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La strategie du Niger dans la lutte contre la radicalisation et l'extremisme violent: cas de la region de Tillaberi


par Moussa Hassabal kerim ABDEL-HADI
ENA-Niger - Maîtrise  2022
Dans la categorie: Droit et Sciences Politiques > Sciences Politiques
   
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3.1.5 La recherche de sécurisation

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de leurs menaces lui et sa famille, de protéger le bétail de la famille, et de vivre tranquillement dans le territoire contrôlé par les groupes radicaux. De ce fait, pour eux, l'engagement dans le groupe a été un moyen de jouir du statut de combattant, des avantages et de l'accès aux ressources, surtout d'une arme lui permettant de se porter garant de la protection des biens et de la famille. Relevons que hormis tout le développement ci-dessus évoqué, la volonté de se protéger, de protéger sa famille, sa communauté ou son activité économique parait comme un des facteurs importants de leur engagement. Les facteurs interagissent dans la plupart des cas ; il est donc vain de rechercher un seul et unique motif d'adhésion. Il importe d'analyser de façon détaillée les réalités locales à l'origine de l'engagement des jeunes et de résister à la tentation d'appliquer les conclusions à d'autres contextes.

Tous ces facteurs évoqués qui sont occasionnés par l'arbitraire, et le libre recours aux armes conduisent aux différents actes de criminalités et de violence extrême d'où les bilans négatifs qui suivent les différentes formes des attaques extrémistes.

3.2 Les formes de violence extrémiste

Les formes de violences extrémistes de la radicalisation dans la région se manifestent par les attaques armées des villages et des positions des forces de défense et de sécurité, par le trafic de drogue et d'armes à feu, par les enlèvements des personnes, notamment les femmes et les jeunes filles, les chefs traditionnels, les agents de l'État et les commerçants (voir annexe les analyses synoptiques des formes de violences dans la région de Tillabéri).

Les formes de violence extrémistes de la radicalisation sont entre autres : les attaques physiques ou armées, les violences économiques, les violences psychologiques, etc.

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3.2.1 Les attaques physiques ou armées

Il s'agit ici des attaques armées perpétrées dans les villages, les campements et les positions avancées des FDS à travers des assassinats ciblés contre les chefs traditionnels (chefs de cantons et de groupements, chefs de villages, etc.), les prises d'otages (enlèvements avec demande de rançon), les attentats-suicides (extrait de la Stratégie Nationale de Prévention de la Radicalisation et de l'Extrémisme Violent-Niger, 2020). Ces types de violences visent autant des cibles militaires et civiles, et s'aggravent d'année en année.

Quant aux auteurs des attaques, ils sont généralement des individus armés non identifiés et circulant à moto. Les attaques se font souvent pendant la nuit quand la visibilité est réduite, même si certaines attaques se font de plus en plein jour. Quant aux cibles ou victimes, elles sont en premier lieu les forces de défense et de sécurité, puis en second des civiles, le plus souvent représentants de l'État. Cette violence physique ou armée exacerbe les communautés et conduit vers une violence économique.

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