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Enjeux de transition du tourisme aérien.


par Mélanie FAYARD
Institut Urbanisme et Géographie Alpine Grenoble - Master Tourisme Innovation Transition 2019
  

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5. Perspectives et propositions

Les questionnements liés au transport aérien sont présents au sein de l'entreprise Allibert mais ne sont pas une priorité. En effet le boycott de l'avion ne concerne pas leur coeur de cible et n'est pas considéré comme une menace de baisse du chiffre d'affaire. L'agence ne souhaite donc pas mettre en pratique demain des actions permettant de diminuer le recours à l'avion. Cependant, diverses propositions paraissent tout à fait réalistes, essayons de les analyser de plus près.

a) Des voyages plus longs

Si on imagine des voyages qui dureraient plus longtemps, il y aura forcément moins de voyages. Proposer des produits plus longs qu'actuellement pourrait être un acte symbolique de la part de l'agence dans une logique responsable. Actuellement les voyages proposés durent entre 4 et 21 jours. On pourrait imaginer des voyages allant jusqu'à 4 voire 5 semaines. Cette idée a déjà été évoquée dans le passé, pourtant cette option n'a jamais été choisie « Faire des voyages plus longs ce serait un moyen de limiter les déplacements mais quand on regarde les tendances de consommation c'est le contraire : plus souvent plus court et plus près. Ce qui n'est pas très bon pour la planète. » (Allibert, 2019)

En effet, la tendance actuelle du marché est de partir plus souvent et moins longtemps. Ce phénomène est facilité par les billets d'avion low-cost qui permettent de partir pour un week-end dans une capitale Européenne par exemple. La tendance est donc de multiplier les courts séjours dans l'année « A cause des contraintes professionnelles les gens ont plus de mal à partir trois semaines et arrivent plus facilement à placer des petits voyages (...) Les voyages en Europe des européens sont en train d'exploser » (Allibert, 2019)

De plus, proposer des voyages plus longs s'inscrirait dans une démarche responsable socialement parlant. On peut imaginer que lors d'un long séjour on a l'opportunité de prendre le temps, aller rencontrer les populations et les comprendre. Un voyage plus long ne se fait pas seulement en accumulant le maximum de choses à voir, il pourrait permettre de ralentir et c'est aussi ce que recherchent les gens lors de leurs vacances.

b) Limiter les préacheminements

Autre piste pour diminuer le recours à l'avion, la question des préacheminements. Lorsque les clients partent en voyage, ils doivent rejoindre un aéroport important (Hub) afin de gagner ensuite leur destination finale avec ou sans escales supplémentaires. Pour la France, le hub principal est Paris. Allibert a depuis de nombreuses années fait le choix de proposer également des départs de Province

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avec une première liaison depuis les grandes villes françaises (Toulouse, Lyon, Marseille, Nantes ...) vers Paris mais aussi vers d'autres hubs proches comme Francfort ou Madrid. Cette première étape du voyage est appelée préacheminement et est réalisée en avion.

Pour limiter le recours à l'avion l'agence pourrait faire le choix de proposer des préacheminements en train. Cela voudrait dire proposer aux clients une solution en train et une en avion peut-être ; mais en tous cas, faire cette proposition serait déjà un message fort envoyé aux clients. Encore faut-il que les clients soient d'accord pour préférer le train, rien n'est moins certain. Également au niveau pratique lorsqu'un billet d'avion Toulouse - Bangkok est acheté à une compagnie par exemple, s'il y a un retard dans le premier vol entre Toulouse et Francfort imaginons, c'est la compagnie aérienne qui est responsable et doit assurer la suite du trajet. Avec l'achat d'un préacheminement en train, réservé par l'agence à la SNCF la continuité du trajet devrait être assurée par l'agence, ce qui pose quelques problèmes. « On pourrait décider de limiter les préacheminements en avion et les proposer en train, je pense que c'est possible par contre ce serait un peu une révolution pour nos clients. Cela pose des questions assez techniques : acheter des billets de train pour eux, assez lourd à mettre en place pour un service transport. (...) On accroit un peu l'insécurité. » (Allibert, 2019)

En résumé, on peut dire que l'idée de limiter les préacheminements en avion et proposer des alternatives en train parait réaliste pour l'agence en réorganisant bien sur quelques aspects techniques. Les clients ne sont peut-être pas tous disposés à sacrifier un peu de confort et de temps au nom de limiter leurs émissions carbones, mais l'alternative pourrait toutefois en intéresser certains et irait dans le sens du tourisme responsable, sans remettre en cause les activités de l'agence.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway