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Prévention des accidents domestiques par ingestion chez le jeune enfant


par Ariane Roudet
IFPS Université Grenoble-Alpes - Infirmière puéricultrice (IPDE) 2021
  

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CONCLUSION DU CADRE THEORIQUE

Les accidents domestiques sont la première cause de mortalité chez les enfants de zéro à quatre ans. Les accidents par ingestion chez le jeune enfant sont fréquents et ont significativement augmenté lors des périodes de confinement dues à la crise sanitaire.

La prévention primaire, développée depuis de nombreuses années déjà ne semble pas couronnée de succès face à ce type d'accident. Les conseils de prévention, trop généraux, parfois moralisateurs apparaissent inadaptés, tout au moins insuffisants à eux seuls.

La nécessité d'une prévention individualisée se fait sentir afin de répondre au mieux aux nouveaux besoins parentaux et permettre ainsi une meilleure adhésion aux conseils donnés. La puéricultrice de PMI par ses rôles d'accompagnement et de soutien à la parentalité, atteste ainsi de l'importance de son travail dans la prévention des ingestions accidentelles du jeune enfant.

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Les recherches effectuées précédemment permettent d'affirmer l'hypothèse initiale de ce travail : En proposant une prévention individualisée et personnalisée auprès des parents, les actions de la puéricultrice de PMI les responsabilisent, renforcent leurs compétences parentales et permettent ainsi de réduire la survenue et la potentielle gravité d'ingestions accidentelles.

Cependant, comment réaliser cette prévention pour la rendre la plus efficace et durable possible ?

Pour répondre à cette nouvelle interrogation, nous interrogerons dans un premier temps des parents afin d'apprécier leurs connaissances et leurs ressentis quant à la prévention des ingestions accidentelles. Dans un second temps, nous interrogerons des puéricultrices en exercice en PMI pour qui la prévention est une mission quotidienne.

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CADRE EMPIRIQUE

Dans cette partie, nous allons détailler le cheminement choisi et suivi pour interroger parents et professionnels en utilisant respectivement des questionnaires et des entretiens.

VII. Choix de l'outil d'enquête

Notre choix s'est porté sur la réalisation de questionnaires auprès de parents et d'entretiens semi-directifs auprès de puéricultrices.

Les parents sont les principaux concernés par la prévention des ingestions accidentelles du jeune enfant puisqu'ils sont à la fois les premiers responsables et les premiers éducateurs de leurs enfants. Il nous apparaît donc primordial de recueillir des informations sur leurs connaissances, leurs ressentis et leurs souhaits afin de proposer un projet en adéquation avec ces éléments.

Pour ce qui est des puéricultrices nous avons favorisé les entretiens semi-directifs afin d'obtenir des données qualitatives. L'entretien facilite l'interaction et le partage d'idées et semble le plus adapté pour connaître l'avis et les façons d'agir d'un professionnel de santé. Nous souhaitons ainsi aborder certains thèmes, tout en laissant une liberté d'expression et de réflexion à la personne interrogée.

Interroger puéricultrices et parents permet d'avoir un point de vue global sur le sujet et non pas une vision unilatérale. À l'issue, nous espérons ainsi être à même de développer un projet répondant aux attentes et aux besoins des parents, tout en restant réaliste et en tenant compte des contraintes de chacun.

Menant simultanément des questionnaires et des entretiens, il a été convenu avec la guidante de ce mémoire de réaliser trente à cinquante questionnaires auprès de parents et trois à quatre entretiens avec des puéricultrices. Ainsi, nous pensons obtenir un nombre suffisant de réponses pour une analyse complète et intéressante, sans pour autant trop alourdir ce travail.

VIII. Questionnaires

1. Méthodologie

a) Présentation de l'outil d'enquête

Nous avons établi un questionnaire (cf. Annexe III) comprenant dix-huit questions principales. Selon leurs choix, les parents interrogés peuvent être amenés à répondre à des questions complémentaires afin de préciser leurs réponses.

Nous alternons les types de questions afin d'éviter l'ennui pour la personne interrogée : choix simple, choix multiple, liste déroulante, question ouverte... Les questions ouvertes sont cependant rares afin de ne pas rendre le questionnaire trop long et fastidieux.

Les questions plus personnelles sur leurs connaissances et leur catégorie socioprofessionnelle sont préférentiellement placées à la fin, afin que le parent ne se sente pas jugé.

Le contenu du questionnaire aborde différentes thématiques. Tout d'abord nous nous intéressons au nombre d'enfants par famille ainsi qu'à leurs modes de garde. Dans un deuxième temps, nous questionnons les parents sur les ingestions accidentelles : la prévention instaurée au domicile, dans le lieu de garde, et les conseils de prévention reçus à ce sujet.

La partie suivante a pour but d'analyser leurs connaissances afin de mieux cerner leurs besoins et pouvoir ainsi leur apporter les informations adaptées lors de notre projet. Les

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questions suivantes portent sur l'intérêt des parents pour une campagne de sensibilisation et leurs souhaits pour la forme et la période de notre intervention.

Pour finir, il nous est apparu intéressant d'interroger les parents sur leurs rapports à la PMI.

Nous avons ajouté une photo pour illustrer les questions de connaissances, afin de faciliter la compréhension ; par exemple, nous avons introduit une photo de piles boutons afin de rappeler aux parents quels sont ces objets.

Le questionnaire a été testé par deux couples soignants ayant des enfants, et un couple non soignant ayant également un enfant en bas âge. Nous avons ainsi précisé une question, et nous sommes assurés que toutes soient compréhensibles par tout public.

b) Critères d'inclusion et d'exclusion

Notre travail portant sur les ingestions accidentelles par les enfants de six mois à quatre ans, nous avons choisi d'interroger des parents ayant au moins un enfant dans cette tranche d'âge.

Afin de ne pas trop réduire la population interrogée, nous avons élargi le droit de réponse aux parents ayant au moins un enfant entre six mois et cinq ans révolus. Ainsi nous pouvons toucher un plus large panel de famille, sans pour autant risquer d'avoir des parents dont les conseils de prévention reçus sont obsolètes.

Les parents doivent être en mesure de comprendre l'intérêt de ce questionnaire et d'y répondre librement, sans aide risquant d'influencer leurs réponses.

c) Diffusion des questionnaires

La diffusion des questionnaires s'est faite via internet. Le lien du questionnaire a été transmis à des personnes susceptibles d'y répondre et de correspondre à la population visée. Nous avons demandé l'aide de différentes personnes pour qu'elles partagent également le lien dans leur propre entourage.

Nous espérons ainsi toucher un maximum de catégories sociales et culturelles.

d) Limites et biais

En faisant appel à différentes personnes, dont une influente sur les réseaux sociaux, nous avons pu interroger des personnes d'horizons variés.

Cependant, nous n'avons pu obtenir de réponses de personnes en situation de précarité puisqu'elles ne disposent pas toutes d'outil numérique permettant d'accéder à internet. Elles ne sont donc pas (ou peu) représentées dans cet échantillon.

2. Présentation des résultats

Au total, entre le 21 avril, date de publication du questionnaire et le 27 avril, date de clôture de l'enquête, cinquante-six réponses ont été recueillies.

Sur ces cinquante-six questionnaires, seulement cinquante-deux ont été conservés. Les quatre autres ont été supprimés puisque les répondants n'entraient pas dans les critères de sélection ; notamment en raison de l'âge de leur enfant.

Pour l'analyse des questionnaires, malgré un faible échantillonnage, nous nous exprimons en pourcentage afin de faciliter la compréhension.

a) Profil des parents interrogés

Sur cinquante-deux réponses, 38.5% des parents ont un enfant unique, 36.5% ont deux enfants et 25% déclarent avoir trois enfants ou plus.

La catégorie socio-professionnelle ne semble pas avoir d'influence sur la connaissance de la PMI. Employés, professions intermédiaires ou cadres ont tous fait appel aux services de la PMI.

b) 21

Modes de garde

Sur cinquante-deux répondants, le mode de garde le plus répandu est la crèche ou halte-garderie avec 53.8%. La garde par le parent lui-même ou la famille apparaît fréquemment sur le graphique mais est dans la plupart des cas associée à un mode de garde par un professionnel de la petite enfance. Six parents sur cinquante-deux déclarent garder seul leur enfant, et quatre déclarent le faire garder par un membre de la famille.

Les pourcentages recueillis dans cette rubrique ne sont pas représentatifs de la population française.

Sur cinquante-deux répondants, trente et un, dont vingt-cinq ayant une formation de secourisme, déclarent indispensable que la personne en charge de la garde de leur enfant ait des notions de premiers secours. Ceux n'ayant pas de diplôme de secourisme accordent moins d'importance à la formation de la personne en charge de leur enfant.

c) Ingestions accidentelles

Séquelles Hospitalisation Visite aux urgences Toux/étouffement Nausées/vomissements Culpabilité Frayeur Aucune

 
 
 

0 5 10 15 20 25 30

Graphique 1 représentant les répercussions des ingestions accidentelles par les enfants

Il a été demandé aux parents, dont un des enfants a déjà porté à sa bouche un objet ou produit non prévu à cet usage, quelles ont été les conséquences de ce geste.

La majorité des parents (28/32) déclare avoir eu une frayeur, un tiers nomme le sentiment de culpabilité.

Pour autant, sur un faible échantillon de trente-deux parents, quatre enfants ont été admis au service des urgences et un a dû être hospitalisé. Quatre enfants ont été nauséeux ou ont vomi suite à leur ingestion. Ces chiffres rappellent la tournure sérieuse que peuvent prendre ces événements.

d) Prévention

84.6% des parents mettent en place des mesures pour éviter des ingestions accidentelles, nous ne savons cependant pas combien ont mis en place des mesures suite à une frayeur ou un accident.

Pour autant, il est possible de mettre en évidence que les mesures de prévention employées ne suffisent pas à éviter une ingestion accidentelle.

Sur 52 parents interrogés, 44 déclarent mettre en place des mesures préventives aux ingestions accidentelles, pourtant, 32 de leurs enfants ont porté à la bouche ou ingéré un produit/un objet non prévu à cet usage.

Il reste tout de même 15.4% des parents ne mettant aucune action préventive en place pour limiter le risque d'ingestions accidentelles par leur enfant : 6% d'entre eux ont déjà reçu des conseils de prévention et 10% n'en ont jamais eu.

Au total, 55.8% des parents ont déjà reçu des conseils de prévention sur le risque d'ingestion et d'intoxication chez l'enfant.

Dans 32% des cas, la prévention a été faite par un médecin ou un pédiatre. La famille se place comme deuxième pourvoyeur de conseils avec 22%, suivie de près par la puéricultrice avec 20%. L'auxiliaire de puériculture et la sage-femme ont moins fréquemment

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dispensé de conseils de prévention sur les ingestions accidentelles avec 9% chacune. Pour finir, le professionnel non médical se fait plus rare avec 8% et rien ne nous permet de connaître la nature de son métier ni le contexte de diffusion du message préventif.

8%

9%

22%

20%

9%

32%

Pédiatre/médecin Sage-femme

Puéricultrice Auxiliaire de puériculture

Professionnel non médical Famille

Diagramme 1 des personnes ayant dispensés des conseils de prévention

Deux parents sur vingt-neuf ont reçu des conseils de prévention uniquement de la part de personnes extérieures au domaine de la santé. Mais, dans la majorité des cas, les informations de prévention ont été données par un ou deux professionnels de santé (23/29 répondants).

Pour analyser plus précisément les pratiques des professionnels de santé, nous avons isolé les données propres à leur fonction et avons ainsi pu établir le diagramme suivant.

45%

5%

10%

24%

16%

Carnet de santé Dépliant Support interactif Vidéo Aucun

Diagramme 2 représentant les supports de prévention employés par les professionnels de santé

Pour 45% des parents, le professionnel ayant diffusé les conseils de prévention n'a pas utilisé de support. Le carnet de santé n'a été utilisé que dans 24% des cas. Le dépliant, le support interactif et la vidéo ont été employés dans, respectivement, 16%, 10% et 5% des cas.

La conduite à tenir en cas d'ingestion accidentelle

Les étapes du développement de l'enfant

La mise hors de portée des médicaments et produits

Les symptômes d'une ingestion accidentelle

La liste des produits ou objets potentiellement dangereux

10%

19%

35%

27%

9%

Diagramme 3 représentant les messages de prévention reçus par les parents

L'information la plus transmise est celle de mettre hors de portée les médicaments et les produits dangereux.

La conduite à tenir en cas d'ingestion accidentelle est la deuxième information la plus donnée. 19% déclarent avoir été informés des produits et objets potentiellement dangereux.

Plus rarement sont évoqués les symptômes d'une ingestion (10%) et les étapes du développement (9%).

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En croisant les données il apparaît que l'information sur les étapes du développement de l'enfant est une information ayant été transmise exclusivement par des professionnels de santé.

En cas de besoin ou de questionnement, 86.5% des parents font appel prioritairement à un professionnel de santé. 67.3% se renseignent sur internet et 17.3% font appel à un proche. 11% se renseignent exclusivement sur internet et 2% font appel exclusivement à un proche.

e) Connaissances

57,7% des répondants estiment leurs connaissances sur la prévention des ingestions accidentelles insuffisantes. 64,4% des parents interrogés seraient prêts à participer à une campagne de sensibilisation sur le sujet des accidents domestiques.

Nous avons cherché à savoir si les parents estimant leurs connaissances insuffisantes seraient intéressés par une campagne de sensibilisation au sujet des ingestions accidentelles. Pour cela nous avons effectué un croisement de données et établi le diagramme ci-dessous.

12%

23%

44%

21%

Connaissances et Participation Sans connaissances et Participation Sans connaissances sans Participation Connaissances sans Participation

Diagramme 4 représentant le ressenti des parents sur leurs connaissances et leur intention de
participer à une campagne de sensibilisation

Ainsi, 65% des parents interrogés se disent prêts à participer à une campagne de sensibilisation, parmi eux : 44% estimant leurs connaissances insuffisantes et 21% les estimant suffisantes.

12% des parents estiment cependant leurs connaissances insuffisantes mais ne sont pas attirés par l'idée de participer à une campagne de prévention.

Ingestion d'un solide

Sur cinquante-deux répondants, cinquante-et-un pensent à appeler les secours si leur enfant ingère une pastille de lave-vaisselle. Quatorze parents pensent à lui rincer la bouche. En revanche, treize parents agissent de manière erronée : il est déconseillé de faire vomir ou de donner à boire en cas d'ingestion de produits ménagers liquides ou solides. Les laxatifs sont inutiles à l'enfant dans ce cas-là et peuvent être dangereux en cas d'automédication. Donner des tapes dans le dos en cas d'ingestion est également déconseillé car elles peuvent déplacer l'objet. Les tapes dans le dos sont à réaliser seulement dans le cadre d'une obstruction complète des voies aériennes.

Ingestion d'un liquide

Sur cinquante-deux répondants, trente-sept parents appellent le centre antipoison et trente et un appellent les secours en cas d'ingestion d'huile essentielle. Par cette question, l'objectif était de connaître le nombre de parents ayant le réflexe de demander conseil ou d'alerter un professionnel de santé en cas d'ingestion accidentelle.

La surveillance est une réaction adaptée mais doit être associée à un appel aux secours ou au centre antipoison. Deux parents ne jugent pas la situation suffisamment alarmante pour appeler les secours ou le centre antipoison.

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Treize parents sur cinquante-deux surveillent leur enfant. Quinze sur cinquante-deux pensent à rincer la bouche de leur enfant. Seul un parent envisage de faire vomir son enfant en cas d'ingestion d'huile essentielle, ce qui est un comportement inadapté.

Danger de la pile bouton

Toxicité Obstruction voies aériennes

Obstruction digestive Perforation organique

Brûlures Risque mortel

Ne sait pas

18%

9%

4%

5%

7%

25%

32%

Diagramme 5 représentant les dangers de la pile bouton, si elle est ingérée, identifiés par les parents

Les dangers identifiés par les parents sont tous justes mais seulement 11% des parents ont cité l'ensemble des dangers ; et 7% des parents méconnaissent la dangerosité que représente une pile bouton si elle est ingérée.

4% des parents citent le risque mortel mais 18% semblent avoir conscience de la gravité puisqu'ils identifient le risque de perforation organique.

Les deux dangers les plus identifiés sont la toxicité et le risque d'obstruction des voies aériennes.

f) Campagne de sensibilisation

Sur cinquante-deux répondants, trente-quatre sont intéressés par une campagne de sensibilisation.

3%

26%

53%

18%

Conférence Echange parents/professionnels

Echange entre parents Spot préventif en ligne

Diagramme 6 illustrant les formes de campagnes de prévention souhaitées par les parents

L'échange entre les parents et les professionnels est la forme demandée par plus de la moitié des parents. Le spot préventif en ligne attire quant à lui un quart des parents interrogés.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Vacances scolaires

 
 

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En présence des enfants

 

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Semaine en fin de journée

 

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Week-end

 

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0 2 4 6 8 10 12 14 16 18

Graphique 2 représentant la période souhaitée par les parents pour la campagne de prévention

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Treize parents sur trente-quatre ont manifesté leur intérêt pour une campagne de sensibilisation permettant à leurs enfants de participer. En commentaires, quatre autres parents sont demandeurs d'être formés aux gestes de premiers secours.

g) Protection maternelle et infantile

13%

35%

10%

42%

Oui, j'ai déjà fait appel à ses services

Oui, mais je ne fais pas appel à ses services car je n'en ai pas besoin

Oui, mais je ne fais pas appel à ses services car je n'aime pas ce qu'elle représente Non

Diagramme 7 représentant le rapport à la PMI par les parents

Travaillant sur le rôle de la puéricultrice de PMI face aux ingestions accidentelles, nous avons cherché à mieux percevoir la place de la PMI au sein des familles interrogées. 42% des parents connaissent la PMI et ont déjà fait appel à ses services ; 35% la connaissent mais n'ont pas besoin de ses services.

Il reste tout de même 13% des personnes ayant une image négative de la PMI et 10% ne connaissant pas ce service départemental.

h) Ressenti parental

Pour connaître le ressenti d'un parent dont un enfant a été victime d'un accident domestique, même bénin. Notre question a été la suivante : « Vous êtes-vous sentis suffisamment accompagnés ? ».

Sur dix-huit parents, dix disent avoir été suffisamment soutenus ; un détaille l'avoir été par un médecin de sa famille et un autre affirme avoir été rassuré et déculpabilisé par les professionnels soignants.

Huit parents estiment ne pas avoir été suffisamment soutenus dans ce moment difficile. Sur trois ayant justifié leurs réponses ; deux d'entre eux mettent en cause le jugement des soignants et un nomme le sentiment de culpabilité.

3. Synthèse des résultats

La majorité des parents ne se sent pas suffisamment informée sur les ingestions accidentelles du jeune enfant. 1 parent sur 8 s'estime d'ailleurs insuffisamment informé malgré les conseils de prévention reçus.

Il est assez alarmant de s'apercevoir que 42% des parents déclarent n'avoir jamais reçu de conseils de prévention à ce sujet alors que les conséquences peuvent être potentiellement sévères.

Les conseils de prévention sont majoritairement dispensés par le pédiatre. L'infirmière puéricultrice quant à elle, arrive en troisième position, derrière la famille. Il existe donc un axe d'amélioration possible pour que les puéricultrices soient plus représentées à l'avenir parmi les personnes effectuant de la prévention.

Une zone d'ombre subsiste aussi, nous ne pouvons pas nous assurer de la véracité des propos tenus par la famille, les professionnels non médicaux ou les informations recueillies sur internet.

L'échange verbal reste majoritairement utilisé, et le carnet de santé employé dans un quart des cas. Les informations les moins transmises sont celles sur le développement de l'enfant et les symptômes d'une ingestion.

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En revanche, il est intéressant de savoir que 82% des parents mettent en place des actions de prévention à leur domicile. Même sur un faible échantillon, nous pouvons identifier les différents profils de parents, notamment ceux aménageurs et ceux plutôt fatalistes. La prévention passive, étudiée précédemment, prend tout son sens pour protéger les enfants dont les parents n'ont jamais été alertés sur les dangers des ingestions, ou ne mettant en place aucune action de prévention particulière.

De plus, les mesures préventives sont insuffisantes pour éliminer le risque puisque sur 44 parents établissant des actions, 32 de leurs enfants ont tout de même porté à la bouche un objet ou un produit non prévu à cet effet.

Les parents interrogés semblent tout de même être en capacité de réagir en cas de problème. Suite aux questions analysées, ils pensent à alerter les secours et préfèrent ne rien établir de leur propre chef plutôt que d'effectuer une action potentiellement délétère pour leur enfant.

Il nous semble important d'apporter des informations plus précises lors des actions de prévention et notamment d'apporter des éléments théoriques sur les étapes du développement de l'enfant afin de mieux anticiper les dangers auxquels il peut s'exposer.

Pour cela, nous avons demandé aux parents intéressés, quelle forme devrait idéalement prendre une campagne de sensibilisation pour motiver leur participation. La moitié souhaite un échange entre des professionnels et des parents, un quart souhaite un spot préventif accessible en ligne, et d'autres apprécieraient plutôt un échange entre parents ou une conférence.

38% des parents souhaiteraient un temps de participation prévu pour leurs enfants, et sur des horaires en fin de journée la semaine ou le week-end.

Nous avons cherché à connaître le ressenti des parents dont un enfant a été victime d'un accident domestique, même bénin.

À la question ouverte n°17 (cf. Annexe III), la moitié des répondants estime avoir été suffisamment accompagnés. Dans l'autre moitié, certains mettent en cause le comportement jugeant du professionnel de santé, ou encore le manque de réassurance.

À la question n°4A, suite à une ingestion accidentelle par l'un de leur enfant, la moitié des parents parle d'une frayeur, et un tiers rapporte un sentiment de culpabilité.

Pour finir, travaillant sur le rôle préventif de la puéricultrice de PMI, il nous est paru intéressant de connaître le rapport des parents à la PMI. Ce service public est connu par 90% des parents. Mais, 13% des parents déclarent ne pas faire appel à ce service car n'aimant pas ce qu'il représente.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius