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Les bactéries hautement résistantes émergentes.


par BOUHAFS KHAWLA
Département de pharmacie faculté de médecine Constantine 3 - Docteur en pharmacie 2019
  

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IV. Le pouvoir pathogène :

Les entérobactéries caractérisées par leur multiplication rapide et leur acquisition fréquente de la résistance aux antibiotiques, occupent une place importante en pathologie infectieuse humaine et représentent ainsi la plus grande partie de l'activité du laboratoire de bactériologie médicale. Sur le plan de la pathologie humaine, les différentes espèces d'entérobactéries peuvent être schématiquement classées en deux principaux groupes :

? Les bactéries pathogènes opportunistes: Les espèces bactériennes appartenant à ce groupe font partie de la flore commensale habituelle de l'homme et des animaux. Les infections bactériennes ont donc généralement un point de départ endogène et sont très fréquentes. Elles peuvent être responsables d'infections respiratoires dues a Klebsiella pneumoniae (hôte des voies respiratoires).

? Les bactéries pathogènes spécifiques: Ces espèces bactériennes sont strictement pathogènes (Par exemple: l'ingestion des espèces bactériennes appartenant aux genres: et vont causer des gastroentérites infantiles, des diarrhées, des fièvres septicémiques... Et concernant les entérocoques ; Du fait de leur caractère commensal, il est parfois difficile, dans un prélèvement superficiel, de distinguer une infection d'une colonisation (1/3 des isolements). L'infection est plus déterminée par le terrain que par la nature du germe [20]. Les entérocoques sont rarement responsable de septicémies mais représente 10 à 15% des causes d'endocardites. Il s'agit le plus souvent d'Enterococcus faecalis. Le risque de greffe infectieuse sur une prothèse valvulaire est deux fois plus élevé qu'avec les autres germes responsables d'endocardites. Dans plus d'un tiers des cas, la porte d'entrée est urinaire (infection urinaire ou complication d'une résection de prostate) [21].

Les infections les plus souvent causées par ces germes sont des infections urinaires, des péritonites, des abcès intra-abdominaux, des bactériémies nosocomiales ou des endocardites. La porte d'entrée la plus souvent retrouvée est digestive mais les cathéters peuvent également représenter une source d'infection en milieu médical [22].

Chapitre I : Les BHRe Page 11

Les bactéries hautement résistantes émergentes

V. L'épidémiologie des BHRe :

le rapport du Haut Conseil de la Santé Publique en France (HCSP) de 2013 sur les BHRe définit ces bactéries et leur politique de prévention . Dans les BHRe nous retrouvons les entérobactéries résistantes aux carbapénèmes (EPC)et les entérocoques résistants aux glycopeptides (ERG)[23] .

V.1 Les ERG:

V.1.1 Dans le monde:

Les premières souches d'Enterococcus faecium résistantes aux glycopeptides (ERG) ont été isolées au Royaume Unis en 1986 et en France en 1987, puis dans les années 90 aux Etats Unis où elles sont devenues endémiques et se placent au 3ème rang des bactéries multirésistantes dans les unités de soins intensifs en 2003[24] .

V.1.1.1 Aux Etats Unis:

Aux Etats Unis, le rapport national « Antibiotic Resistance Threats in the United States »

du Centers for Disease Control and Prevention (CDC) de 2013 fait état de 30% de résistance aux glycopeptides pour les entérocoques.Sur 66 000 infections nosocomiales à entérocoque, 20 000 sont dues à des entérocoques résistants à la vancomycine avec un taux de létalité de 6,5% [24].

Dans descentreshospitaliers aux Etats Unis, certains auteurs ont même noté l'isolement

à partir des hémocultures de plus de 70% d'ERV parmi lessouches d'entérocoques isolées [25]. Le National Healthcare Safety Network des CDC publiait en 2006-2007 des taux de prévalence pour la résistanceà la vancomycine chez E. faecium de 80% dans les pneumopathies acquises sous ventilation [26].

Les recommandations du CDC pour la maitrise des ERG n'ont été émises qu'en 1995, ce qui a été beaucoup trop tardif pour enrayer l'épidémie déjà largement implantée. Un autre facteur pouvant expliquer cette non maitrise est la surconsommation de la vancomycine notamment dans l'utilisation pour le traitement des infections à Clostridium difficile.[27].

Aux Etats Unis et en Europe le type de résistance prédominant est VanA alors que pour les pays asiatiques et l'Australie, le phénotype VanB est prédominant [28].

En Amérique latine, la situation a été très compliquée, avec des taux d'E. faecium

Chapitre I : Les BHRe Page 12

Les bactéries hautement résistantes émergentes

résistant à la vancomycine proches des 60% en 1997, ils ont toutefois réussi à faire diminuer ce taux à 39% en 2002[31].

Figure 1: Evolution de la résistance à la vancomycine pour les entérocoques (Etats Unis, 1989-2003) [29].

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry