WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Socio-histoire d'une offre alternative de transport urbain: etude du cas des «woro-woro» de yopougon (abidjan, cote-d'ivoire)


par Yerehonon Jean Zirihi
Université Alassane Ouattara (Ex Université de Bouaké) - Doctorat  2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Résumé

Les modes de transports alternatifs d'Abidjan ont surgi dans l'informalité dès les années 1950, lorsque les premiers propriétaires de véhicules particuliers des quartiers africains de la ville ont entrepris d'exploiter la carence des transports publics formels. Ces transports et notamment les taxis collectifs woro-woro sont restés embryonnaires jusqu'à la fin des années 1970 avant de s'étoffer durablement dans les années 1980-1990, suite aux difficultés de l'offre publique de transport, à l'extension urbaine et à la paupérisation des populations dans un contexte d'application des Politiques d'Ajustements Structurels.

En partant de ce constat, celui d'un mode de transport autrefois combattu, mais aujourd'hui en émergence et établi sur la place publique, cette étude cherche à comprendre comment l'offre des woro-woro est née, a évolué et bénéficie à de nouveaux acteurs qui en diversifient les usages. Le regard porté sur Yopougon considérée dans la littérature urbaine d'Abidjan comme la plus grande commune de la Côte d'Ivoire et confrontée au problème de mobilité, permet de mettre en lumière le rôle majeur des périphéries urbaines dans le développement des initiatives alternatives de mobilité dans les villes-capitales des pays du Sud. En outre, entrer par la question du développement des réponses alternatives de mobilité, c'est mettre aussi en relief l'expression d'une société ivoirienne en mutation et autoriser une lecture approfondie des évolutions des espaces publics urbains de ces trente dernières années.

vi

ABSTRACT

Alternative modes of transport emerged in Abidjan in the informality of the years in the 1950s, when the original owners of private vehicles in the African neighbourhoods began to exploit the lack of formal public transport. These transports, including communal taxis (woro- woro), remained embryonic until the late 1970s before permanently expanding in the 1980-1990, due to the difficulties of public transport supply, urban expansion and impoverishment of the populations in the context of implementation of Structural Adjustment Policies.

Starting from this observation, that a mode of transport once opposed, but now emerging and established in the public arena, this study seeks to understand how the woro-woro was born, evolved and benefits new players in diversified uses. Taking a close look at Yopougon, which in the urban literature of Abidjan, is seen as the largest suburb in Côte d'Ivoire and faces the problem of mobility, helps to highlight the important role of urban peripheries in the development of alternative mobility initiatives in the capital cities of the South. In addition, enter through the issue of developing alternative responses to mobility is also to highlight the expression of a changing Ivorian society and allow a thorough reading of the evolution of urban public spaces of the last thirty year.

Keywords: Yopougon, social history, alternative offer, woro-woro.

VII

8

Liste des sigles et abréviations

AGETU: Agence des Transports Urbains

BIT Bureau International du Travail

B.M: Banque Mondiale

BNETD:

CODATU:

Bureau National d'Etudes Techniques et de Développement

Coopération pour le Développement et l'Amélioration des Transports Urbains et Périurbain

CTCFR Comité Technique de Contrôle de la Fluidité

Routière

CRS Compagnie Republicaine de Sécurité

DCGTX Direction et Contrôle des Grands Travaux

DSRP Stratégies de Relance du Développement et

de Réduction de la Pauvreté

FCFA Franc de la Communauté Financière

Africaine

FMI Fonds Monétaire International

IRD: Institut de Recherche pour le

Développement

LAMATA Lagos Metropolitan Area Transport

Authority

VIII9

LEM Loyer à Coût Modéré

OPV Occupations Provisoires de la Voirie

OSER Office de Sécurité Routière

P.A. S: Plans d'Ajustements Structurels

CI-PAST Programme d'Ajustement Sectoriel des

Transports en Côte d'Ivoire

PTU: Périmètre Urbain d'Abidjan

:

PRUD: Programmes de Recherche Urbaine pour

le Développement

RGPH: Recensement Général de la Population

et de l'Habitat

SIDECI:

SNTTCI:

SITRASS:

Société Immobilière de Côte d'Ivoire

Syndicat National des Transports Terrestres de Côte d'Ivoire

Solidarité Internationale sur les Transports et Recherche en Afrique Sub- Saharienne

SOGEFIHA: Société de Construction de Gestion et

de Financement de l'Habitat

SONATT: Société Nationale des Transports

Terrestres

SOTRA: Société de Transport Abidjanais

T.A Transport Authority

V.O: Voiture d'Occasion

UTB: Union des Transporteurs de Bouaké

ixi

Liste des figures et tableaux

Liste des schémas

Schéma 1: Les parties prenantes 61

Schéma 2: Schéma du transport de la ville d'Abidjan avant l'avènement de la SOTRA en 1960 74

Schéma 3: Schéma d'évolution des transports alternatifs de Yopougon 103

Schéma 4 : Chronologie des contextes socio-économiques favorables à l'évolution des taxis ...collectifs 106

Schéma 5: Mode de fonctionnement des groupes d'acteurs privés 158 Liste des tableaux

Tableau 1 : Répartition modale des transports collectifs en 1998 en % 16

Tableau2: Part des différentes offres de transports publics . 17

Tableau 3: Présentation et composition de l'échantillon 37

Tableau 4: Quelques modes de transports en Afrique 64

Tableau 5:Situation des populations d'Abidjan et de l'emploi en 1977 93

Tableau 6: les moyens de transport domicile-travail 94

Tableau 7: Motivations des entrepreneurs employés dans le secteur des transports collectifs d'Abidjan 126

Tableau 8: Répartition des chauffeurs par secteur d'activité et par nationalité 130

Tableau 9 : Evolution du nombre des véhicules banalisés 147

Tableau 10 : Tableau du réseau de lignes des woro-woro communaux 173

Tableau 11: Répartition des woro-woro intercommunaux selon les communes de desserte à partir de la gare «Lavage» 176

Tableau 12: Estimation des évolutions croisées de la population et des emplois dans l'agglomération de Dakar 221

Tableau 13: Synthèse sur les immatriculations en 1997 en Côte d'Ivoire 226

Tableau 14 : Répartition des couleurs des taxis communaux d'Abidjan 227

Tableau 15 : Répartition des rôles entre les différents acteurs dans le schéma d'organisation des woro-woro intercommunaux 237

x

Liste des graphiques

Graphique 1: Graphique de l'évolution de la population d'Abidjan de 1910 à 2009 77

Graphique 2:Origine géographique des entrepreneurs du secteur des woro-woro 134

Graphique 3 : Part des différents modes de transport à Yopougon (Abidjan) ... 209

Listes des encadrés

Encadré 1: Quelques opinions sur les autobus SOTRA 120

Encadré 2: Points de vue sur le choix du woro-woro comme activité 133

Encadré 3: 1980, établissement de procédures pour les taxis collectifs de Yopougon ... 154

Encadré 4: Un aperçu du rôle économique des woro-woro 192

Encadré 5: Un compte rendu de la presse locale sur les transports urbains d'Abidjan ...233

Liste des illustrations photographiques

 

Photo 1: Lutte de bus en partance pour Yopougon

... 119

Photo 2 : image du woro-woro, taxi communal de Yopougon

285

Photo 3 : image du taxi compteur de Yopougon (Abidjan)

.285

Photo 4 : image de woro-woro intercommunal de Yopougon (Abidjan)

..286.

Photo 5 : image du gbaka d'Abidjan

286

Photo6 : image de bus Sotra de la ville d'Abidjan 287

xi1

Ce travail est également dédié à mes proches qui ont su m'apporter soutien et encouragement dans les moments difficiles. Je pense bien sûr à mes parents, mon père,

Remerciements

Il ne m'est pas possible de nommer tous ceux à qui je suis redevable pour cette thèse. Cependant, je ne peux écarter ceux qui m'ont apporté leur soutien et leur exprimer ma gratitude et ma reconnaissance.

Je tiens à remercier d'une façon particulière et chaleureuse le professeur Francis Akindès, mon Directeur de thèse. Je lui dois de m'avoir permis de réaliser ce projet intellectuel extrêmement délicat et utile pour ma carrière future. Sans sa disponibilité, son soutien, ses suggestions et exigences, ce travail ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui. Puisqu'après le décès du feu, Professeur Kadja Daniel, mon premier Directeur de thèse à qui je rends un hommage à titre posthume, j'étais gagné par le découragement. Il a fallu le Professeur Francis Akindès pour me remettre sur les rails de la recherche par ses conseils. Et ceci n'est qu'une part de ma dette.

Je tenais ensuite à remercier le personnel de l'IRD pour m'avoir permis de réaliser ce travail dans des conditions optimales grâce à l'accès à leur bibliothèque et au centre de documentations. Ce travail n'aurait pu être réalisé sans la confiance que m'ont témoignée mes informateurs, qui m'ont livré leurs souvenirs les plus anciens, parfois les plus intimes, avec toujours beaucoup de sincérité, de justesse et d'émotion. Je n'oublie pas non plus toutes les rencontres qui ont jalonné et nourri cette recherche: administrations, associations, entrepreneurs, usagers. Qu'ils reçoivent ici toute ma gratitude.

XII

13

feu Youho Zirihi Denis, ma mère Osso Djèza, mon frère aîné Dr. Nicolas Guiéhoua Youho, ma soeur aînée Zirihi Célestine, ma conjointe Tétialy Jacquine, mes amis, le prophète de l'Eternel Dieu Agnui Tahi Antoine. Parmi eux, mes pensées vont

particulièrement au Dr. Zouhoula Bi Richard avec qui j'ai partagé de longues heures de travail mais aussi d'amitié. Enfin, mes remerciements vont au Dr. Mazou Hilaire, pour son soutien matériel et financier et à M. Konan Kouassi qui, en partageant mon quotidien, a pris part aux échanges et débats qui ont rythmé cette recherche. Qu'il soit ici remercié pour sa patience, son affection et son indéfectible soutien.

Xiii

14

Avant-propos

La présente étude sur «la socio-histoire de l'émergence d'une offre alternative de transport urbain: étude du cas de Yopougon (Abidjan, Côte d'Ivoire)» est le produit d'une proposition du Professeur Francis Akindès lors d'un séminaire de formation sur la matrice de recherche en sociologie à l'IRD. Le séminaire a rassemblé une quinzaine de personnes: des Docteurs, des Doctorants et des étudiants en DEA.

Nous jugeons le choix de ce sujet assez intéressant puisqu'il intervient au moment où les transports dits informels retiennent de plus en plus l'attention des pouvoirs publics africains, des analystes économiques et des bailleurs de fonds internationaux comme moyen essentiel de lutte contre la pauvreté. Toutefois, la prise de conscience de ces nouveaux moyens de transport émergeants ne semble s'accompagner, jusqu'ici, que d'actions davantage orientées vers les transports interrégionaux, interurbains et parfois ruraux aux impacts économiques et sociaux jugés plus immédiats pour l'Afrique, que vers le transport urbain. Or, sachant qu'à l'horizon 2025 la majorité des Africains au Sud du Sahara vivront dans les zones urbaines, il est impérieux que des actions soient pensées et mises en oeuvre pour relever les défis majeurs de mobilité urbaine durable, faute de quoi l'équilibre socio-économique encore précaire des métropoles africaines s'en trouvera affecté. En réponse, notre travail apporte un éclairage sociologique sur la dynamique d'évolution des woro-woro de Yopougon.

1

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote