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L'impact des facteurs sociétaux et environnementaux à l'égard du tourisme


par Manon Loez
Efficom - Lille - Master Management Marketing Communication 2019
  

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A - Analyse des tendances environnementalistes et durables

En 1992, la notion de tourisme durable fait son apparition durant le Sommet de la Terre de Rio. À cette époque, l'objectif était de réduire l'impact environnemental du tourisme et de participer au développement culturel et économique des populations locales.

Actuellement, le développement de cette forme de tourisme alternatif est un enjeu primordial pour préserver notre environnement et pour permettre aux acteurs locaux d'évoluer dans de bonnes conditions. Développer le tourisme tout en réduisant son impact sur l'environnement et la société est l'un des défis du secteur pour les décennies à venir.

On retrouve dans le tourisme alternatif, différentes formes de tourisme :

· L'écotourisme, avec l'idée de voyager de manière responsable (voyage en nature, randonnées...)

· Le tourisme solidaire ayant pour but d'aider les populations locales

· Le tourisme participatif permettant aux visiteurs de participer à la vie locale et inversement

· Le tourisme responsable faisant appel à l'éthique de chacun et prendre conscience de notre impact durant nos voyages

En premier lieu, les différentes terminologies liées au tourisme alternatif apportent une confusion dans l'esprit des individus, il serait judicieux de communiquer sous un seul même registre, celui du tourisme durable. Les populations pourraient directement associer ce terme à celui du développement durable et les individus seraient davantage sensibilisés.

En outre, cela serait préférable pour le référencement SEO et pour les internautes. Le temps investi pour préparer un séjour durable est plus long que pour préparer un séjour classique. Référencer l'offre sous une seule terminologie s'avère être pertinent.

Faire appel à l'émotion, à la responsabilité de chacun

Comme nous avons pu le constater dans le questionnaire, le tourisme durable est souvent perçu comme plus onéreux. Il serait pertinent de communiquer auprès de l'aspect financier et

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combattre ce préjugé par le biais de campagnes de communication adéquates, mettant en avant la faible différence de prix. En combattant cette idée que le tourisme durable est accessible uniquement à une classe aisée, les classes populaires pourront se sentir concernées et seront plus enclines à consommer ce type de produits.

Pour ce faire, il serait opportun de communiquer une hausse de prix de l'ordre de 10 € par jour pour un produit durable comparé à une offre classique, plutôt qu'un tarif s'élevant à 140 € pour quinze jours. Le prix reste le même, mais psychologiquement, les individus auront plus tendance à accepter une hausse journalière que sur la quinzaine.

Les individus étant davantage conscients de l'impact négatif du tourisme classique, il serait judicieux d'utiliser cette prise de conscience pour privilégier les séjours durables. Les campagnes de communication pourraient comporter des messages chocs tels que : « Seulement 10 € de plus par jour, mais des centaines de vies animales sauvées», « Vos enfants souhaiteront eux-aussi faire du camping. Cela ne vaut-il pas 15 € supplémentaires ?»

Le prix étant un facteur important, il est nécessaire de démontrer qu'un séjour durable mérite une légère hausse de tarif pour contrer le tourisme de masse. De surcroît, utiliser les émotions et la sensibilité de chacun peut déclencher l'acte de d'achat.

Actuellement, la demande en matière de produits et de pratiques durables est en pleine expansion, l'aspect durabilité est un facteur important pour les individus et a pour but de s'ancrer dans le temps. Par le biais de la communication établie, nous sommes invités à consommer autrement, de manière plus responsable, plus durable.

Les professionnels du secteur ont tout intérêt à établir des stratégies de communication et de marketing ayant pour but de promouvoir les produits locaux de la destination touristique ou encore de jouer sur les méthodes de transports (privilégier les transports collectifs, les avions consommant du bioéthanol, favoriser les restaurants utilisant des produits locaux, promouvoir des lieux moins touristiques, privilégier les hébergeurs ayant une certification écoresponsable...)

Lorsque cela est possible, il est préférable de renoncer à l'avion quand le trajet peut être réalisé par train. Même si le trajet en avion paraît plus court, lorsque nous cumulons la durée du trajet

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jusqu'à l'aéroport, le temps passé pour enregistrer son bagage et le trajet jusqu'à la destination, le temps est parfois plus long en avion.

Le rôle des entreprises du secteur ne s'arrête pas là. Ces dernières doivent agir d'un point de vue sociale et inciter les parties prenantes à agir en faveur de cette forme de tourisme. Une prise de conscience de l'ensemble des parties prenantes est nécessaire, plus particulièrement de la part des touristes.

Les professionnels du secteur pourraient faire la promotion du tourisme durable lors de manifestations ayant un rapport à l'environnement. De plus, des ateliers pourraient être animés pour sensibiliser les enfants dès leurs plus jeunes âges, quant aux pratiques douces de cette forme du tourisme.

Par le biais des outils technologiques disponibles, les professionnels du secteur sont en mesure d'amorcer cette transition. Effectuer ce changement incitera les autres entreprises à agir et réduira significativement le nombre d'acteurs ayant, par exemple, pour habitude d'utiliser du plastique au quotidien ou de promouvoir des méthodes de transport non-respectueuses de l'environnement.

Le rôle des professionnels et des touristes dans cette transition

Afin de rendre le tourisme plus soutenable, deux préconisations coexistent. L'une a pour objectif de redéfinir les offres présentes et de modifier les infrastructures des lieux d'accueil (limiter les capacités d'accueil des sites fragilisés, réglementer certaines pratiques, promouvoir un engagement environnemental ou social des agences touristiques) Cette première préconisation agit principalement auprès des professionnels.

La seconde préconisation a pour but de modifier les pratiques des voyageurs et agit principalement auprès de ces derniers. Ce phénomène de sur-tourisme et ses impacts proviennent des comportements des touristes. Pour inverser cette tendance, il serait judicieux de promouvoir de bonnes pratiques et d'intégrer comme l'Islande a pu le faire, des chartes afin de faire respecter l'environnement lors des séjours effectués dans les pays d'accueil.90

90 Durif, F. (2017) Pratiques de tourisme durable. Open Edition Journals https://journals.openedition.org/teoros/2980

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Pour ce faire, nous pouvons éventuellement mobiliser les autorités pour réguler les lieux fort fréquentés et bannir les mauvaises pratiques. Nous pouvons également faire appel à des dispositifs tels que « Les Brigades Vertes » 91 afin de sanctionner les incivilités pour protéger la biodiversité ou encore entretenir et valoriser les espaces verts.

Ce respect de l'environnement, des habitants locaux et des pratiques et coutumes permettrait de faire face aux deux concepts émergents que sont la tourismophobie et la touristophobie.

Toutefois, l'expérience d'un tourisme durable comporte l'individu et son environnement, loin des outils numériques remettant en question cette expérience. La technologie et le tourisme durable s'orientent-ils vers la même direction et sont-ils compatibles ?

De nombreux concepts émergents mettent en corrélation ces deux notions. Le Green IT 92 regroupe les différentes actions et méthodes afin de réduire l'empreinte environnementale du numérique pour atteindre des objectifs de développement durable.

La tendance du digital free tourisme quant à elle, a pour but de détoxifier l'individu, de l'aider dans cette phase de déconnection, à renforcer son désir d'un retour au naturel, de bien-être.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault