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Fréquences des antipaludéens et cout de la prise en charge du paludisme dans les communes Kenya et Kamalondo


par Noel NSALASANI NSUKA
Université de Lubumbashi - Graduate en sciences pharmaceutiques  2019
  

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I.1.1.1. Vecteur

L'anophèle femelle est le vecteur principal de la malaria. C'est un insecte de l'embranchement Arthropoda, de la classe Insecta, de la sous-classe Pterygota, de l'ordre Diptera, de sous-ordre Nematocera, de la famille Culicidae, de la sous-famille Anophelinae, du genre Anopheles. Ce genre

Figure 1Anopheles freeborni, Freeborni Subgroup, Maculipennis

Group, Anopheles Series, Angusticorn Section, Subgenus Anopheles (Harbach 2013)

Comprend 484 espèces diversement distribuées dans le monde et dont environ 60 sont des vecteurs de la malaria (Harbach, 2013 ; Norris & Norris, 2016). En RDC, Anophele funestus et A. gambiae sont des vecteurs de première importance(Nardini et al. 2017)'''(Wat'senga et al. 2020) (Nardini et al., 2017 ; Wat'senga et al., 2020) et à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, A. funestus et A. gambiae sont les plus prépondérants (Bandibabone et al. 2018)

I.1.1.2 Parasites

Le plasmodium, parasite responsable de la malaria, est un protozoaire de l'embranchement Apicomplexa (sporozoa), de la classe Haemosporidea, de l'ordre Haemosporida, de la famille Plasmodiidae, du genre Plasmodium(Letcher and Powell 2019).

Il existe plus de 200 espèces plasmodiales parmi lesquelles dix infectent l'homme et 29 infectent d'autres primates. D'autres espèces parasitent les oiseaux, les reptiles et les rongeurs (Arisue et al. 2019) et sont à la base du développement de différents modèles expérimentaux pour l'évaluation in vivo de l'activité antiplasmodiale (Fidock et al. 2004).

Cinq espèces plasmodiales sont les plus incriminées dans les infections humaines ; parmi elles, trois sont exclusivement humaines, P. falciparum Welch, P. vivax Grassi et Feletti et P. ovale. Stephens, et deux, P. malariae Grassi et Feletti et P. knowlesi Knowles, sont à la fois humaines et simiennes (Amir et al. 2018; Kavunga-Membo et al. 2018). De toutes ces plasmodies, Plasmodium falciparum est la plus dangereuse pour l'homme à cause de sa forte prévalence, avec 99 % d'infections palustres en Afrique en 2017, et de sa virulence, il est en effet, responsable de plus de 97 % des cas de malaria compliquée - (Ranford-Cartwright and Gómez-Díaz 2019; Sampaio et al. 2018).En RDC, P. falciparum représente plus de 96 % des cas chaque année (Jiang et al. 2019; Mandoko et al. 2018) suivi de P. vivax avec près de 3 % des cas (Brazeau et al. 2020).

I.1.1.3. Cycle plasmodial

L'infestation naturelle de l'homme se fait par une inoculation des sporozoïtes pendant la piqûre de l'anophèle. Les parasites ne restent pas plus d'une ½ heure dans le sang puis vont se réfugier dans les hépatocytes où ils se multiplient dans le cytoplasme en formant des volumineuses cellules plurinucléées, les schizontes hépatocytaires. Quand ces schizontes arrivent à maturité, la cellule est lysée et libère autant de mérozoïtes qu'il n'y avait de noyaux dans le schizonte. Cette période est cliniquement muette et se prolonge d'une à trois semaines. Ces mérozoïtes gagnent la circulation sanguine et colonisent les globules rouges. Ils deviennent alors des trophozoïtes intra-érythrocytaires qui à leur tour subissentune schizongonie (division multiple). À maturité, les schizontes intra-érythrocytaires sont appelés « corps en rosace ». En lisant leur cellule hôte, ils se scindent, libérant dans le sang des mérozoïtes qui vont entamer un nouveau cycle érythrocytaire. Après plusieurs cycles érythrocytaires, la reproduction asexuée (mérogonie) débute et des cystes se forment. Ces derniers ne pourront évoluer que chez l'anophèle où se déroulent entre 10 à 20 jours la fin de la gamogonie puis la sporogonie (formation des sporozoïtes). Dans le tube digestif de l'insecte, chaque gamétocyte évolue en un macrogamétocyte femelle. Un macrogamète et un microgamète fusionnent pour former l'ookynète,oeuf mobile qui traverse la paroi du tube digestif et s'enkyste en oocyte juste sous la membrane basale. À l'intérieur de chaque oocyte se forme un grand nombre de sporozoïtes qui vont être libérés dans les lymphes pour gagner les glandes salivaires, prêt à être inoculé lors de la prochaine piqûre de l'insecte. La durée du cycle chez l'anophèle est d'environ une à deux semaines et dépend de l'espèce plasmodiale et de la température ambiante. Il faut signaler que lors du cycle intra-hépatique, certaines espèces, comme le vivax et l'ovale, vont donner des formes dormantes appelées hypnozoïtes qui seront responsables des rechutes ou reviviscences. Dans le cycle intra-érythrocytaire, la libération des mérozoïtes va se faire toutes les 72 heures pour le plasmodium malariae et il provoquera de la fièvre tous les 4 jours, d'où la notion de fièvre quarte et toutes les 48 heures pour falciparum, vivax et ovales responsables d'une fièvre tierce (Greenwood et al. 2005)

Figure 2 Cycle parasitaire de Plasmodium falciparum (White et al., 2014).

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry