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Stocks de carbone dans les aires protégées du Tchad. Cas du parc national de Manda.


par Caleb NGABA WAYE TAROUM
Université de Yaoundé - Master en Sciences de l'Environnement, option: Assainissement et Restauration de l'Environnement 2017
  

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II.2. Méthodes

II.2.1 Collecte des données

II.2.1.1 Collecte des données secondaires

La recherche documentaire a été faite dans la bibliothèque du Centre National d'Appui à la Recherche (CNAR) de N'Djamena, à la direction des AP du Tchad, à la bibliothèque de la représentation de la FAO à N'Djamena, à la direction des eaux et forêts et auprès du point focal REDD+ du Tchad. A cela s'ajoutent les informations recueillies au laboratoire d'écologie et de Systématique botanique de l'Université de Yaoundé I, mais aussi par les recherches sur internet.

II.2.1.2 Collecte des données primaires

II.2.1.2.1. Méthodes de collecte des données

Avant la réalisation de ce travail sur le terrain, la carte du PNM a été consulté au préalable ; ceci dans le but de déterminer dans le site d'étude, des points de repère permettant d'établir les unités d'échantillonnages (transects). Compte tenu du besoin d'obtenir des unités d'échantillonnages représentatives et permettant d'échantillonner le plus de formations végétales possibles (Ntonmen, 2013).

II.2.1.2.1.1. Couverture végétale

La couverture de la végétation a été déterminée par la méthode des transects. Elle a été utilisée par plusieurs auteurs en Afrique centrale (Nkongmeneck, 1999; Hardy et Sonké, 2004 ; Zapfack, 2005 ; Ntonmen, 2013 ; Banoho, 2013). Chacun des 07 transects prévus au plan de sondage avait un point de départ situé à environ 2 km après l'axe principal afin de minimiser les effets de bords et garantir la fiabilité des données collectées. Chaque point de départ est marqué par un piquet sur lequel sont inscrits au marqueur les renseignements (numéro du transect, coordonnée GPS du dit point, position du piquet par rapport à la longueur totale du layon en mètre soit 0 m). Un inventaire des espèces est réalisé dans tous les types de végétation rencontrés le long de chaque transect. Le transect dégagé par le machetteur (en coupant un minimum de végétation tout en s'assurant de ne pas abîmer les arbres ou toutes autres plantes qui sont comptées dans l'échantillon) est jalonné tous les 200 m et porte les informations suivantes sur son dernier jalon : le numéro du transect, la mention « Fin », la distance cumulée en mètres soit 1200 m. L'identification des types de végétation a été à l'aide de caractéristiques discriminatives visuelles, ce sont : l'espacement entre les plants, l'éclairage et les espèces présentes le long du transect. L'importance de chaque TUT le long des transects permet également d'évaluer les changements de couvert végétal dans le Nord-ouest du PNM. Le dispositif d'échantillonnage est présenté sur la figure 2, ci-dessous :

20

Fig. 2: Carte de localisation des transects du relevé floristique

II.2.1.2.1.2. Méthode des transects

II.2.1.2.1.2.1. Equipe d'échantillonnage

La collecte des données (comptage) est faite sur une largeur de 10 m de part et d'autre de l'axe central du transect, soit une parcelle de comptage rectangulaire totale de 2,4 ha mesurant 1,2 km de long sur 20 m de large (Fig. 2). L'équipe d'échantillonnage est composée de trois (03) personnes dont :

- un pointeur qui enregistre les données dans les fiches de collecte tout en consultant les prospecteurs si le nom de l'espèce est la bonne ;

- et deux prospecteurs qui ont la charge de prospecter les arbres dont la circonférence à 1,3 m du sol est supérieure ou égale à 4 cm et aussi de mesurer l'arbre.

10m

Axe central du layon

Prospecteur de gauche

10m

Pointeur

Prospecteur de droite

1,2 km

Fig. 3: Equipe d'échantillonnage (comptage) utilisé. (Adapté de: Ntonmen, 2013)

La phase d'échantillonnage est précédée par celle du layonnage. L'équipe responsable du layonnage pour cette étude est composée de 04 personnes (Fig.3) :

- un machetteur de tête appelé « traceur » et aussi un boussolier qui doivent faire un dégagement sommaire du transect tout en assurant la bonne orientation ;

- deux jalonneurs (chaîneurs) dont l'un à l'avant tenant une extrémité du ruban de 100 m de long, coupant, plantant et numérotant au fur et à mesure les piquets servant au jalonnement, et le second à l'arrière tenant l'autre extrémité du ruban et portant les échantillons collectés.

Chaîneur

Axe central du layon Chaîneur Boussolier Traceur

Point de départ

Sens

d'évolution

21

Fig. 4: Equipe de layonnage uilisé (Adapté de : Ntonmen, 2013).

Le dispositif déjà établi, sur chaque arbre sélectionné, les paramètres à considérer sont les suivants : l'essence qui est déterminée sur la base de plusieurs caractéristiques discriminants observés (silhouette générale, texture et odeur de l'écorce/tranche, couleur, type et forme des feuilles...) ; la circonférence (en cm) à 1,30 m du sol à l'aide d'un ruban tailleur et enfin la hauteur du fût (en m). Il est à noter que tous les prospecteurs ont des connaissances approfondies en essences savanicoles. Les arbres inventoriés sont marqués pour ne pas être comptés deux fois. Les espèces à contreforts sont mesurées à 30 cm au-dessus de ces contreforts.

II.2.1.2.1.3. Estimation de la biomasse végétale et des stocks de carbone

La collecte des données a eu lieu de Novembre à décembre 2016 au sein du PNM. Elle a eu lieu en saison sèche, cela explique le faible taux de biomasse végétale fraiche prélevée. En plus à cette période sont déclenchés les feux de brousse qui débarrassent le couvert végétal de sa strate herbacée. A cause de cela, le long du transect six (T6), la collecte des herbacées a été très difficile.

Deux méthodes ont été utilisées pour l'estimation du carbone. La méthode non destructive a servie à l'estimation du carbone des ligneux de DHP = 4 cm (Ngomanda et al., 2013). Elle prend en compte deux paramètres assez accessibles à savoir : le diamètre et la densité prédéfinie par l'équation allométrique de Chave et al. (2005). Ces paramètres sont obtenus à l'issu des relevés floristiques. Tandis que la méthode destructive a été utilisée pour l'estimation du carbone épigé et hypogé des strates inférieures (sous-bois, litière, fines racines du sol). Les échantillons de litière, de racines et des espèces coupées sur pied grâce au dispositif décrit à la figure 5 et ensuite séchés à l'étuve jusqu'à poids constant. Lorsque le poids devient constant, cela signifie que toute l'eau contenue dans la biomasse s'est évaporée

(Zapfack, 2005 ; Ngomanda op.cit).

0,5 m

1 m

20 cm

22

Fig. 5: dispositif d'échantillonnage du carbone épigé et hypogé

23

Au total 126 quadras ont étés posés dont : 42 de 1 m de côté, 42 de 0,5 m de côté et 42 de 20 cm de côté sur 50 cm de profondeur.

II.2.1.2.1.3.1. Evaluation du carbone épigé

Les diamètres obtenus lors de l'inventaire floristique sont utilisés pour évaluer la masse de carbone séquestré par les individus recensés (Zapfack, 2005). Le DHP est calculé par la formule C2/ð à l'aide du tableur Excel 2013. L'équation allométrique développée par Chave et al. (2005) a permis de calculer la biomasse de chaque individu et de déduire le carbone des ligneux du système étudié. Elle s'énonce comme suit :

Y= ñ*exp (-1,499+2,148lnD+0,207 ln(D)2)-0,0281(lnD)3)*0.001

Avec ñ=0,58 et 0,001 correspond à la conversion en tonne/ha ; Y = biomasse (kg), ñ = densité du bois (g/cm3), D = DHP (cm).

La quantité de carbone est obtenue en multipliant cette biomasse par 0,47 (Hughes et al., 2000). Les arbustes dont le DHP n'atteint pas 4 cm ainsi que les herbes (débarrassées de la faune), sont collectés dans des quadrats de un mètre de côté posé tous les 200 m le long de l'axe central du layon. Ils sont coupés au niveau du sol, mis dans un sachet et refermés hermétiquement pour éviter que le contenu des sachets ne se mélange. Au laboratoire, ils sont transférés dans des enveloppes, séchés à température constante et le poids sec mesuré. Après avoir coupé la matière verte dans les cadres d'un mètre de côté, les cadres de 0,5 m de côté sont utilisés pour collecter la litière. Celle-ci est également enfermée dans des sachets plastiques. Ces échantillons sont ensuite transportés jusqu'au laboratoire où ils sont empaquetés dans des enveloppes puis séchés dans une étuve jusqu'à poids constant. Leur masse sèche est ensuite pesé à l'aide d'une balance de précision (Zapfack, op.cit ; Ngomanda et al., 2013).

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore