanfoly Amadou SORO, 2014 « l'analyse des déterminants de l'accès à la microfinance : le cas des coopératives d'épargne et de crédit en Côte d'Ivoire ».

L'auteur est parti de la question de recherche suivante : quels sont les facteurs déterminants qui influencent l'accès aux différentes sources de financement ? Et à partir des données de l'enquête sur le niveau de vie des ménages, le model probit a été pour étudier les déterminants de l'accès au financement. Ce qui lui amène à conclure en ces termes:

- L'âge influence significativement la probabilité d'accès aux sources de financement formelles ;

- Le sexe semble n'avoir aucun effet sur la probabilité d'accès aux sources de financement qu'elles soient formelles ou informelles ;

- L'idée que l'accroissement de la taille du ménage augmente les chances d'y avoir plus d'actifs qui participent à l'activité permet d'accroitre l'accès aux sources de financement ;

- Au niveau du statut matrimonial, il exerce une influence discriminante quant à l'accès aux prêts informels ;

- La pratique religieuse exerce une influence sur l'accès aux prêts informels.

? TSHIELA KANU Grâce, « Analyse des déterminants d'accès au crédit par les micros entrepreneurs des marchés de Rondpoint Ngaba »2.

De cette étude, l'auteur part des questions telles que : Comment expliquez que dans un contexte de la prolifération des institutions de microfinance, certains micros

1 Paulin NTUMBA NGANDU, Guide de rédaction d'un travail scientifique, Ed, ISP /Kananga, 2008 P.41

2 TSHIELA Kanu Grâce, Analyse des déterminants d'accès au crédit par les micros entrepreneurs des marchés de Rondpoint Ngaba, Mémoire, Kinshasa, Inédit, UPC /Kinshasa 2017.

- 2 -

entrepreneurs du marché de Ngaba ont accès au crédit et d'autres non ? Ou même quels sont les déterminants d'accès au crédit par les micros entrepreneurs de ce marché ? Et quel est le profil des micros-entrepreneurs qui ont accès au crédit ? Ce qui lui permet de ressortir et vérifier des hypothèses suivantes :

- H1 : Les caractéristiques sociodémographiques et économiques des micros entrepreneurs exercent de l'influence sur la probabilité d'accès au crédit ;

- H2 : Le cadre institutionnel influence la probabilité d'accès au crédit

- H3 : La dotation en actifs des ménages impact sur l'accès au crédit par les micros entrepreneurs.

- H 4 : Les caractéristiques liées à l'activité commerciale exerce une influence sur l'accès au crédit de micro entrepreneur.

Apres ces enquêtes et l'analyse des données, l'auteur finit par conclure ce qui

suit :

- La réussite de la campagne de sensibilisation d'accès au crédit passe par la prospection au près des vendeurs des produits cosmétiques, les produits pharmaceutiques et les vêtements.

- De plus, les banques tout comme les institutions de micros finances doivent d'avantages multiplier les campagnes de prospections envers les micros entrepreneurs, car les résultats montrent que plus de 47% des ménages n'ont pas accès au crédit.

A la lumière de ce qui précède, nous disons qu'en ce qui nous concerne, nous avons eu à apporter l'éclaircissement sur différents facteurs qui entrent en jeu dans l'accès aux microcrédits par le micros-entrepreneurs du marché central de Kananga et avons aussi démontré l'impact que l'accès aux microcrédits peut avoir sur le développement de l'économie des ménages de la ville de Kananga.

2. PROBLEMATIQUE

Comme déjà illustrer dans la partie qui précède, suite aux études et travails consultés, nous en déduisant que théoriquement, le manque d'information fiable sur les micros entrepreneurs et leurs projets est la cause essentielle de leur non accès au crédit. Ce problème universel connaît une acuité dans les pays en développement où les micros entreprises relèvent pratiquement du secteur informel. Le paysage de vide financier laissé par les banques a vu éclore la microfinance formelle. Les structures relevant de ce paradigme introduisent des innovations financières pour élargir la base des projets bancables. Parmi ces innovations, on peut citer : la formation du micro-entrepreneur afin qu'il devienne éligible au crédit, l'offre de services de proximité, l'exploitation de l'environnement socio-culturel, une certaine approche par le genre, la mise en place d'instruments de collecte de l'information et de surveillance adaptés au secteur informel, la simplification des procédures de prêt et de mise en garantie, l'introduction de la notion de crédit accordé à des groupes de caution solidaire sans garantie matérielle, l'offre de petits montants de crédits en dessous des seuils de rentabilité des banques, l'implication du micro-entrepreneur dans une relation de long terme.

Facteurs

Sociodémographiques
et économiques

- Age

- Sexe

- Taille de ménage - Niveau d'instruction

- Statut

matrimonial

- Statut de

logement

- Profession

- 3 -

Les contraintes structurelles sont le plus souvent mises en avant comme les principaux déterminants de l'accès des ménages pauvres au microcrédit. L'absence de garanties, la restriction des conditions d'éligibilités aux prêts, les taux d'intérêts, l'inadaptation des prêts aux besoins des populations sont autant de facteurs liés aux structures de microfinance et qui limitent fortement l'accès du plus grand nombre de personnes au microcrédit (Gnoudanfoly Amadou SORO, 2014). Au-delà de ces contraintes structurelles couramment citées, divers autres obstacles existent et participent à limiter l'accès des pauvres au crédit. Certes, il est irréaliste de vouloir produire une liste exhaustive des facteurs qui limitent l'accès aux microcrédits, mais nous essayerons dans ce travail de mettre en relief les contraintes importantes qui se démarquent au marché de Kananga.

Dans la ville de Kananga malgré la présence des quelques institutions de microfinance, le taux d'accès au crédit par les micros entrepreneur reste faible. Face à cette situation nous nous proposons d'étudier les déterminants d'accès au crédit par les micros entrepreneurs du marché Central de la ville de Kananga. Il est ainsi question de répondre à des questions suivantes : Les micro-entrepreneurs du marché central de Kananga ont-ils accès aux microcrédits ? Quelles sont les principaux déterminants de l'accès aux micro-crédits par ces micro-entrepreneurs ?

3. CADRE CONCEPTUEL ET HYPOTHESES

3.1. CADRE CONCEPTUEL

Le cadre conceptuel de cette étude peut être conçu comme suit :

Accès aux

crédits

Facteurs intentionnel

- Religion
- Membre

d'Association

Dotation en ressources

- Revenus

- Nombre de

personne

- Possession

parcelle

- Motocyclette

- Compte

bancaire

- Nombre

d'activités commerciales

- Congélateur ou frigo

- Poste téléviseur

Plusieurs intérêts sont à retrouver tout autour de ce sujet sur lequel se porte notre choix. Nous pouvons en ressortir ici que sur trois plans à savoir :

- 4 -

3.2. HYPOTHESES

Partant des questions soulevées dans la problématique ainsi que le cadre conceptuel, les hypothèses suivantes ont été déduites :

> H1 : la majorité des micros-entrepreneurs du marché central de la ville de Kananga n'ont pas accès aux micro-crédits ;

> H2 : l'accès aux micro-crédits par les micros-entrepreneurs du marché central de la ville de Kananga est expliqué par certaines caractéristiques sociodémographiques liées aux ménages, les patrimoines dont ils disposent, le type de commerce exercé ainsi que certaines variables liées à l'environnement institutionnel.

4. DEMARCHE METHODOLOGIQUE

Cette étude porte sur les données primaires issues d'une enquête réalisée auprès des micro-entrepreneurs du marché central de Kananga. Ces données ont été enrichies par la source secondaire (revues, articles, ouvrages, rapport annuel...) pour leurs traitements nous avons recouru aux outils statistique à partir de leurs indicateurs tels que : les moyens ; les écart-types, les fréquences simples et le texte Chi 2 et le texte de comparaison de moyen. Aussi nous allons à l'aide de la méthode comparative à ceux de nos prédécesseurs.

5. OBJECTIFS DU TRAVAIL

Cette recherche a comme objectif principal d'étudier les facteurs déterminants de l'accès aux crédits par les micro-entrepreneurs de la ville de Kananga.

Comme objectifs spécifiques, il sera question de décrire le profil sociodémographiques et économiques des micro-entrepreneurs de la ville de Kananga qui ont accès aux microcrédits et d'en proposer quelques piste de solution pour permettre aux intervenant dans le secteur de microfinance d'améliorer tant soit peu leur intervention.

6. CHOIX ET INTERET DU SUJET

6.1. CHOIX

Le choix porté à cette étude est motivé par le fait de vouloir concilier les théories apprises tout au long de notre cycle de graduat jusque-là à des situations ou encore à des cas pratiques des problèmes rencontrés au marché central de dans le domaine de microcrédit auprès des micro-entrepreneurs.

6.2. INTERETS

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> Sur le plan personnel

Sur le plan personnel, nous disons que c'est à l'issu de la mise en place est concrétisation de ce travail, que nous payons notre visa au titre de graduée en Sciences Economiques et Administration d'affaires à l'Université Notre-Dame du Kasayi.

> Sur le plan social

Sur le plan social, ce travail vient répondre aux problèmes d'accès aux microcrédits par les micro-entrepreneurs dans la société congolaise et plus particulièrement à ceux du marché central de la ville de Kananga en leur préposant différentes solutions de soutien dans ce secteur.

> Sur le plan scientifique

Il est à reconnaitre ici, que tout chercheur qui souhaiterait aborder la même thématique, trouvera dans ce travail une structuration théorique liée aux déterminants d'accès aux microcrédits par les micro-entrepreneurs qui lui sera d'une grande importance dans sa recherche scientifique.

7. ORGANISATION DE L'ETUDE

Hors-mis l'introduction générale et la conclusion générale, cette étude est subdivisée en trois importants chapitres.

> Chapitre I. la revue des littératures sur la microfinance : comme le dit son intitulé, il présente la revue de littérature sur la microfinance ainsi que les études empiriques sur les déterminants d'accès aux crédits par les micro-entrepreneurs.

> Chapitre II. Contexte et méthodologies : il se consacre à la présentation du contexte de l'étude (le marché central de Kananga) et la démarche méthodologique utilisée.

> Chapitre III. Analyse de la problématique : qui vient boucler notre travail, il est axé sur la présentation des résultats, leurs discussions ainsi que les implantations.

- 6 -

CHAPITRE I : REVUES DE LITTERATURE SUR LA MICRO

FINANCE

1.1. INTRODUCTION

L'accès aux crédits par les micro-entrepreneurs est un problème aussi complexe qui puisse attirer l'attention de beaucoup dans notre environnement, raison pour laquelle pour aborder au mieux ce travail, il sera important de présenter une revue de littérature sur le concept de la microfinance tout en présentant quelques évidences empiriques sur les déterminants de l'accès au microcrédit par les micros-entrepreneurs.

1.2. REVUE DE LITTERATURE THEORIQUE SUR LA MICROFINANCE

1.2.1. DEFINITION DE LA MICROFINANCE

De façon plus générale, la microfinance réfère à une vision du monde où « le maximum de foyers pauvres ou assimilés peuvent avoir un accès permanent à une gamme de services financiers de grande qualité et adaptés à leurs besoins, incluant non seulement le crédit mais aussi l'épargne, l'assurance et les transferts de fonds3 ». D'une façon plus restrictive, la microfinance se réfère à un certain nombre d'institutions privées ou publiques qui se réclament de la microfinance.

Les services de microfinance fournissent un ensemble de produits financiers aux personnes exclues du système financier classique ou formel. Ils concernent en général les habitants pauvres des pays en développement.

Pour être plus claire nous pouvons retenir à ce point de notre travail, que la microfinance se présente actuellement comme un moyen de développement économique permettant aux personnes à faibles revenus exclues du système bancaire classique, d'améliorer leur mode de vie, d'augmenter leurs revenus, en leur offrant un ensemble de services financiers tels que : l'épargne, le crédit, l'assurance, le transfert d'argent, comme déjà pré-citer en haut.

Il est à signaler tout de même que la microfinance ne concerne pas seulement les pays en développement, mais également les pays riches. La microfinance se développe ainsi dans les pays développés pour aider les populations exclues du marché du travail à créer leur propre micro-entreprise.

3 Robert Peck Christen, Richard Rosenberg & Veena Jayadeva. Financial institutions with a double-bottom line: implications for the future of microfinance. CGAP Occasional Paper, juillet 2004, p. 2-3.

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1.2.2. LES ENJEUX DE LA MICROFINANCE

Normalement, les banques ne fournissent pas de services financiers à des clients dépourvus d'un minimum de revenus. Pour gérer un compte client, ces mêmes banques doivent supporter un coût fixe assez substantiel qui ne dépend pas du montant des sommes d'argent mises en jeu. Par exemple, le total des profits dégagés par une centaine de crédits de 1 000 USD chacun est à peu près égal au profit dégagé par un crédit de 100 000 USD, alors que la gestion de cent crédits implique cent fois plus de travail et de diverses dépenses que la gestion d'un seul. La même équation de base régit l'économie d'autres services financiers. Il y a un seuil de rentabilité associé au crédit ou au dépôt qui veut dire que la banque perd de l'argent lorsqu'elle effectue une transaction au-dessous d'un certain montant. Les besoins financiers des pauvres se situent généralement au-dessous de ce seuil.

De plus les pauvres ne possèdent pas suffisamment de biens qui puissent être considérés comme un collatéral, c'est-à-dire qui puissent servir de garantie. Même lorsqu'ils possèdent leurs terres, ils n'en ont souvent aucun titre de propriété. Cela a été particulièrement bien étudié par l'économiste Hernando de Soto4 Cela implique que les banques n'ont pratiquement pas de recours contre les emprunteurs défaillants.

À cause de ces difficultés, lorsque les pauvres sont amenés à emprunter, ils doivent souvent faire appel à leur famille ou à des prêteurs locaux qui pratiquent des taux d'intérêt très élevés. Alors que ces prêteurs sont souvent stigmatisés et traités d'usuriers, leurs services sont accessibles, rapides et très flexibles lorsque les emprunteurs doivent faire face à des problèmes. Les espoirs qu'on a pu caresser de les éliminer du circuit se sont avérés irréalistes même dans des contextes où les institutions de microfinance étaient très actives.

1.2.3. APERÇU HISTORIQUE

Dans le passé, les pratiques visionnaires de certains moines franciscains qui avaient fondé au XVe siècle des monts-de-piété présentaient des orientations communautaires. Toujours en Europe, en 1849, un bourgmestre prussien Friedrich Wilhelm Raiffeisen, fonde en Rhénanie la première société coopératives d'épargne et de crédit, une institution qui offre des services d'épargne aux populations ouvrières pauvres et exclues des banques classiques. L'épargne collectée permet de consentir des crédits à d'autres clients. Ces organismes sont dits mutualistes. Le mutualisme y compris financier connaît à partir de 1941, un développement assez exceptionnel au Pays basque espagnol autour des coopératives de Mondragón. Mis à part le cas de Mondragón, les organismes et institutions qui se

4 Hernando de Soto, L'autre sentier, 1994, La découverte, page inconnue. Édition anglaise The Other Path: The Invisible Revolution in the Third World. Harper & Row Publishers, New York, 1989, p. 162.

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développent sur cette base en Europe et en Amérique du Nord, puis, après la Seconde Guerre mondiale dans les pays du Sud se focalisent sur l'épargne et offrent peu de services de crédit5.

Dans les années 1970, avec la Grameen Bank, Muhammad Yunus développe le microcrédit au Bangladesh et ouvre la voie à de nombreuses autres expériences menées dans le monde entier. Des institutions sont créées pour fournir aux pauvres des moyens de créer leur gagne-pain et les outils pour gérer le risque associé, c'est-à-dire les services financiers normaux qui sont proposés aux catégories plus riches. Le succès de la Grameen Bank qui compte maintenant comme clients plus de 7 millions de Bangladeshies pauvres a connu un écho dans le monde entier, dans la pratique, il s'est avéré difficile de recopier cette expérience. Dans les pays où les densités de population sont plus faibles, il est beaucoup plus problématique de réunir les conditions de rentabilité pour créer des services et commerces de proximité. Il n'empêche que la Grameen a démontré que non seulement les pauvres remboursent leurs crédits, mais qu'ils peuvent payer des intérêts élevés et que l'institution peut donc couvrir ses propres coûts6.

À la fin des années 1980, les initiatives se multiplient. En Amérique latine, des institutions accordant des crédits en milieu urbain commencent à couvrir leur frais sans subvention. L'ONG bolivienne PRODEM créée en 1986 décide de « filialiser » ses activités de microfinance sous forme de banque en créant la Banco Solidario SA, plus connue sous le nom de BancoSol. C'est l'émergence d'une « industrie de la microfinance7 ».

Beaucoup de progrès ont été effectués, mais tous les problèmes n'ont pas été résolus, et la grande majorité de la population qui gagne moins d'un euro par jour, spécialement dans les zones rurales, ne bénéficie toujours d'aucun accès au secteur financier normal. Le secteur de la microfinance a connu une croissance régulière jusqu'à atteindre en 2007 25 milliards de dollars pour l'ensemble des crédits relevant de la microfinance Il en faudrait dix fois plus pour fournir aux populations pauvres le capital dont elles ont besoin. Le secteur de la microfinance a connu une forte croissance, au point qu'on a pu se demander s'il n'y avait pas un risque à laisser filer autant de capitaux vers un secteur qui n'était pas forcément géré correctement.

1.2.4. LES SYSTEMES FINANCIERS « INCLUSIFS »

L'ère du microcrédit qui a commencé dans les années 1970 a laissé la place à une approche moins restrictive de systèmes financiers. Alors que le microcrédit a connu un certain succès pour les projets d'entreprises familiales de zones urbaines ou périurbaines, son développement a été relativement plus faible dans les zones de moindre densité. Par ailleurs, il semble douteux que le mouvement du microcrédit ait atteint l'un de ses objectifs majeurs

5 Sébastien Boyé, Jérémy Hajdenberg, Christine Poursat, Le Guide de la microfinance, Eyrolles, 2006, p. 19

6 Sébastien Boyé, Jérémy Hajdenberg, Christine Poursat, op.cit. P20

7 Idem. P21

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qui était d'évincer les prêteurs traditionnels qui pratiquent couramment des taux d'intérêt de 10 % par mois.

La nouvelle approche des systèmes financiers reconnaît davantage la richesse des siècles d'histoire de la microfinance et l'immense diversité des institutions au service des pauvres dans le monde en voie de développement d'aujourd'hui. L'approche nouvelle s'enracine aussi dans une prise de conscience croissante de la diversité des besoins des populations les plus pauvres en matière de services financiers et de la diversité également de leurs conditions de vie et de travail.

Dans son livre La Création de secteurs financiers accessibles à tous, Brigitte Helms distingue quatre catégories de prestataires de microfinance et plaide pour une stratégie proactive impliquant chacune de ces catégories pour les mobiliser au service des idéaux du mouvement de la microfinance.8 Il s'agit :

? Les prestataires informels de services financiers : On inclut dans cette catégorie les prêteurs traditionnels, les prêteurs sur gage, les collecteurs d'épargne, les garde-monnaie, les tontines, les « ASCA » et input supply shop ;

? Les associations mutualistes : Il s'agit des Groupes d'entraide, des coopératives de crédit, ainsi qu'une variété hybride de structures comme les associations de services financiers et les CVECA (caisse villageoise d'épargne et de crédit autogérée)

? Les ONG : elles se sont développées à travers le monde depuis 1975 et se sont montrées très innovantes dans des formules bancaires comme le crédit solidaire, les banques villageoises et les services bancaires mobiles. Elles ont réussi à casser les barrières qui pouvaient leur interdire d'accéder aux populations les plus pauvres. D'autres ONG ont pour rôle de renforcer l'autonomie et les capacités des institutions de microfinance mais aussi d'appuyer les gouvernements dans leurs initiatives relatives au secteur de la microfinance.

? Les structures financières institutionnelles : Dans cette catégorie, en plus des banques commerciales, il faut classer les banques d'état, les banques de développement agricole, les banques d'épargne, les banques rurales et les institutions financières non-bancaires. Ces structures sont gérées et dirigées classiquement, offrent une large gamme de services financiers et contrôlent des réseaux d'agences qui peuvent s'étendre au-delà des frontières de leur pays d'origine. Ces institutions se sont néanmoins révélées être très réticentes à assumer des missions sociales et, parce que leur coût par opération est élevé, elles ne peuvent souvent pas proposer leurs services aux populations pauvres ou exclues.

8 Brigit Helms, La Création de secteurs financiers accessibles à tous, CGAP/World Bank, Washington, 2006, p. 35-37 de l'édition anglaise Access for All: Building Inclusive Financial Systems.

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1.2.5. CREDIT ET MICROCREDIT 1.2.5.1. DEFINITIONS

De par son étymologie, le terme crédit vient du participe passé du latin : « credere », du verbe pour rappeler que l'opération est fondée sur la croyance du créancier, que le débiteur sera à même de payer sa dette à l'échéance. Le créancier est donc « celui qui fait confiance » à un débiteur.

Un crédit est une mise à disposition d'argent sous forme de prêt, consentie par un créancier (prêteur) à un débiteur (emprunteur). Pour le créancier, l'opération donne naissance à une créance sur l'emprunteur, en vertu de laquelle il pourra obtenir remboursement des fonds et paiement d'une rémunération (intérêt) selon un échéancier prévu. Pour l'emprunteur, qu'il s'agisse d'une entreprise ou d'un particulier, le crédit consacre l'existence d'une dette et ouvre la mise à disposition d'une ressource financière à caractère temporaire.

Le microcrédit quant à lui, consiste en l'attribution de prêts de faible montant à des entrepreneurs ou à des artisans qui ne peuvent pas accéder aux prêts bancaires classiques. Le microcrédit se développe surtout dans les pays en développement, où il permet de concrétiser des microprojets, favorisant l'activité et la création de richesses, mais se pratique aussi bien dans les pays développés ou en transition.

Nous rappelons que cette partie de notre chapitre s'attachera plus à parler du

microcrédit.

1.2.5.2. DU MICROCREDIT A LA MICROFINANCE

Le succès et l'essor qu'a connu le microcrédit, comme instrument de base, a déclenché d'autres besoins financiers de la population pauvre qui ne pouvaient pas être satisfaits par les circuits bancaires classiques ; ces besoins sont à l'Origine de l'apparition de la microfinance. Dans ce sens, elle ne se limite plus à l'octroi de microcrédit aux pauvres mais elle s'étend la fourniture d'un ensemble de services financiers à tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel. Et bien qu'elle se réduit, pour la plupart des gens, au seul microcrédit, la microfinance englobe, aujourd'hui, d'autres services financiers offerts aux personnes démunies.

Elle inclut une gamme variée de services, à savoir le microcrédit, la micro épargne, la micro assurance transfert d'argent, et le mobile banking avec une clientèle de plus en plus étendue.

1.2.5.3. CARACTERISTIQUE DU MICROCREDIT

Les microcrédits différent d'une institution de microcrédit à une autre et d'un pays à un autre mais ils disposent de caractéristiques communes qui les distinguent des crédits classiques octroyés par les banques commerciales. Généralement, tout microcrédit est un prêt

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de faible montant, à durée de remboursement courte, octroyé à un pauvre souvent une femme qui n'a pas de garanties matérielles pour monter une activité génératrice de revenu.

Il s'agit de caractéristiques suivantes :

a) Le montant faible du microcrédit

Le montant faible sollicité par les pauvres est une cause de leur exclusion bancaire. En effet, les besoins monétaires de cette population sont modestes au vu de leur situation précaire qui ne leur permet pas de penser à des projets à forte intensité capitalistique, car non seulement ils sont certains que personne ne leur accorde un montant élevé à cause de leur vulnérabilité, mais aussi par aversion des grands projets au-dessus de leur capacité et désir d'investir dans des micro entreprises pas trop risquées.

Ce montant diffère d'un pays à un autre, si dans les pays en développement la valeur du microcrédit peut ne pas dépasser une vingtaine de dollars, il peut atteindre dans les pays industriels des milliers de dollars.

Au sein d'un même pays, les institutions peuvent fixer des plafonds différents selon leurs politiques respectives, et une même IMF peut attribuer les plafonds suivant une classification de ses clients ; cette discrimination peut se faire selon, le secteur d'activité du bénéficiaire, le motif pour lequel il demande le prêt ou bien en fonction de son historique de remboursement. C'est-à-dire que si le bénéficiaire a déjà remboursé un prêt dans les conditions préétablies, il peut solliciter un montant plus élevé.

b) La courte durée de remboursement

Les microcrédits sont des crédits du court terme, cette caractéristique de durée courte de remboursement est une des origines de réussite des programmes de microcrédit. En effet, le fait d'avoir des échéances proches, les difficultés de remboursement sont détectées tôt, ce qui facilite le recouvrement.

Les remboursements peuvent être mensuels, hebdomadaires ou même journaliers, mais généralement la durée globale, dont la moyenne est de 6mois, ne dépasse les 18 mois que très rarement.

c) La clientèle

Le microcrédit est apparu en réponse aux besoins de financement d'une catégorie bien spécifique, il a été créé pour servir les pauvres qui sont exclus du système bancaire classique. Cependant, Il n'y a pas de définition stricte limitant l'étendue du microcrédit aux pauvres au sens strict du mot ( vivant avec moins de 1 dollar ou 2 dollars par jour, par exemple) ; on peut donc dire que le microcrédit cible tout client, qui veut monter une activité génératrice de revenu, mais qui manque de capital, qui ne détient pas de garanties matérielles, et qui est jugé insolvable par les banques commerciales. Ce genre de crédits s'adresse donc aux pauvres actifs.

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Soixante-dix pour cent des pauvres dans le monde sont des femmes. Or, traditionnellement, les femmes sont désavantagées en matière d'accès au crédit et aux autres services financiers car les banques commerciales préfèrent souvent opérer avec les hommes et les entreprises appartenant au secteur structuré, négligeant les femmes qui représentent une proportion importante et croissante de l'économie informelle. En revanche, plusieurs études constatent que la microfinance, qui s'adresse plutôt aux exclus du système bancaire traditionnel, cible souvent les femmes, voire parfois exclusivement.

En effet, le microcrédit touche des secteurs faiblement capitalisés employant souvent une main d'oeuvre féminine, d'ailleurs l'histoire de Mohammad Yunus et de la Grammen Bank a commencé avec des femmes qui représentent 97% des emprunteurs de la banque, et les programmes de microcrédit continuent à privilégier la femme.

d) Le taux d'intérêt

Le taux d'intérêt (prix du service de microcrédit) est au centre des débats qui se déroulent autours de la microfinance. C'est le principal point de divergence entre deux visions théoriques ; la vision institutionnelle qui propose de fixer le taux d'intérêt un niveau qui permet à l'IMF d'assurer son autosuffisance financière et d'être rentable pour pouvoir perdurer indépendamment des subventions et dons. Et la vision welfariste du bienêtre social qui considère que la recherche de la performance financière entraînera intuitivement l'omission de la mission sociale qui est le fondement idéologique du concept microcrédit.

e) La destination des microcrédits

Bien que ces dernières années, on parle de microcrédit à la consommation, et de microcrédit pour l'amélioration du logement, la destination principale et fondamentale du programme de microcrédit est la création ou l'extension d'une activité génératrice de revenu; il s'agit donc d'un crédit professionnel, favorisant l'insertion économique des personnes démunies dans la vie professionnelle.

Cette destination productrice permet au bénéficiaire de dégager des profits lui permettant de rembourser le prêt octroyé, d'améliorer les revenus générés par son activité

et de promouvoir les conditions de vie de son ménage. C'est ce qui contribue à favoriser sa meilleure intégration dans le processus économique.

f) Les techniques d'octroi et de recouvrement

Le succès du microcrédit surmonter les obstacles liés aux caractéristiques des emprunteurs qui les excluent du système bancaire classique, réside dans son mode de fonctionnement.

Face à l'absence des garanties, les IMF mettent en place un système basé Sur des techniques substituables à la sûreté réelle tels que : la relation de proximité une technique basée sur la confiance entre les deux contractants, le crédit de groupes solidaires qui est une

9 Adam Smith, Recherche sur la Nature et les Causes de la Richesse des Nations, [II, 2, 306307]

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technique d'octroi de crédit en groupe, la technique du crédit progressif qui est une technique de motivation des emprunteurs à un remboursement à terme.

1.2.6. ETUDE THEORIQUE DE LA RELATION ENTRE INTERMEDIATION FINANCIERE ET CROISSANCE

Les fondements théoriques concernant les effets de l'intermédiation financière sur la croissance peuvent se décomposer en deux parties. La première partie (A) reprend les théories développées par les grands maîtres à penser et plus particulièrement les écrits d'Adam Smith et de Joseph Schumpeter qui se sont penchés sur l'utilisation optimale du crédit par les marchés, bien que leur approche soit radicalement différente, chacun ayant sa propre appréciation de la croissance. Mais leur idée s'intéresse donc plus particulièrement à la façon dont le crédit doit être utilisé pour bénéficier à l'économie. Elle a une fonction normative.

La seconde partie (B) est au contraire plutôt descriptive. Des économistes spécialisés dans l'analyse de la croissance ont développé des modèles qui décrivent comment le développement financier dynamise les marchés. Ces modèles découlent tout droit de la théorie de la croissance endogène. Ils permettent de formaliser les fonctions du système financier qui favorisent la création de richesses et le dynamisme économique. Ces modèles ont enclenché une longue série d'études empiriques destinées à démontrer le lien entre développement financier et croissance.

En ce qui concerne ce point de notre travail, nous nous intéresserons qu'à la première partie.

1.2.6.1. LA THEORIE BANCAIRE D'ADAM SMITH

Adam Smith initie son raisonnement en constatant qu'un agent exerçant une activité économique est obligé d'épargner pour faire face à ses échéances. Cet argent lui permet de détenir l'encaisse de transaction rendue nécessaire par l'existence de décalages entre les recettes et les dépenses de l'activité. Il peut s'agir, par exemple, du décalage entre le paiement d'un fournisseur et la réception du paiement d'un client. Cette épargne est morte car elle n'est utilisée ni à des fins de consommation, ni à des fins de production. Le chef d'entreprise est finalement contraint à une gestion inefficace de son argent. Adam Smith propose alors que les banquiers substituent les instruments bancaires à la monnaie métallique. Les entrepreneurs pourraient ainsi faire escompter auprès des banques leurs effets réels sous la forme d'avance monétaire. Ces crédits bancaires seraient accordés contre la promesse d'une rentrée d'argent future. L'épargne serait ainsi gérée de façon optimale9.

Adam Smith considère que le rôle de la banque n'est pas de financer les immobilisations, mais uniquement de rendre active et productive une plus grande partie du capital. Il craint les risques systémiques créés par des faillites bancaires. D'après l'auteur, une

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banque peut difficilement gérer de façon efficace et prudente ses liquidités si elle autorise des prêts sur du long terme. Lorsqu'une banque octroie un crédit, elle augmente la circulation de monnaie dans l'économie.

Des déséquilibres micro-économiques bancaires peuvent avoir des conséquences macroéconomiques énormes, comme l'effondrement de tout le système bancaire et de crédit, ainsi que des effets dramatiques sur le commerce et l'industrie. Ce risque ne peut être limité que par la règle de la stricte convertibilité du papier en or. Une telle restriction empêche les banques de proposer des prêts à long terme dans la mesure où il leur est difficile de contrôler le volume de papier en circulation10.

Si Adam Smith considère que le seul rôle des banques est d'activer la partie du capital inutilisée par les entrepreneurs dans la conduite prudente de leur activité économique, il en va tout autrement de Joseph Schumpeter. Comme Adam Smith, Joseph Schumpeter reconnaît que l'exercice de l'activité bancaire comporte des risques importants pour la stabilité macro-économique. Néanmoins, il soutient l'idée que les banques doivent financer le capital immobilisé, idée totalement contraire à la vision d'Adam Smith.

1.2.6.2. LA THEORIE BANCAIRE DE JOSEPH SCHUMPETER

Alors qu'Adam Smith refuse de financer le capital immobilisé en raison des risques d'insolvabilité, Joseph Schumpeter adopte une position différente.

Si Adam Smith préconise aux banques de ne financer que le capital circulant des entreprises en échanges de sûretés réelles, Joseph Schumpeter, pour sa part, leur enjoint de financer le capital immobilisé, mais à certaines conditions.

Selon Schumpeter, le rôle des banques est central et décisif dans le phénomène d'évolution. Leur fonction principale consiste à financer cette évolution. Schumpeter considère que sans la banque l'évolution ne pourrait exister. Elle crée le pouvoir d'achat nécessaire au financement des investissements requis. Contrairement à Adam Smith, Joseph Schumpeter pense que l'innovation ne peut être financée par l'épargne : celle-ci serait soit insuffisante soit non disponible. L'absence de disponibilité s'expliquerait par la dimension psychologique des épargnants. Ceux-ci ne seront sans doute jamais prêts à prendre le risque de la perdre, étant donné les efforts accomplis pour la réunir. Le crédit fournit par le banquier à l'entrepreneur n'est donc pas un prélèvement sur l'épargne actuelle.

Il s'agit plutôt d' « une avance sur des revenus qui n'existent pas encore et qui ne seront dégagés que lors de l'exécution par l'entrepreneur de nouvelles combinaisons productives »

(Karklins-Marchay, 2004). De même Figuera écrit : « dans l'analyse du processus de l'évolution économique, Schumpeter renverse la vision qui fut celle d'Adam

10 Idem [II, 2, 311-312 et II, 2, 330]

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Smith et attribue au progrès technique une priorité par rapport à l'accumulation ». En fournissant un crédit à l'entrepreneur afin qu'il concrétise son intuition économique, le banquier crée un pouvoir d'achat qui permet à l'entrepreneur d'accéder aux biens utilisés par le circuit normal de l'économie. Ainsi, le crédit permet d'accéder à des biens normalement indisponibles : la création de pouvoir d'achat par le banquier créé une place à l'entrepreneur dans le processus économique. « La création de monnaie détermine une augmentation du niveau des prix et une compression du pouvoir d'achat existant, qui est la source pour le financement des investissements nouveaux ». Il s'agit, selon l'expression de Von Mises, d'une épargne forcée et concédée de mauvaise grâce par le circuit11.

1.2.6.3. L'OPPOSITION D'HAYEK A KEYNES

Hayek critique la position intellectuelle de Keynes et, par conséquence, de Schumpeter, en reconnaissant que si les politiques préconisées sont efficaces à court terme, elles n'en ont pas moins des effets néfastes sur l'économie à plus long terme. Elles déséquilibrent de façon artificielle le système productif. Si pour Keynes les crises économiques proviennent d'une insuffisance d'investissement, il en va tout autrement pour Hayek qui considère que c'est, au contraire, l'excès d'investissement qui est à l'origine des crises.

Pour commencer, Hayek distingue deux catégories de biens : les biens de consommation et les biens de production. Les biens de production sont les moyens originels de production ou les produits intermédiaires, appelés aussi biens d'investissement. Ceux-ci peuvent être plus ou moins spécifiques à la production d'un type de biens de consommation. Plus le système de production mobilise de capital et plus le processus de production est long (Hayek, 1975).

Selon Hayek, la part de ressources que les agents ne souhaitent pas consommer constitue l'enveloppe disponible pour l'investissement. Seule cette épargne peut jouer le rôle d'investissement. Si l'investissement dépasse l'épargne préalable, ce qui est le cas dans le modèle développé par Schumpeter, les signaux envoyés par les prix aux agents sont faussés et ces derniers prennent des décisions inadaptées à la situation réelle de l'économie. En cas de surinvestissement, situation provoquée en général par une baisse du taux d'intérêt en dessous de son taux naturel, les agents économiques sont incités à allonger le processus de production, c'est à dire, à consacrer plus de capital à la production de biens de consommation.

Le surinvestissement implique la création d'une épargne forcée, puisque nous nous trouvons en situation de vases communicants (une variation de l'investissement entraine une variation de la consommation) : l'augmentation des prix (inflation) induite par cet afflux massif d'investissement réduit le pouvoir d'achat des agents économiques au profit d'autres agents. « La crise n'est pas causée par l'insuffisance de la demande effective mais par le surinvestissement qui se transforme en excès de demande de consommation par rapport aux moyens de la satisfaire » (Dostaler, 2001).

11Joseph Schumpeter, Théorie de l'évolution économique [Chapitre 3, I, 152-153 et 3, I, 147].

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Les différents positionnements adoptés par les chercheurs nous montrent que la question de l'attribution du crédit à l'économie n'est pas une question neutre. Aujourd'hui encore elle porte à controverse. Elle implique des positionnements en matière de politiques économiques. Grosso modo, les auteurs se séparent sur la durée que doit prendre le crédit ainsi que sur l'objet du financement. Nous analyserons ultérieurement la pratique de la microfinance à la lumière de ces différents positionnements théoriques. En attendant, analysons les apports de la théorie de la croissance endogène. Nous aurons ainsi une vision plus claire des fonctions de l'intermédiation financière.

1.l.7. LA PROCEDURE D'OCTROI DE CREDIT DANS UNE IMF

Sur ce point nous essayerons de présenter les différentes étapes et possibilités d'octroi de crédit par les institutions de microfinance.

Une IMF peut octroyer ses crédits sous une forme individuelle ou solidaire (cf. définition en infra). Une combinaison de ces deux types de crédits est fréquemment opérée afin de limiter les risques de non recouvrement au vu des caractéristiques (valeurs, niveau de développement, solidarité ...) et de l'environnement (rural ou urbain en particulier) des populations cibles.

1.l.7.1. CARACTERISTIQUES COMMUNES

Cependant, qu'il soit de type individuel ou solidaire, un microcrédit revêt généralement les caractéristiques suivantes :

> Il n'est que très rarement assorti d'une garantie réalisable. Les rares garanties obtenues ont une valeur principalement psychologique ;

> La décision d'octroi est essentiellement axée sur le profil de l'emprunteur : valeurs morales, volonté de rembourser, degré d'intégration dans sa communauté sociale ;

> Il nécessite de ce fait une forte proximité avec l'emprunteur, en particulier concernant le suivi du prêt ;

> Il est de faible montant unitaire ;

> Il est accordé sur une base progressive : le montant du premier prêt augmente dès lors que le remboursement des premières échéances a été régulièrement honoré ;

> Il est accordé sur une période relativement courte, fréquemment inférieure à un an ;

> Il est assorti d'un taux d'intérêt élevé (fréquemment supérieur à 3 % par mois) dans un souci de rentabilité ;

> Il génère individuellement de faibles produits d'intérêt, conduisant les IMF à multiplier les octrois dans un souci de rentabilité.

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1.2.7.2. CARACTERISTIQUES PROPRES AU CREDIT INDIVIDUEL

A. PARTICULARITES

Inspiré de l'industrie bancaire classique, le microcrédit individuel, comme son nom l'indique, s'adresse à un emprunteur unique. Ce type de crédit est tout particulièrement adapté à une clientèle urbaine, notamment pour les raisons suivantes :

> La population y est dense, favorisant un suivi de proximité ;

> Les systèmes de solidarité y sont moins ancrés qu'en zone rurale.

Le montant des prêts est généralement plus important qu'en zones rurales du fait d'un potentiel économique et d'un niveau de vie en principe supérieurs. Il est fréquent qu'un crédit individuel, nécessitant un degré de confiance plus important qu'un crédit de type solidaire, au regard de la faiblesse des garanties obtenues, ne soit accordé qu'après l'octroi préalable de crédits solidaires, régulièrement honorés. Du fait de l'absence d'une pression sociale efficace, contrairement au crédit solidaire, les IMF ont recours à des garanties de remboursement de substitution. D'autre part, l'emprunteur individuel est sélectionné directement par l'IMF sur la base d'un dossier de crédit. En outre, un crédit individuel implique généralement une affectation exclusivement productive des fonds prêtés (fonds de roulement, investissements ...).

Concernant la constitution du dossier de prêt, l'agent de crédit doit apprécier autant la pertinence du projet à financer (rentabilité, pérennité ...) que la personnalité de l'emprunteur (valeurs morales, compétences ...). Il doit, de plus, étendre ses recherches au cercle familial de ce dernier (niveau de vie, endettement ...), généralement plus élargi dans les PED que dans nos économies occidentales.

Ainsi, le crédit individuel s'apparente de par sa méthode d'octroi à un crédit bancaire classique. Toutefois le risque de crédit y est plus important, à plusieurs égards.

B. RISQUES SPECIFIQUES

Les facteurs de risque propres au microcrédit individuel reposent essentiellement sur la faiblesse des moyens concourant à la décision d'octroi : niveau des garanties, qualité de l'information et ampleur des investigations.

1) Faiblesse des garanties

Dans les PED, il est rare qu'un emprunteur soit apte à présenter des garanties réelles de solvabilité. La valeur des garanties éventuellement présentées (par l'emprunteur ou un garant), immobilières (terrain, habitation ...), ou mobilières (stocks de marchandises, bétail ...) doit être nuancée à deux niveaux. D'une part, il existe une forte probabilité de disparition des garanties mobilières, par leur consommation ou leur revente notamment. D'autre part, les IMF implantées dans les PED sont fréquemment confrontées à l'inexistence de titres de propriété, en particulier sur les biens immobiliers, du fait de l'absence ou de

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l'inefficacité des registres de propriété ou de cadastres. Ainsi, les institutions sont fréquemment contraintes d'accepter des formes de garantie alternatives dépourvues de titre de propriété (biens ménagers notamment), et ce en l'absence de formalisme (absence d'enregistrements) en raison d'un rapport avantages/coûts peu profitable.

Dans ce contexte, certaines IMF soumettent à l'octroi d'un crédit, la constitution d'une épargne préalable. Ce mode de garantie s'avère relativement efficace et facile à mettre en oeuvre.

Les IMF ont en outre, recours à des formes de pression dissuasives, consistant notamment à ne plus accorder de nouveaux prêts aux débiteurs défaillants. Cette forme de coercition, également mise en oeuvre dans nos économies, est plus opérante dans les PED dans la mesure où l'accès au crédit y est généralement vital. Toutefois, l'efficacité de cette forme de garantie indirecte est atténuée si le client a aisément accès aux services d'IMF concurrentes (en particulier en zones urbaines) du fait de l'absence quasi-systématique d'un fichier de centralisation des risques31, accessibles aux IMF implantées dans les PED.

En outre, bien qu'actuellement marginale, la micro-assurance constitue une forme de garantie complémentaire efficace, notamment par le paiement des échéances de remboursement résiduelles en cas de décès de l'emprunteur, via des systèmes de fonds de solidarité.

î) Carence de l'information

Cette absence de centralisation de l'information32 contraint les IMF des PED à recourir par elles-mêmes à des enquêtes de terrain, afin d'évaluer la solvabilité financière des clients : Entretiens avec ces derniers et leur entourage proche, visite de l'exploitation ... Les renseignements collectés ont généralement un caractère peu probant, d'une part au vu de la faiblesse des moyens humains et matériels dont disposent généralement les l'IMF et, d'autre part, en raison du manque de fiabilité des informations collectées. A titre d'exemple, du fait de l'absence fréquente de tenue de comptabilité, les agents de crédit sont amenés à déduire par eux-mêmes des explications de l'emprunteur, les états financiers et le niveau de trésorerie prévisionnels, avec les aléas d'appréciation que cela comporte.

3) Faiblesse des investigations

Hormis le manque d'informations disponibles, le temps consacré à l'instruction d'un dossier de crédit est généralement fortement restreint, en raison du faible niveau de rentabilité du portefeuille de prêts. L'étude du projet économique financé peut ainsi se révéler succincte et de ce fait peu probante.

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C. CARACTERISTIQUES PROPRES AU CREDIT SOLIDAIRE 1) Particularités

Les modèles de crédit solidaire, instaurés afin de pallier les inadaptations du crédit de type individuel, sont inspirés de l'expérience de la Grameen Bank, implantée au Bangladesh depuis 1976, modèle de réussite du fait notamment de sa grande capacité à atteindre, avec un très bon taux de remboursement, une large part de la population la plus défavorisée. Ce type de crédit est tout particulièrement adapté à une clientèle rurale, dans la mesure où les systèmes de solidarité y sont plus forts qu'en zone urbaine (population d'implantation récente et disparate), à l'image notamment des caisses villageoises. Bien qu'il n'existe pas de modèle unique et immuable, le fonctionnement d'un système de crédit solidaire repose généralement sur les spécificités suivantes :

? Création de groupes d'emprunteurs, en nombre généralement restreint

? Forme de garantie : caution solidaire ou pression sociale au niveau du groupe d'emprunteurs. En cas de défaillance de l'un des membres du groupe, les autres membres sont tenus, sauf exceptions, solidairement et indéfiniment responsables du remboursement du solde du prêt. De plus, si l'un des membres n'honore pas ses engagements, c'est l'ensemble du groupe qui peut être exclu de l'accès au crédit36.

? Liberté d'utilisation du crédit (prêts non destinés uniquement à une activité productive).

î) Risques spécifiques

Le risque réside dans la recherche de productivité et de sécurité au détriment des spécificités du contexte local : industrialisation des octrois de crédits sur la base de produits standardisés dans une logique de rentabilité et confiance illimitée dans le principe de « groupes solidaires ».

Ces défaillances peuvent se traduire comme suit :

? Solidarité fictive au sein du groupe d'emprunteurs. Le risque de solidarité fictive est pallié par l'instauration d'une procédure d'agrément rigoureuse des groupes d'emprunteurs, en dépit d'une logique de recherche de productivité effrénée, grâce à une bonne adaptation au contexte local, notamment en considérant les modes de solidarités et les leaderships des communautés.

? Crédit non adapté aux besoins du client. Un microcrédit peut ne pas être adapté aux attentes de l'emprunteur, concernant notamment son montant, son évolution et sa durée. Ce risque est pallié par une non-standardisation des microcrédits octroyés et par un renforcement de la relation avec le client.

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Théoriquement, l'accès au microcrédit est expliqué par différentes théories entre autres : la théorie Asymétries d'information et rationnement du crédit, la Sélection adverse, l'Aléa moral et la théorie d'agence (Stiglitz et Weiss, 1981).

1.3. QUELQUES ETUDES EMPIRIQUES SUR LES DETERMINANTS D'ACCES AUX CREDITS PAR LES MICRO-ENTREPRENEURS

D'une manière générale, les contraintes structurelles sont le plus souvent mises en avant comme les principaux déterminants de l'accès des ménages pauvres au microcrédit. L'absence de garanties, la restriction des conditions d'éligibilités aux prêts, les taux d'intérêts, l'inadaptation des prêts aux besoins des populations sont autant de facteurs liés aux structures de microfinance et qui limitent fortement l'accès du plus grand nombre de personnes au microcrédit (Gnoudanfoly Amadou SORO, 2014). Au-delà de ces contraintes structurelles couramment citées, divers autres obstacles existent et participent à limiter l'accès des pauvres au crédit. Certes, il est irréaliste de vouloir produire une liste exhaustive des facteurs qui limitent l'accès aux microcrédits, mais nous essayons ici de mettre en relief les contraintes importantes moins relevées dans les études (Gnoudanfoly Amadou SORO, 2014).

Plusieurs études ont cherché à mettre en exergue les déterminants de la demande et de l'accès effectif au crédit. Certains auteurs (Hudon et Ouro-Koura, 2008 ; Camileri, 2005 ; Reinke, 1998) mettent en avant des variables réelles liées aux caractéristiques du micro-entrepreneur (il s'agit par exemple des variables telles que le sexe, l'âge, le niveau d'études, son expérience dans l'activité et dans le secteur d'activité et le nombre de personnes à charge). A travers les études de Kodjo, Abiassi et Allagbe (2003), Bitemo Ndiwulu et Dzaka (2009) et de Camileri (2005), on remarque que les femmes ont plus accès au crédit que les hommes. D'autres par contre, mettent l'accent sur des variables liée à l'entreprise (le secteur d'activité, l'effectif du personnel, le chiffre d'affaires et le type de local) et celles liées aux caractéristiques du microcrédit. (Kodjo, Abiassi et Allagbe, 2003 ; Hudon et Ouro-Koura, 2008).

1.3.1. DETERMINANTS LIES AUX CARACTERISTIQUES

SOCIODEMOGRAPHIQUES ET ECONOMIQUES DES MICRO-ENTREPRENEURS

1.3.1.1. AGE ET LE GENRE

Dans la littérature empirique, il a été observé qu'en matière d'accès au crédit, les femmes présentent un taux de remboursement élevé que celui des hommes. Cela résulte du fait que les femmes résistent très peu à la pression des agents de crédit et du groupe solidaire, raison pour laquelle elles sont toujours tentées de s'acquitter de leurs obligations dans le délai (Saruzi, 2011). Bisimwa (2003) soutient à son tour que le genre féminin ne joue pas en faveur du remboursement. Aussi, l'étude menée par Hour (2002) en Afghanistan soutient que les hommes demandent plus de crédit dans les pays musulmans car la majorité des femmes sont sous la charge de leurs époux et s'occupent uniquement du ménage.

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Gaud, P. (2001), les difficultés liées à l'âge conduisent généralement les entrepreneurs d'un certain âge à privilégier le crédit dont les coûts de déplacement sont faibles.

1.3.1.2. LE STATUT MATRIMONIAL ET LE NIVEAU D'INSTRUCTION

Des études empiriques soutiennent qu'une personne mariée a une plus grande chance d'accéder au crédit étant donné que son état matrimonial permet de juger du degré de responsabilité et de crédibilité dans ses engagements avec les préteurs (Soro A., 2014). Il s'avère aussi que plus le demandeur du crédit est instruit, plus le prêteur ne l'estime crédible car il a une réputation avantageuse par rapport à une personne non instruite (Mweze, 2008). Aussi, dans la vie courante, un entrepreneur instruit a plus de chance de rencontrer des personnes qu'il connait dans une institution financière et qui pourrait lui faciliter l'accès au crédit. Soro, A. (2014) note, en outre, que les personnes ayant atteint un niveau d'études supérieur ont tendance à utiliser leurs propres fonds que d'emprunter. Par contre, Nino-Zarazua et Copestake (2009), n'ont pas trouvé d'impact significatif pour l'éducation.

1.3.1.3. TAILLE DU MENAGE DE L'ENTREPRENEUR (TAILLE DE MENAGE)

Elle est définie par le nombre des personnes prises en charge par l'entrepreneur. Les entrepreneurs dont la taille du ménage est élevée recourent plus au crédit et y accèdent facilement par l'effet de répétition des transactions. Les travaux de Sahnert et Stein K (2004) soutiennent cette idée affirmant que plus le nombre des personnes à charge du demandeur de crédit est élevé plus les besoins des fonds est élevé, il recourt plus au crédit et y accède facilement. Par contre, pour Bolder J. (1990), plus le nombre des personnes à charge de l'entrepreneur demandeur du crédit est élevé moins il accède au crédit. Ceci s'explique par l'importance des problèmes sociaux dans le ménage qui peuvent entrainer une utilisation imprévue de l'argent reçu et par conséquent des difficultés de remboursement (Mweze, 2008).

1.3.1.4. ANCIENNETE DE L'ENTREPRENEUR DANS L'ACTIVITE (AGE PME) :

Cette variable est quantitative et renvoie au nombre d'années pendant lesquelles l'entrepreneur exerce son activité. Généralement parlant, plus les entrepreneurs ont une ancienneté dans une activité plus ils accèdent au crédit. L'ancienneté des entrepreneurs crée une grande maitrise de son activité, une rentabilité plus ou moins stable bien que l'environnement peut toujours créer des perturbations. Le risque de faillite devient très minime car on peut arriver à prédire certains événements ainsi que des solutions pour y faire face (Bisimwa G, 2014).

1.3.1.5. LA DOTATION EN ACTIF

Les actifs dont disposent les ménages peuvent être considéré comme des garanties en matière des micros crédit. Dans le domaine de crédit agricole par exemple, Kodjo M. et al. (2003) on eut a trouvé que la possession de bétail a un effet positif sur l'accès au crédit agricole.

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1.3.l. ETUDES DE CAS

De tous les travaux cités au niveau études empiriques, un seul cas attire personnellement notre attention car se rapprochant le plus à notre thématique. Il s'agit de l'étude réalisé Gnoudanfoly Amadou SORO réalisée ne 2014 sur l'analyse des déterminants de l'accès à la microfinance : cas des coopératives d'épargne d'épargne et de crédit en Côte d'Ivoire.

L'auteur est parti de la question de recherche suivante : quels sont les facteurs déterminants qui influencent l'accès aux différentes sources de financement ? À de laquelle il ressort à partir des données de l'enquête sur le niveau de vie des ménages, le model probit qui a pour but d'étudier les déterminants de l'accès au financement.

Après analyse, les résultats suivants ont étés obtenus tels que : les variables qui influencent significativement l'accès aux différentes sources de financement ne sont pas toujours les mêmes.

y' L'âge influence significativement la probabilité d'accès aux sources de financement formelles. La probabilité d'accès aux banques augmente avec l'âge jusqu'à 55 ans et décroit au- delà.

y' Le sexe semble n'avoir aucun effet sur la probabilité d'accès aux sources de financement qu'elles soient formelles ou informelles.

y' La taille du ménage a un effet positif sur la probabilité d'accès aux différentes sources de financement. Mais le seuil de significativité statistique du coefficient est différent selon les sources de financement. Il est de 1% pour la probabilité d'accès aux IMF, 5% pour les banques et les prêts informels et 10% pour les autres formes de prêts. Ainsi, les ménages de plus cinq personnes ont une probabilité élevée d'accès aux différentes sources de financement comparativement aux ménages de taille inférieure.

y' Au niveau du statut matrimonial, il exerce une influence discriminante quant à l'accès aux prêts informels. Etre marié accroit significativement la probabilité d'accès aux prêts informels comparativement à la situation des personnes non mariées.

y' La pratique religieuse exerce une influence sur l'accès aux prêts informels. La probabilité d'accès aux prêts informels baissent significativement lorsque le ménage est musulman ou chrétien comparativement aux ménages n'ayant aucune pratique religieuse mais avec des seuils de significativité diffèrent (5% pour musulman et 10% pour chrétien).

1.4. CONCLUSION

C'est par le point qui précède que nous mettons point finale à notre premier chapitre et nous signalons que notre étude se démarque de celles ci-haut énumérées par le fait que le contexte Congolais en général et du marché de Kananga en particulier est une réalité toute autre et présente des caractéristiques aussi différentes.

12 Rapport annuel 2015 de l'Inspection provinciale de l'agriculture, pêche et élevage, Cellule d'Analyses des Indicateurs de Développement (CAID).

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CHAPITRE II. CONTEXTE ET METHODOLOGIE

Ce chapitre est consacré à la présentation du contexte de l'étude (la ville de Kananga) ainsi que la démarche méthodologique utilisée pour récolter et traiter les données de l'étude.

2.1. PRESENTATION DI MILIEU D'ETUDE

Cette partie du chapitre se concentre à présenter la ville de Kananga et avec quelques détails le marché central de la ville dont les commerçants constituent la population sur laquelle sera tirée notre échantillon d'analyse.

2.1.1. VILLE DE KANANGA12

Kananga, anciennement Luluabourg, est une ville de presque 2 000 000 d'habitants, située au centre de la République démocratique du Congo. Elle est la capitale de la province du Kasaï-Central et le siège du haut évêché de Kananga, avec une superficie : 743 km2, et la taille de la population estimée : 1 271 704 hab. Tshiluba, Swahili, Lingala, Tetela sont les langues principalement parlées bien que le Tshiluba reste la langue la plus utilisée dans la ville de Kananga.

2.1.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE

La ville est située au centre de la RD Congo. Elle a une superficie totale de 743 km2, soit une densité de 1334,24 hab/km2 et Kananga, avec 300 km2, est sa plus grande commune tandis que Katoka est la plus petite avec 24 km2.

> Elle est limitée :

- Au Nord : par le territoire de Demba ;

- À l'Est : par le territoire de Dimbelenge ;

- Au Sud : par le territoire de Dibaya et ;

- À l'Ouest : par le territoire de Kazumba.

> Coordonnées géographiques

- Longitude Est : 25°25'

Latitude sud : 5°23'

Kananga possède une infrastructure routière de près de 211,929 km dont 59,072 km en asphalte en constante dégradation et 152,857 km en terre battue. La ville possède un aéroport national (de Lungandu) reliant la province au reste du pays, une voie fluviale et une gare ferroviaire. La densité est de 106 hab/km2.

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2.1.1.2. SITUATION ADMINISTRATIVE ET DÉMOGRAPHIQUE

Kananga est le chef-lieu de la province du Kasaï Central, située au centre du pays. Bordé par la rivière Lulua, Kananga, obtient le statut de chef-lieu de la province du Kasaï Central le 20 janvier 1950 sur ordonnance du Régent au détriment de la ville de Lusambo. Kananga est ensuite élevé au rang de ville (alors Luluabourg) par l'ordonnance N° 12/357 du 6 septembre 1958 du Gouverneur Général du Congo Belge, M. Petillon, puis chef-lieu de la province du Kasaï Central depuis le 24 juin 1967.

La ville comprend 5 communes : Kananga, Ndesha, Nganza, Katoka et Lukonga, divisées en 27 quartiers.

De par sa position centrale, Kananga pourrait se positionner comme une véritable plaque tournante commerciale et davantage tirer profit des flux commerciaux qui se limitent actuellement à l'acheminement du maïs produit localement vers Mbuji-Mayi et les autres villes de la province. La ville de Kananga est connue pour ses gisements de diamant et son agriculture céréalière, essentiellement de maïs et manioc ; mais il y a aussi des plantations de coton et de café. Son sous-sol est également pourvu de diverses richesses minéralières.

Kananga est le centre commercial et de transport d'une région riche en diamant et dont les productions principales sont le coton et le café. La ville ne produit aucun bien de première nécessité et vit des importations. Aussi, le marché clandestin de produits vivriers et du carburant favorise la rareté et la spéculation.

La ville de Kananga est très peu industrialisée en raison des problèmes énergétiques et de distribution d'eau courante qu'elle connaît, mais le commerce de détail y est abondant et généralisé.

2.1.1.3. SITUATION ÉCONOMIQUE

Agriculture et Commerce général

L'agriculture reste donc l'activité principale de le la ville. Souvent tournées vers l'autoconsommation, les principales productions vivrières sont le maïs, le manioc, le riz et l'arachide. En dépit du fort potentiel agricole, il n'existe pas d'agro-industrie bien que certaines bases soient en place (caféier, palmier à huile). Les cultures industrielles restent peu développées et n'ont pas d'impact significatif ni sur l'économie de la ville, ni sur le revenu des ménages. On observe toutefois le développement de moulins à maïs et manioc. Actuellement la ville compte quelques boulangeries de panification entre autre la boulangerie MONALUXE.

Kananga n'est pas un centre productif, même si l'on note quelques activités agricoles (culture du maïs, manioc et riz), quelques initiatives locales (produits agro-alimentaires par exemple), des petites unités de production artisanale et des activités informelles d'élevage du petit bétail et de la volaille.

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La ville se positionne comme une véritable plaque tournante commerciale faisant la jonction entre Mbuji-Mayi et Tshikapa. Les principales activités tournent autour du commerce de produits agricoles, manufacturés et importés depuis Kinshasa, Ilebo et Lubumbashi, la ville est le seul centre de commercialisation de toute la production agricole de la province (maïs, manioc, café, riz, tomates, ananas, etc.), qui constitue d'ailleurs les principales activités des PME/PMI.

2.1.2. LE MARCHE CENTRAL DE LA VILLE DE KANANGA

Appelé aussi grand marché de Katoka, il est situé dans la commune de Katoka et fait face à la commune de Ndesha le long de l'avenue Lulua (nationale n°1) et est caractérisée par la présence de plusieurs activités commerciales dont la vente des produits agricoles aussi. Le grand marché de Katoka se trouve pour bien dire à cheval sur les deux communes.

Le marché donc une situation géographique idéale pour l'implantation d'une agence bancaire et d'une institution de micro-finance dans son entourage.

Rappelons tout de même que dans commune Katoka se trouvent 3 des plus grands marchés de Kananga ainsi que quelques petites entreprises de production de café derrière l'ISP Kananga. On trouve également dans cette commune des activités de menuiserie au croisement des avenues Révolution et Lulua à 50 m du rond-point Notre Dame. La commune peut abriter une institution de micro-finance entre le rond-point Notre Dame et l'ISP Kananga sur l'avenue Lulua.

2.2. DEMARCHES METHODOLOGIQUES

2.2.1. ECHANTILLONNAGE

L'échantillonnage est le processus par lequel on détermine un petit groupe représentatif extrait d'un grand groupe que l'on nomme (population) que l'on appelle échantillon. Son but suprême est l'atteinte d'une représentativité impartiale de la population à l'étude pour que toute estimation basée sur l'échantillon soit sans biais et inférée à la population. La procédure d'échantillonnage doit permettre la constitution d'un sous-groupe recouvrant les caractéristiques qui peuvent influencer la valeur des paramètres que l'on veut estimer. Dans cette étude, nous avons recouru à la méthode d'échantillonnage non probabiliste appuyée par la technique d'échantillonnage à participation volontaire. Ainsi, 100 microentrepreneurs ayant accepté de répondre à notre enquête ont été questionnés.

2.2.2. PRESENTATION DU QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Les données de cette étude seront issues de l'enquête à effectuer auprès des micros entrepreneurs du marché de central de la ville de Kananga que nous considérons comme de ménages. Le questionnaire d'enquête qui a été structuré en trois modules à savoir les caractéristiques sociodémographique du ménage, les actifs dont disposent le ménage et les facteurs liés à la microentreprise ainsi le cadre institutionnel local.

- 26 -

I.3. PROCEDURES D'ANALYSE

Nous pouvons dans cette partie laisser entendre que nous allons recourir à deux types d'analyses statistiques ; l'analyse univariée et l'analyse bivariée.

L'analyse univariée nous a permis de décrire les variables de l'étude de manière séparée à partir des statistiques descriptives (la moyenne, la fréquence simple, l'écart-type, le minimum, le maximum et le pourcentage. Par contre, l'analyse bi-variée a été faite à l'aide de teste de chi-carré et le test de student, en associant la variable dépendante (accès au crédit) avec les autres variables indépendantes prises individuellement, afin de nous permettre de desceller le lien statistique pouvant exister entre les variables déterminants de l'accès au crédit par les micros-entrepreneurs du marché central de la ville de Kananga.

I.4. CONCLUSION

C'est par ce point que nous mettons point final à notre deuxième chapitre qui a consisté à la présentation de la ville de Kananga et à donner la lumière en ce qui concerne les démarches et les méthodes d'analyse utilisées dans ce travail.

- 27 -

CHAPITRE III.
DETERMINANTS DE L'ACCES AU MICROCREDIT PAR LES
MICROS-ENTREPRENEURS DU MARCHE CENTRAL DE
KANANGA

3.1. INTRODUCTION

Ce chapitre est consacré à la présentation des données de l'enquête, les résultats trouvés, la discussion des résultats ainsi que les implications. Ainsi, deux types d'analyses sont faites dans cette recherche à savoir : l'analyse Uni-variée et l'analyse Bi-variée.

3.2. PRESENTATION DES DONNEES

Il sera question de présenté la distribution des données sous formes des statistiques descriptives tels que repris dans les tableaux ci-dessous.

Tableau 3.1. Caractéristiques sociodémographique des enquêtés

Variables

Fréquences/ Moyenne

Pourcentages

Ecart- type

Minimum

Maximum

Sexe

 
 

-

-

-

- Masculin

67

67,00

 
 
 

- Féminin

33

33,00

 
 
 

Age du chef de ménage

48,57

-

12,26

23

74

Taille de ménage

6,46

-

3,23

1

19

Statut matrimonial

- Célibataire

4

 
 
 
 

- Marié (e)

81

 
 
 
 

- Divorcé/séparé (e)

4

 
 
 
 

- Veuf (ve)

11

 
 
 
 

Nombre des personnes à charge

7,41

-

4,01

1

25

Nombre de personne

scolarisé

3,95

-

2,38

0

12

Niveau d'instruction

 
 

-

-

-

- Sans instruction

0

0,00

 
 
 

- Primaire

0

0,00

 
 
 

- Secondaire

54

54,00

 
 
 

- Supérieur et univer

46

46,00

 
 
 

Statut de logement

 
 

-

-

-

- Propriétaire

56

56,00

 
 
 

- Locataire

32

32,00

 
 
 

- Logé gratuitement

12

12,00

 
 
 

Principale activité

économique

 
 

-

-

-

- 28 -

- Fonction publique

- Travailleur dans

une entreprise
privée

- Commerce

- Agriculture

22 5

68 5

22,00

5,00

68,00

5,00

 
 
 

Exercice d'une autre

activité secondaire

- Oui

10

10,00

-

-

-

- Non

90

90,00

 
 
 

Religion de l'enquêté (e)

 
 

-

-

-

- Catholique

7

7,00

 
 
 

- Protestante

9

9,00

 
 
 

- Autres confessions

84

84,00

 
 
 

? Source : tiré de nos enquêtes

Dans le tableau ci-dessus, il est constaté ce qui suit: Dans le milieu sous étude les promoteurs des micros entreprises sont en majorité les hommes (67%) ; ceci peut être justifié par le fait que les femmes sont vulnérables dans l'espace Kasaï de manière générale. Ils sont en majorité mariés (81%) avec un âge moyen estimé à 49 ans. Les ménages enquêtés sont pour la plupart constitués des familles nombreuses avec une taille moyenne de 7 personnes par ménage. Les micro-entrepreneurs sous études sont en majorité instruits.

Concernant leur statut de logement les données récoltées renseignent que plus de la moitié des micros-entrepreneurs du marché central de Kananga ne sont pas des locataires et exercent le petit commerce comme principale source de revenu et activité économique. Par rapport à leurs religions, les données récoltées confirment la suprématie des églises dites des réveils dans le milieu sous études.

Tableau 3.2. Patrimoines du ménage et activités commerciales

Variables

Fréquences ou Moyenne

Pourcentage

Ecart- type

Minimum

Maximum

Possession parcelle ou terrain non construit

- Oui

56

56,00

 
 
 

- Non

44

44,00

 
 
 

Possession motocyclette

- Oui

49

49,00

 
 
 

- Non

51

51,00

 
 
 

Possession ordinateur

- Oui

20

20,00

 
 
 

- Non

80

80,00

 
 
 

Possession congélateur

- Oui

9

9,00

 
 
 

- 29 -

- Non

91

91,00

 
 
 

Nombre d'activités

génératrices de revenu

1,47

-

0,881

1

4

Types des produits

vendus

 
 
 
 
 

- Produits

cosmétique et divers

43

43,00

 
 
 

- Produits

agricoles

36

36,00

 
 
 

- Vêtements

21

21,00

 
 
 

Principal Marché de ravitaillement

- A l'intérieur
de la RDC

92

92,00

 
 
 

- A l'extérieur

de la RDC

8

8,00

 
 
 

Fréquences d'achat

par mois

2,14

-

1,74

1

10

Vente moyenne

journalière en CDF

112060.6

-

213252.5

4000

1500000

? Source : tiré de nos enquêtes

L'inventaire des patrimoines des ménages des micros-entrepreneurs du marché central de la ville de Kananga, les données récoltées attestent que plus de la moitié des micro-entrepreneurs de notre échantillon possèdent au moins une parcelle (56%) et 49% possède au moins une motocyclette. Par ailleurs, un faible niveau d'actifs tels que le congélateur et l'ordinateur portable, pour n'est citer que cela. En moyenne un micro-entrepreneur possède deux activités économiques. Les produits les plus vendus sont les produits cosmétiques, les produits agricoles ainsi que les vêtements et divers. Suivant les informations dans le tableau ci-haut, il s'avère que plus de la moitié des micros-entrepreneurs sous études (92%) achète leurs marchandises à l'intérieur de la RDC, la fréquence d'achat des marchandises est estimée à deux fois le mois. Par ailleurs, le chiffre d'affaire moyen journalier de ces petits commerçants est estimé à 112060, 6 FC.

Tableau 3.3. Epargne et crédit

Variables

Fréquences ou

Pourcentages

Ecart- type

Minimum

Maximum

 

Moyenne

 
 
 
 

Mode d'épargne

 
 

-

-

-

- Association

0

0,00

 
 
 

- Tontine

5

5,00

 
 
 

- Banque/IMF

33

33,00

 
 
 

- Maison

62

62,00

 
 
 

- 30 -

Avoir demandé un crédit dans une IMF, une ONG

ou une coopérative
l'année passée ou cette année

- Oui

- Non

46

54

46,00

54,00

 
 
 

Montant demandé en

475

-

1087.985

0

6000

USD

 
 
 
 
 

Montant reçu en USD

321.25

-

842.6478

0

5825

Accès au crédit

 
 

-

-

-

- Oui

25

25,00

 
 
 

- Non

75

75,00

 
 
 

Accès régulier aux

services de transfert de fonds

- Oui

36

36,00

-

-

-

- Non

64

24,00

 
 
 

Distance marché et

ménage

- Près du marché

40

40,00

-

-

-

- Loin du marché

60

60,00

 
 
 

Membre d'une

association

- Oui

28

28,00

-

-

-

- Non

72

72,00

 
 
 

? Source : tiré de nos enquêtes

Dans le tableau ci-haut, il s'avère que malgré la présence des banques ainsi que les institutions de microfinance dans la ville de Kananga, la culture bancaire n'est pas encore ancrée dans les comportements de la population de cette ville. Selon les informations ci-haut, 62% des micros-entrepreneurs enquêtés recourent à la théorisation comme mode d'épargne de leur revenu et 46 % seulement ont adressé une demande de crédit auprès d'une IMFs. Par ailleurs, on constate un faible niveau d'accès au crédit soit, 25 % seulement sur les 46% ont vu leur demande de crédit accepter, soit le niveau de rationnement du crédit est très élevé dans cette ville avec un montant de demande moyenne qui tourne au tours de 1000 dollars américains contre une moyenne de 842 dollars américains de montant réellement reçu. Plus de la moitié des micros-entrepreneurs sous études ont accès aux transferts de fonds et habitent loin du marché. Les données ci-haut confirment le sous-développement des mouvements associatifs dans la ville de Kananga, soit 28% seulement des micros-entrepreneurs sont membres d'une dynamique associative

- 31 -

3.3. PRESENTATION DES RESULTATS DES DETERMINANTS DE L'ACCES AU MICRO-CREDIT PAR LES MICROS-ENTREPRENEURS DU MARCHE CENTRAL DE LA VILLE DE KANANGA

Il sera question d'associer la variable dépendante qui est l'accès au crédit avec les autres variables indépendantes prises individuellement. Ainsi deux tests ont été effectué à savoir le teste de chi-carré pour associer la variable dépendante (accès au microcrédit) et les variables indépendantes qualitatives. Aussi, nous avons recouru au test de comparaison des moyennes (test de Student) pour tester le lien statistique pouvant exister entre l'accès au crédit et les variables quantitatives, tout en supposant que nos variables quantitatives sont distribuées normalement.

Tableau 3.4. Analyse bi-variée : Association entre les caractéristiques sociodémographique des enquêtés et l'accès au crédit.

Variables

Proportions/ Moyenne accès au crédit

Ecart- type

Chi-2/T

P-value

Sexe

 

-

1,7124

0,191

- Masculin

44,00

 
 
 

- Féminin

56,00

 
 
 

Age du chef de ménage

 
 

1,0302

0,152

- Avec accès au crédit

50,76

13,91

 
 

- Sans accès

47,82

11,74

 
 

Taille de ménage

 
 

1,0415

0,150

- Avec accès au crédit

7,04

3,79

 
 

- Sans accès

6,2567

3,052

 
 

Statut matrimonial

- Célibataire

- Marié (e)

- Divorcé/séparé (e)

- Veuf (ve)

 
 
 
 

Nombre des personnes à charge

 
 

0,4362

0,331

- Avec accès au crédit

7,72

5,21

 
 

- Sans accès au crédit

7.31

3,59

 
 

Nombre de personne scolarisé

 
 

0.7439

0.770

- Avec accès au crédit

3,64

2,46

 
 

- Sans accès au crédit

4,05

2.39

 
 

Niveau d'instruction

 
 

0.0874

0.768

- Secondaire

52,00

 
 
 

- Supérieur et universitaire

48,00

 
 
 

Statut de logement

 
 

4,4306

0,109

- Propriétaire

48,00

 
 
 

- Locataire

28,00

 
 
 

- Logé gratuitement

24,00

 
 
 

- 32 -

Principale activité économique

- Fonction publique

 
 

5,9227

0,115

- Secteur privé

36,00

 
 
 

- Commerce

8,00

 
 
 

- Agriculture

48,00

 
 
 
 

8,00

 
 
 

Exercice d'une autre activité

secondaire

- Oui

52,00

 

9,1776

0,010

- Non

48,00

 
 
 

Religion de l'enquêté (e)

 
 

3,8597

0,277

- Catholique

8,00

 
 
 

- Protestante

8,00

 
 
 

- Autres confessions

84,00

 
 
 

? Source : tiré de nos enquêtes

Dans le tableau ci-haut, les résultats de l'association des variables sociodémographiques et l'accès au crédit montre que des toutes ces variables, seule l'exercice d'une autre activité secondaire hors le petit commerce est statistiquement associé à la probabilité d'accès au crédit des micros-entrepreneurs du marché central de la ville de Kananga. En d'autres termes, la diversification des activités génératrices de revenu augmente la chance des micros-entrepreneurs d'avoir accès au financement des IMFs.

Tableau 3.5. Analyse bi-variée : association entre les patrimoines du ménage, activités commerciales les et l'accès au crédit.

Variables

Proportions/ Moyenne accès au crédit

Ecart-type

Chi2/T

P-value

Possession parcelle ou

terrain non construit

- Oui

48,00

 

0,7733

0,379

- Non

52,00

 
 
 

Possession motocyclette

 
 

1,7756

0,183

- Oui

40,00

 
 
 

- Non

60,00

 
 
 

Possession congélateur

 
 

0,0003

0,986

- Oui

8,00

 
 
 

- Non

52,00

 
 
 

Nombre d'activités

génératrices de revenu

- Avec accès au
crédit

2,56

1,044

10,121

0,000

- Sans accès au

crédit

1,10

0,390

 
 

- 33 -

Types des produits vendus

- Produits

cosmétique et
divers

- Produits agricoles

- Vêtements

44,24

24,00

32,00

 

3,7128

0.156

Principal Marché de

ravitaillement

- A l'intérieur de la

92,00

 

0.0003

0.986

RDC

 
 
 
 

- A l'extérieur de la

8,00

 
 
 

RDC

 
 
 
 

Fréquences d'achat par

mois

- Avec accès au
crédit

1,52

0,770

2,1292

0,9821

- Sans accès au

crédit

2.36

1,927

 
 

Vente moyenne

journalière en CDF

- Avec accès au
crédit

225000

398982,8

3,2044

0,0000

- Sans accès au

crédit

73905,41

53583,93

 
 

? Source : tiré de nos enquêtes

Les résultats de l'association des variables liées au patrimoine du ménage et l'accès au crédit confirment que l'accès au crédit des micros-entrepreneurs de la ville de Kananga est expliqué par le nombre d'activités génératrices de revenu ainsi que le chiffre d'affaire journalier. Par contre, malgré la différence observée entre les autres variables, aucune relation statistiquement significative n'a été trouvée entre ces variables et leur probabilité d'accès au microcrédit.

Tableau 3.6. Analyse bi-variée : association entre Epargne, facteurs institutionnels et l'accès au crédit

Variables

Proportions accès au crédit

Chi-2/T

P-value

Mode d'épargne

 

4,9719

0,083

- Tontines

8,00

 
 

- Banque/IMF

48,00

 
 

- Maison

44,00

 
 

Accès régulier aux services de transfert de fonds

 

8,8895

0.003

- Oui

60,00

 
 

- Non

40,00

 
 

- 34 -

Distance marché et ménage

 

0,2972

0,586

- Près du marché

56,00

 
 

- Loin du marché

44,00

 
 

Membre d'une association

 

21,0354

0.000

- Oui

64,00

 
 

- Non

36,00

 
 

? Source : tiré de nos enquêtes

En associant les variables institutionnelles et l'accès au crédit, les résultats dans le tableau ci-haut confirment que la probabilité d'accès au microcrédit est expliquée par le mode d'épargne de revenu par les micros-entrepreneurs, l'accès régulier aux transferts de fonds ainsi que la participation aux mouvements associatifs.

3.4. DISCUSSION, IMPLICATIONS ET LIMITES DES RESULTATS

3.4.1. DISCUSSION

Les résultats trouvés dans cette étude attestent que malgré la présence des banques ainsi que les institutions de microfinance dans la ville de Kananga, la culture bancaire n'est pas encore ancrée dans les comportements de la population de cette ville. Selon les informations ci-haut, 62% des micros-entrepreneurs enquêtés recourent à la théorisation comme mode d'épargne de leur revenu et 46 % seulement ont adressé une demande de crédit auprès d'une IMFs. Par ailleurs, on constate un faible niveau d'accès au crédit soit, 25 % seulement sur les 46% ont vu leur demande de crédit accepter, soit le niveau de rationnement du crédit est très élevé dans cette ville avec un montant de demande moyenne qui tourne au tours de 1000 dollars américains contre une moyenne de 842 dollars américains de montant réellement reçu. Plus de la moitié des micros-entrepreneurs sous études ont accès aux transferts de fonds et habitent loin du marché. Les données ci-haut confirment le sous-développement des mouvements associatifs dans la ville de Kananga, soit 28% seulement des micros-entrepreneurs sont membres d'une dynamique associative.

La question de l'accès au crédit par les micros entrepreneurs a fait l'objet des plusieurs études théoriques et empiriques (Saruzi, 2011 et Bisimwa,2003). Ces études ont débouchées aux résultats qui de fois divergent. Par exemple, Bisimwa (2003) et Hour (2002) soutiennent que les femmes ont une moindre probabilité d'accès au crédit que les hommes. Par contre, Saruzi (2011), a constaté que les femmes résistent très peu à la pression des agents de crédit et du groupe solidaire, raison pour laquelle elles sont toujours tentées de s'acquitter de leurs obligations dans les délais, c'est pourquoi les IMFs font plus confiance aux femmes qu'aux hommes. Par ailleurs, le résultat trouvé dans notre étude ne confirme pas l'hypothèse de l'influence du genre sur l'accès au microcrédit dans la ville de Kananga.

Pour Gaud P. (2001), les difficultés liées à l'âge conduisent généralement les entrepreneurs d'un certain âge à privilégier le crédit dont les coûts de déplacement sont faibles. Ce résultat ne corrobore pas avec le nôtre car, l'âge n'a pas été statistiquement associé à l'accès au crédit dans cette étude.

- 35 -

Des études empiriques soutiennent qu'une personne mariée a une plus grande chance d'accéder au crédit étant donné que son état matrimonial permet de juger du degré de responsabilité et de crédibilité dans ses engagements avec les préteurs (Soro A., 2014). Il s'avère aussi que plus le demandeur du crédit est instruit, plus le prêteur ne l'estime crédible car il a une réputation avantageuse par rapport à une personne non instruite (Mweze, 2008). Aussi, dans la vie courante, un entrepreneur instruit a plus de chance de rencontrer des personnes qu'il connait dans une institution financière et qui pourrait lui faciliter l'accès au crédit. Soro, A. (2014) note, en outre, que les personnes ayant atteint un niveau d'études supérieur ont tendance à utiliser leurs propres fonds que d'emprunter. Par contre, nos résultats sont proches de ceux de Nino-Zarazua et Copestake (2009) qui n'ont pas trouvé d'impact significatif pour le statut matrimonial, le niveau d'études avec l'accès au crédit.

Les travaux de Sahnert et Stein K (2004) soutiennent l'idée selon laquelle plus le nombre des personnes à charge du demandeur de crédit est élevé plus les besoins des fonds est élevé, il recourt plus au crédit et y accède facilement. Par ailleurs, pour Bolder J. (1990), plus le nombre des personnes à charge de l'entrepreneur demandeur du crédit est élevé moins il accède au crédit. Ceci s'explique par l'importance des problèmes sociaux dans le ménage qui peuvent entrainer une utilisation imprévue de l'argent reçu et par conséquent des difficultés de remboursement (Mweze, 2008). Dans notre contexte, l'hypothèse de l'influence de la taille du ménage sur l'accès au crédit n'a pas été confirmée.

Les actifs dont disposent les ménages peuvent être considéré comme des garanties en matière des micros crédit. Dans le domaine de crédit agricole par exemple, Kodjo M. et al. (2003) on eut a trouvé que la possession de bétail a un effet positif sur l'accès au crédit agricole. Ces résultats corroborent avec les nôtres où, l'accès au crédit des micros-entrepreneurs de la ville de Kananga est expliqué par le nombre d'activités génératrices de revenu ainsi que le chiffre d'affaire journalier.

Toutes les recensions des écrits (francophones ou anglo-saxons) portant sur le capital social restent du moins unanimes quant aux pionniers dudit concept. Baret et al. (2004) et Bidart (2008) soulignent que la notion du capital social faisant référence aux modalités d'accès et d'utilisation des ressources contenues dans les réseaux sociaux (réseau social et capital social étant étroitement liés).

Pour Bourdieu (1980; p.2), le Capital social s'entend comme « l'ensemble des ressources réelles et potentielles liées à la possession d'un réseau durable de relations plus ou moins institutionnalisées de connaissance et de reconnaissance mutuelles - soit, en d'autres termes, l'appartenance à un groupe ». En 1986, l'auteur distingue trois autres notions de capitaux, entre autres : (1) Le capital culturel [Concept proche de celui de capital humain, qu'il soit incorporé (culture, langage, connaissance des codes sociaux) ou institutionnalisé (diplômes, titres)] ; (2) le capital économique (lié aux ressources patrimoniales ou au revenu) et (3) le capital symbolique [désignant toute forme de capital (culturel, social, ou économique) ayant une reconnaissance particulière au sein de la société]. Dans notre étude, nous avons trouvé que la participation aux mouvements associatifs exerce une influence sur l'accès au microcrédit ; soit les micros-entrepreneurs qui sont membres des associations d'épargnes et

- 36 -

crédit rotatifs, les ONG, etc. ont une forte probabilité d'accès au microcrédit que ceux qui ne sont pas membres des mouvements associatifs.

3.4.2. IMPLICATIONS DES RESULTATS

Les résultats obtenus dans cette étude impliquent ce qui suit : ? Sur le plan pratique :

- La réussite de la campagne de sensibilisation d'accès au crédit passe par une politique de prospection auprès des micros-entrepreneurs.

- Il faut également encourager les initiatives de création des mouvements associatifs, car la technologie de microcrédit est aussi liée au financement de microcrédit groupé.

? Sur le plan scientifique :

- Les monde scientifique doit multiplier les études de cas pour mieux cerner les facteurs inhérents pouvant favoriser l'accès au crédit des micros entrepreneurs.

3.4.3. LIMITES DES RESULTATS

Ces résultats présentent quelques limites entre autres :

- La taille de l'échantillon (100) micros entrepreneurs enquêtés ainsi que la technique non probabiliste utilisée ne permet pas d'extrapoler les résultats sur l'ensemble des micros entrepreneurs de la ville de Kananga.

- Les résultats du test de chi-carré et de la comparaison des moyennes présentent également certaines limites.

3.5. CONCLUSION

Ce par ce point que nous mettons non seulement point final à ce chapitre, mais aussi à tout notre travail. Ce chapitre à présenter les résultats issus de nos enquêtes et par les analyses bi-variées, il s'est consenti à fournir des résultats qui ont été commentés.

- 37 -

CONCLUSION GENERALE

Nous voici arrivé à la fin de cette recherche intitulé « Les déterminants d'accès aux micros crédits partis les micros entrepreneurs du marché central de la ville de Kananga ». Nous sommes partis des questions suivantes : Les micro-entrepreneurs du marché central de Kananga ont-ils accès aux microcrédits ? Quelles sont les principaux facteurs déterminants de l'accès au microcrédit par ces micro-entrepreneurs ?

Se référant à l'étude de Gnoudanfoly Amadou SORO (2014), un cadre conceptuel en tenant compte du contexte de l'étude. De ce cadre conceptuel, les hypothèses suivantes ont été émises :

? H1 : la majorité des micros-entrepreneurs du marché central de la ville de Kananga n'ont pas accès aux micro-crédits ;

? H2 : l'accès aux micro-crédits par les micros-entrepreneurs du marché central de la ville de Kananga est expliqué par certaines caractéristiques sociodémographiques liées aux ménages, les patrimoines dont ils disposent, le type de commerce exercé ainsi que certaines variables liées à l'environnement institutionnel.

Pour vérifier les hypothèses, nous avons recourus aux données primaires issues d'une enquête menée auprès des micros-entrepreneurs du marché central de Kananga. Ces données ont été complétées par la source secondaire (articles, ouvrages et autres documents jugés nécessaires pour ce travail) ; les données récoltées ont été traitées à partir des techniques statistiques et économétriques, à l'aide du logiciel stata14.

Après analyse, les résultats suivants ont été trouvés : la majorité des micro-entrepreneurs enquêtés, soit 75 % n'ont pas accès au crédit malgré la présence des IMFs dans cette ville. Les principaux facteurs déterminants l'accès au crédit par les petits commerçants de ce marché sont : l'exercice d'une autre activité secondaire hors le petit commerce, le mode d'épargne de revenu par les micros-entrepreneurs, l'accès régulier aux transferts de fonds ainsi que la participation aux mouvements associatifs. Ainsi, nous estimons que, la réussite de la campagne de sensibilisation d'accès au crédit passe par une politique de prospection auprès des micros-entrepreneurs et il faut également encourager les initiatives de création des mouvements associatifs, car la technologie de microcrédit est aussi liée au financement de microcrédit groupé.

Etant une oeuvre humaine qui ne peut manquer d'imperfections, ce travail reste ouvert aux remarques et suggestions qui nous permettrons de faire mieux dans le futur.

- 38 -

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. Adam Smith, Recherche sur la Nature et les Causes de la Richesse des Nations, [II, 2, 306-307]

2. Amadou Bella et Barry, « Les pratique des microcrédits du sud versus les pays industrialisés : une analyse théorique », Université de NICE SOPHIA ANTIPOLIS.

3. BACCINI A., BESSE P., DEJEAN S., MARTIN P., ROBERT-GRANIE C., SAN CRISTOBAL analyse statistique de données d'expression, INSA, Toulouse 2008.

4. Boyé S., Hajdenberg J., Poursat C., Le Guide de la microfinance, Eyrolles, France 2006.

5. Brigit Helms, La Création de secteurs financiers accessibles à tous, CGAP/World Bank Washington 2006 ( édition anglaise Access for All: Building Inclusive Financial).

6. Cécile DAMBRICOURT, « Les rôles renouvelés des institutions de microfinance dans le développement économique de pays en développement : La microfinance, un outil informel au service d'initiative d'investissement », AIX-MARSEILLE UNIVERSITE, Ecole doctorale des Sciences Economiques et de gestion n°372, 21 décembre 2012.

7. David LUBOYA KAYAYA, « les microcrédits et sa gestion une mission sociale de lutte contre la pauvreté pour une paix durable », EBIC-PRESS, Kinshasa 2011.

8. DOLIGEZ F., « comment concevoir apprécier l'impact dans le domaine de microfinance », IRAM, paris 2004.

9. Dominique LAFFLY, « conférence sur l'analyses bivariées », Université de Pau, Laboratoire société environnement territoire.

10. Gnoudanfoly Amadou SORO, « l'analyse des déterminants de l'accès à la microfinance : le cas des coopératives d'épargne et de crédit en Côte d'Ivoire », Thèse de doctorat, Laboratoire Economique et de management de Nantes (LENNA), Université de Nantes en France 15 Mai 2014.

11. Jean-Claude HAMEL, « Guide d'apprentissage mathématique FBD, Résolution, Collecte de données », 2ème Ed., SOFAD, Québec 2013.

12. Joseph Schumpeter, Théorie de l'évolution économique [Chapitre 3, I, 152-153 et 3, I, 147].

13. Journal des Fonds Pour l'Inclusion Financière en RDC (FPM), « Implanter d'une institution de microfinance ou une banque dans le grand Kasaï».

14. Kabata KABAMBA et Mupangila NYOKA, « les points de vente périphériques de Kananga. spécificité, fonction, attractivité », BSGL , Liège .

15. NDEYE SINE, « Microfinance et création des richesses : entre logiques domestiques et performances », Thèse de Doctorat, Université de Québec à MONTREAL.

16. NTUMBA NGANDU P., Guide de rédaction d'un travail scientifique, Ed. ISP, Kananga, 2008.

17. Olivier KOUDOU ZOHERE, analyse de l'impac t economique et social de la microfinance dans le sud-ouest de la cote d'ivoire, laboratoire d'économie d'Orléant, 3ème journée international à Cotonou(Bénin) décembre 2009.

- 39 -

18. Peck Christen P., Rosenberg R. & Jayadeva V., Financial institutions with a double-bottom line: implications for the future of microfinance, CGAP Occasional Paper, juillet 2004

19. Rapport annuel 2015 de l'Inspection provinciale de l'agriculture, pêche et élevage, Cellule d'Analyses des Indicateurs de Développement (CAID).

20. Solène MORVANT-ROUX, « Analyse et historique économique des institutions et des organisations », Thèse de Doctorat de Sciences Economiques Université Lumière Lyon 2, Ecole doctorale des Sciences Economiques et de Gestion. 16 Juin 2006.

21. Stéphont Laffont et Vivien ROSSI, « notes de cours d'analyses statistiques et introduction aux bases des données », Inédit, Centre national d'études agronomique de régions chaudes 2003-2004.

22. TRESORT-ECO, « l'accès des entreprises au microcrédit, lettre n°7 Janvier 2007 », France.

23. TSHIELA M., « Analyse des déterminants d'accès au crédit par les micros entrepreneurs des marchés de Rondpoint Ngaba », Kinshasa, Inédit, UPC /Kinshasa 2015.

- 40 -

ANNEXES

I. QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

MODULE I : PROFIL DU CHEF DE MÉNAGE (Micro-entrepreneur)

N°

Questions

Modalités

Code

1

Sexe du chef de ménage

1. Masculin 0. Féminin

 

2

Age du chef de ménage

(révolu)

/____/

3

Age du conjoint (e)

(révolu)

/____/

4

Taille de ménage

 

/____/

5

Statut matrimonial

1 = Célibataire ;

 
 
 

2 = Marié (e)

/____/

 
 

3 = Divorcé/Séparé (e) ;

 
 
 

4 = Veuf (ve) ;

 
 
 

5 = Union de fait ;

 

6

Nombre des personnes à charge

 

/____/

7

Nombre de personne scolarisé

 

/____/

8

Niveau d'instruction du

1= sans instruction ;

 
 

chef de ménage

2 = primaire

/____/

 
 

3 = secondaire ;

 
 
 

4 = Supérieur/universitaire

 

9

Niveau d'instruction du

1= sans instruction ;

 
 

conjoint

2 = primaire

/____/

 
 

3 = secondaire ;

 
 
 

4 = Supérieur/universitaire

 

10

Type de ménage

1 = Chef du ménage (Homme marié à une femme)

 
 
 

2 = Chef du ménage (Homme marié à plus d'une femme)

 
 
 

3 = Chef du ménage (Homme divorcé)

/____/

 
 

4 = Chef du ménage (Homme veuf)

 
 
 

5 = Chef du ménage (Femme mariée à un homme ayant plus d'une femme)

 
 
 

6 = Chef du ménage (Femme mariée à un homme ayant une femme)

 
 
 

7 = Chef du ménage (Femme veuve)

 
 
 

8 = Chef de ménage (Femme divorcée)

 
 
 

9 = Célibataire

 

11

Statut d'occupation de la maison

1 = Propriétaire ;

2 = Locataire ;

/____/

 
 

3= Logé gratuitement

 

12

Principale activité économique du chef de ménage

1 = Fonctionnaire ;

2 = Cadre chez le privé ; 3= Commerçant ;

/____/

 
 

4= Agriculteur ;

 
 
 

5 = Autres à préciser ;

 

13

Activités économiques

1 = Sans profession ;

/____/

 

secondaires du chef de

2 = Fonctionnaire ;

/____/

 

ménage

3 = Cadre chez le privé

/____/

 
 

4 = Commerçant ;

/____/

 
 

5 = Agriculteur ;

/____/

 
 

6 = Artisanat

/____/

 
 
 

/ /

- 41 -

 
 

7= Ménagère

 

13

Principale activité

économique du conjoint (e)

1 = Fonctionnaire ;

2 = Cadre chez le privé

 
 
 

3= Commerçant ;

/____/

 
 

4= Agriculteur ;

 
 
 

5 = Autres à préciser ;

 

14

Activités économiques

1 = Sans profession ;

/____/

 

secondaires du conjoint

2 = Fonctionnaire ;

/____/

 

(e)

3 = Cadre chez le privé ;

/____/

 
 

4 = Commerçant ;

/____/

 
 

5 = Agriculteur ;

/____/

 
 

6 = Artisanat

/____/

 
 

7= Ménagère

/____/

15

Niveau d'étude le plus

1 = primaire

 
 

élevé dans le ménage

2 = secondaire ;

/____/

 
 

3 = Supérieur/universitaire

 

16

Religion du chef de ménage

1= Catholique ;

 
 
 

2= Protestante ;

/____/

 
 

3= Mouvements de réveil ;

 
 
 

4= Autres religions à préciser

 

MODULE 2 : PATRIMOINES DU MÉNAGE

N°

Qu1estion

Questions

Modalités

Code

1

Avez-vous les patrimoines

suivants :

1= Parcelle/Terrain vide/Maison ou

/____/

 

(Répondez par Oui = 1 et

Appartement ;

 
 

Non= 0

2= Véhicule

/____/

 
 

3= Motocyclette

/____/

 
 

4= Congélateur

/____/

 
 

5= Chaine musicale 6= Ordinateur

/____/

 
 
 

/____/

2

Combien d'activités commerciales avez-vous ?

Nombre d'activités

 

3

Types des produits vendus

1= Vivres frais

/____/

 

(Cochez selon l'ordre d'importance)

2= Produits cosmétiques et autres divers

/____/

 
 

3=Produits

pharmaceutiques

/____/

/____/

 
 

4= Produits agricoles

/____/

 
 

5= Boissons 6= Vêtements

/____/

 
 

7= Autres à préciser

/____/

4

Principal Marché de ravitaillement

 
 

5

Fréquences d'achat par mois

 

/____/

6

Vente moyenne journalière en

 
 
 

Fc

 
 

- 42 -

MODULE 3. REVENU, ÉPARGNE ET CRÉDIT

N°

Questions

Modalités

Code

1

Comment gardez-vous votre revenu monétaire ?

1 = Associations ;

2 = Tontines ;

3 = A la banque ;

4 = A la maison .

 

2

Avez-vous demandé un crédit cette année ?

1 = 0ui ; 0 = Non

 

3

Montant demandé en $

 
 
 

Montant reçu en $

 
 

4

Si, oui, indiquez la source du crédit

1= Membres de familles

2 = Amis/voisins ;

3 = Emprunteurs informel ;

4 = Banque commerciale ;

5 = Coopérative de crédit ;

6 = Tontine ;

/___ /

5

A quoi avez-vous utilisé vos crédits ?

1= Activités commerciales ;

2 = Minerval ;

3 = Mariage ;

4 = Autres.

/___ /

6

Avez-vous eu accès au service de transfert de fonds les six derniers mois ?

1= Oui ; 0= Non.

/____/

7

Quel type de main d'oeuvre utilisez- vous pour vos activités commerciales ?

1= Main d'oeuvre salariale ;

0= Main d'oeuvre familiale.

/____/

8

Votre maison se situe :

1 = Près du marché ; 0 = Loin du marché

/____/

9

Etes-vous membre d'une association ?

1= Oui ; 0 = Non

/____/

10

Si Oui, quel type d'association ?

1= ONG ;

2= Coopérative ;

3= Mutuelle ;

4 = Tontine ;

5= Association

religieuse et

culturelles ;

6= Autres associations

/____/ /____/ /____/ /____/ /____/ /____/

2

56 55.00 56.00

32 32.00 88_00

12 1 2 . 0 0 100.00

-43-

II. RESULTATS BRUT

i_ahpulatïon of exe

sexe

 

Freq.

Percent.

Cum.

0

 

33

33.00

33_00

1

 

67

E7.00

100.00

T o t a l

 

100

100.00

 
 

- tabulation cf

st-atmat

 
 

s t a t m a t

 

Fermant

Clam.

1

4

 

4 4.00

81 81.00

4 4.00

3_3_ 11.00

4.00 e5.00 e9.00 100_00

OE o t a l

 

100 100.00

 

- ta]oulat-ion

nivinstruçrx

e f

o

ni instrucriaf

e r m e n t

'cum.

3

 

54 54.00

54.00

4

 

46 46.00

100.00

Total

 

100 100.00

 

- tat~t 1atïon of

t}rpemenag

 

type m e n a g

 

Freq. Percent.

Cum.

1

 

66 66.00

66_00

2

 

4 4.00

70.00

4

 

15 15.00

85_00

5

 

5 5.00

90.00

7

 

5 5.00

95-00

8

 

4 4.00

99.00

9

 

1 1.00

100.00

T o t a 1

 

100 100.00

 

- tabulation of statulogement

a t a t u 1 o g e me

nt Frdnq. Peprcdnrit Cum.

Total

100 100.00

-44-

~priraceaa - .

L'a r aari-

2 2.0.0 2 2...0.0.

5 5.00 27.00

is Q .6 s. o n 9 a. a 0

6 5_ 0 0 1 0 0_ Q O

100 100.00

- "UL.O102;.3.426.11. cr atic~,f~
·ccsa

gerae nn Cum._

ac ivsa a an ci

1

4

rab L

1 4 0 100.00

7 e 7 et . o o 75.00

9 O . O O

1 O 1 0 . 0 0 100-00

~wlo-~al.a~ler e~ rfll~fi~n

-

F#x
·rt~ C1arn_

Ipaarc#1 7 ,

L O a 1 a 0_ 0 0

T c a 1

4 4

6 6

4 4 . 0 0 6 6 _ O O

O

1

2.4

6

'P4-00

100.00

P4-00

6.00

100 100.00

4 4 . a v 1 0 0 _ a O

- ca}3u1a>r~grs or -.L,..1.4.1.10

vcriiatlia

L'araarit yarn.

1

'T a

Pa r c aric clam _

6 6.00 6.00

D.00 1S.00

64 1914,00 6 6. 0 0

1 1.00 100-00

1 O a 100.00

N.wrc#11#

raliQ1 ari

3

t-ai3~n atiarl oi ZnotDCj'C atta

in a n a a C 1 i L

a

g ra ra~ Qurn .

6 1 O O 5 1 O O

4 9 . 0 O 1 0 d . 0 0

0

1

100

-- ta n at~ora o#177; aora~eiatctiar

aarl9f#1 aC#ur F'r# .

F#ra
·rac C1arn_

4

1

9 1 61.00

Si 9 _ O O

61.00

10.0_00.

100 100.00

P' r c
·ciL -

E'a r a a raz Dain -

o!-aa ira c mua iG

a 1 c

'ra ba~1

2 4 2 4 . 2 4 2 4 . 2 4

T -7 6 . T 6 10.0.0.17.

çr

1

Pa r o c rat Cnin -

arca ria- anr

9 53. 1 4 4. 0 4

r rawlo~aLlw~"lora .aZ c+rdrr#r#+.xr

0

1

8 O e o . o 0 O . O O

20 20.00 100.00

1 {} Fl Fl i1

- 45 -

typeproduit

vendu

Freq.

Percent

Cum.

 

43

43.00

43.00

 

36

36.00

79.00

7

21

21.00

100.00

Total

100

100.00

 

2

6

Percent Cum.

8.00 8.00

92.00 100.00

100.00

marcheravi

tailllement

Freq.

0

- > tabulation of marcheravitailllement

 
 

Total

 
 

8

1

92

modeepargn

100

Freq.

Percent

Cum.

 

- > tabulation of modeepargne 5

5.00

5.00

 

33

 

38.00

e

4

 
 

100.00

Total

 

100.00

 

avoirdemand

ecredit

of

33.00

62

62.00

100

avoirdemandecredit

Freq. Percent

Cum.

-> tabulation

0

 

76

76.00

76.00

 
 

24

24.00

100.00

Total

 
 

100.00

 

accescred

it

of

100

accescredit

Freq.

Percent

Cum.

-> tabulation

0

 

74

74.75

74.75

 
 

25

 

100.00

Total

 
 

100.00

 
 

sourcecedit

25.25

 

sourcecedit

 

99

Freq.

Percent

Cum.

 

3

1

1

-> tabulation of

0

4

83 83.00 83.00

17 17.00 100.00

100 100.00

Total

- > tabulation of accestransfertdargent

accestrans

fertd'argen

t Freq. Percent Cum.

0

1

64 64.00 64.00

36 36.00 100.00

100 100.00

Total

- > tabulation of maindeouvre

maind'eouvr

e

Freq. Percent Cum.

0

1

85 85.00 85.00

15 15.00 100.00

100 100.00

Total

- > tabulation of distancemsonmarche distancemso

nmarche

Freq. Percent Cum.

0

1

60 60.00 60.00

40 40.00 100.00

100 100.00

Total

- 46 -

 
 
 
 
 
 

72 72.00

28 28.00

 
 
 
 
 

membreassoc

ia

0

1

-> tabulation

of

Freq. Percent

 
 
 

88 88.00

 

Total

 

4 4.00

 
 
 

2 2.00

 
 
 

typeassociatio

1 1.00

 

typeassocia

 

5 5.00

 

tio

 

Freq. Percent

 

0

1

perscharge enfanscolarisé nombreactivitécom fréquenceachat

ca

montantdemandé

 

2

3

 
 
 
 

monta

5

Total

. sum agechef tailmen

 
 

Variable

agechef

tailmen

 
 

enfanscola~é

nombreacti~m

fréquencea~t

ca

 
 

montantdem~é

 
 

montantreçu

 
 

. tab accèscrédit

 
 

accèscré

dit

0

1

0 1

22 52

11 14

Pearson

1.7124 Pr

74

25

 

Total

33 66

1

2

99

3

 
 
 

3

63

2

 
 
 

chi2(1) =

1

17

=

2

 
 

. tab accèscrédit

statmat ,

4

80

4

 
 

Cum.

72.00

100.00

100 100.00

Cum.

88.00 92.00 94.00 95.00 100.00

100 100.00

Obs Mean Std. Dev. Min Max

100 48.57 12.26002 23 74

100 6.46 3.236222 1 19

100 7.41 4.017877 1 25

100 3.95 2.388419 0 12

100 1.47 .8814015 1 4

100 2.14 1.740893 1 10

99 112060.6 213252.5 4000 1500000

100 475 1087.985 0 6000

100 321.25 842.6478 0 5825

sexe, chi2

sexe

Total

chi2

statmat

0.191

Pearson chi2(3) = 4.3553 Pr = 0.226

accèscré

dit

0

Total

. tab accèscrédit nivinstruchef , chi2

1 nivinstruchef

 
 

Total

accèscré

dit

0

1

3 4

41 33

13 12

Pearson

0.0874 Pr

74

25

 
 
 
 

Total

54 45

1

2

99

4

5

7

8

 
 
 

51

4

10

3

3

2

 
 
 

chi2(1) =

14

0

=

5

2

2

2

 
 

. tab accèscrédit

typemenag ,

65

4

15

5

5

4

 
 

chi2

0.768

typemenag

Pearson chi2(6) = 5.1332 Pr = 0.527

- 47 -

accèscré

 

statulogement

 

dit

1

2

3

Total

0

43

25

6

74

1

12

7

6

25

Total

55

32

12

99

. tab accèscrédit

accèscré

dit

Pearson

chi2(2) = 4.4306 Pr

princactiécon

1 2

= 0.109

3 5

Total

0

princactiécon , chi2

13 3

 

55

3

74

1

9 2

 

12

2

25

Total

22 5

 

67

5

99

Pearson chi2(3) = 5.9227

Pr

= 0.115

. tab accèscrédit

accèscré

acivsecond, chi2

acivsecond

 
 
 

dit

 
 

4

Total

 

0

63 6

 

5

74

 

1

14 6

 

5

25

 

Total

1 2

77 12

 

10

99

 

Pearson chi2(2) = 9.1776

Pr

= 0.010

. tab accèscrédit

accèscré

religion , chi2

religion

 
 
 

dit

1 2

 

3

5

Total

0

4 7

 

63

0

74

1

2 1

 

21

1

25

Total

6 8

 

84

1

99

Pearson chi2(3) = 3.8597 Pr = 0.277

. tab accèscrédit parcelle , chi2

accèscré

parcelle

dit

m 1

Total

 

0 31 43 74

1 13 12 25

Total 44 55 99

Pearson chi2(1) = 0.7733 Pr = 0.379

. tab accèscrédit vehicule , chi2

accèscré vehicule

dit

m 1

Total

 

0 71 3 74

1 23 2 25

Total 94 5 99

Pearson chi2(1) = 0.6068 Pr = 0.436

. tab accèscrédit motocyclette , chi2

accèscré

dit

motocyclette

m 1

Total

 

0 41 33 74

1 10 15 25

Total 51 48 99

Pearson chi2(1) = 1.7756 Pr = 0.183

. tab accèscrédit congelateur , chi2

accèscré

dit

congelateur

m 1

Total

0 68 6 74

1 23 2 25

Total 91 8 99

. tab accèscrédit

accèscré

Pearson

chi2(1) = 0.0003 Pr
typeproduitvendu , chi2

typeproduitvendu

= 0.986

dit

 

6

7

Total

0

32

30

12

74

1

11

6

8

25

Total

2

43

36

20

99

Pearson chi2(2) = 3.7128 Pr = 0.156

. tab accèscrédit marchéravitailllement , chi2

accèscré

dit

marchéravitailllemen

t

m 1

Total

0 6 68 74

1 2 23 25

Total 8 91 99

Pearson chi2(1) = 0.0003 Pr = 0.986

Pearson chi2(1) = 21.0354 Pr = 0.000

- 48 -

 
 
 
 
 

2

3

 
 

accèscré

3

20

 
 

dit

2

12

4

 

0

5

32

51

74

modeépargne

11

62

Pearson chi2(2) = 4.9719 Pr = 0.083

Total

. tab accèscrédit accèstransfertdargent , chi2

accèstransfertd'arge

accèscré

dit

0

1

Total

nt

0 1

54 20

10 15

64 35

Total

74

25

99

Pearson chi2(1) = 8.8895 Pr = 0.003

. tab accèscrédit maindeouvre , chi2

accèscré

dit

0

1

Total

maind'eouvre

0 1

64 10

21 4

85 14

Total

74

25

99

Pearson chi2(1) = 0.0952 Pr = 0.758

. tab accèscrédit distancemsonmarché , chi2

accèscré distancemsonmarché

dit

0 1

Total

0

46 28

74

1

14 11

25

Total

60 39

99

Pearson chi2(1) = 0.2972 Pr = 0.586

. tab accèscrédit membreassocia , chi2

accèscré

dit

0

1

Total

membreassocia

0 1

62 12

9 16

71 28

Total

74

25

99

Pr(T < t) = 0.3318 Pr(|T| > |t|) = 0.6636 Pr(T > t) = 0.6682

- 49 -

. ttest agechef, by ( accèscrédit )

Two-sample t test with equal variances

Group

Obs

Mean

 
 
 
 

0

74

47.82432

1.365378

11.74543

45.10313

 

1

25

50.76

Std. Err.

2.783451

Std. Dev.

13.91726

[95% Conf.

45.01524

Interval]

combined

99

48.56566

1.238442

12.32234

46.10801

50.54552

diff

 

-2.935676

2.849634

 

-8.59141

 

56.50476

51.0233

2.720059

diff = mean(0) - mean(1) t = -1.0302

Ho: diff = 0 degrees of freedom = 97

Ha: diff < 0 Ha: diff != 0 Ha: diff > 0

Pr(T < t) = 0.1527 Pr(|T| > |t|) = 0.3055 Pr(T > t) = 0.8473

. ttest tailmen , by ( accèscrédit )

Two-sample t test with equal variances

Group

Obs

Mean

 
 
 
 

0

74

6.256757

.3548265

3.052333

5.549589

 

1

25

7.04

Std. Err.

.7582436

Std. Dev.

3.791218

[95% Conf.

5.475062

Interval]

combined

99

6.454545

.3268613

3.252229

5.8059

6.963925

diff

 

-.7832432

.7520126

 

-2.27578

 

8.604938

7.103191

.7092935

diff = mean(0) - mean(1) t = -1.0415

Ho: diff = 0 degrees of freedom = 97

Ha: diff < 0 Ha: diff != 0 Ha: diff > 0

Pr(T < t) = 0.1501 Pr(|T| > |t|) = 0.3002 Pr(T > t) = 0.8499

. ttest perscharge , by ( accèscrédit )

Two-sample t test with equal variances

Group

Obs

Mean

 
 
 
 

0

74

7.310811

.4179983

3.595757

6.477741

 

1

25

7.72

Std. Err.

1.041665

Std. Dev.

5.208327

[95% Conf.

5.570108

Interval]

combined

99

7.414141

.4058453

4.03811

6.608755

8.14388

diff

 

-.4091892

.9380185

 

-2.270896

 

9.869892

8.219528

1.452518

diff = mean(0) - mean(1) t = -0.4362

Ho: diff = 0 degrees of freedom = 97

Ha: diff < 0 Ha: diff != 0 Ha: diff > 0

Pr(T < t) = 0.0009 Pr(|T| > |t|) = 0.0018 Pr(T > t) = 0.9991

- 50 -

. ttest enfanscolarisé , by ( accèscrédit )

Two-sample t test with equal variances

Group

 
 
 
 
 
 

0

Obs

25

Mean

Std. Err.

.4928827

Std. Dev.

2.38656

2.464413

[95% Conf.

3.501133

Interval]

combined

74

99

4.054054

3.949495

.277432

2.400569

 
 

1

 

3.64

.5565929

 

2.62274

-.6906288

 

4.606975

4.65726

.2412662

3.47071

4.42828

diff

.4140541

1.518737

diff = mean(0) - mean(1) t = 0.7439

Ho: diff = 0 degrees of freedom = 97

Ha: diff < 0 Ha: diff != 0 Ha: diff > 0

Pr(T < t) = 0.7706 Pr(|T| > |t|) = 0.4587 Pr(T > t) = 0.2294
. ttest nombreactivitécom , by ( accèscrédit )

Two-sample t test with equal variances

Group

 
 
 
 
 
 

0

Obs

25

Mean

1.108108

2.56

Std. Err.

.0454015

Std. Dev.

.3905587

[95% Conf.

1.017623

2.129045

Interval]

combined

74

99

1.474747

.0889058

 

1.298317

 

1

 
 

.2088061

.1434406

1.044031

 
 

1.198593

2.990955

.8846011

1.651178

diff

-1.451892

-1.736582

-1.167202

diff = mean(0) - mean(1) t = -10.1219

Ho: diff = 0 degrees of freedom = 97

Ha: diff < 0 Ha: diff != 0 Ha: diff > 0

Pr(T < t) = 0.0000 Pr(|T| > |t|) = 0.0000 Pr(T > t) = 1.0000
. ttest fréquenceachat , by ( accèscrédit )

Two-sample t test with equal variances

Group

 
 
 
 
 
 

0

Obs

25

Mean

2.364865

Std. Err.

.1540563

Std. Dev.

1.927269

.7702813

[95% Conf.

1.918353

1.202043

Interval]

combined

74

99

2.151515

.2240404

.1754716

 

1.803297

 

1

 

1.52

.8448649

 
 
 
 

2.811377

1.837957

1.74592

2.499733

diff

.3967932

.0573402

1.63239

diff = mean(0) - mean(1) t = 2.1292

Ho: diff = 0 degrees of freedom = 97

Ha: diff < 0 Ha: diff != 0 Ha: diff > 0

Pr(T < t) = 0.9821 Pr(|T| > |t|) = 0.0358 Pr(T > t) = 0.0179
. ttest ca , by ( accèscrédit )

Two-sample t test with equal variances

Group

 
 
 
 
 
 

0

Obs

25

Mean

225000

Std. Err.

6229.005

79796.55

Std. Dev.

53583.93

398982.8

[95% Conf.

Interval]

combined

74

99

73905.41

112060.6

21432.68

213252.5

61491.02

69528.15

 

1

 

-151094.6

47152.36

 

60308.01

-244679

 

86319.8 389692 154593.1 diff

-57510.2

diff = mean(0) - mean(1) t = -3.2044

Ho: diff = 0 degrees of freedom = 97

Ha: diff < 0 Ha: diff != 0 Ha: diff > 0

- 51 -

TABLE DES MATIERES

Epigraphe I

Dédicace II

Remerciements III

INTRODUCTION GENERALE - 1 -

1. ETAT DE LA QUESTION - 1 -

2. PROBLEMATIQUE - 2 -

3. CADRE CONCEPTUEL ET HYPOTHESES - 3 -

3.1. CADRE CONCEPTUEL - 3 -

3.2. HYPOTHESES - 4 -

4. DEMARCHE METHODOLOGIQUE - 4 -

5. OBJECTIFS DU TRAVAIL - 4 -

6. CHOIX ET INTERET DU SUJET - 4 -

6.1. CHOIX - 4 -

6.2. INTERETS - 4 -

Sur le plan personnel - 5 -

Sur le plan social - 5 -

Sur le plan scientifique - 5 -

7. ORGANISATION DE L'ETUDE - 5 -

CHAPITRE I : REVUES DE LITTERATURE SUR LA MICRO - 6 -

FINANCE - 6 -

1.1. INTRODUCTION - 6 -

1.2. REVUE DE LITTERATURE THEORIQUE SUR LA MICROFINANCE - 6 -

1.2.1. DEFINITION DE LA MICROFINANCE - 6 -

1.2.2. LES ENJEUX DE LA MICROFINANCE - 7 -

1.2.3. APERÇU HISTORIQUE - 7 -

1.2.4. LES SYSTEMES FINANCIERS « INCLUSIFS » - 8 -

1.2.5. CREDIT ET MICROCREDIT - 10 -

1.2.5.1. DEFINITIONS - 10 -

1.2.5.2. DU MICROCREDIT A LA MICROFINANCE - 10 -

1.2.5.3. CARACTERISTIQUE DU MICROCREDIT - 10 -

1.2.6. ETUDE THEORIQUE DE LA RELATION ENTRE INTERMEDIATION

FINANCIERE ET CROISSANCE - 13 -

1.2.6.1. LA THEORIE BANCAIRE D'ADAM SMITH - 13 -

1.2.6.2. LA THEORIE BANCAIRE DE JOSEPH SCHUMPETER - 14 -

- 52 -

1.2.6.3. 1.2.7.

L'OPPOSITION D'HAYEK A KEYNES

LA PROCEDURE D'OCTROI DE CREDIT DANS UNE IMF

- 15 -

- 16 -

1.2.7.1.

CARACTERISTIQUES COMMUNES

- 16 -

1.2.7.2.

CARACTERISTIQUES PROPRES AU CREDIT INDIVIDUEL

- 17 -

A.

PARTICULARITES

- 17 -

B.

RISQUES SPECIFIQUES

- 17 -

1)

Faiblesse des garanties

- 17 -

2)

Carence de l'information

- 18 -

3)

Faiblesse des investigations

- 18 -

C.

CARACTERISTIQUES PROPRES AU CREDIT SOLIDAIRE

- 19 -

1)

Particularités

- 19 -

2)

Risques spécifiques

- 19 -

1.3. QUELQUES ETUDES EMPIRIQUES SUR LES DETERMINANTS D'ACCES AUX

CREDITS PAR LES MICRO-ENTREPRENEURS - 20 -

1.3.1. DETERMINANTS LIES AUX CARACTERISTIQUES

SOCIODEMOGRAPHIQUES ET ECONOMIQUES DES MICRO-ENTREPRENEURS - 20 -

1.3.1.1. AGE ET LE GENRE - 20 -

1.3.1.2. LE STATUT MATRIMONIAL ET LE NIVEAU D'INSTRUCTION - 21 -

1.3.1.3. TAILLE DU MENAGE DE L'ENTREPRENEUR (TAILLE DE MENAGE) ... -

21 -

1.3.1.4. ANCIENNETE DE L'ENTREPRENEUR DANS L'ACTIVITE (AGE PME) : - 21

-

1.3.1.5. LA DOTATION EN ACTIF

- 21 -

1.3.2. ETUDES DE CAS

- 22 -

1.4. CONCLUSION

- 22 -

CHAPITRE II. CONTEXTE ET METHODOLOGIE

- 23 -

2.1. PRESENTATION DI MILIEU D'ETUDE

- 23 -

2.1.1. VILLE DE KANANGA

- 23 -

2.1.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE

- 23 -

Elle est limitée :

- 23 -

Coordonnées géographiques

- 23 -

2.1.1.2. SITUATION ADMINISTRATIVE ET DÉMOGRAPHIQUE

- 24 -

2.1.1.3. SITUATION ÉCONOMIQUE

- 24 -

2.1.2. LE MARCHE CENTRAL DE LA VILLE DE KANANGA

- 25 -

2.2. DEMARCHES METHODOLOGIQUES

- 25 -

2.2.1. ECHANTILLONNAGE

- 25 -

2.2.2. PRESENTATION DU QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

- 25 -

- 53 -

2.3. PROCEDURES D'ANALYSE

- 26 -

2.4. CONCLUSION

- 26 -

CHAPITRE III.

- 27 -

DETERMINANTS DE L'ACCES AU MICROCREDIT PAR LES MICROS-ENTREPRENEURS

DU MARCHE CENTRAL DE KANANGA

- 27 -

3.1. INTRODUCTION

- 27 -

3.2. PRESENTATION DES DONNEES

- 27 -

Tableau 3.1. Caractéristiques sociodémographique des enquêtés

- 27 -

Tableau 3.2. Patrimoines du ménage et activités commerciales

- 28 -

Tableau 3.3. Epargne et crédit

- 29 -

3.3. PRESENTATION DES RESULTATS DES DETERMINANTS DE L'ACCES AU

MICRO-CREDIT PAR LES MICROS-ENTREPRENEURS DU MARCHE CENTRAL DE LA

VILLE DE KANANGA - 31 -

Tableau 3.4. Analyse bi-variée : Association entre les caractéristiques sociodémographique des

enquêtés et l'accès au crédit. - 31 -

Tableau 3.5. Analyse bi-variée : association entre les patrimoines du ménage, activités

commerciales les et l'accès au crédit. - 32 -

Tableau 3.6. Analyse bi-variée : association entre Epargne, facteurs institutionnels et l'accès au

crédit - 33 -

3.4. DISCUSSION, IMPLICATIONS ET LIMITES DES RESULTATS - 34 -

3.4.1. DISCUSSION - 34 -

3.4.2. IMPLICATIONS DES RESULTATS - 36 -

3.4.3. LIMITES DES RESULTATS - 36 -

3.5. CONCLUSION - 36 -

CONCLUSION GENERALE

- 37 -

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

- 38 -

ANNEXES

- 40 -

I. QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

- 40 -

MODULE I : PROFIL DU CHEF DE MÉNAGE (Micro-entrepreneur)

- 40 -

MODULE 2 : PATRIMOINES DU MÉNAGE

- 41 -

MODULE 3. REVENU, ÉPARGNE ET CRÉDIT

- 42 -

II. RESULTATS BRUT

- 43 -

TABLE DES MATIERES

- 51 -






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